Media Kit - Centre d`accueil et d`établissement
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LE NOUVEL ARRIVANT FRANCOPHONE Bulletin d’information du Centre d’accueil et d’établissement du Nord de l’Alberta Information bulletin published by Centre d’accueil et d’établissement du Nord de l’Alberta ISSN 1920-4434 - VOL 06, N O 05 - AVRIL-MAI 2015 / APRIL-MAY 2015 - Tél. /Tel: 780 669-6004 www.lecae.ca Le ministre Alexander rencontre le CAÉ! Minister Alexander meets with CAÉ! (Autres photos en page 12) (Pictures on Page 12) TA B L E D E S M AT I È R E S / TA B L E O F C O N T E N T S Roméo Fandio : saisir sa chance! / Seizing Opportunities! Centre collégial de l’Alberta : une option intéressante! / An Interesting Option! Nouvel appui pour les francophones / Further Support for French-speaking Albertans Une soirée olympienne / An Evening with an Olympian La RDC en met plein la vue / The Fabulous Democratic Republic of Congo Le ministre Alexander au CAÉ / Minister Alexander meets with CAÉ 2-3 4-5 6-7 8-9 10-11 12 Ce bulletin a été réalisé grâce au financement du ministère de Citoyenneté et Immigration Canada. This bulletin has been funded by Citizenship and Immigration Canada. Intégration réussie Roméo Fandio : saisir sa chance! L’Alberta a accueilli des milliers de personnes issues de la migration et de l’immigration ces dernières années et pour les francophones, un séjour au Québec avant de s’établir en sol albertain n’est pas quelque chose d’atypique. Le cheminement du Camerounais Roméo Fandio, M.Sc., P.Eng., PMP, CRSP ne fait pas exception à la règle. Le jeune homme s’est établi à Edmonton en 2008, après quatre années à Montréal, précédées par une jeunesse en Europe, notamment en Belgique. « Comme la grande majorité des migrants et immigrants, je suis venu ici avant tout pour le travail. J’étais ingénieur de projets à SNC-Lavallin et on a eu un contrat en Alberta. Ce court séjour en sol albertain m’a permis de comprendre la demande qu’il y avait et les opportunités d’emploi qui s’offraient. C’est à ce moment-là que j’ai commencé à planifier un déménagement », explique Roméo Fandio. Ce déménagement, avec sa conjointe Audrey Njomgué qu’il a rencontrée au Québec, se concrétise au début de l’année 2008. « Je me souviendrai toujours de ma première journée à Edmonton en février. Au Québec, cette année-là, il n’arrêtait pas de neiger et un toit d’un gymnase s’était même effondré sous le poids de la neige. Ici, le jour de mon arrivée, il faisait 12 degrés Celsius. Je me suis dit wow! », se rappelle-t-il, avant d’ajouter, avec humour, qu’évidemment, « les hivers se suivent, mais ne se ressemblent pas tous! » Si la température lui semblait clémente, le climat de l’économie albertaine n’était pas au beau fixe à cette époque, car l’Alberta vivait une crise économique. « Mais je n’étais pas découragé, loin de là, j’avais confiance en mes qualifications et l’expertise que je pouvais apporter sur le terrain. De plus, je ne suis pas établi en Alberta les mains vides, j’avais un contrat en poche avec la compagnie Transalta », mentionne M. Fandio. potentiels pendant la conception des projets d’ingénierie, l’opération et le démantèlement. Nous proposons ensuite des solutions qui permettent aux compagnies du secteur gazier et pétrolier de se conformer aux normes et règlements en vigueur et d’optimiser la production tout en protégeant le personnel et l’environnement. Tout comme à son arrivée en 2008, l’incertitude financière liée à l’économie de la province vient contrecarrer les plans de l’entreprise. « C’est certain que la chute du prix du baril de pétrole au cours des derniers mois affecte quelque peu nos activités, car plusieurs projets de développements ont été mis sur la glace par les compagnies, mais nous avons toujours les activités en cours, des sites présentement en opérations, qui nous tiennent occupées », indique-t-il. Cette situation permet à Roméo Fandio et ses partenaires de viser de nouveaux marchés : « Cela nous permet d’élargir nos horizons, car nous ne voulons pas nous limiter à l’Alberta. Il y a un potentiel en Saskatchewan, dans l’Est du Canada comme à Terre-Neuve et Labrador, et pourquoi ne pas viser l’international.» Implication communautaire Si les immigrants d’origine camerounaise étaient peu nombreux il y a Celui-ci avait aussi un autre avantage. « En Alberta, la langue de travail, c’est une dizaine d’années, la donne a changé, ce qui a mené à la création de l’anglais et cela constitue un grand défi pour plusieurs, mais contrairement à l’Association camerounaise d’Edmonton. « Je suis membre fondateur de d’autres immigrants qui s’établissent ici, la langue n’a pas été une barrière pour l’association et j’ai même été président en 2010. La nécessité de créer cette moi. Oui, j’ai dû peaufiner mon anglais, mais cela n’a pas été un obstacle qui a association est venue par l’augmentation rapide et soutenue de personnes nui à mon établissement », évoque-t-il. d’origine camerounaise à Edmonton. Nous croyons qu’il était important d’avoir un organisme pour nous permettre de se rencontrer et d’échanger entre Roméo Fandio aura travaillé pendant huit mois comme ingénieur pour cette membres », estime M. Fandio. « Bien que mes occupations professionnelles entreprise dans une centrale électrique au charbon à une centaine de kilomètres à l’extérieur d’Edmonton ne m’ont pas permis de participer aux activités de à l’ouest d’Edmonton. Il a également passé quelques années à Fort McMurray, l’association ces dernières années, je compte bien recommencer à le faire à travailler pour CNRL, puis deux années à Calgary. « J’ai vécu quatre années à prochainement », enchaine-t-il. Fort McMurray. La compagnie CNRL me transportait d’Edmonton par avion pour huit jours de travail (journée de 10 heures) suivi de six jours de congé. Je vivais Lorsqu’il regarde ces dernières années, Roméo Fandio ne regrette pas son sur le site, dans des camps. Au niveau financier, cela était très avantageux, car choix d’avoir délaissé le Québec, en 2008. « Je crois avec le recul que c’était le dès que je mettais les pieds dans l’avion, toutes mes dépenses étaient prises meilleur choix que nous pouvions faire. Nous avons été chanceux aussi à notre en charge par la compagnie. Toutefois, la vie de camp, je ne pense pas que cela arrivée ici de pouvoir nous tourner vers le Centre d’accueil et d’établissement, soit quelque chose qu’il est possible de faire sur du long terme », se remémore- notamment pour nous appuyer pour le logement, car ce n’était pas évident de t-il. se trouver un endroit pour habiter », soutient-il. Ces années lui ont néanmoins permis de bâtir un capital financier. « On arrive à un moment dans la vie où il faut se positionner et déterminer ce que nous voulons faire à long terme. Moi, c’était de créer ma propre entreprise. Avec deux partenaires, nous avons créé il y a trois ans maintenant Cal Source Safety, qui est connue pour l’offre des différents cours liés à la santé, sécurité et bien-être au travail. Je développe présentement une nouvelle division, qui offre des services de formation et de consulting dans le domaine de la sécurité opérationnelle des procédés industriels », fait remarquer le Camerounais. Cette nouvelle division a permis d’amener la compagnie à un autre niveau, qui compte aujourd’hui une trentaine d’employés, dont une dizaine à temps plein. Cette division couvre toute la question de la sécurité des procédés des produits dangereux. Nous sommes responsables de faire une analyse des risques 