De nouveaux défis pour la retraite complémentaire - Agirc
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De nouveaux défis pour la retraite complémentaire - Agirc
DOSSIER Contrats d’objectifs 2008-2010 De nouveaux défis pour la retraite complémentaire Sommaire du dossier Contrats d’objectifs 2008-2010 : De nouveaux défis pour la retraite complémentaire 10 Tirer les enseignements du premier contrat 12 À nouveaux contrats, nouveaux engagements 14 Affirmer la place de la retraite complémentaire dans la sphère sociale 16 Dossier réalisé par la direction des objectifs et de la qualité et le service communication 10 RETRAITE COMPLÉMENTAIRE agirc-arrco - 1er trimestre 2008 Les contrats d’objectifs 2004-2007 se sont achevés sur un audit de conformité qui a confirmé l’avancée des institutions en termes d’homogénéisation de la qualité de gestion et de service. Institutions et fédérations travaillent ensemble à la réalisation de la deuxième vague de contrats, pour la période 2008-2010. Avec un nouveau défi : affirmer la position incontournable de la retraite complémentaire dans la sphère de la protection sociale, en faisant émerger un service visible et homogène. Les premières signatures sont prévues pour le deuxième trimestre 2008. ◆ DOSSIER très importante des demandes de liquidation de retraite (+ 83 % en Agirc et + 55 % en Arrco). Ces contrats, dont on pouvait craindre qu’ils soient perçus comme une contrainte supplémentaire imposée par les fédérations, sont, au final, devenus un outil de management pour les groupes. Leur utilisation concorde donc avec la volonté des partenaires sociaux qui souhaitaient faire des contrats d’objectifs un outil d’accompagnement dans la démarche d’amélioration de la qualité de service. En tenant compte des enseignements de la première version des contrats d’objectifs, la deuxième génération est élaborée. Un projet de contrat, mis au point par un groupe de travail composé de représentants de 11 groupes ainsi que des fédérations (voir l’encadré ci-dessous), a été présenté et validé par les bureaux de l’Agirc et de l’Arrco au début du mois de novembre 2007. © IMAGES.COM/CORBIS Des contrats plus simples U ne première version des contrats d’objectifs entre les institutions et les fédérations Agirc et Arrco a été mise en œuvre pour la période 20042007. Pour ces premiers contrats, l’objectif était, en tenant compte des situations de départ différentes de chaque institution, d’initier une harmonisation des prestations rendues et, d’une manière générale, de faire progresser la qualité de service aux entreprises, aux participants et aux allocataires. Cet objectif a été atteint : 93 % des engagements pris ont été réalisés, d’après l’audit récemment effectué. Un résultat positif, malgré la poursuite des rapprochements d’institutions et autres migrations informatiques aux effets toujours perturbateurs sur la gestion, et de l’augmentation Les objectifs de ces nouveaux contrats sont moins nombreux et plus stratégiques, avec deux orientations principales pour en élaborer la structure. D’abord, il s’agit de mettre la retraite complémentaire au service des clients, entreprises et particuliers, et de répondre à leurs attentes en se calant sur l’évolution de leurs besoins. La simplification des démarches administratives s’impose donc comme une évidence. Les contrats vont dans le sens d’une accélération de la dématérialisation des échanges, qui permettra d’offrir un service plus performant, mais aussi de le faire à moindre coût. Seconde orientation, les contrats d’objectifs visent à rehausser sensiblement les niveaux d’exigences des fédérations en termes de gestion. La finalité étant d’améliorer et d’homogénéiser la gestion de la retraite complémentaire. Les disparités de niveau de gestion des institutions ont été dans l’ensemble réduites au terme des premiers contrats. Aujourd’hui, il s’agit d’être plus ambitieux en matière de résultats. Les objectifs seront donc normés, et, sauf situation très particulière, seront la cible à atteindre par toutes les institutions. Avec à la clé notamment une image visible et homogène de la qualité « retraite complémentaire ». En parallèle, cette volonté d’une plus grande homogénéité de la gestion de la retraite complémentaire se concrétisera dans une charte