SOMMAIRE

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SOMMAIRE
02/13
N° 101
SOMMAIRE
Éditorial
Pour en savoir plus
Labyrinthe du CONTRE-DOULEURS°
Lecteurs de glycémie
7
A travers la jungle
Nouveautés
BIOSTIMOL°
Actuel
2
Vous avez dit « vitamines » ?
EDARBI°
4
RETIN-A° hors commerce
7
Et le point sur les traitements de
l’acné
Nouveau sartan
RISPERIDONE SANDOZ°
5
solufilm
4
Nouvelle pilule contraceptive
Image du mois :
Désormais, retrouvez les cibles dans
certains articles : elles renvoient à la
nouvelle « zone de précisions » à la fin
de ceux-ci.
14
TREDAPTIVE° - JENTADUETO° TOVIAZ°
C’est pas du cinoche !
ZOELY°
En bref
Editorial
Le minotaure en perd ses cornes ! Il était une fois, dans l’Antiquité, une administration qui voulait mettre de l’ordre dans les médicaments anti-­‐douleurs. Se fondant sur des aspects scientifiques, elle élimina la grande majorité des spécialités composées et fit gagner les mono-­‐substances désormais maîtresses du champ de bataille. Qui se souvient encore des THOMAPYRIN°, SPASMO-­‐CIBALGIN° et autres DISTALGESIC°, pour ne citer que les plus grands ? Tous morts au combat ! Et les autres, ceux qui ont tourné leur veste et changé de composition ? Qui se souvient encore des anciennes identités des TONOPAN°, KAFA°, TREUPEL° ou SARIDON° ? Vous trouverez les éloges funèbres de ces spécialités dans nos archives, PN n°12, mars 2004. Il en est une qui se divisa en deux : CONTRE-­‐DOULEURS° (paracétamol, aspirine et caféine) devint CONTRE-­‐DOULEURS° P (paracétamol) et CONTRE-­‐DOULEURS° PLUS (le reste). Il y eut même durant quelques années une pâle copie de l’original, tout juste tolérée des autorités, mais elle a disparu. Figurez-­‐vous que la famille CONTRE-­‐DOULEURS° vient de s’agrandir à nouveau : le bébé s’appelle CONTRE-­‐DOULEURS IL 400. Et devinez ce qu’il contient ?!! Un grand bravo à la firme WILD pour son endurance et son obstination… mais sera-­‐t-­‐elle payante ? Bonne lecture ! Jérôme Berger Pierre Bossert Julia Farina Marie-Thérèse Guanter
Séverine Huguenin Caroline Mir Germanier Martine Ruggli Nouveautés
BIOSTIMOL° (citrulline) BIOSTIMOL° (liste D) est une solution buvable au goût d’orange contenant de la citrulline. Ses indications sont le traitement adjuvant des asthénies physiques (notamment les états d'épuisement après une longue maladie ou une opération) ou l’asthénie du troisième âge 1. La citrulline est un acide aminé nécessaire à la synthèse par le corps de l’acide aminé arginine. Tout comme ce dernier, elle a un pouvoir antioxydant et diminue le taux d’ammoniaque, ce 1
Compendium suisse des médicaments © Pharma-­‐News page 2 Numéro 101, février 2013 qui expliquerait son effet contre l’asthénie (autre mot pour décrire la fatigue générale )2, 3. Cucurbitacées La citrullinea été identifiée pour la première fois dans la pastèque (nom latin Citrullus vulgaris) dont découle son appellation. La pastèque est la plus importante source de citrulline connue à ce jour ; on en trouve aussi en moins grandes quantités dans d’autres cucurbitacées telles que le concombre, le melon ou la courge 3. L’utilisation de la citrulline n’est pas nouvelle et contrairement à ce que prétend la publicité de la firme, elle manque de preuve d’efficacité. En France en 1991, le remboursement de ce produit antiasthénique a été stoppé pour cette raison 4 . D’autres bases scientifiques ne la citent même pas comme antiasthénique 5,6. Il en va de même pour l’efficacité de l’arginine contre la fatigue : là non plus pas d’efficacité documentée 7.8 La firme recommande dans l’asthénie un traitement court : cure de seulement 12 jours. En fonction du prix de vente (librement fixé par chaque pharmacie), une cure devrait coûter autour de 35 francs. Les enfants en dessus de 12 ans et les adultes prennent 3 sachets par jour, les enfants de 6 à 12 ans 2 sachets par jour et les enfants entre 3 et 6 ans 1 sachet par jour. Le contenu du sachet peut être avalé pur ou dilué avec un peu d’eau ou de sirop si souhaité. Il est préférable de le prendre au moment des repas pour diminuer les effets indésirables 1. Ces derniers sont rares : douleurs gastriques, diarrhées, nervosité et bouffées de chaleur ou vertige. Dans ces cas, réduire la posologie ou interrompre momentanément le traitement pendant 1 ou 2 jours. Pour aller plus loin… Comme l’arginine, la citrulline pourrait avoir une utilisation dans une indication extrêmement spécifique, les hyperammoniémies du nouveau-­‐né: trouble génétique provoquant une augmentation du taux circulant d'ammoniaque, un dysfonctionnement du métabolisme des acides aminés et conduisant à des troubles neurologiques graves 8. Si la littérature ne mentionne pas de contre-­‐indication à l’utilisation de la citrulline, il est peut-­‐
être prudent de ne pas la conseiller à des personnes ayant des antécédents de problèmes cardiovasculaire : en effet, l’arginine a été mise en cause dans une étude réalisée chez des personnes ayant fait un infarctus et qui recevaient durant 6 mois une solution buvable d’arginine. Un excès de mortalité troublant a été remarqué dans le groupe arginine et l’essai a été stoppé 7. Comme la citrulline est un composant de l’arginine, il vaut la peine de respecter les mêmes conseils de prudence ! Ce d'autant plus pour un produit sans véritable preuve d'efficacité et dans une indication pour laquelle il existe de nombreuses alternatives plus sures chez ces patients. BIOSTIMOL ° -­‐ A retenir pour le conseil : 
solution buvable contre l’asthénie 
efficacité difficile à établir sur les données de la littérature 
cure de 12 jours 
prudence chez les personnes ayant des antécédents de problèmes cardiovasculaire 2
Publicité de la firme www.wikipedia.com „citrulline“ 4
La Revue Prescrire, 2003; 13 (125): 18 5
www.uptodate.com 6
Pharmacist’s letter 7
La revue Prescrire, 2012; 32 (343): 346 8
La Revue Prescrire, 2012 ; 32 (345): 813 1-­‐3 3
© Pharma-­‐News page 3 Numéro 101, février 2013 EDARBI° (azilsartan) 9 1011 12
