Médiathèque de la Cité de la musique
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Médiathèque de la Cité de la musique
Directeur général Laurent Bayle Cité de la musique Président du Conseil d’administration Jean-Philippe Billarant MUSICIANS FROM MARLBORO Mardi 7 juin 2005 Vous avez la possibilité de consulter les notes de programme en ligne, 2 jours avant chaque concert : www.cite-musique.fr Musicians from Marlboro 2 8 MARDI 7 JUIN - 20H Franz Schubert : Quatuor à cordes n° 7 en ré majeur, D 94 Thomas Adès : Catch, pour clarinette, piano, violon et violoncelle, opus 4 Arnold Schönberg : Ode à Napoléon, pour récitant, quatuor à cordes et piano, opus 41 Wolfgang Amadeus Mozart : Quintette pour clarinette et cordes en la majeur, K 581 Scott St John, violon Ayano Ninomiya, violon Melissa Reardon, alto Alexis Pia Gerlach, violoncelle Anthony McGill, clarinette Alain Planès, piano Randall Scarlata, baryton À l’inverse des formations de chambre éphémères réunissant dans le Nouveau Monde les plus grandes stars, Adolf Busch, puis Rudolf Serkin, bientôt rejoints par le maître français de la flûte Marcel Moyse, Mieczyslaw Horszowski, Alexander et Mischa Schneider (deux transfuges du Quatuor de Budapest), vont créer, selon le mot de Serkin, une « république d’égaux », une démocratie artistique entre phalanstère et kibboutz, proposant chaque été sept semaines d’immersion musicale à 75 jeunes professionnels (entre 18 et 32 ans), issus principalement de conservatoires américains renommés : Curtis Institute (où enseigna Serkin), Juilliard School, Mannes School, etc. Avec pour tuteurs (appelés ici « seniors ») les meilleurs chambristes du monde, à vrai dire des partenaires plus que des mentors. Le violoncelliste Alain Meunier garde de ses trois séjours à Marlboro le souvenir d’un lieu à tous points de vue hors normes, où règne une liberté extrême, canalisée par des règles et des rituels librement consentis, et par la responsabilisation des participants. Centre névralgique du festival, le tableau du planning hebdomadaire 3 The Bell Telephone Hour : Casals at Marlboro Film de Nathan Kroll Avant-propos SOMMAIRE 5 MARDI 7 JUIN - 18H Marlboro, une chambre de musique Avec ses faux airs de Suisse miniature, le Vermont semblait offrir un havre idéal au violoniste helvète d’origine allemande Adolf Busch, fuyant l’Europe en 1939 par solidarité avec son gendre israélite, le pianiste Rudolf Serkin. Il s’y installe en 1948, deux ans avant la création du festival de musique de chambre de Marlboro. L’un de ses participants les plus fervents, le violoncelliste catalan Pablo Casals (qui accepte au même moment de rejouer à Prades, sur les instances d’Alexander Schneider, autre pilier de Marlboro) exprimera sa surprise devant la manifestation américaine : « Je m’attendais à trouver une école, et j’ai découvert à la place un temple dédié à la musique ». Par-delà l’Atlantique, ces deux exilés partagent un même credo d’intégrité artistique et d’humilité. À Marlboro, résumera Serkin, « on apprend à jouer second violon ! », même lorsqu’on s’appelle Isaac Stern ou Sandor Vegh. Dans une Amérique exclusivement entichée de symphonique et d’opéra, il appartiendra à ces artistes chassés d’Europe d’en transmettre le meilleur de la tradition musicale, bâtie sur des valeurs de partage et d’écoute mutuelle. Aujourd’hui, le festival est dirigé conjointement par deux pianistes, Mitsuko Uchida et Richard Goode, passionnés tous deux de musique de chambre et par la mission d’accompagner de jeunes musiciens prometteurs vers leur accomplissement artistique. Marcel Weiss Film The Bell Telephone Hour : Casals at Marlboro Film de Nathan Kroll, États-Unis, 1967 Ce film montre Pablo Casals travaillant la Symphonie Haffner de Mozart avec l’orchestre des étudiants de Marlboro, le violoniste Alexander Schneider et les pianistes Rudolf Serkin et Murray Perahia. Table ronde La projection est suivie d’une table ronde animée par Jacques Drillon, en présence d’Alain Planès, pianiste, de Franck Salomon, directeur artistique du Festival Marlboro. 