de service. Elle comportera des engagements de qualité de service vis-à-vis des clients, entreprises, cotisants et retraités. La charte de service sera élaborée avant la fin des contrats 2008-2010. Elle sera diffusée au public en 2010. Les contrats prennent en compte le monde dans lequel évolue la retraite complémentaire. Les institutions auront à faire face à la montée en puissance du droit à l’information des actifs et à la mise en place du relevé de situation individuelle à la demande avec ses incertitudes quant à la volumétrie. À cela, s’ajoutent le programme convergence informatique et la réalisation des briques de l’Usine Retraite ou encore la poursuite de la montée en charge du nombre des dossiers de demande de retraite. Dans ce contexte en mouvement perpétuel, la retraite complémentaire devra veiller à affirmer sa place en tant que référent dans la sphère sociale. Les objectifs que poursuivent ces nouveaux contrats sont ambitieux mais réalistes, comme l’a souhaité le groupe de travail. Cette nouvelle génération de contrats n’est pas en rupture avec la précédente. Elle s’inscrit dans la continuité, tout en élevant le niveau de ce qui est demandé. La signature des contrats 2008-2010 se fera au deuxième trimestre 2008, après la diffusion, en mars, des contrats-type. ■ Les membres du groupe de travail des directeurs Jean BERTHEZENE (remplacé par Eric BLANC) (Mornay), Gérard BONFANTI (Médéric), Loïc du PONTAVICE (Agirc-Arrco) – coanimateur, Pierre GIRARDIN (Médéric Omnirep), Jean-Michel GIRARDON (Novalis), Jean-Yves GUYON (Apicil) – coanimateur, Olivier LUCAS (Ircem), Christian MASSOL (B2V), Gérard MERTUK (Taitbout), Isabelle PECOU (Réunica), Eric RAMBAUD (PRO BTP), François RINGAUD (AG2R). RETRAITE COMPLÉMENTAIRE agirc-arrco - 1er trimestre 2008 11 ◆ DOSSIER Tirer les enseignements du premier contrat Le groupe de travail des directeurs s’est appuyé sur les expériences et les avis de chacun et sur les différents bilans tirés des premiers contrats pour définir le nouveau cadre des contrats d’objectifs 2008-2010. « es contrats d’objectifs ont été voulus par les partenaires sociaux en 2001, rappelle Jean-Jacques Marette, directeur général de l’Agirc et de l’Arrco. Le bilan de ces trois années nous montre que les institutions se sont servies des contrats comme outil de management, de pilotage et de reporting auprès de leurs instances paritaires. » Trois ans après leur mise en œuvre, les premiers contrats d’objectifs ont fait l’objet d’un audit de conformité, entre décembre 2007 et janvier 2008, sur les données déclarées par les institutions aux fédérations. Cet audit vient en complément des suivis annuels conduits pour vérifier l’état d’avancement de la réalisation des engagements. Globalement, près de 93 % des prestations des contrats d’objectifs étaient réalisées à la fin de la première période, en 2007. Sur la partie déclarative, l’audit montre que les données renseignées par les institutions étaient dans l’ensemble bien évaluées. Les ajustements ont porté sur 2,5 % des données déclarées, revues à la hausse par rapport à ce qui avait été déclaré initialement, et moins de 1 % des données, revues à la baisse, en raison d’une mauvaise interprétation des groupes. Autant dire une proportion marginale. Quant aux prestations non réalisées, elles portent sur le respect des dates de réalisation, notamment concernant l’envoi du solde régularisateur aux entreprises, pour le paiement des cotisations, l’envoi des décomptes de points aux particuliers, L 12 RETRAITE COMPLÉMENTAIRE agirc-arrco - 1er trimestre 2008 et le paiement des liquidations dans le mois de la date d’effet. Les progrès constatés sur la période 2004-2007 concernent : – Les démarches d’écoute de la satisfaction des clients. De nombreux groupes ont mis en place des questionnaires de satisfaction et plusieurs ont engagé une procédure de certification de leurs services. – Les taux de dématérialisation. Les résultats les plus probants concernent la DADS(1), avec un taux de dématérialisation de 48 % en 2007 contre 13 % en 2004. – Le contrôle interne. Sa mise en place est globalement en cours de finalisation dans les groupes. Certaines institutions sont un peu plus en retard : pour elles, l’analyse de risque ainsi que la mise en place du contrôle