"La médiation commerciale illustrée" (pdf, 4.93 Mo)
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Profils de créateurs_Emitall Surveillance Et après le démarrage?_Summit Foundation Fiche technique_Le leasing de biens d’équipement Produits du trimestre_La vaisselle compostable créateurs Le magazine de la création Fig. 1 : Mettre de l'eau dans son vin d’entreprise Fig. 2 : Arranger les bidons La médiation commerciale illustrée Fig. 3 : Couper la poire en deux Partenaires du magazine Numéro 5 - juin 2008 Ils soutiennent Genilem Bernex Chêne-Bougeries Partenaire du magazine Corsier Hermance Anières COHERAN Cologny Partenaire du magazine Département de l’Economie et du Territoire Partenaire du magazine Chêne-Bourg Collonge-Bellerive créateurs C es derniers mois, la presse a largement relayé les tourments qui agitent la planète financière. Depuis la crise des subprimes, les faiseurs d’argent ont quelque peu perdu de leur contenance. A tel point que le puissant président de la Deutsche Bank, Josef Ackermann, s’est livré à la mi-mai à un exercice de justification, pour ne pas prononcer le mot de mea culpa, devant le parterre, pourtant acquis à sa cause, du Symposium de Saint-Gall. Ce capitalisme financier, objet de toutes les méfiances, n’entretient qu’un rapport ténu avec le capitalisme entrepreneurial, tant les intentions de leurs acteurs respectifs se distinguent. 5 Edito Chères Créatrices, chers Créateurs, «Créateurs» est un magazine publié conjointement par Genilem et les Offices de promotion économique des cantons de Fribourg, Genève et Vaud, la Chambre de commerce, d’industrie et des services de Genève et la Chambre vaudoise du commerce et de l’industrie. Si un certain type d’investisseurs financiers recherche une rentabilité maximum sur une durée minimum, les entrepreneurs vont, eux, lier leurs investissements à leur société. L’argent qu’ils y injectent, auquel il convient d’ajouter le temps et le travail, doit leur permettre, après plusieurs années, de toucher les «dividendes» de leurs efforts. Ces deux types d’investissements (l’un concernant l’achat d’actifs, l’autre les moyens de production) engendrent deux type de richesses: l’une que l’on qualifierait d’individuelle et l’autre de communautaire. Individuelle car elle n’enrichit que l’investisseur ou son client (bien que celui–ci redistribue cet argent) au contraire de la richesse communautaire dont bénéficie l’ensemble de la société. En effet l’entreprise, en plus de réaliser des bénéfices, met sur le marché un produit ou un service, développe du savoir-faire, crée des places d’emploi, est gage de stabilité, tout en déployant son activité dans l’espace de cette même communauté. Faut-il opposer le financier à l’entrepreneurial? Impossible tant les deux sont entremêlés. L’un ne peut se concevoir sans l’autre. La finance, à l’opposé de ses habitudes, devrait donc faire un effort de communication à l’endroit du plus grand nombre qui non seulement ne comprend pas l’activité financière, mais encore s’inquiète pour son argent. Faute de quoi elle subira de plus en plus d’attaques. Attaques qui ne manqueront pas d’affaiblir l’entrepreneuriat. Frédéric Vormus Genilem VD-GE Rédacteur en chef 4 Profils de créateurs_Dynamic Motion, Aston Consulting, Emitall Surveillance, Arisgen, JDMT Medical Services 9 Actualité des partenaires COMITÉ DE RÉDACTION Directeur de publication: Pierre-Yves Tapponnier (Genilem VD-GE) – Rédacteur en chef: Frédéric Vormus (Genilem VD-GE) – Partenaires: Canton de Fribourg: Direction de l’économie et de l’emploi (DEE), Promotion économique du canton de Fribourg – Canton de Genève: Département de l’économie et de la santé (DES), Office de la promotion économique (OPEG) – Canton de Vaud: Département de l’économie (DEC), Service de l’économie, du logement et du tourisme (SELT) – Chambre de commerce, d’industrie et des services de Genève (CCIG) – Chambre vaudoise du commerce et de l’industrie (CVCI) 17 RÉDACTEURS Christoph Aebischer (DEE), Marc Benninger (DEE), Walter Buchs (DEE), Samuel Clerc (DEE), Régis Joly (CVCI), Leïla Kamel (Genilem VD-GE), Jean-Michel Garnier (SPEG), Antje Hartmann (Genilem ZH), Véronique Monney (DEE), Alexandre Peyraud (Genilem VD-GE), Pascale Roch-Gigandet (CCIG), Olivier Schaerrer (BCGE), Norma Streit-Luzio (CVCI), Frédéric Vormus (Genilem VD-GE), Sandy Wetzel (DEC – SELT) 25 Fiches_La Franchise, Après la carte de visite, il y a de la vie, Le leasing de biens d’équipement 28 Annuaire des structures d’aide à la création d’entreprise 34 46 48 51 52 Annuaire des entreprises soutenues 54 56 57 62 Et après le démarrage?_Magtrol et Summit Foundation INVITÉS Michel Blasucci, Fondateur et Directeur de Startups.ch – Benoît Charrière, Associé de la société Sofies Sàrl – Christophe Dunand, Directeur de Réalise, Chargé d’enseignement à l’Idheid, Président de la Chambre Genevoise de l’Economie Sociale et Solidaire – Christophe Imhoos, Avocat au barreau de Genève, Médiateur FSA TIRAGE 10 000 exemplaires PRODUCTION & PUBLICITÉ Genilem Vaud-Genève 4, bd du Théâtre / CH-1204 Genève Tél. 022 817 37 77 Fax 022 817 37 70 [email protected] / www.genilem.ch IMPRESSION Atar Roto Presse, Genève POUR RECEVOIR GRATUITEMENT «CRÉATEURS» EN SUISSE Tél. 022 817 37 77 [email protected] Copyright © Genilem 2008 ÉQUIPE GRAPHIQUE Latitudesign (www.latitudesign.com) DOSSIER La médiation commerciale illustrée… Agenda Produits du trimestre Financement_ScanLight Imaging et Cusmic En face_Service de la Promotion Economique de Genève et Six2 D’ici et d’ailleurs_Startups.ch Sociophile_Christophe Dunand Parole à… Benoît Charrière Profils de créateurs Propos recueillis par Jean Michel Garnier Carte de visite de ArisGen en page 37 Prêt à décoller! Fondée en novembre 2006, avec le soutien d’Eclosion, ArisGen est une start-up genevoise qui développe actuellement un produit permettant d’amener une protéine ou un peptide, délivrés à ce jour essentiellement par injection, à leur lieu d’action de manière non-invasive, orale, sublinguale ou topique (patch). Et cela, avec autant d’efficacité que par injection. Le Dr. Paolo Botti, fondateur et C.S.O. d’ArisGen, nous explique les premiers pas de son entreprise. technologies excellentes mais qui, pour des raisons différentes, n’ont pas réussi à décoller. Pour ma propre société, je ne prétends pas avoir la «potion magique», mais je sais maintenant ce qu’il faut faire ou, mieux encore, ce que je ne dois pas faire. J’ajuste avec les conseils qui me sont prodigués. Dr. Paolo Botti Quelle est la raison qui vous a poussé à monter votre start-up à Genève? Pourriez-vous nous dire quelques mots sur votre parcours professionnel qui vous a amené à fonder ArisGen? Dr. Paolo Botti: Après des études en Italie, j’ai effectué durant trois ans un post-doctorat à l’université Vanderbilt, Nashville (USA). Ce qui m’a amené à rejoindre Gryphon, une société de haute technologie à San Francisco où je suis devenu Chef de la Chimie. J’y suis resté presque quatre ans, jusqu’à la fin de l’an 2000. C’est à cette époque que je suis arrivé à Genève pour travailler chez GeneProt en tant que Directeur de la R&D et de la Chimie. Malgré de nombreux atouts, l’entreprise a arrêté ses activités en 2005. Comme cela faisait longtemps que j’avais l’idée d’une nouvelle technologie pour l’administration de médicaments, j’ai renoncé à des postes dans l’industrie, et grâce au Professeur Robin Offord, je suis entré à l’Université de Genève pour élaborer et valider ces technologies. C’est alors que j’ai décidé de me lancer. Ça n’a pas été donc trop difficile de passer, en si peu de temps, de l’état de chercheur à celui d’entrepreneur? Non, car j’avais acquis une très bonne expérience durant mes années aux USA où j’ai observé de près les déboires d’entreprises en biotechnologie notamment ceux de deux sociétés aux 4 Créateurs No 5 J’avais d’autres possibilités ailleurs. Mais ce qui est superbe, ici, c’est qu’Eclosion m’a donné la possibilité de démarrer très vite. Lorsque vous lancez une start-up, vous avez beaucoup de choses à faire. Ici, tout en suivant un peu le côté administratif, je ne dois rien faire d’autre qu’obtenir des résultats. Car c’est avec de bons résultats qu’on peut récolter des financements afin de poursuivre les recherches. Grâce à deux conseillers d’Eclosion je peux développer mon projet de manière optimale. Benoît Dubuis pour l’aspect technique et scientifique et Jesús Martin-Garcia pour l’aspect financier. Tout seul, je n’y arriverai pas. Cette équipe est précieuse pour m’aider à négocier avec des grands groupes pharmaceutiques et leur armée d’avocats. En tant qu’entrepreneur, quelles ont été vos difficultés dans la création d’ArisGen? J’ai toujours travaillé dans la recherche. Je suis donc habitué à la difficulté. Il faut donc traiter le succès comme l’échec. Prendre du recul dans les deux cas. Quoiqu’il en soit, Eclosion a été un véritable "facilitateur" dans la création d’ArisGen et continue de l’être dans son développement. Etre dans cet incubateur, c’est être au sein d’une famille… Vous avez créé votre société en novembre 2006. Où en êtes-vous désormais? Nous avons pu signer avec Roche, Merck Serono et Italfarmaco. Et nous avons obtenu des résultats extrêmement prometteurs dans plusieurs études sur les animaux pour l’administration sublinguale des médicaments contre le diabète. Nous préparons maintenant les premiers tests sur l’homme. Avec notre technologie, nous avons inventé un système qui permet d’éviter l’injection. Nous pouvons donc espérer, par la suite, l’appliquer à plusieurs autres types de médicaments qui aujourd’hui doivent être injectés. C’est à ce moment-là que votre société prendra son «envol»? Si dans une année nous avons de bons résultats sur l’homme, beaucoup de grands groupes pharmaceutiques seront intéressés par la technique que nous avons développée. L’évolution actuelle est très prometteuse. Nous avons plusieurs collaborations très étroites avec des entreprises pharmaceutiques. Si tout se passe bien, nous aurons un médicament prêt à être mis sur le marché dans 3 à 4 ans. Cela nous donnera alors une grande visibilité. Profils de créateurs Propos recueillis par Véronique Monney Carte de visite d’Aston Consulting en page 38 Des consultants seniors pour une expertise ciblée Créée fin 2005 par Reza Doomun, Aston Consulting entre en partenariat avec le Groupe Alten en été 2006 pour assurer sa pérennité. A 41 ans, Reza Doomun se réjouit de la croissance de son entreprise et des nouvelles perspectives. de la vie, dans la gouvernance réglementaire et qualité, notamment en conformité avec les normes GxP. Nos experts leur dispensent conseil et support afin de permettre une gestion optimale des risques réglementaires et une croissance sereine dans un environnement très compétitif. Reza Doomun Vous avez fait vos classes à l’Ecole hôtelière de Lausanne. Après sept ans dans le secteur hôtelier en finance et informatique, vous avez décidé de prendre une toute autre direction en vous lançant dans le consulting et en évoluant pendant plusieurs années pour des sociétés de conseil de renom avant de créer votre propre structure. Un parcours plutôt atypique… Reza Doomun: Oui, mais il m’a donné une vision globale de l’entreprise. Il m’a permis de comprendre les besoins des sociétés et surtout d’identifier les problèmes qu’elles rencontrent en matière d’assurance-qualité en raison d’exigences internationales toujours plus élevées. La voie de l’indépendance s’est-elle tracée d’elle-même? L’idée de créer une entreprise de conseil aux sociétés actives dans le domaine de la santé me titillait depuis longtemps. C’est seulement fin 2005 que j’ai pris le taureau par les cornes, créé ma propre structure et demandé le soutien de Fri Up, l’antenne fribourgeoise de GENILEM Suisse. Sous votre propre enseigne, Aston Consulting, vous proposez aujourd’hui du conseil en «Compliance» et Systèmes d’informations GxP, en Business Management et en Gestion de projets. Plus concrètement? Notre première mission est d’accompagner les entreprises du secteur des sciences Notre unité Business Management Consulting a la vocation d’assister ses clients dans la définition et la conduite de projets stratégiques, qui requiert des connaissances souvent pointues en matière de gouvernance, de gestion des changements (crises, risques, etc.) et des services (informatiques, télécoms, etc.). Chez Aston Consulting, nous sommes conscients que la réussite d’un projet dépend de son organisation. Aussi, notre division Project Management Services accompagne nos clients dans l’identification et la mise en place de méthodologies de projets et de PMO (Project Management Office). En quoi vous démarquez-vous de la concurrence? Nous avons un positionnement rare. Avec la «compliance» et les systèmes d’information GxP, nous offrons un «skills mix» qui répond aux besoins de l’industrie des sciences de la vie fortement régulée par la FDA. Nous nous démarquons aussi par la «séniorité» et l’expertise de nos consultants. Depuis juillet dernier, le Groupe Alten, numéro 1 du conseil en ingénierie en Europe avec ses 10 000 consultants et près d’EUR 700 millions de chiffre d’affaires, détient une participation majoritaire dans votre société. Une perte d’indépendance? Un peu et c’est normal… Mais nous avons la chance de pouvoir travailler main dans la main avec le «country manager» d’Alten en Suisse afin de développer une identité forte autour de l’expertise et des services pointus d’Aston Consulting. Ce rachat, c’est la volonté de grandir rapidement ou le besoin d’appartenir à un grand groupe? Nous avions besoin d’argent frais pour assurer la croissance. Soit nous faisions appel à une banque qui, par définition, ne comprend pas forcément notre business, soit nous rejoignions un groupe actif dans notre domaine d’activité, le conseil. Nous avons opté pour la seconde option. Cela nous a permis de nous appuyer sur la solidité financière d’Alten Europe pour avoir une crédibilité commerciale face à des entreprises internationales dont le siège est en Suisse, ainsi que pour assurer la pérennité et le développement des affaires. Toutefois, grâce à une gestion saine des dépenses, nous n’avons jamais utilisé les liquidités du Groupe, bien qu’elles soient à disposition. Notre partenariat avec Alten nous a également permis de développer des synergies avec les deux autres entreprises du groupe en Suisse, Axen, active dans l’ingénierie IT et Télécoms, et Elitys, spécialisée dans l’amélioration de processus industriels. L’avenir? Aston Consulting a pour objectif principal d’être reconnu comme le spécialiste de la gouvernance de la qualité et des services d’informations dans le secteur pharmaceutique ainsi que la gouvernance IT de manière générale. Nous voulons tendre vers une croissance linéaire mais contenue. D’ici la fin de l’année, nous espérons augmenter notre équipe d’experts, essentiellement des ingénieurs et des universitaires avec post-grade, à 25 collaborateurs, soit 9 de plus qu’aujourd’hui. Quant au chiffre d’affaires, nous tablons sur CHF 3 millions en 2008, ce qui correspond à CHF 1 million de chiffre supplémentaire par année. Pour y parvenir, il faudra notamment renforcer l’aspect commercial, qui repose encore trop sur mes épaules… Créateurs No 5 5 Profils de créateurs Propos recueillis par Sandy Wetzel www.emitall.com Des caméras respectueuses de la sphère privée Face aux menaces terroristes et criminelles, les autorités publiques déploient massivement des systèmes de vidéo surveillance dans les points stratégiques (aéroports, banques, transports publics, zones urbaines) pour assurer la sécurité de leurs concitoyens. Ce type de mesures soulève immédiatement la question de la protection de la sphère privée, de l’utilisation abusive des données et, implicitement, du risque de déviance vers une société à la Big Brother. d’information non protégé et seule une personne accréditée peut accéder, si justifié, à l’information totale. EMITALL Surveillance est une spin-off de la société EMITALL SA. Pourquoi avoir choisi d’externaliser cette activité? Pour que les individus puissent jouir d’une sécurité accrue tout en ayant la garantie de la protection de leur sphère privée, EMITALL Surveillance SA a développé une technologie dans le domaine de la vidéo surveillance intelligente, qui permet de répondre à ces deux préoccupations. Plusieurs cofinancements du Service de l’économie du Canton de Vaud ont contribué à atteindre cet objectif. Pouvez-vous m’en dire davantage sur les développements techniques entrepris par EMITALL Surveillance? Pierrick-Henri Viaud: Notre système de vidéo surveillance comprend un composant électronique (hardware) qui s’insère à la sortie de chacune des caméras et qui contient un logiciel garantissant la protection de la sphère privée. Toutes les personnes et les objets dynamiques filmés par la caméra sont alors brouillés, c’est-à-dire rendus flous à l’écran. Il n’est plus possible de les reconnaître mais leurs faits et gestes sont pleinement visualisés. Si un acte répréhensible est commis, une clé électronique (par exemple clé USB) contenant les codes de décryptage permet de voir sans brouillage la vision directe ou l’enregistrement de la scène. La vision devient alors parfaite et les personnes sont identifiables. Ce système de brouillage totalement réversible est unique grâce à une technologie brevetée par la société. En résumé, en mode opérationnel, il n’existe aucun flux 6 Créateurs No 5 EMITALL SA détient des technologies très diversifiées, par exemple un système permettant de capter les ondes électromagnétiques émises par le cerveau. La société a créé la spin-off EMITALL Surveillance SA et y a transféré l’ensemble des technologies liées à la vidéo surveillance. Cette nouvelle entité est ainsi en possession d’une technologie spécifique et concentre ses ressources à développer des activités clairement définies. Comment avez-vous constitué l’équipe de collaborateurs et acquis les compétences nécessaires au développement de votre entreprise? La personne clé dans le domaine technique d’EMITALL SA est le Professeur Touradj Ebrahimi. Au bénéfice d’une renommée mondiale, il fait partie de nombreux comités, notamment ceux impliqués dans la définition des normes des images et de la vidéo. Grâce à lui, nous avons pu sélectionner une équipe extrêmement qualifiée et performante pour mener à bien le développement technologique et la mise au point des produits. Le team d’EMITALL Surveillance a, en particulier, de grandes compétences dans les systèmes embarqués (systèmes électroniques et informatiques autonomes dédiés à des tâches bien précises), l’analyse vidéo et la compression d’images. Que retenez-vous de la phase de création d’EMITALL Surveillance et comment percevez-vous son avenir? Une phase décisive a été d’établir clairement la demande du marché; ce qui a permis de définir les produits à développer à court et moyen terme et, ensuite, de les intégrer dans le «Vidéo Management Système» de diverses sociétés telles que Siemens, Honeywell ou GE. Actuellement, nous proposons aux sociétés ayant un système de vidéo surveillance déjà installé ou en cours d’installation nos hardware et software de brouillage, la clé de débrouillage et un rack pour les systèmes comprenant de nombreuses caméras. Nous sommes conscients que la protection de la sphère privée, et de manière plus générale la protection des données, est un problème croissant. Nous sommes donc à la fois confiants en notre technologie et en les débouchés commerciaux qu’elle offre. Le respect de cette équation basique «produit = demande» laisse présager de belles perspectives de croissance. Profils de créateurs Propos recueillis par Frédéric Vormus Carte de visite de Dynamic Motion en page 39 l’entreprise: Le moteur de Dynamic Motion C’est en périphérie de La Chaux-de-Fonds, la ville de la microtechnique et de la micromécanique, que Bernard Vaucher a fondé, voilà plus de trois ans, Dynamic Motion. Spécialiste en moteurs, il a su pleinement profiter du tissu économique local pour développer son entreprise. Quelle est votre activité? Bernard Vaucher: Je fais fonctionner des moteurs électriques d’un demi kW et pesant jusqu’à un kilo. Ils sont utilisés partout où il y un mouvement: dans une fraise de dentiste, pour pomper un produit chimique ou pour usiner une pièce. Je résous des contraintes liées à la commande de ces moteurs en leur ajoutant de l’électronique pour qu’ils puissent effectuer l’application pour laquelle ils ont été conçus. Le centre de mon activité est le pont qui existe entre l’électronique et le moteur. Je pars de ce point central pour créer un ensemble harmonieux entre les deux. Avez-vous des concurrents? Oui, mais pas directs. Je suis en concurrence avec des entreprises qui utilisent des moteurs et qui ont développé la même compétence que moi en interne. Comme ils ont dû la créer de manière un peu «artificielle», je suis souvent plus performant. Il y a également les entreprises qui font du développement électronique mais, comme j’ai la connaissance du moteur en ayant travaillé huit ans dans les r&d d’un fabricant, j’ai là aussi un avantage. En somme je suis rarement confronté à de la concurrence directe. Il s’agit plutôt d’un client qui doit décider s’il désire produire en interne ou s’il préfère sous-traiter. A ce propos comment se passe votre relation client? Il y a eu un changement radical après l’anniversaire des trois ans de Dynamic Motion. Avant je devais faire énormément de démarches pour décrocher une commande. Pour une entreprise qui démarre de la feuille blanche, c’est très difficile, très long. Il faut se faire connaître et les clients doivent acquérir de la confiance. Ils vont y aller à petits pas en passant une première commande. Ils ont énormément de crainte à prendre un risque. Et puis, si ça s’est bien passé alors ils recommandent. Même si l’entreprise est très bien préparée, même si le service est excellent, ça prend énormément de temps! Les prestations ne doivent pas mettre le client sous pression ni l’engager sur du long terme car à leurs yeux les jeunes sociétés ont souvent la fâcheuse habitude de faire faillite. Après trois ans, il est devenu bien plus facile d’acquérir la confiance des clients, les projets peuvent désormais se décliner sur le long terme. J’ai prouvé que j’allais durer, que les produits que je fabriquais et que je livrais fonctionnaient bien. Non seulement je retrouve des clients pour lesquels j’avais fait des pièces il y a deux ans, mais j’en acquiers aussi de nouveaux à un rythme accéléré, pour des projets qui leur sont stratégiques. Pourquoi avez-vous fait appel à Genilem? Quand j’ai commencé, je n’avais aucune connaissance de la gestion d’entreprise et de ce qui allait autour. Avec Genilem, j’ai trouvé des réponses à mes questions. Dans les périodes de doute, j’ai apprécié de Moteur Tinaxis Il s’agit d’un moteur de série dont l’électronique a été mise au point par Dynamic Motion après une année et demie de recherche. Il permet à son client de le programmer de manière très simple et ainsi de donner une succession d’ordres au moteur. Son très bon rapport performance-coût laisse augurer d’excellentes ventes. Bernard Vaucher pouvoir en discuter avec le gestionnaire et d’autres entreprises qui étaient aussi passées par là. J’ai pu rencontrer des gens que je n’aurais pas rencontrés et qui m’ont donné des coups de pouce. Ça a vraiment valu la peine de faire le dossier pour participer au Comité de sélection de projet. Bien qu’il prenne quelques jours à réaliser, ça a été un très bon investissement. Beaucoup de choses ne sont pas tangibles et pourtant elles font évoluer la vie de l’entreprise. Genilem m’en a fait prendre conscience. Comment voyez-vous le futur de Dynamic Motion? Très bien! Mon carnet de commande est plein pour les quatre prochains mois. J’ai réalisé en 2007 plus 70% de ventes par rapport à 2006, qui était l’année la plus creuse. En 2008, à cette date nous avons une progression de plus de 80% sur 2007. De plus le marché est colossal et ma part est insignifiante. Ma marge de progression est indéfinie. Les seules limites vont provenir des clients que je vais trouver et des produits que je vais pouvoir faire ainsi que de la croissance logistique. Je ne veux pas rester une petite société, j’aimerais compter un minimum de 10 personnes. Il y a deux ans, je me suis donné cinq ans de plus pour avoir atteint un stade où je pourrai avoir les conditions de vie (salaire, temps libre) que j’aurais eues ailleurs. Je n’y suis pas encore mais ça progresse vite. L’objectif, si je continue comme ça, sera atteint l’année prochaine. Créateurs No 5 7 Profils de créateurs Redaktion: Antje Hartmann, Kommunikation Genilem Zürich/Ostschweiz Visitenkarte auf Seite 40 Das Aerzte-Team für Grossanlässe Medizinische Kompetenz und Organisationstalent sind die Basis, auf der der Erfolg der jungen Firma JDMT Medical Services GmbH beruht. Sie wird seit neuestem von Genilem Ostschweiz gefördert und ist nach einem Jahr als GmbH bereits weltweit aktiv. “Der Schwerpunkt liegt in Zürich”, wie Geschäftsführer Andreas Juchli erläutert. “Zugleich sind wir aber in der gesamten Schweiz und im Ausland im Einsatz”. Im Angebot hat JDMT die medizinische Betreuung von Grossanlässen, die Vermietung und den Verkauf von medizinischer Ausrüstung, Schulungen sowie medizinische Beratung von Unternehmen. “Dabei geht es vor allem um konzeptionelle Beratung.” Beim Stadion Letzigrund zum Beispiel, wo JDMT grundsätzliche Fragen stellte: Was für Vorbereitungsmassnahmen braucht es für welches Spiel, was wäre die mögliche Folge einer Panik und wie könnte man die Menschen schnellstmöglich versorgen, welche Ausbildung brauchen die Mitarbeiter des Stadions? Diese Arbeit hat JDMT so gut gemacht, dass das Unternehmen inzwischen bei normalem Stadion-Betrieb die Haussanität ist. Bei der Euro 08 ist alles anders, doch auch da ist JDMT dabei, in Basel ganz sicher, weitere Einsätze sind angefragt. 