2 AVRIL-MAI 2015 / APRIL-MAY 2015 - www.lecae.ca Roméo Fandio et sa conjointe Audrey Njomgué ont une fille de 6 ans, Nancy, qui est inscrite dans une école anglophone « Pas que nous ne voulions pas qu’elle fréquente une école francophone, mais je crois beaucoup, de par ma jeunesse passée en Europe, dans le programme d’enseignement Cogito, qui est un programme intensif où l’enfant a notamment beaucoup de devoirs. Ce programme n’était pas offert comme option dans les écoles francophones proches de notre domicile», indique M. Fandio. Comment se voit-il dans cinq ans? « Voilà une question qui est difficile à répondre, mais j’espère être à la tête d’une équipe dont l’entreprise sera remplie de succès. Je souhaite pouvoir également contribuer au développement communautaire ici à Edmonton, que ce soit au niveau francophone ou encore anglophone », conclut-il. Successful Integration Roméo Fandio: Seizing Opportunities! In recent years, Alberta has welcomed thousands migrants and immigrants, and for French-speaking newcomers, it is not unusual to spend some time in Québec before moving to Alberta. The journey of Cameroonian Roméo Fandio, M.Sc., P.Eng., PMP, CRSP, is no exception at all. The young man settled in Edmonton in 2008 after living four years in Montréal and spending his youth in Europe, more specifically in Belgium. “Like the vast majority of migrants and immigrants, I came here for work-related reasons. I was a project engineer at SNC-Lavalin and we had a contract in Alberta. During this short stay in Alberta, I learned about the demand and job opportunities that were available. At that moment, I started planning a change of address,” explained Roméo Fandio Roméo and his wife Audrey Njomgué – he met her in Québec – finally moved at the beginning of 2008. “I will always remember my first day in Edmonton in February 2008. In Québec, that year, it was snowing non-stop, and the rooftop of a gymnasium even collapsed under the weight of snow. Here, the day I arrived, it was 12 degrees Celsius. I said to myself: wow!”adding with laughter that obviously “some winters are worse than others!” Although it seemed to him that the weather in Alberta was mild, the province’s economy at the moment was not at its most optimistic as Alberta was going through an economic crisis. “Yet, I was not discouraged. I was confident in my skills and the expertise I was bringing. Moreover, I didn’t move to Alberta empty-handed: I had a signed contract with TransAlta,” Mr. Fandio mentioned. He had another asset. “In Alberta, English is the language of work, and it is a key challenge for many. Unlike other newcomers who are settling in the province, I didn’t have to overcome any language barrier. Yes, I had to perfect my English, but this was not an obstacle, and it didn’t hinder my integration,” he said. For eight months, Roméo Fandio worked as an engineer in a coal power plant located a hundred kilometers west of Edmonton. He also spent several years in Fort McMurray working for NHRC, then two years in Calgary. “I lived four years in Fort McMurray. CNRL flew me from Edmonton for eight days of work (10 hours a day) followed by six days off. I lived in camps belonging to the company. It was monetarily very advantageous because as soon as I set foot on the plane, all my expenses were assumed by my employer. However, I don’t think living in a camp is a long term option,” he added. Nonetheless, these years of work allowed him to build financial capital. “There comes a time in your life when you must decide what you want to do in the long term. I wanted to start my own company. Three years ago, two partners and I started Cal Safety Source, which provided various occupational and health courses. I am currently developing a new division, which provides training and consulting services on safety and operational risk management for the process industries,” the Cameroonian mentioned. This new division brought the company to another level. It now has thirty employees, including a dozen full-time. “We conduct an analysis of potential risks during the design, implementation and dismantling of engineering projects. Then, we propose solutions to help oil and gas companies comply with applicable regulations and requirements, to improve productivity and to protect the public and the environment.” As was the case when he arrived in Alberta in 2008, the uncertainty in the Alberta economy thwarts their business plans. “Of course, the recent plunge in oil prices somewhat affects our business because several companies halted development projects, but we still have ongoing activities, sites that are still in operation and this keeps us busy,” he mentioned. This enables Roméo Fandio and his partners to develop new markets. “We must look further afield because we want to take our company beyond the provincial level. There is some potential in Saskatchewan and in Eastern Canada, such as in Newfoundland and Labrador. And why not, developing new markets at the international level,” he added. Community Involvement If there were few Cameroonians immigrating to Canada ten years ago, this situation has changed since then. This led to the creation of the Cameroonian Association of Edmonton. “I am a founding member of the association and I was the president in 2010. With the quick and constant increase of people moving from Cameroon to Edmonton came the need to create an association. We believe in the importance of having an organization that gives us opportunities to meet and exchange with other Cameroonians,” Mr. Fandio explained. “Over the past few years, I didn’t participate in the association activities due to my professional occupations outside of Edmonton, but I intend to do so again soon.” When he looks back over the past years, Roméo Fandio does not regret his decision to leave Québec in 2008. “With hindsight, I think we made the best decision possible. Upon our arrival, we were fortunate to have the Centre d’accueil et d’établissement to assist us in our integration, including helping us to find housing, because it was not easy to find a place to live at that time,” he said. Roméo Fandio and his wife Audrey Njomgué have a 6 year-old daughter, Nancy, who is enrolled in an English school. “It isn’t because we didn’t want her to attend a francophone school, but I truly believe in the Cogito programming which is an intensive program in which children have, for example, a lot of homework. This program was not offered in any francophone schools close to our house,” Mr. Fandio mentioned. Where does he picture himself in five years? “This is a tough question, but I hope to be heading a team whose company will be very successful. I also wish to contribute to the development of Edmonton whether the francophone or anglophone community.” AVRIL-MAI 2015 / APRIL-MAY 2015 - www.lecae.ca 3 Centre collégial de l’Alberta : une option intéressante En septembre 2014, une composante collégiale francophone voyait le jour à Edmonton. Au terme d’une première année d’activités, au cours de laquelle 17 étudiants ont suivi la première année d’un programme de deux ans en Technique d’administration des affaires, le Centre collégial de l’Alberta est plus que jamais une option sérieuse pour les nouveaux arrivants francophones. En septembre 2014, une composante collégiale francophone voyait le jour à Edmonton. Au terme d’une première année d’activités, au cours de laquelle 17 étudiants ont suivi la première année d’un programme de deux ans en Technique