Pourquoi apprendre à écrire ?

Transcription

Pourquoi apprendre à écrire ?
Bourges Cher Est
Animation pédagogique année 2005-2006
Public ciblé : tous les enseignants des écoles maternelles de la circonscription
Pourquoi apprendre à écrire ?
C’est un apprentissage qui relève de l’école primaire pour permettre une activité pleinement autonome ultérieurement. (savoir écrire, copier,
produire un texte)
1. Ecrire :
L’écriture est une activité culturelle et non naturelle. Par sa fonction de communication elle est un puissant facteur d’insertion sociale. Pour
que cette fonction soit effective, le code scriptural, le même pour une communauté, doit être respecté.
L’objectif est d’obtenir une écriture cursive, fluide, rapide bien gérée du point de vue des enchaînements, de la trajectoire, de l’inclinaison et
de la disposition dans la page.
Aucune de ces compétences n’est innée.
« L’écriture est une activité graphique et linguistique dont les deux composantes ne peuvent être dissociées, particulièrement dans le cycle
des apprentissages premiers » prog.2002
L’écriture en majuscules d’imprimerie est une transition (rendue nécessaire par la pression familiale) en attente de l’accès à l’écriture
cursive. Ce n’est pas une étape vers l’écriture cursive.
« Le recours aux capitales d’imprimerie facilite l’activité en proposant des formes faciles à reproduire… L’écriture cursive doit être proposée
à tous les enfants de l’école maternelle dès qu’ils en sont capables. » prog.2002
Attention :
Ecrire n’est pas dessiner des lettres : décorer, dessiner et écrire sont différents. On ne passe pas du graphisme ou du dessin à
l’écriture
Ecrire passe par l’appropriation d’une norme et d’un code qui diffèrent selon les civilisations.
1.1 Différence entre écriture et dessin
La représentation selon laquelle le dessin a quelque chose à voir avec l’écriture est à l’origine d’erreurs pédagogiques
- écrire les lettres avec des couleurs différentes
- apprendre à tracer les parties constitutives de la lettre avant de la tracer (des traits horizontaux, des obliques, des
cannes…)
- faire des exercices de calligraphie
De telles pratiques gênent la perception de la lettre et la perception du mot comme un tout Par là, elles freinent la compréhension du
fonctionnement de l’écrit et l’accès à la lecture.
L’écriture repose sur un double code :
- un code de traitement de l’espace :
régularité des proportions, la direction de la ligne, le cheminement de gauche à droite et de bas en haut, la verticalité de l’axe des lettres, la
régularité des espaces inter-lettres, inter-mots, des interlignes.
- un code sémantique qui rend l’écriture porteuse de sens :
Ce code est lui aussi soumis au respect des proportions (exemple elle).
Pour écrire il faut avoir établi une coordination entre un mouvement de rotation (doigt, poignet) et un mouvement de translation (bras,
épaule)
C’est en se déplaçant dans l’espace, en gérant l’espace, que le mouvement produit la forme. Cette conception de l’écriture comme
étant le produit d’un mouvement qui gère l’espace pour créer des formes codifiées porteuses de sens est l’essence même de la
différence entre dessin et écriture. Elle permet de comprendre que dans les activités de préparation à l’écriture, il y a lieu de porter
une attention particulière au déroulement du tracé alors que le tracé est libre dans le dessin.
Les deux activités se différencient par les objectifs de l’enseignante, de sa consigne , des supports qu’elle donne.
Apprendre à écrire à un enfant n’est pas lui apprendre à dessiner des lettres mais de lui faire acquérir un geste pertinent.
1.2 Différence entre écriture et graphisme :
Là encore c’est l’intention de l’enseignante qui prime. Le graphisme renvoie surtout aux motifs décoratifs pour les quels le geste n’est pas
toujours dirigé. Si l’enseignante précise ce geste et le contrôle, alors cette activité devient préparatoire à l’écriture.
Ceci ne signifie point qu’il ne faille pas faire de graphisme à l’école comme d’autres activités de motricité fine (couture, modelage…).