interne et le suivi de plans d’actions sont à améliorer. – La fiabilité et le respect des délais de transmission des données de pilotage aux fédérations sont importants dans la mesure où ces données constituent des « matières premières » pour les travaux des instances paritaires. – La qualité des données des fichiers centraux, comme celles de la base entreprises Aura ou de la base Localisation, qui permet notamment de connaître les noms des institutions qui détiennent les périodes de carrière. Avec ces premiers contrats, le pari de l’homogénéisation de la qualité dans la gestion retraite a été tenu. Et surtout, ces contrats se sont révélés être davantage qu’un outil de pilotage : outil de management, outil d’analyse comparative… Pour la période 2008-2010, il s’agira « de répondre au mieux aux attentes des uns et des autres, indique Jean-Jacques Marette. Il nous faut rester à l’écoute des groupes pour faire en sorte que les contrats d’objectifs restent des outils incontournables et apportent toujours plus aux institutions, en termes d’accompagnement. » La qualité, toujours au cœur des contrats Les nouveaux contrats restent dans la continuité des premiers, avec des constantes et des nouveautés qui reflètent les enseignements tirés de la première série. « Il n’était pas question, avec la deuxième vague de contrats d’objectifs, de faire table rase du passé. Mais plutôt d’en tirer les enseignements, bons ou mauvais », explique Loïc du Pontavice, directeur des objectifs et de la qualité Agirc-Arrco. ◆ DOSSIER Une construction par étapes © IMAGES.COM/CORBIS Avril 2007 : début des réunions du groupe de travail de directeurs. Jean-Yves Guyon, délégué général d’Apicil, et Loïc du Pontavice, directeur des objectifs et de la qualité Agirc-Arrco, pilotent les travaux, aux côtés de représentants de onze groupes. Sept réunions sont organisées tout au long de l’année. Avril 2007-février 2008 : élaboration des contrats d’objectifs. Franck Costo, de la direction des objectifs et de la qualité Agirc-Arrco, explique : « Pour élaborer la structure de ces nouveaux contrats, nous nous sommes appuyés sur l’expérience des groupes lors des premiers contrats. Et nous avons mené une étude comparative sur ce que pouvaient produire d’autres organismes de protection sociale. » La Cnav, Comme dans les premiers contrats, le taux de réussite des objectifs doit atteindre au moins 80 %. La mise en œuvre des contrats doit se faire dans le respect des missions confiées par les fédérations aux groupes, dans le cadre, par exemple, du programme de convergence informatique... La qualité reste au centre des préoccupations. Qualité de service fournie par les groupes aux particuliers et aux entreprises, qualité des données partagées entre institutions et fédérations. Elle se mesure selon des normes à respecter : date ou taux de réalisation, délai de réponse ou procédure à suivre… À la recherche de la qualité s’ajoute celle de la performance : il s’agit d’offrir un meilleur service, au meilleur coût, avec des résultats précis à atteindre. Cet objectif, déjà inscrit dans les premiers contrats, doit être reconduit et précisé dans les deuxièmes. Le groupe de travail s’est également nourri des axes d’amélioration relevés sur la période 2004-2007 pour bâtir les nouveaux contrats d’objectifs. Il a veillé à décliner les axes stratégiques en axes opérationnels. Jugés trop nombreux dans la première vague, les engagements sont, pour cette nouvelle période, en nombre réduit. De 50 engagements et 152 prestations associées, on passe à… 7 engagements et 47 prestations associées. Une différence majeure ! Les engagements sont plus simples, plus souples. Comme l’explique Franck Costo, de la direction des objectifs et de la qualité Agirc-Arrco, « nous avons souhaité ne pas être trop précis dans le libellé des prestations. La retraite complémentaire évolue dans un contexte en perpétuel changement, les contrats d’objectifs devaient pouvoir s’adapter et demeurer pérennes jusqu’en 2010 ». Mais alors qu’auparavant, les engagements et leurs objectifs étaient négociés au cas par cas, selon la situation de départ de l’institution, ils sont aujourd’hui identiques, avec les mêmes normes, pour tous. Un choix qui s’explique par une meilleure homogénéisation des niveaux de