Bon à savoirEncadré : Il y avait longtemps qu’un nouveau sartan n’était arrivé sur le marché ! Voici donc le huitième sartan en Suisse : EDARBI° (azilsartan), commercialisé aux doses de 20 mg, 40 mg et 80 mg. Par rapport à d'autres sartans, il ne possède, pour l’instant, que l’indication officielle d’antihypertenseur et pas encore celle de l’insuffisance cardiaque 13. L’azilsartan a une structure très proche du candesartan (ATACAND° et générique) : il s’agit selon le PN d’un exemple typique de "me-­‐too drug". Sartans-­‐IECA : Les sartans sont des traitements de l’hypertension de premier choix au même niveau que les IECA, les diurétiques et les antagonistes calciques 9. L’effet des IECA est mieux documenté que celui des sartans, en particulier lors de co-­‐
pathologies associées à l’hypertension (comme le diabète, l’insuffisance coronaire, etc.) 10. Le fait qu’ils provoquent moins de toux comme effet indésirable est leur avantage principal sur les IECA Trois études de 6 à 12 semaines, financées par la firme, ont été publiées. Elles montrent une efficacité comparable, voire légèrement supérieure, d'EDARBI° pour diminuer la pression par rapport au valsartan (DIOVAN° et autres) et à l’olmésartan (OLMETEC°, VOTUM°) 14. On ne sait rien, par contre, de Bon à savoir… son efficacité clinique pour prévenir les Les "me-­‐too drug" (médicaments accidents cardiovasculaires 14. La firme parle "moi aussi" en bon français!) sont encore de quatre autres études qui montrent des médicaments mis sur le marché à la suite d’un médicament la même baisse tensionnelle 13. original, dont ils différent peu La posologie initiale recommandée est de 40 chimiquement. Le but de ce type de produit est surtout commercial, mg une fois par jour; elle peut être en vue de prendre une part de 11. Le losartan (COSAAR° et augmentée jusqu'à un maximum de 80 mg marché. La plupart du temps ils génériques) et le valsartan (DIOVAN° et génériques) sont les une fois par jour. La dose de 20 mg est n’apportent rien de nouveau par rapport aux médicaments déjà molécules les mieux établies 11. réservée pour initier le traitement chez des commercialisés 12. personnes âgées Pour aller plus loin… qui auraient des risques d’hypotension Les études pour la mise sur le marché de ce nouvel antihypertenseur orthostatique et donc de chutes 13. Si la sont de très courte durée. De plus elles ne s’attachent qu’à démontrer la baisse de tension artérielle. Chez les patients, ce qui pression artérielle n'est pas suffisamment nous intéresse c'est de diminuer leur mortalité cardio-­‐vasculaire. Ces contrôlée avec ce seul traitement, une études démontrent que sur ce laps de temps court la pression association d’antihypertenseurs est possible, baisse… qu’en est-­‐il de l’effet à long terme ? Est-­‐ce que la pression va rester basse? Est-­‐ce que la prise à long terme de médicaments va p.ex. avec un diurétique thiazidique éviter par exemple un infarctus, ou une insuffisance cardiaque? Est-­‐
(HYGROTON°, ESIDREX°) et/ou un anticalcique ce qu’avec des études si courtes qui ne s’attachent pas à démontrer (NORVASC° et génériques, ZANIDIP°, etc). un effet clinique pour le patient on peut être sûr que le médicament est vraiment efficace pour diminuer le risque cardiovasculaire ? Bien sûr on a des données pour d’autres antihypertenseurs, d’autres sartans… mais est-­‐ce qu’on est sûr que cette efficacité est un effet de classe, donc aussi valable pour cette nouvelle molécule ? Les études à disposition ne permettent pas de répondre à cette question. Il faudrait donc préférer les molécules ayant montré un effet sur la mortalité (voir aussi le « en bref » de ce numéro consacré à la même problématique). Le profil d’effets indésirables de l'azilsartan est comparable à celui des autres sartans 15 . Il s’agit surtout de vertiges, céphalées, fatigue, de troubles digestifs (principalement diarrhées). Moins fréquemment, on peut observer de l’hypotension artérielle, des 9
www.swisshypertension.ch 10
pharma-­‐kritik 2011; 33 (3): 9-­‐11 11
Rev Prescrire 2011; 31 (338; suppl. interactions): 67 12
La revue Prescrire, 2007; 27 (287): 746 13
Compendium suisse des médicaments 14
arznei-­‐telegramm 2012; 43 (2): 19-­‐20 15
Rev Prescrire 2011; 31 (338; suppl. interactions): 66 © Pharma-­‐News page 4 Numéro 101, février 2013 troubles électrolytiques tels qu’hyperkaliémie ou hyponatrémie et de la toux (chez environ 3% des patients, donc moins fréquent que sous IECA) 15. Les interactions ne sont pas non plus différentes de celles observées avec les autres sartans : il est déconseillé de donner l’azilsartan avec le lithium, les diurétiques épargnants potassiques (p. ex. ALDACTONE° et génériques) ou les substituts à base de potassium. Attention aussi avec les AINS en cas de prise à haute dose sur une longue période : ils diminuent l’effet antihypertenseur des sartans et peuvent aussi provoquer une augmentation des taux de potassium en aggravant la fonction rénale 1. Comme tous les médicaments agissant sur le système rénine-­‐angiotensine, EDARBI° est contre-­‐
indiqué durant la grossesse. Un dernier point sur son prix : il se situe au niveau des autres sartans originaux (entre 1 CHF et 1.20 CHF/jour selon le dosage) mais reste bien sûr beaucoup plus cher que les sartans génériques (autour de 0.40 CHF pour les moins chers). EDARBI° -­‐ A retenir pour le conseil : 
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huitième sartan sur le marché : n'apporte rien de nouveau selon le PN peu de recul sur son efficacité clinique par rapport à d'autres sartans effets indésirables, interactions comparables aux autres sartans prix dans la gamme des autres sartans originaux à disposition… mais plus élevé que les génériques RISPERIDONE SANDOZ° SOLUFILM Sandoz sort une nouvelle forme galénique de rispéridone (RISPERDAL° et génériques), le solufilm. Cette forme n’existant pas pour l’original RISPERDAL°, elle n’est donc pas considérée comme un générique. Les solufilms existent aux dosages de 0.5, 1, 2 et 3 mg, tout comme les comprimés orodispersibles et pelliculés déjà disponibles. La rispéridone est un neuroleptique dit atypique, tout comme la clozapine (LEPONEX°), l’olanzapine (ZYPREXA°), la quétiapine (SEROQUEL°), l’aripripazole (ABILIFY°), etc. La rispéridone est indiquée lors de troubles psychiques comme : 16