5 60’ Programme (« schedule board ») indique chaque lundi les équipes et les programmes à répéter, en plusieurs tranches de deux heures (entre trois et quatre par jour…) qui voient, à chaque pause, les musiciens – pupitre à la main – changer de partenaires et de répertoire. Le temps ne compte plus dans la quête de la perfection, sans même la garantie d’un concert pour aboutissement : c’est une décision qui appartient aux « seniors » impliqués dans chaque groupe. D’où une émulation certaine entre les interprètes, également motivés par la perspective d’être engagés pour la tournée d’hiver des « Musicians from Marlboro ». Véritable pépinière de talents, Marlboro a favorisé en plus d’un demisiècle l’éclosion de formations réputées, telles les quatuors Vermeer, Emerson, Guarneri et de Cleveland. Et nombre de musiciens comprirent là-bas que toute œuvre devait finalement être abordée comme de la musique de chambre, dans l’esprit de Marlboro. Murray Perahia, par exemple, qui fut de plus l’assistant de Rudolf Serkin au Curtis Institute de Philadelphie, ou le pianiste Gary Graffman, selon qui, « plus que d’apprendre comment jouer, comment comprendre la musique, Rudolf Serkin essayait de nous apprendre comment penser et comment travailler ». Mardi 7 juin - 18h Avant-propos 4 Mardi 7 juin - 18h Amphithéâtre The Bell Telephone Hour rend hommage à Pablo Casals et à l’esprit de Marlboro. On découvre tout d’abord Casals en train de diriger une répétition de la Symphonie Haffner avec un orchestre de chambre. Il est constamment en quête de la perfection. Chaque son qu’il tire de son violoncelle, chaque mouvement de sa main semblent motivés par des considérations plus musicales qu’instrumentales. Il imprime sa marque fervente à tout ce dont il s’empare ; chaque note, au moment où il la joue, est la note la plus importante au monde. Pour tous les artistes présents, il est un modèle d’intégrité musicale. L’un d’eux a déclaré : « Il nous a permis de réaliser qu’un musicien peut jouer d’une façon honnête, belle, masculine, douce, brutale et tendre – tout cela à la fois, et sans que cela affecte le respect qu’il porte à l’œuvre, ou la foi qu’il a en elle. » Mais la programmation du festival n’est pas exclusivement tournée vers le répertoire classique. À Marlboro, on peut aussi entendre de la musique du XXe siècle. On enchaîne ainsi avec les répétitions du Trio à cordes d’Arnold Schönberg (dirigées par Felix Galimir) et du Quintette avec piano de Chostakovitch, pour finalement surprendre les compositeurs Leon Kirchner et Fred Lerdahl en train de répéter leurs propres œuvres avec plusieurs membres du Quatuor à cordes de Budapest et quelques autres musiciens célèbres. Puis on revient à Casals qui dirige, depuis son instrument, une master-classe sur une Sonate pour violoncelle de Beethoven. Il est ensuite rejoint par le violoncelliste Leslie Parnas, par Laredo, et par deux autres instrumentistes pour une lecture complète de l’incomparable Quintette pour deux violoncelles de Schubert. En clôture de ce Bell Telephone Hour, Casals dirige les deux derniers mouvements de la Symphonie Haffner devant un public subjugué. Au moment où il attaque les derniers accords en se levant de sa chaise, Mme Casals se précipite pour l’embrasser tandis qu’il est submergé par les « bravos ». 