d’administration des affaires, le Centre collégial de l’Alberta (CCA) est plus que jamais une option sérieuse pour les nouveaux arrivants francophones. Le lancement du CCA était fort attendu, car depuis près de 25 ans, la communauté franco-albertaine a travaillé à l’établissement d’un enseignement de niveau collégial en français. Le CCA a initialement vu le jour en 2009, sous l’égide du Campus Saint-Jean (CSJ), lorsqu’une recommandation pour changer le mandat de l’Université de l’Alberta a été approuvée par le Conseil des Gouverneurs de l’Université, permettant l’offre de programme menant à des certificats et diplômes en français de niveau collégial. Toutefois, pour diverses raisons, ce n’est qu’en septembre dernier que le tout s’est officiellement matérialisé. « Le Centre collégial est devenu une réalité en septembre 2014 lorsque le programme de Techniques d’administration des affaires a été lancé. Ce programme a donné le coup d’envoi à la composante collégiale qui est maintenant devenue une dimension intégrante du Campus Saint-Jean. Aujourd’hui, le Campus Saint-Jean comporte donc deux branches distinctes, la Faculté Saint-Jean avec ses programmes universitaires de 1er et de 2e cycle, et le Centre collégial de l’Alberta », énonce le doyen du CSJ, Pierre-Yves Mocquais. « C’est par pur hasard que je suis tombé sur le Centre collégial de l’Alberta et j’ai rapidement constaté le programme de TAA répondait très bien à mes aspirations. En effet, sans la formation que l’on suit ici, il est très difficile pour un nouvel arrivant de se trouver un travail. Le programme de TAA me permettra de me spécialiser en comptabilité et, ensuite, d’accéder plus facilement, j’en suis convaincue, au marché du travail », soutient Ndeye Fatou Ngom. La jeune mère de deux enfants – elle attendait l’arrivée de son 3e enfant au moment de l’entrevue – ne regrette pas son choix après cette première année. « Le Centre collégial permet, en quelque sorte, d’atténuer le choc culturel que tout nouvel arrivant vit en arrivant au Canada. Il permet, avec une formation plus courte (deux ans pour un diplôme comparativement à quatre ans pour un Baccalauréat), de faciliter ton intégration professionnelle », souligne celle qui est originaire du Sénégal et qui est arrivée à Edmonton il y a 15 mois. Une autre étudiante, Victorine Abe Mimbe, partage cet avis. Après huit mois à Montréal, qui suivaient un séjour en Tunisie, la jeune camerounaise a trouvé exactement ce qu’elle cherchait. « J’avais la possibilité de suivre une formation similaire à l’UQAM (Université du Québec à Montréal). Toutefois, ici, il y avait des aspects qui m’arrangeaient, comme l’encadrement des professeurs. Les classes sont plus petites et les étudiants sont suivis de façon individuelle », présente-t-elle. 4 AVRIL-MAI 2015 / APRIL-MAY 2015 - www.lecae.ca Le programme est offert en collaboration avec la JR School of Business du Northern Alberta Institute of Technology (NAIT). La première année du programme, présentée au Campus Saint-Jean, propose des cours généraux sur l’administration des affaires en français. La deuxième année, qui se déroule en anglais à NAIT, les étudiants suivent des cours de spécialisation soit la comptabilité, les finances, le marketing, le management ou les ressources humaines. « Le fait que la deuxième année du programme soit en anglais est quelque chose qui m’excite. Le choix d’Edmonton a été pris afin que je puisse améliorer mon anglais et devenir bilingue. Avoir cette deuxième année en anglais m’amène à me pousser afin que je m’améliore de ce côté », soutient Victorine Abe Mimbe. Pour celle-ci, un troisième facteur, celui financier, a également fait pencher la balance en faveur de la capitale albertaine. « À l’UQUAM, le certificat m’aurait coûté environ 24 000 $, ici, cela me reviendra à environ 13 000 $ », avance Victorine Abe Mimbe, qui est considérée comme étudiante internationale. En ayant le statut de résidente permanente, Ndeye Fatou Ngom paye le même montant qu’un étudiant canadien. Donc, les frais n’étaient pas aussi élevés. « Nous avons été très choyé de l’appui que nous avons reçu. Tous les étudiants ont eu des bourses d’entrée du Centre collégial et des bourses du Conseil de développement économique de l’Alberta », mentionne-t-elle. Pour cette dernière, la flexibilité du programme est un avantage indéniable. « Il y a certains cours offerts au printemps et l’été, permettant à des étudiants de faire du rattrapage scolaire pour entamer leur 2e année à NAIT, sinon, il y a toujours la possibilité d’étaler la formation sur trois ans ou même d’étudier à temps partiel. Pour résumer, tu peux faire la formation à ton rythme, et même en ligne si tu le souhaites », affirme Ndeye Fatou Ngom. Fait à noter, si tout se déroule comme prévu, le CCA lancera un second programme à l’automne 2015, celui-là en Gestion touristique. « Au cours des années à venir, mon espoir est que nous serons en mesure de développer de nouveaux programmes pour mieux servir la francophonie et la francophilie de l’Alberta, la province et l’ouest du Canada au niveau collégial en français dans divers domaines et en particulier celui de la santé », conclut PierreYves Mocquais. Centre collégial de l’Alberta: An Interesting Option In September 2014, a francophone college opened its doors in Edmonton. After one year of operations, and 17 students attending the first year of the two-year Business Administration Techniques program,the Centre collégial de l’Alberta (CCA) is more than ever a serious option for French-speaking newcomers. The launch of the CCA was eagerly awaited as the Franco-Albertan community has been working on establishing French-language college programs for nearly twenty-five years. Under the auspices of Campus Saint-Jean (CSJ), the CCA was originally created in 2009 after the Board of Governors of the University of Alberta approved a recommendation to change the University’s mandate, allowing the provision of French-language college degrees and certificates. However, for various reasons, it was only last September that “the Centre collégial became a reality when the Business Administration Techniques program (BAT) began. It launched the college education component of Campus Saint-Jean. It is an integral part of Campus Saint-Jean, as the Campus now has two distinct branches: Faculté Saint-Jean, which is offering undergraduate and graduate programs, and Centre collégial de l’Alberta,” said Pierre-Yves Mocquais, CSJ Dean. “I found out about the Centre collégial de l’Alberta by pure luck. I quickly realized that the BAT program could help me meet my aspirations. Indeed, without such a training program, newcomers have a tough time finding a job. Thanks to the BAT program, I will specialize in accounting and this will certainly give me a quick access to the labour market,” mentioned Ndeye Fatou Ngom. This young mother of two children – she was expecting her third child at the time of the interview – does not regret her choice after her first year at the CAA. “In a way, the Centre collégial helps to cope with the culture shock any newcomer experiences after moving to Canada. It facilitates job entry as it offers a shorter training period (it only takes two years to get a college diploma compared to four years to obtain a bachelor’s degree),” said the Senegalese student who only moved to Edmonton fifteen months ago. Another student, Victorine Abe Mimbe, agrees with Ms. Ngom. After spending eight months in Montréal and travelling in Tunisia, the young