service, obtenue à l’issue des premiers contrats. Des fédérations plus présentes Les fédérations s’engagent à mener elles-mêmes des enquêtes de satisfaction. Un groupe de travail est en cours de création entre la communication et la direction des objectifs et de la qualité AgircArrco, avec le concours des groupes. l’Acoss, la MSA fonctionnent en effet sur le principe de conventions d’objectifs et de gestion qui comportent de grands objectifs, ou orientations stratégiques déclinés en engagements. Décembre 2007-janvier 2008 : conduite de l’audit de conformité dans les groupes. Février 2008 : envoi du contrat-type aux groupes. Février-mars 2008 : restitution aux groupes des résultats de l’audit de conformité. À partir de mars 2008 : plan d’action pour le déploiement des contrats, validé et suivi par les conseils d’administration des groupes. Mars-juin 2008 : validation concertée de la réalisation des engagements et signature des contrats. L’enquête doit être lancée au second semestre 2008. Et, en complément de celles menées par les groupes, qui s’attachent souvent à l’ensemble des activités du groupe, les fédérations mèneront une enquête strictement tournée sur la retraite. Un exemple du « Travailler ensemble ». Un autre groupe d’échange des bonnes pratiques sera mis en place, pour répondre aux attentes des institutions sur le suivi des réclamations. Dernière nouveauté, l’auto-évaluation des institutions devient résiduelle. Ce sont les fédérations qui évalueront la réalisation des objectifs, en s’appuyant prioritairement sur leurs outils de mesure. Chaque direction des fédérations renseignera dans une base de données les informations collectées auprès des institutions : enquêtes de trésorerie, statistiques… la direction des objectifs et de la qualité fera ensuite une extraction de données pour vérifier la situation des institutions par rapport aux objectifs fixés. La liste des indicateurs utilisés pour la restitution des résultats sera communiquée aux institutions, avec le contrat-type. Ce choix de supprimer l’auto-évaluation a été dicté par un souci d’objectivité des résultats. Pour Loïc du Pontavice, « l’objectivité est un critère important si l’on veut pouvoir proposer aux institutions une analyse comparative fiable ». Une analyse qui fera office de bilan annuel. Elle sera réalisée en début d’année et ■ diffusée à toutes les institutions. 1) Déclaration annuelle des données sociales. RETRAITE COMPLÉMENTAIRE agirc-arrco - 1er trimestre 2008 13 ◆ DOSSIER À nouveaux contrats, nouv Les contrats d’objectifs 2008-2010 s’organisent en deux axes, sept engagements et 47 prestations : ils vont davantage à l’essentiel ! Revue de détail. Le tableau ci-dessous recense quelques exemples de prestations et mesures qui composent les contrats d’objectifs 2008-2010. Chaque engagement se décline en prestation, plus opérationnelle. Celle-ci est mesurée à l’aide de taux de réalisation, de délai à respecter… CLIENTS Objectif : la qualité de service Engagement n°1 : Être à l’écoute des clients L’institution s’engage à … Une prestation… Développer les outils permettant de connaître les attentes et la satisfaction des entreprises, des participants et des retraités Répondre aux questions et prendre en compte le suivi des réclamations Une mesure… Réalisation d’enquêtes de satisfaction, par les fédérations Taux de satisfaction client à atteindre : 90 à 95 % Informer les clients de la prise en compte du dossier pour toute demande Délai de réponse, 15 jours pour demande sur papier et 48 heures pour demande sur Internet Engagement n°2 : Faciliter les démarches administratives des clients L’institution s’engage à … Une prestation… Une mesure… Diversifier les modes de contacts avec les clients pour leur donner une information personnalisée Dématérialiser les supports d’échange Développer, en complément des points d’accueil physique, des services complémentaires, comme la mise en place de services en ligne sécurisés (demande de retraite en ligne, consultation du compte retraite en ligne) Faciliter les déclarations trimestrielles dématérialisées sur les supports net-Ducs via Net-entreprises, Ducs-EDI… Engagement n°3 : Assurer un service fiable et homogène L’institution s’engage à … Une prestation… Communiquer aux entreprises, chaque année, la