"La médiation commerciale illustrée" (pdf, 4.93 Mo)

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"La médiation commerciale illustrée" (pdf, 4.93 Mo)
Profils de créateurs_Emitall Surveillance Et après le démarrage?_Summit Foundation
Fiche technique_Le leasing de biens d’équipement Produits du trimestre_La vaisselle compostable
créateurs
Le
magazine
de
la
création
Fig. 1 : Mettre de l'eau dans son vin
d’entreprise
Fig. 2 : Arranger les bidons
La médiation
commerciale
illustrée
Fig. 3 : Couper la poire en deux
Partenaires du magazine
Numéro 5 - juin 2008
Ils soutiennent Genilem
Bernex
Chêne-Bougeries
Partenaire du magazine
Corsier Hermance Anières
COHERAN
Cologny
Partenaire du magazine
Département de l’Economie et du Territoire
Partenaire du magazine
Chêne-Bourg
Collonge-Bellerive
créateurs
C
es derniers
mois, la presse a
largement relayé
les tourments qui
agitent la planète
financière.
Depuis la crise des subprimes,
les faiseurs d’argent ont
quelque peu perdu de leur
contenance. A tel point que
le puissant président
de la Deutsche Bank,
Josef Ackermann, s’est livré
à la mi-mai à un exercice de
justification, pour ne pas
prononcer le mot de mea
culpa, devant le parterre,
pourtant acquis à sa cause,
du Symposium de Saint-Gall.
Ce capitalisme financier,
objet de toutes les méfiances,
n’entretient qu’un rapport
ténu avec le capitalisme
entrepreneurial, tant les
intentions de leurs acteurs
respectifs se distinguent.
5
Edito
Chères Créatrices,
chers Créateurs,
«Créateurs» est un magazine publié conjointement par
Genilem et les Offices de promotion économique des
cantons de Fribourg, Genève et Vaud, la Chambre de
commerce, d’industrie et des services de Genève et la
Chambre vaudoise du commerce et de l’industrie.
Si un certain type d’investisseurs financiers recherche
une rentabilité maximum
sur une durée minimum,
les entrepreneurs vont, eux,
lier leurs investissements à
leur société. L’argent qu’ils y
injectent, auquel il convient
d’ajouter le temps et le
travail, doit leur permettre,
après plusieurs années, de
toucher les «dividendes» de
leurs efforts.
Ces deux types d’investissements (l’un concernant l’achat
d’actifs, l’autre les moyens de
production) engendrent deux
type de richesses: l’une que
l’on qualifierait d’individuelle
et l’autre de communautaire.
Individuelle car elle n’enrichit
que l’investisseur ou son client
(bien que celui–ci redistribue
cet argent) au contraire de la
richesse communautaire dont
bénéficie l’ensemble de la
société. En effet l’entreprise, en
plus de réaliser des bénéfices,
met sur le marché un produit
ou un service, développe du
savoir-faire, crée des places
d’emploi, est gage de stabilité,
tout en déployant son activité
dans l’espace de cette même
communauté.
Faut-il opposer le financier à
l’entrepreneurial?
Impossible tant les deux sont
entremêlés. L’un ne peut se
concevoir sans l’autre. La
finance, à l’opposé de ses
habitudes, devrait donc faire
un effort de communication à
l’endroit du plus grand nombre
qui non seulement ne comprend
pas l’activité financière, mais
encore s’inquiète pour son
argent. Faute de quoi elle subira
de plus en plus d’attaques.
Attaques qui ne manqueront
pas d’affaiblir l’entrepreneuriat.
Frédéric Vormus
Genilem VD-GE
Rédacteur en chef
4
Profils de créateurs_Dynamic Motion, Aston Consulting,
Emitall Surveillance, Arisgen, JDMT Medical Services
9
Actualité des partenaires
COMITÉ DE RÉDACTION Directeur de publication:
Pierre-Yves Tapponnier (Genilem VD-GE) – Rédacteur
en chef: Frédéric Vormus (Genilem VD-GE) – Partenaires:
Canton de Fribourg: Direction de l’économie et de l’emploi
(DEE), Promotion économique du canton de Fribourg –
Canton de Genève: Département de l’économie et de la
santé (DES), Office de la promotion économique (OPEG) –
Canton de Vaud: Département de l’économie (DEC), Service
de l’économie, du logement et du tourisme (SELT) –
Chambre de commerce, d’industrie et des services de
Genève (CCIG) – Chambre vaudoise du commerce et de
l’industrie (CVCI)
17
RÉDACTEURS Christoph Aebischer (DEE), Marc Benninger
(DEE), Walter Buchs (DEE), Samuel Clerc (DEE), Régis Joly
(CVCI), Leïla Kamel (Genilem VD-GE), Jean-Michel Garnier
(SPEG), Antje Hartmann (Genilem ZH), Véronique Monney
(DEE), Alexandre Peyraud (Genilem VD-GE), Pascale
Roch-Gigandet (CCIG), Olivier Schaerrer (BCGE), Norma
Streit-Luzio (CVCI), Frédéric Vormus (Genilem VD-GE),
Sandy Wetzel (DEC – SELT)
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Fiches_La Franchise, Après la carte de visite,
il y a de la vie, Le leasing de biens d’équipement
28
Annuaire des structures d’aide à la création
d’entreprise
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46
48
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Annuaire des entreprises soutenues
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Et après le démarrage?_Magtrol et Summit Foundation
INVITÉS Michel Blasucci, Fondateur et Directeur de
Startups.ch – Benoît Charrière, Associé de la société
Sofies Sàrl – Christophe Dunand, Directeur de Réalise,
Chargé d’enseignement à l’Idheid, Président de la
Chambre Genevoise de l’Economie Sociale et Solidaire –
Christophe Imhoos, Avocat au barreau de Genève,
Médiateur FSA
TIRAGE 10 000 exemplaires
PRODUCTION & PUBLICITÉ
Genilem Vaud-Genève
4, bd du Théâtre / CH-1204 Genève
Tél. 022 817 37 77
Fax 022 817 37 70
[email protected] / www.genilem.ch
IMPRESSION
Atar Roto Presse, Genève
POUR RECEVOIR GRATUITEMENT
«CRÉATEURS» EN SUISSE
Tél. 022 817 37 77 [email protected]
Copyright © Genilem 2008
ÉQUIPE GRAPHIQUE
Latitudesign (www.latitudesign.com)
DOSSIER La médiation
commerciale illustrée…
Agenda
Produits du trimestre
Financement_ScanLight Imaging et Cusmic
En face_Service de la Promotion Economique
de Genève et Six2
D’ici et d’ailleurs_Startups.ch
Sociophile_Christophe Dunand
Parole à… Benoît Charrière
Profils de créateurs
Propos recueillis par Jean Michel Garnier
Carte de visite de ArisGen en page 37
Prêt à décoller!
Fondée en novembre 2006, avec le soutien d’Eclosion, ArisGen est une
start-up genevoise qui développe actuellement un produit permettant
d’amener une protéine ou un peptide, délivrés à ce jour essentiellement
par injection, à leur lieu d’action de manière non-invasive, orale, sublinguale
ou topique (patch). Et cela, avec autant d’efficacité que par injection.
Le Dr. Paolo Botti, fondateur et C.S.O. d’ArisGen, nous explique les premiers
pas de son entreprise.
technologies excellentes mais qui, pour
des raisons différentes, n’ont pas réussi
à décoller. Pour ma propre société, je ne
prétends pas avoir la «potion magique»,
mais je sais maintenant ce qu’il faut faire
ou, mieux encore, ce que je ne dois pas
faire. J’ajuste avec les conseils qui me
sont prodigués.
Dr. Paolo Botti
Quelle est la raison qui vous a poussé à monter
votre start-up à Genève?
Pourriez-vous nous dire quelques mots
sur votre parcours professionnel qui vous
a amené à fonder ArisGen?
Dr. Paolo Botti: Après des études en
Italie, j’ai effectué durant trois ans un
post-doctorat à l’université Vanderbilt,
Nashville (USA). Ce qui m’a amené à
rejoindre Gryphon, une société de haute
technologie à San Francisco où je suis
devenu Chef de la Chimie. J’y suis resté
presque quatre ans, jusqu’à la fin de l’an
2000. C’est à cette époque que je suis
arrivé à Genève pour travailler chez
GeneProt en tant que Directeur de la R&D
et de la Chimie. Malgré de nombreux
atouts, l’entreprise a arrêté ses activités
en 2005. Comme cela faisait longtemps
que j’avais l’idée d’une nouvelle
technologie pour l’administration de
médicaments, j’ai renoncé à des postes
dans l’industrie, et grâce au Professeur
Robin Offord, je suis entré à l’Université
de Genève pour élaborer et valider ces
technologies. C’est alors que j’ai décidé
de me lancer.
