diabete gestationnel - Clinique Lyon-Nord

Transcription

diabete gestationnel - Clinique Lyon-Nord
DIABETE GESTATIONNEL
Dr Sylvie MARSOT
Mai 2003
DEFINITION
Diabète survenant au cours de la grossesse (G)
•
- Diabète provoqué par G : disparaît dans le post partum,
mais risque de diabète ultérieur= 30 %
•
- Diabète de type 2 révélé pdt G : persiste ds le post partum
•
- Diabète de type 1 lent rarement : f/e mince avec souvent
glycémies à jeun anormales, insulinothérapie à vie
-
Fréquence = 3 à 3.5 % des G
-
≠t du diabète préexistant à la G : gravité ++, programmer
la G !!
DEPISTAGE: Pourquoi dépister ?
-
Pas de réel consensus sur les modalités
de dépistage et de diagnostic
-
Le DG non traité augmente le risque de
complications maternelles et fœtales.
%
HTA induite par la G
Malformations
Mortalité
Césarienne
Accouchement anormal
Dystocie des épaules
Poids du BB> 4000 g
Macrosomes
Retard de croissance
Hypoglycémie
Hyperbilirubinémie
Détresse respiratoire
Transfert en SI
Prématurité
Score d’Apgar <7
Complications maternelles
et foetales
DG n= 131
10.8
3.1
0.8
17.6
7.6
0.8
16
22.1
4.6
18.3
1.7
1.5
5.4
5.3
4.7
53.4
Témoins n= 108
4.6
0
0
10.2
2.8
3.7
7.6
11.4
9.5
12.5
0
0.9
2.8
3.7
0
28.7
QUI DEPISTER ?
- Dépistage systématique de toutes les f/es enceintes ?
coûteux pour une incidence de DG de 3.5 %
Pas d’étude coût-bénéfice.
- Dépistage sélectif des f/es à risque ? :
ignore 30 à 50 % des DG
âge ≥ 35 ans ( 25 ans ?)
ATCD familial de diabète
ATCD de DG pdt G précédantes +++
ATCD de pré-éclampsie ou d’éclampsie
ATCD de mort-né, mort in utero, malformation,
macrosomie
Obésité, prise de poids trop importante pdt G
QUAND DEPISTER ?
Précocément entre 24 et 28 SA
pour que la prise en charge soit efficace .
Si facteurs de risque très importants ( surtout DG pdt G
précédante), dépistage au 3 è mois. Si négatif, le répéter
entre 24 et 28 SA.
COMMENT DEPISTER ?
Test d’O’ Sullivan (1973) :
« Glycémie veineuse 1 heure après ingestion orale de 50 g
de glucose, pas forcément à jeun > 1.30 ou 1.40 g/l »
Plus on abaisse le seuil, plus il y a de faux positifs.
Glycosurie = très mauvais test de dépistage
CONFIRMER LE DIAGNOSTIC
•
1/ HGPO avec 100 g de glucose sur 3 heures :
constatation d’au moins 2 valeurs anormales :
Valeurs normales : GAJ < 0.95 g/l
A 1 h < 1.80 g/l
A 2 h < 1.55 g/l
A 3 h < 1.40 g/l
Méthode longue, inconfortable, coûteuse.
Dépiste davantage de DG ( prédiction d’un diabète ultérieur),
mais peu prédictif des complications périnatales ou
obstétricales.
•
2/ Test de charge orale avec 75 g de glucose (OMS) :
Valeurs normales : GAJ < 1.40 g/l ( 1.25 ?)
A 2 h < 1.40 g/l
Méthode + simple, moins chère, dépiste les DG + sévères,
donc mieux corrélé aux complications.
Alimentation normale dans les jours qui précèdent,
surtout pas de restriction glucidique qui fausse le test.
SUIVI
1/ TRAITEMENT NUTRITIONNEL
Réduction de l’apport énergétique si prise de poids
> 1.8 kg/mois c/o f/e de poids normal, ou > 0.9 kg/mois
si obèse.
Ne pas descendre en-dessous de 1600-1800 kCal /j car
risque d’hypotrophie fœtale et toxicité fœtale d’une cétose
de jeûne ?
Régime riche en glucides complexes et en fibres
( légumes, fruits), avec réduction des lipides pour
réduire l’insulino-résistance.
2/ ACTIVITE PHYSIQUE
3/ SURVEILLANCE DES GLYCEMIES CAPILLAIRE
à jeun et 2 heures après chaque repas :
objectif : à jeun < 0.95 g/l et 2 h PP < 1.20 g/l
4/ INSULINOTHERAPIE
si objectifs non atteints après 15 jours de régime :
3 injections d’insuline rapide +/- 1 injection d’insuline
intermédiaire le soir si GAJ élevée.
Après 32-34 SA, ne permettra pas d’éviter la
macrosomie, mais peut limiter les complications
néonatales.
5/ ACCOUCHEMENT : ne justifie pas de césarienne
6/ SURVEILLANCE DU NOUVEAU-NE
les 24 ères heures à la recherche d’une hypoglycémie
7/SURVEILLANCE DE LA MERE :
glycémies capillaires pdt qqs jours
HGPO qqs mois plus tard pour éliminer une intolérance au
glucose, puis glycémie annuelle
Poursuite de bonnes habitudes alimentaires et d’activité
physique pour prévenir un diabète ultérieur, surtout si
obésité.