consulter - CCI Moulins Vichy

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mve
FÉVRIER 2003
N° 119
2,44 EUROS/16F
MAGAZINE DE LA CHAMBRE DE COMMERCE ET D’INDUSTRIE DE MOULINS-VICHY
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JOURNÉES PORTES OUVERTES LE 22 MARS 2003 DE 10H À 16H
SOMMAIRE
CONTES D’ENTREPRISES : Un couple de packagers
à Besson (pp. 4 et 5). « Un vieux libraire un peu savant »…
(pp. 5 et 6). Un maçon à l’ancienne de 35 ans (pp. 6 et 7).
TRAVAILLEZ DANS DE MEILLEURES CONDITIONS
RANGEMENT SUR MESURE
KIT MÉTALLIQUE À POSER SOI-MÊME
ACTUALITÉ : Flash-Back (pp. 8 et 9).
COMMERCE : Huit ans d’ouverture dominicale à Vichy
(pp. 11 et 12). Vivantes animations (p.13).
ENTREPRISES : Mewa fait son trou dans le tissu industriel local
(pp. 15 et 16). Les trois métiers de Thévenet (pp. 17 et 18).
La nouvelle assise de Sediver (p.19).
FORMATION : L’apprentissage : une palette de futurs métiers
(pp. 20 et 21).
ÉDITORIAL
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MODERNE
APPRENTISSAGE
D
ésuet l’apprentissage ? Bien au contraire ! Cette formation
en alternance est l’une des plus actuelles et l’une des
meilleures réponses aux besoins des entreprises en personnel qualifié. C’est aussi l’une des rares formations qui concerne
ausssi bien le commerce, les services que l’industrie, touche tous
les diplômes, du CAP à l’ingénieur, et qui, de plus, débouche très
souvent sur un emploi.
Autant de raisons pour lesquelles votre Chambre, partenaire des
entreprises, défend cette formation et la développe tant au sein du
CFH (Centre de formation hôtelière) qu’en son Institut européen de
la qualité totale (IEQT). Et, dans ses pages « formation », MVE
évoque régulièrement, comme dans ce numéro, plusieurs parcours
d’apprentis au sein d’entreprises de la circonscription.
C’est l’occasion pour la CCI de rappeler qu’elle est habilitée à collecter et à répartir la taxe d’apprentissage (date limite du versement : le 28 février) – une démarche toujours faite en respectant les
vœux des entreprises – ce qu’elle fait en orientant prioritairement
le fruit de la taxe vers les organismes de formation implantés sur la
circonscription, servant en cela le développement du territoire.
Soulignons enfin que la Chambre prend en charge gracieusement
les formalités liées à la taxe d’apprentissage, un service que nous
savons apprécié par les entreprises.
Henri Legrand,
président de la CCI de Moulins-Vichy
Foirexpo Moulins :
la CCI à la rencontre
des entreprises
L
a 54e édition de Foirexpo Moulins, qui se tiendra du 7 au 16
février au parc des expositions des Isles à Avermes (où elle se
déroule depuis 2001), sera l’occasion pour la CCI de présenter une
vingtaine d’entreprises de sa circonscription. Votre Chambre est en
cela fidèle à l’un de ses axes de travail : renforcer la proximité avec
les entreprises.
En observant les produits et entreprises sur le stand intitulé “La CCI, partenaire de leurs actions”, les visiteurs (re)découvriront celles qui sont installées tout près de chez eux. L’accent sera mis sur le soutien que la CCI
apporte aux entreprises, notamment en ce qui concerne la formation et
l’exportation. Deux temps forts sont prévus : une présentation des
entreprises participantes (mardi 11 février) et une démonstration des méthodes d’enseignement à distance développées
par le Centre d’études des langues (jeudi 13 février).
MVE.– Directeur de publication : Gilles Forissier – Éditeur : CCI de Moulins-Vichy, BP 1729 Moulins Cedex, tél. 04.70.35.40.00, e-mail : [email protected] – Rédaction, composition et mise en page : Bleu autour, 03500
Saint-Pourçain-sur-Sioule, tél. 04.70.45.72.45, Mail : [email protected] – Imprimerie : Quillier, 03150 Varennes-sur-Allier – Contact publicité : Michel Morel, tél. 04.70.98.35.21 – N° de commission paritaire :
1040 ADEP – Dépôt légal : février 2003 – Tirage : 6.500 exemplaires. Toute reproduction des articles, informations et clichés photographiques publiés dans cette revue est subordonnée à l'autorisation du directeur de la publication.
Moulins-Vichy Économique – Magazine de la CCI-MV – février 2003
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CONTES D’ENTREPRISES
UN COUPLE DE PACKAGERS
À BESSON
Besson, dans le canton de Souvigny,
vaut bien Paris pour exercer le métier de packager,
autrement dit réaliser des livres clés en main
pour le compte d’éditeurs. En témoignent deux anciens
Parisiens, Hubert et Marie Deveaux, qui, de surcroît,
deviennent des acteurs touristiques bourbonnais
en ouvrant chambres et table d’hôtes.
L
e packaging est un métier
rare, surtout pratiqué à
Paris où une quinzaine de
structures l’exercent. Parmi elles
figurait avant 1996 la SA Hubert
Deveaux, créée en 1992 par
deux anciens de chez Larousse
qui venaient de s’épouser,
Hubert et Marie Deveaux.
Laquelle avait précédemment
édité des livres de littérature jeunesse et s’était liée d’amitié avec
Internet
une consœur confirmée, Nicole
Maymat, fondatrice avec l’imprimeur Dominique Beaufils des
éditions moulinoises ipomée.
C’est ainsi qu’elle découvre le
Bourbonnais et, plus particulièrement, le village de Besson
dont elle s’amourache au point
d’y acquérir une petite maison
de vacances. Hubert Deveaux,
venu là plus tard, est à son tour
séduit. Et le couple envisage
Hubert et
Marie Deveaux.
4
assez vite de venir s’établir et
travailler à Besson, non dans la
(trop) petite maison de Marie
Deveaux mais dans un bel
ensemble de bâtiments situé au
pied du village et dit Le Couvent,
une ancienne et petite seigneurie qui abrita jadis un couvent
avant d’être transformée en
école privée jusqu’à sa fermeture lors de la dernière guerre.
Moulins-Vichy Économique – Magazine de la CCI-MV – février 2003
Avec le fruit de la vente de son
appartement parisien, le couple
achète et commence à rénover
ces lieux où il transfère en 1996
le siège de sa société. Il n’en
conserve pas moins un bureau
parisien qui ne tarde cependant
pas à s’avérer inutile : Internet
abolit les distances et, surtout, le
couple, pour n’avoir pas à revenir à Paris tous les huit jours,
s’attaque à la réalisation de gros
livres, en l’occurrence plusieurs
dictionnaires 1 pour les Éditons
Fleurus à destination des
enfants. Ces ouvrages représentent près des trois quarts de l’activité de la SA Hubert Deveaux
et Cie depuis son installation en
Bourbonnais. Pour le reste, elle
a signé différents livres (un
guide santé, des manuels de
tourisme, cuisine, jardinage,
etc.) pour le compte de plusieurs autres maisons, telles
Privat, Sélection du Reader’s
Digest ou Rustica. « Nous nous
chargeons de tout, de la
recherche des auteurs, illustrateurs et photographes à la réalisation de la mise en page assurée sur place ou éventuellement
sous-traitée », expliquent Hubert
CONTES D’ENTREPRISES
et Marie Deveaux. Pour ce faire,
ils négocient un budget global
avec les éditeurs grâce auquel
ils rémunèrent forfaitairement le
travail des intervenants extérieurs. Quant à leurs propres
ressources, elles consistent principalement en droits d’auteurs
proportionnels au prix des
ouvrages. « Nous avons donc
intérêt à faire des livres qui se
vendent, ce qui nous amène
souvent à réinvestir dans leur
réalisation la marge prévue pour
nous dans le budget initial. »
Convivialité
Un bon business sans le stress
parisien et dans la convivialité
propice à la belle ouvrage, insistent nos packagers qui n’hésitent pas à inviter chez eux leurs
collaborateurs et amis. Leur sens
de l’accueil va plus loin. L’été
dernier, ils ont organisé avec
succès un concert gratuit de
musique baroque au Couvent,
où ils entendent bien rééditer
l’expérience. Surtout, dans un
bâtiment jouxtant l’ancienne
salle de classe transformée en
atelier, ils ont aménagé des
chambres d’hôtes haut de
gamme et, dans leur maison,
s’apprêtent à ouvrir une table
d’hôtes avec, au piano, Hubert
Deveaux lui-même. Lequel,
jamais à court d’idées, entend
de surcroît proposer à ses visiteurs des promenades en voiture
à cheval. « Ici, conclut-il, on est
dans l’humain. »
■
1. D’abord le Petit Fleurus pour les
élèves de maternelle, CP et CE1 tiré à
150.000 exemplaires et mené à bien en
neuf mois. Ensuite le Fleurus junior tiré à
85.000 exemplaires pour les 8-10 ans :
20.000 mots, 1.000 noms propres,
3.000 illustrations, 160 planches et deux
ans de travail. Enfin, toujours pour les
mêmes publics, deux dictionnaires
bilingues (français et anglais), dont l’un
est paru et l’autre sortira en septembre
2003, ainsi qu’une petite collection de
titres encyclopédiques.
« UN VIEUX LIBRAIRE
UN PEU SAVANT »…
… c’est ce que rêve de devenir Jean-Luc Devaux
en s’aidant de l’informatique. Mis à part son âge, 40 ans
tout juste, il l’est pratiquement déjà, dix-sept années après
avoir ouvert à Moulins sa librairie de livres anciens qu’il
vend surtout sur catalogue et depuis peu via Internet.
G
amin, dit-il, « j’étais un
rat ». Moins de la
bibliothèque de Moulins
qu’il fréquentait toutefois avec
assiduité, que de l’aéro-club
d’Avermes, situé à deux pas de
chez lui. Son rêve de piloter des
avions prime alors tout, même
les livres de Gide qu’il découvre
à peine adolescent. Alors, plutôt
que d’entrer dans la filière littéraire qui s’ouvre à lui, il suit des
études d’électricité sans trop les
rattraper. Mais il vole. Sur un planeur dès 16 ans et, vite, sur un
avion, pour décrocher tôt son
brevet de pilote professionnel.