Ça n’a pas été donc trop difficile de passer,
en si peu de temps, de l’état de chercheur
à celui d’entrepreneur?
Non, car j’avais acquis une très bonne
expérience durant mes années aux USA
où j’ai observé de près les déboires
d’entreprises en biotechnologie
notamment ceux de deux sociétés aux
4
Créateurs No 5
J’avais d’autres possibilités ailleurs.
Mais ce qui est superbe, ici, c’est
qu’Eclosion m’a donné la possibilité
de démarrer très vite. Lorsque vous
lancez une start-up, vous avez beaucoup
de choses à faire. Ici, tout en suivant un
peu le côté administratif, je ne dois rien
faire d’autre qu’obtenir des résultats.
Car c’est avec de bons résultats qu’on
peut récolter des financements afin de
poursuivre les recherches. Grâce à deux
conseillers d’Eclosion je peux développer
mon projet de manière optimale.
Benoît Dubuis pour l’aspect technique
et scientifique et Jesús Martin-Garcia
pour l’aspect financier. Tout seul, je n’y
arriverai pas. Cette équipe est précieuse
pour m’aider à négocier avec des
grands groupes pharmaceutiques et
leur armée d’avocats.
En tant qu’entrepreneur, quelles ont été vos
difficultés dans la création d’ArisGen?
J’ai toujours travaillé dans la recherche.
Je suis donc habitué à la difficulté.
Il faut donc traiter le succès comme
l’échec. Prendre du recul dans les deux
cas. Quoiqu’il en soit, Eclosion a été un
véritable "facilitateur" dans la création
d’ArisGen et continue de l’être dans son
développement. Etre dans cet incubateur,
c’est être au sein d’une famille…
Vous avez créé votre société en novembre 2006.
Où en êtes-vous désormais?
Nous avons pu signer avec Roche,
Merck Serono et Italfarmaco. Et nous
avons obtenu des résultats extrêmement
prometteurs dans plusieurs études
sur les animaux pour l’administration
sublinguale des médicaments contre
le diabète. Nous préparons maintenant
les premiers tests sur l’homme. Avec
notre technologie, nous avons inventé
un système qui permet d’éviter l’injection.
Nous pouvons donc espérer, par la suite,
l’appliquer à plusieurs autres types de
médicaments qui aujourd’hui doivent
être injectés.
C’est à ce moment-là que votre société
prendra son «envol»?
Si dans une année nous avons de bons
résultats sur l’homme, beaucoup de
grands groupes pharmaceutiques seront
intéressés par la technique que nous
avons développée. L’évolution actuelle
est très prometteuse. Nous avons
plusieurs collaborations très étroites
avec des entreprises pharmaceutiques.
Si tout se passe bien, nous aurons un
médicament prêt à être mis sur le marché
dans 3 à 4 ans. Cela nous donnera alors
une grande visibilité.
Profils de créateurs
Propos recueillis par Véronique Monney
Carte de visite d’Aston Consulting en page 38
Des consultants
seniors pour une expertise ciblée
Créée fin 2005 par Reza Doomun, Aston Consulting entre en partenariat avec
le Groupe Alten en été 2006 pour assurer sa pérennité. A 41 ans, Reza Doomun
se réjouit de la croissance de son entreprise et des nouvelles perspectives.
de la vie, dans la gouvernance
réglementaire et qualité, notamment
en conformité avec les normes GxP.
Nos experts leur dispensent conseil et
support afin de permettre une gestion
optimale des risques réglementaires
et une croissance sereine dans un
environnement très compétitif.
Reza Doomun
Vous avez fait vos classes à l’Ecole hôtelière
de Lausanne. Après sept ans dans le secteur
hôtelier en finance et informatique, vous
avez décidé de prendre une toute autre
direction en vous lançant dans le consulting
et en évoluant pendant plusieurs années
pour des sociétés de conseil de renom
avant de créer votre propre structure.
Un parcours plutôt atypique…
Reza Doomun: Oui, mais il m’a donné
une vision globale de l’entreprise.
Il m’a permis de comprendre les besoins
des sociétés et surtout d’identifier les
problèmes qu’elles rencontrent en matière
d’assurance-qualité en raison d’exigences
internationales toujours plus élevées.
La voie de l’indépendance s’est-elle tracée
d’elle-même?
L’idée de créer une entreprise de
conseil aux sociétés actives dans le
domaine de la santé me titillait depuis
longtemps. C’est seulement fin 2005
que j’ai pris le taureau par les cornes,
créé ma propre structure et demandé
le soutien de Fri Up, l’antenne
fribourgeoise de GENILEM Suisse.
Sous votre propre enseigne, Aston Consulting,
vous proposez aujourd’hui du conseil en
«Compliance» et Systèmes d’informations
GxP, en Business Management et en Gestion
de projets. Plus concrètement?
Notre première mission est d’accompagner
les entreprises du secteur des sciences
Notre unité Business Management
Consulting a la vocation d’assister ses
clients dans la définition et la conduite
de projets stratégiques, qui requiert
des connaissances souvent pointues en
matière de gouvernance, de gestion des
changements (crises, risques, etc.) et des
services (informatiques, télécoms, etc.).
Chez Aston Consulting, nous sommes
conscients que la réussite d’un projet
dépend de son organisation. Aussi,
notre division Project Management
Services accompagne nos clients dans
l’identification et la mise en place de
méthodologies de projets et de PMO
(Project Management Office).
En quoi vous démarquez-vous
de la concurrence?
Nous avons un positionnement rare.
Avec la «compliance» et les systèmes
d’information GxP, nous offrons un
«skills mix» qui répond aux besoins
de l’industrie des sciences de la vie
fortement régulée par la FDA. Nous
nous démarquons aussi par la «séniorité»
et l’expertise de nos consultants.
Depuis juillet dernier, le Groupe Alten,
numéro 1 du conseil en ingénierie en
Europe avec ses 10 000 consultants et
près d’EUR 700 millions de chiffre
d’affaires, détient une participation
majoritaire dans votre société.
Une perte d’indépendance?
Un peu et c’est normal…
Mais nous avons la chance de pouvoir
travailler main dans la main avec le
«country manager» d’Alten en Suisse
afin de développer une identité forte
autour de l’expertise et des services
pointus d’Aston Consulting.
Ce rachat, c’est la volonté de grandir
rapidement ou le besoin d’appartenir
à un grand groupe?
Nous avions besoin d’argent frais
pour assurer la croissance. Soit nous
faisions appel à une banque qui, par
définition, ne comprend pas forcément
notre business, soit nous rejoignions
un groupe actif dans notre domaine
d’activité, le conseil. Nous avons opté
pour la seconde option. Cela nous a
permis de nous appuyer sur la solidité
financière d’Alten Europe pour avoir
une crédibilité commerciale face à des
entreprises internationales dont le siège
est en Suisse, ainsi que pour assurer
la pérennité et le développement des
affaires. Toutefois, grâce à une gestion
saine des dépenses, nous n’avons jamais
utilisé les liquidités du Groupe, bien
qu’elles soient à disposition. Notre
partenariat avec Alten nous a également
permis de développer des synergies
avec les deux autres entreprises du
groupe en Suisse, Axen, active dans
l’ingénierie IT et Télécoms, et Elitys,
spécialisée dans l’amélioration de
processus industriels.
L’avenir?
Aston Consulting a pour objectif
principal d’être reconnu comme le
spécialiste de la gouvernance de la
qualité et des services d’informations
dans le secteur pharmaceutique ainsi
que la gouvernance IT de manière
générale. Nous voulons tendre vers
une croissance linéaire mais contenue.
D’ici la fin de l’année, nous espérons
augmenter notre équipe d’experts,
essentiellement des ingénieurs et
des universitaires avec post-grade,
à 25 collaborateurs, soit 9 de plus
qu’aujourd’hui. Quant au chiffre
d’affaires, nous tablons sur
CHF 3 millions en 2008, ce qui
correspond à CHF 1 million de chiffre
supplémentaire par année. Pour y
parvenir, il faudra notamment renforcer
l’aspect commercial, qui repose encore
trop sur mes épaules…
Créateurs No 5
5
Profils de créateurs
Propos recueillis par Sandy Wetzel
www.emitall.com
Des caméras
respectueuses de la sphère privée
Face aux menaces terroristes et criminelles, les autorités publiques déploient
massivement des systèmes de vidéo surveillance dans les points stratégiques
(aéroports, banques, transports publics, zones urbaines) pour assurer la sécurité
de leurs concitoyens. Ce type de mesures soulève immédiatement la question
de la protection de la sphère privée, de l’utilisation abusive des données et,
implicitement, du risque de déviance vers une société à la Big Brother.
d’information non protégé et seule
une personne accréditée peut accéder,
si justifié, à l’information totale.