Cameroonian finally found exactly what she was looking for. “I had the opportunity to attend a similar program at the University du Québec à Montréal (UQÀM). However, there were some aspects of the study environment at the Centre collégial that I preferred, such as the availability of teaching staff. Due to the small group size, students benefit from personalized support,” she explained. The BAT program is offered through a partnership with the J.R. Shaw School of Business at the Northern Alberta Institute of Technology (NAIT). Students take all of their coursework (general courses in Business Administration) in Year 1 in French at Campus Saint-Jean. The courses in the second year are offered by NAIT primarily in English. Students can then choose from five specializations: accounting, finance, marketing, human resource management and management. “I was thrilled when I learned that the courses in the second year were offered in English. I chose Edmonton because I wanted to improve my English and become bilingual. Knowing that I will be studying in English next year gives me the motivation to improve my language skills,” Victorine Abe Mimbe mentioned. Another factor influenced her decision to choose the program offered in the Alberta capital. “At the UQÀM, tuition fees for the certificate program were approximately $24,000. Here, I only have to pay $13,000,” added Victorine Abe Mimbe, who is considered an international student. As for Ndeye Fatou Ngom, her tuition fees are equivalent to those of a Canadian student because she is a permanent resident. Thus, they are lower. “We are very fortunate to have received such support. All students received an entrance scholarship from the Centre collégial and scholarships from the Conseil de développement économique de l’Alberta,” she mentioned. According to Ms. Ngom, the flexibility offered by the program is a definite competitive advantage. “Because some courses are offered during spring and summer terms, it gives students the ability to accelerate their path to start the second year of the program at NAIT. You can also complete the program in three years instead of two, or even study part time. In short, you can study at your own pace, and even take an online course if it is what you want,” she explained. If all goes according to the plan, the CCA will launch its second program, Tourism Management, in Fall 2015. “Over the coming years, I hope we will be able to develop new French-language college programs in various fields, and in particular in health, to better meet the needs of francophones and francophiles living in Alberta and in Western Canada,” said Pierre-Yves Mocquais. AVRIL-MAI 2015 / APRIL-MAY 2015 - www.lecae.ca 5 Centre albertain d’information juridique Un nouvel appui pour les francophones On retrouve depuis peu à Edmonton un endroit où on soutiendra le principe que tous les Canadiens ont un droit d’accès à la justice dans la langue de leur choix, où on améliorera l’image des juristes dans la communauté (franco-albertaine et d’accueil) et où on renforcera la confiance des citoyens dans le système judiciaire. Ce lieu se retrouve à La Cité francophone, il s’agit du Centre albertain d’information juridique (CAIJ). Le CAIJ vient en quelque sorte remplacer la Clinique juridique francophone qui avait été lancée en octobre 2012 par l’AJEFA en collaboration au début du projet avec le Centre d’accueil et d’établissement (CAÉ). « La grande nécessité d’accompagnement juridique en français, un peu comme fait Legal Aid Alberta, a mené à la création de cette clinique en 2012. Au départ, nous espérions avoir quelque chose de similaire à ce que l’on retrouve au Centre francophone de Toronto, c’est-à-dire un endroit où un avocat vient aider les nouveaux arrivants au niveau juridique, notamment en matière d’immigration, mais malheureusement, ce modèle n’a pu être mis en place ici en Alberta », évoque le directeur général du CAÉ, Georges Bahaya. N’étant pas spécialisé dans les dossiers juridiques, le CAÉ a préféré laisser l’AJEFA poursuivre avec l’offre de la clinique juridique depuis l’année 2013. De fil en aiguille, et à la suite de l’annonce de la Feuille de route pour les langues officielles du Canada 2013-2018, l’AJEFA a présenté un plan d’affaires de cinq ans. « Parmi les projets énoncés comme prioritaires pour notre organisme, nous avions mentionné notre désir d’établir un centre de justice qui offrirait de l’information juridique aux personnes faisant face à un problème de nature juridique lié au droit civil, au droit criminel et au droit administratif. Ce plan d’affaires de cinq ans a été accepté, par la suite, par Justice Canada », mentionne Me Pierre Asselin. Un centre pour tous « Il s’agit avant tout d’un lieu d’accueil, d’écoute, d’information et d’orientation; d’un point d’entrée convivial pour l’accès à la justice dans les deux langues officielles qui se veut une complémentarité avec les organismes juridiques et communautaires de l’Alberta », a affirmé le directeur du CAIJ, Ali Rachid. Ce nouveau centre permettra, par exemple, d’outiller les nouveaux arrivants qui auraient besoin de renseignements juridiques pour une situation donnée. « Le Centre répond aux besoins d’information juridique dans tous les domaines de droit (fédéral et albertain) incluant les besoins d’information en matière criminelle. Nous 6 AVRIL-MAI 2015 / APRIL-MAY 2015 - www.lecae.ca Photos : courtoisie AJEFA Créé grâce au travail de l’Association des juristes d’expression française de l’Alberta (AJEFA), il a été officiellement inauguré, le 30 avril dernier, devant quelque 50 personnes. « Ce Centre albertain d’information juridique vient couronner 10 ans de travail acharné pour répondre aux divers besoins juridiques des Albertains d’expression française », a lancé le président de l’AJEFA, Me Pierre Asselin lors de l’ouverture officielle, rappelant que depuis 2005, leur organisme reçoit quotidiennement de nombreux appels et courriels de la part de personnes désirant des services d’orientation et d’information juridique en français dans divers domaines du droit. n’offrons toutefois pas d’avis juridique. Nous sommes là pour informer et guider les justiciables selon le problème juridique rencontré », souligne M. Rachid. Georges Bahaya se réjouit de la création du Centre, mais aimerait le voir rapidement répondre aux besoins de la communauté immigrante. « Offrir de l’information, c’est quelque chose d’excellent et d’indispensable, mais cela ne représente qu’un tiers de ce qui pourrait être accompli. Ma préoccupation est d’avoir un endroit où un nouvel arrivant, qui a des besoins financiers très limités de par sa situation, peut obtenir un avis juridique et même l’appui d’un avocat pour l’accompagner dans ses démarches, si cela devient nécessaire », estime Georges Bahaya. Fait à noter, les services sont offerts dans les deux langues officielles et il n’y a aucun critère d’admissibilité. Tout résident de l’Alberta, qu’ils soient d’Edmonton ou de l’extérieur, peut avoir accès aux services du Centre, quel que soit son revenu ou la nature du problème juridique. D’ailleurs, les services sont gratuits, confidentiels et bilingues. « Lorsque cela sera nécessaire, nous référerons les individus vers des organismes spécialisés tant communautaires que juridiques ou para-juridiques qui peuvent mieux répondre à leurs besoins particuliers », indique Ali Rachid. Outre les employés et contractuels, le CAIJ peut également compter sur de précieux juristes bénévoles, issus de la communauté