7 Depuis 1960, Pau Carlos Salvador Defilló Casals s’est rendu à sept reprises dans le Vermont. Il a à chaque fois passé là-bas quelques semaines d’été, sur un sommet des Green Mountains. En 1967, pour la première fois, il a décidé d’y passer tout l’été. Mais ce violoncelliste de renommée internationale – il est plus connu sous le nom de Pablo Casals – n’était pas là pour se reposer : à 90 ans passés, il était là pour entretenir sa forme. La « fontaine de jouvence » de Casals a toujours été le travail, ainsi qu’un engagement total dans son art. Dans le Vermont, au Festival de Marlboro, il trouve tout ce dont il a besoin pour rester actif et se sentir vivant. Accompagné de sa femme, Martita, il vient au festival pour échanger des idées avec de vieux amis musiciens, ou découvrir les idées de nouveaux artistes. Ici, le Maître peut diriger un orchestre de chambre composé de solistes et de musiciens de chambre du monde entier ; ici, il peut aussi donner des master-classes de violoncelle. Les caméras suivent une bonne centaine des répétitions, qui se déroulent chaque semaine dans le cadre du festival. On peut notamment voir le Directeur Artistique de Marlboro, Serkin, interpréter le premier mouvement du Quintette « La Truite » de Schubert avec le violoniste Jaime Laredo. On assiste également à une répétition du Sextuor en si bémol de Brahms avec le violoniste Alexander Schneider – qui a aidé Casals à monter le célèbre Festival de Prades –, avant de passer à une séance de travail consacrée à l’Octuor pour vents de Beethoven. Commentaires Musicians from Marlboro 6 The Bell Telephone Hour : Casals at Marlboro Allegro Andante con moto Menuetto (Allegro) Presto 19’ Thomas Adès (1971) Catch, pour clarinette, piano, violon, violoncelle, op. 4 9’ Mardi 7 juin - 20h Arnold Schönberg (1874-1951) Ode à Napoléon, pour récitant, quatuor à cordes et piano, op. 41 16’ entracte Wolfgang Amadeus Mozart (1756-1791) Quintette pour clarinette et cordes en la majeur K 581 Allegro Larghetto Menuetto Allegretto con variazioni 30’ Scott St John, violon Ayano Ninomiya, violon Melissa Reardon, alto Alexis Pia Gerlach, violoncelle Anthony McGill, clarinette Alain Planès, piano Randall Scarlata, baryton Thomas Adès Catch (1991), de Thomas Adès, est l’œuvre d’un Catch compositeur tout juste âgé de 20 ans et que l’opéra Powder Her Face n’a pas encore rendu célèbre. Elle confronte la clarinette à une formation issue de la tradition, le trio avec piano. Ce dernier tente d’entraîner dans sa ronde le clarinettiste, auquel le compositeur prescrit différents déplacements sur scène. La clarinette apportera diverses réponses aux manœuvres d’approche du trio avant d’accepter de se laisser séduire par un choral. Arnold Schönberg C’est en 1941 qu’Arnold Schönberg découvre l’Ode à Ode à Napoléon Napoléon de Lord George Gordon Byron, huit ans après avoir quitté l’Autriche. Byron avait écrit ce pamphlet en 1814, en réaction à l’abdication de Napoléon à Fontainebleau. Schönberg y voit l’occasion de dénoncer la barbarie nazie. De mars à juin 1942, alors que l’Amérique elle-même est entrée en guerre, il compose une partition pleine d’amertume, un cri de révolte comme le sera, quelques années plus tard, Un survivant de Varsovie. Écrite pour récitant, quatuor à cordes et piano, l’œuvre donnera naissance à une version avec orchestre à cordes – c’est sous cette forme qu’elle sera créée, par Artur Rodzinski et le New York Philharmonic, en novembre 1944. L’Ode à Napoléon est une œuvre sérielle. Les particularités de sa série de base, constituée de deux hexacordes complémentaires, et un procédé de permutation à 9 Franz Schubert (1797-1828) Quatuor