Puis survient la rencontre avec
Gérard Oberlé, un libraire expert
établi dans le Morvan qui prend
des cours de pilotage à Avermes
et qu’un jour il emmène d’un
coup d’aile à Genève pour une
vente de livres. Plutôt que de le
laisser attendre son retour à l’aéroport, Gérard Oberlé lui propose de venir l’accompagner et
c’est la révélation : « Je découvre
que les livres anciens existent. Ça
m’a tout de suite plu. »
Une passion pour la vie
Adieu donc les avions et direction le Morvan où, durant trois
ans de stage, il apprend le métier
auprès de ce spécialiste qui ne
Jean-Luc Devaux.
vend que sur catalogue et intervient comme expert lors de
ventes. En 1985, après avoir
rédigé moult et moult fiches de
catalogue, il décide de s’en
retourner à Moulins voler de ses
propres ailes et, à la Toussaint,
ouvre boutique rue FrançoisPéron, à l’ombre de la cathédrale, dans de vieux murs* parfaitement adaptés qu’occupait
jusque-là une entreprise de
plomberie. Sur les beaux rayonnages en bois, robinets et tuyaux
cèdent la place à des livres
anciens : « J’avais constitué un
petit fonds quand je travaillais ➤
Moulins-Vichy Économique – Magazine de la CCI-MV – février 2003
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CONTES D’ENTREPRISES
➤ chez Gérard Oberlé qui, les premières années, m’a aidé en me
donnant des livres en “communication” », comprendre en dépôtvente. C’est parti. Pour toujours :
« J’ai envie de mener ça jusqu’au
bout. » C’est-à-dire ? « De faire
un catalogue exhaustif de tout ce
qui me sera passé dans les mains,
explique-t-il. Car j’appartiens à la
première génération qui peut
espérer atteindre cet objectif
grâce à l’informatique ». Un
énorme travail de bibliographe
encore en perspective.
Mission pédagogique
En attendant, Jean-Luc Devaux
est devenu, sinon déjà le « vieux
libraire un peu savant » auquel il
aimerait ressembler demain, du
moins un professionnel reconnu
bien au-delà des frontières du
Bourbonnais. En effet, il réalise
seulement 20% de ses ventes
dans sa boutique, où le seconde
une personne à temps partiel.
Pour le reste, il mise essentiellement sur ses deux catalogues
annuels, tirés à présent à 3.000
exemplaires par l’imprimerie
moulinoise Pottier et expédiés
aux quatre coins de France et du
Bourbonnais, ainsi que dans
d’autres pays européens qui abritent plus de 10% de sa clientèle.
Et, depuis un an, il commercialise
une partie de son fonds sur un
site Internet, www.chapitre.com,
qui génère déjà davantage de
ventes que celles réalisées à la
boutique. Bien sûr, parmi les
livres qu’il achète dans les salles
des ventes ou à l’amiable auprès
de particuliers, souvent à l’occasion de successions, beaucoup
ont trait au Bourbonnais mais ils
ne représentent qu’un quart des
ventes et n’intéressent qu’un petit
tiers des destinataires de son
catalogue. Ce dernier propose
donc un choix très éclectique de
livres anciens décrits par le
menu, défauts y compris, que le
libraire a tendance à exagérer
pour ne pas décevoir ses clients
et éviter qu’ils ne lui demandent
de reprendre les ouvrages
comme les y autorise la loi régissant le commerce par correspondance. Mais, dit Jean-Luc
Devaux, « les libraires anciens
ne sont pas de simples marchands : ils ont une mission
pédagogique, ils jouent le rôle
d’éditeurs au sens noble du
terme, remettant en lumière des
auteurs méconnus au gré de
leurs trouvailles. Car, sur la
masse incommensurable des
textes ayant été publiés, seule
une quantité infime a survécu et
a été réimprimée. Or, le reste,
l’essentiel, est un fonds utile et
recherché. Sans parler du plaisir
de la lecture, ce “vice impuni”,
disait Valery Larbaud, qui vaut
mieux
qu’une
ennuyeuse
vertu ! » ■
* La façade arrière du bâtiment, de style gothique
“flamboyant”, est classée depuis 1937.
UN MAÇON À L’ANCIENNE
DE 35 ANS
Le jeune François-Xavier Beaufils fait rimer restauration
et tradition dans la région moulinoise et jusqu’en
Bretagne. Non sans succès : le voici déjà à la tête
d’une quinzaine de compagnons qui interviennent
sur de prestigieux monuments historiques.
J
«
’avais envie d’un métier
manuel, a priori le travail
du bois, plutôt l’ébénisterie, et j’ai suivi une formation
de… tailleur de pierre à l’école
du bâtiment de Felletin, dans la
Creuse. C’était suite à une ren-
6
contre avec un ancien professeur de cet établissement. Il
disait que cette spécialité manquait de bras. J’ai eu de la
chance, poursuit FrançoisXavier Beaufils, ce métier m’a
vite plu : la pierre résiste, elle ne
Moulins-Vichy Économique – Magazine de la CCI-MV – février 2003
répond pas vraiment comme on
voudrait, il faut pratiquer… »
Une formation complémentaire
à l’École des monuments historiques Saint-Lambert, à Paris, et
voici le jeune tailleur de pierre
opérationnel. Deux activités
s’offrent à lui : la marbrerie, bien
trop mécanisée à son goût, et la
restauration, qui lui plaît. Alors
notre jeune diplômé, successivement employé par plusieurs
entreprises, effectue un petit
tour de France pendant trois ans,
avant de se stabiliser un an à
Grenoble… dans les airs, s’y
établissant comme artisan spé-
CONTES D’ENTREPRISES
cialiste des interventions en
hauteur qui permettent d’éviter
le montage de lourds échafaudages pour reprendre des joints,
recaler des ardoises, enlever la
végétation,
effectuer
des
relevés : « J’ai appris sur le tas ;
on utilise plus les techniques de
la spéléo que de l’escalade dans
la mesure où il s’agit surtout de
descendre. »
Puriste
Un an plus tard, il est de retour
à Moulins. Son épouse, Ariane,
qui travaillera bientôt avec lui,
attend leur premier enfant. Et
“son” Bocage bourbonnais lui
manque, « une région riche
d’un beau patrimoine mais sans
que ses habitants en aient toujours
conscience. »
Nous
sommes en 1991. Il crée l’entreprise artisanale Beaufils, qui
adoptera la forme d’une SARL
dix ans plus tard, et se lance,
d’abord seul, dans la restauration de murs et couvertures, la
taille de cheminées, l’application de badigeons de chaux.
Vite, les commandes affluent et
il constitue autour de lui une
équipe, aujourd’hui forte d’une
quinzaine de personnes, y compris lui et son épouse. En 1997,
l’entreprise, à l’étroit dans ses
murs moulinois, s’installe dans
des locaux adaptés à Coulandon. Mais sa croissance n’altère
pas l’exigence de FrançoisXavier Beaufils qui se reconnaissant « puriste », adopte les
façons de faire et les matériaux
« à l’ancienne » et rejette l’utilisation mécanique de produits
industriels « qui sont inertes, qui
ne vivent pas ». Ainsi n’utilise-til pas de ciment pour les enduits
mais de la chaux en pâte achetée dans l’Allier mais aussi en
Grèce et dépourvue d’adjuvents
qui créent un confort d’utilisation. Bref, il fait, sans conces-
Ariane et François-Xavier
Beaufils devant
l’Hôtel Mora, à Moulins.
sion, de la belle ouvrage pour
des clients qui partagent la
même sensibilité.
Peinture à la colle
de peau de lapin
Dans l’Allier, l’entreprise travaille davantage pour des particuliers que sur des monuments
historiques. Mais, en Bretagne,
« une région que j’aime, où
nous avons été accueillis à bras
ouverts et réalisons un tiers de
notre chiffre d’affaires à partir de
notre atelier proche de Dinan »,
c’est l’inverse. Nul n’est prophète en son pays, même si,
constate le jeune chef d’entre-
prise, « nous commençons à y
être reconnus ». L’avenir ? « Le
but n’est pas de croître encore
mais de restaurer de belles
choses, de réaliser des chantiers
où l’on peut s’éclater. » Et d’en
revenir à ses chères techniques à
l’ancienne, comme l’utilisation
de « peinture à la colle de peau
de lapin, une “détrempe”, qui
donne un aspect mat, qui laisse
respirer le support », ou comme
l’application de stucco, « autrement dit d’enduits fins à base de
chaux et de poussière de marbre
qu’on vient “ferrer” en quatre,
cinq ou six couches pour qu’il
soit le plus fin possible et qui
produit de belles nuances, des
marbrures… »
■
depuis 1898 – SA au capital de 1.000.000€
Fabrique, Raffinage et Négoce d'huiles alimentaires — HUILES DE NOIX – NOISETTE
38, avenue Charles-de-Gaulle – BP 08 – 03120 LAPALISSE
Tél. 04.70.99.10.52 – Télécopie : 04.70.99.30.60
TÉLEX : 990 641 – SITE INTERNET : www.huileries-lapalisse.com
Moulins-Vichy Économique – Magazine de la CCI-MV – février 2003
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ACTUALITÉ
FLASH-BACK
Cette rubrique, qui balaie l’actualité économique
des dernières semaines, est nourrie d’informations
recueillies par la rédaction de MVE ou puisées
dans la presse, essentiellement dans La Montagne (L.M.)
ENTREPRISES
• ANETT RENAÎT DE SES
CENDRES. Détruite par un incendie en juin dernier, la blanchisserie
industrielle du groupe Anett s’est
réinstallée six mois après avec ses
trente salariés sur son site de SaintGermain-des-Fossés. La mobilisation de la municipalité et la
volonté du groupe de conserver
une implantation stratégique au
centre du département ont permis
d’obtenir le permis de construire
en quelques semaines et d’engager
la reconstruction d’une nouvelle
usine, plus grande et plus performante que la précédente. L.M.
• PSA ACCROIT SA PRODUCTIVITÉ. La fonderie PSA PeugeotCitroën de Sept-Fons, qui produisait déjà en 2001 510 tonnes/jour
de pièces automobiles en fonte
grise, atteint un excellent niveau
de productivité. C’est le résultat de
la modernisation et de l’informati-
sation de l’outil de travail qui s’effectue au rythme d’investissements
annuels de 10 à 12 millions d’euros. L’investissement a aussi permis
l’embauche de 200 personnes en
quatre ans, dont 80 nouveaux
postes en 2002. L.M.
• EURONÉTICS MET LA CLEF
SOUS LA PORTE. Lancé en 1998
avec le concours de Manurhin
Défense, le projet de clefs et
barillets électroniques de l’entreprise Euronétics s’est clos sur la
liquidation judiciaire de cette dernière. Manurhin Défense, rattachée à Giat-Industries, comptait
reconvertir une partie de ses activités dans la fabrication de ce produit, mais Euronétics s’était finalement installée dans le Nord.
L’avenir des 400 salariés des sites
Manurhin de Bellerive et Cusset
reste ainsi plus que jamais lié à la
restructuration de Giat-Industries.
Cette dernière semble inéluctable,
mais Manurhin Défense l’aborde-
Indicateurs économiques
P
arce que les indicateurs économiques de base sont devenus d’un usage quotidien pour la
gestion de l’entreprise, MVE publie régulièrement les plus significatifs. La sélection et l’actualisation de ces derniers sont réalisées par les deux centres de documentation et d’information (CDI)
de la CCI-MV où d’autres données chiffrées plus spécifiques sont disponibles. (tél. 04.70.35.40.24
ou 04.70.30.41.24).
• Prix à la consommation (base 100 en 1998) : 106,5 (novembre 2002), variation sur 12 mois
de +2,2%.
• Taux d’inflation sur 2001 : 1,7%.
• Indice du coût de la construction : 1.170 (3e trimestre 2002), moyenne de 1.158.
• Plafond mensuel de la sécurité sociale 2003 : 2.432€ (15.952,87F).
• SMIC horaire brut à compter du 01/07/02 : 6,83€ (44,80 F).
• Taux de chômage dans l’Allier en novembre 2002 : 8,9% (Auvergne : 8% ; France : 9%).