-­‐ schizophrénie et autres troubles psychotiques -­‐ sur courte durée en cas d’agressivité ou symptômes psychotiques graves liés à la démence -­‐ lors d’épisodes maniaques des troubles bipolaires -­‐ troubles de la sociabilité chez l'adulte et l'enfant dès 5 ans -­‐ troubles autistiques chez les adolescents et enfants dès 5 ans. Elle existait déjà sous forme de comprimés pelliculés ou orodispersibles et sous forme injectable. 16
Compendium Suisse des médicaments, 2012 © Pharma-­‐News page 5 Numéro 101, février 2013 Par rapport à des comprimés standards, on pourrait attendre un effet plus rapide des formes orodispersibles et solufilm. Cependant, le pic plasmatique est également atteint 1 à 2 heures après absorption, comme avec les comprimés standards. La prise ne nécessitant pas d’eau, est facilitée en cas de difficultés de déglutition. En contrepartie, leur manipulation est moins aisée. Les solufilms sont p.ex. conditionnés dans des sachets qu’il faut séparer délicatement, en veillant à avoir les mains bien sèches. Comme pour tout neuroleptique, le traitement doit être introduit progressivement avec, si nécessaire, une augmentation progressive de la dose journalière, jusqu’à un maximum recommandé de 16 mg. Les posologies supérieures à 8 mg par jour doivent être réparties en 2 prises. Selon les indications et/ou patients, des doses de 0,25 mg peuvent être prescrites. Ce dosage n'est pas disponible sous forme de solufilms ou de comprimés orodispersibles, et ceux-­‐ci ne sont pas sécables. Des comprimés pelliculés sécables à 0.5mg doivent être utilisés. Comme les autres neuroleptiques atypiques, la rispéridone peut provoquer : une hyperglycémie ou un diabète, une augmentation de poids importante parfois accompagnée de troubles lipidiques, des atteintes cardiovasculaires (arrêt cardiaque, AVC) des effets extrapyramidaux lors de fortes doses. A l'instauration du traitement, ces effets indésirables devraient être, si possible, discutés par le médecin avec le Pour aller plus loin… patient 17. De plus, il est important Actuellement, dans les cas de schizophrénie, il n’a y pas de traitement de d'assurer un bon suivi pour minimiser premier choix recommandé 17. La meilleure option est déterminée après l'impact sur la santé de ces effets et évaluation, notamment des effets indésirables, avec le patient. Dans tous les cas, il est recommandé de préférer un traitement oral. Dans le cas de de garantir l'adhésion. L’équipe troubles du comportement liés à la démence, l’utilisation des officinale doit donc être à l’écoute de neuroleptiques devrait être limitée, car une surmortalité liée à leur prise ces patients et fournir des conseils est observée chez ces patients. La rispéridone et l’halopéridol présentent la meilleure balance bénéfice-­‐risque dans cette indication. Pour ce qui est hygiéno-­‐diététiques, notamment lors de l’autisme, l’haldopéridol reste le traitement le mieux évalué. Si la de troubles pondéraux. 17 rispéridone est toujours inscrite pour son traitement en Suisse, elle ne l’est plus en France. En résumé, la rispéridone ne semble pas apporter de bénéfice décisif par rapport aux autres neuroleptiques. Selon le PN, la forme solufilm n’apporte rien de vraiment nouveau par rapport aux comprimés orodispersibles déjà existants. RISPERIDONE SANDOZ° SOLUFILM -­‐ À retenir pour le conseil : 
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nouvelle forme galénique de rispéridone (RISPERDAL° et génériques) n’apporte rien de vraiment nouveau par rapport à la forme orodispersible existante utilisés dans de nombreux troubles psychiatriques posologie journalière très variable, prise 2 fois par jour pour les doses journalières supérieures à 8 mg effets indésirables classiques des neuroleptiques atypiques: prise de poids, hyperglycémie, risques cardiovasculaires et effets extrapyramidaux pas de supériorité marquée par rapport au autres neuroleptiques, choix basé sur évaluation avec le patient et le bénéfice-­‐risque 17
Cercles de Qualité, cours de base, 2010-­‐2011 © Pharma-­‐News page 6 Numéro 101, février 2013 ZONE DE PRECISIONS Les neuroleptiques 18,19: Les neuroleptiques sont des médicaments à effet neurobiologique indiqués en cas de psychoses (trouble mental caractérisé par une désorganisation de la personnalité, la perte du sens du réel et la transformation en délire de l’expérience vécue) 20. Ils agissent en modulant l’action dopaminergique au niveau du cerveau, mais également celle d’autres transmetteurs comme la sérotonine ou la noradrénaline. Les neuroleptiques présentent divers effets variant d'une molécule à l'autre: -­‐ Sédatifs : ils diminuent l’agitation et l’agressivité -­‐ Anti-­‐délirants : ils suppriment ou diminuent les idées délirantes ainsi que les hallucinations -­‐ Désinhibiteurs : ils combattent une certaine passivité On classe les neuroleptiques en deux catégories : typiques ou atypiques. Les neuroleptiques typiques, ou de première génération, p.ex. HALDOL°, SOLIAN°, FLUANXOL°, CLOPIXOL°, TRUXAL°, NOZINAN°. Les neuroleptiques atypiques ou de deuxième génération, p.ex. LEPONEX°, RISPERDAL°, SERDOLECT°, SEROQUEL°, ZYPREXA°, ABILIFY°. Cette deuxième génération n'est pas plus efficace, mais présente moins d’effets indésirables extrapyramidaux (p.ex. tremblements, hypertonie, mouvements lents). Toutefois, ils ne sont pas exempts d’effets indésirables. Les principaux sont la prise de poids, l’hyperlipidémie et l’hyperglycémie. De plus, il faut également faire attention à la survenue de symptômes sérotoninergiques (hyperthermie, rigidité, confusion mentale, agitation) suite à une augmentation de leur action (p.ex. interactions) ou l’association avec des substances sérotoninergiques comme les antidépresseurs. ZOELY° Après QLAIRA° (voir PN n° 71 de janvier 2010), voici une nouvelle pilule présentée comme « naturelle »: ZOELY°. Elle est constituée d’une association fixe (monophasique) à base d’estradiol et d’un progestatif, le nomégestrol. L’estradiol est bien connu et présent dans de nombreuses pilules ; il est identique à l’œstrogène endogène humain. Le nomégestrol est un progestatif actuellement uniquement présent dans 18
La Revue Prescrire 1996; 16 (n° 165) : pp. 627 www.vulgaris-­‐medical.com 20
Larousse Médical, 2006 19