8 Créateurs No 5 “Unsere Kompetenz sind die Planung und Organisation vor Ort”, erklärt Juchli das Prinzip der Einsätze am Schwerpunkt Zürich. “Dabei arbeiten wir eng mit der Sanität Zürich zusammen”. Ins Spital bringen nämlich die örtlichen Rettungsdienste die betreuten Personen. “Für die sind wir keine Konkurrenz, wir suchen die Zusammenarbeit”. Entwickelt hat sich diese Aktivität während des Medizinstudiums von Andreas Juchli, der mit einer Gruppe Studenten die Organisation von Veranstaltungen an der Universität in die Hand nahm. Daraus ergab sich, passend zum Studium, die medizinische Betreuung von Anlässen. Zuerst als Verein organisiert, “hat sich JDMT irgendwann daraus entwickelt, indem immer ein Stück mehr dazukam. Anfang 2007 haben wir das ein eine GmbH umgewandelt und uns kurz darauf um ein Genilem-Coaching beworben”, so Juchli. Der zuständige Coach bei Genilem ist Paul Müller, mit dem sich Juchli bereits ein paar Mal getroffen hat. “Da habe ich bereits viele wertvolle Tips erhalten”, sagt Juchli. Mittlerweile arbeiten 125 Teilzeitkräfte für JDMT, zum grössten Teil MedizinStudenten. Sie profitieren vom Know-How, das sie erwerben, und natürlich vom Geld, das sie verdienen. Mit so vielen motivierten Kräften ist die Betreuung von Grossanlässen wie dem Openair Greenfield in Interlaken mit 25'000 Teilnehmern, dem Freestyle mit 40 bis 50'000 Zuschauern oder auch der Snowboard-WM in Arosa im Januar vergangenen Jahres erst möglich. Internationale Einsätze hatte das Unternehmen bereits in Marokko, in Frankreich oder bei einem Radrennen quer durch die USA. Actualité des partenaires Promotion économique du canton de Fribourg Université et industrie: ensemble vers les nanotechnologies Propos recueillis par Walter Buchs L’industriel fribourgeois Adolphe Merkle a créé, fin 2007, une fondation dotée de CHF 100 millions. Cette donation privée – la plus importante dont a bénéficié jusqu’ici une université suisse – permettra notamment de créer un nouvel institut de recherche sur les nanomatériaux. Interview d’Adolphe Merkle: créateur, donateur et visionnaire. Monsieur Merkle, grâce à votre générosité, l’Université de Fribourg reçoit la plus grande donation privée jamais octroyée à une université suisse. Quels ont été les motifs de votre décision et qu’en attendez-vous? Adolphe Merkle: Par cet engagement, je voudrais contribuer à renforcer, d’une manière générale, le canton de Fribourg dans deux domaines qui sont pour lui cruciaux: la recherche de pointe et la formation universitaire. Un autre point important: la mondialisation se poursuit et provoque une intensification de la concurrence, ce qui oblige les sociétés industrielles modernes, comme la Suisse, à créer des conditions permettant de développer de nouvelles technologies et d’autres innovations et de les mettre rapidement sur le marché. Dans ce sens précisément, et avec les moyens dont ma fondation dispose, il s’agit de donner à l’université la possibilité de se profiler en offrant des prestations sortant de l’ordinaire. L’industrie en profitera pour rester compétitive. Ensemble, l’université et l’industrie peuvent maintenant saisir cette chance. Pourquoi la part du lion sera-t-elle affectée au nouvel institut de recherche sur les nanomatériaux? La raison en est que ce domaine, à mon sens, est aujourd’hui le plus prometteur de tous. Au cours des 20 dernières années, rappelez-vous, le numérique a radicalement transformé, voire révolutionné, non seulement notre comportement humain mais encore la production industrielle et la communication. Vous êtes un entrepreneur qui pense en termes pratiques et économiques. Pourquoi attachez-vous une telle importance à la recherche fondamentale? Dans le domaine technologique, les idées nouvelles, les nouvelles connaissances proviennent essentiellement de la recherche fondamentale. Raison pour laquelle j’ai décidé de fonder un nouvel institut à l’Université de Fribourg afin de créer des conditions optimales pour la recherche fondamentale en nanotechnologie. Une partie des fonds que vous avez mis à disposition est également investie dans la création d’une nouvelle chaire d’enseignement en matière de gestion de l’innovation et de transfert technologique. Quels est votre objectif dans ce domaine? Pour que les fruits de la recherche ne restent pas dans les laboratoires, ils doivent se concrétiser dans de nouvelles applications techniques et de nouveaux produits, qui doivent non seulement répondre aux besoins réels du marché, mais également – mondialisation oblige – se concrétiser beaucoup plus rapidement qu’autrefois. C’est alors, et alors seulement, que la recherche pourra être utile à tous et générer de nouveaux emplois durables. Et c’est ce que j’espère pour l’avenir de mon canton. Nous sommes aujourd’hui au commencement d’une ère nouvelle: celle des nanotechnologies. Le moment est propice pour se positionner dans ce domaine d’une manière résolue et financièrement sûre. Adolphe Merkle: un entrepreneur clairvoyant, déterminé et généreux Né en 1924 à Düdingen, canton de Fribourg, l’industriel Adolphe Merkle a fondé l’entreprise fribourgeoise d’appareils de mesure et de contrôle Vibro-Meter en 1952, et l’a développée pendant plus de quarante ans avant de la revendre à un investisseur suisse au début des années 1990. Adolphe Merkle a obtenu en 1950 son doctorat en sciences économiques à l’Université de Fribourg et il est docteur honoris causa de la Faculté des sciences. En créant la Fondation Adolphe Merkle, il veut aujourd’hui, selon ses propres termes, «rendre quelque chose à Fribourg». Dotée de CHF 100 millions, cette fondation a pour but de promouvoir la recherche et l'enseignement à l'Université de Fribourg. www.unifr.ch Créateurs No 5 9 Actualité des partenaires Service de l’Economie, du Logement et du Tourisme du canton de Vaud (SELT) et la Chambre vaudoise du commerce La Fondation pour l’Innovation Technologique (FIT) fait peau neuve Créée en 1994, la Fondation pour l’Innovation Technologique (FIT) a pour but d’apporter un soutien au développement de projets à contenu technologique innovant présentant de grandes chances de faisabilité technique et économique, ainsi que des possibilités d’aboutir à la création ou au développement d’entreprises. Ce soutien prend la forme de prêts d’honneur représentant au maximum la moitié du budget global du projet, jusqu’à concurrence de CHF 100 000 par an, renouvelable deux fois. Il est accordé dans la mesure où le projet est réalisé en collaboration avec un partenaire académique de Suisse romande (EPFL, Universités ou Hautes écoles). Les prêts sont accordés à des personnes physiques, véritables porteurs du projet. Un riche historique… • les projets en cours de maturation qui regroupent les projets Depuis sa création, plus de 90 projets ont été soumis à la FIT pour obtenir son soutien. La Fondation a ainsi apporté un appui financier pour un montant total de CHF 6,6 millions à 49 projets innovants (en plusieurs tranches pour certains). A ce jour, neuf prêts ont été intégralement remboursés, alors que plus de vingt autres sont en cours de remboursement. Les projets soutenus par la FIT peuvent se cataloguer en trois catégories: (déjà constitués en entreprise ou non) qui sont encore au stade de réalisation de leurs démonstrateurs et ne génèrent que peu ou pas de chiffre d’affaires. Ces structures peuvent n’avoir qu’un ou deux collaborateurs, exceptionnellement jusqu’à une dizaine. Elles représentent près de 60% du portefeuille de projets de la Fondation. • le groupe des échecs, rassemblant les projets dont la technologie n’a pu être validée ou qui n’ont pas trouvé leur marché. Ce groupe, inévitable dans le domaine d’actions de la FIT, totalise cinq projets (soit environ 10% du portefeuille). • les entreprises établies qui ont développé leur projet, soit sous leur propre raison sociale, soit après avoir été rachetées par un partenaire ou un concurrent. Chacune de ces entreprises – quatorze au total – emploie aujourd’hui plusieurs dizaines de collaborateurs et génère un chiffre d’affaires annuel supérieur au million de francs. Tous ces projets ont bénéficié de l’encadrement professionnel que la Fondation a mis à leur disposition et des conseils avisés que ses membres leur ont gracieusement fournis. Prêts accordés par la FIT depuis sa création 7 000 000 80 6 000 000 70 60 5 000 000 50 4 000 000 40 3 000 000 30 2 000 000 20 1 000 000 10 0 0 1995 1996 1997 1998 1999 Prêts accordés cumulés 10 Créateurs No 5 2000 2001 2002 2003 2004 Nombre de prêts cumulés 2005 2006 2007 Actualité des partenaires et de l’industrie (CVCI) …et de nouvelles bases pour l’avenir Suite au décès de son Président et Fondateur, le Professeur Bernard Vittoz, en 2006, le Conseil de Fondation s’est rapidement plongé dans une réflexion sur l’avenir de la FIT. Celle-ci a confirmé le positionnement adéquat de la FIT comme acteur du financement d’amorçage de projets innovants. Toutefois certaines adaptations, en termes de structure ou de mode de soutien, s’avéraient indispensables pour conserver l’efficacité et le professionnalisme qui caractérisent la FIT. Ces adaptations sont entrées en vigueur progressivement dans le courant de l’année 2007. Séparation du Conseil de Fondation et du Comité de sélection Avant sa phase de restructuration, la FIT était dotée d’un Conseil de Fondation qui assumait également la responsabilité de sélectionner les projets soutenus. Les nouveaux statuts et règlement d’organisation de la Fondation instituent dorénavant un Comité de sélection distinct du Conseil. Depuis le 1er janvier 2008, le Conseil de Fondation, composé des sponsors de la FIT, n’a désormais plus de rôle dans l’octroi des prêts. Il nomme les neuf membres du Comité de sélection. Le Conseil de Fondation est l’organe suprême de la Fondation. Il se réunit pour assurer la haute surveillance de la Fondation, réfléchir à son positionnement stratégique et son fonctionnement. Le Comité de sélection représente quant à lui une délégation du Conseil de Fondation responsable du processus d’octroi et du suivi des prêts. Sur mandat, la Chambre Vaudoise du Commerce et de l’Industrie (CVCI) assure le secrétariat de la Fondation sous la conduite de M. Régis Joly. Les contacts avec les demandeurs de soutien sont assurés par le Parc Scientifique d’Ecublens (PSE), qui se charge d’accompagner et d’encadrer les projets retenus. Révision du mode de soutien des projets Depuis la création de la FIT, le mode de soutien des projets a évolué de manière à rester en phase avec le marché tout en conservant les fondements de base de la Fondation: • De 1995 à 2000, la FIT a accordé aux porteurs de projet, en plus de l’encadrement et la mise à disposition de son réseau de contacts, des prêts personnels, sans intérêt, remboursables sur une durée de cinq ans dès la 4e année. • De 2001 à 2006, ces prêts étaient accompagnés d’une possibilité de prise de participation (matérialisée par un montant convertible correspondant généralement à 25% du soutien total accordé). • Depuis 2007, les prêts ne sont plus convertibles. La FIT insiste pour que les porteurs de projets créent leur société et que celle-ci porte le projet à leur place, ce qui permet un reporting plus clair pour tous les partenaires; dans cette configuration, ils font encore l’objet d’une remise de garantie personnelle du porteur de projet. Les prêts peuvent néanmoins toujours être accordés aux porteurs de projets en direct. Création de classes de contributeurs La FIT est financée par des contributeurs privés et publics. Auparavant, aucune distinction n’était faite quant aux types de sponsors ni aux montants injectés dans la Fondation. Dans la nouvelle organisation, tout contributeur devient un «Alumnus». Son statut d’Alumnus dépend du montant total contribué depuis la création de la FIT. Cette reconnaissance est permanente et progresse avec le cumul des contributions: – – – – Alumnus Platinum: dès CHF 1 million Alumnus Gold: dès CHF 300 000 Alumnus Silver: dès CHF 150 000 Alumnus: dès CHF 30 000 Sandy Wetzel Les objectifs de la réorganisation de la FIT Explication de M. Régis Joly, membre de la Direction de la CVCI et secrétaire de la Fondation pour l’Innovation Technologique En terme de prestations délivrées aux porteurs de projet, quelles sont les incidences de la réorganisation/ restructuration de la FIT? Régis Joly: Elles sont multiples, mais la plus importante réside dans le renforcement de l’activité de coaching offerte par la FIT. Pour le reste, la FIT a capitalisé son expérience pour rendre la vie des porteurs de projets un peu plus simple en adaptant les éléments qui posaient des problèmes dans les contrats de prêts. On parle aussi de moyens supplémentaires que la FIT pourrait investir dans les projets en cas d’augmentation du nombre de contributeurs. La structure organisationnelle qui prévalait à la FIT semblait plutôt bien fonctionner malgré son caractère quelque peu simpliste. Selon vous, qu’apportera la distinction entre le Conseil de Fondation et le Comité de sélection des projets? Comme vous l’avez remarqué, 2007 n’aura pas été uniquement une année de refonte: la Fondation a continué d’assumer son rôle de financement de projet (huit projets financés à hauteur de CHF 800 000 au total). La conduite simultanée des deux activités s’est révélée lourde et chronophage. Cette séparation était envisagée depuis quelques temps déjà, surtout dans une optique d’élargissement du cercle des contributeurs. La classification «Alumnus» des contributeurs rappelle les systèmes modernes de sponsoring à l’américaine. Quels sont les avantages d’adopter un tel système à la FIT? C’est en effet le modèle dont nous nous sommes inspirés. Il doit permettre d’offrir plus de possibilités aux entreprises de soutenir la FIT, en rapport avec leurs moyens: soit en permettant un investissement plus conséquent que les CHF 50 000 annuels en vigueur jusqu’alors; soit en offrant une possibilité plus modeste pour les entreprises anciennement soutenues par exemple (d’où la notion d’«Alumnus»). Un dernier mot? Les modifications apportées semblent correspondre aux attentes des porteurs de projets, car la FIT n’a jamais été autant sollicitée qu’en ce début d’année 2008: à mi avril, ce ne sont pas moins de dix projets qui ont déjà été présentés au Comité de sélection! Créateurs No 5 11 Actualité des partenaires Service de la Promotion Economique de Genève (SPEG) Une conférence sur le financement réunit les savoir-faire au service des entrepreneurs du Canton et de la Ville de Genève Fort de la réussite de deux séminaires organisés à Plan-les-Ouates et en Ville de Lancy, le Service de la Promotion Economique de Genève (SPEG) vient de réitérer cette démarche au profit des entrepreneurs de la Ville et du canton de Genève. La conférence, organisée en partenariat avec la Ville de Genève, la Banque Cantonale de Genève, la FER Genève, la FAE et la Fondetec, a attiré un nombre record de participants. La rencontre a permis d’apporter des réponses tangibles aux questions de financement, qu’il s’agisse de démarrage de projets, de développement d’entreprises ou encore de transmission de sociétés. Les témoignages d’entrepreneurs soutenus ont donné un éclairage concret aux différents parcours de recherche de financement. En réunissant plus de 250 entrepreneurs et créateurs d’entreprises à l’Auditorium de la FER Genève, la conférence organisée le 6 mai 2008 à l’initiative du SPEG poursuivait un double objectif. Le but premier était de faire connaître les services existants en matière de financement à Genève. A cet effet, la conférence a donné la parole à un institut bancaire: la Banque Cantonale de Genève, ainsi qu’aux deux organismes de financement genevois: la FAE, active sur l’ensemble du canton, et la Fondetec qui offre ses services en Ville de Genève. Les interventions ont mis en exergue la complémentarité des outils existants et les spécificités inhérentes à chaque mode de soutien. Si ces interventions ont donné un aperçu des services, les témoignages des entrepreneurs soutenus par la FAE et la Fondetec ont, quant à eux, apporté un éclairage concret. Ainsi, M. Alain Blanchoud, administrateur de la manufacture Vaudaux SA et M. David Weill, fondateur et administrateur de la société de technologies médicales Primequal SA, ont évoqué leur parcours dans la recherche de financement. Comme l’a souligné Pierre Jaquier, Directeur du Service de la Promotion Economique, «ces témoignages sont d’une grande valeur. La recherche de financement n’est jamais un processus facile et les créateurs ont besoin d’échanger leurs expériences, notamment pour pouvoir monter des dossiers solides, susceptibles de générer un financement rapide et assurer ainsi la viabilité des projets.» Le second objectif de la conférence était de présenter le fonctionnement du réseau des organismes d’aide au service des entrepreneurs du canton et de la ville. «Le Guichet pour entreprises du SPEG constitue la porte d’entrée de ce réseau: chaque porteur de projet peut nous consulter sur toute question en lien avec l’entrepreneuriat. Par la suite, notre travail consiste à conseiller nos interlocuteurs et à les orienter rapidement vers les organismes d’aide les plus adaptés aux spécificités de leurs projets et aux besoins auxquels ils sont confrontés, qu’il s’agisse de financement, de coaching ou encore de mise en 12 Créateurs No 5 relation», a relevé Daniel Loeffler, responsable du Guichet pour entreprises au sein du SPEG. La conférence a eu lieu en présence de Monsieur Pierre-François Unger, Conseiller d’Etat en charge du Département de l’Economie et de la Santé, et de Madame Sandrine Salerno, Conseillère administrative, responsable du Département des Finances et du Logement. Selon Pierre Jaquier «le taux de participation élevé et la richesse des questions du public témoignent de l’importance de ce genre de manifestations. Elles permettent de fournir une information spécifique, d’échanger avec d’autres entrepreneurs et de discuter de cas de financement concrets. Le SPEG œuvre activement pour informer les entrepreneurs sur le réseau d’aide existant à Genève, notamment avec ce cycle de rencontres sur le financement, l’organisation des Petits-déjeuners des PME et start-up ou encore en éditant en partenariat avec d’autres acteurs des publications telles que le magazine Créateurs. Nous allons continuer à investir activement dans cette démarche en proposant des outils efficaces aux entrepreneurs locaux et en stimulant ainsi le développement du tissu économique genevois.» Jean-Michel Garnier Pour tout complément d'information: Service de la Promotion Economique de Genève M. Pierre Jaquier, Directeur du Service de la Promotion Economique Tél.: 022 388 34 34; Email: [email protected] www.geneve.ch, www.geneva.ch, www.petitsdejeuners.ch Les présentations des intervenants de la conférence du 6 mai sont disponibles sur le site www.petitsdejeuners.ch Actualité des partenaires Chambre du commerce, de l’industrie et des services de Genève (CCIG) Un nouveau président à la tête de la CCIG Le nouveau Président de la Chambre de commerce, d’industrie et des services de Genève (CCIG) est entré en fonction le 17 avril 2008 à l’issue de la 143e Assemblée générale. François Naef, membre de la Direction générale de Merck Serono, succède à Michel Balestra qui a occupé cette fonction avec panache pendant six ans. Ce passage de flambeau a été accompagné d’un bilan des activités de la CCIG en 2007, une année riche sur le plan politique. François Naef, Président Une présidence dynamique Membre du Conseil depuis 1995, Michel Balestra a, durant ces 6 dernières années, assuré la présidence de la Chambre. Pendant cette période, la CCIG a trouvé une nouvelle dynamique et s’est rapprochée de ses membres. En outre, de nombreux dossiers relatifs aux conditions cadres tels que la fiscalité, la circulation et la mobilité, l’aménagement du territoire et le logement ainsi que la sécurité et la salubrité, ont avancé – sous la présidence de M. Balestra – au pas de charge. Sous son impulsion, le nombre de membres a augmenté (+25%) et le travail de lobbying s’est fortement développé. Les entreprises membres de la Chambre représentant environ 70% des emplois du secteur privé à Genève, la CCIG est devenue le porte-parole des préoccupations et des besoins des milieux économiques genevois. Michel Balestra cède aujourd’hui sa place à François Naef, membre de la Direction générale de Merck Serono, directeur des Ressources humaines, du Service juridique et de la Communication, et membre du Conseil de la CCIG depuis 2001. L’avenir avec détermination «L’avenir de Genève dépend de deux facteurs intimement liés: croissance soutenue d’une part et compétitivité sur un plan international d’autre part», a d’emblée relevé le nouveau président. Pour permettre d’assurer l’avenir économique de Genève, quatre conditions cadre sont importantes. Premièrement, la fiscalité n’est pas adaptée aux nouvelles activités qui émergent, que ce soit dans les domaines clé de l’économie ou dans les secteurs axés sur l’innovation. Deuxièmement, l’espace disponible pour de nouvelles entreprises est insuffisant et la définition de zones industrielles doit être adaptée aux industries d’aujourd’hui. Concernant le poids des dépenses publiques et la complexité des procédures administratives, ils génèrent des coûts inutiles pour les entreprises qui péjorent leur compétitivité. Enfin, le système éducatif genevois ne correspond pas aux besoins de la Genève internationale et l’Université est encore trop éloignée du secteur privé. Selon François Naef, Genève doit continuer à développer de nouveaux pôles économiques dans le domaine des hautes technologies, comme cela a été fait pour la «Biotech» et les Jacques Jeannerat, Directeur «Med Tech». La croissance viendra de technologies innovantes à haute valeur ajoutée. A noter que ces activités nécessitent peu d’espace et de ce fait conviennent à l’exiguïté du territoire genevois. En outre, elles offrent des marges qui permettent de procéder à des investissements constants et de faire face à la cherté de la vie dans le canton. Enfin, elles s’inscrivent dans une logique de diversification de l’économie. De nouvelles activités Au rayon des nouveautés, citons une nouvelle prestation offerte par la Chambre: la médiation commerciale, ainsi que la création d’une brochure thématique, «info+», destinée à ses membres. La première édition d’«info+» a traité de la fiscalité, sujet politique crucial pour l’économie genevoise. L’évolution du nombre de carnets ATA (documents permettant l’exportation temporaire de biens) délivrés et de documents d’origine légalisés par le Service visas et légalisations de la Chambre a été très positive. Quant aux nombreuses manifestations organisées par la CCIG, elles ont à nouveau connu un franc succès. Les Midis de la Chambre ont ainsi réuni plus de 300 personnes, l’Evénement économique plus de mille et le Séminaire économique – co-organisé avec la Banque Cantonale de Genève et l’Office cantonal de la statistique – près de 500. Le rôle de mise en relation d’affaires de la CCIG a bien été rempli. Pascale Roch-Gigandet Pour tout renseignement: Pascale Roch-Gigandet, responsable de la communication Tél. 022 819 91 46, Mobile: 079 441 15 07 E-mail: [email protected] Créateurs No 5 13 Actualité des partenaires Genilem Rapport annuel 2007: Réseau suisse de Genilem La nano économie, notre affaire! Lorsque l’on veut se représenter l’économie suisse, on imagine d’abord une centaine de très grosses multinationales, les Swatch, les Nestlé; ensuite on situe quelques dizaines de milliers de PME aux dynamiques tycoons, les Borel, les Firmenich, les Tornos. On place enfin, comme la crème sur le gâteau, quelques centaines de financières. Et on aurait donc là une image de l’économie suisse? Que non pas! On aurait alors omis les technologiques en démarrage et la nano économie innovante: 265 000 groupements de un à une quinzaine de salariés. Vous rendez-vous compte du chiffre? 