PARCE QU`ILS SONT RICHES EN PROCYANIDINES LES VINS DU

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PARCE QU`ILS SONT RICHES EN PROCYANIDINES LES VINS DU
PARCE QU’ILS SONT RICHES EN PROCYANIDINES
LES VINS DU GERS, CHAMPIONS DE LA PROTECTION VASCULAIRE
LES CONNAISSANCES sur les bienfaits cardio-vasculaires du vin s’affinent et par là même celles
sur les cépages les plus bénéfiques. Si l’on s’en réfère au travail de R. Corder (Londres) et coll.,
les vins rouges du sud-ouest de la France, surtout du Gers pour être précis, ainsi que ceux de
Sardaigne, tiennent le haut du pavé, grâce à leur teneur élevée en un polyphénol, l’OPC
(procyanidine oligomérique). Une particularité qui leur est conférée, d’une part, par leur procédé
de vinification et, d’autre part, par leur cépage, le tannat, peu utilisé dans les autres vignobles.
Une consommation élevée de polyphénols, rappellent les chercheurs, inhibe l’athérosclérose sur
des modèles animaux. Les polyphénols du vin rouge induisent une vasodilatation, dépendant de
l’endothélium, et inhibent la synthèse de l’endothéline-1 (ET-1) à l’action vasoconstrictrice. Or les
avis divergent sur les effets protecteurs du vin rouge et ces divergences pourraient résulter de la
variabilité des constituants vasoactifs des différents crus.
Inhibition de l’endothéline-1. Les polyphénols du vin rouge sont un mélange complexe de
flavonoïdes (anthocyanines et flavan-3-ol) et de non-flavonoïdes (dont le resvératrol). L’équipe a
tenté de déterminer quel polyphénol possède les effets vasoactifs les plus puissants. En travaillant
sur des cultures de cellules endothéliales, elle a pu identifier les procyanidines oligomériques. Les
chercheurs ont constaté que la quantité totale de polyphénols et d’OPC est directement corrélée à
l’inhibition de l’endothéline-1.
L’étude a été poussée un peu plus loin. Les Britanniques se sont intéressés à la relation entre le
contenu en OPC des différents crus et les plus grandes longévités. Deux régions viennent en tête
de liste : la province de Nuoro, en Sardaigne, et le département du Gers. Les hommes y vivent
particulièrement vieux (plus de 75 ans).
Effectivement, les vins de Nuoro et du Gers contiennent de deux à quatre fois plus d’OPC que les
autres, ainsi que de facteurs biologiquement actifs.
Les grains de raisin demeurent la principale source d’OPC. Les processus traditionnels de
vinification du sud de la France permettent d’en extraire le maximum. En outre, le cépage utilisé, le
tannat, est particulièrement riche en flavonoïdes.
Si l’absorption des OPC a été mise en évidence au niveau plasmatique, invivo, il reste à
comprendre comment les vins riches en OPC peuvent conserver une fonction vasculaire optimale.
> Dr GUY BENZADON
« Nature » vol. 444, p. 566, 30 novembre 2006.
Le Quotidien du Médecin du : 30/11/2006

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