© Pharma-­‐News page 7 Numéro 101, février 2013 ZOELY° ; il est dérivé de la progestérone (hormone stéroïdienne naturelle). D'après le PN le qualificatif de « naturelle » pour cette pilule n'est pas justifié et relève plutôt de l'argument commercial. Pour aller plus loin … L’œstrogène contenu dans ZOELY° est le 17β-­‐estradiol, un œstrogène identique au 17β-­‐estradiol endogène humain. Cet œstrogène se distingue des œstrogènes de synthèse contenus dans d’autres pilules oestroprogestatives par l’absence d’un groupement éthinyl en position 17β-­‐alpha. ZOELY° ne semble pas démontrer un meilleur effet contraceptif. Par contre, elle provoquerait plus fréquemment des effets indésirables 21,22. En effet, dans deux essais versus une association éthinylestradiol-­‐drospirénone (YASMIN°), les femmes ont été plus nombreuses à arrêter leur contraception sous cette nouvelle association à cause des effets indésirables. Ces derniers sont typiques de cette classe: acné, prise de poids, céphalées et saignements de privation anormaux 22. Les principales contre-­‐indications sont identiques à celles des pilules oestroprogestatives, à savoir présence ou antécédents d’événements thromboemboliques ou risque de thrombose, hypertension artérielle sévère, antécédent de cancer de l’utérus ou du sein, risque lié au tabagisme, grossesse, etc. Chaque plaquette se compose de 28 comprimés : 24 comprimés blancs actifs ayant tous la même composition et 4 comprimés jaunes placébos. La prise se fait en continu sans pause entre deux plaquettes. Le saignement de privation commence habituellement 2 à 3 jours après la prise du dernier comprimé actif 21. En cas d’oubli, prendre de suite le comprimé oublié, même si cela implique de prendre 2 comprimés le même jour. Si le temps écoulé entre l'heure habituelle de prise et le moment du "rattrapage" est de moins de 12 heures, l’effet contraceptif n’est pas compromis. Passé un délai de 12 heures, on procédera comme suit 21: Jour d’oubli Suite de la contraception Méthodes supplémentaires de protection sur 7 jours (p.ex. préservatif) 1 à 7 Poursuivre comme d’habitude Oui 8 à 17 Poursuivre comme d’habitude Oui, si plus d’un comprimé oublié 18 à 24 Finir les comprimés blancs, jeter les Oui comprimés placébo et débuter directement la nouvelle plaquette 24 à 28 Poursuivre comme d’habitude Non Le fabricant met en avant le long temps de demi-­‐vie de 46 heures du nomégestrol, mais il n’apporte rien quand à l’efficacité contraceptive, puisque le délai de reprise en cas d'oubli est identique à d'autres pilules 23! Pour le PN, il s'agit d'un pur argument commercial… et d'une donnée pharmacocinétique non pertinente! En cas de vomissements ou diarrhée dans les quatre heures qui suivent la prise d’un comprimé blanc, un autre comprimé doit être pris dès que possible (sur une autre plaquette) en poursuivant comme d’habitude pour le reste de la plaquette. 21
Compendium Suisse des médicaments, 2012 La Revue Prescrire n°344, juin 2012 : p. 408-­‐409 23
P.Grandjean, Nouvelle formulation en contraception : pilule combinée à l’estrogène naturel et l’acétate de nomégestrol (Zoely°), Louvain Med., 2012 ; 131 (6) : 249-­‐252 22
© Pharma-­‐News page 8 Numéro 101, février 2013 Selon le PN, cette nouvelle pilule ne présente pas de réel avantage par rapport à d'autres, mais semble entraîner des effets indésirables plus fréquents. Son risque thromboembolique n’est pas connu. Pour l’instant, aucune étude de comparaison n’a été effectuée versus l’association de référence éthinylestradiol-­‐lévonogestrel (MICROGYNON°, MIRANOVA°, etc). En résumé, nous ne recommandons pas de mettre en avant cette pilule et d’en rester aux anciennes préparations mieux éprouvées 22. ZOELY° -­‐ A retenir pour le conseil : 
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nouvelle pilule monophasique présentée comme « naturelle » à base d’estradiol et d’un nouveau progestatif, le nomégestrol plaquette de 28 comprimés (dont 4 placébos) à prendre en continu pas d'avantage en terme de contraception, mais des effets indésirables plus fréquents Pour en savoir plus…
LECTEURS DE GLYCEMIE : LE POINT SUR LE MARCHE SUISSE Il existe actuellement près de 25 lecteurs de glycémie différents commercialisés en Suisse et le marché évolue rapidement, du fait de la concurrence entre fabricants. Certains lecteurs vont disparaître en 2013, ou seront remplacés par des modèles quasiment identiques mais plus récents. Pas facile de choisir un appareil dans cette jungle! En général, c’est le médecin ou l’infirmière en diabétologie qui conseille le patient diabétique en fonction de ses attentes: simplicité d’utilisation, lisibilité du résultat, possibilité de transférer les données dans un logiciel, taille et design de l’appareil, etc. Un diabétique jeune aura d’autres critères de choix qu’une personne âgée malvoyante ou souffrant d’arthrose des mains. Par exemple, certains lecteurs ne fonctionnent pas en-­‐dessous de 10°C, ce qui peut s’avérer ennuyeux suivant les conditions climatiques, notamment lors de la pratique d’un sport d’hiver ! Le plus important est que le patient "adopte" son glucomètre, apprécie son utilisation et puisse ainsi effectuer des mesures de glycémie à la fréquence nécessaire pour lui. Proposer à un patient de changer de glucomètre peut créer de la confusion et prétériter l’autocontrôle de son diabète. A moins de se spécialiser dans le suivi de tels patients, il est illusoire de prétendre connaître le fonctionnement de chacun de ces appareils en officine. Il est plus judicieux d’en tenir un ou deux modèles en stock, dont on peut facilement expliquer l’utilisation. Les appareils sont en général remis gratuitement aux patients (au cabinet ou à l'officine), sur ordonnance médicale: le modèle commercial des firmes étant basé sur la vente des bandelettes et non des appareils. Le seul © Pharma-­‐News page 9 Numéro 101, février 2013 lecteur qui n’est pas gratuit à l’heure actuelle est l'iBGStar qui se branche sur iPhone ou iPod Touch. Les bandelettes réactives ne sont pas compatibles entre les différents fabricants ; parfois même certains appareils ont leurs bandelettes propres incompatibles avec d'autres appareils du même fabricant : par exemple cassette pour Accu-­‐Chek Mobile, disque pour Bayer Breeze 2 ou encore