immigrante. Ces personnes viendront appuyer les employés afin d’offrir un service d’information juridique de qualité. Il s’agit de Pierrette Folefack, Mamady Traore, Mohamed Traore, Nasim Saiyed et Freddy Cibangu. Le CAÉ invite les nouveaux arrivants qui rencontrent des défis au niveau juridique à s’adresser au CAIJ. « C’est un très bon point de départ. Si la demande est forte pour des services plus poussés, j’imagine que le centre pourrait ajuster certaines priorités ou services en conséquence », avance Georges Bahaya. Pour obtenir plus d’information sur le Centre albertain d’information juridique, il suffit de visiter le site Web à www.infojuri.ca ou de se rendre à La Cité francophone à Edmonton. Alberta Legal Information Centre Further Support for French-speaking Albertans Over the last few weeks, you can find in Edmonton a new place aiming at supporting the principle that all Canadians have the right of access to justice in the language of their choice, at improving the image of legal professionals in the community at large, and at increasing confidence in the judicial system. This place can be found at La Cité francophone, and it is called the Alberta Legal Information Centre (ALIC). An initiative of the Association des juristes d’expression française de l’Alberta (AJEFA), the Alberta Legal Information Centre was officially inaugurated last April 30 in the presence of some 50 people. “The Alberta Legal Information Centre is the result of ten years of hard work of the AJEFA trying to meet the various legal needs of French-speaking Albertans,” said Mr. Pierre Asselin, lawyer and President of the AJEFA, during the grand opening. He also mentioned that since 2005, the AJEFA regularly receives several phone calls and emails from people looking for legal advice and information in French in various areas of law. The ALIC replaces the Edmonton Francophone Legal Clinic opened in October 2012 by the AJEFA in collaboration with the Centre d’accueil et d’établissement (CAÉ). “The great need for legal accompanying services in French, much like Legal Aid Alberta, has led to the creation of this clinic in 2012. Initially, we were hoping that the Clinic would provide services similar to those of the Centre francophone de Toronto, which is a place where newcomers can have access to a lawyer to help them with their legal problems, especially related to immigration. Unfortunately, this model couldn’t be implemented in Alberta,” mentioned Georges Bahaya, CAÉ executive director. Not being an expert on legal matters, the CAÉ chose, in 2013, to let the AJEFA operate the legal clinic alone. Then, after the announcement of the 2013-2018 Roadmap for Canada’s Official Languages, the AJEFA prepared and submitted a five-year business plan. “We identified as a priority project the creation of a justice centre in order to provide legal information to people facing legal problems related to civil law, criminal law and administrative law. The five-year business plan was subsequently approved by Justice Canada,” Mr. Asselin mentioned. A Centre for Everyone “The Centre is a welcoming place based on active listening and cooperation. We provide, in both official languages, legal information, support and referral services in addition to existing legal and community resources available in Alberta,” said Ali Rachid, the ALIC director. For example, this new Centre will empower newcomers who need legal information for a specific situation. “The Centre meets the legal information needs in all areas of law (federal and Alberta jurisdictions), including criminal law. Unfortunately, we can’t provide legal advice. We are here to inform and guide litigants depending on the legal problem,” Mr. Rachid added. Georges Bahaya applauds the creation of the Alberta Legal Information Centre, but he wishes that the Centre would quickly meet the needs of the immigrant community. “Providing information is no doubt essential, but it only represent a small fraction of what could be done. My preoccupation is to have a place where newcomers with very limited financial resources can obtain legal advice and even have access to a lawyer who will guide them through the legal process, if it is needed,” Georges Bahaya explained. Interestingly enough, ALIC provides its services in both official languages and there are no eligibility criteria. Any Albertans, whether they are living in Edmonton or elsewhere in the province, may have access to its services regardless of their income or the legal nature of their problem. Moreover, these services are provided free of charge, in confidentiality, in person or remotely. “When needed, we will provide referrals to specialized legal, paralegal and community resources that offer services adapted to clients’ specific needs,” Ali Rachid mentioned. In addition to its staff and contract employees, the ALIC also relies on the valuable contributions of volunteer law agents from immigrant backgrounds. Pierrette Folefack, Mamady Traoré, Mohamed Traoré, Nasim Saiyed and Freddy Cibangu are helping the ALIC staff to provide quality legal information services to clients. The CAÉ encourages newcomers who are facing legal problem to contact the ALIC. “It is a very good starting point. If the demand for extended services is high enough, I imagine the Centre would accordingly adjust some of its priorities or services,” Georges Bahaya said. For further information on the Alberta Legal Information Centre, visit its website at www.infojuri.ca or the office located at La Cité francophone in Edmonton. AVRIL-MAI 2015 / APRIL-MAY 2015 - www.lecae.ca 7 Une soirée olympienne Antenne Branch Fort McMurray Environ 150 personnes ont convergé vers le centre scolaire-communautaire Boréal de Fort McMurray, le 25 avril dernier, pour participer à une soirée particulière qui a notamment permis aux gens présents de découvrir l’athlète olympique canadien, Bruny Surin. « La soirée a été fort chargée, mais très enrichissante, car nous avons eu la chance à toucher à des thèmes variés, tout ceci, dans un objectif de favoriser le rapprochement communautaire entre les membres de la communauté francophone et francophile de Fort McMurray », a souligné le coordonnateur de l’Antenne de Fort McMurray du Centre d’accueil et d’établissement du Nord de l’Alberta (CAÉ), Kouamé Adié. A la suite des discours d’ouverture, la soirée animée par Dre Sonia Thibault, a vu Reinalie donner le ton à cet événement en présentant une danse hula hoop. Ceci a été suivi par une présence au sujet de l’impact de la violence familiale et des relations au sein d’un couple. Selon la coordonnatrice au Fort McMurray Family Crisis Society, Courtney Callahan, il s’agit d’un sujet qu’il ne faut pas prendre à la légère. D’ailleurs, l’Alberta affichait, en 2005, un des niveaux les plus élevés de violence familiale au pays. Bien que les récentes données démontrent une amélioration de ce côté, il ne faut pas oublier que la situation économique actuelle de la province, jumelée aux mises à pied massives effectuées par les compagnies œuvrant dans le développement des sables bitumineux, pourrait contribuer à augmenter le nombre de cas de violence. Rappelons que la violence familiale se définit comme un comportement abusif dans le but de contrôler ou de faire du tort à un membre de sa famille ou à une personne qu’il ou elle fréquente. Comme le souligne le ministère de la Justice, la violence familiale peut prendre différentes formes de maltraitance physique et psychologique, ainsi que