Mariage homosexuel et adoption

Transcription

Mariage homosexuel et adoption
Eigenmann Léa
Schmid Charles
Gorgone Flavio
Mars 2013
Mme Favre
CEC Madame De Staël, Géographie
Mariage homosexuel et adoption (Source : Google images) 1
Problématique : -­‐ Quel serait le point de vue des Genevois s’ils étaient amenés à voter sur le mariage et l’adoption homosexuelle? -­‐ En quoi l’approbation de cette initiative pourrait-­‐elle changer notre société ? Analyse des résultats : Nous avons réalisé un micro-­‐trottoir lors duquel nous avons interrogé 13 personnes, de six origines différentes (dont deux ne résidant pas à Genève), âgées de 15 à 69 ans. Ce panel, bien que restreint nous a permis d’avoir une vision plus précise sur l’avis des gens à propos de ce sujet d’actualité. Une première constatation ressort nettement : sur la question du mariage homosexuel, nous obtenons un OUI à l’unanimité ! Les 13 personnes interviewées auraient donc voté pour, si ce changement était proposé aux Genevois. Pour ce qui est de l’adoption homosexuelle, la question est plus complexe. Les personnes interviewées avouent presque toutes qu’il leur est difficile de répondre à cette question, et les avis sont partagés. Pour certains, un couple homosexuel est aussi apte qu’un couple hétérosexuel à élever un enfant, tandis que pour d’autre, il est préférable pour un enfant d’avoir un père et une mère. Un problème se pose cependant dans la réalisation de ces interviews : il nous est difficile d’avoir un avis global, car certaines personnes n’ayant pas voulu participer à notre micro-­‐trottoir, peuvent probablement avoir une opinion moins ouverte sur le sujet. Cela démontre pourtant un fait : dans une ville comme Genève, il y a quelques années, les personnes favorables au mariage homosexuel auraient peut-­‐être eu honte de leur opinion. Aujourd’hui, la tendance s’est inversée et ce sont ceux qui sont défavorables qui ne semblent pas l’assumer. Nous pouvons donc en déduire que notre société se dirige vers une ouverture d’esprit sur la question du mariage homosexuel et de l’adoption. 2
Enfin, pour ce qui est du changement provoqué par une telle loi, nos Genevois ne se voilent pas la face : pour la plupart d’entre eux, l’approbation d’une loi sur le mariage homosexuel ou l’adoption ne changerait rien à notre société, ni à notre quotidien. Aucun changement donc, ni positif ni négatif. Quelques uns, cependant, estiment que cela nous ouvrirait à une société plus ouverte d’esprit, et plus libre pour les homosexuels. Nous pourrions donc espérer que l’approbation de ces lois puisse aider à « normaliser » ce sujet qui, pour certains, reste encore difficile à accepter. Droits de l‘Homme : Plusieurs articles des droits de l’homme illustrent notre propos : -­‐ A partir de l'âge nubile, l'homme et la femme, sans aucune restriction quant à la race, la nationalité ou la religion, ont le droit de se marier et de fonder une famille. Ils ont des droits égaux au regard du mariage, durant le mariage et lors de sa dissolution. (Déclaration des Droits de l'Homme, Article 16, 1948) -­‐ Le droit de se marier et le droit de fonder une famille sont garantis selon les lois nationales qui en régissent l’exercice. (Charte des droits fondamentaux de l’Union européenne, Article 6, 2000) Le premier article spécifie l’homme et la femme, n’incluant donc pas les couples homosexuels. Faudrait-­‐il modifier ces termes au profit d’un « couple » ou de l’amour ? Il est intéressant de constater la précision : « sans aucune restriction ». Il y aurait, dès lors, la possibilité de modifier ce propos ainsi : « un coupe, sans aucune restriction quant à la race, le sexe, etc. ». Droits de l’enfant : -­‐ Le droit à la compréhension et à l’amour des parents et de la Société. (Déclaration des Droits de l’Enfant de 1959, Article 6) 3
Liste des pays dans lesquels le mariage est ouvert aux couples homosexuels : (Source : http://fr.wikipedia.org/wiki/Mariage_homosexuel) • Afrique du Sud (depuis novembre 2006) • Argentine (juillet 2010) • Belgique (janvier 2003) • Brésil (2012) • Canada (juin 2005) • Danemark (juin 2012) • Espagne (juillet 2005) • États-­‐Unis (entre 2004 et 2012) • Islande (juin 2010) • Mexique (2011) • Norvège (janvier 2009) • Pays-­‐Bas (avril 2001) • Portugal (mai 2010) • Suède (avril 2009) Nous pouvons remarquer que le droit des couples homosexuels de se marier a déjà été agréé dans beaucoup de pays (il y a 12 ans pour les Pays-­‐Bas) sans que cela ne pose de problèmes apparents ; tandis que dans d’autres pays, comme par exemple la France, le sujet reste, encore aujourd’hui, une source de problèmes et de protestations massives, comme par exemple : la manifestation contre le mariage homosexuelle à Paris récemment. Les manifestants ont revendiqué le bien être de l’enfant, qui selon eux, n’est possible qu’avec un père et une mère. Pourtant, comme le soulignent certaines personnes interviewées, certains couples hétérosexuels ne sont pas plus qualifiés pour élever des enfants (violences conjugales). Il faudra donc encore beaucoup de temps avant que tout les pays reconnaissent le mariage homosexuel comme un droit naturel et envisageable. Quant à l’adoption, la question reste encore très délicate et peu de pays, à ce jour, ont déjà osé prendre part à ce débat. D’autre part, nous pouvons voir que l’approbation d’une telle initiative dans ces pays n’a engendré aucun aspect négatif sur leur société ; au contraire cela a permis aux gens de banaliser un sujet souvent tabou et de développer une plus grande ouverture d’esprit. Il faut, tout de même, savoir que même dans les pays où l’adoption pour un couple homosexuel est interdite, il existe de nombreux couples déjà en possession d’enfant, ceux-­‐ci ne sont simplement pas reconnus par la société. 4
Conclusion (Notre avis) : De notre côté, nous sommes, tous les trois, totalement pour le mariage homosexuel. En effet, nous pensons que le fait de pouvoir être libre de s’unir avec la personne de son choix (que ce soit un homme ou une femme) fait partie des droits fondamentaux que tout être humain devrait posséder. Par contre, la question de l’adoption reste complexe. Nous-­‐même, nous pensons qu’un couple homosexuel est, autant qu’un couple hétérosexuel, parfaitement capable d’éduquer un enfant de manière convenable. Cependant, ce qui pourrait affecter négativement l’enfant serait le regard des autres sur sa personne et sur sa condition, car l’homosexualité reste, malheureusement, un sujet à controverse, dérangeant encore beaucoup de gens. Il pourrait se sentir différent ou être discriminé, ce qui pose problème pour le bien être de l’enfant. C’est pourquoi, il est extrêmement difficile de donner un avis pertinent sur la question de l’adoption. En conclusion, si la société est prête à faire, peu à peu, un effort d’ouverture, alors, il sera peut-­‐être possible de faire disparaître ces aspects négatifs et ainsi, offrir aux homosexuels une place normale dans la société de demain. 5