265 mille entreprises, 85% du tout, plus de 600 000 salariés, le 20% des salaires payés en Suisse, une gerbe de dynamiques, un vivier de compétence managériale, un plein bocal d’innovation, de recherche et de développement. Et Genilem 2007, c’est ça! Un concept consacré au démarrage des nouvelles unités, toujours orientées sur l’emploi, une juste VD-GE FR VS Arc JU (La Chaux de Fonds) Arc JU (Porrentruy) 109 000 Genilem 2007 laisse le high-tech au «très fashionable» dessus du panier. Elle s’affirme de la strate inférieure, celle des entreprenants, celle de ceux qui ne sont rien mais veulent leur place au soleil et au marché. Et ceci grâce au don formidable d’une équipe de 40 actifs, d’un ensemble de 500 jeunes entreprises suivies et de 100 parrains-sponsors-conseillers qui, avec une formidable constance, soutiennent l’opération. 175 000 1 100 000 Genilem, c’est la nano économie pure, soit l’innovation non hightech, simple et perçante. Genilem s’affirme comme le champion des démarrages fins, partant avec un actif: une innovation de valeur, mais de quasi zéro en organisation et en financement. Cinémagination, La Salamandre, SwissskiSafari, Saultech, Wise, toutes performantes trajectoires, que d’imagination, que d’ardeur, que de pistes dures mais terriblement enivrantes! Nous représentons ainsi une force unique, l’accompagnement de démarrage innovant, sur un marché peu convoité par les investisseurs, peu prisé par les banques, avides de résultats rapides. Nous représentons une force régionale – ne sommes nous pas présents dans tous les cantons romands? – nous sommes en évolution constante, côté professionnalisation des services, côté structuration des financements, côté micro crédit, côté innovation à l’étranger. Exploitation de l'antenne régionale en 2007 110 000 rémunération, une exigence de renouvellement sur les marchés. Genilem c’est la lutte pleine de succès contre la mortalité grave du démarrage! Jura bernois 85 000 Que tous en soient remerciés et qu’ils poursuivent: la nano économie fleurit et a besoin d’eux! 2007 a permis d’affirmer ces caractéristiques. 2008 doit poursuivre, avec l’ouverture à la suite de Winterthur d’autres antennes alémaniques. 58 000 Armand Lombard, Président du réseau Genilem Secteur d’activité des premiers contacts en 2007 Nomenclature Genilem VD-GE FR VS 35 107 10 33 42 33 16 20 8 8 9 8 4 28 16 7 9 21 6 3 4 1 2 4 24 14 5 1 6 34 4 3 1 3 3 5 260 69 85 20 84 19 VD-GE FR VS Salarié Indépendant Chômeur Etudiant Autre 215 28 12 3 2 32 17 15 2 3 60 15 10 10 7 3 18 8 52 6 14 4 Total 260 39 85 20 84 Dont pourcentage de femme 36.7 21.6 40 20 34 1. 2. 3. 4. 5. 6. Industrie Distribution - Commerce Tourisme - Sport - Loisirs Informatique - Multimedia - E-business Social - Santé - Environnement Service - Conseil - Formation Total Arc JU Arc JU Arc JU (La Chx Fds) (Porrentruy) (JU Bernois) Winterthur Total 2007 Total 2006 Total 2005 Total 2004 4 3 1 2 4 4 93 178 45 55 75 109 124 299 54 90 114 127 89 173 76 143 104 156 83 151 63 112 63 172 18 555 808 741 644 Winterthur Total 2007 Total 2006 Total 2005 Total 2004 1 5 3 0 50 0 354 82 92 11 6 577 88 110 23 10 339 127 134 31 110 234 197 160 25 28 19 58 545 808 741 644 21 40 Statut professionnel des premiers contacts en 2007 14 Créateurs No 5 Arc JU Arc JU Arc JU (La Chx Fds) (Porrentruy) (JU Bernois) Actualité des partenaires Les parrains de Genilem 90% du budget de Genilem est financé par les cotisations de ses membres. De différentes natures: parrains-entreprises, parrainscommunaux ou partenaires (Etats, Chambres de commerce, banques, organisations patronales), ils s’impliquent dans le développement économique de leur région. Nouvellement arrivé dans la constellation Genilem, PricewaterhouseCoopers (PwC), en la personne de Dominique Lustenberger, associé et responsable du siège de Lausanne, s’explique sur les motivations qui l’ont conduit à soutenir l’association. Dominique Lustenberger Qu’elle est l’activité de PricewaterhouseCoopers? Dominique Lustenberger: Nous travaillons sur trois axes principaux : l’audit, le conseil économique et le conseil juridique et fiscal. Mais notre activité dépend du tissu local. Dans le canton de Vaud, nos services s’adressent aux entreprises de toutes les branches, quelle que soit leur taille. Comment avez-vous connu Genilem? L’un de nos clients nous a parlé de Genilem en nous disant tout le bien qu’il en pensait. Nous nous sommes renseignés sur ses activités en nous rendant compte que celles-ci correspondaient à notre philosophie: ouverture, diversité et professionnalisme. Est-ce pour cela que vous avez choisi Genilem? Oui, PwC voulait soutenir un organisme d’aide à la création d’entreprise. La variété et l’ouverture d’esprit dans les sociétés sélectionnées par Genilem nous ont séduits. Tous les secteurs économiques sont représentés sans discrimination. De plus l’action de Genilem s’inscrit dans la durée et dans l’espace. Depuis plus de dix ans, l’association couvre toute la Romandie, ce qui veut dire sortir de la notion de canton pour pouvoir aller partout, sans restriction liée à l’origine géographique. Son taux de réussite dans l’accompagnement des entreprises a également été jugé satisfaisant. D’ailleurs la proposition de soutenir Genilem a été adoptée à l’unanimité par les associés romands, ce qui est significatif. Quelles ont été vos motivations? Ce qui nous tient à cœur, c’est la Suisse et la Suisse romande. Nous voulons soutenir les entrepreneurs et les entreprises de demain. Celles qui seront les plus représentatives de demain et qui à leur tour soutiendront d’autres entreprises, renforçant ainsi toute l’économie de notre pays. Comme PwC fait partie de ces grandes sociétés, elle se doit d’aider les plus petites qui représentent d’ailleurs une grande partie de notre activité. Nous sommes le plus grand prestataire de services pour les PME en Suisse. A travers l’action de Genilem, nous parrainons de nouveaux chefs d’entreprise. Nous favorisons ainsi l’émergence d’une nouvelle génération d’entrepreneurs, motivée, sachant prendre des risques et étant à même de remplacer les patrons actuels, soit dans leur structure propre, soit dans celles préexistantes, un moyen de résoudre le problème de succession entrepreneuriale que connaît la Suisse. D’ailleurs on ne peut pas conseiller des entrepreneurs sans assurer leur relève. Une relève qui est également commerciale pour PwC? Bien sûr! Ça fait partie de la stratégie de la firme suisse. On a des grands clients internationaux mais on vit principalement dans un marché local. Ce qui nous importe, c’est donc aussi ce développement local! Si nous ne voulions comme clients que des grandes entreprises, nous n’aurions que quelques bureaux en Suisse. Or, nos quatre bureaux romands occupent 600 collaborateurs au service aussi bien des multinationales que de nombreuses PME. Pourtant on associe plutôt PwC aux grandes entreprises. C’est peut-être en raison de notre structure. Notre présence internationale nous permet de travailler avec des grands groupes. Mais 40% de notre activité est en lien avec les PME. Chaque siège a une équipe qui leur est dédié et qui propose une gamme complète de services: révision des comptes, conseils fiscaux, conseil d’entreprise, etc. Quand une petite entreprise vient nous voir, nous ne faisons aucune différence. Il s’agit d’un client au même titre qu’une multinationale et que nos honoraires soient importants ou pas, nous ne faisons pas de distinction! Les PME pensent que vous êtes trop cher pour elles? Est-ce qu’une entreprise en démarrage peut venir vous voir? Cher. Tout dépend des services demandés. On est ouvert à soutenir les entreprises car c’est surtout le projet qui nous intéresse. Nous sommes convaincus par des gens, des produits, pas uniquement par le bilan ou le compte d’exploitation. Notre porte est toujours ouverte, quitte à ce que ça n’aboutisse pas. C’est pourquoi les honoraires ne doivent pas être un obstacle. Nous sommes toujours prêts à nous adapter à chaque situation selon la taille de l’entreprise. Propos recueillis par Frédéric Vormus Créateurs No 5 15 Actualité des partenaires Genilem Zürich/Ostschweiz Ich möchte jungen Leuten helfen Pfiffig, innovativ, kreativ – die Geschäftsideen der von Genilem geförderten Jungunternehmer stehen im Mittelpunkt dieses Magazins. Damit aus hoffnungsvollen Ideen Erfolge werden, stehen die Coaches zuverlässig bereit, um Wissen und Erfahrung weiterzugeben. Seit Beginn dieses Jahres gehört auch der Thurgauer Andreas Sütsch zu denen, die das Modell Genilem durch ihr Engagement erst möglich machen. “Ich möchte jungen Leuten helfen, ihren Traum zu verwirklichen”, sagt er zu seiner Motivation. “Ich möchte zeigen, wie man Stolpersteine frühzeitig erkennt und umgeht”. Wie diese Stolpersteine aussehen, hat der frischgebackene Betriebsökonom 1990 nach seinem Abschluss an der FH St. Gallen gelernt. “Es war allein schon hart, 20’000 Franken zusammenzubringen für die Unternehmensgründung”, erinnert er sich. Weitere Hindernisse stellen Ämter und Vorgaben dar. “Unternehmer zu sein, ist sehr hart, es braucht extremes Engagement und bringt extrem hohen finanziellen Druck”, so Sütsch. Im Gegensatz zu früher stellt er heute höhere Hürden für Unternehmensgründer fest. “Die Steuerauflagen sind in der Schweiz bald gleich hoch wie in Deutschland. Und Verträge habe ich in den ersten Jahren für unseren Bedarf geschrieben. Heute brauchen Sie einen Rechtsanwalt, der jeden Vertrag checkt”. Trotzdem war und ist Andreas Sütsch gern Unternehmer. Mit Freunden gründete er die ersten beiden Unternehmen, davon eines im Sicherheitsbereich. Es entwickelte sich blendend, und er verkaufte es an die Securitas, die ihn als Finanz- und Informatik-Verantwortlichen einstellte. “Ich hatte eine tolle Zeit bei der Securitas, wo ich auch mit den Direktionen in der Romandie sehr eng zusammenarbeiten durfte” Nach fünf Jahren beschloss er, sich wieder auf eigene Füsse zu stellen. Jetzt arbeitet er selbständig für die Rohner Beratung in Schaffhausen und war kürzlich Mitgründer der InformatikFirma BQM-Solutions AG. Eine seiner Tätigkeiten bei Genilem Ostschweiz ist die gemeinsame Vorauswahl von Projekten, die letztlich dem Auswahlkomitee vorgestellt werden sollen. “Man trifft ganz naive Leute, und dann wieder ganz seriöse, die seit Jahren eine gute Idee verfolgen und den Markt dafür sehen. Die arbeiten wollen, auch wenn sie zuerst nichts verdienen werden”, sagt Andreas Sütsch. Andreas Sütsch ist neuer Coach bei Genilem Ostschweiz Bei Genilem betreut er ausserdem zwei Projekte. ArtLoop ist die von einem Kunstschaffenden entwickelte Idee, Kunstwerke erschwinglich erlebbar zu machen, indem sie gemietet und dann gegen neue Exponate ausgetauscht werden. “Diese Firma ist noch im Aufbau und hat Fragen zu Organisationsstruktur, Prozessen, Marktauftritt oder Versicherungsfragen”, erklärt Sütsch. Schon länger auf dem Markt ist das zweite von ihm betreute Unternehmen JDMT, das medizinisches Personal für Veranstaltungen bereitstellt. Dort geht es mehr um Marketing, Reporting und Kennzahlenermittlung. Letztere liegt ihm am Herzen, denn als seine eigene Sicherheitsfirma extrem expandierte, gerieten die Kennzahlen durcheinander. “Da wollte uns die Bank trotz hoher Umsätze nicht mehr haben”, so Sütsch. Das einschneidende Erlebnis hat ihn geprägt, ebenso wie der Ausgang der Turbulenz: Das Unternehmen wechselte problemlos zu einem lokalen Geldinstitut und erteilte der Bank, als diese nach einigen Jahren eine Rückkehr geschätzt hätte, glattweg einen Korb. Antje Hartmann 16 Créateurs No 5 DOSSIER Dossier La médiation commerciale illustrée Dossier réalisé par Marc Benninger (DEE), Christophe Imhoos, Pascale Roch-Gigandet (CCIG), Norma Streit-Luzio (CVCI), Frédéric Vormus (Genilem Vd-Ge) Voici ce qu’écrivait le divin Platon dans Les Lois au 4e siècle avant notre ère: «Il faut que ceux qui ont des griefs les uns contre les autres commencent à trouver leurs voisins, leurs amis, aussi bien que ceux qui sont au courant des actes sur lesquels porte la contestation: qu’ils aillent vers les tribunaux dans le cas seulement où d’aventure on n’aura pas reçu de ces gens-là une décision qui règle convenablement le différend.» Il aura fallu plus de deux millénaires pour redécouvrir les mérites de la médiation et pour tenter de sortir du recours systématique à l’autorité judiciaire. Encore faudrait-il que ce mode de résolution de conflit soit connu et accepté des partis en présence. Si la médiation s’utilise souvent dans le cadre familial ou dans d’autres cas liés au droit civil, elle n’est pas encore suffisamment utilisée dans les litiges commerciaux. Comment expliquer le manque d’enthousiasme qui entoure une méthode pourtant éprouvée, économique, efficace et qui maintient le lien marchand entre les parties? Probablement par la méfiance viscérale à l’endroit des personnes qui ne sont pas investies des atours de la justice étatique, perçue comme quasi divine. Le secret de la médiation réside dans la confiance qu’il faut nécessairement accorder au médiateur, à la partie adverse mais également à soi-même. La solution n’est pas imposée, elle provient de chacun des participants, le médiateur ne jouant que le rôle d’accoucheur. S’assumer pleinement, jusque dans la gestion du conflit, une méthode qui devrait plaire aux entrepreneurs! Créateurs No 5 17 DOSSIER - Le contexte Vers une médiation ancrée dans la loi Le Conseil national a approuvé le nouveau Code de procédure civil fédéral. La médiation y fait son apparition. La conciliation est renforcée. Le Conseil des Etats doit encore se prononcer. Michel Heinzmann La grande réforme du Code de procédure civil fédéral est à bout touchant. Ce nouveau texte de loi prévoit d’unifier les vingt-six procédures civiles cantonales en une seule mouture. Grande nouveauté: une place importante est réservée au règlement préalable ou extrajudiciaire des litiges, avec l’intervention de médiateurs professionnels externes au système judiciaire et financés par les parties. La conciliation prend également une place plus importante. L’idée étant de responsabiliser les parties en conflit, sans frais supplémentaires pour l’Etat. Le point sur cette réforme. Berne et chargé de cours à l’Université de Fribourg. En ce qui concerne la médiation commerciale, il faut savoir que seul le canton de Genève prévoit une méditation dans sa procédure civile cantonale. Le nouveau Code fédéral étend donc cette institution à l’ensemble du pays. Dans son message de juin 2006, le Conseil fédéral précise son intention: «Les tribunaux ne doivent pas être saisis de manière hâtive. L’action judiciaire doit être l’ultime moyen de pacifier une situation litigieuse. Le tribunal n’est pas une société commerciale préoccupée de marketing et de chiffre d’affaires. C’est une autorité.» Le projet de code de procédure civil fédéral est téléchargeable sur www.admin.ch Rappelons d’abord que le Code de procédure civil suisse représente l’ensemble des règles qui établissent le déroulement d’un procès lors de litiges en droit privé (droit contractuel et droit de la famille notamment). Aujourd’hui, chaque canton possède son propre code de procédure. Un avocat genevois peut ainsi difficilement défendre un client dans un tribunal tessinois. L’unification de la procédure civile au niveau fédéral cherche donc à éviter un morcellement du droit et à faciliter la libre circulation des avocats dans le pays. «Dans un environnement toujours plus global et dans un contexte d’échanges intensifiés avec l’Union européenne, la nouvelle procédure ambitionne de simplifier la vie de tout le monde», complète Michel Heinzmann, avocat inscrit au barreau du Canton de 18 Créateurs No 5 En plus de la médiation, la commission d’expert a donné à la conciliation un aspect plus contraignant. Elle sera même obligatoire pour un contentieux portant sur un montant inférieur à CHF 100 000. «Prenez le cas de deux entreprises qui font des affaires depuis une quinzaine d’années. En cas de litige, si une solution est trouvée lors de la conciliation, les deux parties auront plus chance de poursuivre leur collaboration. Ce qui est plus difficile quand c’est le juge qui impose le verdict à la fin du procès», éclaire Michel Heinzmann. Le projet de loi précise aussi que «le règlement à l’amiable a donc la priorité, non pas parce qu’il allège d’autant les tribunaux mais parce qu’en général, les solutions transactionnelles sont plus durables et subséquemment plus économiques du fait qu’elles peuvent tenir compte d’éléments qu’un tribunal ne pourrait retenir». Mais la conciliation existe déjà dans plusieurs codes de procédure cantonaux. Alors qu’est-ce qui va changer? «Aujourd’hui, dans une procédure de conciliation, c’est le juge qui joue le rôle du médiateur et en règle générale, la conciliation est une procédure assez rapide puisqu’elle dure souvent moins d’une heure», répond Michel Heinzmann. «Mais la nouvelle loi prévoit la possibilité d’attribuer la conciliation à un médiateur professionnel. Augmentant du coup sa légitimité et les chances de parvenir à un accord avant le début du procès», poursuit-il. Les cantons concernés doivent, comme par le passé, confier les tâches de conciliation au juge de paix proche du citoyen. A noter aussi que le nouveau code instaure une procédure simplifiée pour les petits litiges et pour les causes relevant du droit civil social (loyers, conflits du travail, protection des consommateurs). Cette procédure se distingue par un formalisme simplifié, par son caractère oral plus prononcé ainsi que par un rôle plus actif du juge. Enfin, et conformément au résultat clair de la procédure de consultation, les tarifs judiciaires et d’avocats resteront de la compétence des cantons. Marc Benninger DOSSIER - La définition Définir la médiation commerciale Dans l’arsenal des actions judiciaires possible, la médiation commerciale commence à s’apprécier. Jean Mirimanoff, ancien juge au TPI, Prés. CCBL et médiateur agréé au tableau officiel de Genève, en est non seulement un ardent défenseur mais également un spécialiste reconnu. Il apporte quelques éclaircissements à ce concept pas encore assez employé. Jean Mirimanoff Quelle définition donneriez-vous de la définition commerciale? Jean Mirimanoff: Il y a des centaines de définitions de la médiation commerciale. C’est avant tout un processus de reconstruction du dialogue qui doit permettre aux partenaires, soit à titre préventif, soit à titre réparateur, de renouer les liens et, le cas échéant, de résoudre un problème dans la perspective de maintenir ou de renforcer des rapports commerciaux momentanément entravés par un litige ou par une difficulté. C’est un processus libre où chacun peut entrer et ressortir à quelque moment que ce soit. En quoi la médiation se différencie d’une action judiciaire civile ou de la conciliation? De manière générale, nous redécouvrons aujourd’hui ce qui existait depuis toujours. C’est-à-dire qu’il existe différentes formes de justice. Il n’y pas que la justice étatique. On peut remonter à l’Antiquité grecque qui nous a beaucoup inspirée. D’abord, il y a eu la justice primitive, unilatérale; c’est la justice propre que l’on retrouve encore dans les relations internationales. Et puis il y a ensuite la justice deux, le duel judiciaire, sous la forme étatique où le juge rend une décision ou sous la forme privée, qui est l’arbitrage, où l’arbitre rend une sentence. C’est du droit imposé. A côté de cette forme duelle, il y a cette justice trois qui est les recours à un tiers. Cela englobe une série d’activité et notamment la médiation commerciale. Dans ces formes de justice trois où l’on fait appel à tiers, le principe clé est le respect de la liberté et de la responsabilité des entreprises en leur donnant la possibilité de trouver par elles-mêmes leur propre solution. La grande différence entre ces modalités est la consensualité par rapport à ce qui est imposé. La conciliation est devenue une justice étatique et qui ne donne pas toujours les résultats escomptés. Il faut dire que la conciliation traditionnelle est un travail où le tiers agit comme un juge. Il est donc très cadré juridiquement par les conclusions des parties, c’est-à-dire par l’objet du litige. Dans la vieille conciliation, le juge donne son opinion et fait des propositions La nouvelle conciliation qui se développe en Europe emprunte à la médiation un certain nombre d’outils. La médiation exclut-elle l’action civile? Pas nécessairement. Il importe pour les parties de leur donner un choix de voies de résolution de leur différends et que ce choix puisse s’opérer à tout moment. Le plus tôt possible, avant le litige, mais même aussi si le litige à déjà lieu. Si la justice étatique est saisie ça ne doit pas empêcher les parties, le moment venu, de choisir la médiation commerciale. On peut revenir sur les avantages que la médiation commerciale présente sur la justice imposée: la rapidité, l’efficacité, l’économie mais surtout la possibilité offerte aux entreprises de trouver une solution gagnant-gagnant, même en dehors d’un cadre purement juridique, et de préserver ainsi leur relation commerciale. L’existence d’un procès, d’un abcès, va entraver les relations commerciales futures. Pensez-vous que les parties peuvent continuer à avoir une relation commerciale après une médiation? C’est l’un des objectifs précisément. Je ne le pense pas, j’en ai la certitude par ce qui se passe ailleurs en Europe et qui commence aussi chez nous. La médiation se déroule avec des taux de succès qui peuvent atteindre jusqu’à 50%, voire davantage. Je n’ai aucune raison de douter que nos chefs d’entreprise d’une part, que nos avocats d’affaire d’autre part, enfin que nos médiateurs/trices commerciaux ne réussissent pas là où d’autres ont réussi simplement parce que nous sommes en Suisse. L’intérêt de la médiation et de l’après médiation est de trouver des solutions dites gagnant-gagnant. L’important n’est pas seulement d’arriver à un accord mais que l’accord soit exécuté. En cas de difficulté dans l’exécution de l’accord de médiation, les parties peuvent retourner vers le médiateur et solliciter à nouveau sa facilitation sur ce problème, ce qui se produit parfois dans le domaine commercial également. La négociation, si elle ne réussit pas, peut se poursuivre dans la médiation commerciale, qui est une négociation facilitée par un tiers. Il arrive que ce tiers soit aussi là pour aider les parties à réussir leur