8
Moulins-Vichy Économique – Magazine de la CCI-MV – février 2003
rait avec quelques atouts, un rapport parlementaire ayant estimé
que les sites bourbonnais étaient
les plus performants du groupe.
L.M.
COMMERCE
• CENTRE
DES
QUATRECHEMINS : PREMIERS BILANS.
Huit mois après l’ouverture du
nouveau centre commercial de
Vichy, Gérard Morin, président de
l’Association des Quatre-Chemins,
qui regroupe vingt locataires du
site, estime que « les premiers
objectifs sont pratiquement atteints
en volume d’affaires ». La création
des 6.000 m2 de nouvelles surfaces
commerciales semble relancer
l’attractivité marchande du centreville, au vu de l’affluence dans les
rues commerçantes de Vichy pendant les week-ends et les fêtes de
fin d’année. L’impact des QuatreChemins devrait encore être accru
par l’ouverture de la brasserie, du
casino et des cinémas, ouverture
différée en raison d’un contentieux
entre le groupe Partouche et le
groupe MDC, propriétaire des
lieux. L.M.
FORMATION
• L’AFPI, 30 ANS AU SERVICE DE
LA FORMATION PROFESSIONNELLE. Anniversaire justifié
lorsque l’on sait que l’AFPI NordAuvergne (Association de formation professionnelle de l’industrie
de l’Allier, basée à Désertines) a
succédé en 1998 à l’Asfopema
(Association de formation et de
perfectionnement des métiers de
l’Allier), créée quant à elle en
1972. Organisme de formation des
employeurs (de l’industrie métallurgique à l’origine, de tous les secteurs depuis 1984), l’AsfopemaAFPI a assuré à ce jour la formation
de 40.000 stagiaires au cours de
sessions allant de deux jours à
LE POINT SUR L’INTERCOMMUNALITÉ
D
ébut 2003, sur les 320 communes que compte l’Allier, il n’en reste plus qu’une cinquantaine en attente de regroupement. En 2002, la circonscription de la CCI-MV a vu
notamment la création des communautés du Donjon-Val libre, de Varennes-Forterre et du Pays
saint-pourcinois, dont font partie La Ferté-Hauterive et Saint-Loup.
La CCI-MV a accueilli à Vichy,
en novembre dernier,
les représentants d’unions
commerciales de centre-bourg
du Forez (région de Montbrison)
pour une rencontre avec leurs
homologues de la circonscription
de Moulins-Vichy. De fructueux
échanges en sont résultés,
le Forez apportant notamment
une expérience en matière
d’annuaires professionnels
et de carte de fidélité, tandis
que l’Allier suscitait l’intérêt
avec ses mises en réseau
et le regroupement des achats
de matériel pour les animations
commerciales.
deux ans. Le domaine de ces formations s’est élargi au fil des
années, au-delà du seul maintien
de la compétence des salariés.
L’AFPI peut ainsi aider les entreprises à la mise en place de leurs
nouveaux
collaborateurs
et
répondre rapidement à leurs
besoins par des formations individualisées, en “juste à temps et juste
nécessaire”. L.M.
GASTRONOMIE
& DIÉTÉTIQUE
• PASSIONS ÉQUILIBRÉES, GASTRONOMIQUES ET DIÉTÉTIQUES.
Le chef vichyssois Pierre-Yves
Lorgeoux a une passion égale pour
la gastronomie et pour la diététique, comme en témoigne depuis
1995 sa carte et ses menus du
Sofitel Thalassa Les Célestins.
Pierre-Yves Lorgeoux partage
aujourd’hui avec les lecteurs gourmets ses Passions équilibrées en
leur livrant, sous ce titre, ses
recettes et ses conseils. Cet
ouvrage, publié en Auvergne par
les Éditions du Miroir, est aussi un
album alléchant par ses photographies en quadrichromie dues à
Patrick André. Info
■
Pour les communautés antérieures, l’année 2002 aura été marquée par la prise en main du
nouvel outil territorial.
• La communauté d’agglomération de Vichy, désormais dénommée Vichy Val
d’Allier (lire p.22), vient de présenter le projet d’agglomération qui orientera son action pour
les dix prochaines années. Quant à celle de Moulins, elle s’appelle désormais Moulins
Communauté (lire p.22).
• La communauté du pays de Lapalisse aborde sa sixième année avec une charte
intercommunale décennale de développement et d’aménagement. Elle prépare aussi l’avenir
en signant une convention avec des apprentis pour les inciter à s’installer au pays et à maintenir ainsi une activité artisanale rurale : ces jeunes obtiendront soit une bourse de 1.000€ à
l’obtention de leur CAP, soit une bourse de 10.000€ s’ils s’installent sur le territoire communautaire dans les dix années.
• La communauté de communes Val de Besbre-Sologne bourbonnaise met,
elle aussi, l’accent sur le développement économique : elle vient à son tour d’adhérer à la
plate-forme d’initiative locale (Pfil) Moulins Initiative pour soutenir la création et la reprise
d’entreprises.
L’année 2003 sera marquée par la mise en place des communautés les plus récentes, telle
celle de Varennes-Forterre. Pour le président de celle-ci, Xavier Cadoret, cette première
étape passe par l’avis d’experts, comme la CCI-MV, sur le territoire, en préalable au projet
de développement économique. Xavier Cadoret souhaiterait aussi que les communautés de la
région se concertent afin de dégager des complémentarités, se répartir les filières, comme
il sera d’ailleurs de mise dans les futurs pays.
Les quatre communautés encore en pointillés devront sauter le pas dans les prochains
mois. La future communauté du pays de Lurcy-Lévis est déjà bien avancée : le
Sivom qu’elle remplacera fin 2003 a élaboré en 2002 un projet de territoire, “Mieux
vivre au pays”. Ce dernier orientera le choix des compétences communautaires qui sont
habituellement posées avant le projet, donc pas toujours en adéquation avec ce dernier.
À noter aussi que le Sivom a travaillé avec des spécialistes, notamment les techniciens de
la CCI-MV, parfaitement informés sur les procédures et les aides appropriées aux actions
programmées. La communauté du Bocage Nord (autour de Bourbonl’Archambault) et celle du Bocage Sud (autour du Montet) ne parviennent pas à s’entendre sur leurs limites. De l’autre côté de l’Allier, le canton de Chevagnes est divisé : sa
partie occidentale (autour de Chevagnes) a refusé d’être absorbée par la communauté
d’agglomération de Moulins, tandis que sa partie orientale (autour de Beaulon) souhaite
intégrer son bassin de vie centrée sur Bourbon-Lancy. Faute de consensus, la décision
finale reviendra au préfet.
■ MUSÉE DES ARTS D’AFRIQUE ET D’ASIE À VICHY :
RECONVERSION RÉUSSIE
O
uvert au début de l’été 2002, le Musée des arts d’Afrique et d’Asie n’est pas tout à fait nouveau à
Vichy puisqu’il prend la suite du Musée du missionnaire, créé en 1922. Mais le redéploiement dans
huit salles thématiques (au lieu de deux) aménagées dans l’ancien établissement d’hydrothérapie (16, avenue Thermale) a donné aux collections un nouvel attrait. Ainsi, malgré le passage de la gratuité à l’entrée
payante, le nombre de visiteurs a grimpé de 2.000 en 2001 à 3.900 (dont 1.000 entrées gratuites pour
les enfants) en 2002. Les 4.000 pièces du fonds composent maintenant une ouverture passionnante sur les
arts d’Afrique et d’Asie, et le nouveau lieu enrichit indéniablement la muséographie vichyssoise et l’attractivité de la station. L’association laïque qui gère le site (ainsi que la Maison du missionnaire, toujours active,
notamment avec des séminaristes asiatiques ou africains en stage linguistique à Vichy) n’en restera pas là :
une salle de musique interactive sera créée en 2003 et le musée s’ouvrira plus largement vers les scolaires.
À noter qu’il rouvrira le 15 avril prochain, de 14h à 18h (fermeture le lundi).
Moulins-Vichy Économique – Magazine de la CCI-MV – février 2003
9
HÔTELLERIE/RESTAURATION
■ PREMIER PAS DE DEUX
À LA RONDE DES SAISONS (MOULINS)
■ LE PIQUENCHÂGNE
S’INSTALLE À SAINT-YORRE
L
P
e démarrage sur les chapeaux de roues de la Ronde des saisons n’est
en rien dû à une publicité tapageuse. Il s’est fait sur le seul bouche à
oreille, la qualité étant la meilleure des trompettes de la renommée. Encore
que le parcours du duo qui mène la danse avenue Marcellin-Desboutin
puisse en faire pâlir d’envie plus d’un. C’est ainsi qu’après un CAP obtenu
au lycée Abel-Boisselier de Vichy, quelques saisons dans le Cantal et un
stage de perfectionnement en pâtisserie chez le Vichyssois Daniel Four,
Marc Seive s’est retrouvé successivement commis de cuisine chez Troisgros,
au palais de l’Élysée (pour son service national), à La Marée (avec Gérard
Rouillard, Meilleur ouvrier de France) et enfin au Ritz avant de devenir chef
de cuisine pendant trois ans au Caveau du Palais. C’est alors que son père
l’appelle pour prendre la responsabilité de L’Étoile des Alpes, un établissement des Arcs qui allie boucherie, charcuterie, traiteur, fromagerie, épicerie,
etc. Responsabilité qu’il assume pendant quatre ans, avec, en intermède, un
stage de pâtisserie et traiteur salé à l’école Lenôtre, à Paris. À L’Étoile des
Alpes, Marc Seive fait la connaissance d’un autre Bourbonnais, Patrice
Giraud, quant à lui natif
de Saint-Pourçain où,
après un apprentissage
chez un charcutier-traiteur de Varennes, il travaille pendant quelque
temps chez Jean-Pierre
Ferrière et chez un
Meilleur ouvrier de
France, M. Chavassière.
Après quelques places comme commis de cuisine à Paris et dans la région
parisienne, il est venu aux Arcs pour prendre la responsabilité de la boucherie. Mais le temps de la retraite étant venu pour le père de Marc Seive,
les deux amis cherchent à s’installer dans leur région d’origine. Ils découvrent par hasard le bar La Petite vitesse (on est tout près de la gare SNCF),
l’acquièrent et le rénovent entièrement eux-mêmes avec comme seule aide
l’Accre 1.
« De toutes les bonnes maisons où j’ai eu la chance de travailler, raconte
Marc Seive, celle où j’ai le plus appris est La Marée. Ce Mof 2 étoilé
Michelin pratique une cuisine Escoffier, et je marche dans ses pas. Nous ne
voulons pas de chichis dans les assiettes, mais une cuisine traditionnelle
variée, avec des produits frais du terroir et une pointe d’originalité. » Vous
avez dit originalité ? Exemples : outre la pincée de cannelle qui vient souvent décorer et parfumer le bord de l’assiette, on trouve, au fil de la carte
et des menus – à 10,50€ (le midi), à 13,80, à 22,90, à 32 et 38,10€ –,
une escalope de foie gras au miel, une cassolette d’escargots et de grenouilles au champagne, du bœuf au confit de coing, du filet de saint-pierre
aux agrumes et une Fleur d’automne qui est un millefeuille de chocolat
accompagné d’une glace aux marrons.