de la négligence commise par des membres de la famille ou un partenaire intime. Il peut s’agir d’un geste isolé de violence ou d’un certain nombre de gestes qui s’inscrivent dans un cycle de maltraitance. La violence familiale peut avoir des conséquences graves - et peut même parfois être fatale - pour les victimes et ceux et celles qui en sont témoins. Courtney Callahan a par ailleurs rappelé tout l’impact positif qu’une bonne relation entre parents peut avoir sur le développement des enfants. C’est la raison pour laquelle elle souhaite que les membres du couple, au quotidien, posent des gestes concrets afin d’assurer le maintien d’une relation harmonieuse. Elle a invité les membres présents à la soirée à tenter de trouver un bon équilibre dans leur couple, et ce, en faisant preuve d’honnêteté, de respect. Cette partie de la soirée a été suivie par une présentation de la Suisse. Paul Rahul était présent à cette soirée pour faire découvrir les attraits de la Suisse, notamment en présentant une vidéo de la culture en Suisse. La Suisse a l’air d’un îlot planté au centre de l’Europe. Elle est entourée par l’Italie au sud, la France à l’ouest, l’Allemagne au nord, et l’Autriche et le Liechtenstein à l’est. La Suisse est géographiquement divisée entre les Alpes, le plateau suisse et le Jura. Tandis que les Alpes occupent la majeure partie du territoire, la population suisse, estimée à huit millions d’habitants, est principalement concentrée sur le plateau, là où se situent les plus grandes villes. Parmi elles, on retrouve Zurich et Genève, les deux grands centres économiques. Toutefois, la capitale est Berne, 5e pays de la Suisse, derrière également Bâle et Lausanne. Le français constitue l’une des quatre langues nationales du pays. Il est parlé par 22,6 % de la population. L’Allemand (64,9 %), l’Italien (8,3 %) 8 AVRIL-MAI 2015 / APRIL-MAY 2015 - www.lecae.ca et la Romanche (0,5 %). Du côté économique, M. Rahul a indiqué que l’économie de la Suisse repose essentiellement sur le secteur des services, comme les banques et les assurances, ainsi que la mécanique de précision, le pays produit surtout des biens à forte valeur ajoutée. D’ailleurs, l’économie suisse figure parmi les plus prospères et les plus développées du monde et le niveau de vie est l’un des plus élevés du monde. Présence de Bruny Surin La dernière présentation de la soirée a été celle de l’athlète Bruny Surin qui a commencé par présenter une vidéo sur son parcours d’athlète et les médailles qu’il a remportées au cours de sa carrière. Né en Haïti le 12 juillet 1967, Bruny Surin a quitté sa terre natale à l’âge de 7 ans pour s’établir à Montréal et y commencer une nouvelle vie. À 17 ans, il se fait remarquer par un entraîneur d’athlétisme qui le convainc d’essayer ce sport. Sans le savoir, c’était le début d’une grande histoire et d’une brillante carrière. L’athlète se démarque d’abord en saut en longueur et c’est dans cette discipline qu’il fait son baptême olympique aux Jeux de Séoul de 1988. L’année suivante, à la suite de nombreuses blessures aux chevilles, il s’intéresse aux sprints et décide de se concentrer sur l’épreuve du 100 m. En 18 années de carrière, Bruny a remporté 7 titres canadiens, 2 titres 3mondiaux consécutifs (60 m en salle), 2 médailles d’argent aux Championnats du monde (100 m) et une médaille d’or olympique (relais 4 x 100 mètres aux Jeux d’Atlanta en 1996. À ce jour, il détient toujours le record canadien au 100 m [9,84 secondes] et au 60 m [6,45 secondes]. Pour couronner le tout, il a été intronisé en 2010 au Temple de la renommée olympique du Canada. Au cours de son allocution, Bruny Surin a expliqué en détail comment il a pu réaliser ses rêves. Il a parlé de l’estime de soi, de toujours avoir confiance et de l’importance de savoir s’entourer de bonnes personnes. « Les gens présents à la soirée ont vraiment apprécié cette présence. Les commentaires ont été très positifs et son témoignage a vraiment été une inspiration pour plusieurs », avance Kouamé Adié. An Evening with an Olympian Antenne Branch Fort McMurray Last April 25, approximately 150 people gathered at the Centre scolaire-communautaire Boréal in Fort McMurray to attend a special event that gave them an opportunity to better know Bruny Surin, a Canadian Olympian. “We had a very busy agenda for this event, but it was a very enriching experience as we discussed various topics with the purpose of promoting closer relations between the francophones and francophiles of Fort McMurray,” said Kouamé Adié, the CAÉ’s Wood Buffalo branch coordinator. Following the opening speeches, Dr. Sonia Thibault, the MC for the evening, presented Reinalie who set the tone for this event by performing a hula hoop dance. Then, Courtney Callahan, coordinator at the Fort McMurray Family Crisis Society, talked about the impact of family violence and relationships within a couple. According to Ms. Callahan, this is an issue that must be taken seriously. For that matter, in 2005, Alberta had one of the highest recorded rates of family violence in the nation. Although recent data have shown some improvements, Alberta’s current economic situation, combined with massive layoffs of oil sands workers, could contribute to the increase of violent incidents. Family violence occurs when someone uses abusive behaviour to control and/or harm a member of their family, or someone with whom they have an intimate relationship. As the Department of Justice Canada points out, family violence includes many different forms of physical and emotional abuse, as well as neglect carried out by family members or intimate partners. It may include a single act of violence, or a number of acts that form a pattern of abuse. Family violence can have serious--and sometimes fatal-consequences for victims and for those who see or hear the violence. Courtney Callahan also reminded us that a good relationship between the parents will positively influence the course of their children’s development. Thus, she believes that each partner should take, on a daily basis, concrete actions to maintain harmony within the couple. She invited participants to find a good balance in their relationship by demonstrating honesty and respect. This conference was followed by a presentation on Switzerland. Paul Rahul introduced participants to the main attractions of this country and also showed a video on the culture in Switzerland. Switzerland looks like a small island stranded in the middle of Europe. It is bordered by Italy to the south, France to the west, Germany to the north, and Austria and Liechtenstein to the east. Switzerland is geographically divided between the Alps, the Swiss Plateau and the Jura. While the Alps occupy the greater part of the territory, the Swiss population of approximately 8 million people is concentrated mostly on the Plateau, where the largest cities are to be found; among them are the two global and economic centres of Zürich and Geneva. However, the capital of Switzerland is Bern, the fifth largest city in the country, behind Lausanne and Basel. Switzerland has four official languages: French (22.6% of the population), German (64.9%), Italian (8.3%), and Romansh (0.5%). Mr. Rahul mentioned that Switzerland’s economy is based mainly on the service sector, such as banks and insurance companies, as well as precision engineering. The country produces mainly high value-added goods. Switzerland is ranked as the wealthiest country in the world and has achieved very high living standards. Bruny