accord. Propos recueillis par Frédéric Vormus Créateurs No 5 19 DOSSIER - Les avantages Un moyen efficace pour préserver la relation d’affaires en cas de litige De plus en plus d’entreprises et d’avocats commencent à prendre conscience de l’intérêt que peut représenter la médiation commerciale. Depuis le mois de janvier 2005, le recours à la médiation a d'ailleurs été consacré dans la procédure civile genevoise. En complément à leur Règlement suisse d’arbitrage international, les Chambres de commerce de Bâle, Berne, Genève, Lausanne, Lugano, Neuchâtel et Zurich ont édité un Règlement suisse de médiation commerciale en vigueur depuis le 1er avril 2007. Eric Biesel, avocat de formation et responsable du centre d’arbitrage et de médiation commerciale de la Chambre de commerce, d’industrie et des services de Genève (CCIG) explique en quoi la médiation commerciale est un service permettant de faciliter la vie des entreprises. Quels sont les avantages de la médiation commerciale pour les entreprises par rapport aux autres modes de résolution des litiges? Eric Biesel: Face à un litige, les réactions des entreprises sont diverses: recours à la voie judiciaire traditionnelle, négociation ou encore renonciation à toute démarche. Les entreprises auront souvent le réflexe d'ouvrir une action en justice. C’est une procédure souvent longue, source de stress et de perte de temps pour les chefs d’entreprise, synonyme de danger pour la réputation de l’entreprise et souvent onéreuse. Elle a pour conséquence majeure de rompre définitivement la relation d’affaires. Initier d'emblée une procédure judiciaire peut être justifié dans certains cas, mais devra toujours faire l'objet d'une réflexion approfondie. C'est d'ailleurs la raison pour laquelle les us et coutumes qui régissent la profession d'avocat commandent de favoriser les solutions transactionnelles au litige. Il arrive également qu'une partie qui s'estime lésée renonce à toute démarche, notamment lorsque les enjeux financiers sont peu importants eu égard aux coûts que représente une procédure. Dans ce cas aussi, la relation d’affaires est souvent rompue et la tentation demeure de prendre une revanche, rarement proportionnée, lorsque l'occasion se présentera. La solution médiane consiste parfois à tenter une négociation. Toutefois, l'existence de malentendus, une perception différente d'une même réalité, des valeurs et des intérêts non exprimés peuvent paralyser une négociation et finalement la faire échouer. Or le médiateur permet d'éviter ces écueils en aidant les parties à ne pas camper sur leurs positions et en donnant ainsi 20 Créateurs No 5 toutes les chances à ce qu'une négociation puisse aboutir. Grâce à la médiation, les parties sont invitées à se concentrer sur leurs véritables intérêts, souvent d’ordre commercial. L’intérêt principal de la médiation commerciale réside dans la possibilité de conserver et de relancer la relation d’affaires en parvenant à un accord qui tient compte des intérêts actuels, mais aussi futurs des parties. Ensuite, il est plus facile pour les parties de se soumettre à un accord qu’elles ont elles-mêmes convenu plutôt qu’à une décision qui leur est imposée par une instance judiciaire. La rapidité (en moyenne quatre demi-journées) et les coûts modérés d’une médiation (CHF 300 par partie plus les honoraires du médiateur) sont eux aussi des avantages majeurs, et ce d’autant plus que le taux de réussite est d'environ 80%. Enfin, le Règlement de médiation garantit la stricte confidentialité de toutes les informations échangées par les parties, lesquelles ne pourront bien entendu pas être utilisées par la suite dans une procédure éventuelle. Mentionnons également que la confidentialité permet de sauvegarder l’image de l’entreprise. Eric Biesel en bref: Eric Biesel est licencié en droit de l’Université de Fribourg et titulaire du brevet d’avocat ainsi que d’un master en droit commercial. Formé à la médiation commerciale, il a, avant de rejoindre la Direction de la CCIG, travaillé dans des études d’avocats renommées de la place. Outre la responsabilité des activités liées à l’arbitrage et à la médiation, Eric Biesel est également en charge de dossiers politiques, notamment ceux ayant trait au commerce et au tourisme à Genève. Quelles sont les conditions de la réussite d’une médiation commerciale? D’abord, le Règlement de médiation commerciale permet d’avoir un cadre qui garantit le suivi et le déroulement rapide de la médiation ainsi que le respect des règles éthiques en la matière, notamment pour ce qui a trait aux exigences requises de la part du médiateur. Le processus de médiation étant un processus volontaire, le rôle essentiel revient aux parties, le médiateur étant là pour faciliter l'écoute et la communication, clef de la réussite. Il est donc essentiel que les parties s'impliquent activement, collaborent avec le médiateur, acceptent de mettre temporairement de côté leurs positions initiales, identifient leurs véritables intérêts respectifs pour envisager de nouvelles options et s'accordent, in fine, sur des options communes qui pourraient se présenter. Propos recueillis par Pascale Roch-Gigandet DOSSIER - La fonction Le médiateur: rôle, compétences et formation Evelyne de Reynier Wildi, architecte EPFZ, cheffe de projet au Département des infrastructures du canton de Vaud et médiatrice FSM (Fédération suisse des associations de médiation) explique la fonction de médiateur. Quel est le rôle du médiateur? Evelyne de Reynier Wildi: Le médiateur est un facilitateur du dialogue entre les parties. Son habileté consiste à bien écouter ce que disent les parties et à leur poser de bonnes questions, ceci dans le but de leur faire sentir qu’il a entendu leur vérité respective. Il peut ainsi les amener à renouer un dialogue. En matière de déontologie, quelles sont les règles applicables au médiateur? Les éléments déontologiques essentiels sont la neutralité et la confidentialité. En plus, le médiateur doit être à l’écoute; il ne doit pas brusquer les gens, mais sentir leur évolution, leurs émotions et les recevoir. Neutralité, confidentialité et empathie sont des qualités essentielles pour un médiateur. La formation enseigne ces qualités. «Le médiateur est un facilitateur du dialogue entre les parties» Quelles compétences le médiateur doit-il posséder? Le médiateur doit avoir une très bonne écoute, être capable d’empathie profonde envers les parties en conflit. Il doit également savoir faire preuve de neutralité. Comment mesurez-vous la neutralité? Mesurer la neutralité est difficile. Une grande partie de ma pratique concerne des conflits dans le domaine de la construction; les parties sont informées que je suis architecte, ce qui pourrait mettre ma neutralité en péril à leurs yeux. Or j’ai la chance de travailler en co-médiation avec une médiatrice avocate, ce qui est une bonne garantie de neutralité pour les parties. La neutralité est un élément auquel nous sommes particulièrement attentives et nous discutons ce point après chaque séance de médiation. De plus, dans le questionnaire que les parties remplissent à la fin de la médiation, nous leur demandons leur avis sur notre neutralité. Ce sont les deux moyens de mesurer notre neutralité que nous avons mis en place dans notre pratique. Les parties ont-elles le libre choix pour désigner leur médiateur? Lors d’un premier entretien avec une partie, je mentionne toujours très clairement qu’elle est libre de me choisir en tant que médiatrice ou de choisir quelqu’un d’autre. Le médiateur peut également refuser une médiation, par exemple s’il connaît d’une manière ou d’une autre une des parties impliquées. En effet, l’autre partie pourrait alors avoir des doutes sur la neutralité du médiateur, ce qui créerait un déséquilibre dans le processus de médiation. Peut-on choisir qui l’on veut comme médiateur? Tout à fait. Dans le cas d’un conflit entre voisins par exemple, les parties peuvent choisir un autre voisin comme médiateur. Toute personne peut s’intituler «médiateur», ce titre n’étant pas protégé. Le médiateur doit-il être spécialement formé? Si les parties désirent avoir une médiation professionnelle et ne pas partir à l’aventure sans garantie, elles ont avantage à choisir un professionnel formé et expérimenté. Le choix d’un médiateur accrédité par la Fédération Suisse de Médiation (FSM) est la garantie d’une médiation efficace. Pourquoi la formation de médiateur n’est-elle pas protégée? Beaucoup de professions ne sont pas protégées en Suisse: si vous n’avez pas terminé vos études de médecine, et que vous affichez «médecin» sur votre porte, les pouvoirs publics interviendront. Vous pouvez toutefois vous intituler «architecte» ou «médiateur» sans risque. Pour que la profession de médiateur soit protégée, je pense que la position du médiateur doit être mieux considérée. Il faut que les avantages à travailler avec un professionnel formé soient reconnus dans la société. En fait, la connaissance populaire doit évoluer. Quels sont pour vous les critères d’une médiation réussie? Chaque pas dans le processus de médiation est un pas vers la réussite. Si les parties sont d’accord pour entamer une médiation, elles sont déjà sur la bonne voie. Un deuxième signe de réussite est la reprise du dialogue entre les parties. La réussite est variable d’une situation à l’autre. Par exemple, lors d’une médiation que j’ai menée entre un architecte et son client, l’architecte s’est soudain levé, a mentionné qu’il en avait assez et est parti. Trois semaines après, l’architecte avait repris le dialogue avec le maître d’ouvrage et ils ont trouvé une solution. Dans ce cas-là, je pense que la médiation a réussi, même s’il n’y avait pas de médiateur présent lors de la signature de l’accord. Propos recueillis par Norma Streit-Luzio Créateurs No 5 21 DOSSIER - Le droit Le rôle de l’avocat en médiation commerciale Dans le cadre d’une médiation commerciale, quelle est la place attribuée à l’avocat? Peut-il – doit-il – intervenir dans le processus de médiation en matière commerciale? Le cas échéant, à quel stade et en quels termes? Peut-il s’y avérer être un élément utile, voire indispensable? Avant la médiation L’avocat doit autant que possible favoriser les solutions transactionnelles et ne s’engager dans un procès qu’après s’être rendu compte qu’un arrangement n’est pas possible. Le recours à la médiation doit ainsi être librement et ouvertement discuté entre l’avocat et son client. L’avocat, exerçant ses qualités de juriste, s’assure que son client comprenne la nature, le contenu et les effets du processus de médiation ainsi que ses avantages et inconvénients, par rapport à une procédure judiciaire ou arbitrale. De être assistées par des conseils de leur choix. La Chambre suisse de médiation commerciale stipule que, lorsqu’elles sont assistées d’un conseil, les parties en informent préalablement l’autre partie et le médiateur; elles préconisent même l’assistance d’un avocat «qualifié» sans toutefois en faire un élément indispensable. En médiation commerciale, l’avocat joue le plus souvent un rôle actif et utile. Il assiste son client tout au long du processus, dans une approche généralement collaborative et constructive et peut ainsi devenir le «Cela suppose que l’avocat connaisse la dynamique et les techniques de la médiation» plus, en tant que conseil et pratiquant dans le domaine des litiges, l’avocat est apte à mettre en exergue toute la dimension que ceux-ci peuvent prendre. Le client doit se sentir libre d’évoquer en présence de son avocat l’état de ses relations personnelles et commerciales avec son partenaire d’affaire et ses perspectives futures pour mieux mesurer les enjeux du différend et définir les options qui peuvent se présenter en vue d’un règlement amiable. Cela suppose que l’avocat connaisse la dynamique et les techniques de la médiation pour informer et conseiller utilement son client. L’avocat et son client définissent également, à ce stade, la place et le rôle de chacun dans la médiation – si elle a lieu – dans le but d’exploiter au mieux le processus tout en respectant son but, soit la recherche par les parties elles-mêmes de solutions au litige. L’avocat doit également, en amont, informer son client sur l’usage possible du recours à la médiation en prévoyant dans le contrat une clause de règlement des différends qui comprend cette faculté. Pendant la médiation Le Règlement suisse de médiation commerciale des Chambres de commerce suisses prévoit que les parties peuvent 22 Créateurs No 5 meilleur avocat de la médiation dans l’intérêt bien compris de son client mais aussi de l’ensemble des parties prenantes. Sans prendre la place de son client, il peut l’aider à stimuler, voire recentrer, le dialogue, tout en le conseillant sur les limites du processus et en veillant à son adhésion libre aux solutions qui peuvent être trouvées. Le rôle de l’avocat prend tout son sens lorsque la médiation se conclut par un accord. En tant que défenseur des intérêts de son client, l’avocat vérifie que l’accord respecte la volonté de son client qui en mesure sa portée et ses effets; il attire plus particulièrement son attention sur les conséquences juridiques qui en découlent dans un souci de la protection de ses droits. L’avocat défend ici son client Christophe Imhoos: Avocat au barreau de Genève, Master of Comparative Jurisprudence (New York University) Médiateur FSA (Fédération suisse des avocats), CSMC (Chambre suisse de médiation commerciale), CEDR (Centre for Effective Dispute Resolution, London), inscrit au tableau des médiateurs civils du canton de Genève non pas contre la médiation mais dans la médiation afin que celle-ci soit viable et fiable. L’avocat veille aussi à ce que l’accord ne contienne pas des éléments contraires au droit qui empêcheraient sa validation par un juge, si nécessaire ou convenu. En général, l’accord issu de la médiation est rédigé par les avocats des parties, avec l’assistance ou non du médiateur. Après la médiation Une fois la médiation terminée et l’accord conclu et signé, l’avocat en suit la bonne exécution et veille à ce que tant sa lettre que son esprit soient respectés. L’avocat met en œuvre la procédure judiciaire d’homologation et d’exécution de l’accord si cette voie est ouverte et s’il convient de le faire lorsque l’autre partie ne donne pas suite volontairement aux engagements qu’elle a pris à l’issue de la médiation. L’avocat peut aussi, pour le compte de son client, ressaisir le médiateur en cas de difficultés d’exécution de l’accord ou lorsque celui-ci requiert des clarifications. Christophe Imhoos DOSSIER - La relation Médiation-justice: quelle relation? Isabelle Bieri, magistrate du pouvoir judiciaire du canton de Neuchâtel, médiatrice accréditée FSA, CSMC et médiatrice assermentée du pouvoir judiciaire du canton de Genève explique le type de rapport qui existe entre la justice et la médiation: sont-elles autonomes ou complémentaires? Isabelle Bieri La médiation et la justice sont fondées sur des paradigmes différents. La question se pose de savoir comment intégrer la médiation dans le système judicaire. Elle est un processus confidentiel de gestion de communication et de conflit dans lequel le tiers neutre, impartial et indépendant soutient les personnes (impliquées dans le processus) dans une démarche de dialogue et de négociation, sans instaurer avec ou entre elles un rapport de pouvoir; l’objectif est de favoriser entre les participants l’émergence d’une solution satisfaisant au mieux les enjeux et préoccupations exprimées. En ce sens, elle est qualifiée d’horizontale et se distingue de l’approche disciplinaire ou judiciaire qui est par définition verticale. En effet, le tiers, lorsqu’il est un juge, a le pouvoir et le devoir d’appliquer la loi: il pose un cadre juridique sur les affaires qui lui sont soumises et les propositions qu’il formule. le juge «de A à Z» ou médiation conçue comme outil complémentaire qui vient s’ajouter à une palette à disposition du juge? C’est cette dernière option qui a été retenue par les chambres fédérales à l’occasion de leurs travaux d’unification de la procédure civile fédérale (en cours) qui abolira les différences entre les 26 procédures civiles cantonales; mais rien n’est prévu avant 2010. La médiation y fera son entrée au côté de la conciliation qui existe déjà. Le juge aura dès lors deux instruments: la conciliation, qu’il exerce lui-même ou la médiation, qui est confiée à un médiateur et qui permet au juge de suspendre un procès le temps que le processus se déroule, sur sa proposition ou à la demande des parties. Mais le juge ne peut pas l’ordonner. D’où cette idée de complémentarité. Des dispositions ont été prises pour que la médiation puisse conserver son indépendance vis-à-vis du juge: des parties volontaires et consentantes, la possibilité d’interrompre la médiation en tout temps, un médiateur indépendant de la justice. «Des dispositions ont été prises pour que la médiation puisse conserver son indépendance vis-à-vis du juge» Ces deux logiques, la verticale et l’horizontale, ne se rencontrent pas sans problème. La question de l’autonomie ou de la complémentarité revient à se demander quelle place la justice donne à la médiation et si l’une et l’autre peuvent cohabiter. Contrôle du processus de médiation par Autant d’éléments qui permettront d’aboutir à des solutions peut-être mieux adaptées aux valeurs qui sont en cause que ne le permet l’application stricte du droit. D’autres valeurs L’idée n’est pas de se passer du droit mais de permettre la prise en considération, à côté des aspects juridiques, d’autres paramètres: poursuite d’une relation commerciale, rétablissement d’un lien de confiance, maintien de la renommée. L’idée étant de permettre ainsi aux diverses parties de maximiser les intérêts en jeu. Il ne s’agit pas forcément d’une situation win-win, l’idée d’un gain absolu et total pour chacun des participants relevant de la fiction plutôt que de la réalité. Il est de fait toutefois qu’une partie en négociation concèdera plus volontiers du terrain que si elle y est contrainte, parce qu’elle trouve un intérêt à le faire, parce qu’elle sera gagnante sur un autre plan. L’idée est ici d’aborder la discussion sous plusieurs angles, sur plusieurs types de valeurs qui ne sont pas forcément juridiques. La médiation peut faire appel à des éléments qui ne ressortent souvent pas du dossier juridique, tels par exemple des questions de loyauté, de continuité d’une relation, d’images, de rapidité et de durée. Elle est bien un outil supplémentaire qui, lorsque la dimension du litige fait référence à des paramètres non juridiques, permet de faire émerger des solutions qui ne relèvent pas uniquement du droit. La médiation est donc un outil au service de la justice, en aucun cas un simple Ersatz de procédure permettant de désengorger les tribunaux. D’après les propos d’Isabelle Bieri, mise en texte Frédéric Vormus A part Genève, aucun canton ne prévoit formellement la médiation civile dans sa loi de procédure. D’autres cantons connaissent une certaine pratique de la médiation. Créateurs No 5 23 DOSSIER - Les chambres de commerce Les Chambres de Commerce dans la résolution des conflits Norma Streit-Luzio, sous-directrice à la Chambre Vaudoise du Commerce et de l’Industrie, est responsable du centre de gestion de conflit (arbitrage, conciliation et médiation). Elle se prête au jeu des questions-réponses sur la relation entre les Chambres de commerce et la médiation commerciale. Pourquoi une association patronale encourage la médiation commerciale? Norma Streit-Luzio: Les Chambres de commerce suisses regroupent une majorité d’entreprises dans les secteurs de l’industrie, des services, des arts et métiers. Dans la mesure où, en Suisse, la médiation tend à s’imposer progressivement, les Chambres de commerce considèrent que la médiation commerciale permet aux sociétés, d’une part, d’obtenir une solution «win-win» pour les parties au conflit et de préserver les relations commerciales même lorsque un différend surgit et, d’autre part, de limiter les frais de procédure et de gagner du temps. De plus, la Suisse est un pays reconnu comme compétitif, mais aussi comme neutre. Sa tradition de confidentialité n’est plus à démontrer. Notre pays dispose ainsi de conditions cadres propices à la médiation commerciale. J’ajouterais également que pour une entreprise, le temps est un luxe. La liberté de rester maître de son conflit, de restaurer le dialogue, mais aussi de mettre fin à son litige sans rester dans l’impasse, permet de «gagner» du temps et de se consacrer à d’autres activités. Aussi, en tant que Chambre de commerce, il est de notre devoir de trouver des solutions adaptées et efficaces pour les entreprises. Concrètement, qu’avez-vous mis en place? Après le lancement en 2004 du Règlement suisse d’arbitrage international par les Chambres de commerce, ces dernières ont décidé d’unir leurs compétences en vue de lancer le Règlement suisse de médiation commerciale et ont créé un service de médiation commerciale à 24 Créateurs No 5 l’attention des entreprises. C’est chose faite, en date du 1er avril 2007. Par le biais d’une médiation commerciale sous les auspices d’une Chambre de commerce, nous avons consacré le principe de la liberté et de la volonté des parties. Nous n’imposons pas de règles de procédure aux parties, qui sont libres de mener le processus comme elles l’entendent. Toutefois, une règle importante, qui ne peut être modifiée par les parties, est la confidentialité de la médiation. La confidentialité est primordiale. De plus, les parties sont libres de désigner le médiateur de leur choix. En revanche, si les parties ne s’entendent pas sur le choix de ce dernier, les Chambres de commerce acquerront ainsi l’autorité de nommer le médiateur. Les parties peuvent, si elles le souhaitent, être accompagnées par un avocat. Aussi, une entreprise peut faire appel à vos services pour mettre en place une médiation commerciale? Absolument! Et ce, même si les parties n’ont pas forcément convenu l’application du Règlement de la Chambre de commerce ou n’ont pas préalablement convenu d’avoir recours à la médiation. De plus, une partie peut déposer seule une requête de médiation en demandant à la Chambre concernée d’inviter l’autre partie à accepter le processus de médiation sous les auspices du Règlement suisse. Pratiquement, la mise en œuvre est la suivante: un conflit surgit, les parties (ou une partie uniquement) déposent une requête auprès de la Chambre de commerce, comme la CVCI ou la CCIG, et cette dernière se saisit ensuite de la mise en œuvre. Une fois le médiateur désigné et confirmé, et ce dans un délai relativement court, le dossier est transmis au médiateur nommé qui administrera le processus. Sachant qu’en moyenne, une médiation commerciale nécessite 4 séances d’une demi-journée, le processus est extrêmement rapide et évidemment fiable. Pourquoi choisir la médiation des Chambres de commerce suisses? Il n’existe actuellement pas d’institution de médiation commerciale en Suisse. Le Règlement suisse de médiation commerciale des Chambres de commerce suisses crée les fondements d’une institution de médiation commerciale auprès des Chambres de commerce suisses. Dans de nombreux pays convaincus des bienfaits de la médiation pour les entreprises, des institutions proposent des Règlements de médiation auxquels les parties peuvent faire référence. Ces institutions administrent le processus de médiation et nomment des médiateurs. Dans ce contexte, il est apparu que les Chambres de commerce suisses, dont certaines fonctionnent comme institutions d’arbitrage, ont justement un rôle à jouer dans la promotion et l’offre de services pour la médiation commerciale. N’oublions pas qu’une Chambre de commerce a pour mission de promouvoir les conditions cadres de l’économie et de servir les entreprises membres par le biais de services de qualité. Norma Streit-Luzio Fiche pratique Franchise: l’Eldorado suisse Olivier Nimis La franchise permet une plus-value commerciale fort intéressante. Or, en Suisse, ce modèle de vente n’est pas