situation détaillée de leur compte Garantir aux participants une information fiable et complète Garantir aux retraités la continuité des ressources Garantir à tous les clients un contact professionnel 14 RETRAITE COMPLÉMENTAIRE agirc-arrco - 1er trimestre 2008 Adresser le solde de leur compte aux entreprises le plus rapidement possible Lien opérationnel sur les sites du groupe avec les sites Internet des fédérations, accès aux informations en trois clics Taux de dématérialisation de 25 % fin 2010 Une mesure… 90 % des soldes des entreprises dont les DADS ont été reçues au cours du premier semestre doivent avoir été comptabilisés au 30 juin Information dans le cadre de l’information des actifs Les rectifications du RIS ou de l’EIG doivent (RIS, EIG) avec notamment un suivi des demandes être effectives dans les trois mois à réception de rectification et d’information complémentaire de la fiche contact par le groupe d’interlocution Procéder au premier paiement de la retraite 90 % des dossiers de demande de retraite doivent dans le mois de la date d’effet avoir fait l’objet d’un paiement (provisoire ou définitif) dans le mois de la date d’effet Pour les institutions qui gèrent des Cicas, appliquer Taux de décroché : 80 % la charte plates-formes téléphoniques Cicas, traiter l’ensemble des appels quelle qu’en soit l’origine ◆ DOSSIER eaux engagements Engagement n°4 : Mettre l’action sociale à l’écoute des besoins des clients L’institution s’engage à … Une prestation… Une mesure… Garantir à chacun une information adaptée Privilégier la mise en œuvre des nouveaux axes de la politique sociale de la retraite complémentaire Prise en compte des besoins des clients par la démarche ECO, Ecoute, conseil et orientation personnalisée Respect du cadrage du plan d’action S’impliquer dans le réseau des comités régionaux sociale sur la période de coordination de l’action sociale afin de s’affirmer comme acteur de l’action gérontologique Engagement n°5 : Afficher une image homogène de la Retraite complémentaire L’institution s’engage à … Une prestation… Une mesure… Promouvoir la retraite complémentaire Relayer les actions de communication à la campagne de communication des fédérations Agirc et Arrco Respect du plan de communication des fédérations et utilisation des argumentaires FÉDÉRATION Objectif : le pilotage de la performance Engagement n°6 : Piloter la performance L’institution s’engage à … Une prestation… Animer son dispositif de contrôle interne afin de répondre aux exigences de fiabilité, de sécurité et de qualité Réaliser une gestion au meilleur rapport qualité/coût Communiquer aux fédérations les éléments nécessaires au pilotage des régimes Assurer la fiabilité des informations des fichiers centraux (base Localisation, Aura, etc.) Mettre en œuvre les recommandations sur la sécurité et la fraude développées par les fédérations, avec la mise en place d’un réseau de référents Améliorer le taux de non recouvrement des cotisations Garantir la fiabilité des données transmises dans le cadre des enquêtes de trésorerie, données statistiques, etc. Effectuer rapidement les corrections d’anomalies et de rejets Engagement n°7 : Une action solidaire : Travailler ensemble L’institution s’engage à … Une prestation… Déployer et utiliser les applicatifs communs dans Respecter les modalités de suivi du planning de le cadre de la convergence informatique déploiement des briques dans le cadre de la convergence informatique Développer et entretenir les compétences dans les institutions afin d’accompagner les projets en cours de la retraite complémentaire Mettre à disposition des compétences de la retraite complémentaire au niveau des projets de la sphère de la protection sociale Une mesure… Respect des recommandations des fédérations et compte-rendu annuel Mise en place d’un tableau de synthèse de suivi du recouvrement des cotisations Procédure de contrôle de la fiabilité des données transmises aux fédérations Effectuer les corrections dans le mois suivant leur détection Une mesure… Respect des plans de déploiement validés ; pour les groupes producteurs de briques, respect des lettres de mission ; plan d’accompagnement interne sur le projet, plan d’assistance maîtrise d’ouvrage pour la mise en production des briques... Développer la