Médiathèque de la Cité de la musique

Transcription

Médiathèque de la Cité de la musique
Directeur général
Laurent Bayle
Cité de la musique
Président du Conseil d’administration
Jean-Philippe Billarant
MUSICIANS FROM MARLBORO
Mardi 7 juin 2005
Vous avez la possibilité de consulter
les notes de programme en ligne,
2 jours avant chaque concert :
www.cite-musique.fr
Musicians from Marlboro
2
8 MARDI 7 JUIN - 20H
Franz Schubert : Quatuor à cordes n° 7 en ré majeur, D 94
Thomas Adès : Catch, pour clarinette, piano, violon et
violoncelle, opus 4
Arnold Schönberg : Ode à Napoléon, pour récitant,
quatuor à cordes et piano, opus 41
Wolfgang Amadeus Mozart : Quintette pour clarinette
et cordes en la majeur, K 581
Scott St John, violon
Ayano Ninomiya, violon
Melissa Reardon, alto
Alexis Pia Gerlach, violoncelle
Anthony McGill, clarinette
Alain Planès, piano
Randall Scarlata, baryton
À l’inverse des formations de chambre éphémères réunissant dans le
Nouveau Monde les plus grandes stars, Adolf Busch, puis Rudolf
Serkin, bientôt rejoints par le maître français de la flûte Marcel Moyse,
Mieczyslaw Horszowski, Alexander et Mischa Schneider (deux
transfuges du Quatuor de Budapest), vont créer, selon le mot de Serkin,
une « république d’égaux », une démocratie artistique entre phalanstère et
kibboutz, proposant chaque été sept semaines d’immersion musicale à
75 jeunes professionnels (entre 18 et 32 ans), issus principalement de
conservatoires américains renommés : Curtis Institute (où enseigna
Serkin), Juilliard School, Mannes School, etc. Avec pour tuteurs
(appelés ici « seniors ») les meilleurs chambristes du monde, à vrai dire
des partenaires plus que des mentors.
Le violoncelliste Alain Meunier garde de ses trois séjours à Marlboro
le souvenir d’un lieu à tous points de vue hors normes, où règne
une liberté extrême, canalisée par des règles et des rituels librement
consentis, et par la responsabilisation des participants.
Centre névralgique du festival, le tableau du planning hebdomadaire
3
The Bell Telephone Hour : Casals at Marlboro
Film de Nathan Kroll
Avant-propos
SOMMAIRE
5 MARDI 7 JUIN - 18H
Marlboro, une chambre de musique
Avec ses faux airs de Suisse miniature, le Vermont semblait offrir un
havre idéal au violoniste helvète d’origine allemande Adolf Busch,
fuyant l’Europe en 1939 par solidarité avec son gendre israélite, le
pianiste Rudolf Serkin. Il s’y installe en 1948, deux ans avant la création
du festival de musique de chambre de Marlboro. L’un de ses
participants les plus fervents, le violoncelliste catalan Pablo Casals (qui
accepte au même moment de rejouer à Prades, sur les instances
d’Alexander Schneider, autre pilier de Marlboro) exprimera sa surprise
devant la manifestation américaine : « Je m’attendais à trouver une école,
et j’ai découvert à la place un temple dédié à la musique ».
Par-delà l’Atlantique, ces deux exilés partagent un même credo
d’intégrité artistique et d’humilité. À Marlboro, résumera Serkin, « on
apprend à jouer second violon ! », même lorsqu’on s’appelle Isaac Stern ou
Sandor Vegh. Dans une Amérique exclusivement entichée de
symphonique et d’opéra, il appartiendra à ces artistes chassés d’Europe
d’en transmettre le meilleur de la tradition musicale, bâtie sur des
valeurs de partage et d’écoute mutuelle.
Aujourd’hui, le festival est dirigé conjointement par deux pianistes,
Mitsuko Uchida et Richard Goode, passionnés tous deux de musique de
chambre et par la mission d’accompagner de jeunes musiciens
prometteurs vers leur accomplissement artistique.
Marcel Weiss
Film
The Bell Telephone Hour :
Casals at Marlboro
Film de Nathan Kroll,
États-Unis, 1967
Ce film montre Pablo Casals travaillant la Symphonie Haffner
de Mozart avec l’orchestre des étudiants de Marlboro, le
violoniste Alexander Schneider et les pianistes Rudolf Serkin
et Murray Perahia.