encore très développé. Pour le franchiseur ou le franchisé en devenir, quels facteurs sont à prendre en considération? «Nos parents ont tout mangé. Il ne reste plus grand-chose à faire dans le commerce. Pourtant, nous avons encore la possibilité de gagner de l’argent en développant des franchises. En Suisse, par rapport à d’autres pays européens, nous sommes à la traîne», explique Olivier Nimis, directeur de Remi Com et actif dans le monde de la franchise depuis plus de 15 ans. Pourtant, ce mode de relation commerciale, basé sur la notion de réseau, offre au franchiseur et au franchisé un certain nombre d’avantages. Le franchiseur fournit du savoir-faire, de l’assistance et de la formation contre de la rémunération. Le franchisé bénéficie de la notoriété du réseau auquel il s’affilie et de l’accès à une centrale d’achat. En contrepartie, il se retrouve soumis à des obligations, notamment dans sa pratique commerciale. Bien que cette situation semble à l’avantage des deux parties, la franchise ne rencontre pas de réel succès en Suisse. Les raisons d’un retard Différents facteurs sont à l’origine de ce retard parmi lesquels la frilosité des banquiers suisses. En France, les établissements bancaires se livrent une guerre sans merci pour offrir des crédits aux franchisés qui veulent s’établir. En Suisse, le banquier ne prête qu’en échange de solides garanties et pour peu que le client montre un réel savoir-faire dans son activité. De plus, les différentes régions linguistiques de la Suisse et donc ses cultures multiples posent un réel problème. Le marché est moins facilement abordable et nécessite quelques ajustements (législatifs, monétaires et douaniers entre autre). Du côté du franchisé Acheter la franchise d’une marque n’est pas exempt de risques. Le futur franchisé doit prêter attention à plusieurs points. Olivier Nimis les énumère: «Il doit s’assurer que la marque à laquelle il s’affilie fait de la publicité nationale et que celle-ci sera visible en Suisse. Si la marque est très connue dans son pays d’origine mais pas sous nos latitudes, la franchise ne sert alors qu’à bénéficier d’un savoir-faire et d’un manuel de procédures. Le prix payé (pouvant aller jusqu’à plusieurs centaines de milliers d’euros, ndlr) sera trop élevé.» Il poursuit: «Le produit que le franchisé compte vendre doit être bien adapté au marché suisse. Les différences de mentalité ne doivent pas être sous-estimées car si les succursales helvétiques ne marchent pas, le franchiseur rechignera à remplir ses obligations. Souvent ces hommes d’affaire perçoivent la Suisse comme une sorte de Paris mais avec plus d’argent. Les résultats les déçoivent et la relation se détériore pour finalement aboutir à un échec.» Les mauvaises expériences ne sont de loin pas la règle. La franchise permet généralement de se lancer dans une activité commerciale avec un filet de sécurité mais nécessite des fonds à investir. Au contraire, en transformant son activité commerciale en franchise, les investissements sont minimes et les possibilités de gains importantes. Devenir franchiseur Pour garantir son succès, il faudrait, avant même de se lancer, imaginer l’entreprise comme une franchise potentielle; ce qui veut dire développer un concept original avec une identité forte et aisément identifiable. Après avoir éprouvé la validité de ce modèle avec un premier magasin, il est nécessaire d’en ouvrir un deuxième. Si les deux boutiques rencontrent du succès alors l’idée de franchiser peut s’imposer. Pour ce faire, il faut d’abord choisir un franchisé proche des premières enseignes. La proximité est requise car la tâche d’accompagnement peut se révéler ardue. Un franchisé n’est pas un employé, c’est un indépendant qui aura aussi son idée sur la gestion du commerce et, si cette personne peut se révéler très bonne dans un domaine, elle peut être exécrable dans un autre. Elle aura donc besoin d’accompagnement. «Devenir franchiseur, c’est changer de métier!» s’exclame Olivier Nimis. Il faut apprendre une nouvelle profession. De petit commerçant, on devient patron avec une autre activité à la clé. On doit amener du dynamisme dans le réseau, du savoir-faire, il faut motiver les gens pour que l’équipe fonctionne. On n’est plus dans son core business.» Pour un commerçant, se lancer dans la franchise veut dire changer non seulement de statut mais également de métier. C’est pourquoi une bonne préparation est requise, dans la mesure du possible, avant même l’ouverture du premier commerce. Quant au franchisé, en s’appuyant sur un modèle qui aura déjà fait ses preuves, il réduit sensiblement sa prise de risque. Frédéric Vormus Créateurs No 5 25 Fiche théorique Après la carte de visite, il y a de la vie Lors d’un évènement où il y a du monde, la première mission est d’établir de nouveaux contacts. Pour ce faire, il est nécessaire d’abandonner le confortable groupe d’amis que l’on connaît pour s’aventurer vers de nouvelles têtes, avec à la clé peut-être, des clients, des idées neuves voire tout simplement des contacts qui auront leur utilité future. Très souvent, tout commence ou se termine par un échange de cartes de visite. Plus que d’en constituer une collection, il est nécessaire que ces petits bouts de carton soient utiles. Quelle que soit la méthode de classement choisie, papier ou électronique, il est conseillé de le faire le plus tôt possible. «A chaud» le souvenir est vivace et les visages encore en mémoire. Cela permet d’aller plus vite sans oublier ce qui était important. Première étape, indiquer le lieu et la date où s’est effectuée la rencontre. Certains iront même jusqu’à noter quelques détails plus précis sur leur interlocuteur: son rôle dans l’entreprise, s’il avait été présenté par un intermédiaire. A voir ensuite où se situe la limite entre l’essentiel et le désir de transformer un carnet d’adresses en fichier de police. Plus facultatif, la possibilité d’effectuer soi-même quelques recherches afin de mieux savoir à qui l’on a à faire, comprendre le titre mystérieux indiqué sous le nom ou confirmer que l’on avait bien devant soi le nouveau Bill Gates. Internet et ses sites de réseautage comme LinkedIn, Plaxo, Rezonance voire très prudemment Facebook, peuvent être de bonnes bases, de même qu’un simple moteur de recherche comme Google. Le but n’est pas ici de jouer à nouveau les détectives mais de mieux comprendre qui est son interlocuteur. Une fois ce débroussaillage effectué, il faux faire fructifier ses nouveaux contacts. L’agenda est un bon aide-mémoire pour noter quand et pourquoi on doit rappeler untel dans quinze jours ou dans deux mois. Pour les rencontres qui pourraient tout de suite aboutir à quelque chose de concret, il faut rappeler immédiatement. Tout le monde est surchargé et dans quelques jours le contact aura peut-être déjà oublié les rencontres. Enfin, pour une personne intéressante à recontacter dans le futur, inutile de déjà appeler pour organiser une réunion. Pour ne pas perdre le lien, on peut préférer à cela un petit mot pour dire tout le plaisir de l’avoir rencontrée et qu’il est possible qu’en temps opportun, l’on se permette de téléphoner. La transmission de ses contacts est également un sujet délicat. En effet, si l’on transmet les coordonnées de 26 Créateurs No 5 quelqu’un, il est plus approprié d’en avertir la personne. La carte de visite ayant été remise personnellement, il n’est donc pas indélicat de prévenir cette dernière que l’on va transmettre ses coordonnées. Pour des personnes à hautes-responsabilités ou «importantes», il serait même préférable de leur demander au préalable leur permission. Cela cautionne le geste, introduit le passage de témoin et ne met personne dans l’embarras. Hors de son cercle proche, diffuser son carnet d’adresse est à double-tranchant. Se transformer en annuaire téléphonique public ne donne pas une très bonne réputation. Que l’on ait ou non permis à la personne d’appeler en son nom, la plupart du temps on saura d’où provient la «fuite». A l’opposé, c’est rendre service que de mettre deux personnes en relation afin que quelque chose de positif en ressorte. Il est donc nécessaire de pondérer correctement la transmission de ses contacts. Conserver actif son réseau est la dernière étape. Cela peut être plus simple quand on s’entend bien avec quelqu’un. A l’opposé, c’est plus délicat avec ceux avec lesquels on n’a que peu d’affinités mais dont la bonne relation reste importante. Il faut simplement ne pas oublier que c’est souvent réciproque, inutile donc de jouer un simulacre de bonheur à chaque rencontre, il faut simplement savoir rester courtois. Etre professionnel suffit, chacun sait y trouver son intérêt. En effet, il ne faut pas oublier que notre carte de visite se promène aussi chez de nombreuses autres personnes, qui attendent aussi de nous les mêmes appuis ou, à défaut, de la gratitude pour service rendu. De cette réciprocité naît une bonne réputation, celle qui nous transforme en une personne appréciée et à laquelle on a du plaisir à transmettre les bons contacts! Alexandre Peyraud Gestionnaire Genilem Fiche technique Le leasing de biens d’équipement: une alternative au crédit d’investissement Vous voulez acquérir une nouvelle machine de chantier, des ordinateurs performants ou encore des équipements de production de la dernière génération sans entamer vos fonds propres? C’est possible, grâce au leasing de biens d’équipement. Avec cette formule, la Banque Cantonale Genevoise (BCGE) met à la disposition du preneur de leasing un objet moyennant une redevance mensuelle, similaire à un loyer, pendant une durée déterminée. Les créateurs savent que les fonds propres sont l’un des facteurs déterminants du succès de leur entreprise: il faut gérer leur rareté. D’un côté, les progrès technologiques sont extrêmement rapides, l’entreprise ne peut pas se permettre de servir sa clientèle avec des outils dépassés, elle doit investir; de l’autre, il faut composer avec des fonds propres limités et une trésorerie en bonne partie absorbée par la croissance. Le leasing des biens d’équipement permet de résoudre ce dilemme. Tout comme une personne qui choisit d’être locataire de l’appartement qu’elle utilise tous les jours, l’entrepreneur peut être locataire de la machine dont il a besoin quotidiennement. Il paye alors une redevance mensuelle fixe, similaire à un loyer pendant un temps déterminé. Pendant la durée du leasing, l’objet doit souvent être quasiment entièrement amorti, cet amortissement constitue d’ailleurs l’essentiel du coût de la mensualité payée. A la fin du contrat, la valeur résiduelle contractuelle atteint généralement entre 0,5% ou 2% de la valeur d’achat. Dans certaines banques, les leasing de biens d’équipement sont octroyés dès CHF 5000, d’autres n’entrent en matière qu’à partir de CHF 50 000. Une grande diversité d’outils de production peut être achetée par ce moyen: véhicules utilitaires, équipements de garage, portiques de lavage, matériel de chantier, élévateurs, grues, machines de production, machines d’imprimerie, appareils médicaux et de laboratoire, matériel informatique, matériel de télécommunication. Toutes les banques n’accordent pas de leasing de biens d’équipement aux entreprises qui démarrent, certaines exigent un minimum de trois ans d’expérience. Toutefois, à Genève, les start-up qui ont obtenu une garantie de la Fondation d’aide aux entreprises, la FAE, peuvent en demander à la BCGE. Tout comme pour les crédits classiques, le coût du leasing dépend de l’analyse du risque et donc de la solidité de l’entreprise. Les créanciers évaluent la fiabilité des locataires et proposent des taux d’intérêt en fonction de cette estimation. Le taux dépend aussi du type d’objet, de la durée et du montant à financer. Cinq conseils 1. Utiliser le leasing pour les objets les plus facilement revendables sur le marché 2. Utiliser le leasing pour les objets qui se déprécient le moins avec le temps 3. Attention à ne s’engager que pour des mensualités supportables pour l’entreprise 4. Calculer le taux réel demandé 5. S’assurer des conditions en vigueur en cas de remboursements anticipés Sept avantages 1. 2. 3. 4. Préservation des fonds propres Préservation partielle de la capacité d’endettement Préservation des liquidités Redevances mensuelles fiscalement déductibles dans les limites définies par l’administration 5. Capacité de rester à la pointe de la technologie 6. Réduction du risque de taux grâce aux taux d’intérêt fixes 7. Récupération de la TVA associée au leasing pour les sociétés qui y sont assujetties Les conseils de l’experte Béatrice Favre est une pionnière du leasing des biens d’équipement. Grâce à elle, la BCGE a été la première des banques cantonales à proposer ce service à la clientèle. Elle nous fait part de ses recommandations: «Ne vous basez pas uniquement sur le taux annoncé par votre créancier. Analysez l’ensemble des éléments du contrat. En effet, il n’existe pas une définition unique des taux. Certains parlent de coefficient, d’autre de taux nominal, de taux annuel effectif global ou simplement de taux d’intérêt. Chaque établissement a sa méthode de calcul. Il faut aussi tenir compte des frais administratifs et des éventuelles cautions à apporter. Avec un taux d’intérêt apparemment plus faible, le client peut se retrouver avec des mensualités plus élevées.» Olivier Schaerrer Béatrice Favre Créateurs No 5 27 Annuaire des organismes d’aide Annuaire Structures d’aide à la création d’entreprise Ce magazine se veut une plate-forme d’information en matière de création d’entreprise. A travers cet annuaire, découvrez la diversité et la complémentarité des différents organismes d’aide. Et surtout n’hésitez pas à contacter celui ou ceux dont l’activité répond à votre besoin. 28 Créateurs No 5 Annuaire des organismes d’aide Suisse occidentale BioAlps Promotion de biotechnologies et des technologies médicales. Réseau CCSO Le tremplin à l’innovation Das Strungbrett zur Innovation The springboard to innovation Organisation en réseau au service des PME et des start-up innovantes de Suisse romande. Constitue des équipes d’experts interdisciplinaires ad hoc pour répondre aux besoins spécifiques touchant les PME, les jeunes entreprises et les start-up romandes. Genilem Accompagnement des créateurs d’entreprises innovantes. Retrouvez les adresses de nos autres antennes sur www.genilem.ch. Micronarc Promotion des micro et nanotechnologies de Suisse occidentale. CRC-PME • Coopérative romande de cautionnement – PME Solutions de cautionnement à tous types de projets et d'entreprises. M. Daniel LOEFFLER 022 388 34 34 [email protected] www.geneve.ch www.geneva.ch Mme Norie MATURANA 022 304 40 40 [email protected] www.bioalps.org M. Christoph MEIER 026 347 48 48 [email protected] www.ccso.ch Mme Elisabeth MURE-DONZE 032 471 13 28 [email protected] www.genilem.ch M. Philippe FISCHER 032 720 09 00 [email protected] www.micronarc.ch M.Christian WENGER 021 721 11 91 [email protected] www.crcpme.ch Fribourg Capital Risque Fribourg SA Au service des entreprises novatrices en phase de création ou d’expansion. Vise à promouvoir le développement de nouvelles technologies et la création d’emplois par du capital-risque. M. Claude JORAND 026 425 87 00 [email protected] www.promfr.ch Créateurs No 5 29 Annuaire des organismes d’aide Fri Up • Soutien aux entreprises existantes ou en création Guichet qui développe des synergies entre l’économie, les Hautes écoles et l’Etat. Aide les PME à améliorer leur compétitivité et à y générer de la valeur ajoutée. Fri Up est également une structure d’hébergement et d’accompagnement. La durée de location est de 3 à 36 mois. Antenne fribourgeoise du réseau CCSO. M. Olivier ALLAMAN 026 425 45 00 [email protected] www.friup.ch Genilem Fribourg M. Olivier ALLAMAN 026 425 45 00 [email protected] www.genilem.ch Accompagnement ciblé des créateurs d’entreprises avec plusieurs années de suivi de l’entreprise et l’accès à un réseau dynamique. IVE • Institute for Value-based Enterprise Eveille et transmet l’esprit d’entreprise chez les étudiants des Universités et des HES (Hautes Ecoles Spécialisées) qui souhaitent devenir des entrepreneurs innovateurs de haute qualité. Possibilité de suivre des workshops en français et en allemand: «Ce qu’un jeune entrepreneur doit savoir», d’obtenir des stages pratiques et de participer à des conférences. Promotion économique du canton de Fribourg Soutien aux entreprises fribourgeoises lors de projets d’extension et d’implantation dans le canton de Fribourg. M. Hans Ulrich PESTALOZZI 026 309 20 20 [email protected] www.iveinstitute.org M. Thierry MAURON 026 425 87 00 [email protected] www.promfr.ch Genève CCIG • Chambre de commerce, d’industrie et des services de Genève Promotion de l’économie genevoise. Eclosion Support à la création et au développement d’entreprises dans le domaine des sciences de la vie. FAE • Fondation d’aide aux entreprises Soutien aux PME existantes ou en création dont le développement présente un intérêt pour le canton en termes d’emplois et de savoir-faire. La FAE est l'antenne genevoise de la CRC-PME. 30 Créateurs No 5 M. Jacques JEANNERAT 022 819 91 11 [email protected] www.ccig.ch M. Jesús MARTIN-GARCIA 022 880 10 10 [email protected] www.eclosion.com MM. Jean METRAILLER et Serge NOUARA 022 827 42 84 [email protected] www.fae-ge.ch Annuaire des organismes d’aide FER Genève • Fédération des entreprises romandes Aide et conseils en matière de création d’entreprise, plus particulièrement sous l’angle administratif (formes juridiques, contrat de travail, CCT, salaires), mais aussi en matière de relations du travail et d’assurances sociales (AVS, LPP, activité indépendante, etc.). Fondetec • Fondation pour le développement des emplois et du tissu économique en Ville de Genève Soutien à la création d’entreprises génératrices d’emplois, au maintien et au développement d’entreprises existantes ainsi qu’à l’innovation technologique. Fongit • Fondation genevoise pour l’innovation technologique Financement et accompagnement de projets innovants dans les hautes technologies. Genilem Vaud-Genève • Bureau de Genève à retrouver à la page 52 Accompagnement des créateurs d’entreprises innovantes. Retrouvez les adresses de nos autres antennes sur www.genilem.ch. Guichet pour entreprises du Service de la Promotion Economique Service de conseil et d’information de l’Office de la Promotion Economique Soutenir les PME et les créateurs d’entreprises genevoises dans la mise en place de leurs projets, en s’appuyant sur les compétences des organismes partenaires. M. Anthony MONTES 022 715 34 97 [email protected] www.fer-ge.ch M. Jérôme FAVOULET 022 338 03 60 [email protected] www.fondetec.ch M. Pierre STRÜBIN 022 884 83 00 [email protected] www.fongit.ch M. Pierre-Yves TAPPONNIER 022 817 37 77 [email protected] www.genilem.ch M. Daniel LOEFFLER 022 388 34 34 [email protected] www.geneve.ch www.geneva.ch www.petitsdejeuners.ch OPI • Office de la promotion industrielle L’OPI soutient le développement de l’industrie en: INDUSTRIES & TECHNOLOGIES – fournissant aux entreprises un appui en marketing international; – offrant à des conditions avantageuses des prestations de conseil aux start-up et PME. M. Patrick MAYER 022 304 40 40 [email protected] www.opi.ch Antenne genevoise du réseau CCSO. Vaud M. Daniel LOEFFLER 022 388 34 34 [email protected] www.geneve.ch www.geneva.ch AIT • Association vaudoise pour la promotion des innovations et des technologies Amélioration et promotion de la collaboration entre l’économie, les hautes écoles et l’Etat de Vaud afin d’assurer la pérennité de la place technologique vaudoise. M. Daniel TIERCY 021 316 63 79 [email protected] www.ait-vd.ch Antenne vaudoise du réseau CCSO. Créateurs No 5 31 Annuaire des organismes d’aide Fondation ASECE • Action solidaire et création d’entreprises Encouragement à la création de petites entreprises par un financement (microcrédit) et un suivi en phase de démarrage. Capital proximité Mise en contact d’investisseurs privés et de porteurs de projets cherchant un financement à long terme. Centre patronal Appui, conseil et accompagnement de projets touchant aux arts et métiers, au commerce et aux services. CODEV • Coordination du développement économique vaudois Soutien à l’installation de nouvelles entreprises et au développement des entreprises existantes dans les différentes régions vaudoises. CVC • Coopérative vaudoise du cautionnement Solutions de cautionnement à tous types de projets et d'entreprises. La CVC est l'antenne vaudoise de la CRC-PME CVCI • Chambre vaudoise du commerce et de l’industrie à retrouver à la page 10 Promotion de l’économie vaudoise. FIT • Fondation pour l’innovation technologique Soutien au développement de projets à contenu technologique innovant issus d’une collaboration avec une haute école de Suisse Romande. Genilem Vaud-Genève • Bureau de Lausanne et Yverdon Accompagnement des créateurs d’entreprises innovantes. Retrouvez les adresses de nos autres antennes sur www.genilem.ch. 32 Créateurs No 5 Mme Andréa LEHMANN-BEYTRISON 021 646 94 93 [email protected] www.asece.ch M. Pierre BORDRY 021 641 17 30 [email protected] www.capitalproximite.ch M. Jean-François TOSETTI 021 796 33 00 [email protected] www.centrepatronal.ch [email protected] www.codev.ch M. Jean-Pierre RYFFEL 021 721 11 81 [email protected] www.cvc-cvch.ch M. Régis JOLY 021 613 35 35 [email protected] www.cvci.ch M. Régis JOLY 021 613 35 35 [email protected] www.fondation-fit.ch M. Pierre-Yves TAPPONNIER 021 613 35 61 [email protected] www.genilem.ch M. Jacques LAURENT 021 693 46 65 [email protected] www.parc-scientifique.ch PSE • Parc scientifique d’Ecublens – EPFL Accueil d’entreprises actives dans les secteurs de haute technologie et coaching pour créateurs d’entreprises. SELT • Service de l’économie, du logement et du tourisme M. Raphaël CONZ 021 316 58 20 [email protected] www.vd.ch/economie Appui aux créateurs d’entreprises et aux PME vaudoises, plus particulièrement celles actives dans les secteurs de l’industrie, des services proches de la production et des technologies de pointe. Swissmédia • Association suisse du multimédia Participation à la création, encouragement et soutien au fonctionnement de technopôles et incubateurs dans les domaines des nouvelles technologies de l’information, de la communication et du multimédia. Y-Parc SA • Parc scientifique et technologique d’Yverdon-les-Bains Accueil d’entreprises actives dans les secteurs technologiques. M. Roland GRUNDER 021 925 80 30 [email protected] www.swissmedia.ch M. Alain QUARTIER 024 423 92 50 [email protected] www.y-parc.ch Créateurs No 5 33 Annuaire des entreprises en démarrage Annuaire Entreprises en démarrage Les 102 entreprises en démarrage référencées dans cet annuaire remplissent trois critères: W Elles doivent témoigner d’une volonté de croissance et de création d’emplois W Elles doivent avoir moins de trois ans d’activité W Elles ont bénéficié d’une aide significative lors du dernier trimestre d’un des organismes de soutien mentionnés aux pages 28 à 33 34 Créateurs No 5 Annuaire des entreprises en démarrage Tanguy GRIFFON 022 884 83 00 [email protected] www.ecoia.com NOUVELLES ENTREPRISES SOUTENUES Clean energies Plate-forme internationale de développement des énergies propres. soutenue par André MERCANZINI 021 693 65 81 [email protected] www.aleva-neuro.com Implants Médicales Toxicologie Une technologie de microélectrodes implantables qui ouvre des nouvelles possibilités de traitements pour les maladies neurodégénératives. Promouvoir la connaissance des animaux, des plantes et des microorganismes produisant des toxines et des substances analogues, pour le bénéfice de l’humanité et de la nature. soutenue par soutenue par Reto STOECKLIN 022 884 83 00 [email protected] www.funzyme.com Stéphane BLANCHARD 026 425 45 00 [email protected] www.apus3.com Informatique Health Care Entreprise de services, spécialisée dans le management de projet. Elle offre en outre l’accès à un outil de gestion de projets open source sous forme ASP. New enzyme-based drugs and agents for some important applications in health care