Tout cela met l’eau à la bouche des Moulinois, et La Ronde des saisons,
avec ses quarante couverts, semble d’ores et déjà trop exiguë. Or il est
impossible de pousser les murs. Aussi notre duo d’amis songe-t-il à trouver
plus grand d’ici un ou deux ans. D’ici là, pour s’adapter aux nouveaux
modes de consommation, il envisage de servir le vin à la demi-bouteille
voire au verre. À suivre.
arce qu’ils souhaitaient donner une autre dimension au restaurant
Le Piquenchâgne qu’ils exploitaient depuis 1991, rue de Paris à
Vichy, Nathalie et Daniel Vincent ont retroussé leurs manches.
Séduits par une vaste bâtisse ancienne située à la sortie de Saint-Yorre
sur la route de Puy-Guillaume, ils ont multiplié les démarches pour
concrétiser leur projet, rechercher les entreprises pour réaliser les travaux, coordoner l’intervention de celles-ci, veiller au respect des
normes en vigueur, obtenir les financements nécessaires fut leur quotidien pendant plusieurs mois.
Aujourd’hui, le résultat obtenu est à la hauteur des efforts déployés.
Après une rénovation complète, ils peuvent dresser de 60 à 80 couverts
(contre 25 maximum à Vichy) dans deux salles ensoleillées qui leur permettent d’accueillir des groupes, clientèle pour laquelle ils recevaient de
plus en plus de demandes. « L’achat s’est fait en 1998, mais nous n’avons
déménagé qu’en mars 2002 et les travaux, conduits par Michel Auclair,
maître d’œuvre gannatois, ont duré huit mois. Total, avec les équipements
de cuisine : un investissement de 457.000€. Les aides, pour lesquelles les
dossiers ont été déposés par l’intermédiaire du conseiller tourisme de la
CCI, ont couvert 20% des 305.000€ de travaux. Depuis la réouverture, le
15 novembre, une partie de notre clientèle vichyssoise est revenue et nous
nous en sommes rapidement créé une nouvelle. » Il faut dire que les menus
(à 12€ le midi, 16, 23 et 29€) de cette Table régionale d’Auvergne
(depuis 1992) sont appétissants : commencez par une gelée de volaille fermière de l’Allier en terrine à la moutarde de Charroux, continuez avec un
sandre aux incontournables auvergnats (lentilles vertes du Puy, embeurrée
de chou, pomme de terre et poitrine de porc) à la sauce marchande au
saint-pourçain, et terminez sur un plateau de fromages AOC, le tout arrosé
de châteaugay, de côte roannaise ou de saint-pourçain — vous ne regretterez pas le déplacement (vaste parking assuré). L’été prochain, vous bénéficierez même de l’agrément d’une terrasse. Enfin, les Vincent ont en projet
d’aménager, d’ici trois ou quatre ans, sept chambres dont ils espèrent obtenir le classement “deux cheminées” des Logis de France.
1. Accre : Aide aux chômeurs créateurs-repreneurs d’entreprise.
2. Mof : Meilleur ouvrier de France.
10
Moulins-Vichy Économique – Magazine de la CCI-MV – février 2003
Nathalie
et Daniel
Vincent.
COMMERCE
HUIT ANS D’OUVERTURE
DOMINICALE À VICHY
A
u même titre que l’ensemble des villes touristiques et/ou thermales
(article L. 221-8-1 du code du
travail), Vichy applique cette
dérogation à l’ensemble des
commerces du centre-ville 1 –
quel que soit leur secteur d’activité 2. Une dérogation qui relève
de la législation sociale (interdiction de faire travailler un salarié
plus de six jours de suite) et dont
les dispositions figurent aussi
dans le code du travail, lequel
prévoit de nombreux cas de
figure, en fonction du type d’activité commerciale. À Vichy, la
demande (renouvelable chaque
année) émanant des commerçants est accordée (ou non) par
le préfet de l’Allier, après avis de
la CCI.
Hors du cadre préfectoral, les
commerces peuvent être ouverts
7 jours sur 7, la seule limite étant
le respect du repos des salariés. Il
est donc tout à fait possible qu’un
commerçant, seul ou avec des
membres de sa famille, travaille
du lundi matin au dimanche soir.
Dans ce cas de figure, aucune
demande d’autorisation n’est
nécessaire. C’est le cas de
Frédéric Parrot, propriétaire
depuis dix ans de la confiserie Au
bon bec. « La confiserie est un
produit impulsif, indique-t-il.
L’ouverture le dimanche est donc
une nécessité. Le week-end
représente environ 50% du
chiffre d’affaires de la semaine. »
À l’inverse, jugeant que son secteur d’activité ne se prête guère
aux achats d’impulsion des promeneurs du dimanche, après
l’avoir pratiquée douze années
durant, Martine Couraud (bijouterie Cybelle) a abandonné l’ou-
Conformément au souhait de la CCI-MV et de l’association
Vichy-Commerce, le conseil municipal de Vichy votait,
le 22 décembre 1994, le projet de dérogation au repos
dominical dont bénéficient aujourd’hui quatre-vingt-cinq
commerçants vichyssois. Le point huit ans après,
avec l’arrivée du centre des Quatre-Chemins.
verture dominicale de sa boutique ouverte en 1986. « Et puis
ma clientèle est déjà constituée », conclue-t-elle.
Dans tous les cas, le salarié qui
travaille le dimanche doit bénéficier d’un temps de repos hebdomadaire (35 heures consécutives). Celui-ci peut être organisé
selon une ou plusieurs modalités
au regard des circonstances et de
la catégorie d’entreprise ou d’activités concernées. Après avoir
repris les rênes de la librairie À la
page depuis avril 2002, Cathy
Pailet n’a pour l’heure pas fait le
choix de l’ouverture dominicale,
“contrainte” par les 35 heures
que les salariés de la librairie
Dans la galerie
du centre commercial
des Quatre-Chemins.
appliquent depuis janvier 2002.
Gérard Morin, propriétaire du
magasin Sport 2000 dans le
centre commercial des QuatreChemins, atteste de l’importance
du dimanche laborieux : « Le
week-end représente entre 35 et ➤
Appliquer le repos hebdomadaire
A
fin de contrôler l’application de la règle du repos hebdomadaire dans les entreprises où le
repos n’est pas donné collectivement toute la journée du dimanche, le code du travail (art.
L. 221-10) impose l’organisation d’un affichage et la tenue d’un registre mentionnant les noms des
salariés soumis à un régime particulier de repos et indiquant ce régime. Les infractions à la réglementation sur le repos hebdomadaire sont réprimées par une contravention de cinquième classe,
soit 1.524,49€ (10.000F). En cas de récidive dans le délai d’un an, l’amende est doublée et l’infraction à un arrêté de fermeture tombe sous le coup des sanctions édictées par l’article R.262-1
du code du travail. Les contraventions donnent lieu à autant d’amendes qu’il y a de personnes illégalement employées. En cas de pluralité de contraventions, l’amende est appliquée autant de fois
qu’il a été relevé d’infractions et de salariés concernés.
Source : Assemblée des chambres françaises de commerce et d’industrie – septembre 2000.
Moulins-Vichy Économique – Magazine de la CCI-MV – février 2003
11
COMMERCE
SOUS LE SIGNE
DE L’ANIMATION
Une fois de plus, lors des fêtes de fin d’année,
➤ 45% du chiffre d’affaires annuel.
Le dimanche peut rapporter
autant que le samedi, avec un
nombre d’heures d’ouverture
moindre. Le dimanche, nous
complétons l’effectif avec des
étudiants qui sont en CDI à
temps partiel. Les salariés, eux,
travaillent un dimanche sur deux.
En tarif horaire, le dimanche est
payé double. » Marie Vazeilles,
responsable depuis dix ans du
magasin Arguments (prêt à porter
masculin, moyen et haut de
gamme) a opté pour un système
de prime « plus motivant pour les
salariés. Les dimanches, le personnel touche une prime exceptionnelle en plus du salaire, soit
70€ pour trois heures de travail.
Mais il n’y a pas de récupération
des heures travaillées ». Pour
Arguments, l’ouverture dominicale représente environ « 20%
du chiffre d’affaires ».
■
1. Sont concernés les commerces situés
dans le périmètre suivant : boulevard de
Russie, boulevard des États-Unis, avenue
Victoria, place de la Liberté, place du 8Mai 1945, boulevard Gambetta, place de
la Gare, avenue Paul-Doumer, rue A.Jardet, place de l’Hôtel-de-Ville, rue du
Maréchal-Foch, place de la Victoire,
place d’Allier, place de la Source-del’Hôpital, avenue Aristide-Briand.
2. « Tout commerce de détail de biens et
services destinés à faciliter l’accueil du
public dans les communes touristiques
ou thermales et dans les zones touristiques d’affluence exceptionnelle ou
d’animation culturelle permanente »
indique l’article L. 221-8-1.
12
nos associations commerciales ont montré leur
vitalité et leur rôle d’animateurs de la vie locale,
en partenariat avec de nombreux acteurs,
dont la CCI de Moulins-Vichy. Revue.
• Moulins.– Des dizaines de
paniers gourmands offerts par
les 70 adhérents de l’association Moulins centre de vie
(MCDV), un village-marché de
Noël place de l’Hôtel-de-Ville,
des animations de rue organisées par l’association des 15
commerçants de la place de la
Liberté, des festivités proposées
par la Ville, etc. — le Noël
moulinois était particulièrement alléchant, cette année, et
l’attraction de la ville en fut
renforcée.
cadeaux d’une valeur cumulée
de 21.000€. Près de 2.000 personnes y ont participé.
• Le Donjon et Saint-Germaindes-Fossés proposaient l’opération « Chance de Noël » avec
des dotations en bons d’achats
de, respectivement, 2.000 et
2.300€.
• Yzeure.– Un marché de Noël
sur quatre jours, des spectacles
et une patinoire temporaire (la
seule de l’Allier) ouverte pendant plus d’un mois. Les animations organisées par l’association des professionnels d’Yzeure,
la municipalité et le comité de
jumelage avec Bendorf étaient
sous le signe d’un Noël nordique.
• Les marchés de Noël apportent un style d’animation apprécié du public et un surcroît d’attraction commerciale.
Rappelons le succès des marchés de Noël du Vernet (40
exposants le 1er décembre), de
Dompierre-sur-Besbre (une trentaine d’exposants les 7 et 8), du
Donjon (en fait un marché de la
Saint-Nicolas dans les rues le 8),
de Varennes-sur-Allier (54 exposants les 6 et 7), d’Yzeure (vingtquatre exposants du 12 au 15) et
de Moulins (15 exposants du 20
au 24).
• Bourbon-l’Archambault,
Dompierre-sur-Besbre, Lapalisse, Lusigny et Varennes-surAllier proposaient d’attractives
opérations « Loto-Cado » avec
le concours de plus de 200
commerçants, la distribution de
• Varennes-sur-Allier.– L’Acia
(Association des commerçants,
industriels et commerçants) a
mis les bouchées doubles, cette
année, agrandissant et embellissant avec tonnelles et chapiteau
l’accueil du marché de Noël.