Table ronde
La projection est suivie d’une table ronde animée par
Jacques Drillon, en présence d’Alain Planès, pianiste, de
Franck Salomon, directeur artistique du Festival Marlboro.
5
60’
Programme
(« schedule board ») indique chaque lundi les équipes et les programmes à
répéter, en plusieurs tranches de deux heures (entre trois et quatre par
jour…) qui voient, à chaque pause, les musiciens – pupitre à la main –
changer de partenaires et de répertoire. Le temps ne compte plus dans
la quête de la perfection, sans même la garantie d’un concert pour
aboutissement : c’est une décision qui appartient aux « seniors »
impliqués dans chaque groupe. D’où une émulation certaine entre
les interprètes, également motivés par la perspective d’être engagés
pour la tournée d’hiver des « Musicians from Marlboro ».
Véritable pépinière de talents, Marlboro a favorisé en plus d’un demisiècle l’éclosion de formations réputées, telles les quatuors Vermeer,
Emerson, Guarneri et de Cleveland. Et nombre de musiciens
comprirent là-bas que toute œuvre devait finalement être abordée
comme de la musique de chambre, dans l’esprit de Marlboro. Murray
Perahia, par exemple, qui fut de plus l’assistant de Rudolf Serkin au
Curtis Institute de Philadelphie, ou le pianiste Gary Graffman, selon
qui, « plus que d’apprendre comment jouer, comment comprendre la musique,
Rudolf Serkin essayait de nous apprendre comment penser et comment
travailler ».
Mardi 7 juin - 18h
Avant-propos
4
Mardi 7 juin - 18h
Amphithéâtre
The Bell Telephone Hour rend hommage à Pablo Casals
et à l’esprit de Marlboro.
On découvre tout d’abord Casals en train de diriger une
répétition de la Symphonie Haffner avec un orchestre de
chambre. Il est constamment en quête de la perfection.
Chaque son qu’il tire de son violoncelle, chaque
mouvement de sa main semblent motivés par des
considérations plus musicales qu’instrumentales. Il
imprime sa marque fervente à tout ce dont il s’empare ;
chaque note, au moment où il la joue, est la note la plus
importante au monde. Pour tous les artistes présents, il est
un modèle d’intégrité musicale.
L’un d’eux a déclaré : « Il nous a permis de réaliser qu’un
musicien peut jouer d’une façon honnête, belle, masculine, douce,
brutale et tendre – tout cela à la fois, et sans que cela affecte le
respect qu’il porte à l’œuvre, ou la foi qu’il a en elle. »
Mais la programmation du festival n’est pas exclusivement
tournée vers le répertoire classique. À Marlboro, on peut
aussi entendre de la musique du XXe siècle. On enchaîne
ainsi avec les répétitions du Trio à cordes d’Arnold
Schönberg (dirigées par Felix Galimir) et du Quintette avec
piano de Chostakovitch, pour finalement surprendre les
compositeurs Leon Kirchner et Fred Lerdahl en train de
répéter leurs propres œuvres avec plusieurs membres du
Quatuor à cordes de Budapest et quelques autres musiciens
célèbres.
Puis on revient à Casals qui dirige, depuis son instrument,
une master-classe sur une Sonate pour violoncelle de
Beethoven. Il est ensuite rejoint par le violoncelliste Leslie
Parnas, par Laredo, et par deux autres instrumentistes
pour une lecture complète de l’incomparable Quintette pour
deux violoncelles de Schubert.
En clôture de ce Bell Telephone Hour, Casals dirige les deux
derniers mouvements de la Symphonie Haffner devant un
public subjugué. Au moment où il attaque les derniers
accords en se levant de sa chaise, Mme Casals se précipite
pour l’embrasser tandis qu’il est submergé par les
« bravos ».
7
Depuis 1960, Pau Carlos Salvador Defilló Casals s’est
rendu à sept reprises dans le Vermont. Il a à chaque fois
passé là-bas quelques semaines d’été, sur un sommet des
Green Mountains.