à cordes n° 7 en ré majeur, D 94 Franz Schubert C’est en 1814 que Schubert achève son Septième Quatuor. Quatuor à cordes n° 7 Il est alors âgé de 17 ans et tout empreint des modèles classiques dans lesquels il a baigné durant sa formation musicale. Bien qu’il n’échappe pas à l’influence du romantisme débutant, ce sont les figures de référence du genre – Haydn, Mozart et le premier Beethoven – qui dominent ce quatuor. Si Schubert peine encore à maîtriser la structure musicale, la partition ne manque pas d’inspiration : profusion des idées mélodiques, expressivité, chaleur, ce qui caractérisera le Schubert de la maturité est déjà présent dans cette œuvre de jeunesse. Commentaires Mardi 7 juin - 20h Salle des concerts l’intérieur des hexacordes, permettent à Schönberg d’en tirer des harmonies tonales. C’est grâce à cette caractéristique qu’il peut faire référence aux Symphonies nos 5 et 3 de Beethoven – la partition s’achève sur un accord de mi bémol majeur, tonalité de la Troisième Symphonie. Musicians from Marlboro 10 Wolfgang Amadeus Mozart Quintette pour clarinette et cordes Le Quintette K. 581 fut composé, comme de nombreuses partitions pour clarinette de Mozart, à l’intention de son ami et compagnon de franc-maçonnerie Anton Stadler, clarinettiste principal de l’Orchestre Impérial de la Cour. Achevée le 29 septembre 1789, cette œuvre est la première à associer la clarinette, instrument fétiche du compositeur, au quatuor à cordes. C’est aussi l’une des plus grandes réussites de Mozart dans le domaine de la musique de chambre. À l’exception du second mouvement, un Larghetto où les cordes offrent un accompagnement con sordina aux effusions de la clarinette, le compositeur place les instruments sur un pied d’égalité. L’ Allegro initial est de forme sonate classique, les cordes exposant le thème principal, au lyrisme paisible. Le troisième mouvement est un menuet aux accents populaires. Il comprend deux trios – le premier étant confié aux cordes seules. La partition s’achève sur un savoureux thème et variations, allegretto. Une variation adagio méditative en interrompt les pirouettes, avant qu’une coda ne vienne clore le quintette dans l’allégresse. Gaëlle Plasseraud Ayano Ninomiya La violoniste Ayano Ninomiya a joué comme soliste avec l’Orchestre Symphonique de Boston, le Boston Pops Orchestra, le Dubuque Symphony Orchestra, les orchestres symphoniques de Harrisburg et le Symphonique de Haddonfield. Elle a donné des récitals au Festival de Ravinia (catégorie Rising Stars ), à Chicago (dans le cadre des concerts Dame Myra Hess ) et au Musée Gardner. Elle a également tourné au Japon en tant que « JAL Classic Special New Artist » en 2002, et l’année suivante, elle a remporté le Prix Lili-Boulanger et le Deuxième Prix du Concours WalterNaumburg. Elle s’est produite aux festivals de musique de chambre de Marlboro, Caramoor, Rockport, Boulder, et à Strings in the Mountains. Elle a obtenu ses diplômes à Harvard en 2001, et à la Juilliard School – où elle a étudié avec Robert Mann – en 2003. Melissa Reardon Melissa Reardon a débuté comme soliste avec l’Orchestre Symphonique de Boston à l’âge de 13 ans. Elle a remporté plusieurs récompenses dans des concours internationaux (Fischoff Chamber Music Competition, HAMS Competition) ainsi qu’un Premier Prix au Concours International de Washington en 2003. On a pu l’entendre avec le Quatuor Borromeo, à la Société de Musique de Chambre de Boston, à Bargemusic, et avec le Silk Road Ensemble à l’occasion d’une tournée en 2003. Elle s’est également produite dans de nombreux festivals dont le Norfolk Chamber Music Festival, le Festival de Musique de Chambre de