Moulins-Vichy Économique – Magazine de la CCI-MV – février 2003
BILANS DE COMPÉTENCES
Une partie de la recette de la
buvette et le bénéfice du lâcher
de ballons ont été consacrés au
Téléthon. Enfin, l’Acia a conclu
son premier « Loto-Cado »
(organisé avec l’appui de la CCIMV) par un show réunissant 400
concurrents. Cette activité a
d’ailleurs valu à l’Acia d’être
distinguée comme l’association
commerciale française qui a
organisé le plus de manifestations (neuf) en 2002. Une réussite que son président, Robert
Angiolini, attribue aussi aux partenariats tissés avec, notamment, la municipalité, le groupe
nivernais Sophora, l’office de
tourisme et les chambres consulaires.
• Lusigny.– Autre exemple
d’efficacité et d’ouverture,
l’Ucal (Union des commerçants
et artisans de Lusigny), présidée
par Pascal Lecomte, a conclu
l’animation de fin d’année par le
tirage d’un loto le 12 janvier
(nombreux lots financés par la
brocante de printemps de
l’Ucal) et par un beau geste,
applaudi par les 300 personnes
présentes : l’attribution de la
recette de la buvette et des
galettes des rois (environ 450
euros) à la collecte pour doter
l’Auvergne d’un TEP Scan.
■
■ UNE CONVENTION CIBC-ACCP
C
es deux entités ont déjà été longuement présentées dans nos colonnes (MVE de
mars 2001 et février 2002). Rappelons que l’Association pour la certification
des compétences professionnelles (ACCP) a été créée à l’initiative du réseau des CCI
et que celle de Moulins-Vichy (en association avec celles de Montluçon-Gannat et de
Clermont-Issoire) héberge un centre de validation apte à délivrer aux salariés des certificats de compétences en entreprise (CCE) répondant à la norme européenne et véritable reconnaissance de l’expérience professionnelle. Quant aux centres interinstitutionnels de bilan de compétences (CIBC), ils sont regroupés en juin 2000 en une fédération nationale que préside le Vichyssois Jean-Pierre Vacher. Le 16 janvier dernier,
cette dernière et l’ACCP ont signé une convention de partenariat afin d’enrichir mutuellement leurs démarches respectives. Pour Jean-Pierre Vacher, « cette convention se veut
opérationnelle et elle se concrétisera au fil d’actions communes visant à mettre en
œuvre tous les moyens d’information et de communication nécessaires au développement conjoint du bilan de compétences et du CCE ; elle vise également à articuler les
deux dispositifs pour qu’ils soient au service de projets professionnels les plus proches
possible de la réalité économique de l’entreprise ; enfin, elle instaure un échange de
pratiques qui permettra d’enrichir à la fois les référentiels de certification et le portefeuille de compétences ». Cette articulation se fera dans le cadre de « points relais
conseil VAE », label que les CIBC ont obtenu grâce à un savoir-faire acquis logiquement tout au long de l’histoire de la validation des… acquis.
* VAE : Validation des acquis par l’expérience.
Lors de la signature
de la convention
dans les locaux de la CCI-MV.
Vends plein centre de Vichy, dans immeuble grand standing,
exclusivement destiné aux professions libérales :
ARC ESPACE – 11-13, rue Jean-Jaurès – 03200 VICHY
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Téléphone : 06.08.42.33.67 – E-Mail : [email protected]
Moulins-Vichy Économique – Magazine de la CCI-MV – février 2003
13
ENTREPRISES
■ ÉCONOMIES DE CARBURANT
ET BAISSE DE POLLUTION
AVEC ABC SYSTEM
■ UN COUP DE PFIL POUR ÉCOLLECTE
F
C
abricant de sièges aujourd’hui retraité, André Marsande
est un passionné d’automobile qui a créé à SaintGérand-le-Puy, il y a tout juste un an, une entreprise, ABC
System’s, dont l’objet est de fabriquer et de diffuser un écoLes économiseurs nomiseur de carburant anti-pollution qui réduit la consomde carburant
mation de 10 à 15% en gazole et de 15 à 20% en essence
anti-pollution
ainsi que les émissions de monoxyde de carbone (CO) de
fabriqués par
50 à 65% environ. Basé sur le magnétisme d’aimants garanABC System’s
tis à vie*, ce système autonome et sans entretien
(nommé ABC System, qui est
une marque déposée) est le
seul qui, grâce à une protection efficace, ne perturbe pas
l’électronique embarquée.
Quatre modèles permettent
de couvrir la gamme des
véhicules, de la 2 CV au
camion de 38 tonnes (sauf
moteurs HDI, CDI ou équivalents, soit actuellement 20%
seulement du parc roulant) en
passant par les engins de chantier et agricoles, sans oublier les chaudières à fuel et les
groupes électrogènes. L’objectif d’André Marsande
est de produire 5.000 ABC System en 2003, 10.000
en 2004 et 15.000 en 2005, via l’embauche, à terme, de
quatre ou cinq salariés pour l’assemblage et la finition.
* Oxygène et carburant étant tous deux négatifs, leur mélange ne peut
se faire correctement que si le carburant est chargé positivement en passant entre ces aimants. L’appareil lui-même, qui est vendu de 114 à
297€ selon le modèle, est garanti un an.
✐ Renseignements au 04.70.99.89.60 (tél./fax).
■ PARMI LES PROCHAINS
SALONS…
• Créativa-Grenoble (salon des loisirs créatifs) à
Grenoble-Alpexpo, du 30 janvier au 2 février. Noter déjà
le Créativa-Île-de-France, Espace Champerret (Paris), du 22
au 25 mai.
• Franchise-Expo Paris (salon international de la franchise et du commerce organisé) à Paris-Expo, porte de
Versailles, du 14 au 17 mars.
✐ Renseignements et documentation
auprès de Richard Bruyat (04.70.35.40.36).
14
Quelques-uns
des produits,
collectés par Ecollecte.
réée à Creuzier-le-Vieux en mai 2001 par Olivier Soares,
diplômé en génie électrique et ancien technico-commercial en bureautique et informatique, la société Écollecte est une
structure spécialisée dans la collecte de trois types de produits
en fin de vie : les consommables informatiques et bureautiques
(cartouches laser et jet d’encre usagées, bidons de toner vides,
rubans encrés, etc.), les éléments électriques et électroniques
(ordinateurs, écrans, imprimantes, onduleurs, photocopieurs,
télécopieurs, GSM, etc.) et les déchets de ces mêmes éléments
(piles et accumulateurs usagés, néons, tubes fluorescents,
lampes au mercure, etc.). Avec deux tonnes de cartouches collectées en décembre dernier, par exemple, le premier de ces
secteurs représente à lui seul la moitié de l’activité d’Écollecte,
dont le chiffre d’affaires 2002 s’établira à plus de 35.000€. La
spécificité d’Écollecte, qui travaille en partenariat avec Écosynthèse*, est de proposer aux entreprises un contrat global de collecte qui concerne 100% de leurs déchets (même les non-recyclables) et qui est assorti de documents assurant la traçabilité et
le respect de la réglementation. Parmi ses principaux clients,
citons Bosch, Siemens, Wavin, les préfectures de l’Allier et du
Puy-de-Dôme, le Conseil général et les chambres consulaires de
l’Allier, etc. À signaler, par ailleurs, qu’Écollecte fut la seule entreprise du bassin vichyssois présente en 2002 sur le stand collectif Auvergne au salon Pollutec…
Tenue à bout de bras par le seul Olivier Soares, gérant non
salarié, Écollecte n’avait jusqu’à présent bénéficié d’aucune
aide financière. Cependant, sa démarche méritait un coup de
pouce pour lui permettre de passer à la vitesse supérieure, son
champ d’action demeurant très vaste eu égard au marché
potentiel et en l’absence de réelle concurrence. C’est pourquoi
Olivier Hornberger, le Monsieur Environnement de la CCI de
Moulins-Vichy, a aidé Olivier Soares à monter un dossier de
demande auprès de la plate-forme d’initiative locale (Pfil) de
Vichy avant la fin du délai imparti, en mai 2002. Dossier reçu
cinq sur cinq par la commission ad hoc puisque celle-ci vient de
lui attribuer une avance remboursable de 11.600€ qui va permettre à Écollecte d’améliorer sa trésorerie et de recruter son
premier salarié. Ce coup de pouce se présente au bon moment :
l’entreprise va devoir acquérir un troisième véhicule afin de faire
face au contrat qu’une société nationale vient de passer avec
elle pour la collecte exclusive de piles sur toute l’Auvergne
auprès des organismes d’État, industriels, grandes surfaces,
déchetteries, etc. Un contrat qui devrait générer entre 10% et
20% de son chiffre d’affaires 2003. Enfin, Écollecte s’apprête à
déposer un concept et une marque de conteneur en carton, le
Recypack, pour la collecte des déchets de mercure.
* Écosynthèse, que dirige Fabien Tournut, est une installation classée
pour la protection de l’environnement (ICPE) dont le centre de transit et
de stockage, unique en Auvergne, est basé à Riom depuis 1994. Là,
l’entreprise démantèle et traite une partie des déchets ou les oriente sur
des sites spécialisés.
✐ Contact au 04.70.98.44.15 ou sur www.ecollecte.fr
Moulins-Vichy Économique – Magazine de la CCI-MV – février 2003
ENTREPRISES
MEWA FAIT SON TROU
DANS LE TISSU INDUSTRIEL LOCAL
L
S
Moulins-Vichy Économique – Magazine de la CCI-MV – février 2003
15
Photo : Jean-Marc Teissonnier, Ville de Moulins - Service Communication.
’histoire a commencé sur
pécialisée dans le nettoyage de lavettes industrielles,
Internet en novembre
2001 : Jean-Pierre Duvercette entreprise allemande va faire démarrer en 2005
ger, alors en charge du dévelopsa première unité française de production à Avermes
pement industriel à la CCI de
Moulins-Vichy 1, reçoit un couravec, à la clé, 130 emplois. Une implantation
riel du cabinet franco-allemand
Kisters France qui recherche,
où la CCI a joué un rôle important.
dans le centre de la France, un
terrain capable d’accueillir
l’unité de production que veut
installer en France le groupe allemand Mewa 2, lequel y possède
déjà trois sites de collecte et de
redistribution 3.
Aussitôt, Jean-Pierre Duverger
appelle le cabinet pour lui faire
part de plusieurs possibilités
d’implantation. Puis il consulte
ses partenaires institutionnels et
techniques (Moulins Habitat et la
communauté d’agglomération
de Moulins) pour définir le site le
mieux adapté, notamment par
rapport aux besoins en adduction et en traitement de l’eau.