En 1967, pour la première fois, il a décidé d’y passer tout
l’été. Mais ce violoncelliste de renommée internationale –
il est plus connu sous le nom de Pablo Casals – n’était pas
là pour se reposer : à 90 ans passés, il était là pour
entretenir sa forme. La « fontaine de jouvence » de Casals a
toujours été le travail, ainsi qu’un engagement total dans
son art. Dans le Vermont, au Festival de Marlboro, il
trouve tout ce dont il a besoin pour rester actif et se sentir
vivant. Accompagné de sa femme, Martita, il vient au
festival pour échanger des idées avec de vieux amis
musiciens, ou découvrir les idées de nouveaux artistes. Ici,
le Maître peut diriger un orchestre de chambre composé de
solistes et de musiciens de chambre du monde entier ; ici,
il peut aussi donner des master-classes de violoncelle.
Les caméras suivent une bonne centaine des répétitions,
qui se déroulent chaque semaine dans le cadre du festival.
On peut notamment voir le Directeur Artistique de
Marlboro, Serkin, interpréter le premier mouvement du
Quintette « La Truite » de Schubert avec le violoniste Jaime
Laredo. On assiste également à une répétition du Sextuor
en si bémol de Brahms avec le violoniste Alexander
Schneider – qui a aidé Casals à monter le célèbre Festival
de Prades –, avant de passer à une séance de travail
consacrée à l’Octuor pour vents de Beethoven.
Commentaires
Musicians from Marlboro
6
The Bell Telephone Hour : Casals at Marlboro
Allegro
Andante con moto
Menuetto (Allegro)
Presto
19’
Thomas Adès (1971)
Catch, pour clarinette, piano, violon, violoncelle, op. 4
9’
Mardi 7 juin - 20h
Arnold Schönberg (1874-1951)
Ode à Napoléon, pour récitant, quatuor à cordes et piano, op. 41
16’
entracte
Wolfgang Amadeus Mozart (1756-1791)
Quintette pour clarinette et cordes en la majeur K 581
Allegro
Larghetto
Menuetto
Allegretto con variazioni
30’
Scott St John, violon
Ayano Ninomiya, violon
Melissa Reardon, alto
Alexis Pia Gerlach, violoncelle
Anthony McGill, clarinette
Alain Planès, piano
Randall Scarlata, baryton
Thomas Adès Catch (1991), de Thomas Adès, est l’œuvre d’un
Catch compositeur tout juste âgé de 20 ans et que l’opéra Powder
Her Face n’a pas encore rendu célèbre. Elle confronte la
clarinette à une formation issue de la tradition, le trio avec
piano. Ce dernier tente d’entraîner dans sa ronde le
clarinettiste, auquel le compositeur prescrit différents
déplacements sur scène. La clarinette apportera diverses
réponses aux manœuvres d’approche du trio avant
d’accepter de se laisser séduire par un choral.
Arnold Schönberg C’est en 1941 qu’Arnold Schönberg découvre l’Ode à
Ode à Napoléon Napoléon de Lord George Gordon Byron, huit ans après
avoir quitté l’Autriche. Byron avait écrit ce pamphlet en
1814, en réaction à l’abdication de Napoléon à
Fontainebleau. Schönberg y voit l’occasion de dénoncer la
barbarie nazie. De mars à juin 1942, alors que l’Amérique
elle-même est entrée en guerre, il compose une partition
pleine d’amertume, un cri de révolte comme le sera,
quelques années plus tard, Un survivant de Varsovie.
Écrite pour récitant, quatuor à cordes et piano, l’œuvre
donnera naissance à une version avec orchestre à cordes –
c’est sous cette forme qu’elle sera créée, par Artur
Rodzinski et le New York Philharmonic, en novembre
1944.
L’Ode à Napoléon est une œuvre sérielle. Les particularités
de sa série de base, constituée de deux hexacordes
complémentaires, et un procédé de permutation à
9
Franz Schubert (1797-1828)
Quatuor à cordes n° 7 en ré majeur, D 94
Franz Schubert C’est en 1814 que Schubert achève son Septième Quatuor.
Quatuor à cordes n° 7 Il est alors âgé de 17 ans et tout empreint des modèles
classiques dans lesquels il a baigné durant sa formation
musicale. Bien qu’il n’échappe pas à l’influence du
romantisme débutant, ce sont les figures de référence du
genre – Haydn, Mozart et le premier Beethoven – qui
dominent ce quatuor.