Taos, le Festival de Musique de Sarasota, le Festival de Marlboro et le Festival de Ravinia (où elle a suivi le programme du Steans Institute for Young Artists). Elle a étudié avec Samuel Rhodes, Hsin-Yun Huang, Michael Tree, Karen Tuttle, Joseph de Pasquale et Kim Kashkashian, et a obtenu ses diplômes à l’Institut Curtis (licence de Musique) et au Conservatoire de NouvelleAngleterre (maîtrise de Musique, diplôme de troisième cycle). Alexis Pia Gerlach Alexis Pia Gerlach s’est produite en solo ou avec des formations de musique de chambre aux ÉtatsUnis, en Europe, en Asie, en Amérique Latine et au MoyenOrient. On a pu l’entendre dans des concertos avec l’Orchestre de St-Luke et les Orchestres Symphoniques de Charleston et de Fort Worth, ou encore à l’occasion de récitals à la Société de Musique de Chambre de La Jolla et au Festival de Caramoor. Elle a été invitée à la Société de Musique de Chambre du Lincoln Center, à Bargemusic, et dans de nombreux festivals (Marboro, Caramoor, Bridgehampton, Aspen). Cette saison, elle interprétera des œuvres pour violoncelle seul de Bach avec le danseur principal du New York City Ballet, Damian Woetzel. Tout en se produisant régulièrement à New York et dans le reste des États-Unis avec le Trio Solisti et l’ensemble Concertante, elle jouera en outre avec Renée Fleming à l’occasion de l’inauguration de la salle Zankel du Carnegie Hall, avec David Letterman au Late Show, et donnera des concerts de musique de chambre au Metropolitan Museum of Art. Ses enregistrements des Sonates de Franck et de Rachmaninov avec le pianiste Fabio Bidini sont sortis sous le label Encore Performance. New-Yorkaise de naissance, elle a étudié avec Aldo Parisot à Yale et à la Juilliard School. Quand elle ne joue pas, elle passe le plus clair de son temps au nord de l’état de New York, dans son jardin, où elle tente de vivre en paix avec les marmottes locales. Anthony McGill Anthony McGill est en passe de devenir l’un des solistes et des musiciens de chambre les plus demandés dans le monde de la musique classique. Vainqueur de la prestigieuse Bourse Avery Fisher, cet ancien élève de Donald Montanaro (Institut Curtis) et de Richard Hawkins (Interlochen Arts Academy) a commencé sa carrière au poste de Clarinette Solo Associé de l’Orchestre Symphonique de Cincinnati. Musicien de chambre aguerri, il a participé au Festival de Sarasota, au Festival de Tanglewood et à Music@Menlo. Depuis ses débuts, en 1991, il a joué avec les orchestres symphoniques de Baltimore, du New Jersey, de Kalamazoo et de Hilton Head, et aussi avec le Quatuor à cordes de Tokyo, le Quatuor à cordes Avalon, le Quatuor Amernet et Opus One. Il a participé au Festival de Ravinia (catégorie Rising Stars), joué à la Société de Musique de Chambre du Lincoln Center, et tourne avec les musiciens de Marlboro. En 2001, il a donné une série de concerts au Japon avec Mitsuko Uchida et plusieurs membres du Quatuor Brentano – le violoncelliste Yo-Yo Ma s’est également joint à eux sur une date de la tournée. On a pu l’entendre dernièrement à la Société de Musique de Chambre de Philadelphie, au Carnegie Hall avec Mitsuko Uchida et le Quatuor Brentano, et au Festival International de Musique de Chambre de Sarasota. En 20032004, il a donné son premier concert d’abonnement avec le Symphonique de Baltimore, participé à une tournée américaine avec les Musiciens de Marlboro, et joué à la Société de Musique de Chambre de Martha’s Vineyard et à Music@Menlo. Il a pris ses nouvelles fonctions de Clarinette Solo de l’Orchestre du Metropolitan Opera l’automne dernier. Alain Planès De l’Université d’Indiana à Pierre Boulez, c’est ainsi que pourraient, en