and biotechnology. soutenue par soutenue par Lucien MAUGUIN 021 802 01 60 [email protected] www.aton-service.com à retrouver à la page 50 Anne DESCOUR 022 884 83 00 [email protected] Fondation Toxinomics JLKC Editions / Jacqueline CHELLIAH 079 306 22 38 [email protected] www.jamathidiary.com Marketing Fidélisation Edition Conception et commercialisation d’une solution innovante de fidélisation (cartes cadeaux et cartes de fidélité) pour les groupements (centres commerciaux, centres villes…) et réseaux d’enseignes. Entreprise active dans l’édition littéraire, la réalisation d’articles de papeterie et de fournitures de bureau, JLKC développe le Jamathi Diary, un journal intime combiné à un agenda qui distille conseils et encouragements. soutenue par soutenue par Samuel SONDEREGGER 021 693 70 37 [email protected] www.atto-light.com Media-IP Sàrl Christian MICHEL et Félix CURINGA 022 364 40 52 [email protected] www.media-ip.com Nanophotonique Monitoring – Réseaux Développement et commercialisation d'un microscope éléctronique à balayage ultrarapide permettant de mesurer des nanostructures grâce à un faisceau d’électrons pulsé généré optiquement. Gestion, monitoring à distance d'appareils en réseau (routeurs, switch, serveurs vidéo et audio, chauffages, lumières, sondes d'humidité, systèmes de sécurité, domotique). Traitement d'alarmes et anomalies. soutenue par soutenue par Créateurs No 5 35 Annuaire des entreprises en démarrage M. Christophe PERDRIZET 022 781 20 00 [email protected] www.medicalshop.ch M. Stéphane GROSPELLY 022 321 21 81 [email protected] Commerce – Equipement Médical, Paramédical et de Laboratoire Restauration Vente et location de matériel médical et paramédical pour les particuliers et les professionnels (collectivités type EMS et institutionnelles type Hôpital). Restaurant sur 2 étages. Mets frais et sains. Bistrot-gastro, adapté aux brunchs, lunchs, soirées bar et privées. Le soir, bar «after-work» au r-d-c, salle non-fumeur et ambiance intime à l’étage. soutenue par Nicolas GEHRIG 021 925 37 56 [email protected] www.odus-tech.com Medecine dentaire Odus Technologies SA développe des projets dans le domaine de la sécurité des environnements dentaires et médicaux. L’entreprise a mis au point des moyens de contrôler l’efficacité de la stérilisation ainsi que le cycle des instruments dans les stérilisateurs. à retrouver à la page 51 soutenue par Micronanotechnologie La société développe des micro-projecteurs intégrables dans les téléphones portables, grâce à l’utilisation de sa technologie de micro-scanner. soutenue par André HAMEL 021 312 60 01 [email protected] www.passionmusique.ch Musique Magasin de CD et DVD spécialisé dans la musique classique et le jazz, offrant aux mélomanes un lieu convivial où la musique se vit et se partage. soutenue par à retrouver aux pages 50 et 52 soutenue par Nicolas ABELÉ 021 693 66 06 [email protected] www.scanlightimaging.com Marc-Elian BÉGIN 077 44 68 119 [email protected] www.sixsq.com Informatique Services informatiques dans le domaine de la construction, de l’intégration, de la distribution et des tests de logiciels en utilisant les technologies GRID, ainsi que cours de formation y relatifs. soutenue par Service de la Promotion Economique de Genève Stéphane LARCHER et Samia LOUKILI 022 732 65 90 [email protected] www.sohair.ch Pierre-André CORTHÉSY 021 886 10 50 [email protected] www.audio-performance.com Audio Coiffure – Esthétique Développement et fabrication de systèmes de sonorisation professionnels, éléctroniques, analogiques et de puissance. Salon de coiffure et de soins esthétiques sous l’enseigne «SO Hair». Offre des services esthétiques et de beauté personnalisés. soutenue par soutenue par David CRETTENAND 024 472 22 20 [email protected] www.redelec.ch Sonja HENAUER 079 256 14 74 [email protected] www.dessert-sante.ch Chimie et boiotechnologie Pâtisserie Développement de procédés électrochimiques et fabrication d’installations nécessaires à l’utilisation de ces technologies. Création, fabrication et vente d’une ligne de desserts artisanale saine et savoureuse: sans gluten, ni sucre, ni lactose. soutenue par soutenue par 36 Créateurs No 5 Annuaire des entreprises en démarrage Isabelle BOUCHARLAT 021 312 02 32 [email protected] www.sortie-de-secours.ch Adonys Holding Sàrl / Bruno CIROUSSEL 022 301 85 44 [email protected] www.adonysgroup.com Mode éthique Business intelligence Boutique spécialisée dans la mode éthique, équitable et écologique favorisant la promotion de jeunes créateurs stylistes respectueux de ces mêmes valeurs. La BI++ est une solution répondant précisément aux objectifs d’une direction. Elle mesure la performance de l’organisation et optimise ses résultats pour une maîtrise des processus et des risques. soutenue par soutenue par Michel NEDEFF 0848 000 747 [email protected] www.steriswiss.ch Service de la Promotion Economique de Genève Jérôme SCHNEIDER et Henri-Philippe GRANGER 027 767 30 03 [email protected] www.almec.ch Médical Mécanique Service de stérilisation; prêt d’instruments médicaux stériles ainsi que toutes activités directement liées au but social ou aptes à le favoriser. Atelier de mécanique, Almec propose des compétences dans la gestion de l’achat de matières premières afin d’améliorer la rentabilité du produit fini. Service de la Promotion Economique de Genève soutenue par soutenue par Théodore RIEDO 022 860 27 77 [email protected] www.amconser.com Dépollution ENTREPRISES SOUTENUES Amconser est une entreprise spécialisée dans la maintenance de bâtiments. Elle décline son offre selon trois axes: dépollution industrielle, urbaine et intérieure. Pascal LUTZ 026 651 91 00 [email protected] www.adhex.ch Films protection Conception, fabrication, production, distribution et négoce de films de protection par une machine d’enduction de largeur réduite, optimisée aux largeurs demandées. soutenue par Paolo BOTTI 022 880 10 15 [email protected] www.arisgen.com Biotech delivery systems Administration ciblée de peptides et de protéines à but thérapeutique. soutenue par experts in mechatronics à retrouver à la page 50 à retrouver à la page 4 soutenue par Alain CODOUREY 026 653 71 90 [email protected] www.asyril.ch Nicolas FIETIER 021 921 29 25 [email protected] www.arts-engineering.ch Microrobots Ingénierie informatique Asyril développe des solutions compactes et économiques pour l’assemblage automatique dans les domaines des micro-, nano- et biotechnologies ainsi que dans le domaine médical. Arts Engineering fournit des logiciels de simulation numérique afin d’améliorer la qualité des produits d’une entreprise, valider des options technologiques et réduire les coûts de mise au point. soutenue par soutenue par Créateurs No 5 37 Reza DOOMUN 026 425 45 06 [email protected] www.aston-consulting.ch Anthony et Nicolas DOUCHY 022 322 09 30 [email protected] www.audiadis.com Services Annonces audio sur internet Aston Consulting aide les entreprises actives dans la pharmaceutique, les dispositifs médicaux et la chimie fine à être en conformité avec les normes de qualité du secteur (FDA). Audiadis SA est le leader de la production d’annonces audio personnalisées via internet. soutenue par soutenue par Marie-Noëlle LETELLIER 079 286 00 03 [email protected] www.atelierluxe.com Service de la Promotion Economique de Genève Cécile DUVANEL 022 884 83 00 [email protected] www.augurix.com Marketing et communication Diagnostic médical atelierLuxe accompagne les entreprises actives dans le luxe en leur prodiguant des conseils de marketing, en gérant la marque et sa communication, enfin en offrant des études en intelligence économique. Système de diagnostic non invasif pour la détection de la maladie de coeliaque, maladie découlant de l’intolérance au gluten. soutenue par soutenue par Patrick MORAT 022 884 83 00 [email protected] www.bindring.com Christian BOCHET et Olivier GRABER 026 425 45 00 [email protected] www.atlas-photonics.com Chimie Industrie d’équipement Développement de réacteurs photochimiques. Système de raccordement par induction pour tuyaux plastiques destinés à la distribution de fluides sous pression pour les applications sanitaires et de chauffage à distance. soutenue par soutenue par Maurice HÄLG 021 533 03 50 [email protected] www.atracsys.com Technologies médicales et de l’information Développement et fabrication d’outils, d’applications informatiques et de solutions complètes dans le domaine de la mesure en trois dimensions, notamment d’une technologie de tracking de précision 3D pour la chirurgie assistée par ordinateur. à retrouver à la page 50 à retrouver à la page 5 Annuaire des entreprises en démarrage Frédéric MAUCH 022 311 88 11 [email protected] www.bioapply.com Ecologie BioApply développe des alternatives écologiques aux produits à base de pétrole en favorisant les matières renouvelables et biodégradables d’origine végétale. soutenue par soutenue par Filip OPDEBEECK 022 310 79 80 [email protected] www.aubonheurduvin.ch Service de la Promotion Economique de Genève Jacques ZURBUCHEN 079 212 07 01 [email protected] www.boby-sledge.ch Banque du vin Sport Au bonheur du vin propose un service de conservation du vin pour le compte d’autrui, en assure la gestion et s’attache à l’aspect patrimonial que les grands crus représentent en permettant à leur propriétaire de s’en dessaisir ou d’en acquérir. En s’inspirant de la technique du carving, Boby Sàrl a développé une luge révolutionnaire qui accroît les sensations du lugeur. Egalement adaptable à l’eau et à la route, la luge Boby offre des nouvelles perspectives de glisse. soutenue par soutenue par 38 Créateurs No 5 Isabelle GENOUD, Claes BERGLUND et Pierre LEITGIB 022 772 02 06 [email protected] www.bulane.com High-tech Bulane a mis au point le Watalyse, appareil qui permet par électrolyse d’eau et de sel la production d’une solution chlorée destinée à désinfecter et à potabiliser l’eau. à retrouver à la page 48 Annuaire des entreprises en démarrage soutenue par Willy RUESCH et Benoît WEBER 026 413 04 05 [email protected] www.dendron.ch Logistique et construction en bois Dendron propose un grand choix de constructions en bois calibré. Seuls des bois suisses non traités sont utilisés. Le produit est fait sur mesure pour le client. Un style original, un produit 100% naturel! soutenue par Ramon CORTES 021 625 63 34 [email protected] www.diams.ch Jean-Pierre PASTOR 022 319 19 59 [email protected] www.imuvair.com Traitement de l’air E-commerce Développement, production et vente de réacteurs photocatalytiques capables de détruire les polluants chimiques et microbiologiques présents dans l’air. Secteurs: grand public, médical, industriel. Le site diams.ch vend des diamants et des bijoux. Il s’enrichit d’un nouveau site laperle.ch qui proposera le plus grand choix de perles noires du monde. Il se distingue aussi par l’éthique et la transparence. Service de la Promotion Economique de Genève Michael SENN et Marcus ANDERSSON 022 548 10 40 [email protected] www.cusmic.ch Recrutement Cusmic est un concept d’interaction entre étudiants et entreprises. Il permet aux premiers d’acquérir de l’expérience et aux seconds d’intégrer des étudiants spécialistes pour des missions temporaires. soutenue par Service de la Promotion Economique de Genève soutenue par à retrouver à la page 7 à retrouver à la page 51 soutenue par Bernard VAUCHER 032 968 64 50 [email protected] www.dynamicmotion.ch Industrie Entre fabricants de micro moteurs électriques et fabricants d’appareils, Dynamic Motion offre un savoir-faire de pointe en ingénierie, industrialisation et fabrication électronique et mécanique de produits sur mesure et standards. soutenue par Yves LOERINCIK 079 453 59 52 [email protected] www.ecointesys.ch Cyrille GAY 022 346 17 34 [email protected] www.cypewear.com Mode-sport Environnement Cype est spécialisée dans le design, le développement et la commercialisation d’articles sportswear tendances et techniques, Sport Couture & Fusion Footwear (chaussures, vêtements et accessoires). Leader en comptabilité environnementale, Ecointesys propose des bilans écologiques de produits, services et entreprises afin d’identifier les risques liés aux activités et d’y remédier. soutenue par Service de la Promotion Economique de Genève soutenue par Jérôme GOLLIARD, Dominique NOIR et Patrick VALLAT 024 471 06 88 [email protected] www.dedoc.ch Eric LE ROYER 022 306 19 60 [email protected] www.endosense.com Services Technologie médicale Dedoc est spécialisée dans la gestion et la destruction de documents confidentiels. Elle s’adresse tout particulièrement aux entreprises soucieuses de leur confidentialité. Développement, fabrication, production et vente d’un cathéter d’ablation avec senseur de force permettant le traitement de la fibrillation auriculaire. soutenue par soutenue par Service de la Promotion Economique de Genève Créateurs No 5 39 Annuaire des entreprises en démarrage Malick KANE 021 693 91 71 [email protected] www.eneftech.com Hervé PERRON 022 794 44 56 [email protected] www.geneuro.com Energie, développement durable Biotech therapeutics Nouvelles technologies de cogénération à petite échelle. Traitement de pathologies associées à la surproduction de radicaux d’oxygène. Le tremplin à l’innovation Das Strungbrett zur Innovation The springboard to innovation soutenue par soutenue par Service de la Promotion Economique de Genève Patrick PAGE 022 794 44 57 [email protected] www.genkyotex.com Epithelix Ludovic WISZNIEWSKI 022 794 44 58 [email protected] www.epithelix.com Biotech therapeutics Biotech services Traitement de pathologies du système nerveux. Ingénierie tissulaire au service de l’industrie pharmaceutique et chimique. soutenue par soutenue par Emmanuelle OZKAN 021 861 40 55 [email protected] www.ethometric.ch Gliapharm Service de la Promotion Economique de Genève Pierre MAGISTRETTI 022 880 10 10 [email protected] Equitation Biotech therapeutics Spécialiste en équitation éthologique, Ethometric propose des tests d’évaluation du comportement des chevaux, ainsi qu’un label valorisant l’animal, son savoir-faire et savoir-être. Traitement de pathologies du système nerveux. soutenue par soutenue par Robon E. OFFORD 022 794 44 56 [email protected] www.mintakafoundation.com Laure CARON 021 661 34 39 [email protected] www.polycours.com Not-for-profit foundation Formation Mintaka is a not-for-profit foundation which seeks to identify medical problems of the developing world for which high technology research can lead to simple and inexpensive solutions. L’Institut Polycours propose deux prestations complémentaires: l’appui scolaire à domicile et des cours particuliers de langues. Une prise en charge globale et sur mesure pour chaque élève. Service de la Promotion Economique de Genève soutenue par Raphael HOLZER 022 880 10 10 [email protected] www.funetics.com Medtech software Solutions logicielles et techniques dans le domaine de la recherche en neuroscience. soutenue par 40 à retrouver à la page 8 soutenue par Andreas JUCHLI 052 394 02 05 [email protected] [email protected] Dienstleistung JDMT GmbH bietet professionelle medizinische Dienstleistungen zB. Erste Hilfe bei Unfällen für grosse Events, wie Sportanlässe, Generalversammlungen, etc. JDMT rekrutiert Medizin-Studenten in den letzten Semestern, stellt diese mit temporären Verträgen an und vermietet Erste-Hilfe-Teams an die Event-Organisationen. soutenue par Créateurs No 5 Annuaire des entreprises en démarrage Céline RENAUD et Jean-Michel CAPT 021 845 56 10 [email protected] www.jmcguitars.com Carole et Patrick CROSET 024 485 38 44 [email protected] www.lesateliersloisirs.ch Loisirs Manufacture de guitares, JMC Lutherie donne une couleur aux sons grâce à la réalisation de produits de résonance. Des créations uniques et novatrices en épicea d’harmonie de la forêt du Risoud. L’association des Ateliers Loisirs est spécialisée dans les loisirs éducatifs. Elle s’adresse aux familles, fondations et écoles auxquelles elle propose une palette de diverses activités, telle l’équitation. soutenue par soutenue par Nathalie LAMARQUE 022 743 22 56 [email protected] www.lamarque.ch Cosmétiques Lamarque est la première marque appliquant le principe de précaution aux cosmétiques. Lamarque supprime un ingrédient dès qu’il présente un risque avéré ou fortement soupçonné nocif. Au delà de la sécurité, la priorité est mise sur l’efficacité, pour chacun des 27 produits, avec un taux record en principes actifs. soutenue par à retrouver à la page 49 Lutherie Françoise RAMSEIER 022 321 20 50 [email protected] www.lessismore.li Consulting en art Agence de consulting en art contemporain, Less is more propose divers services tels que la visite d’ateliers et d’expositions, l’organisation de conférences, le conseil en matières d’achat, de restauration, etc. soutenue par Sébastien FRAGNIÈRE 026 913 72 12 [email protected] www.laniac.ch Service de la Promotion Economique de Genève Peter SCHURTENBERGER et Frank SCHEFFOLD 026 425 45 00 [email protected] www.lsinstruments.ch Laniac Physique Sport Halle d’entraînement et cours d’escalade pour débutants et chevronnés. Organisation de séminaires pour les entreprises. Développement d’instruments de mesure basés sur les méthodes de l’optique à laser qui permettent d’établir les caractéristiques des très petites particules dans des fluides troubles. soutenue par soutenue par Stéphane DEMAUREX 079 205 24 25 [email protected] www.mcrd.ch Mme Ursula SIEGRIST GEOFFROY 022 328 22 22 [email protected] www.e-temps.ch Mesure d’énergie Agence de placement Agence de placement fixe et temporaire. Reflet de la muticulture qui caractérise la région genevoise, elle cherche à préserver une qualité de services professionnels unique à la disposition de tous. soutenue par Société active dans le développement et la production de boîtiers permettant de mesurer la consommation énergétique et d’envoyer les informations en permanence sur internet. soutenue par Gaby SCHMUKLERSKI 043 243 85 81 [email protected] www.lerski.ch Geneva - Switzerland Service de la Promotion Economique de Genève Willy HOFER 022 820 32 60 [email protected] www.mecsens.ch Mode Appareils de mesures Frau Schmucklerski hat ein Sortiment von innovativen Taschen entwickelt, die in Handarbeit produziert werden können. Das nah am Körper liegende “Geheimfach”, bietet auch ohne Reissverschluss oder Schnalle grosse Sicherheit vor langen Fingern. Développement et commercialisation d’instruments de mesures de gaz. soutenue par soutenue par Service de la Promotion Economique de Genève Créateurs No 5 41 Annuaire des entreprises en démarrage Rachel UNELL et Branko GANTAR 078 611 10 02 [email protected] www.medinel.com Michaël OHAYON et Thomas SERVETTAZ 022 301 95 50 [email protected] www.metavision.ch Formation médicale Communication visuelle La mission de Medinel est de transmettre aux utilisateurs, aux fournisseurs et aux distributeurs les compétences pour optimiser l’utilisation, la qualité, la productivité et la vente d’appareils médicaux. Metavision édite la plateforme logicielle MyCast qui offre la possibilité de gérer, planifier et diffuser des informations (vidéos, images, sons, animations, pages web, etc.) à distance, en temps réel et de manière différenciée sur un parc d’écrans. soutenue par soutenue par Patrick MAILLARD 026 422 33 62 [email protected] www.migtechnology.ch Medlis SA Fongit 022 884 83 47 Medlis SA Technologie médicale Informatique Développement, fabrication et commercialisation de lasers chirurgicaux. MIG Technology développe des solutions informatiques innovantes destinées aux agences immobilières et régies. Service de la Promotion Economique de Genève soutenue par soutenue par Mélanie et Soizic ROMERO 079 701 08 40 [email protected] www.melazic.com Nadia STEPHANOV 022 738 09 08 [email protected] www.milamus.ch Mode et tendance Edition et musique Il était une fois deux sœurs qui fabriquèrent les vêtements de leurs rêves. Un coup de baguette magique et elles donnèrent naissance non seulement à une marque mais à tout un concept urbain de princes et princesses. Maison d’édition musicale, Milamus publie des ouvrages et accessoires musicaux qui simplifient l’apprentissage de la musique. Design coloré et moderne, contenu clair et exhaustif… Voilà le secret de Milamus! soutenue par soutenue par Raffael MAIO et Joël WINTEREGG 024 423 97 67 [email protected] www.netguardians.ch Richard ANDREWS 022 794 44 56 [email protected] Biotech therapeutics Sécurité informatique Nouvelles thérapies contre le mélanome. Spécialisée dans la sécurité informatique, NetGuardians offre des solutions pour la gestion centralisée des systèmes d’information (SI) de PME et grandes entreprises. soutenue par Office de la Promotion Economique de Genève soutenue par Roderic MERLINI 021 646 00 94 [email protected] www.pasta-merlini.com Dietmar KUONEN 027 456 87 57 [email protected] www.valweb.ch Gastronomie Informatique Merlini Artigiano Pastaio fabrique et vend des pâtes sèches artisanales, traditionnelles ou parfumées au gré des saisons. A vous de choisir votre bonheur selon vos goûts et vos envies! Entreprise active dans les services Internet avec de fortes compétences dans les applications en ligne, Office Bonus offre aux PME/PMI des outils permettant d’optimiser les tâches administratives. soutenue par soutenue par 42 Créateurs No 5 Annuaire des entreprises en démarrage Stéphane GRECO 022 794 46 02 [email protected] www.rhodior.com Maurice STROUN 022 794 24 77 [email protected] Biotech diagnostics Horlogerie Détection précoce du cancer à travers une prise de sang. Rhodior est spécialisée dans la décoration et la galvanoplastie en horlogerie et bijouterie haut de gamme. Son innovation réside dans son offre de couleurs inédites et de traitements phosphorescents ou fluorescents. soutenue par soutenue par Jorge CORS 022 884 83 00 [email protected] www.phasis.ch Saultech SA Isabelle BERSET 026 913 84 50 [email protected] www.saultech.ch Utilisation saule Matériaux supra-conducteurs et mémoires à grande capacité utilisant nanotechnologies et systèmes de mesures dimensionelles à très haute précision. A partir de saules, produit écologique, original et de qualité, réalisation d’aménagements de jardins et travaux de génie rural. soutenue par soutenue par Erik DE DECKER 022 884 83 00 [email protected] www.pulsarvoip.ch VoIP system Système de téléphonie VoIP flexible pour PME offrant une optimisation des coûts de communication en faisant appel à plusieurs opérateurs. soutenue par Raptapharm à retrouver à la page 49 Matériaux Frédéric VON DER WEID 031 750 32 32 [email protected] www.selfrag.com Fragmentation sélective Technologie révolutionnaire de fragmentation sélective qui permet la séparation précise et pure de n’importe quel matériau (béton, quartz, diamant…) permettant la récupération d’un nombre plus élevé d’éléments de valeur. soutenue par Nicolas REBETEZ – Co-fondateur Adrien DE LOËS – Co-fondateur 022 548 01 99 [email protected] www.sensometrix.ch Paul DYSON 022 880 10 10 [email protected] Biotech therapeutics Nouvelles molécules thérapeutiques contre le cancer. Biométrie Conception et commercialisation de solutions biométriques innovantes pour le confort et la sécurité. soutenue par soutenue par Service de la Promotion Economique de Genève Susanne HADER 026 425 45 00 [email protected] www.shdesign.ch Jochen MUNDINGER 021 693 86 61 [email protected] www.routerank.com Software Photographie Développement d’un planificateur de voyage. Impression photo sur verre pour aménagement intérieur et extérieur. soutenue par soutenue par Créateurs No 5 43 Annuaire des entreprises en démarrage Denis LALANNE et Enrico BERTINI 026 425 45 00 [email protected] www.simpleui.ch Danielle STYNES 079 239 41 52 [email protected] www.swisskisafari.com Informatique Tourisme Conseil en ergonomie et utilisabilité. Swisskisafari organise des safaris blancs dans les Alpes suisses, françaises ou italiennes. Une nouvelle façon de skier proposée par des professionnels de la montagne à des skieurs de niveau moyen. soutenue par soutenue par Frido STUTZ 044 814 15 67 [email protected] www.smartp.ch Martin