Si Schubert peine encore à maîtriser la structure musicale,
la partition ne manque pas d’inspiration : profusion des
idées mélodiques, expressivité, chaleur, ce qui caractérisera
le Schubert de la maturité est déjà présent dans cette
œuvre de jeunesse.
Commentaires
Mardi 7 juin - 20h
Salle des concerts
l’intérieur des hexacordes, permettent à Schönberg d’en
tirer des harmonies tonales. C’est grâce à cette
caractéristique qu’il peut faire référence aux Symphonies
nos 5 et 3 de Beethoven – la partition s’achève sur un accord
de mi bémol majeur, tonalité de la Troisième Symphonie.
Musicians from Marlboro
10
Wolfgang
Amadeus Mozart
Quintette pour clarinette
et cordes
Le Quintette K. 581 fut composé, comme de nombreuses
partitions pour clarinette de Mozart, à l’intention de son
ami et compagnon de franc-maçonnerie Anton Stadler,
clarinettiste principal de l’Orchestre Impérial de la Cour.
Achevée le 29 septembre 1789, cette œuvre est la première
à associer la clarinette, instrument fétiche du compositeur,
au quatuor à cordes. C’est aussi l’une des plus grandes
réussites de Mozart dans le domaine de la musique de
chambre.
À l’exception du second mouvement, un Larghetto où les
cordes offrent un accompagnement con sordina aux
effusions de la clarinette, le compositeur place les
instruments sur un pied d’égalité. L’ Allegro initial est de
forme sonate classique, les cordes exposant le thème
principal, au lyrisme paisible. Le troisième mouvement est
un menuet aux accents populaires. Il comprend deux
trios – le premier étant confié aux cordes seules. La
partition s’achève sur un savoureux thème et variations,
allegretto. Une variation adagio méditative en interrompt les
pirouettes, avant qu’une coda ne vienne clore le quintette
dans l’allégresse.
Gaëlle Plasseraud
Ayano Ninomiya
La violoniste Ayano Ninomiya
a joué comme soliste avec
l’Orchestre Symphonique
de Boston, le Boston Pops
Orchestra, le Dubuque
Symphony Orchestra, les
orchestres symphoniques de
Harrisburg et le Symphonique
de Haddonfield. Elle a donné
des récitals au Festival de
Ravinia (catégorie Rising Stars ),
à Chicago (dans le cadre des
concerts Dame Myra Hess ) et au
Musée Gardner. Elle a également
tourné au Japon en tant que
« JAL Classic Special New
Artist » en 2002, et l’année
suivante, elle a remporté le Prix
Lili-Boulanger et le Deuxième
Prix du Concours WalterNaumburg. Elle s’est produite
aux festivals de musique de
chambre de Marlboro, Caramoor,
Rockport, Boulder, et à Strings in
the Mountains. Elle a obtenu ses
diplômes à Harvard en 2001,
et à la Juilliard School – où elle
a étudié avec Robert Mann –
en 2003.
Melissa Reardon
Melissa Reardon a débuté
comme soliste avec l’Orchestre
Symphonique de Boston à l’âge
de 13 ans. Elle a remporté
plusieurs récompenses dans des
concours internationaux
(Fischoff Chamber Music
Competition, HAMS
Competition) ainsi qu’un
Premier Prix au Concours
International de Washington en
2003. On a pu l’entendre avec le
Quatuor Borromeo, à la Société
de Musique de Chambre de
Boston, à Bargemusic, et avec le
Silk Road Ensemble à l’occasion
d’une tournée en 2003. Elle s’est
également produite dans de
nombreux festivals dont le
Norfolk Chamber Music Festival,
le Festival de Musique de
Chambre de Taos, le Festival de
Musique de Sarasota, le Festival
de Marlboro et le Festival de
Ravinia (où elle a suivi le
programme du Steans Institute
for Young Artists). Elle a étudié
avec Samuel Rhodes, Hsin-Yun
Huang, Michael Tree, Karen
Tuttle, Joseph de Pasquale et Kim
Kashkashian, et a obtenu ses
diplômes à l’Institut Curtis
(licence de Musique) et au
Conservatoire de NouvelleAngleterre (maîtrise de Musique,
diplôme de troisième cycle).