raccourci, se dessiner les débuts de la carrière d’Alain Planès, devenu depuis l’un des pianistes les plus remarqués de sa génération. Il fait ses études à Lyon, où il donne son premier concert avec orchestre à l’âge de 8 ans, puis au Conservatoire de Paris. Jacques Février a été son mentor. Alain Planès part ensuite se perfectionner aux États-Unis. À Bloomington, il travaille avec Menahem Pressler du Beaux Arts Trio, Janos Starker, György Sebök, William Primrose. Il devient le partenaire de Janos Starker avec qui il donne de nombreux concerts aux ÉtatsUnis et en Europe. Pierre Boulez lui propose de devenir, dès sa création, pianiste soliste de l’Ensemble intercontemporain, où il restera jusqu’en 1981. Sa carrière de soliste le conduit dans les plus grands festivals (Festival d’Art Lyrique d’Aix-en-Provence, Montreux, La Roque d’Anthéron, la Folle Journée de Nantes, Piano aux Jacobins,...). Très proche de Rudolf Serkin, il est un des jeunes « seniors » du prestigieux festival de Marlboro. En musique de chambre, Alain Planès a été le partenaire de Maurice Bourgue, Shlomo Mintz, Michel Portal, les quatuors Prazak et Talich... Il a joué, entre autres, avec l’Orchestre de Paris, le National de France, les orchestres de l’Opéra de Paris, la Monnaie de Bruxelles et a assumé la direction musicale du Carnet d’un disparu de Janacek mis en scène par Claude Régy en 2001, et de La Frontière, opéra de chambre de Philippe Manoury mis en scène par Yoshi Oïda, à l’occasion de sa création en 2003. Révélé au disque par Janacek, Alain Planès a notamment gravé pour Harmonia Mundi une intégrale des sonates de Schubert qui, comme ses récents enregistrements consacrés aux préludes de Debussy (sur instrument d’époque), à Chopin et à Haydn, ont été salués par la critique internationale. Les sonates de Scarlatti, enregistrées sur piano-forte, sont sorties à l’automne 2004. Randall Scarlata Randall Scarlata mène sa carrière sur plusieurs fronts : opéra, récital, musique de chambre, œuvres pour voix et orchestre. Il a récemment créé The MockingBird (l’opéra pour un homme seul de Thea Musgrave), incarné Shiskov dans De la Maison des morts de Janacek avec l’Orchestre Symphonique Américain, interprété l’Oratorio de Noël de Bach avec le Festival Bach de Nouvelle-Angleterre, et chanté comme soliste avec l’Orchestre de Philadelphie, l’Orchestre du Minnesota, l’Orchestre Symphonique d’Eugene (Oregon) et l’Orchestre Symphonique national des États-Unis. Il a donné de nombreux récitals en Europe, aux États-Unis et en Amérique Latine. En mai prochain, il interprétera les Rückert-Lieder de Mahler à l’Alice-Tully Hall (concert annuel Irene Diamond), et on pourra l’entendre cet été dans le rôle 13 Scott St. John Scott St. John est un habitué du Festival de Marlboro. Né à Londres, Ontario, il a commencé par suivre l’enseignement de Richard Lawrence avec sa sœur Lara à l’âge de 3 ans. Il a également étudié avec David Cerone, Arnold Steinhardt et Felix Galimir, et est sorti diplômé de l’Institut Curtis en 1990. Après avoir remporté le Young Concert Artists Award, il a fait ses débuts à New York, au 92nd Street Y. Deux ans plus tard, il a débuté à Washington en donnant un récital de violon, d’alto et de violon-MIDI au Kennedy Center. On peut régulièrement l’entendre dans Performance Today (NPR) et dans d’autres émissions de radio sur CBC, ainsi que dans des concertos avec l’Orchestre Philharmonique de Calgary et les orchestres Symphoniques de l’Utah, de Toronto, Cincinnati, Grand Rapids, Montréal, Toledo et Winnipeg. Il a joué dans le monde entier, du Casals Hall de Tokyo au Lincoln Center de New York en passant par le Carnegie Hall. Musicien de chambre