Surin Our last guest speaker was Bruny Surin who began his presentation with a video on his journey as an athlete and the medals he won during his career. Born on July 12, 1967 in Haiti, Bruny Surin was seven years old when he moved to Canada to start a new life in Montreal. At just 17, he was convinced by a local track coach to try this sport, and the rest, they say, is history. He quickly emerged as a stand-out long jumper making his debut at the 1988 Olympic Games. After suffering several ankle injuries, he channelled his focus towards the 100m sprint. His eighteen- year career is highlighted with 7 Canadian titles, 2 consecutive World 60m Indoor titles, 2 Silver World 100m Championship Medals, and an Olympic Gold Medal (4x100m relay at the 1996 Olympic Games in Atlanta). Currently, Bruny Surin holds both the Canadian 100m record at 9.84 seconds and the 60m record at 6.45 seconds. Most recently he was inducted into the Canadian Olympic Hall of Fame. In his conference, Bruny Surin explained in detail how he has been able to fulfill his dreams. He talked about self-esteem, confidence and the importance of finding the best people to work with. “Participants really enjoyed Bruny Surin’s conference. Feedback was very positive, and his testimony has been a true inspiration to many,” Kouamé Adié mentioned. AVRIL-MAI 2015 / APRIL-MAY 2015 - www.lecae.ca 9 GE REL N HA LTU C ’É CU D E TER É IN RN U JO 28 MARS 2015 La RDC en met plein la vue! La communauté congolaise d’Edmonton a répondu en très grand nombre à l’invitation du Centre d’accueil et d’établissement (CAÉ) du Nord de l’Alberta alors que plus d’une centaine de personnes se sont présentées à La Cité francophone, le 28 mars dernier, pour participer à une Journée d’échange interculturel mettant en vedette la RD du Congo (Kinshasa). « C’est une tradition bien enracinée qui existe depuis de nombreuses années et qui nous permet de connaître les visages de la communauté francophone d’Edmonton. La communauté congolaise a déjà eu l’occasion de participer à une JEI, mais cela ne suffit pas, car il y a tellement de facettes et de richesses de cette communauté à découvrir. Le Congo est un pays qui se construit, se développe et qui évolue », a lancé Jean-Marie Yamba Yamba qui agissait comme maître de cérémonie de cette soirée. C’est le Coordonnateur des services d’intégration au CAÉ, Béda Kaji-Ngulu qui a souhaité la bienvenue aux participants. « Au nom du CAÉ, je vous remercie d’avoir accepté cette invitation à cette journée qui permet à la RDC de présenter à la communauté francophone d’Edmonton ce qu’elle a comme valeurs et richesses. C’est une occasion, entre francophones, de nous connaître afin de se rapprocher les uns des autres », indique M. Kaji-Ngulu. Le président de la communauté congolaise, Didier Kabongo, était heureux que sa communauté soit à l’honneur pendant cette soirée. « Nous sommes heureux d’avoir été invités après cinq années d’absence », a-t-il lancé. Ce dernier souligne que sa communauté participe activement au développement de la communauté franco-albertaine. « Nous apportons notre petite pierre à l’édification de la communauté. Nous avons à cœur de voir les membres actuels et les nouveaux arrivants tisser des liens avec les membres de la communauté d’accueil, car la francophonie albertaine se veut inclusive et ouverte », déclare M. Kabongo. Le président fait remarquer qu’un nombre grandissant de Congolais choisissait le Canada et Edmonton comme terre d’accueil afin d’amorcer une nouvelle vie. « Nous sommes convaincus que notre communauté entreprendra des projets avec lesquels nous travaillerons avec les autres communautés que l’on retrouve sous la grande famille de la francophonie albertaine », ajoute-t-il. À la suite des discours d’ouverture, le RDC a été mis en valeur grâce à une présentation de Serge Kalume (voir le résumé ci-dessous). La République démocratique du Congo La République démocratique du Congo est un pays d’Afrique centrale. Par sa superficie, le Congo est le deuxième plus vaste pays d’Afrique après l’Algérie. Avec ses 70 millions d’habitants, il le quatrième pays le plus peuplé d’Afrique et le pays francophone le plus peuplé. Il s’étend de l’océan Atlantique au 10 AVRIL-MAI 2015 / APRIL-MAY 2015 - www.lecae.ca plateau de l’Est et correspond à la majeure partie du bassin du fleuve Congo. Sa capitale est, depuis 1960, Kinshasa, qui est sa plus grande ville avec quelque 10 millions d’habitants. La langue officielle du pays est le français. «Nous avons aussi quatre langues nationales qui sont le lingala, le kikongo, le swahili et le tshiluba », présente M. Kalume. Divisé bientôt en 26 provinces, le Congo a une économie qui repose principalement sur le secteur primaire (agriculture et exploitation minière). En 1960, la RDC accède à l’indépendance. Joseph Kasavubu sera son premier président et Patrice Emery Lumumba son premier premier ministre. Assassiné le 17 janvier 1961 dans des circonstances qui n’ont toujours pas été élucidées, celui-ci est considéré au pays comme le premier héros national. Entre 1965 et 1967, la RDC sera dirigée des mains de fer par JosephDésiré Mobutu, lequel a marqué les esprits par sa politique de « recours à l’authenticité », africanisation des noms pour les citoyens, les villes, les rivières, et le pays lui-même qui devient le « Zaïre ». Dès lors il n’y aura plus de confusion avec la « République congolaise » voisine dont le nom va aussi être modifié en « République du Congo. » En 1996, les tensions provenant de la guerre civile et du génocide au Rwanda se propagent au Congo-Zaïre. Par la suite, une coalition des armées rwandaise et ougandaise, sous le couvert d’une petite milice Tutsi, a envahi le Zaïre afin de combattre la milice Hutu, de renverser le gouvernement de Mobutu et finalement, de prendre le contrôle des ressources minières congolaises. Après plusieurs années marquées par cette guerre d’invasion qui a fait plusieurs milliers de morts et détruit la quasi-totalité de la vétuste infrastructure héritée de l’époque coloniale, une guerre qui lui a été imposée par ses voisins prétextant vouloir se débarrasser des des éléments négatifs dont ils disaient qu’ils se cachaient au Congo, le pays est en train de renaître même si son territoire n’est pas encore complètement pacifié. Des efforts sont déployés timidement afin d’engager la RD Congo sur le chemin de la modernité. Alors que certaines infrastructures réhabilitées retrouvent une nouvelle jeunesse, de nouveaux immeubles sortent du sous-sol. Ce qui a fait dire à certains analystes que la R.D Congo serait en train de connaître un véritable boom immobilier. (Suite à la page 12...) IN TE RC U EX LTU CH RA AN L GE DA Y MARCH 28, 2015 The Fabulous Democratic Republic of Congo! It was in large numbers that members of the Congolese community in Edmonton responded to the invitation of the Centre d’accueil et d’établissement du Nord de l’Alberta (CAÉ). Over a hundred people showed up at La Cité francophone on March 28 to attend the Intercultural Exchange Day (IED) featuring the Democratic Republic of Congo (Kinshasa). “This deeply rooted tradition has existed for a significant number of years now and it has allowed us to learn about the multiple_ communities composing Edmonton’s francophone community. Although the Congolese community participated in an IED in the past, it was not enough to discover all of this community’s wealth. Congo is a country that is emerging, growing and evolving,” said Jean-Marie Yamba Yamba, who was