compétence maîtrise d’ouvrage dans les groupes… Etre innovant sur la relation client Faire acte de candidature sur les missions d’intérêt général et les chantiers transverses RETRAITE COMPLÉMENTAIRE agirc-arrco - 1er trimestre 2008 15 ◆ DOSSIER « Affirmer la place de la re dans la sphère sociale » Quelle est la valeur ajoutée des contrats d’objectifs pour les fédérations et les institutions ? Les points de vue de Jean-Jacques Marette, directeur général de l’Agirc et de l’Arrco, et de Jean-Yves Guyon, délégué général d’Apicil et co-animateur du groupe de travail des directeurs sur les contrats d’objectifs 2008-2010. Jean-Yves Guyon, délégué général d’Apicil. 16 RETRAITE COMPLÉMENTAIRE agirc-arrco - 1er trimestre 2008 © DR Jean-Jacques Marette, directeur général de l’Agirc et de l’Arrco. © DR Qu’est-ce qu’implique pour vous la notion de contrat ? Jean-Jacques Marette Fédérations et institutions fonctionnent ensemble selon un mode de gestion décentralisée. En 2001, les partenaires sociaux ont souhaité organiser cette gestion, en la contractualisant. La réciprocité que sous-entend le terme de contrat n’est donc pas tout à fait vérifiée dans les contrats d’objectifs. En les signant, les institutions s’engagent, vis-à-vis des fédérations, à atteindre un certain nombre d’objectifs. Les fédérations s’engagent, en retour, à leur donner les moyens de gestion nécessaires pour y parvenir. Dans les années à venir, nous réfléchirons à mieux identifier des engagements des fédérations vis-à-vis des institutions. Jean-Yves Guyon La notion de contrat implique celle d’engagements réciproques. C’est un peu différent dans les contrats d’objectifs 2008-2010. Il y est question d’engagements des institutions vis-àvis de leurs clients et vis-à-vis des fédérations. Mais il faut rappeler que la structure de ces contrats a été élaborée dans un cadre participatif, réactif et efficace au sein d’un groupe de travail réunissant des directeurs et des collaborateurs de groupes et la direction des objectifs et de la qualité Agirc-Arrco. Ces contrats sont le fruit de la concertation, plus qu’un document imposé aux institutions. Qu’est-ce que les contrats d’objectifs apportent aux fédérations et aux institutions en tant qu’outils ? Jean-Jacques Marette Les contrats sont des outils de prévision en ce sens qu’ils nous obligent à dresser un bilan, avec une photographie de départ de la qualité de gestion retraite complémentaire. Et ils nous imposent de nous projeter sur trois ans et d’avoir une perspective des projets à moyen terme. Les contrats d’objectifs apparaissent aussi comme un outil de cohérence : l’ensemble des engagements pris concerne en effet toutes les fonctions de la retraite complémentaire. Les contrats gèrent un tout. Enfin, il s’agit d’un outil de pilotage sur trois ans à la fois pour les instances des fédérations et celles des groupes, avec un constat de départ, des bilans annuels et une photo de fin de parcours. Jean-Yves Guyon Les contrats d’objectifs répondent à une forte demande d’analyse comparative des institutions. En nous permettant de nous comparer les uns aux autres, ce dispositif peut nous aider à progresser de manière significative. Les contrats d’objectifs aident les institutions à structurer leur démarche qualité. En effet, au sein de l’axe client, l’un des engagements stipule que les institutions s’engagent ◆ DOSSIER traite complémentaire à développer les outils permettant d’appréhender les attentes et la satisfaction de l’ensemble des clients, avec par exemple la conduite d’enquêtes. Les contrats d’objectifs sont aussi un instrument de management des équipes, mobilisées sur des projets, avec des objectifs à atteindre. Enfin, plus largement, les contrats d’objectifs vont dans le sens de la qualité de service au client mais aussi du pilotage et de la mesure de la performance, par une meilleure maîtrise des coûts. Quels sont les objectifs qui accompagnent le lancement de cette deuxième vague de contrats d’objectifs ? Jean-Jacques Marette En 2001, les partenaires sociaux avaient souhaité placer les premiers contrats sous le signe de la réduction des disparités de service. Le choix a été fait de personnaliser les engagements des premiers contrats, par institution, afin de rééquilibrer les différents niveaux en