EMITALL Surveillance est une spin-off de la
société EMITALL SA. Pourquoi avoir choisi
d’externaliser cette activité?
Pour que les individus puissent jouir d’une
sécurité accrue tout en ayant la garantie
de la protection de leur sphère privée,
EMITALL Surveillance SA a développé une
technologie dans le domaine de la vidéo
surveillance intelligente, qui permet de
répondre à ces deux préoccupations.
Plusieurs cofinancements du Service
de l’économie du Canton de Vaud ont
contribué à atteindre cet objectif.
Pouvez-vous m’en dire davantage sur
les développements techniques entrepris
par EMITALL Surveillance?
Pierrick-Henri Viaud: Notre système
de vidéo surveillance comprend un
composant électronique (hardware)
qui s’insère à la sortie de chacune des
caméras et qui contient un logiciel
garantissant la protection de la sphère
privée. Toutes les personnes et les objets
dynamiques filmés par la caméra sont
alors brouillés, c’est-à-dire rendus flous
à l’écran. Il n’est plus possible de les
reconnaître mais leurs faits et gestes
sont pleinement visualisés. Si un acte
répréhensible est commis, une clé
électronique (par exemple clé USB)
contenant les codes de décryptage
permet de voir sans brouillage la vision
directe ou l’enregistrement de la scène.
La vision devient alors parfaite et les
personnes sont identifiables. Ce système
de brouillage totalement réversible est
unique grâce à une technologie brevetée
par la société. En résumé, en mode
opérationnel, il n’existe aucun flux
6
Créateurs No 5
EMITALL SA détient des technologies
très diversifiées, par exemple un
système permettant de capter les
ondes électromagnétiques émises par
le cerveau. La société a créé la spin-off
EMITALL Surveillance SA et y a transféré
l’ensemble des technologies liées à la vidéo
surveillance. Cette nouvelle entité est ainsi
en possession d’une technologie spécifique
et concentre ses ressources à développer
des activités clairement définies.
Comment avez-vous constitué l’équipe de
collaborateurs et acquis les compétences
nécessaires au développement de votre
entreprise?
La personne clé dans le domaine
technique d’EMITALL SA est le
Professeur Touradj Ebrahimi. Au bénéfice
d’une renommée mondiale, il fait partie
de nombreux comités, notamment
ceux impliqués dans la
définition des normes des
images et de la vidéo.
Grâce à lui, nous avons pu
sélectionner une équipe
extrêmement qualifiée et
performante pour mener
à bien le développement
technologique et la mise au
point des produits. Le team
d’EMITALL Surveillance a,
en particulier, de grandes
compétences dans les
systèmes embarqués
(systèmes électroniques et
informatiques autonomes
dédiés à des tâches bien
précises), l’analyse vidéo et
la compression d’images.
Que retenez-vous de la phase de création
d’EMITALL Surveillance et comment
percevez-vous son avenir?
Une phase décisive a été d’établir clairement
la demande du marché; ce qui a permis
de définir les produits à développer à court
et moyen terme et, ensuite, de les intégrer
dans le «Vidéo Management Système» de
diverses sociétés telles que Siemens,
Honeywell ou GE.
Actuellement, nous proposons aux
sociétés ayant un système de vidéo
surveillance déjà installé ou en cours
d’installation nos hardware et software
de brouillage, la clé de débrouillage et
un rack pour les systèmes comprenant
de nombreuses caméras. Nous sommes
conscients que la protection de la sphère
privée, et de manière plus générale la
protection des données, est un problème
croissant. Nous sommes donc à la fois
confiants en notre technologie et en les
débouchés commerciaux qu’elle offre.
Le respect de cette équation basique
«produit = demande» laisse présager
de belles perspectives de croissance.
Profils de créateurs
Propos recueillis par Frédéric Vormus
Carte de visite de Dynamic Motion en page 39
l’entreprise:
Le moteur de
Dynamic Motion
C’est en périphérie de La Chaux-de-Fonds, la ville de la microtechnique et
de la micromécanique, que Bernard Vaucher a fondé, voilà plus de trois ans,
Dynamic Motion. Spécialiste en moteurs, il a su pleinement profiter du tissu
économique local pour développer son entreprise.
Quelle est votre activité?
Bernard Vaucher: Je fais fonctionner
des moteurs électriques d’un demi kW et
pesant jusqu’à un kilo. Ils sont utilisés
partout où il y un mouvement: dans une
fraise de dentiste, pour pomper un produit
chimique ou pour usiner une pièce.
Je résous des contraintes liées à la
commande de ces moteurs en leur
ajoutant de l’électronique pour qu’ils
puissent effectuer l’application pour
laquelle ils ont été conçus.
Le centre de mon activité est le pont qui
existe entre l’électronique et le moteur.
Je pars de ce point central pour créer un
ensemble harmonieux entre les deux.
Avez-vous des concurrents?
Oui, mais pas directs. Je suis en
concurrence avec des entreprises
qui utilisent des moteurs et qui ont
développé la même compétence que
moi en interne. Comme ils ont dû la
créer de manière un peu «artificielle»,
je suis souvent plus performant.
Il y a également les entreprises qui font
du développement électronique mais,
comme j’ai la connaissance du moteur en
ayant travaillé huit ans dans les r&d d’un
fabricant, j’ai là aussi un avantage.
En somme je suis rarement confronté à de
la concurrence directe. Il s’agit plutôt d’un
client qui doit décider s’il désire produire
en interne ou s’il préfère sous-traiter.
A ce propos comment se passe
votre relation client?
Il y a eu un changement radical
après l’anniversaire des trois ans de
Dynamic Motion.
Avant je devais faire énormément
de démarches pour décrocher une
commande. Pour une entreprise qui
démarre de la feuille blanche, c’est
très difficile, très long. Il faut se faire
connaître et les clients doivent acquérir
de la confiance. Ils vont y aller à petits
pas en passant une première commande.
Ils ont énormément de crainte à prendre
un risque. Et puis, si ça s’est bien passé alors
ils recommandent. Même si l’entreprise est
très bien préparée, même si le service est
excellent, ça prend énormément de temps!
Les prestations ne doivent pas mettre le
client sous pression ni l’engager sur du long
terme car à leurs yeux les jeunes sociétés ont
souvent la fâcheuse habitude de faire faillite.
Après trois ans, il est devenu bien plus
facile d’acquérir la confiance des clients,
les projets peuvent désormais se décliner
sur le long terme. J’ai prouvé que j’allais
durer, que les produits que je fabriquais
et que je livrais fonctionnaient bien. Non
seulement je retrouve des clients pour
lesquels j’avais fait des pièces il y a deux
ans, mais j’en acquiers aussi de nouveaux
à un rythme accéléré, pour des projets
qui leur sont stratégiques.
Pourquoi avez-vous fait appel à Genilem?
Quand j’ai commencé, je n’avais aucune
connaissance de la gestion d’entreprise et
de ce qui allait autour. Avec Genilem, j’ai
trouvé des réponses à mes questions. Dans
les périodes de doute, j’ai apprécié de
Moteur Tinaxis
Il s’agit d’un moteur de série dont l’électronique a
été mise au point par Dynamic Motion après une année et
demie de recherche. Il permet à son client de le programmer de
manière très simple et ainsi de donner une succession d’ordres au moteur.
Son très bon rapport performance-coût laisse augurer d’excellentes ventes.
Bernard Vaucher
pouvoir en discuter avec le gestionnaire
et d’autres entreprises qui étaient aussi
passées par là. J’ai pu rencontrer des gens
que je n’aurais pas rencontrés et qui m’ont
donné des coups de pouce.
Ça a vraiment valu la peine de faire le
dossier pour participer au Comité de
sélection de projet. Bien qu’il prenne
quelques jours à réaliser, ça a été un
très bon investissement. Beaucoup de
choses ne sont pas tangibles et pourtant
elles font évoluer la vie de l’entreprise.
Genilem m’en a fait prendre conscience.
Comment voyez-vous le futur
de Dynamic Motion?
Très bien! Mon carnet de commande est
plein pour les quatre prochains mois. J’ai
réalisé en 2007 plus 70% de ventes par
rapport à 2006, qui était l’année la plus
creuse. En 2008, à cette date nous avons
une progression de plus de 80% sur 2007.