chaque modèle One Touch qui nécessite des bandelettes différentes ! Pour ne rien simplifier, les appareils et bandelettes disponibles en Suisse sont différents des autres pays européens. En France par exemple, la glycémie est exprimée en g/L (ou mg/dL). Lors du choix du glucomètre, il est important de tenir compte du prix et des limites de remboursement des bandelettes. En effet, le prix n’étant pas fixé, chaque pharmacie peut décider à quel prix vendre les bandelettes. Par contre, le montant maximum remboursé par l’assurance de base est de 44.65 CHF pour 50 bandelettes et de 87.60 CHF pour 100 bandelettes. La différence étant à la charge du patient, il est conseillé de discuter de ce point avec les patients, voire de changer d'appareil pour trouver un modèle avec des bandelettes intégralement prises en charge si nécessaire. Bon à savoir… Pour les emballages à 50 bandelettes, les modèles ayant les prix d'achats actuels les plus bas sont : MYLIFE PURA°, ONE TOUCH ULTRA° et HEALTHPRO°; concernant les emballages à 100 bandelettes ce sont les modèles ACCU-­‐CHEK AVIVA°, FREESTYLE LITE°, GLUCOGARD° et ONE TOUCH VITA° et VERIO°. De plus, selon la LiMA, 400 bandelettes sont remboursées par année pour les diabétiques de type 2 qui ne sont pas sous insuline. Il vaut parfois la peine de vérifier l'utilité de contrôles trop fréquents chez ces patients. Il n’y a pas de limitation chez les diabétiques de type 1 et 2 sous insuline et lors d’un diabète gestationnel (en cours de grossesse). A noter qu'il est aussi possible pour les patients de commander des bandelettes auprès des associations cantonales 24. Pour rappel, les valeurs cibles de glycémie chez un diabétique de type 2 sont entre 5 et 7.9 mmol/L à jeun et < 10 mmol/L dans les 2 heures après un repas. Il est conseillé de mesurer la glycémie au minimum 1 fois par jour, plus fréquemment si le patient est sous insuline (d'où l'absence de Montants et quantités remboursés par l’assurance de base en 2013 : limitation de remboursement chez ces patients).  44.65 CHF pour 50 bandelettes  87.60 CHF pour 10 bandelettes Chez un diabétique de type 1 la glycémie doit être  400 bandelettes par année pour les diabétiques non insulino-­‐requérants comprise entre 4 et 10 mmol/L ; les mesures sont  quantité illimitée pour les diabétiques effectuées 4 à 6 fois par jour, parfois plus dans des insulino-­‐requérants (type 1 et 2) et les situations particulières (sport, maladie,…) femmes diabétiques pendant leur grossesse. 24
http://www.diabetesgesellschaft.ch/fr/home/ © Pharma-­‐News page 10 Numéro 101, février 2013 APPAREILS DE CONTROLE DE LA GLYCEMIE – A retenir pour le conseil : environ 25 appareils différents sur le marché Suisse, évolution rapide due à la concurrence appareils généralement offerts aux patients prix de vente remboursés par l’assurance de base limités par la LiMA pour les diabétiques de type 2 ne recevant pas d’insuline, seules 400 bandelettes/an sont remboursées sauf demande de sa part, éviter de changer l’appareil d’un patient lorsqu’il y est habitué, si ce n’est pour le remplacer par le même plus récent 
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Numéro 101, février 2013 page 11 © Pharma-­‐News !
Voici un tableau récapitulatif inspiré de celui établi par l’association suisse du diabète (avec son autorisation) 25. Il n’est pas exhaustif, tant le marché évolue rapidement ! 25
http://www.diabetesgesellschaft.ch/fr/le-­‐diabete/appareils-­‐dautocontrole/ !
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Numéro 101, février 2013 page 12 © Pharma-­‐News Actuel
ARRET DE COMMERCIALISATION DE RETIN-­‐A° (TRETINOÏNE) Pour des raisons commerciales, Janssen a décidé de retirer de son assortiment le RETIN-­‐A° sous toutes ses formes et dosages. Les emballages restant en stock peuvent cependant être vendus et utilisés jusqu’à leur date de péremption 26. RETIN-­‐A° contient de la trétinoïne (ou acide rétinoïque), un rétinoïde indiqué pour le traitement de l’acné vulgaire et pour le traitement des peaux altérées chroniquement par le soleil 30. Comme le souligne Janssen dans son communiqué, seul AIROL° reste disponible sur le marché suisse avec le même principe actif, mais curieusement, celui-­‐ci n’est pas homologué pour le traitement des peaux altérées chroniquement par le soleil 26. 27 Nous profitons du retrait du RETIN-­‐A° pour faire le point sur les rétinoïdes topiques et la prise en charge de l'acné vulgaire à l'officine à la fin de cet article. Les rétinoïdes topiques (dérivés actifs de la vitamine A) sont indiqués pour le traitement de l’acné vulgaire en monothérapie ou en association avec d’autres produits topiques ou systémiques. Ils sont surtout conseillés en cas d’acné à prédominance comédogène (non-­‐inflammatoire) et ont une efficacité comparable à celle du peroxyde de benzoyle (BP). Ils sont également utilisés comme traitement d’entretien après la guérison de poussées aigües 28. Les différents rétinoïdes topiques SANS COMEDONS  PAS D’ACNE ! 27 disponibles en Suisse sont : tretinoïne (AIROL°, RETIN-­‐A° -­‐ h.c.), isotretinoïne (ROACCUTAN°), adapalène (DIFFERIN°) et motrétinide (TASMADERM°), seul admis en liste C. Ces différentes molécules agissent au niveau des kératinocytes folliculaires en ralentissant la desquamation de l’épithélium folliculaire, avec pour effet de prévenir l’apparition des papules inflammatoires. TASMADERM° semble avoir la même efficacité et être mieux toléré que la trétinoïne, mais les données disponibles sont peu nombreuses et anciennes (fin des années 70) 29. 26
Communiqué Janssen, septembre 2012 La Revue Prescrire, 2009, 29 (313), 840 28
Forum Med Suisse, 2006 ; 6 :576-­‐582, Traitement de l’acné juvénile 29
CQ update 2012, Dermatologie 27
© Pharma-­‐News page 13 Numéro 101, février 2013 Peau chroniquement altérée par le soleil : Les marques observées sur les peaux âgées semblent davantage dues aux effets du soleil, qu’à l’âge. Tous les rétinoïdes topiques ont des Le photo-­‐ vieillissement de la peau se caractérise par 33,32: une peau épaissie et rugueuse, propriétés, effets indésirables et contre-­‐
un teint jaunâtre, indications similaires : des taches de vieillissement ou taches pigmentaires (lentigo - effet kératolytique et sénile), comédolytique (voire anti-­‐