De gauche à droite : Henri Legrand, Wolgang Kunz (PDG de Kisters France),
Pierre-André Périssol, Hélène Chessel (Moulins Habitat), M. Zeyer (Datar Allemagne),
C’est la zone des Petits-Vernats, à
Alain Denizot (maire d’Avermes), Gabriele Gebauer, Yang Song
Avermes (où prospère déjà la
(géologue), Rolf Biesse, M. Kuttelwesch, Jean-Georges Leloup et Jean-Pierre Duverger.
base ITM), qui est retenue. JeanPierre Duverger invite alors le
cabinet Kisters France à venir
directeur de Bosch Yzeure,
la demande de Pierre-André
visiter le lieu. Ce qui est fait une
témoin d’une implantation allePérissol, président de la commupremière fois, le 20 décembre
mande réussie.
nauté d’agglomération, un dos2001, avec ces même parteLe contact est bon, mais plusier technique très détaillé est
naires, et une seconde fois, le 6
sieurs sites sont en compétition,
élaboré afin de présenter l’offre
mars 2002. Cette fois, le présidont Vierzon. Il faut donc encore
moulinoise globale,
dent Henri Legrand
Le souhait
travailler la partie environnemenle mois suivant, à
accueille également,
d’une politique Wiesbaden, siège de tale, Mewa souhaitant mener à
à la CCI de Moulins,
Avermes une politique exemdeux ingénieurs de environnementale Mewa. Sont à ses
plaire en ce domaine 5. Olivier
côtés
le
président
chez Mewa, deux
exemplaire
Hornberger, chargé de mission
Henri Legrand et
bureaux
d’études
environnement de la CCI, assiste
Jean-Pierre Duverger, pour la
français (VRD et géologie), le
alors Jean-Pierre Duverger dans
CCI-MV, Alain Laval, directeur
BDQE 4 et le représentant de
ce travail mené en collaboration
de la communauté d’aggloméral’Agence régionale de dévelopavec la Drire 6 et le BDQE.
tion, Jean-Georges Leloup, pour
pement (ARD), Jean-Georges
À la demande de Mewa, une
l’ARD, et Samuel Dumonceau,
Leloup, germanophone.
seconde visite technique (avec la ➤
qui représente Patrick Michiels,
À la suite de cette rencontre et à
ENTREPRISES
■ LE 20e SALON
CENTRE-EXPO DÉSAMAIS
Mewa propose
notamment
un service complet
de nettoyage :
fourniture
et entretien
de lavettes en tissu
adaptées aux
différents usages
industriels,
réutilisables 35 fois
de suite
et recyclables.
Chaque année,
Mewa traite
543 millions
de ces lavettes
pour le compte
de plus de 80.000
entreprises
en Europe.
de Moulins, la CCI, l’ARD et le
➤ présence supplémentaire de la
Drire et du BDQE) est organisée
CEEA : il s’agira d’une unité de
à Wiesbaden les 18 et 19 juin
20.000 m2, dont la moitié sera
2002, Moulins restant encore en
consacrée au traitement pour la
lice avec Vierzon. Gabriele
protection de l’environnement et
Gebauer, Rolf Biesse et M.
qui recrutera sur place 70 perKuttelwesch, dirigeants
sonnes à partir de
du groupe allemand,
2004 et 60 autres dans
30 millions
visiteront d’ailleurs ces
les deux années suid’euros
deux sites, respectivevantes. Vingt d’entre
ment les 25 et 26 sep- d’investissement elles seront formées en
tembre, pour effectuer
langue allemande par
leur choix définitif. À cette occala CCI puis techniquement en
sion, après une visite ménagée
Allemagne. MVE reviendra bien
par Pierre-André Périssol au
sûr en détail sur cette unité. ■
cabinet de Roselyne Bachelot,
1. Depuis septembre 2002, il est chargé
ministre de l’Écologie et du
de la même fonction à la communauté
Développement durable, l’offre
d’agglomération de Moulins en remplamoulinoise est présentée à Mewa
cement de François Ricaud.
sur DVD et sur le terrain en pré2. Fondée en 1908, Mechanische
sence d’une trentaine de déciWeberei Altstadt (Mewa) emploie, dans
ses trente unités européennes, quelque
deurs économiques et institution3.500 salariés (et non 350.000 comme
nels qui répondent à ses quesécrit par erreur dans la presse) et a réalisé
tions.
un chiffre d’affaires de 295 millions
La décision finale en faveur des
d’euros en 2001.
Petits-Vernats est alors emportée.
3. Ces sites se trouvent en région pariElle sera signifiée à la misienne, près de Lyon et à Vitry-lenovembre 2002.
François ; un quatrième est prévu près de
Bordeaux. D’où l’intérêt de Mewa pour
C’est un investissement de
l’Allier…
quelque 30 millions d’euros qui
4. BDQE : Bureau de la qualité de l’eau.
va concrétiser ce projet, bel
exemple d’une collaboration
5. Mewa est certifiée ISO 9001 et 14001.
totale entre l’État et ses services,
6. Direction régionale de l’industrie, de la
la communauté d’agglomération
recherche et de l’environnement.
16
Moulins-Vichy Économique – Magazine de la CCI-MV – février 2003
L
e salon de la droguerie que la société Désamais
organise depuis bientôt vingt ans accueillera,
cette année, les 23 et 24 mars au Parc des Isles,
280 exposants (contre 250 en 2002) qui proposeront, sur 7.500 m2 couverts, les produits et techniques référencés chez Désamais (près de 25.000
actuellement) et les nouveautés aux visiteurs professionnels. Ces derniers, qui étaient entre 4.000 et
4.500 l’an dernier, seront encore plus nombreux
cette année (4.500 à 5.000 personnes attendues).
La majorité de ces professionnels fréquentent le
salon durant les deux journées, ce qui implique de
nombreuses nuitées dans la région moulinoise (350
chambres ont d’ores et déjà été réservées par la
société). Le dimanche soir, une dîner-spectacle avec
les Gipsy Kings est réservé aux VIP. Rappelons que
Désamais emploie quelque 110 salariés, dont 80
sont basés à Avermes (la société compte quatre
agences commerciales : Meaux, Chambéry,
Strasbourg et Toulouse).
■ BIENTÔT UN ROADSTER
DON FOSTER
A
près avoir signé un
kart tout terrain, le
Baroudeur 55, en cours
d’homologation, Don
Foster met actuellement
au point un élégant roadster baptisé Triboo 43 qui
sera proposé en deux versions : 20 CV et 500 cm3
pour les titulaires du permis B1, 56 CV et 800 cm3
pour les titulaires du permis B. Grâce à un système
breveté, ces deux motorisations, qui autorisent respectivement 80 et 130 km/h, sont interchangeables, ce qui permet au jeune conducteur de
prendre la route dès 16 ans puis d’utiliser sa Triboo
43 comme un véhicule classique dès qu’il dispose
de son permis B standard. Comme sur les modèles
de compétition sur lesquels travaillent ordinairement Don Foster et sa trentaine de salariés, le
châssis est tubulaire et comprend deux arceaux de
sécurité, la suspension est à roues indépendantes
et les quatre freins sont à disques, mais la transmission est à variation continue. Quant à la carrosserie en polyester armé, dessinée en collaboration
avec le styliste français Christian Polo, elle est
constituée de quatre éléments modulables et
conçue pour accueillir de front trois adultes, dont le
pilote en position centrale, au sein d’un habitacle
que vient couvrir, au choix, une capote ou un hardtop. La fabrication doit commencer en 2004.
ENTREPRISES
LES TROIS MÉTIERS DE THÉVENET
Les bâtiments de la la SA Thévenet sur le parc sur
le parc multimodal des Écherolles (Saint-Loup).
T
rois métiers étaient déjà à
l’actif de Joseph et Victor
Thévenet, fondateurs vers
1930 d’une malterie-brasserie à
Saint-Pourçain-sur-Sioule.
L’entreprise, qui compta jusqu’à
une vingtaine de salariés, comprenait aussi un dépôt de boissons et une activité de transport
(de céréales et de boissons).
Tandis que la malterie-brasserie
fut arrêtée en 1976, le dépôt de
boissons fut repris par l’un des
fils de Victor Thévenet, Pierre,
avant de passer il y a quelque
temps sous le contrôle du groupe
Heineken.
L’activité de transport, qui avait
élargi sa clientèle à d’autres secteurs, connut un tournant décisif
en 1986 : afin de répondre à une
demande des Laboratoires industriels de Vichy (LIDV), du groupe
L’Oréal, la société Thévenet,
devenue SARL en 1951, vint
s’installer en zone industrielle de
Vichy-Rhue sur 11.000 m2.
Ce fut le point de départ d’un fort
développement sous la houlette
de Jean-Paul Thévenet, l’autre fils
de Victor et PDG de la SA constituée en 1989.
La flotte de Thévenet compte à
présent 110 cartes grises (dont 45
tracteurs) et parcourt annuellement plus de 4,2 millions de
kilomètres ; son effectif com-
De la petite brasserie saint-pourcinoise d’avant-guerre
au groupe vichyssois actuel, la famille Thévenet
a su faire évoluer ses savoir-faire, aujourd’hui centrés
sur le transport et la logistique à l’échelle européenne.
Semi-tour d’horizon.
prend 76 personnes, notamment
en raison du rachat il y a
quelques années de deux entreprises (les transports Grangeon, à
Creuzier-le-Vieux, et le transitaire
Audit, de Gerzat) ; et, malgré une
conjoncture 2002 plus difficile,
son chiffre d’affaires a atteint 9
millions d’euros (contre 7,6 en
2001 et 6 en 1995), l’ensemble
étant placé sous le contrôle d’un
holding dont Éric Thévenet, le fils
de Jean-Paul, est le gérant.
Par ailleurs, l’entreprise n’est pas
seulement versée dans le transport (près de 60% du CA) avec
titre de commissionnaire. Elle est
également, depuis 1986, commissionnaire et transitaire en
douane, un métier méconnu qui
consiste à gérer tout dossier
d’import-export en adoptant les
régimes douaniers optimum et
en utilisant des réseaux de correspondants implantés dans le
monde entier. À Vichy (la maison-mère) et à Clermont-Ferrand
(via Audit), la SA vichyssoise réalise 15% de son chiffre d’affaires
dans ce domaine, une proportion en progression du fait du
nombre croissant de clients
régionaux qui s’installent hors
Europe communautaire.
Thévenet travaille pour des entreprises de la cosmétique, mais
aussi de la métallurgie, de l’automobile et des pneumatiques,
aucun d’eux ne générant chacun
plus de 15% du chiffre d’affaires.
L’essor de la logistique
La logistique connaît depuis trois
ans un développement particulier, notamment dans le secteur
du froid positif et négatif en agroalimentaire.
En effet, la SA Thévenet s’est
dotée d’un entrepôt de 5.000 m3
en froid positif et de deux entrepôts de 5.000 m3 en froid négatif,
le second étant actuellement en
phase d’achèvement. L’ensemble ➤
Moulins-Vichy Économique – Magazine de la CCI-MV – février 2003
17
ENTREPRISES
■ JEUDY INVESTIT
L
➤ représente un investissement
d’environ 930.000€.
Surtout, la SA Thévenet s’est installée début 2000 sur l’ancien
site militaire de Saint-Loup,
rachetant un terrain au Syndicat
intercommunal d’aménagement
et de développement de SaintPourçain-sur-Sioule et y louant
quelque 8.000 m2 de bâtiments,
une location assortie d’une
convention d’achat qui se
concrétise fin janvier 2003. Cette
année verra également la construction de 3.000 m2 d’entrepôts
(avec des subventions sollicitées
auprès du Département, de la
Région et de l’Europe). Une
dizaine d’emplois viendront
alors s’ajouter aux trois déjà en
place.