De plus le marché est colossal et ma part
est insignifiante. Ma marge de progression
est indéfinie. Les seules limites vont
provenir des clients que je vais trouver et
des produits que je vais pouvoir faire ainsi
que de la croissance logistique. Je ne veux
pas rester une petite société, j’aimerais
compter un minimum de 10 personnes.
Il y a deux ans, je me suis donné cinq ans
de plus pour avoir atteint un stade où je
pourrai avoir les conditions de vie (salaire,
temps libre) que j’aurais eues ailleurs.
Je n’y suis pas encore mais ça progresse
vite. L’objectif, si je continue comme ça,
sera atteint l’année prochaine.
Créateurs No 5
7
Profils de créateurs
Redaktion: Antje Hartmann, Kommunikation Genilem Zürich/Ostschweiz
Visitenkarte auf Seite 40
Das Aerzte-Team für Grossanlässe
Medizinische Kompetenz und Organisationstalent sind die Basis, auf der der Erfolg der jungen Firma JDMT Medical
Services GmbH beruht. Sie wird seit neuestem von Genilem Ostschweiz gefördert und ist nach einem Jahr als GmbH
bereits weltweit aktiv.
“Der Schwerpunkt liegt in Zürich”, wie
Geschäftsführer Andreas Juchli erläutert.
“Zugleich sind wir aber in der gesamten
Schweiz und im Ausland im Einsatz”.
Im Angebot hat JDMT die medizinische
Betreuung von Grossanlässen, die
Vermietung und den Verkauf von
medizinischer Ausrüstung, Schulungen
sowie medizinische Beratung von
Unternehmen. “Dabei geht es vor allem
um konzeptionelle Beratung.” Beim
Stadion Letzigrund zum Beispiel, wo
JDMT grundsätzliche Fragen stellte: Was
für Vorbereitungsmassnahmen braucht
es für welches Spiel, was wäre die
mögliche Folge einer Panik und wie
könnte man die Menschen schnellstmöglich
versorgen, welche Ausbildung brauchen
die Mitarbeiter des Stadions?
Diese Arbeit hat JDMT so gut gemacht,
dass das Unternehmen inzwischen bei
normalem Stadion-Betrieb die Haussanität
ist. Bei der Euro 08 ist alles anders, doch
auch da ist JDMT dabei, in Basel ganz
sicher, weitere Einsätze sind angefragt.
8
Créateurs No 5
“Unsere Kompetenz sind die Planung
und Organisation vor Ort”, erklärt Juchli
das Prinzip der Einsätze am Schwerpunkt
Zürich. “Dabei arbeiten wir eng mit
der Sanität Zürich zusammen”. Ins
Spital bringen nämlich die örtlichen
Rettungsdienste die betreuten Personen.
“Für die sind wir keine Konkurrenz,
wir suchen die Zusammenarbeit”.
Entwickelt hat sich diese Aktivität während
des Medizinstudiums von Andreas Juchli,
der mit einer Gruppe Studenten die
Organisation von Veranstaltungen an
der Universität in die Hand nahm. Daraus
ergab sich, passend zum Studium, die
medizinische Betreuung von Anlässen.
Zuerst als Verein organisiert, “hat sich
JDMT irgendwann daraus entwickelt,
indem immer ein Stück mehr dazukam.
Anfang 2007 haben wir das ein eine GmbH
umgewandelt und uns kurz darauf um ein
Genilem-Coaching beworben”, so Juchli.
Der zuständige Coach bei Genilem ist
Paul Müller, mit dem sich Juchli bereits
ein paar Mal getroffen hat. “Da habe ich
bereits viele wertvolle Tips erhalten”,
sagt Juchli.
Mittlerweile arbeiten 125 Teilzeitkräfte
für JDMT, zum grössten Teil MedizinStudenten. Sie profitieren vom Know-How,
das sie erwerben, und natürlich vom Geld,
das sie verdienen. Mit so vielen motivierten
Kräften ist die Betreuung von Grossanlässen
wie dem Openair Greenfield in Interlaken
mit 25'000 Teilnehmern, dem Freestyle
mit 40 bis 50'000 Zuschauern oder auch
der Snowboard-WM in Arosa im Januar
vergangenen Jahres erst möglich.
Internationale Einsätze hatte das
Unternehmen bereits in Marokko, in
Frankreich oder bei einem Radrennen
quer durch die USA.
Actualité des partenaires
Promotion économique du canton de Fribourg
Université et industrie:
ensemble vers les nanotechnologies
Propos recueillis par Walter Buchs
L’industriel fribourgeois Adolphe Merkle a créé, fin 2007, une fondation dotée de CHF 100 millions. Cette donation privée –
la plus importante dont a bénéficié jusqu’ici une université suisse – permettra notamment de créer un nouvel institut de
recherche sur les nanomatériaux. Interview d’Adolphe Merkle: créateur, donateur et visionnaire.
Monsieur Merkle, grâce à votre générosité, l’Université de Fribourg reçoit
la plus grande donation privée jamais octroyée à une université suisse.
Quels ont été les motifs de votre décision et qu’en attendez-vous?
Adolphe Merkle: Par cet engagement, je voudrais contribuer
à renforcer, d’une manière générale, le canton de Fribourg
dans deux domaines qui sont pour lui cruciaux: la recherche de
pointe et la formation universitaire. Un autre point important:
la mondialisation se poursuit et provoque une intensification
de la concurrence, ce qui oblige les sociétés industrielles
modernes, comme la Suisse, à créer des conditions permettant
de développer de nouvelles technologies et d’autres innovations
et de les mettre rapidement sur le marché. Dans ce sens
précisément, et avec les moyens dont ma fondation dispose,
il s’agit de donner à l’université la possibilité de se profiler
en offrant des prestations sortant de l’ordinaire. L’industrie
en profitera pour rester compétitive. Ensemble, l’université
et l’industrie peuvent maintenant saisir cette chance.
Pourquoi la part du lion sera-t-elle affectée au nouvel institut de
recherche sur les nanomatériaux?
La raison en est que ce domaine, à mon sens, est aujourd’hui
le plus prometteur de tous. Au cours des 20 dernières années,
rappelez-vous, le numérique a radicalement transformé,
voire révolutionné, non seulement notre comportement
humain mais encore la production industrielle et la
communication.
Vous êtes un entrepreneur qui pense en termes pratiques et
économiques. Pourquoi attachez-vous une telle importance à la
recherche fondamentale?
Dans le domaine technologique, les idées nouvelles, les
nouvelles connaissances proviennent essentiellement de
la recherche fondamentale. Raison pour laquelle j’ai décidé
de fonder un nouvel institut à l’Université de Fribourg afin
de créer des conditions optimales pour la recherche
fondamentale en nanotechnologie.
Une partie des fonds que vous avez mis à disposition est également
investie dans la création d’une nouvelle chaire d’enseignement en
matière de gestion de l’innovation et de transfert technologique.
Quels est votre objectif dans ce domaine?
Pour que les fruits de la recherche ne restent pas dans les
laboratoires, ils doivent se concrétiser dans de nouvelles
applications techniques et de nouveaux produits, qui doivent
non seulement répondre aux besoins réels du marché, mais
également – mondialisation oblige – se concrétiser beaucoup
plus rapidement qu’autrefois. C’est alors, et alors seulement,
que la recherche pourra être utile à tous et générer de nouveaux
emplois durables. Et c’est ce que j’espère pour l’avenir de
mon canton.
Nous sommes aujourd’hui au commencement d’une
ère nouvelle: celle des nanotechnologies. Le moment est
propice pour se positionner dans ce domaine d’une manière
résolue et financièrement sûre.
Adolphe Merkle:
un entrepreneur clairvoyant,
déterminé et généreux
Né en 1924 à Düdingen, canton de Fribourg, l’industriel
Adolphe Merkle a fondé l’entreprise fribourgeoise d’appareils
de mesure et de contrôle Vibro-Meter en 1952, et l’a
développée pendant plus de quarante ans avant de la revendre
à un investisseur suisse au début des années 1990.
Adolphe Merkle a obtenu en 1950 son doctorat en sciences économiques à l’Université de Fribourg et il est docteur honoris causa de
la Faculté des sciences. En créant la Fondation Adolphe Merkle, il veut aujourd’hui, selon ses propres termes, «rendre quelque chose à
Fribourg». Dotée de CHF 100 millions, cette fondation a pour but de promouvoir la recherche et l'enseignement à l'Université de Fribourg.
www.unifr.ch
Créateurs No 5
9
Actualité des partenaires
Service de l’Economie, du Logement et du Tourisme
du canton de Vaud (SELT) et la Chambre vaudoise du commerce
La Fondation pour
l’Innovation Technologique
(FIT) fait peau neuve
Créée en 1994, la Fondation pour l’Innovation Technologique (FIT) a pour but d’apporter un soutien au
développement de projets à contenu technologique innovant présentant de grandes chances de faisabilité
technique et économique, ainsi que des possibilités d’aboutir à la création ou au développement d’entreprises.