Alexis Pia Gerlach
Alexis Pia Gerlach s’est produite
en solo ou avec des formations de
musique de chambre aux ÉtatsUnis, en Europe, en Asie, en
Amérique Latine et au MoyenOrient. On a pu l’entendre dans
des concertos avec l’Orchestre de
St-Luke et les Orchestres
Symphoniques de Charleston et
de Fort Worth, ou encore à
l’occasion de récitals à la Société
de Musique de Chambre de La
Jolla et au Festival de Caramoor.
Elle a été invitée à la Société de
Musique de Chambre du Lincoln
Center, à Bargemusic, et dans
de nombreux festivals (Marboro,
Caramoor, Bridgehampton,
Aspen). Cette saison, elle
interprétera des œuvres pour
violoncelle seul de Bach avec le
danseur principal du New York
City Ballet, Damian Woetzel.
Tout en se produisant
régulièrement à New York et
dans le reste des États-Unis avec
le Trio Solisti et l’ensemble
Concertante, elle jouera en outre
avec Renée Fleming à l’occasion
de l’inauguration de la salle
Zankel du Carnegie Hall, avec
David Letterman au Late Show,
et donnera des concerts de
musique de chambre au
Metropolitan Museum of Art. Ses
enregistrements des Sonates de
Franck et de Rachmaninov avec
le pianiste Fabio Bidini sont
sortis sous le label Encore
Performance. New-Yorkaise de
naissance, elle a étudié avec Aldo
Parisot à Yale et à la Juilliard
School. Quand elle ne joue pas,
elle passe le plus clair de son
temps au nord de l’état de New
York, dans son jardin, où elle
tente de vivre en paix avec les
marmottes locales.
Anthony McGill
Anthony McGill est en passe de
devenir l’un des solistes et des
musiciens de chambre les plus
demandés dans le monde de la
musique classique. Vainqueur
de la prestigieuse Bourse Avery
Fisher, cet ancien élève de
Donald Montanaro (Institut
Curtis) et de Richard Hawkins
(Interlochen Arts Academy) a
commencé sa carrière au poste
de Clarinette Solo Associé de
l’Orchestre Symphonique de
Cincinnati. Musicien de chambre
aguerri, il a participé au Festival
de Sarasota, au Festival de
Tanglewood et à Music@Menlo.
Depuis ses débuts, en 1991, il a
joué avec les orchestres
symphoniques de Baltimore,
du New Jersey, de Kalamazoo
et de Hilton Head, et aussi avec
le Quatuor à cordes de Tokyo,
le Quatuor à cordes Avalon,
le Quatuor Amernet et Opus
One. Il a participé au Festival de
Ravinia (catégorie Rising Stars),
joué à la Société de Musique de
Chambre du Lincoln Center, et
tourne avec les musiciens de
Marlboro. En 2001, il a donné
une série de concerts au Japon
avec Mitsuko Uchida et plusieurs
membres du Quatuor Brentano –
le violoncelliste Yo-Yo Ma s’est
également joint à eux sur une
date de la tournée. On a pu
l’entendre dernièrement à la
Société de Musique de Chambre
de Philadelphie, au Carnegie
Hall avec Mitsuko Uchida et le
Quatuor Brentano, et au Festival
International de Musique de
Chambre de Sarasota. En 20032004, il a donné son premier
concert d’abonnement avec le
Symphonique de Baltimore,
participé à une tournée
américaine avec les Musiciens de
Marlboro, et joué à la Société de
Musique de Chambre de
Martha’s Vineyard et à
Music@Menlo. Il a pris ses
nouvelles fonctions de Clarinette
Solo de l’Orchestre du
Metropolitan Opera l’automne
dernier.
Alain Planès
De l’Université d’Indiana à
Pierre Boulez, c’est ainsi que
pourraient, en raccourci, se
dessiner les débuts de la carrière
d’Alain Planès, devenu depuis
l’un des pianistes les plus
remarqués de sa génération.
Il fait ses études à Lyon, où il
donne son premier concert avec
orchestre à l’âge de 8 ans, puis au
Conservatoire de Paris. Jacques
Février a été son mentor. Alain
Planès part ensuite se
perfectionner aux États-Unis.