acting as the MC for this event. Participants were welcomed by Beda Kaji-Ngulu, CAÉ’s integration services coordinator. “On behalf of the CAÉ, I want to thank you all for participating in this activity that will allow Edmonton’s francophone community to learn about the values and wealth of the DRC. This is an opportunity for us, francophones, to better know each other and to get closer to each other,” Mr. Kaji-Ngulu said. The president of the Congolese community, Didier Kabongo, was happy that his community was honored at this evening. “We are pleased to be invited again after a five year absence,” he said. Mr. Kabongo mentioned that the Congolese community is actively contributing to the development of the Franco-Albertan community. “We are helping to construct the social, cultural and economic fabric that the community is enjoying today. We believe in the importance of encouraging our members and newcomers to forge ties with members of the host community, as Alberta’s francophone community is inclusive and open,” he added. The president also noted that a growing number of Congolese are choosing Canada and Edmonton as their new home. “We are confident that our community will undertake projects that will give us opportunities to work with the other communities constituting the great Alberta Francophonie.” Following opening speeches, Serge Kalume gave a presentation on the Democratic Republic of Congo. Here is a summary of this presentation. The Democratic Republic of Congo The Democratic Republic of Congo, located in Central Africa, is the second largest country in Africa after Algeria. With a population of 70 million, the Democratic Republic of the Congo is the most populous officially Francophone country and the fourth most populous nation in Africa. It extends beyond the Congo River in the north and from the Atlantic Ocean to the east plateau; the Congo River Basin occupies nearly the entire country. Since 1960, its capital has been Kinshasa, the largest city in the country with 10 million inhabitants. The official language is French. “There are four national languages: Lingala, Kikongo, Swahili and Tshiluba,” Mr. Kalume explained. The provinces of the DRC will be soon divided into 26 districts. Its economy is based mainly on the primary sector (agriculture and mining). The Democratic Republic of Congo achieved independence in 1960. Patrice Emery Lumumba became the first Prime Minister of the new country, and Joseph Kasavubu was elected as the first President. Murdered on January 17, 1961 under circumstances that still remain a mystery, Mr. Lumumba is considered the country’s first national hero. From 1965 to 1997, Joseph-Désiré Mobutu ruled the DRC without challenge. The world was struck by Mobutu’s program of “African authenticity”. He began renaming the cities and rivers of Congo. He ordered the people to drop their European names for African ones. He even renamed the country the Republic of Zaïre. Therefore, no more confusion was possible with the neighbouring “Republic of the Congo”. In 1996, the Rwandan civil war and genocide had an impact on the CongoZaïre. A coalition of Rwandan and Ugandan armies, in the guise of a small Tutsi militia, invaded Zaïre to fight the Rwandan Hutu militia forces, to overthrow the government of Mobutu, and ultimately to control the mineral resources of Zaïre. After several years of successive invasions that killed thousands of people and almost entirely destroyed the infrastructure inherited from colonial times – this war was imposed upon this country by its neighbours who claimed they were getting rid of the bad apples that were supposedly hiding in Congo– the country is being reborn even if its territory is not completely pacified. Small efforts are being made to ensure that the Democratic Republic of Congo is taking steps along the path of modernisation. While some infrastructure has found a new life, new buildings are being erected. According to some analysts, there is a real estate boom in the DRC. (Continued on Page 12) AVRIL-MAI 2015 / APRIL-MAY 2015 - www.lecae.ca 11 De passage à Edmonton le 20 mai dernier pour une série de rencontres, le ministre de Citoyenneté et de l’Immigration, Chris Alexander, a profité de l’occasion pour visiter les bureaux du Centre d’accueil et d’établissements (CAÉ) du Nord de l’Alberta. Outre des échanges avec les membres du personnel du CAÉ, le ministre a pu échanger avec le président Paul Dubé, le vice-président Paulin Mulatris, ainsi que le directeur général Georges Bahaya. Ces derniers ont pu présenter à la fois les réussites du Centre, en matière d’accueil et d’intégration des nouveaux arrivants, mais également des défis que rencontrent à la fois l’organisme et la clientèle qu’il dessert. Journée d’échange interculturel... On May 20, 2015, he Minister of Citizenship and Immigration, Chris Alexander, was in Edmonton. He took the opportunity to visit the office of the Centre d’accueil et d’établissement (CAÉ) du Nord de l’Alberta. He had some exchange with staff members of the CAÉ, and with President Paul Dubé, Vice-President Paulin Mulatris, and the Executive Director Georges Bahaya. They were able to present the successes of the Centre, in terms of integration and settlement of newcomers, but also they exchance with the minister about the challenges facing both the organization and the clients it serves. Intercultural Exchange Day... Bref, les Congolais commencent à espérer. Ils pensent qu’ils peuvent s’en sortir, pourvu que les acteurs politiques de leur pays ainsi que d’autres décideurs et faiseurs des rois parviennent à se mettre d’accord. In short, the Congolese are beginning to hope. They believe they can overcome their past as long as their country’s political actors, other decision makers and kingmakers are in agreement. À la suite de cette brève présentation qu’un mini-documentaire élaboré pour la circonstance est venu éclairer, les convives ont savouré des mets congolais. La partie divertissante de la soirée s’est mise en branle avec un défilé de mode, un poème de Priscilla Bukasa, de la musique et danses inter-générationnelles, un peu de comédie avec Jordy Kierto, de la musique rap avec Nova Millz et de la danse traditionnelle Shi (Bashi). Following this short presentation and a short documentary prepared for this occasion, guests enjoyed a Congolese meal. As part of the entertainment portion of the event, there was a fashion show, the reading of a poem by Priscilla Bukasa, an intergenerational dance performance, a little comedy show by Jordy Kierto, a concert by Nova Millz (rap music) and Shi (Bashi) traditionnal dance. DIRECTION/ STEERING COMMITTEE : Georges Bahaya Beda Kaji-Ngulu Maurice Legris RÉDACTION/EDITOR GRAPHISME/GRAPHIC DESIGN : Étienne Alary Beda Kaji-Ngulu Le bulletin mensuel du CAÉ a comme objectif le partage d’information sur les différents services d’établissement et d’intégration pour les nouveaux arrivants francophones. Les autres organismes sont invités à soumettre des articles. / The CAE monthly bulletin’s objective is to share information about settlement and integration for French speaking newcomers. Any organisation is welcome to submit an article. Pour toute demande de copies du bulletin ou autre information, contacter : For additional copies or any other inquiries please contact : 12 AVRIL-MAI 2015 / APRIL-MAY 2015 - www.lecae.ca Centre d’accueil et d’établissement 108 - 8627 rue Marie Anne Gaboury (91st) Edmonton, AB T6C 3N1 [email protected] Web : www.lecae.ca