Ce soutien prend la forme de prêts d’honneur représentant au maximum la moitié du budget global du projet,
jusqu’à concurrence de CHF 100 000 par an, renouvelable deux fois. Il est accordé dans la mesure où le projet
est réalisé en collaboration avec un partenaire académique de Suisse romande (EPFL, Universités ou Hautes
écoles). Les prêts sont accordés à des personnes physiques, véritables porteurs du projet.
Un riche historique…
• les projets en cours de maturation qui regroupent les projets
Depuis sa création, plus de 90 projets ont été soumis à la FIT
pour obtenir son soutien. La Fondation a ainsi apporté un appui
financier pour un montant total de CHF 6,6 millions à 49 projets
innovants (en plusieurs tranches pour certains). A ce jour, neuf
prêts ont été intégralement remboursés, alors que plus de vingt
autres sont en cours de remboursement. Les projets soutenus
par la FIT peuvent se cataloguer en trois catégories:
(déjà constitués en entreprise ou non) qui sont encore au
stade de réalisation de leurs démonstrateurs et ne génèrent
que peu ou pas de chiffre d’affaires. Ces structures peuvent
n’avoir qu’un ou deux collaborateurs, exceptionnellement
jusqu’à une dizaine. Elles représentent près de 60% du
portefeuille de projets de la Fondation.
• le groupe des échecs, rassemblant les projets dont la
technologie n’a pu être validée ou qui n’ont pas trouvé leur
marché. Ce groupe, inévitable dans le domaine d’actions de
la FIT, totalise cinq projets (soit environ 10% du portefeuille).
• les entreprises établies qui ont développé leur projet, soit
sous leur propre raison sociale, soit après avoir été rachetées
par un partenaire ou un concurrent. Chacune de ces entreprises
– quatorze au total – emploie aujourd’hui plusieurs dizaines de
collaborateurs et génère un chiffre d’affaires annuel supérieur
au million de francs.
Tous ces projets ont bénéficié de l’encadrement professionnel
que la Fondation a mis à leur disposition et des conseils avisés
que ses membres leur ont gracieusement fournis.
Prêts accordés par la FIT depuis sa création
7 000 000
80
6 000 000
70
60
5 000 000
50
4 000 000
40
3 000 000
30
2 000 000
20
1 000 000
10
0
0
1995
1996
1997
1998
1999
Prêts accordés cumulés
10
Créateurs No 5
2000
2001
2002
2003
2004
Nombre de prêts cumulés
2005
2006
2007
Actualité des partenaires
et de l’industrie (CVCI)
…et de nouvelles bases pour l’avenir
Suite au décès de son Président et Fondateur, le Professeur
Bernard Vittoz, en 2006, le Conseil de Fondation s’est rapidement
plongé dans une réflexion sur l’avenir de la FIT. Celle-ci a confirmé
le positionnement adéquat de la FIT comme acteur du financement
d’amorçage de projets innovants. Toutefois certaines adaptations,
en termes de structure ou de mode de soutien, s’avéraient
indispensables pour conserver l’efficacité et le professionnalisme
qui caractérisent la FIT. Ces adaptations sont entrées en vigueur
progressivement dans le courant de l’année 2007.
Séparation du Conseil de Fondation et du Comité de sélection
Avant sa phase de restructuration, la FIT était dotée d’un
Conseil de Fondation qui assumait également la responsabilité
de sélectionner les projets soutenus. Les nouveaux statuts
et règlement d’organisation de la Fondation instituent
dorénavant un Comité de sélection distinct du Conseil.
Depuis le 1er janvier 2008, le Conseil de Fondation, composé
des sponsors de la FIT, n’a désormais plus de rôle dans l’octroi
des prêts. Il nomme les neuf membres du Comité de sélection.
Le Conseil de Fondation est l’organe suprême de la Fondation. Il se
réunit pour assurer la haute surveillance de la Fondation, réfléchir
à son positionnement stratégique et son fonctionnement. Le Comité
de sélection représente quant à lui une délégation du Conseil de
Fondation responsable du processus d’octroi et du suivi des prêts.
Sur mandat, la Chambre Vaudoise du Commerce et de l’Industrie
(CVCI) assure le secrétariat de la Fondation sous la conduite de
M. Régis Joly. Les contacts avec les demandeurs de soutien sont
assurés par le Parc Scientifique d’Ecublens (PSE), qui se charge
d’accompagner et d’encadrer les projets retenus.
Révision du mode de soutien des projets
Depuis la création de la FIT, le mode de soutien des projets a
évolué de manière à rester en phase avec le marché tout en
conservant les fondements de base de la Fondation:
• De 1995 à 2000, la FIT a accordé aux porteurs de projet, en
plus de l’encadrement et la mise à disposition de son réseau
de contacts, des prêts personnels, sans intérêt, remboursables
sur une durée de cinq ans dès la 4e année.
• De 2001 à 2006, ces prêts étaient accompagnés d’une
possibilité de prise de participation (matérialisée par un
montant convertible correspondant généralement à 25%
du soutien total accordé).
• Depuis 2007, les prêts ne sont plus convertibles. La FIT insiste
pour que les porteurs de projets créent leur société et que
celle-ci porte le projet à leur place, ce qui permet un reporting
plus clair pour tous les partenaires; dans cette configuration,
ils font encore l’objet d’une remise de garantie personnelle du
porteur de projet. Les prêts peuvent néanmoins toujours être
accordés aux porteurs de projets en direct.
Création de classes de contributeurs
La FIT est financée par des contributeurs privés et publics.
Auparavant, aucune distinction n’était faite quant aux types de
sponsors ni aux montants injectés dans la Fondation. Dans la
nouvelle organisation, tout contributeur devient un «Alumnus».
Son statut d’Alumnus dépend du montant total contribué
depuis la création de la FIT. Cette reconnaissance est permanente
et progresse avec le cumul des contributions:
–
–
–
–
Alumnus Platinum: dès CHF 1 million
Alumnus Gold: dès CHF 300 000
Alumnus Silver: dès CHF 150 000
Alumnus: dès CHF 30 000
Sandy Wetzel
Les objectifs de
la réorganisation
de la FIT
Explication de M. Régis Joly, membre de
la Direction de la CVCI et secrétaire de la
Fondation pour l’Innovation Technologique
En terme de prestations délivrées aux porteurs de projet,
quelles sont les incidences de la réorganisation/
restructuration de la FIT?
Régis Joly: Elles sont multiples, mais la plus importante réside
dans le renforcement de l’activité de coaching offerte par la FIT.
Pour le reste, la FIT a capitalisé son expérience pour rendre la vie
des porteurs de projets un peu plus simple en adaptant les éléments
qui posaient des problèmes dans les contrats de prêts. On parle
aussi de moyens supplémentaires que la FIT pourrait investir dans
les projets en cas d’augmentation du nombre de contributeurs.
La structure organisationnelle qui prévalait à la FIT semblait
plutôt bien fonctionner malgré son caractère quelque peu
simpliste. Selon vous, qu’apportera la distinction entre le
Conseil de Fondation et le Comité de sélection des projets?
Comme vous l’avez remarqué, 2007 n’aura pas été uniquement
une année de refonte: la Fondation a continué d’assumer son rôle
de financement de projet (huit projets financés à hauteur de
CHF 800 000 au total). La conduite simultanée des deux activités
s’est révélée lourde et chronophage. Cette séparation était envisagée
depuis quelques temps déjà, surtout dans une optique
d’élargissement du cercle des contributeurs.
La classification «Alumnus» des contributeurs rappelle
les systèmes modernes de sponsoring à l’américaine.
Quels sont les avantages d’adopter un tel système à la FIT?
C’est en effet le modèle dont nous nous sommes inspirés.
Il doit permettre d’offrir plus de possibilités aux entreprises de
soutenir la FIT, en rapport avec leurs moyens: soit en permettant
un investissement plus conséquent que les CHF 50 000 annuels
en vigueur jusqu’alors; soit en offrant une possibilité plus modeste
pour les entreprises anciennement soutenues par exemple (d’où la
notion d’«Alumnus»).
Un dernier mot?
Les modifications apportées semblent correspondre aux attentes
des porteurs de projets, car la FIT n’a jamais été autant sollicitée
qu’en ce début d’année 2008: à mi avril, ce ne sont pas moins de
dix projets qui ont déjà été présentés au Comité de sélection!