des rides profondes, des kératoses actiniques (taches brunâtres sèches, se inflammatoire), recouvrant peu à peu d’une couche cornée plus ou moins - augmentation de la pénétration épaisse), pouvant devenir cancéreuses. d’autres médicaments topiques et Ces effets permanents engendrés par le photo-­‐vieillissement sont à la diminution de l’hyperpigmentation fois superficiels et profonds et s’accumulent dès le premier âge: les rayons UVB sont responsables du rougissement de la peau post-­‐inflammatoire, et rendent la couche superficielle plus fragile, - exacerbation des lésions d’acné les les rayons UVA occasionnent des dommages en profondeur, 15 premiers jours de traitement ; il dans le derme, là où se trouvent le collagène et l’élastine Ce sont les principaux responsables du vieillissement cutané. est important d’en prévenir les patients afin d’éviter un arrêt de A l’heure actuelle, de nombreux types de traitement sont proposés pour pallier aux effets de l’âge et du soleil : traitement laser, injections traitement prématuré 28, de toxine botulique, injections de collagène, dermabrasion, lifting, etc. - photosensibilisation, appliquer le Parmi ceux-­‐ci, le traitement topique à la trétinoïne (RETIN-­‐A 0.05%) est le moins agressif, mais comporte également certains désavantages : soir et éviter les expositions au un délai de deux à six mois avant qu’une amélioration se manifeste, soleil la journée, le traitement doit être suivi de façon continue pour un - utilisation pendant la grossesse maintien des améliorations, fortement déconseillée (classe de une irritation ou une allergie de contact peuvent survenir. En Suisse, suite au retrait de RETIN-­‐A 0.05% crème, il n’existe plus de médicament à ne pas conseiller à rétinoïde enregistré pour cette indication. l'officine durant la grossesse, mais remise possible sur prescription lorsque la balance bénéfice-­‐risque a été clairement établie) 30,31. En ce qui concerne les peaux altérées chroniquement par le soleil, la trétinoïne permet d’atténuer les ridules (mais pas les rides profondes) et de pâlir ou faire disparaître les taches (lentigo sénile) qui lui sont attribuables. RETIN-­‐A° était le seul produit topique approuvé en Suisse pour ces lésions photo-­‐induites 32. D'autres traitements peuvent être employés (voir encadré). 33 ARRET DE COMMERCIALISATION DE RETIN-­‐A° (trétinoïne) -­‐ A retenir pour le conseil : 

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RETIN-­‐A° à été retiré du marché pour raisons commerciales, il existe de nombreuses alternatives topiques pour le traitement de l’acné légère à modérée, il existe d’autres traitements, moins astreignants et plus efficaces, pour le traitement des peaux chroniquement altérées par le soleil, un contrôle de l’exposition de la peau au soleil reste de mise (temps, protection solaires, etc.). 30
Compendium suisse des médicaments 2012, Retin-­‐A° La Revue Prescrire, Idées-­‐Forces, juillet 2012, Acné vulgaire : traitement par voie locale 32
http://www.therapeutique-­‐dermatologique.org, Héliodermie 31
© Pharma-­‐News page 14 Numéro 101, février 2013 ZONE DE PRECISIONS Acné vulgaire L’acné vulgaire, dermatose inflammatoire des follicules pilo-­‐sébacés, est la forme la plus fréquente d'acné. C’est une maladie courante affectant 85% des adolescents des deux sexes à des degrés de sévérité variables 28. Elle apparait généralement au début de la puberté, lors de la production accrue d’androgènes, notamment sur les régions du corps riches en glandes sébacées, telles que le visage, les épaules, le dos et/ou la poitrine 34. Elle disparait le plus souvent vers 25 ans, mais peut toutefois persister jusqu’à la quarantaine 35. L’acné ne doit pas être confondue avec d’autres types de dermatoses inflammatoires telles que rosacée, dermatite périorale ou acné de Majorque par exemple, qui présentent également des papules et des pustules, MAIS pas de comédons ! La présence de comédons est indispensable au diagnostic de l’acné! L’apparition de l’acné repose sur quatre mécanismes 28: 1. hyperproduction de sébum, 2. hyperkératose, 3. prolifération de Propionibacterium acnes et autres bactéries, 4. réaction inflammatoire. On observe une prédisposition génétique 35 et selon les connaissances actuelles, des aliments tels que chocolat, noix ou charcuterie ne semblent jouer aucun rôle dans son apparition. Traitements topiques de l'acné Le traitement de l’acné consiste en l'utilisation de médicaments topiques ou/et oraux dans les cas les plus graves (isotrétinoïne, antibiotiques, contraceptifs oraux, etc.), associés à un nettoyage et des soins de la peau. Le traitement est choisi en fonction 27: - de la gravité de l’acné (nombre de lésions), - du risque de cicatrices, - de l’impact psychosocial pour le patient 33
http://www.passeportsante.net, Vieillissement de la peau Compendium suisse des médicaments 2012, Retin-­‐A° 35
pharmActuel, Ssph, Dermatologie 1ere partie, 06/2011 34
© Pharma-­‐News page 15 Numéro 101, février 2013 Degrés de gravité de l’acné selon les manifestations physiques 28 Gravité Traitement Légère Surtout comédons (ouverts et fermés) Rétinoïdes topiques Évt quelques papules et pustules (<10) Modérée Comédons (10-­‐40) Rétinoïdes topiques et BP ou AB topique Papules et pustules (10-­‐40) Évt légère atteinte du tronc Moyenne Comédons (40-­‐100) Rétinoïdes topiques ou BP et AB oral ou antiandrogène Papules et pustules (40-­‐100) (chez les femmes) Nodules (0-­‐5) Atteinte du tronc Grave Multiples nodules et kystes (>5) Isotrétinoïne par voie orale (ROACCUTAN° et génériques) Multiples comédons, papules et pustules Atteinte marquée du tronc Comédons ouverts (points noirs) : petits bouchons cornés de 1 à 3 mm dans les orifices des follicules pileux. Comédons fermés (points blancs) : petites élevures blanches de 2 à 3 mm dans les orifices des follicules pileux, mélange de sébum, kératine et colonies bactériennes. Papules : lésions inflammatoires d’un diamètre inférieur à 7 mm. Pustules : papules à contenu purulent jaune. Nodules : lésions inflammatoires de grande taille évoluant souvent en abcès et formation de cicatrices. En cas d’acné légère