terme de qualité de gestion. Le pari a été tenu. Avec la deuxième vague de contrats, nous sortons de la sphère Agirc-Arrco pour nous engager dans une logique de globalisation du service avec les autres organismes de protection sociale. La retraite complémentaire Agirc-Arrco doit être visible et prendre toute sa place. Elle doit aussi afficher un service homogène, de qualité reconnue, dans un contexte où le service global est devenu incontournable. La dématérialisation accrue est indispensable, elle doit nous aider à relever ce défi. Un exemple : il faut qu’en 2010, les relevés de points pour l’ensemble de la retraite complémentaire soient mis en ligne sur Internet. Jean-Yves Guyon Les contrats d’objectifs doivent aider l’ensemble des institutions à atteindre un niveau de service homogène « retraite complémentaire ». En outre, la retraite complémentaire a la volonté d’affirmer sa place au sein de la sphère sociale. Pour cela, elle doit être performante, tout en apportant toujours une bonne qualité de service. Quelles sont les attentes des fédérations vis-à-vis des groupes et vice-versa ? Jean-Jacques Marette Il faut que la photo de départ soit la plus fidèle possible, afin que nous sachions où se situe le groupe. Nous attendons des institutions que, sur l’axe client, tous les moyens soient mis en œuvre pour remplir les objectifs. C’est la visibilité et l’efficacité de la retraite complémentaire qui est en jeu. N’oublions pas les progrès réalisés : aujourd’hui, nous liquidons en Arrco 52 % de dossiers de plus qu’en 2002, et en Agirc, plus de 80 %. Nous serons aussi très vigilants sur la fonction de pilotage. D’une part, les institutions doivent veiller à nous remonter au mieux l’ensemble des données demandées. Ces éléments nous permettent de restituer une analyse comparative fiable et plus largement, de nous placer dans une logique de « benchmark » vis-à-vis des autres organismes de protection sociale. D’autre part, ces mêmes données statistiques sont indispensables au pilotage des régimes par les partenaires sociaux. Avec des données fiables, nous pouvons évaluer au mieux l’impact de telle ou telle mesure sur l’avenir. Jean-Yves Guyon Nous attendons des fédérations d’avoir des orientations claires sur ce qu’elles attendent de nous. Nous souhaitons aussi que l’analyse comparative qui sera restituée chaque année soit de qualité, avec une bonne diffusion des informations et un suivi régulier des objectifs. Dans cette optique, il est prévu de pérenniser le groupe de travail « Contrats d’objectifs » du programme Cap 2010, au rythme de deux réunions par an, avec un examen systématique des évolutions et des résultats. Comment les contrats d’objectifs peuvent-ils favoriser le « Travailler ensemble » ? Jean-Jacques Marette Comme l’a dit Jean-Yves Guyon, le cadre des contrats d’objectifs 2008-2010 a été préparé et décidé dans la concertation entre institutions et fédérations, avant d’être validé par les instances des fédérations. Le « Travailler ensemble », c’est aussi aller dans le sens d’une approche « retraite complémentaire » dans les relations avec les autres organismes de protection sociale. Ce qui signifie s’entendre, groupes et fédérations, pour parler d’une seule et même voix. Et c’est efficace. La mise en œuvre du droit à l’information, avec le développement du collecteur par PRO BTP pour le compte des régimes Agirc et Arrco, en est un exemple fort. Jean-Yves Guyon Cette dimension du « Travailler ensemble » est reprise dans les contrats d’objectifs puisqu’il s’agit du septième engagement. Il s’étoffera avec l’aide des travaux du groupe de directeurs « Cap 2010 » sur la conduite de travaux d’intérêt général décentralisés dans les groupes. Ce groupe réfléchit notamment à la formalisation des règles de conduite des opérations nécessitant une mutualisation des compétences en matière de pilotage pour divers projets d’intérêt général ou de gestion des priorités entre les projets régimes. Dans cette structuration, le contrat d’objectifs peut permettre de fixer un cadre précis au « Travailler ensemble » en répondant aux trois questions suivantes : dans quel domaine intervient l’institution ? Pour faire quoi ? Quelle est ■ la contribution des groupes ? RETRAITE COMPLÉMENTAIRE agirc-arrco - 1er trimestre 2008 17