infatigable, il se produit fréquemment à la Société de Musique de Chambre du Lincoln Center, à l’Association Da Camera de Houston, et aux festivals de Musique de Seattle, Spoleto et Vancouver. On a également pu l’entendre dans des festivals européens, notamment en France (Évian) et en Italie (Spoleto). En 1994, il a créé l’ensemble Millenium – une formation de musique de chambre dédiée au répertoire contemporain. Il en a été le directeur artistique jusqu’en 1997. En 1998, sa Chamber Music Company a lancé une série de manifestations qui comprenait plusieurs créations mondiales ainsi que des collaborations multimédias au Merkin Hall de New York. Il travaille actuellement à l’Université de Toronto. Son dernier enregistrement, Salon parisien, est sorti chez CBC Records. Biographies Biographies 12 Concert du 7 juin - 20h PROCHAINS CONCERTS d’Isaiah Berlin lors de la création mondiale du nouvel opéra de Mel Marvin, Guest from the Future, au Festival de Bard. Enseignant doué et dévoué, il travaille à l’École de Musique de l’Université de West Chester. ■ 2E BIENNALE D’ART VOCAL MAÎTRISES ET CHŒURS DE JEUNES Alice Coltrane Quartet avec Ravi Coltrane, Charlie Haden et Jack de Johnette – Charles Gayle, Reggie Workman, Andrew Cyrille Trio Vijay Iyer & Mike Ladd - Ambitronix - DJ Shalom, Sébastien Martel, Vincent Ségal & Cyril Atef McCoy Tyner piano solo – Gonzales - Magic Malik Orchestra Le Sacre du Tympan invite Feist – Magma - DJ Shalom Jeffe Sharel et Julien Lourau invitent… Carte blanche à Marc Ducret- Aka Moon - The Saxophone Summit avec Michael Brecker, Joe Lovano et Dave Liebman Laurent Garnier invite Bugge Wesseltoft David Murray & The Gwo Ka Masters avec Pharoah Sanders cabaret francoargentin - Rashied Ali & Sonny Fortune Duo… et des rencontres avec les artistes, conférences, documentaires, ciné Bo Johansson et la Maîtrise de Paris - Maîtrise de Colmar - Chœur de Tapiola - Chœur Nadia Boulanger - Chœur de Tapiola - Maîtrise de SeineMaritime - Maîtrise de Radio France, Tölzer Knabenchor - Groupe Vocal Opera Junior - Tölzer Knabenchor - le Jeune Chœur de Paris - Chœur Sotto Voce DU VENDREDI 10 AU VENDREDI 17 JUIN 14 JAZZ À LA VILLETTE DU 30 AOUT AU 10 SEPTEMBRE ENSEMBLES ET CHŒURS INTERNATIONAUX Biographies ■ DU MARDI 31 MAI AU DIMANCHE 5 JUIN Accentus - Solistes de l’Ensemble Baroque de Limoges, … - Chœur de l’Orchestre de Paris Ensemble Clément Janequin - Mélanges - The Tallis Scholars - Ensemble Vocal Jean Sourisse - Les Cr!s de Paris - Le Madrigal de Paris - Chœur de chambre du Conservatoire de Moscou - Huun Huur-Tu - Accentus / Ensemble intercontemporain - La Colombina Solistes de Lyon-Bernard Tétu - Cuncordu e Tenore de Orosei - Collegium Vocale Gent - Chœur de chambre du Conservatoire de Moscou - The Swingle Singers Rencontre, cours publics de direction, tables rondes ■ DOMAINE PRIVÉ ALAIN BASHUNG DU 23 JUIN AU 30 JUIN JEUDI 23 JUIN, 20H : Alain Bashung et ses invités… Christophe, Dominique A, Link Wray, Georges Aperghis – Link Wray VENDREDI 24, 20H : Artaud, Arman Méliès, Marcel Kanche, Françoiz Breut SAMEDI 25, 20H : Mark Eitzel - Cat Power et ses musiciens – The Pretty Things avec Arthur Brown DIMANCHE 26, 15H : Le Cimetière des voitures, de Fernando Arrabal Ma soeur chinoise, d’Alain Mazars MARDI 28, 20H : Arto Lindsay MERCREDI 29, 20H : Chloé Mons - Githead, Colin Newman suivi de la projection du Cimetière des voitures, de Fernando Arrabal JEUDI 30, 20H : Alain Bashung et ses invités… Bonnie Prince Billy - Arto Lindsay, Sonny Landreth, Titi Robin, Rodolphe Burger Notes de programme Éditeur : Hugues de Saint Simon - Rédacteur en chef : Pascal Huynh. Secrétaire de rédaction : Sandrine Blondet.