à modérée, on privilégie les traitements locaux qui éliminent les comédons par leur effet kératolytique, réduisent la charge bactérienne par leur effet désinfectant et préviennent ainsi l’apparition de nouvelles irruptions 36,28: - rétinoïdes, action anticomédon et anti-­‐inflammatoire : tretinoïne (AIROL°, RETIN-­‐A° (h.c.), isotretinoïne (ROACCUTAN°), motrétinide (TASMADERM°, liste C !), adapalène (DIFFERIN°), adapalène + BP (EPIDUO°  pas d’avantage démontré sur les monothérapies), - peroxyde de benzoyle (BP), activité antimicrobienne et modérément kératolytique : ACNEFUGE BP°, AKNEROXID°, BENZAC°, LUBEXYL°, - antibiotiques (AB) locaux, efficacité similaire au BP, surtout sur les lésions inflammatoires : érythromycine (AKNE MYCIN°, AKNILOX°, ERYAKNEN°), clindamycine (DALACIN T°), clindamycine + BP (DUAC AKNE°), - acide azélaïque, efficacité un peu moins bonne que BP ou isotretinoïne : SKINOREN°, - autres : miconazole + BP (WIDMER ACNE PLUS°), soufre (WIDMER ACNE°), triclosan (CLINIDERM°, WIDMER LIPO SOL°), etc. D'un point de vue pratique, les traitements topiques 27: - doivent être appliqués sur toutes les parties de la peau touchée et pas seulement sur des boutons isolés, 36
La Revue Prescrire, Idées-­‐Forces, juillet 2012, Acné vulgaire : traitement par voie locale © Pharma-­‐News page 16 Numéro 101, février 2013 - ont des effets indésirables globalement identiques : irritations locales, surtout en début de traitement, érythèmes, desquamation, sécheresse cutanée, photosensibilisation, etc., - doivent être débutés par des concentrations faibles, voire être appliqués un jour sur deux (voire moins fréquemment) en début de traitement, afin de limiter des effets indésirables susceptibles de faire abandonner le traitement, - si deux produits locaux différents sont prescrits, l’un doit être utilisé le matin et l’autre le soir 36, - le traitement doit avoir duré suffisamment longtemps (2 à 3 mois) avant de déterminer s'il est efficace et le cas échéant de changer de stratégie 28, - des rechutes surviennent souvent à l’arrêt du traitement 36. Nettoyage et soins de la peau associés aux traitements de l'acné 36 - la peau doit être nettoyée matin et soir, afin d’être débarrassée du sébum, des bactéries et des salissures. Un nettoyage plus fréquent dessèche la peau et augmente la production de sébum, - proposer des savons sans savon (syndet) dont le pH est proche de celui de la peau (p.ex. LUBEX°, PROCOUTOL°), - en cas de peau sèche, conseiller de préférence des crèmes de type émulsion huile dans eau ; elles permettent de compenser les effets irritants des traitements antiacnéiques, - les produits contenant des excipients huileux (beurre de cacao, huile de palme, huile d’olive, etc.) obstruent les pores et favorisent la formation de comédons, - déconseiller de manipuler (percer, presser, etc.) les comédons, c'est une source de cicatrices ! En bref
TREDAPTIVE° (acide nicotinique + laropiprant) : une illustration de plus des limites des études à court terme Ce médicament pour le traitement des dyslipidémies a été présenté dans le PN n° 68 d'octobre 2009. Pour rappel, les études cliniques publiées lors de la mise sur le marché de TREDAPTIVE° ont montré qu'il augmentait plus que tout autre médicament le bon cholestérol (HDL). Par contre, il n'avait pas d’efficacité prouvée sur la diminution de la mortalité, contrairement aux statines par exemple. Depuis, une grande étude sur environ quatre ans et suivant plus de 25'000 patients a montré qu'ajouter TREDAPTIVE° à une statine ne permettait pas de réduire les attaques cardiaques et cérébrales… De plus, l'ajout de ce traitement a augmenté la fréquence d'effets indésirables graves (non-­‐fatals). La firme, conjointement à Swissmedic, a publié une annonce de retrait du marché. Les patients sous traitement de TREDAPTIVE° doivent contacter, sans urgence, leur médecin pour revoir leur traitement. De plus, il faut retourner les éventuels emballages en stock et ne plus délivrer ce médicament! Pour le PN, c'est une illustration de plus qu'il est préférable de s'en tenir d'abord aux traitements ayant des preuves cliniques d'efficacité : diminution des risques cardiovasculaires par exemple… © Pharma-­‐News page 17 Numéro 101, février 2013 c'est ceci qui intéresse les patients! Les études à court terme ne s'intéressant qu'aux effets sur les valeurs sanguines (par exemple bon ou mauvais cholestérol) ne permettent pas d'apporter ce type de preuve… par contre elles permettent de mettre plus rapidement sur le marché un médicament, car elles sont plus courtes à réaliser… avec les conséquences que l'ont voit ensuite parfois… JENTADUETO° (linagliptine + metformine) : l'association d'un antidiabétique oral avec la metformine, un classique! TRAJENTA° (linagliptine) a été présenté dans le PN précédent. Il s'agit d'un antidiabétique oral de la classe des gliptines. Cette classe n'a actuellement pas de preuve d'efficacité clinique en prévention des pathologies liées au diabète. La linagliptine n'est d'ailleurs remboursée qu'en deuxième ligne de traitement après un échec avec un autre traitement antidiabétique oral. L'association d'un antidiabétique oral avec la metformine et un "grand classique". La metformine est l'antidiabétique oral de premier choix, son effet est marqué et son efficacité clinique prouvée. La plupart des patients commencent leur traitement antidiabétique avec ce principe actif. Associer un nouvel antidiabétique oral à la metformine permet donc aux firmes de proposer un seul comprimé pour les patients n'ayant pas un diabète suffisamment contrôlé par un changement de mode de vie (alimentation, activité physique, etc.) et la metformine. Il existe de nombreux exemples de ce type d'association: p.ex. COMPETACT°, GALVUMET°, GLUCOVANCE°, JANUMET°, VELMETIA°. TOVIAZ° (fésotérodine) : baisse de prix Ce spasmolytique anticholinergique indiqué pour le traitement de la vessie hyperactive a été présenté dans le PN 64 de mai 2009. TOVIAZ° se présente sous la forme de comprimés retard à prendre une fois par jour. Comme les autres médicaments de cette classe (p.ex. DETRUSITOL°, DITROPAN°, EMSELEX°, LYRINEL°, SPASMO-­‐URGENINE°, URISPAS° ou VESICARE°), la fésotérodine peut provoquer de la sécheresse buccale et de la constipation. Selon les études, son efficacité clinique est comparable à celle de DETRUSITOL°. Le PN voit plutôt des prescriptions pour d'autres spécialités de cette classe que pour TOVIAZ°. Pfizer baisse peut être le prix de ce dernier pour le relancer?! Actuellement, un traitement à la dose la plus élevée de TOVIAZ° coûte environ 2.20 par jour contre environ 2.75 pour DETRUSITOL°. Note de l'éditeur Les avis exprimés dans le Pharma-­‐News reflètent l'opinion de leurs auteurs en fonction des données disponibles au moment de la rédaction et n'engagent en aucune manière le CAP. © Pharma-­‐News page 18 Numéro 101, février 2013 Résultats du test de lecture du PN 98 – Lauréates :