À Bloomington, il travaille avec
Menahem Pressler du Beaux Arts
Trio, Janos Starker, György
Sebök, William Primrose. Il
devient le partenaire de Janos
Starker avec qui il donne de
nombreux concerts aux ÉtatsUnis et en Europe. Pierre Boulez
lui propose de devenir, dès sa
création, pianiste soliste de
l’Ensemble intercontemporain,
où il restera jusqu’en 1981. Sa
carrière de soliste le conduit dans
les plus grands festivals (Festival
d’Art Lyrique d’Aix-en-Provence,
Montreux, La Roque d’Anthéron,
la Folle Journée de Nantes, Piano
aux Jacobins,...). Très proche de
Rudolf Serkin, il est un des
jeunes « seniors » du prestigieux
festival de Marlboro.
En musique de chambre, Alain
Planès a été le partenaire de
Maurice Bourgue, Shlomo Mintz,
Michel Portal, les quatuors
Prazak et Talich... Il a joué, entre
autres, avec l’Orchestre de Paris,
le National de France, les
orchestres de l’Opéra de Paris, la
Monnaie de Bruxelles et a
assumé la direction musicale du
Carnet d’un disparu de Janacek
mis en scène par Claude Régy en
2001, et de La Frontière, opéra de
chambre de Philippe Manoury
mis en scène par Yoshi Oïda, à
l’occasion de sa création en 2003.
Révélé au disque par Janacek,
Alain Planès a notamment gravé
pour Harmonia Mundi une
intégrale des sonates de Schubert
qui, comme ses récents
enregistrements consacrés aux
préludes de Debussy (sur
instrument d’époque), à Chopin
et à Haydn, ont été salués par la
critique internationale. Les
sonates de Scarlatti, enregistrées
sur piano-forte, sont sorties à
l’automne 2004.
Randall Scarlata
Randall Scarlata mène sa carrière
sur plusieurs fronts : opéra,
récital, musique de chambre,
œuvres pour voix et orchestre.
Il a récemment créé The MockingBird (l’opéra pour un homme
seul de Thea Musgrave), incarné
Shiskov dans De la Maison des
morts de Janacek avec l’Orchestre
Symphonique Américain,
interprété l’Oratorio de Noël
de Bach avec le Festival Bach
de Nouvelle-Angleterre, et chanté
comme soliste avec l’Orchestre
de Philadelphie, l’Orchestre
du Minnesota, l’Orchestre
Symphonique d’Eugene (Oregon)
et l’Orchestre Symphonique
national des États-Unis. Il a
donné de nombreux récitals
en Europe, aux États-Unis et
en Amérique Latine. En mai
prochain, il interprétera les
Rückert-Lieder de Mahler à
l’Alice-Tully Hall (concert annuel
Irene Diamond), et on pourra
l’entendre cet été dans le rôle
13
Scott St. John
Scott St. John est un habitué du
Festival de Marlboro. Né à
Londres, Ontario, il a commencé
par suivre l’enseignement de
Richard Lawrence avec sa sœur
Lara à l’âge de 3 ans. Il a
également étudié avec David
Cerone, Arnold Steinhardt et
Felix Galimir, et est sorti
diplômé de l’Institut Curtis en
1990. Après avoir remporté le
Young Concert Artists Award,
il a fait ses débuts à New York, au
92nd Street Y. Deux ans plus tard,
il a débuté à Washington en
donnant un récital de violon,
d’alto et de violon-MIDI au
Kennedy Center. On peut
régulièrement l’entendre dans
Performance Today (NPR) et dans
d’autres émissions de radio sur
CBC, ainsi que dans des
concertos avec l’Orchestre
Philharmonique de Calgary
et les orchestres Symphoniques
de l’Utah, de Toronto,
Cincinnati, Grand Rapids,
Montréal, Toledo et Winnipeg.
Il a joué dans le monde entier, du
Casals Hall de Tokyo au Lincoln
Center de New York en passant
par le Carnegie Hall. Musicien
de chambre infatigable, il se
produit fréquemment à la Société
de Musique de Chambre du
Lincoln Center, à l’Association
Da Camera de Houston, et aux
festivals de Musique de Seattle,
Spoleto et Vancouver. On a
également pu l’entendre dans des
festivals européens, notamment
en France (Évian) et en Italie
(Spoleto). En 1994, il a créé
l’ensemble Millenium – une
formation de musique de
chambre dédiée au répertoire
contemporain. Il en a été le
directeur artistique jusqu’en
1997. En 1998, sa Chamber
Music Company a lancé une
série de manifestations qui
comprenait plusieurs créations
mondiales ainsi que des
collaborations multimédias au
Merkin Hall de New York. Il
travaille actuellement à
l’Université de Toronto. Son
dernier enregistrement, Salon
parisien, est sorti chez CBC
Records.