Créateurs No 5
11
Actualité des partenaires
Service de la Promotion Economique de Genève (SPEG)
Une conférence sur le financement
réunit les savoir-faire au service
des entrepreneurs du Canton et
de la Ville de Genève
Fort de la réussite de deux séminaires organisés à Plan-les-Ouates et en
Ville de Lancy, le Service de la Promotion Economique de Genève (SPEG)
vient de réitérer cette démarche au profit des entrepreneurs de la Ville
et du canton de Genève. La conférence, organisée en partenariat avec la
Ville de Genève, la Banque Cantonale de Genève, la FER Genève, la FAE et la Fondetec, a attiré un nombre record de
participants. La rencontre a permis d’apporter des réponses tangibles aux questions de financement, qu’il s’agisse
de démarrage de projets, de développement d’entreprises ou encore de transmission de sociétés. Les témoignages
d’entrepreneurs soutenus ont donné un éclairage concret aux différents parcours de recherche de financement.
En réunissant plus de 250 entrepreneurs et créateurs d’entreprises à
l’Auditorium de la FER Genève, la conférence organisée le 6 mai 2008
à l’initiative du SPEG poursuivait un double objectif. Le but premier
était de faire connaître les services existants en matière de financement
à Genève. A cet effet, la conférence a donné la parole à un institut
bancaire: la Banque Cantonale de Genève, ainsi qu’aux deux organismes
de financement genevois: la FAE, active sur l’ensemble du canton, et la
Fondetec qui offre ses services en Ville de Genève. Les interventions
ont mis en exergue la complémentarité des outils existants et les
spécificités inhérentes à chaque mode de soutien.
Si ces interventions ont donné un aperçu des services, les témoignages
des entrepreneurs soutenus par la FAE et la Fondetec ont, quant à eux,
apporté un éclairage concret. Ainsi, M. Alain Blanchoud, administrateur
de la manufacture Vaudaux SA et M. David Weill, fondateur et
administrateur de la société de technologies médicales Primequal SA,
ont évoqué leur parcours dans la recherche de financement. Comme
l’a souligné Pierre Jaquier, Directeur du Service de la Promotion
Economique, «ces témoignages sont d’une grande valeur. La recherche
de financement n’est jamais un processus facile et les créateurs ont
besoin d’échanger leurs expériences, notamment pour pouvoir monter
des dossiers solides, susceptibles de générer un financement rapide et
assurer ainsi la viabilité des projets.»
Le second objectif de la conférence était de présenter le
fonctionnement du réseau des organismes d’aide au service des
entrepreneurs du canton et de la ville. «Le Guichet pour entreprises du
SPEG constitue la porte d’entrée de ce réseau: chaque porteur de projet
peut nous consulter sur toute question en lien avec l’entrepreneuriat.
Par la suite, notre travail consiste à conseiller nos interlocuteurs et à
les orienter rapidement vers les organismes d’aide les plus adaptés aux
spécificités de leurs projets et aux besoins auxquels ils sont confrontés,
qu’il s’agisse de financement, de coaching ou encore de mise en
12
Créateurs No 5
relation», a relevé Daniel Loeffler, responsable du Guichet pour
entreprises au sein du SPEG.
La conférence a eu lieu en présence de Monsieur Pierre-François Unger,
Conseiller d’Etat en charge du Département de l’Economie et de la
Santé, et de Madame Sandrine Salerno, Conseillère administrative,
responsable du Département des Finances et du Logement. Selon
Pierre Jaquier «le taux de participation élevé et la richesse des
questions du public témoignent de l’importance de ce genre de
manifestations. Elles permettent de fournir une information spécifique,
d’échanger avec d’autres entrepreneurs et de discuter de cas de
financement concrets. Le SPEG œuvre activement pour informer les
entrepreneurs sur le réseau d’aide existant à Genève, notamment
avec ce cycle de rencontres sur le financement, l’organisation des
Petits-déjeuners des PME et start-up ou encore en éditant en partenariat
avec d’autres acteurs des publications telles que le magazine Créateurs.
Nous allons continuer à investir activement dans cette démarche en
proposant des outils efficaces aux entrepreneurs locaux et en stimulant
ainsi le développement du tissu économique genevois.»
Jean-Michel Garnier
Pour tout complément d'information:
Service de la Promotion Economique de Genève
M. Pierre Jaquier, Directeur du Service
de la Promotion Economique
Tél.: 022 388 34 34;
Email: [email protected]
www.geneve.ch, www.geneva.ch, www.petitsdejeuners.ch
Les présentations des intervenants de la conférence du
6 mai sont disponibles sur le site www.petitsdejeuners.ch
Actualité des partenaires
Chambre du commerce, de l’industrie et des services
de Genève (CCIG)
Un nouveau président
à la tête de la CCIG
Le nouveau Président de la Chambre de commerce,
d’industrie et des services de Genève (CCIG) est
entré en fonction le 17 avril 2008 à l’issue de la
143e Assemblée générale. François Naef, membre
de la Direction générale de Merck Serono, succède
à Michel Balestra qui a occupé cette fonction avec
panache pendant six ans. Ce passage de flambeau
a été accompagné d’un bilan des activités de la CCIG
en 2007, une année riche sur le plan politique.
François Naef, Président
Une présidence dynamique
Membre du Conseil depuis 1995, Michel Balestra a, durant
ces 6 dernières années, assuré la présidence de la Chambre.
Pendant cette période, la CCIG a trouvé une nouvelle
dynamique et s’est rapprochée de ses membres. En outre,
de nombreux dossiers relatifs aux conditions cadres tels que la
fiscalité, la circulation et la mobilité, l’aménagement du territoire
et le logement ainsi que la sécurité et la salubrité, ont avancé –
sous la présidence de M. Balestra – au pas de charge. Sous son
impulsion, le nombre de membres a augmenté (+25%) et le
travail de lobbying s’est fortement développé. Les entreprises
membres de la Chambre représentant environ 70% des emplois
du secteur privé à Genève, la CCIG est devenue le porte-parole
des préoccupations et des besoins des milieux économiques
genevois. Michel Balestra cède aujourd’hui sa place à François
Naef, membre de la Direction générale de Merck Serono,
directeur des Ressources humaines, du Service juridique et de la
Communication, et membre du Conseil de la CCIG depuis 2001.
L’avenir avec détermination
«L’avenir de Genève dépend de deux facteurs intimement liés:
croissance soutenue d’une part et compétitivité sur un plan
international d’autre part», a d’emblée relevé le nouveau président.
Pour permettre d’assurer l’avenir économique de Genève, quatre
conditions cadre sont importantes. Premièrement, la fiscalité n’est
pas adaptée aux nouvelles activités qui émergent, que ce soit dans
les domaines clé de l’économie ou dans les secteurs axés sur
l’innovation. Deuxièmement, l’espace disponible pour de nouvelles
entreprises est insuffisant et la définition de zones industrielles
doit être adaptée aux industries d’aujourd’hui. Concernant le
poids des dépenses publiques et la complexité des procédures
administratives, ils génèrent des coûts inutiles pour les entreprises
qui péjorent leur compétitivité. Enfin, le système éducatif genevois
ne correspond pas aux besoins de la Genève internationale et
l’Université est encore trop éloignée du secteur privé.
Selon François Naef, Genève doit continuer à développer de
nouveaux pôles économiques dans le domaine des hautes
technologies, comme cela a été fait pour la «Biotech» et les
Jacques Jeannerat, Directeur
«Med Tech». La croissance viendra de technologies innovantes
à haute valeur ajoutée. A noter que ces activités nécessitent
peu d’espace et de ce fait conviennent à l’exiguïté du territoire
genevois. En outre, elles offrent des marges qui permettent de
procéder à des investissements constants et de faire face à la
cherté de la vie dans le canton. Enfin, elles s’inscrivent dans
une logique de diversification de l’économie.
De nouvelles activités
Au rayon des nouveautés, citons une nouvelle prestation offerte
par la Chambre: la médiation commerciale, ainsi que la création
d’une brochure thématique, «info+», destinée à ses membres. La
première édition d’«info+» a traité de la fiscalité, sujet politique
crucial pour l’économie genevoise.
L’évolution du nombre de carnets ATA (documents permettant
l’exportation temporaire de biens) délivrés et de documents
d’origine légalisés par le Service visas et légalisations de la
Chambre a été très positive. Quant aux nombreuses manifestations
organisées par la CCIG, elles ont à nouveau connu un franc succès.
Les Midis de la Chambre ont ainsi réuni plus de 300 personnes,
l’Evénement économique plus de mille et le Séminaire économique
– co-organisé avec la Banque Cantonale de Genève et l’Office
cantonal de la statistique – près de 500. Le rôle de mise en relation
d’affaires de la CCIG a bien été rempli.