DEMIERRE 024 425 12 45 [email protected] www.touchmind.com Bau Informatique Ein automatisiertes Parkhaus mit 75% Platzeinsparung gegenüber konventionellen Parkhäusern. Das Auto wird vor dem Parkhaus abgestellt, die Grösse gescannt mit dem Roboter ins Parkhaus in einen freien Parkplatz befördert. Outil de gestion en ligne développé par TouchMind, Client-Fidelity améliore les relations clients sur Internet grâce à des analyses du comportement des visiteurs d’un site et la possibilité de les contacter en un clic! soutenue par soutenue par Herr B. KOHLI 044 380 18 08 [email protected] www.tourismus-kv.ch Jérôme VENTURA 022 799 40 20 [email protected] www.spineart.ch Technologie médicale Ausbildung Développement et commercialisation d’implant pour le rachis. TourismusKV ist eine Handelsschule, die die eidg. anerkannte KV-Ausbildung (3 Jahre) anbietet wie auch ein Orientierungsjahr (wie 10.Schuljahr) in der Tourismusbranche. Das TourismusKV ist zwischen KV und Hochschule positioniert. Service de la Promotion Economique de Genève soutenue par soutenue par Glenn PROELLOCHS 022 743 08 62 [email protected] www.travelpaper.com Bart VAN DE VYVER 022 719 09 00 [email protected] www.spinx-technologies.com Technologies biotechniques Tourisme Développement, fabrication et commercialisation d’un système qui permet d’effectuer des analyses microfluidiques biologiques et chimiques. Coaching d’agences de voyage avec système de réservation et de gestion sur internet. soutenue par Service de la Promotion Economique de Genève soutenue par Sebastian CHIAPPERO et Maarten DE WINTER 022 321 54 06 [email protected] www.sponsorize.ch Service de la Promotion Economique de Genève Thierry PELET 022 884 83 00 [email protected] www.viroblock.com Services Virologie Cabinet de conseil en sponsoring qui accompagne ses clients en développant des outils de pilotage, de mesure, et de calcul du R.O.I des actions sponsoring. Les organisateurs utilisent la plateforme IZE pour trouver des partenaires et certifient leur qualité sponsoring par LABEL IZE. Développement de liposomes non phospholipides à action virucide. soutenue par soutenue par 44 Créateurs No 5 Annuaire des entreprises en démarrage Arev SALAMOLARD et Pascal HASLER 022 901 10 04 [email protected] www.willow.ch Planification financière Willow Private propose un «Private Office», un centre de compétences qui permet de planifier et de gérer toutes les affaires financières, juridiques, fiscales et administratives avec un interlocuteur privilégié, indépendant et unique. soutenue par Etienne EICHENBERGER et Maurice MACHENBAUM 022 321 77 37 [email protected] www.wise.net Philanthropie Interface entre donateurs désireux d’engager leurs ressources personnelles et leaders de projets qui agissent dans le domaine social, Wise offre des services sur mesure dans le domaine de la philanthropie. soutenue par Service de la Promotion Economique de Genève Brice TSAKAM 021 693 86 33 [email protected] www.xlbiosim.com Informatique, biotechnologie Développement et commercialisation de solutions d’accélération des bio-simulations afin de réduire le temps et les risques en drug discovery. soutenue par Melissa GLASS et David VIOLLIER 021 311 05 60 [email protected] [email protected] www.zeste4life.ch Restauration Envie d’un repas léger, énergétique et sain? Zeste Juice Bars vous propose les smoothies, boissons onctueuses et rafraîchissantes à base de fruits. Labellisée «5 par jour» par la Promotion Santé Suisse! soutenue par Créateurs No 5 45 Agenda Manifestations Petits-déjeuners des PME & start-up Vaud et Genève, 8h30 – 10h30 Les promotions économiques des cantons de Vaud et de Genève vous convient régulièrement à des petits-déjeuners. La formule comprend un exposé sur un thème central du quotidien des entreprises en démarrage, suivi d’un café-croissant. L’inscription est gratuite mais obligatoire. Prochains petits-déjeuners: 20 juin, PSE, Lausanne 27 mai, CCIG, Genève 12 septembre, World Trade Center, Lausanne 26 septembre, CCIG, Genève Comment impliquer ses clients ou ses fournisseurs dans le financement de son entreprise? Fiscalité des entreprises et incidences de la dernière réforme Tout savoir sur le Marketing Mix Quelles responsabilités pour les membres du conseil d’administration? Contact et inscriptions Vaud: Séverine Turin, [email protected] Renseignements et inscriptions Genève: www.petitsdejeuners.ch Les Midis de la Chambre Genève, CIG, 12h00 à 14h00 Réservez déjà les dates des Midis de la Chambre 2008: • 18 juin 2008 • 17 septembre 2008 • 22 octobre 2008 • 19 novembre 2008 Renseignements/Inscriptions: Nathalie Eggly, tél. 022 819 91 11, e-mail: [email protected] CHF 30 pour les membres, CHF 50 pour les non membres Formations Genilem: créer son entreprise 16 – 17 septembre, Fédération des entreprises romandes, Genève 9 – 10 décembre, Centre patronal, Paudex, Vaud Cette formation accueille les créateurs en phase de pré-démarrage. Elle traite entre autres des sujets suivants: la préparation d’un plan d’affaires, la gestion, le choix d’un statut juridique, le marketing de l’innovation, la protection intellectuelle et la recherche de financement. Cette formation est donnée soit en présentiel, soit en e-learning. Renseignement et inscriptions: www.genilem.ch ou Genilem VD-GE Genilem: techniques de vente 9 – 10 septembre, Centre patronal, Paudex, Vaud 16 – 17 novembre, Fédération des entreprises romandes, Genève Cette formation s’adresse à tout créateur d’entreprise quel que soit le stade d’avancement de son projet. Les participants se familiariseront entre autres avec les techniques d’identification de prospects et de prise de rendez-vous, la gestion du face-à-face, la conclusion de la vente et les règles d’or de la communication. Inscriptions: www.genilem.ch ou 022 817 37 77 46 Créateurs No 5 Agenda Annonces Soutenez les Créateurs Si vous souhaitez faire un geste pour la création d’entreprise en Romandie, vous pouvez souscrire à l’abonnement de soutien au magazine Créateurs. Vous assurerez ainsi la pérennité d’un outil reconnu et utile à tous les jeunes entrepreneurs. A partir de CHF 80. Versement pour: En faveur de: Sur le Compte N°IBAN: Clearing bancaire: Compte CCP de la banque: Banque Cantonale de Genève Case postale 2251 – 211 Genève 2 GENILEM – 4, blvd du Théâtre – 1204 Genève CH20 0078 8000 R320 3032 8 788 12-1-2 Colloque de Gemme-CH Groupement suisse des Magistrats pour la Médiation et la Conciliation Ateliers pratiques Conférence: «L'homologation des accords issus de la négociation et de la médiation» 6 juin 2008, Hôtel «Alpes et Lac, Plance de la Gare 2 à Neuchâtel Inscription, informations pratiques et contact: [email protected] ou 079 506 58 63 Frais d'inscription: CHF 60 Rendez-vous des Entrepreneurs «Le monde change et vous? Bienvenue dans l’âge d’or de la complexité» Mercredi 18 juin de 9h00 à 18h00, FER Genève avec la participation exceptionnelle de: Edgar Morin, Albert Jacquard, René Berger, Thierry Crouzet, Réda Benkirane, Lise Cardinal Créateur de liens en Suisse romande Programme détaillé et inscription en ligne sur www.rezonance.ch Entrée: CHF 350 ou CHF 100 privilège membres de la FER et abonnés Rezonance Tarif entreprise dès 3 personnes CHF 200/pers: contacter [email protected] Créateurs No 5 47 Produits du trimestre Réalisation par Christoph Aebischer, Jean-Michel Garnier, Leïla Kamel et Sandy Wetzel Découvrez nos coups de cœur du trimestre! La magie du verre à cristaux liquides Le verre LCG (Liquid Crystal apparent aucun système électronique, ni bordure, Glass), développé par la ni cadre; ce qui confère à ce concept une ergonomie et société Dietlin, possède des un design parfaits! Parallèlement, le séquenceur peut caractéristiques uniques et un également piloter le système d’éclairage en parfaite potentiel révolutionnaire dans harmonie avec le verre. Outre la mise en scène infinie le domaine des expositions de des produits présentés sous vitrine et l’identification luxe. Prioritairement destiné immédiate de la marque ou de la spécificité du produit au secteur de l’horlogerie et de la bijouterie, ce verre qu’il permet, le verre LCG a également une fonction de de protection est en effet capable de s’obscurcir et protection, en mettant les produits à l’abri des regards de s’éclaircir sur une surface prédéfinie. Il comporte à un certain moment (nuit, fermeture de l’exposition, ainsi 45 zones différentes; chacune étant pilotée apparition d’un produit à une heure précise). Le Liquid individuellement par un système de séquenceurs Crystal Glass a été dévoilé en première mondiale lors indépendants. A la demande de l’utilisateur, ou grâce du salon de l’horlogerie BaselWorld 2008: un franc à une programmation, il est donc possible de faire succès selon Xavier Dietlin, directeur de la société. apparaître et disparaître un logo, un volet ou une fenêtre, en positif ou négatif. Le tout sans que ne soit www.dietlin.ch Constructions en bois rond calibré Places de jeux, pergolas, remises, boxes à chevaux, garages ou encore halles de stockage, la société Dendron propose des constructions en bois rond calibré développées sur mesure. L’équipe, composée de professionnels de l’industrie forestière, permet d’assurer tout le processus de fabrication, de la forêt jusqu’au produit fini. Les bois utilisés proviennent de forêts du canton de Fribourg et sont exploités dans le plus grand respect du milieu. La première phase de transformation consiste à calibrer les grumes de bois brut pour obtenir des cylindres de diamètre choisi qui sont ensuite taillés en atelier au moyen d’une ligne de machines unique en Suisse. Les éléments préfabriqués sont enfin montés chez le client, comme dans un grand jeu de construction. www.dendron.ch Carte de visite de Dendron en page 39 48 Créateurs No 5 Produits du trimestre Six sociétés bénéficiant du soutien des structures d’aide à la création d’entreprise présentent un produit ou un service. L’art contemporain à portée de tous Less is MORE donne les clés nécessaires aux jeunes collectionneurs pour comprendre l’art contemporain et ses artistes ainsi que pour analyser le fonctionnement du marché. Parallèlement à ces services, Françoise Ramseier, la créatrice, a mis en place des visites de la ville de Genève et d’ateliers d’artistes. Elle propose trois types de visites, toutes en rapport avec l’art contemporain. Introduction à l’histoire de l’art contemporain: les visites d’ateliers d’artistes prennent la forme d’une discussion avec un artiste autour d’un apéritif. Un moment chaleureux et convivial qui a lieu deux fois par mois (le premier et le dernier jeudi). Les visites de la ville prennent en compte l’art contemporain, l’architecture et les friches industrielles. Elles ont lieu dans différents quartiers de Genève (Pâquis, Plainpalais, Jonction, Acacias, etc.) et se déroulent comme une promenade à travers des lieux typiques et atypiques. Il existe différents circuits d’une durée d’environ deux heures. La dernière visite se passe avec un appareil photo à la main. Un professionnel donne des cours de prise de vue in situ. Une façon peu banale de voir la cité de Calvin tout en apprenant la photographie. Des sorties idéales pour les longues journées d’été! Le programme est disponible sur www.lessismore.li dans la rubrique news ou par téléphone au 076 302 03 50 www.lessismore.li Carte de visite de less is MORE en page 41 Une technique révolutionnaire à haute tension SelFrag est à ce jour l’unique société au monde capable de proposer des solutions industrielles reposant sur la fragmentation sélective. C’est une technologie de pointe utilisant des impulsions électriques de très haute tension pour fragmenter efficacement et sans déchet des matériaux complexes. Elle permet d’isoler parfaitement chaque composant constituant ce matériau. Elle a des applications directes dans les industries minières et du recyclage ainsi que dans l’optimisation des processus de production de matériaux de haute pureté tels que les verres spéciaux ou les lingots de silicium destinés à l’industrie solaire. www.selfrag.com Carte de visite de Selfrag en page 43 Créateurs No 5 49 Produits du trimestre www.bioapply.com Carte de visite de BioApply en page 38 Vaisselle compostable: le bon geste! Avec l’arrivée des beaux jours, les manifestations en plein air sont de retour. Malheureusement cette période de festivité sème derrière elle de nombreux déchets en tout genre. Pourquoi ne pas penser alors écologie et protection de l’environnement en adoptant un bon réflexe? BioApply, développeur de solutions écologiques, propose à toute entreprise ou organisation d’événement une alternative à la vaisselle jetable conventionnelle en plastique: la vaisselle écologique. Assiettes, couverts, bols et gobelets. Tous ces produits sont d’origine végétale, sans OGM, biodégradables et compostables (certification OK Compost). En plus d’avoir un éco-bilan positif, cette vaisselle a de nombreux avantages: elle peut se jeter dans le même conteneur que les restes de nourriture, son utilisation véhicule une image positive au sein de la manifestation, tout en apportant un aspect éducatif et, pour finir, les abandons malencontreux dans la nature se dégradent plus facilement. Avis aux organisateurs! La vaisselle écologique de BioApply est en vente sur leur site www.bioapply.com. Un service peut cacher un produit Société genevoise active depuis 2003, Genexion le domaine du développement logiciel. Sur simple réussit le pari d’offrir une plate-forme d’étude demande émanant d’un client, Six2 / Software clinique L’idée force de Six2 (Software Integration Integration eXperts intervient avec sa propre eXperts) consiste à améliorer le développement des infrastructure. Plus de prises de tête. Ni d’heures logiciels distribués. En utilisant les systèmes Grid ou d’attentes durant lesquelles des administrateurs Cloud – évolution du Grid – Six2 permet, par exemple, systèmes du client déploient à la main la dernière à un développeur qui écrit du logiciel, de charger version du logiciel en production. Bref, un gain une ligne de code, d’enregistrer la modification puis, considérable en terme de temps et de productivité, en appuyant sur un simple bouton, de vérifier ainsi qu’une importante réduction de risques. Le rêve, l’impact de cette modification sur le logiciel tel qu’il pour les clients. Et un service qui, rapidement, se sera déployé en production. Simplification, plus transformera en produit! exactement automatisation d’une action qui, avant cela, était compliquée, longue, propre à l’erreur et onéreuse. Cette automatisation est la clé du concept proposé, et en accord avec le mouvement agile dans 50 Créateurs No 5 www.sixsq.com Carte de visite de Six2 / Software Integration eXperts en page 36 Financement Réalisation par Régis Joly et Leïla Kamel Ils ont levé des fonds! ScanLight imaging Interview des fondateurs Découvrez deux sociétés qui ont réussi leur tour de table Carte de visite de ScanLight imaging en page 36 Qu’est-ce que Scanlight Imaging? Nicolas Abelé: Nous fabriquons des micro-scanners (MEMS) qui sont appelés à remplacer, à moyen terme, les scanners optiques qu'on connaît aujourd'hui et qui sont plus gros, plus gourmands en énergie et plus chers que les nôtres. Nous avons d'ailleurs été spécialement mandatés par le n°2 mondial des fabricants de lecteurs de code-barres pour évaluer et implanter notre technologie. Mais nous avons une autre application en vue: lorsque vous couplez deux miroirs se déplaçant suivant deux axes perpendiculaires, vous obtenez une projection 2D. On réussit donc à réaliser un projecteur vidéo de très petite taille. Et nous ambitionnons de l’intégrer dans un téléphone portable. Pourquoi avez-vous levé des fonds? Pour réaliser notre module de projection! Nous devons intégrer les miroirs, la source lumineuse et l'électronique de commande dans le module. Aujourd'hui, ce projecteur est capable de projeter une image fixe; ça marche, mais il y a encore du chemin Cusmic jusqu'au projecteur vidéo à introduire dans votre mobile. Par ailleurs, ces fonds nous permettent de créer l’entreprise, nous donnant plus de crédit auprès de nos futurs partenaires. Comment vous y êtes-vous pris? Nous avons participé à plusieurs prix et concours (Innogrant, Venture Kick, Trophée PERL, etc.). Tous, ainsi que notre coach CTI-startup, nous ont parlé de la FIT; on a donc déposé un dossier. Et on a eu la surprise de découvrir des partenaires sérieux et extrêmement rapide dans leur décision (opération bouclée en 6 semaines, du dépôt du dossier à la réception du contrat de prêt à signer). Nicolas Abelé [email protected] www.scanlightimaging.com Financement FIT (Fondation pour l’Innovation Technologique) Prêts de CHF 100 000, remboursables sur cinq ans; sans intérêts, accordés en décembre 2007. Les prêts sont accordés à la société avec remise d’une garantie du porteur de projet pour 50% de celui-ci. Capital avant la levée de fonds: lors de la mise sous presse, la société n’est pas encore créée, mais devrait disposer d’un capital de CHF 130 000. Carte de visite de Cusmic en page 39 Pourriez-vous m’expliquer le métier de Cusmic? Michaël Senn: Cusmic est la première agence de placement temporaire et fixe en Suisse pour les jeunes talents. Nous mettons des étudiants – universitaires ou d’hautes écoles – à disposition des employeurs lorsqu’ils ont besoin de forces de travail supplémentaires pour des missions à temps plein ou à temps partiel. Nous sommes actifs dans plusieurs secteurs comme l’administration, l’informatique ou encore le marketing. A l’heure actuelle, nous avons plus de 40 clients (principalement des multinationales) et 10 000 étudiants inscrits venant de toute la Suisse romande. Pourquoi avez-vous levé des fonds? Dans nos prestations, nous incluons aussi un service administratif qui s’occupe des salaires, des assurances, etc. Comme notre portefeuille client s’agrandit, nous avions besoin de liquidité supplémentaire. En effet, nous payons souvent les étudiants avant de recevoir nous-mêmes l’argent de nos clients. Par le biais de Genilem, nous avons été mis en relation avec la Fondetec. Pour nous, elle était la solution parfaite à notre problème de fonds de roulement. Après avoir envoyé notre dossier et rencontré le Comité d’investissement, la réponse est venue rapidement. Pour parler de chiffre, la Fondetec nous a octroyé un crédit de CHF 100 000 que nous pouvons utiliser petit à petit selon nos besoins. Selon vous, pourquoi votre demande a-t-elle été acceptée? Je crois que notre demande de fonds a été acceptée grâce à la viabilité de notre projet et à son business model. Cusmic fonctionne, son bilan annuel positif le prouve. Je ne pense pas que nous aurions eu la même réponse si nous n’avions pas pu montrer du concret ainsi qu’un business model qui marche. Dans une démarche comme celle-ci, il faut convaincre et pour y réussir il faut de bons arguments et des preuves. Michael Senn et Marcus Andersson [email protected] / www.cusmic.ch Michael Senn Financement auprès de la Fondetec Marge de crédit de CHF 100 000 disponible pendant 3 ans. Capital de Cusmic avant et après le crédit: CHF 50 000 Le capital n’est pas modifié par l’obtention d’une marge de crédit Créateurs No 5 51 En face Création d’entreprise et la promotion économique de Genève Marc-Elian Bégin Fiche technique 2007: Création de l’entreprise 2008: • • Premier contrat avec Thales Alenia Space Premier contrat avec l’Agence Spatiale Européenne (ESA) Statut: Sàrl Objectifs: Au travers de l’utilisation des systèmes Grid ou Cloud, améliorer et simplifier par l’automatisation la manière dont les informaticiens développent les logiciels distribués. Chiffres clés: - 3 créateurs et animateurs de la structure - 3 employés - Financement: • Autofinancement pour la première année • Recherche de fonds sera lancée début 2009 - Soutien: • Service de la promotion économique de l’Etat de Genève (SPEG) 52 Créateurs No 5 Daniel Loeffler: Cela fait maintenant plus d’un an que vous êtes venu frapper à la porte du Service de la promotion économique de Genève (SPEG), quels souvenirs gardez-vous de votre premier contact? Marc-Elian Bégin: Je suis Canadien francophone travaillant, depuis mai 2004, pour le CERN au département IT dans le domaine du Grid puis, depuis deux ans et demi sur le projet ETICS. Louise Merifield, mon épouse, en charge de la partie administrative et financière, et Charles Loomis, chercheur au CNRS et expert tout comme moi du Grid sont mes deux associés. Une fois convaincus que nous voulions monter notre société – une start-up basée sur une technologie en partie développée au CERN – vous avez été les premières personnes, en Suisse, avec lesquelles j’ai pris contact en vue d’explorer la possibilité d’installer notre société à Genève; et non au Canada, aux USA, en Grande-Bretagne ou en France. Ce contact fut-il facile Et pourquoi choisir la Suisse? Le contact fut rapide et facile. Quant à notre décision de choisir la Suisse, elle est simple. La France, si proche de Genève, offre pas mal de supports directs, de subventions. Ce qui n’est nullement négligeable. Mais, ensuite, lorsque subventions et aides directes s’arrêtent, vous vous retrouvez seul. En Suisse, on vous dit de suite «on offre aucune aide directe mais on vous apporte un accompagnement constant». Cette politique fédérale m’a surpris et déçu au début. Mais, à bien y regarder c’est effectivement cette spécificité qui a fait qu’il a été rapidement évident que nous allions nous installer en Suisse. Je suis venu ici, à Genève. J’y ai vu tout de suite la simplicité et la rapidité avec lesquelles il nous serait possible d’y créer notre start-up. Si je vous suis bien, c’est vraiment cette aide, très apparente, qui vous a fait avancer? M.