« Grâce à l’embranchement
SNCF du site, explique Éric
Thévenet, cette implantation
nous permet de nous positionner
stratégiquement, notamment
dans l’optique du grand marché
européen, et d’accéder au multimodal (transport par rail pour les
grosses quantités sur de grandes
distances, et plate-forme locale
d’éclatement routier). Une diversification qui s’avère d’autant
plus nécessaire que pèsent toujours, sur notre secteur, des incertitudes économiques… »
■
18
eader national du plant de pomme de terre pour le jardin avec 2.000 tonnes produites
en 2002, les établissements Jeudy, basés au Montet et implantés sur sept autres sites avec
un total de 45 salariés, viennent de réaliser deux importants investissements avec l’aide du
Plan régional d’action en faveur du commerce de gros sollicitée par l’entremise de la CCI de
Moulins-Vichy. Les travaux ont été réalisés par la société Cosinus, d’Abrest.
Le premier de ces investissements est un quai de chargement-déchargement isotherme qui permet désormais à quatre camions d’opérer sans rupture de la chaîne du froid sur le site de
conditionnement d’Escurolles (10.000 m3 de frigorifiques). L’aide régionale s’est élevée à
15% des 136.000€ investis.
Le second investissement est un système informatique qui est venu compléter ceux dédiés à la
gestion comptable et à la gestion commerciale. Ce système consiste en un logiciel très performant fourni par la société clermontoise Interactif et qui permet aux établissements Jeudy de
gérer leurs stocks en temps réel et de répondre à la demande de leurs clients en matière d’étiquetage (gencod, code caisse et même prix consommateur affiché). Matériel ad hoc compris,
l’acquisition de ce système est revenue à 48.244€, dont 23.000 apportés par le Plan régional
(soit le plafond de cette aide qui subventionne à 50% les investissements de cet ordre).
Les établissements Jeudy, qui affichent un chiffre d’affaires 2002 de 25 millions d’euros et
vingt-trois exercices bénéficiaires consécutifs, poursuivent ainsi de belle manière leur développement au seuil de cette année où est commémoré le dixième anniversaire du décès
d’Henry Jeudy, le fondateur, père de Gilles et Jean-Pierre Jeudy, les actuels dirigeants qui soulignent que « sans les connaissances, la pugnacité et l’efficacité de Stéphane Ladevèze, de la
CCI, nous n’aurions tout simplement pas pu effectuer ces investissements déterminants. Notre
prochaine étape de développement sera de mettre le pied dans le Puy-de-Dôme, où, actuellement, les agriculteurs expriment le besoin d’une alternative privée au secteur coopératif
omniprésent. »
■ ORCHEL, UNE NOUVELLE OFFRE VICHYSSOISE
DANS L’HABITAT
F
ondateur, il y a douze ans à Saint-Éloy-les-Mines, de la société Arpegy (Application des
recherches et procédés employant le gypse) qui fabrique et distribue en France et en
Europe des accessoires de fumisterie et des produits pour la confection de cheminées, JeanNoël Sautereau a constaté qu’une demande existait en matière de poêle et, surtout, de
poêle-cheminée, ce dernier présentant notamment deux avantages sur la cheminée classique : un rendement supérieur (70% à 75% selon la norme DIN, voire 80%, au lieu de 60%
pour le récent label Flamme Verte) et la possibilité de le déménager. Aussi Jean-Noël
Sautereau a-t-il sollicité et obtenu de divers
fabricants européens l’exclusivité de l’importation et de la vente de leurs matériels :
Piazzetta, Olsberg, Nordstar et Orchel. Ce
dernier, implanté en Belgique, est étroitement
associé à Jean-Noël Sautereau et a donné
son nom à l’enseigne du show-room qui s’est
ouvert le 6 décembre dernier à Vichy, avenue Victoria. Seul de son espèce en
Auvergne et le second de France, ce magasin de 300 m2 présente plus de cinquante
poêles et poêles-cheminées, dont quatre sont
actuellement en fonctionnement. Orchel
Jean-Noël Sautereau devant
organise deux journées portes ouvertes les
des nouveaux modèles de poêles.
25 et 26 janvier avant l’inauguration prévue
en février.
Moulins-Vichy Économique – Magazine de la CCI-MV – février 2003
ENTREPRISES
LA NOUVELLE ASSISE DE SEDIVER
L
es inquiétudes soulevées, il
y a quelques mois, par
l’annonce d’une reprise de
Sediver et de ses filiales française, chinoise et brésilienne
(alors dans le giron du holding
financier italien Intek) par un
nouvel actionnaire ont été rapidement levées dès lors que ce
dernier s’est révélé être un industriel italien du secteur, le groupe
VetroArredo 1. Ce dernier est en
effet le leader mondial des pavés
de verre et il produit également
des isolateurs en verre et du
matériel d’éclairage.
En reprenant Sediver à Intek,
VetroArredo consolide ses capacités industrielles et commerciales et prétend ainsi construire
un groupe international leader
dans le secteur des verres techniques, Sediver l’étant lui-même
dans celui des isolateurs en verre
et composite pour le transport de
l’énergie électrique de moyenne
et haute tension. Renforcé par
Sediver, VetroArredo affiche
d’ores et déjà un effectif global
de quelque 1.700 salariés et un
chiffre d’affaires 2002 de plus de
202 millions d’euros 2.
S’appuyer
sur le savoir-faire
Cependant, un verrier n’allait-il
pas vouloir se défaire de l’activité
composite, qui constitue 25% du
chiffre d’affaires de l’unité de
Saint-Yorre ? Le groupe, qui associe son management à son capital, a alors clairement signifié sa
volonté de conserver celle-ci,
gage de maîtrise du marché des
isolateurs, ainsi que le statut collectif du personnel Sediver 3.
Bien au contraire, VetroArredo
entend s’appuyer sur la savoirfaire, la technologie et l’image de
Désormais adossé au groupe verrier italien VetroArredo,
Sediver va optimiser son organisation pour rester leader
de sa branche malgré un contexte international difficile.
Sediver pour élaborer son plan
de développement en misant à la
fois sur la diversification (pavés
de verre/isolateurs) et la complémentarité (notamment du point
de vue géographique, VetroArredo étant essentiellement
implanté en Europe).
Ce plan de développement pourrait comporter un montant substantiel d’investissements destinés à rendre le nouveau groupe
plus efficace et réactif en termes
d’approvisionnement, de production, de recherche et développement, d’assemblage et de
marketing. Mais il est largement
soumis au contexte mondial
incertain, dans la mesure où
Sediver, par exemple, exporte
85% de sa production, en particulier au Moyen-Orient…
■
1. Ce groupe est né en 1991 du rapprochement de deux sociétés verrières
renommées, Saivo et Fidenza Vetraria,
Isolateurs en cours
de fabrication.
auxquelles s’est ajoutée Dielve en 2001.
Outre Sediver, il gère cinq unités de fabrication où travaillent environ 600 personnes.
2. Ce montant se répartit entre les isolateurs 70%), les pavés de verre (25%) et
l’éclairage (5%).
3. Sediver Saint-Yorre emploie 315 salariés (dont 17 au service recherche et
développement) et a produit 19.000
tonnes de verre en 2002.
Réaménagement en zone industrielle de Cusset
L
a communauté d’agglomération de Vichy, en concertation directe avec la Ville de Vichy, mène
actuellement une étude en vue d’améliorer la circulation des poids lourds dans la zone industrielle
des Graves (Cusset) avec, en perspective à long terme, sa liaison avec le futur boulevard est qui devrait
relier la ZI avec les abords de la commune du Vernet. Au sein de cette réflexion globale, qui devrait
déboucher sur des choix d’aménagement d’ici la fin 2003, figure le prolongement de la rue Ampère
en direction du boulevard Alsace-Lorraine en passant directement le long de l’usine Manurhin. Cet
aménagement, qui doit tenir compte également du devenir de cette dernière entreprise et des projets
de développement (soumis à autorisation de la CDEC) du tout proche hypermarché U, aura pour effet
de supprimer les deux coudes à angle fermé que forment la rue Ampère et la rue Lavoisier puis celleci et la rue de Romainville. Il pourrait nécessiter la démolition d’une partie du bâtiment principal de l’ancien site Pourtier, à l’exception notable de celui de 280 m2 qu’occupe, depuis juillet dernier, l’entreprise SMP fondée par Stéphane Baud et spécialisée dans le sablage, le décapage, la métallisation et
la peinture au service des industriels, des artisans et des particuliers.
Moulins-Vichy Économique – Magazine de la CCI-MV – février 2003
19
FORMATION
L’APPRENTISSAGE : UNE PALETTE
DE FUTURS MÉTIERS
Appréciée des entreprises, adaptée à leurs besoins,
la formule de l’apprentissage touche de plus en plus
de secteurs d’activité. Deux exemples parmi d’autres,
en fleuristerie et dans le service qualité d’une biscuiterie.
Formation taillée
sur mesure
pour Jessie Lemeux
O
riginaire de Deux-Chaises,
Jessie Lemeux, 20 ans, a
toujours été attirée par les fleurs.
Après le brevet des collèges, elle
intègre le CAP du centre de formation des apprentis (CFA) de
Marmilhat (Puy-de-Dôme) en
section fleuristerie. « Je ne voulais pas rester à l’école et je souhaitais avoir très vite un pied
dans le monde du travail »,
explique-t-elle. Elle choisit Le
Jean-Pierre Rebuffo et Jessie Lemeux
au Fleuron d’argent à Moulins.
20
Fleuron d’argent, rue Datas à
Moulins – l’un des plus gros fleuristes de la ville – pour préparer
son CAP. Au bout de deux ans,
toujours aussi motivée par « le
plaisir des fleurs et le contact
avec la clientèle », elle poursuit
dans le même CFA en un brevet
professionnel (BP) dans la même
spécialité, une formation en
apprentissage qu’elle choisit d’effectuer dans… le même magasin. « J’aurais pu aller voir ailleurs
mais l’endroit me plaît bien et il
est assez difficile de trouver un
maître de stage. » Jean-Pierre
Rebuffo, le responsable du
magasin, est en effet un chaud
partisan de la formation en alternance : « Nous avons arrêté de
prendre des stagiaires, qui, souvent, manquent de motivation, et
préférons les apprentis. Nous les
avons plus souvent et nous pouvons mieux les former. » Un
exercice auquel il est rompu
puisque Le Fleuron d’argent en
accueille depuis 1982 !
Cet aller-retour école/vie professionnelle (même nombre de
semaines à l’école et au magasin,
soit environ 14 en alternance)
permet d’être à l’écoute d’un
métier qui a beaucoup évolué
tant du côté de la matière première (on trouve désormais les
mêmes fleurs tout au long de
l’année) que des techniques de
composition (utilisation des
Moulins-Vichy Économique – Magazine de la CCI-MV – février 2003
matières plastiques). « Mais ce
qui reste primordial, souligne
Jean-Pierre Rebuffo, c’est le
contact avec le client, qui sait de
plus en plus ce qu’il veut. Il faut
avoir de la jugeotte et se
débrouiller pour satisfaire ses
attentes. Il faut être poli, garder le
sourire et rester zen. » De précieux conseils pour Jessie, qui,
tout en poursuivant au CFA ses
cours de biologie végétale, de
botanique mais aussi de vente,
de dessin et de technologie,
caresse l’espoir de créer à terme
son propre magasin.