Pascale Roch-Gigandet
Pour tout renseignement:
Pascale Roch-Gigandet, responsable de la communication
Tél. 022 819 91 46, Mobile: 079 441 15 07
E-mail: [email protected]
Créateurs No 5
13
Actualité des partenaires
Genilem
Rapport annuel 2007:
Réseau suisse de Genilem
La nano économie, notre affaire!
Lorsque l’on veut se représenter l’économie suisse, on imagine
d’abord une centaine de très grosses multinationales, les Swatch,
les Nestlé; ensuite on situe quelques dizaines de milliers de PME
aux dynamiques tycoons, les Borel, les Firmenich, les Tornos. On
place enfin, comme la crème sur le gâteau, quelques centaines de
financières. Et on aurait donc là une image de l’économie suisse?
Que non pas! On aurait alors omis les technologiques en
démarrage et la nano économie innovante: 265 000 groupements
de un à une quinzaine de salariés. Vous rendez-vous compte
du chiffre? 265 mille entreprises, 85% du tout, plus de
600 000 salariés, le 20% des salaires payés en Suisse, une
gerbe de dynamiques, un vivier de compétence managériale,
un plein bocal d’innovation, de recherche et de développement.
Et Genilem 2007, c’est ça! Un concept consacré au démarrage
des nouvelles unités, toujours orientées sur l’emploi, une juste
VD-GE
FR
VS
Arc JU (La Chaux de Fonds)
Arc JU (Porrentruy)
109 000
Genilem 2007 laisse le high-tech au «très fashionable» dessus
du panier. Elle s’affirme de la strate inférieure, celle des
entreprenants, celle de ceux qui ne sont rien mais veulent
leur place au soleil et au marché.
Et ceci grâce au don formidable d’une équipe de 40 actifs,
d’un ensemble de 500 jeunes entreprises suivies et de
100 parrains-sponsors-conseillers qui, avec une formidable
constance, soutiennent l’opération.
175 000
1 100 000
Genilem, c’est la nano économie pure, soit l’innovation non hightech, simple et perçante. Genilem s’affirme comme le champion
des démarrages fins, partant avec un actif: une innovation de
valeur, mais de quasi zéro en organisation et en financement.
Cinémagination, La Salamandre, SwissskiSafari, Saultech, Wise,
toutes performantes trajectoires, que d’imagination, que d’ardeur,
que de pistes dures mais terriblement enivrantes!
Nous représentons ainsi une force unique, l’accompagnement
de démarrage innovant, sur un marché peu convoité par les
investisseurs, peu prisé par les banques, avides de résultats rapides.
Nous représentons une force régionale – ne sommes nous pas
présents dans tous les cantons romands? – nous sommes en évolution
constante, côté professionnalisation des services, côté structuration
des financements, côté micro crédit, côté innovation à l’étranger.
Exploitation de l'antenne régionale en 2007
110 000
rémunération, une exigence de renouvellement sur les marchés.
Genilem c’est la lutte pleine de succès contre la mortalité grave
du démarrage!
Jura bernois
85 000
Que tous en soient remerciés et qu’ils poursuivent: la nano
économie fleurit et a besoin d’eux! 2007 a permis d’affirmer ces
caractéristiques. 2008 doit poursuivre, avec l’ouverture à la suite
de Winterthur d’autres antennes alémaniques.
58 000
Armand Lombard, Président du réseau Genilem
Secteur d’activité des premiers contacts en 2007
Nomenclature Genilem
VD-GE
FR
VS
35
107
10
33
42
33
16
20
8
8
9
8
4
28
16
7
9
21
6
3
4
1
2
4
24
14
5
1
6
34
4
3
1
3
3
5
260
69
85
20
84
19
VD-GE
FR
VS
Salarié
Indépendant
Chômeur
Etudiant
Autre
215
28
12
3
2
32
17
15
2
3
60
15
10
10
7
3
18
8
52
6
14
4
Total
260
39
85
20
84
Dont pourcentage de femme
36.7
21.6
40
20
34
1.
2.
3.
4.
5.
6.
Industrie
Distribution - Commerce
Tourisme - Sport - Loisirs
Informatique - Multimedia - E-business
Social - Santé - Environnement
Service - Conseil - Formation
Total
Arc JU
Arc JU
Arc JU
(La Chx Fds) (Porrentruy) (JU Bernois)
Winterthur
Total
2007
Total
2006
Total
2005
Total
2004
4
3
1
2
4
4
93
178
45
55
75
109
124
299
54
90
114
127
89
173
76
143
104
156
83
151
63
112
63
172
18
555
808
741
644
Winterthur
Total
2007
Total
2006
Total
2005
Total
2004
1
5
3
0
50
0
354
82
92
11
6
577
88
110
23
10
339
127
134
31
110
234
197
160
25
28
19
58
545
808
741
644
21
40
Statut professionnel des premiers contacts en 2007
14
Créateurs No 5
Arc JU
Arc JU
Arc JU
(La Chx Fds) (Porrentruy) (JU Bernois)
Actualité des partenaires
Les parrains de Genilem
90% du budget de Genilem est financé par les cotisations de ses
membres. De différentes natures: parrains-entreprises, parrainscommunaux ou partenaires (Etats, Chambres de commerce, banques,
organisations patronales), ils s’impliquent dans le développement
économique de leur région. Nouvellement arrivé dans la constellation
Genilem, PricewaterhouseCoopers (PwC), en la personne de
Dominique Lustenberger, associé et responsable du siège de Lausanne,
s’explique sur les motivations qui l’ont conduit à soutenir l’association.
Dominique Lustenberger
Qu’elle est l’activité de PricewaterhouseCoopers?
Dominique Lustenberger: Nous travaillons sur trois axes
principaux : l’audit, le conseil économique et le conseil juridique
et fiscal. Mais notre activité dépend du tissu local. Dans le
canton de Vaud, nos services s’adressent aux entreprises de
toutes les branches, quelle que soit leur taille.
Comment avez-vous connu Genilem?
L’un de nos clients nous a parlé de Genilem en nous disant tout
le bien qu’il en pensait. Nous nous sommes renseignés sur ses
activités en nous rendant compte que celles-ci correspondaient
à notre philosophie: ouverture, diversité et professionnalisme.
Est-ce pour cela que vous avez choisi Genilem?
Oui, PwC voulait soutenir un organisme d’aide à la création
d’entreprise. La variété et l’ouverture d’esprit dans les sociétés
sélectionnées par Genilem nous ont séduits. Tous les secteurs
économiques sont représentés sans discrimination. De plus
l’action de Genilem s’inscrit dans la durée et dans l’espace.
Depuis plus de dix ans, l’association couvre toute la Romandie,
ce qui veut dire sortir de la notion de canton pour pouvoir
aller partout, sans restriction liée à l’origine géographique.
Son taux de réussite dans l’accompagnement des entreprises
a également été jugé satisfaisant. D’ailleurs la proposition de
soutenir Genilem a été adoptée à l’unanimité par les associés
romands, ce qui est significatif.
Quelles ont été vos motivations?
Ce qui nous tient à cœur, c’est la Suisse et la Suisse romande.
Nous voulons soutenir les entrepreneurs et les entreprises de
demain. Celles qui seront les plus représentatives de demain
et qui à leur tour soutiendront d’autres entreprises, renforçant
ainsi toute l’économie de notre pays. Comme PwC fait partie
de ces grandes sociétés, elle se doit d’aider les plus petites qui
représentent d’ailleurs une grande partie de notre activité.
Nous sommes le plus grand prestataire de services pour les PME
en Suisse. A travers l’action de Genilem, nous parrainons de
nouveaux chefs d’entreprise. Nous favorisons ainsi l’émergence
d’une nouvelle génération d’entrepreneurs, motivée, sachant
prendre des risques et étant à même de remplacer les patrons
actuels, soit dans leur structure propre, soit dans celles
préexistantes, un moyen de résoudre le problème de succession
entrepreneuriale que connaît la Suisse. D’ailleurs on ne peut
pas conseiller des entrepreneurs sans assurer leur relève.
Une relève qui est également commerciale pour PwC?
Bien sûr! Ça fait partie de la stratégie de la firme suisse.
On a des grands clients internationaux mais on vit principalement
dans un marché local. Ce qui nous importe, c’est donc aussi ce
développement local! Si nous ne voulions comme clients que des
grandes entreprises, nous n’aurions que quelques bureaux en
Suisse. Or, nos quatre bureaux romands occupent 600 collaborateurs
au service aussi bien des multinationales que de nombreuses PME.