Sans faute ! Peguiron Nicole Moullet Sylviane Frésard Anne-­‐Laure Mourot Sonia Chenal Maude Fonds Sacco Bruno Maria-­‐Angela Une faute pardonnée ! Hofmann Evelyne Staehlin Tiphaine Berdoz Marie José Branche Véronique Bangerter Laura Poyet Tiphaine Lambercier Patricia Fonseca Solange Fournier Nathalie Fatio Marie-­‐Jeanne Pharmacie de la Vallombreuse Pharmacie Sun Store Pharmacie Sun Store Pharmacie Sun Store Pharmacie Sun Store Prilly Pharmacie de Malagnou Genève La Chaux-­‐de-­‐Fonds La Chaux-­‐de-­‐Fonds La Chaux-­‐de-­‐Fonds La Chaux-­‐de-­‐
Pharmacie de St-­‐Prex SA St-­‐Prex pharmacieplus d’échandens Echandens Pharmacie de Chailly SA Lausanne Pharmacie du Hêtre Belfaux Pharmacie Amavita Beauregard Fribourg Pharmacie de Chailly SA Lausanne Pharmacie Plus Centrale Fleurier Pharmacie de Malagnou Genève Pharmacie de Nendaz Haute-­‐Nendaz Pharmacie de Chardonne Chardonne L’heureuse lauréate est SYLVIANE MOULLET ! Elle gagne un bon de Frs 100.-­‐ de son choix. Bravo à toutes ! © Pharma-­‐News page 19 Numéro 101, février 2013 TEST DE LECTURE Pharma-­News N° 100 Cochez la ou les réponses correctes, entourez VRAI ou FAUX, respectivement répondez à la question. 1) Cochez les propositions exactes concernant le moment de prise des antihypertenseurs : a) C’est durant la nuit que, chez la plupart des gens, la pression artérielle atteint ses valeurs les plus basses b) On conseille aux patients diabétiques hypertendus de prendre leur traitement diurétique le soir pour diminuer le risque de complications cardiovasculaires c) En règle générale, on conseille à nos clients de prendre l’ensemble de leur traitement antihypertenseur le matin d) On pourrait envisager d’administrer une partie du traitement contre l’hypertension le soir pour obtenir un meilleur contrôle de la pression artérielle e) Chez un patient normotendu, la pression artérielle ne subit aucunes variations au cours de la journée 2) Traite-­‐t-­‐on systématiquement un patient atteint de tuberculose ? Le traitement de la tuberculose est-­‐il toujours constitué de plusieurs médicaments ? 3) VRAI ou FAUX sur « écraser/couper les comprimés » ? a) Parmi les formes solides de médicaments, seules les capsules ne peuvent pas être coupées b) Si l’on écrase un comprimé ayant un enrobage gastro-­‐résistant, il se peut qu’on diminue l’efficacité du principe actif c) En cas de prise d’un demi-­‐comprimé, la moitié restante devra être avalée la fois suivante pour garantir un dosage correct d) Certaines formulations de comprimés protègent les principes actifs de la dégradation par l’air ou la lumière e) Une rainure sur un comprimé indique que celui-­‐ci est sécable 4) A vous de choisir ! a) TRAJENTA° est un nouveau représentant de la famille des gliptines sulfonylurées b) TRAJENTA° est un antidiabétique oral ayant le même mode d’action que METFIN° GALVUS° c) On a observé sous traitement par TRAJENTA° des cas de pancréatites aiguës d’endocardites d) Le TRAJENTA° se prend deux fois par jour aux repas une fois par jour avec ou sans nourriture e) Le TRAJENTA° est utilisé seul en association avec d’autres antidiabétiques oraux VRAI FAUX VRAI FAUX VRAI FAUX VRAI FAUX VRAI FAUX 5) TRAJENTA° c’est (plusieurs réponses possibles) : a) Un antidiabétique oral de la même famille que JANUVIA° b) Un antidiabétique injectable de la même famille que VICTOZA° c) Un médicament dont le remboursement par la caisse-­‐maladie est soumis à conditions d) Une gliptine entraînant moins d’effets indésirables que les autres représentants de cette classe thérapeutique e) Une spécialité pour le traitement du diabète de type 1 © Pharma-­‐News page 20 Numéro 101, février 2013 6) Quelles sont les deux indications du finastéride ? − −
Sont-­‐elles traitées par les mêmes spécialités ? 7) Quelles sont les deux spécialités dans lesquelles l’ésoméprazole est associé à un autre principe actif ? Un patient, dont le traitement par ASPIRINE CARDIO° 100 mg a été remplacé par AXANUM° en raison de saignements gastriques, vous demande si le dosage d’acide acétylsalicylique est équivalent. Que lui répondez-­‐vous ? 8) VRAI ou FAUX sur la tuberculose ? a) La tuberculose est une maladie en voie d’éradication sur notre planète b) Le vaccin BCG ne fait plus partie du plan de vaccination pédiatrique en Suisse c) La tuberculose étant une maladie virale, le traitement par des antibiotiques s’avère peu efficace d) L’infection touche les poumons mais peut s’étendre à tous les organes e) Un des principaux problèmes du traitement de la tuberculose est la gestion des interactions médicamenteuses 9) Pourrait-­‐on remplacer, sur une ordonnance, le RIENSO° par du FERINJECT° ? Pourquoi ? VRAI FAUX VRAI FAUX VRAI FAUX VRAI FAUX VRAI FAUX 10) TRAJENTA° c’est (une seule réponse correcte) : a) Un dispositif magnétique censé agir sur les troubles de la ménopause b) Un dispositif intra-­‐vaginal permettant de lutter contre la sécheresse de la muqueuse à cet endroit c) Un patch à fixer sur le slip au niveau du pelvis et agissant sur le syndrome prémenstruel d) Une pierre diffusant des hormones de substitution indiquées chez la femme ménopausée e) Un médicament constitué d’un extrait d’actée à grappes Test à renvoyer une fois par assistant(e) en pharmacie par fax au N° 022/363.00.85 avant le 31 décembre 2012 Nom Prénom Signature Timbre de la pharmacie © Pharma-­‐News page 21 Numéro 101, février 2013 © Pharma-­‐News page 22 Numéro 100, décembre 2012 

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