La qualité,
c’est du gâteau pour
Ludivine Loustalniau
A
près son BTS obtenu à
l’École nationale de meunerie et d’industrie céréalière
(Paris), la Cantalienne Ludivine
Loustalniau pouvait continuer sa
formation par une troisième
année. « Mais je me suis dit que
la voie de l’apprentissage pouvait
être un plus sur mon CV et me
rapprocher de l’entreprise. »
D’où le choix, l’été dernier, d’intégrer la licence de l’IEQT de
Vichy (animateur de la qualité)
tout en cherchant un stage dans
une entreprise de son secteur
d’activité et située dans notre
région. Ses recherches l’amènent
tout naturellement à prendre
contact à Bessay avec La
Compagnie du Biscuit (groupe
issu de la fusion en juin 2002 des
biscuits Délos et de Curat Dop –
biscuits Chat botté – à Pessac).
FORMATION
Martine Boucq et Ludivine
Loustalniau devant le four
à biscuits à Bessay.
Laquelle, ayant longtemps pris
des stagiaires et jugeant qu’ils
n’étaient pas toujours en phase
avec l’entreprise, souhaite
s’orienter vers des apprentis.
Cet excellent timing s’avère vite
fructueux pour les deux parties.
Après avoir pris Ludivine en stage
pendant les deux mois d’été,
Martine Boucq, responsable
assurance qualité du site bessaytois, décide de signer avec elle
un contrat d’apprentissage.
Disposant d’une solide formation
initiale et d’une bonne connaissance du monde agro-alimentaire et des céréales, la jeune étudiante de 22 ans est tout indiquée pour remplir la mission que
veut lui confier son maître d’apprentisssage : mettre en place la
norme de qualité ISO 9002 version 2000 sur le site de production de Bessay et dans les services centraux du groupe situés
en Gironde. Complètement intégrée au service qualité bourbonnais, Ludivine Loustalniau travaille notamment sur la mise à
jour de la documentation, sur la
formation des divers services et
sur l’utilisation des outils qualité.
« Elle est logique, réactive et elle
travaille bien donc ça se passe
très bien, résume Martine Boucq.
L’apprentissage permet un
meilleur suivi, une participation
plus régulière et une meilleure
connaissance de la personne.
Car quelques mois de stage sont
trop justes pour mener à bien
une mission. » Une maître d’apprentissage également très satisfaite des relations avec l’IEQT qui
adresse un état des présences en
cours de l’apprenti (un suivi qui
n’existe pas dans le cas d’un
stage) et qui demande à Martine
Boucq de remplir un fascicule de
suivi de l’étudiant (motivation,
missions, performances, etc.). La
formation de Ludivine à l’IEQT
(communication, statistiques,
droit, comptabilité, mais aussi
analyse sensorielle, méthode
HACCP, etc.) trouve des applications complètes au sein de l’entreprise qui « dispose d’un an
pour juger de mes compétences », analyse-t-elle. Pour que
l’apprentissage puisse, peut-être,
déboucher sur un emploi à durée
indéterminée ?
■
■ LES FORMATIONS DU CFH
L
e centre de formation hôtelière de Vichy (CFH) propose
cinq formations. À commencer, du 6 janvier au 20 juin, par
une formation qualifiante de serveur(se) de restaurant d’une durée de 567 heures au CFH et de 175 heures en
entreprise ; elle est sanctionnée par un CFP, titre de niveau 5 du
ministère du Travail et de la Solidarité.
La deuxième formation, qui débute le 28 janvier et s’achève le
22 mai après 434 heures en centre et 112 heures en entreprise, concerne les femmes de chambre, à qui il sera
donné la notion d’accueil en réception. Son financement
est assuré par la Région Auvergne avec l’appui du Fonds social
européen (FSE).
Viennent ensuite des modules d’œnologie destinés à apporter aux particuliers la connaissance des vins à un niveau
débutant les 27 et 28 janvier ainsi que les 3, 4, 10 et 11 février
(soit douze heures au total).
Enfin, le CFH propose deux stages de perfectionnement pour les professionnels de l’hôtellerie-restauration dans le cadre de la promotion professionnelle et
sociale, que ces professionnels soient salariés permanents, saisonniers, en extra ou demandeurs d’emploi (ces deux stages
sont d’ailleurs financés par le Fonds d’assurance formation de
l’industrie hôtelière) : la cuisine des poissons, les 10, 11,
12 et 13 mars (28 heures), et mieux connaître et vendre
les apéritifs les 24 et 25 mars (16 heures).
✐ Renseignements, programmes détaillés et conditions d’inscription
au 04.70.30.41.42.
LA CCI ET LA TAXE D’APPRENTISSAGE 2003
• Organisme collecteur de la taxe d’apprentissage, la CCI de Moulins-Vichy a recueilli
en 2002 près de 1,173 M€ auprès de ses ressortissants et, en respectant les choix de ces derniers,
elle a reversé plus de 90% du produit de cette collecte aux établissements formant des apprentis ou
dispensant des formations techniques et technologiques autres que l’apprentissage. Le solde approvisionne un fonds qui permet de financer les CFA (centres de formation des apprentis).
• Plus de 1.300 entreprises font confiance à la CCI-MV pour assurer le traitement de leur taxe d’apprentissage (sans imputer les frais de collecte et de gestion des dossiers, que la CCI supporte entièrement). Une démarche qu’elles choisissent d’abord pour la sécurité et la facilité. Le bordereau
de versement de la taxe d’apprentissage est contrôlé par la CCI qui respecte entièrement les choix
d’affectation et transmet directement la déclaration au centre des impôts concerné. La CCI apporte
aussi des services complémentaires : alerte de l’entreprise, écoute, fourniture d’un état récapitulatif du traitement de la taxe, transmissions des coordonnées des entreprises aux bénéficiaires. Le
choix de la CCI comme organisme collecteur permet de favoriser le développement local car
la CCI incite les entreprises à verser leur taxe d’apprentissage, chaque fois que cela est possible, aux
établissements de formation de proximité.
• Enfin, rappelons que les entreprises accueillant un ou plusieurs apprentis peuvent être exonérées
des frais de stage en milieu professionnel à hauteur de 18€ par jour pour un ouvrier qualifié, de 29€
pour un cadre moyen et de 39€ pour un cadre supérieur.
✐ Pour tous renseignements : CCI de Moulins-Vichy - 17, cours Jean-Jaurès - BP 1729 - 03017 Moulins.
Tél : 04.70.35.40.64 – Fax. 04.70.35.40.99 – E-mail : [email protected]
Moulins-Vichy Économique – Magazine de la CCI-MV – février 2003
21
MULTIMEDI@
■ COMMUNAUTÉS… D’IMAGE
Net et pr@tique
A
LE MESSAGE ÉLECTRONIQUE
fin d’être mieux reconnues par leurs populations,
les communautés d’agglomération de Moulins et
de Vichy viennent chacune de se doter d’une identité
visuelle. À Moulins, après une consultation associant
notamment des élus
et des cadres de la
communauté et la
présentation d’une
quarantaine de projets, la “communauté d’agglo”
s’appelle désormais Moulins Communauté. Un choix
logique selon Sylvie Fonlupt, le conseil en communication clermontois chargé de la mise en œuvre de
cette nouvelle identité, puique la nouvelle entité (26
communes) « ne comprend pas uniquement l’agglomération moulinoise mais un bassin de vie intégrant
aussi des territoires ruraux. » Une idée soulignée par
le slogan (« Ensemble, construisons notre avenir ») et
par le logo, réalisé par la société clermontoise
Oliphant, une mosaïque de carrés de tailles (et de
couleurs) diverses représentant la diversité des régions
présentes sur le territoire de la communauté (Sologne
bourbonnaise, val d’Allier et Bocage). Quant à la
communauté d’agglomération de Vichy, le choix des
élus s’est porté sur le slogan
Vichy Val d’Allier pour souligner les éléments forts (le
nom internationalement connu,
la rivière, et l’élément géographique du val qui englobe les communes de cet
ensemble) et un slogan, « Mille sources d’énergie »,
référence directe aux sources qui irriguent le sous-sol de
la région. L’agence Anatum (Limoges) qui l’a conçu a
travaillé à partir de documents, de reportages photographiques et d’entretiens réalisés sur ce territoire qui
compte 23 communes.
Des logos que l’on retrouve déjà, par exemple à
Moulins sur les bus, et qu’on devrait voir fleurir bientôt
dans les signalétiques urbaines et rurales ou encore
sur les documents de promotion de ces communautés,
puisque toutes deux exercent une compétence en
matière de tourisme sur leurs territoires respectifs.
x sont
s précieu
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p
s
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A. Demard & Fils
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haque jour, des millions de mails sont échangés entre particuliers et entre professionnels. Quelles sont les principales caractéristiques du courrier du XXIe
siècle, désormais partie intégrante de la vie des entreprises ? Éléments de réponses.
Comment circule un courrier électronique ?
Comme une lettre transite par différents centres de tri postaux, le mail envoyé
depuis un ordinateur passe par un serveur de messagerie (serveur SMTP pour
Simple Mail Transfer Protocol) d’où il est expédié vers l’adresse du destinataire (de
quelques secondes à quelques minutes en fonction du trafic qui s’effectue, rappelons-le, à l’échelle planétaire). Les adresses mails peuvent être accessibles à partir
d’un logiciel gérant votre messagerie (Outlook Express par exemple) ou à partir
de sites Web (Free, Wanadoo, Yahoo !, Hotmail…). L’apparition de systèmes d’encodage a permis aux messages écrits d’être accompagnés d’images, de son, de
vidéos et de fichiers informatiques. À noter qu’un message est théoriquement sauvegardé par le serveur de messagerie jusqu’à ce que son destinataire le récupère.
Quel est son degré de confidentialité ?
Faible, même si des logiciels de cryptage (dont certains sont disponibles gratuitement sur Internet, comme PGP) peuvent permettre de coder vos messages. Il faut
savoir que les fournisseurs d’accès à Internet archivent pendant un temps donné les
courriels et que les réseaux internes des entreprises conservent aussi la trace des
messages dans leur système.
Comment agir face au courrier non sollicité ?
Il existe de nombreuses façons de lutter contre le spam (technique qui consiste à
inonder les boîtes aux lettres électroniques de courrier) mais la plus élémentaire est
toujours de ne pas répondre aux messages, qu’il s’agisse d’investir dans un
pays lointain, de souscrire un prêt à taux zéro ou de découvrir de nouveaux sites.
Une autre solution efficace est de disposer d’une autre adresse électronique que celle que vous utilisez couramment. Vous pourrez ainsi l’utiliser pour
vous inscrire à des forums ou des groupes de discussions, où les spammeurs récoltent leurs adresses. Autre astuce : les logiciels comme Outlook Express permettent
de bloquer l’accès de la messagerie au courrier indésirable. Enfin, il
n’est pas inutile non plus de prévenir par mail votre fournisseur d’accès,
qui tient à jour des listes de spammeurs.
Pour en savoir plus sur le courrier électronique, on consultera avec profit les sites
Internet learnthenet.com et linternaute.com
Remerciements à Franck Raynaud, chargé de mission TIC à la CCI
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