-E.B.: Effectivement. La solution technique, nous travaillons dessus. Et avec notre expérience au CERN et ses projets, nous la maîtrisons. Vos interventions initiales et personnelles ont été importantes. Et les réunions avec Didier Mesnier nous ont permis de poser les bonnes questions. Votre travail est de poser la bonne question qui nous force à avancer. Et raison pour laquelle l’aspect coaching est primordial. Les idées, vous les avez. Mais il faut ensuite trouver les clients. Ce côté «vendeur» l’avez-vous trouvé ici? Et comment? Prendre des contacts avec un client potentiel est encore trop tôt. Mais les quelques réunions passées avec des experts de start-up, plutôt sur le plan légal, auxquels Didier Mesnier nous avait adressé nous ont sauvé et préparé ainsi un premier contact. L’idée est de bien savoir cibler et se positionner. Et de répondre correctement aux attentes du client potentiel. Si nous avons l’habitude de rencontrer des techniciens dans un environnement que nous connaissons, c'est totalement différent de rencontrer des personnes qui font plutôt du marketing ou de la gestion technique au sein d’une société. La première fois que j’ai pu présenter notre projet, je n’ai pas été particulièrement satisfait. En cinq minutes, vous devez être clair. Il est donc important d’être capable de présenter son business plan, de savoir étudier le potentiel et la valeur du marché. Et de le faire en accord avec notre projet. Parlons un peu de la problématique du montage de votre société. Ici, par exemple, se pose immédiatement la question de l’opportunité d’engager des frontaliers. Vivre ici, à Genève, sur le Canton de Vaud ou en France est En face Daniel Loeffler a une expérience de consulting avec spécialisation dans le domaine de la gestion des flux de production et de la mise en place de systèmes de calcul de prix de revient. Il a ensuite travaillé au CCSO en tant que chef de projet. Daniel Loeffler est Conseiller aux entreprises au sein du Service de la Promotion Economique de Genève (SPEG) Daniel Loeffler totalement différent. Trouver la bonne recette n’est pas évident. Je me rappelle que vous m’aviez donné deux ou trois liens sur le web qui nous ont mis sur la bonne piste. Mais le plus difficile est de décider de ce que l’on veut faire. Avoir besoin d’un petit financement avant de se lancer est totalement différent d’une approche de levée de fonds pour une équipe d’une dizaine de personnes. Nous en sommes encore au premier scénario. Nous prendrons la décision cet été quant à la manière de nous positionner… Entre une approche des petits pas et celle du développement immédiat? Effectivement. L'approche des petits pas permet de garder le contrôle. Mais il ne faut pas manquer le coche. Ne pas manquer d’innover et d’apparaître sur le marché au bon moment. Le grand pas immédiat est intéressant. Mais il faut être capable de gérer cela correctement. Si quelqu’un arrive avec deux millions pour faire quelque chose, il faut être capable de répondre à la demande des investisseurs. Alors, fera-t-on cela parce que nous aurons une solution technique, et là, il nous faudra monter une équipe de vente? Ou couperons-nous la poire en deux en continuant le développement d’une façon accélérée tout en développant en même temps notre équipe de vente? C’est la question du moment. Et c’est la raison pour laquelle les contacts que nous avons pris au SPEG, nous permettent vraiment de nous repositionner et d’offrir le bon challenge pour faire avancer notre projet. Derrière, bien entendu, à travers le CERN nous avons beaucoup de liens avec les projets de financement européens et d’anciens partenaires de projets dont cette technologie est issue. Et qui nous sollicitent. En même temps, tout étant en mouvement, il nous faut être très prudent. Le Cloud va définitivement bouleverser beaucoup de choses dans le monde du Grid. Le CERN m’a demandé une étude comparative entre la grille et le nuage. Mes conclusions sont apparemment acceptées par le directeur du projet Grid européen, au CERN. Le décor est en mouvement, les fondations également. Et nous aussi par la même occasion. Fiche technique Le fait de passer du Grid au Cloud vous fait-il changer votre concept? Non, pas du tout. Lorsque le Cloud est arrivé, nous nous sommes dit que cette solution était intéressante. Changer ainsi notre couche en dessous nous permet de simplifier énormément notre solution par rapport à ce qui est travaillé au CERN. Et ce qui nous conforte, c’est que nous avons six mois d’avance sur la vague. Mission: Promouvoir l’économie genevoise à l’intérieur et à l’extérieur du canton • favoriser la création de nouvelles entreprises dans le canton; • faciliter le développement des entreprises qui y sont installées; • inciter les entreprises extérieures à s’y implanter; • prévoir des coordinations avec les cantons et régions proches intéressées aux mêmes objectifs. Au fait, quel est votre «produit»? Ce n’est pas un produit, mais un service en fait. (voir Produits du trimestre, page 50) C’est plus simple. Et moins dispendieux à mettre en place. Car si notre concept est d’améliorer la façon dont les gens développent les logiciels distribués – ce que nous pouvons faire en utilisant notre propre infrastructure – il n’en sera pas de même si une grande banque s’intéresse à ce type d’opération. Elle voudra, ce qui est normal et évident, que cela se passe entre ses murs. Et là, notre «service» devra se transformer en «produit». Le pas sera alors définitivement franchi. Propos recueillis par Jean-Michel Garnier carte de visite deSix2 / Software Integration eXperts en page 36 carte de visite du Service de la Promotion économique de Genève en page 31 Chiffres clefs: En 2007: - 820 entretiens avec un conseiller - 456 autres requêtes - 388 projets d’entreprises suivis dont - 133 orientés vers un organisme Pour la période 2003/2007 (5 ans – OCSTAT): - 407 entreprises (création, développement ou implantation) - 22 677 emplois concernés Créateurs No 5 53 Et après le démarrage? Savoir saisir les opportunités lorsqu’elles se présentent www.magtrol.com les objectifs financiers. Nous n’avions pas anticipé la baisse de 2002-2003, nous avons donc fait du surplace pendant deux ans.» Jocelyn Cattin Jocelyn Cattin est toujours en quête de nouvelles connaissances et de nouvelles expériences. Il a gravi les échelons un par un pour prendre les rênes de la société Magtrol en 2000. Formation technique d’abord: apprentissage de dessinateur, un an de vie professionnelle, puis école d’ingénieurs. Compétences linguistiques ensuite: deux ans et demi en suisse alémanique dans un bureau d’ingénieurs, puis un poste chez Vibro-Meter lui permettant de perfectionner son anglais. Management enfin: formation d’ingénieur en gestion UTS en cours d’emploi. Arrivé en 1991 chez Vibro-Meter, il quitte la division Aerospace en 1995 pour un poste de responsable marketing et produit dans le département Instrumentation: «J’ai pris le Dès son démarrage, Magtrol a été soutenue par Capital Risque Fribourg, par Effort Fribourg et par la Promotion économique du canton de Fribourg. Ces soutiens ont permis de donner confiance aux banques: «Lorsqu’une entreprise est créée sur la base d’un département d’une société, M. Etienne Mirlesse il n’est pas possible de présenter de comptes audités. Un risque existe par rapport à la répartition des frais interdépartementaux et les banques sont donc prudentes lors d’investissements dans ce genre de structure.» notre réussite, c’est que l’on a des personnesclé à des postes-clé.» Disposer d’un réseau, d’un cercle de compétences, à fonction égale ou supérieure, dans son domaine d’activités ou dans d’autres: «Cela permet d’échanger et de progresser. J’apporte mon expérience à «Un facteur-clé de notre réussite, c’est que l’on a des personnes-clé à des postes-clé» d’autres entrepreneurs et inversement. Ces échanges, notamment dans le cadre de la Chambre de commerce, sont essentiels.» Mais Jocelyn Cattin n’attend pas qu’une aide financière des organes de soutien: «J’attends qu’ils favorisent l’évolution du tissu industriel et économique du canton. Il faut attirer des entreprises actives dans des domaines similaires afin de créer un dynamisme et de favoriser la croissance. Je souhaite également que l’accent soit mis sur la promotion des métiers techniques. C’est un problème majeur dans notre domaine.» Samuel Clerc «Le fait que le canton soutienne le projet a permis de le crédibiliser auprès des banques» risque de partir du département-phare pour rejoindre le vilain petit canard de l’entreprise. Le challenge, la possibilité d’influencer les choses et d’être acteur du développement m’ont poussé à accepter. Un an plus tard, j’étais propulsé à la tête de ce département.» En 2000, lors du spin-off, Magtrol USA lui demande de prendre une fonction dirigeante: «J’ai eu la chance d’avoir des opportunités et d’oser les saisir. Je n’ai pas eu à le regretter.» La société démarre son activité en 2000 avec des objectifs bien définis. Elle les atteindra, mais pas aussi vite que prévu. «On a atteint les objectifs techniques et marketing, mais il a fallu plus de temps que prévu pour atteindre 54 Créateurs No 5 En 2007, Magtrol est nominée au Prix à l’innovation du canton de Fribourg: «C’est la reconnaissance d’un travail particulier par rapport à un développement où l’on cherche à repousser les limites, à être les premiers dans un domaine. Cela a renforcé l’esprit d’équipe et créé un dynamisme intéressant au sein de l’entreprise.» Des conseils à de futurs entrepreneurs? Mettre une certaine distance avec les collaborateurs, s’imposer immédiatement comme étant le chef: «Il est difficile de diriger une société si l’on est trop copain-copain avec les collaborateurs.» Savoir s’entourer de personnes de confiance: «Un facteur-clé de A propos de Magtrol Créée en 2000, Magtrol est née du spin-off de la division Instrumentation de Vibro-Meter. Magtrol est leader mondial dans les systèmes de tests de moteurs électriques. La société développe également des produits pour la mesure de force et de charges sur les grues, les engins de levage, les remontées mécaniques, la mesure de couple ainsi que la mesure de déplacement dans des vannes de régulation et des cylindres hydrauliques. Magtrol emploie aujourd'hui dans ses locaux de Rossens, inaugurés en 2006, plus de 75 personnes. Et après le démarrage? Au Sommet de l’écologie Dans ses locaux aménagés avec des meubles de récupération et parsemés de nombreux souvenirs, Laurent Thurnheer est serein. Portrait d’un homme convaincu, qui a créé en 2001 une fondation à vocation écologique qui lutte contre l’abandon des déchets en pleine nature. Pour le créateur de Summit Foundation, Laurent Thurnheer, travailler dans le domaine de l’écologie et du respect de l’environnement est une évidence. «J’achète mes légumes au marché, j’utilise les transports publics et j’ai toujours prêté attention à mon environnement. C’est pourquoi j’ai décidé d’utiliser mes compétences de généraliste en communication pour une cause qui me tenait à cœur», explique-t-il. La révélation En 2001 - après la création d’une société spécialisée dans la décoration de stands d’exposition, des études à Polycom ainsi que des petits boulots dans l’événementiel – Laurent Thurnheer crée son entreprise sans but lucratif, Summit Foundation. Un nom international choisi d’après l’origine du projet. «La fondation est née suite à un coup de gueule que j’ai eu en réalisant le désastre écologique que les touristes laissent dans les stations de ski», développe le fondateur. En effet, après chaque saison d’hiver, on retrouve des millions de mégots de cigarette et de déchets en tout genre jetés n’importe où dans la nature. Un triste constat qui suscite l’attention de Laurent Thurnheer, le poussant à réaliser son projet. Dès le début, les réactions sont positives, ce qui l’encouragent grandement. De son côté, il n’a aucun doute. Pour lui, son projet est fiable. «Vu les réalités économiques et le boom écologique qui allait arriver, il me semblait impossible que la fondation ne réussisse pas», s’exclame-t-il. D’un autre côté, les nombreuses opportunités qu’il arrive à décrocher grâce au «troc», son prix Eco-conscience ainsi que sa sélection par Genilem ne peuvent que confirmer son sentiment positif. Summit Foundation Si le métier de Summit foundation doit se résumer en peu de mots, il faudrait utiliser le terme de partenaire écologique. La mission de la fondation est de limiter les déchets abandonnés dans des zones de loisirs comme les montagnes, les bords de lacs, les festivals ou les manifestations sportives, grâce à des actions de communication. «En somme, nous tentons de modifier les habitudes en éveillant les consciences. C’est pourquoi, nous avons choisi comme slogan: Ne balance pas tes déchets, juste tes mauvaises habitudes. Afin d’atteindre au mieux nos objectifs, nous travaillons avec des écoles, des stations de ski et des organisateurs d’événements. Avec ces derniers, notre rôle est d’améliorer la gestion des déchets en apportant des solutions et en créant une sorte de commission écologique au sein même du comité organisateur», développe le créateur. Au début de l’aventure, Summit Foundation axe une grosse partie de ses occupations sur une forte présence terrain avec des stands et des moyens de préventions comme des sacs poubelle. Cependant l’objectif nécessite plus de moyens. Summit Foundation lance au fur et à mesure plusieurs activités et solutions: le programme ecoconscience – journées éducatives avec ramassage de déchets, ateliers de sensibilisation pour les écoliers Laurent Thurnheer et camps d’été –, les écobox qui sont des petites boîtes à déchets, l’écotour se traduisant par une présence dans les stations de ski et les manifestations pour promouvoir le développement durable, etc. La dernière trouvaille: l’écocups! «Ce sont des verres lavables et consignés destinés aux manifestations. Ce produit a été lancé en mai dernier avec le festival Balelec. Afin que la démarche soit incitative, nous avons fixé la consigne à CHF 2», explique Laurent Thurnheer. La suite… Pour les prochaines années, Summit Foundation souhaite continuer sur sa lancée au niveau des partenariats terrain et renforcer ses actions éducatives dans les milieux scolaires. En fait, Laurent Thurnheer se fait peu de soucis pour l’avenir. «Jusqu’ici, le développement de la fondation s’est fait petit à petit selon les opportunités qui se sont présentées. Grâce à notre présence sur le terrain, nos campagnes d’affichage et les articles dans la presse, un grand nombre d’entreprises désireuses d’être plus éco-responsables ont fait appel à nos services. De plus, je pense vraiment que les tendances actuelles poussent chaque consommateur et société à s’intéresser au développement durable et ainsi devenir des consommacteurs. Une idée rassurante pour les activités de Summit Foundation et notre environnement», se réjouit-il. Leïla Kamel Ecopoint Créateurs No 5 55 D’ici et d’ailleurs L’autre manière de constituer sa société Quelques clics de souris et voilà l’entreprise constituée… L’idée de Michel Blasucci a d’abord fait sourire. Depuis elle a fait son chemin outre-Sarine et de nombreuses entreprises ont été fondées par l’intermédiaire de STARTUPS via leur plate-forme internet. Dès le 1er juin 2008, STARTUPS propose également sur www.startups.ch, dans les trois langues nationales, ses prestations au Tessin et en Suisse Romande. Michel Blasucci L’important battage médiatique dont a bénéficié cette approche novatrice de création d’entreprises et d’accompagnement, de la raison individuelle à la société anonyme en passant par la société à responsabilité limitée, a renforcé le principe fondateur de son créateur «Offrir aux jeunes entreprises, lors de leur phase de création, une solution professionnelle globale en partenariat, de haute qualité et à un prix ciblé». L’offre de prestations couvre, en plus du processus online simple et rapide de constitution de l’entreprise, les principaux besoins initiaux auxquels la jeune entreprise est confrontée lors de cette phase initiale: élaboration d’un business plan, de conseils et d’un accompagnement dans les domaines légaux, fiscaux, logistiques et organisationnels. Pour répondre à ces besoins, les partenaires choisis sont des professionnels reconnus et désireux de s’associer à cette nouvelle manière de faciliter et d’encourager la création d’entreprises en Suisse. Il s’agit de Postfinance, Sunrise, Axa-Winterthur, Canon, Creditreform, d’entreprises dynamiques de communication, d’informatique et de fiduciaires locales. 56 Créateurs No 5 Les produits proposés par nos partenaires sont directement orientés sur les besoins d’une entreprise en création: un compte postal, d’une téléphonie moderne, des assurances de base et obligatoires dans les domaines de la responsabilité civile et des assurances sociales, d’une bureautique efficiente, de renseignements commerciaux, ainsi que des services couvrant la création de logos, de papier à lettres, de création et d’hébergement de site internet. Cette politique d’approche du marché a été confirmée par divers sondages entrepris auprès de créatrices et de créateurs d’entreprise: plus de 50% des sondés ont confirmé avoir eu besoin de produits ou d’un accompagnement ciblés proposés ou réalisés par des professionnels ayant un rapport qualité/prix adapté à une société en phase de création. A titre d’exemple, le premier entretien avec la fiduciaire est gratuit et le prix des prestations ultérieures sera avantageux. Il est même possible de fonder presque gratuitement son entreprise en recourant au sponsoring offert par nos différents partenaires. En Romandie, la fiduciaire Interexperts SA à Genève se tient très volontiers à la disposition des jeunes entreprises pour un premier entretien. Du côté de Lausanne, la société FiduRev SA vous offre également ce même service. L’utilisation du site internet www.startups.ch libère la créatrice ou le créateur du processus complexe propre à la création juridique de la nouvelle entité et lui permettra de se concentrer pleinement sur son projet. Après avoir choisi online les principaux paramètres nécessaires à toute constitution (forme juridique, montant du capital, organisation de la société, recours au sponsoring de nos partenaires, etc.), un email explicatif accompagné d’une procuration à signer pour le registre du commerce est envoyé à son émetteur. Dès cet instant et après renvoi des documents dûment complétés, le processus se poursuit automatiquement sous la surveillance de Startups et d’un notaire assurant le bien-fondé des actes constitutifs. Les démarches administratives auprès du registre du commerce et des assurances sociales sont aussi comprises dans ce processus. Cette procédure automatisée et sécurisée garantit un coût de traitement optimisé. Pour toute information complémentaire ou pour un entretien sans engagement, vous pouvez consulter notre site www.startups.ch/fr ou nous contacter aux adresses suivantes: STARTUPS.CH, Genève (siège romand): Frédéric Grognuz, tél. 022 592 85 30, mobile 079 342 79 69 ou Olivier Baudat 022 592 85 30, mobile 076 334 44 46 STARTUPS.CH, Lausanne: Jean-Luc Dondenaz, tél. 021 886 31 23 Sociophile L’entreprise qui se Réalise J’ai toujours refusé de considérer les problèmes sociaux et écologiques comme une fatalité. Aujourd’hui je suis également convaincu que dissocier les questions économiques, sociales et écologiques ne peut nous conduire sur la voie d’un développement durable. Un but social, une entreprise à part entière Dans les années nonante, la crise des finances publiques avait remis en cause les organisations à but non lucratif dont la gestion était contestée. Face à ces critiques, j’ai voulu prouver qu’une entreprise sociale peut être aussi efficiente et efficace qu’une PME commerciale, et certainement bien plus qu’un service public. J’ai toujours proposé à la critique le management et le travail de Réalise pour les améliorer, et recherché des méthodes de gestion performantes. A travers mon mandat d’enseignement à l’Iheid j’ai modélisé l’expérience de Réalise, pour la confronter aux théories managériales, comme au questionnement, souvent riche, des étudiants. Ainsi, Réalise a mis en place une organisation certifiée Iso 9001, ou encore opté pour une hiérarchie limitée associée à une importante autonomie des collaborateurs, qui facilite et accélère les processus de décision. Citons encore le benchmarking sur les plans suisse et international, pour accéder aux meilleures pratiques de management pour une entreprise sociale. Vers une gestion «durable» Réalise démontre également qu’une PME peut limiter considérablement les impacts sociaux et écologiques de son activité sans perdre son efficience économique. Une entreprise qui affirme et met en œuvre des valeurs sociétales fortes, fidélise et motive ses collaborateurs. Elle évite ainsi les coûts élevés du turn-over et de l’absentéisme, et renforce sa productivité. Etre cohérent avec ces valeurs de développement durable induit certes quelques coûts supplémentaires, tels que produits biologiques, électricité verte, ou encore véhicules équipés de filtres à particules. Mais cela génère des bénéfices directs et indirects bien supérieurs pour l’entreprise, ses salariés, ses clients et partenaires. Réalise est ainsi devenue une des plus importantes structures d’insertion de Suisse, réputée tant pour son travail de lutte contre l’exclusion, que pour sa culture d’entreprise et son management. De plus en plus de professionnels qualifiés, issus de l’économie traditionnelle, souhaitent donner un sens à leur travail en rejoignant une telle entreprise. Plus globalement, à Genève, l’entrepreneuriat social et l’économie sociale et solidaire, s’imposent actuellement comme un troisième secteur économique reconnu, aux côtés de l’Etat et des entreprises à but commercial. La Chambre de l’économie sociale et solidaire regroupe ainsi plus de 200 coopératives et entreprises sociales. Allier une gestion efficace à des buts sociaux, tout en limitant les impacts écologiques, se révèle non seulement possible mais passionnant! Christophe Dunand Directeur de Réalise (www.realise.ch) Chargé d’enseignement à l’Iheid Président de la Chambre Genevoise de l’Economie Sociale et Solidaire (www.apres-ge.ch) Profil: Réalise est une entreprise d’insertion sans but lucratif, dont le personnel de production est composé de personnes sans emploi, engagées pour un stage à durée limitée. L’objectif du stage est de développer leurs compétences pour leur permettre d’accéder à un emploi. La moitié du budget est autofinancé par le chiffre d’affaires, l’autre moitié par des subventions qui rémunèrent le travail d’encadrement et de formation des stagiaires. Réalise en 2008, c’est 130 collaborateurs, dont 100 personnes en insertion, et un budget de 5 millions de francs. Elle propose des services de jardinage, mailing, recyclage et revente informatique, blanchisserie, transports, conciergerie et nettoyage Créateurs No 5 57 Paroles à… Benoît Charrière Des solutions pour des écosystèmes «L’économie se trouve depuis quelques temps face à de nouvelles contraintes. Ce qui est apparu au cours des années septante devient aujourd’hui une réalité omniprésente: les ressources naturelles ne sont pas illimitées. Le prix du pétrole ou encore la récente et brutale hausse du prix du riz, tout comme la polémique autour des biocarburants illustrent bien la situation actuelle. Soutenus notamment par des organisations internationales comme les Nations Unies avec le PNUE, l’OCDE ou encore la Commission Européenne, de nombreux projets ont vu le jour ces 15 dernières années, spécialement aux USA, en Angleterre ou au Danemark, mais également dans les pays en voie de développement tels que l’Inde ou la Chine. Or l’industrie n’est pas forcément opposée à la protection de l’environnement. Résonnant comme une contradiction dans son intitulé, l’écologie industrielle (EI) permet de dépasser cette pensée en agissant sur des territoires définis avec des outils concrets. L’EI puise dans le fonctionnement des écosystèmes naturels des solutions pour la compréhension et l’amélioration du système industriel en vue d’un usage optimal et durable des ressources englobant l’ensemble des activités économiques. Il en résulte une gestion innovante des flux de matières, d’eau, d’énergies, d’informations et de déchets, renforçant ainsi la compétitivité économique et l’image des entreprises d’une zone d’activités, d’une ville ou d’une région, tout en diminuant leurs impacts sur l’environnement. Le principal enjeu réside dans une planification et une gestion d’un développement régional intégré et de qualité. Encore émergente en Suisse, l’EI doit faire face à des contraintes également culturelles. Notre modèle économique est, en effet, basé sur une approche individuelle et cloisonnée, dictée par la confidentialité et la compétitivité, freinant ainsi la mise en place de réseaux de coopération et de partage d’informations. C’est dans le but d’accompagner les acteurs locaux dans la mise en œuvre de projets d’EI que la société SOFIES a vu le jour début 2008. Nous disposons pour ce faire d’une palette d’outils éprouvés comme la recherche et la mise en place de symbioses industrielles et l’analyse de flux de matières. L’évaluation de l’impact environnemental des activités économiques (analyse de cycle de vie) vient compléter notre panel de compétences. Les entreprises et les collectivités locales peuvent ainsi mutualiser l’approvisionnement des matières premières et des produits manufacturés, échanger des co-produits et des déchets ainsi qu’en partager le traitement. L’optimisation du processus industriel, la création de nouvelles activités et la valorisation du territoire sont les principaux bénéfices d’une démarche d’EI. © Benoît Charrière, Bilina, Tchéquie, 2007 58 Créateurs No 5 Concept innovant, l’EI vient appuyer les stratégies régionales de développement de façon concertée. De simple mode de pensée utopique, le développement durable devient ainsi une alternative cohérente aux politiques territoriales actuelles.» Benoît Charrière Associé de Sofies Sàrl www.sofiesonline.com Ils soutiennent Genilem Jean-Michel METRY Entreprise accompagnée par Genilem entre 2001 et 2004 Meyrin NGL Cleaning Technology SA Eric PELLATON Gilbert PETITJEAN Pregny-Chambésy Partenaire du magazine Satigny Raymond STAUFFER Thônex Partenaire du magazine Veyrier Vandoeuvres Ville de Genève Ville de La Chaux-de-Fonds Ville de Carouge