Biographies
Biographies
12
Concert du 7 juin - 20h
PROCHAINS CONCERTS
d’Isaiah Berlin lors de la création
mondiale du nouvel opéra de
Mel Marvin, Guest from the
Future, au Festival de Bard.
Enseignant doué et dévoué, il
travaille à l’École de Musique de
l’Université de West Chester.
■
2E BIENNALE D’ART VOCAL
MAÎTRISES ET CHŒURS DE JEUNES
Alice Coltrane Quartet avec Ravi Coltrane, Charlie
Haden et Jack de Johnette – Charles Gayle, Reggie
Workman, Andrew Cyrille Trio Vijay Iyer & Mike
Ladd - Ambitronix - DJ Shalom, Sébastien Martel,
Vincent Ségal & Cyril Atef McCoy Tyner piano
solo – Gonzales - Magic Malik Orchestra Le Sacre du
Tympan invite Feist – Magma - DJ Shalom
Jeffe Sharel et Julien Lourau invitent…
Carte blanche à Marc Ducret- Aka Moon - The
Saxophone Summit avec Michael Brecker, Joe
Lovano et Dave Liebman Laurent Garnier invite
Bugge Wesseltoft David Murray & The Gwo Ka
Masters avec Pharoah Sanders cabaret francoargentin - Rashied Ali & Sonny Fortune Duo…
et des rencontres avec les artistes, conférences,
documentaires, ciné
Bo Johansson et la Maîtrise de Paris - Maîtrise de
Colmar - Chœur de Tapiola - Chœur Nadia
Boulanger - Chœur de Tapiola - Maîtrise de SeineMaritime - Maîtrise de Radio France, Tölzer
Knabenchor - Groupe Vocal Opera Junior - Tölzer
Knabenchor - le Jeune Chœur de Paris - Chœur
Sotto Voce
DU VENDREDI 10 AU VENDREDI 17 JUIN
14
JAZZ À LA VILLETTE
DU 30 AOUT AU 10 SEPTEMBRE
ENSEMBLES ET CHŒURS
INTERNATIONAUX
Biographies
■
DU MARDI 31 MAI AU DIMANCHE 5 JUIN
Accentus - Solistes de l’Ensemble Baroque de
Limoges, … - Chœur de l’Orchestre de Paris Ensemble Clément Janequin - Mélanges - The Tallis
Scholars - Ensemble Vocal Jean Sourisse - Les Cr!s de
Paris - Le Madrigal de Paris - Chœur de chambre du
Conservatoire de Moscou - Huun Huur-Tu - Accentus /
Ensemble intercontemporain - La Colombina Solistes de Lyon-Bernard Tétu - Cuncordu e Tenore de
Orosei - Collegium Vocale Gent - Chœur de chambre
du Conservatoire de Moscou - The Swingle Singers
Rencontre, cours publics de direction, tables rondes
■
DOMAINE PRIVÉ ALAIN BASHUNG
DU 23 JUIN AU 30 JUIN
JEUDI 23 JUIN, 20H : Alain Bashung et ses invités…
Christophe, Dominique A, Link Wray, Georges
Aperghis – Link Wray
VENDREDI 24, 20H : Artaud, Arman Méliès,
Marcel Kanche, Françoiz Breut
SAMEDI 25, 20H : Mark Eitzel - Cat Power et ses
musiciens – The Pretty Things avec Arthur Brown
DIMANCHE 26, 15H : Le Cimetière des voitures,
de Fernando Arrabal
Ma soeur chinoise, d’Alain Mazars
MARDI 28, 20H : Arto Lindsay
MERCREDI 29, 20H : Chloé Mons - Githead, Colin
Newman suivi de la projection du Cimetière des
voitures, de Fernando Arrabal
JEUDI 30, 20H : Alain Bashung et ses invités…
Bonnie Prince Billy - Arto Lindsay, Sonny Landreth,
Titi Robin, Rodolphe Burger
Notes de programme Éditeur : Hugues de Saint Simon - Rédacteur en chef : Pascal Huynh. Secrétaire de rédaction : Sandrine Blondet.

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