2. L’activité d’écriture et le développement de l’enfant:
-
Sur le plan moteur (kinesthésique)
Sur le plan perceptif (visuel)
Sur le plan cognitif
Sur le plan sémantique
DIFFENECIEES
LA TRACE
LA PREHENSION DE L’OUTIL
LES SUPPORTS
Domaine moteur
Domaine perceptif et cognitif
Domaine perceptif et cognitif
Domaine perceptif et cognitif
STADES
DIFFERENTS
Domaine sémantique
TPS
D’une activité motrice stricte
-ample
-non contrôlée
-dans les deux champs
-saccadée
La posture
De la trace effet ….
Du gribouillage à la boucle
Des traces fortuites…
Multiplier les occasions de
laisser une trace
Prise palmaire
Du plan vertical…
-bande murale
-tableau
Au plan horizontal
-grande feuille
-Avoir des contacts fréquents
avec les différents types d’écrit
PS
Activités variées de dessin et
de graphisme
…Aux traces intentionnelles
(cycloïdes, spirales,
arabesques, croix,
Apparition de la pince,
fléchisseur du pouce, freinage
-l’œil commence à guider la
main
De grands formats sur le plan
horizontal ;
-Voir l’adulte scripteur
Un début de signification
commence à être donné
Le langage est associé pour
nommer ce qui est fait.
Exploration d’outils variés
Exploration de supports variés
-Dicter à l’adulte
Simulacre d’écriture « j’ai
écrit… »
↓
MS
Début de l’apprentissage du
code de l’écriture cursive
ET
PROGRESSIONS
LE GESTE
GS /
CP
Le geste est :
-contrôlé
-fluide
-maîtrisé
-capable d’être réduit
On constate :
-l’indépendance des ≠segments
-le continu dans l’effort
↓
…et aux traces maîtrisées
A partir d’une tâche
individualisée : l’écriture du
prénom avec les gestes
appropriés
SAVOIR produire une écriture
- enchaînée selon un rythme de
plusieurs éléments graphiques
et en respectant une trajectoire
orientée
-où les tailles ≠ sont perçues
-où des séquences sont
mémorisées
-où le geste est interrompu
-où le geste / la trace est
anticipé
↓
Petits cahiers d’écriture
évolutifs
↓
-dominante D ou G
-maîtrise adaptée de la
préhension de ≠ outils
-Maîtrise des tracés de
verticales, horizontales,
obliques et ronds
-l’œil guide la main
-vitesse d’un tracé
-s’adapter aux ≠ supports
-choisir son outil en fonction
du support
comprendre le sens et les
fonctions de l’écrit
(communication) ≠ dessin et
graphisme
…..à
la trace signifiante
Différents outils scripteurs
Mains, doigts, éponges, chiffons, tampons, gros feutres, craies
Différents supports
Larges bandes sur plan vertical, grands formats sur plan horizontal
Tableau,
Feutres de plus en plus fins, crayons mine graphite ou couleur
Craies, cotons- tiges, plumes et encre,
Des supports très variés qui gardent ou non la trace écrite:
Papier fin (de soie), absorbant (pelure, buvard), rugueux (de verre),
Lisses (glacé, plastique) cartons ondulés,
L’objectif étant d’éduquer au choix de l’outil
-travailler la pression
-travailler la prise de risque
Savoir anticiper, adapter son geste
Le dessin,
ont là tout
en fonction du support ou de la trace souhaitée
(papier carbone, de soie…)
(déchirer le support, tacher..)
pour la production finale
les activités de graphisme
leur sens
Parallèlement aux compétences
Motrices, perceptives, cognitives
Se construisent les compétences d’ordre sémantique
(le sens de l’écrit)
ALORS s’installe un nouvel apprentissage :
le code de l’écrit avec ses lettres, leur forme, leur nom
les mots…, les phrases, le texte.
Et une nouvelle compétence :
utiliser l’ordinateur
Circonscription Bourges Cher Est
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