Pourtant on associe plutôt PwC aux grandes entreprises.
C’est peut-être en raison de notre structure. Notre présence
internationale nous permet de travailler avec des grands
groupes. Mais 40% de notre activité est en lien avec les PME.
Chaque siège a une équipe qui leur est dédié et qui propose une
gamme complète de services: révision des comptes, conseils
fiscaux, conseil d’entreprise, etc. Quand une petite entreprise
vient nous voir, nous ne faisons aucune différence. Il s’agit d’un
client au même titre qu’une multinationale et que nos honoraires
soient importants ou pas, nous ne faisons pas de distinction!
Les PME pensent que vous êtes trop cher pour elles?
Est-ce qu’une entreprise en démarrage peut venir vous voir?
Cher. Tout dépend des services demandés. On est ouvert à
soutenir les entreprises car c’est surtout le projet qui nous
intéresse. Nous sommes convaincus par des gens, des produits,
pas uniquement par le bilan ou le compte d’exploitation. Notre
porte est toujours ouverte, quitte à ce que ça n’aboutisse pas.
C’est pourquoi les honoraires ne doivent pas être un obstacle.
Nous sommes toujours prêts à nous adapter à chaque situation
selon la taille de l’entreprise.
Propos recueillis par Frédéric Vormus
Créateurs No 5
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Actualité des partenaires
Genilem Zürich/Ostschweiz
Ich möchte jungen
Leuten helfen
Pfiffig, innovativ, kreativ – die Geschäftsideen
der von Genilem geförderten Jungunternehmer
stehen im Mittelpunkt dieses Magazins. Damit
aus hoffnungsvollen Ideen Erfolge werden, stehen
die Coaches zuverlässig bereit, um Wissen und
Erfahrung weiterzugeben. Seit Beginn dieses
Jahres gehört auch der Thurgauer Andreas Sütsch
zu denen, die das Modell Genilem durch ihr
Engagement erst möglich machen.
“Ich möchte jungen Leuten helfen, ihren Traum
zu verwirklichen”, sagt er zu seiner Motivation.
“Ich möchte zeigen, wie man Stolpersteine frühzeitig
erkennt und umgeht”. Wie diese Stolpersteine
aussehen, hat der frischgebackene Betriebsökonom
1990 nach seinem Abschluss an der FH St. Gallen
gelernt. “Es war allein schon hart, 20’000 Franken
zusammenzubringen für die Unternehmensgründung”,
erinnert er sich. Weitere Hindernisse stellen Ämter
und Vorgaben dar. “Unternehmer zu sein, ist sehr hart,
es braucht extremes Engagement und bringt extrem
hohen finanziellen Druck”, so Sütsch.
Im Gegensatz zu früher stellt er heute höhere
Hürden für Unternehmensgründer fest. “Die
Steuerauflagen sind in der Schweiz bald gleich
hoch wie in Deutschland. Und Verträge habe ich in
den ersten Jahren für unseren Bedarf geschrieben.
Heute brauchen Sie einen Rechtsanwalt, der jeden
Vertrag checkt”.
Trotzdem war und ist Andreas Sütsch gern Unternehmer.
Mit Freunden gründete er die ersten beiden Unternehmen,
davon eines im Sicherheitsbereich. Es entwickelte sich
blendend, und er verkaufte es an die Securitas, die ihn als
Finanz- und Informatik-Verantwortlichen einstellte. “Ich hatte
eine tolle Zeit bei der Securitas, wo ich auch mit den Direktionen
in der Romandie sehr eng zusammenarbeiten durfte” Nach
fünf Jahren beschloss er, sich wieder auf eigene Füsse zu
stellen. Jetzt arbeitet er selbständig für die Rohner Beratung
in Schaffhausen und war kürzlich Mitgründer der InformatikFirma BQM-Solutions AG.
Eine seiner Tätigkeiten bei Genilem Ostschweiz ist die
gemeinsame Vorauswahl von Projekten, die letztlich dem
Auswahlkomitee vorgestellt werden sollen. “Man trifft ganz
naive Leute, und dann wieder ganz seriöse, die seit Jahren
eine gute Idee verfolgen und den Markt dafür sehen.
Die arbeiten wollen, auch wenn sie zuerst nichts verdienen
werden”, sagt Andreas Sütsch.
Andreas Sütsch ist neuer Coach
bei Genilem Ostschweiz
Bei Genilem betreut er ausserdem zwei Projekte. ArtLoop ist
die von einem Kunstschaffenden entwickelte Idee, Kunstwerke
erschwinglich erlebbar zu machen, indem sie gemietet und
dann gegen neue Exponate ausgetauscht werden. “Diese Firma
ist noch im Aufbau und hat Fragen zu Organisationsstruktur,
Prozessen, Marktauftritt oder Versicherungsfragen”, erklärt
Sütsch. Schon länger auf dem Markt ist das zweite von ihm
betreute Unternehmen JDMT, das medizinisches Personal für
Veranstaltungen bereitstellt. Dort geht es mehr um Marketing,
Reporting und Kennzahlenermittlung.
Letztere liegt ihm am Herzen, denn als seine eigene
Sicherheitsfirma extrem expandierte, gerieten die Kennzahlen
durcheinander. “Da wollte uns die Bank trotz hoher Umsätze
nicht mehr haben”, so Sütsch. Das einschneidende Erlebnis
hat ihn geprägt, ebenso wie der Ausgang der Turbulenz:
Das Unternehmen wechselte problemlos zu einem lokalen
Geldinstitut und erteilte der Bank, als diese nach einigen
Jahren eine Rückkehr geschätzt hätte, glattweg einen Korb.
Antje Hartmann
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Créateurs No 5
DOSSIER
Dossier
La
médiation
commerciale
illustrée
Dossier réalisé par
Marc Benninger (DEE),
Christophe Imhoos,
Pascale Roch-Gigandet (CCIG),
Norma Streit-Luzio (CVCI),
Frédéric Vormus (Genilem Vd-Ge)
Voici ce qu’écrivait le divin Platon dans Les Lois au 4e siècle avant notre ère:
«Il faut que ceux qui ont des griefs les uns contre les autres commencent à trouver leurs voisins,
leurs amis, aussi bien que ceux qui sont au courant des actes sur lesquels porte la contestation:
qu’ils aillent vers les tribunaux dans le cas seulement où d’aventure on n’aura pas reçu de ces
gens-là une décision qui règle convenablement le différend.»
Il aura fallu plus de deux millénaires pour redécouvrir les mérites de la médiation et pour
tenter de sortir du recours systématique à l’autorité judiciaire. Encore faudrait-il que ce mode
de résolution de conflit soit connu et accepté des partis en présence. Si la médiation s’utilise
souvent dans le cadre familial ou dans d’autres cas liés au droit civil, elle n’est pas encore
suffisamment utilisée dans les litiges commerciaux.
Comment expliquer le manque d’enthousiasme qui entoure une méthode pourtant éprouvée,
économique, efficace et qui maintient le lien marchand entre les parties?
Probablement par la méfiance viscérale à l’endroit des personnes qui ne sont pas investies
des atours de la justice étatique, perçue comme quasi divine. Le secret de la médiation
réside dans la confiance qu’il faut nécessairement accorder au médiateur, à la partie adverse
mais également à soi-même. La solution n’est pas imposée, elle provient de chacun des
participants, le médiateur ne jouant que le rôle d’accoucheur.
S’assumer pleinement, jusque dans la gestion du conflit, une méthode
qui devrait plaire aux entrepreneurs!
Créateurs No 5
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DOSSIER - Le contexte
Vers une médiation
ancrée dans la loi
Le Conseil national a approuvé le nouveau Code de procédure civil fédéral.
La médiation y fait son apparition. La conciliation est renforcée. Le Conseil
des Etats doit encore se prononcer.
Michel Heinzmann
La grande réforme du Code de procédure
civil fédéral est à bout touchant.
Ce nouveau texte de loi prévoit d’unifier
les vingt-six procédures civiles cantonales
en une seule mouture. Grande nouveauté:
une place importante est réservée au
règlement préalable ou extrajudiciaire
des litiges, avec l’intervention de
médiateurs professionnels externes au
système judiciaire et financés par les
parties. La conciliation prend également
une place plus importante. L’idée étant
de responsabiliser les parties en conflit,
sans frais supplémentaires pour l’Etat.
Le point sur cette réforme.
Berne et chargé de cours à l’Université de
Fribourg. En ce qui concerne la médiation
commerciale, il faut savoir que seul le
canton de Genève prévoit une méditation
dans sa procédure civile cantonale. Le
nouveau Code fédéral étend donc cette
institution à l’ensemble du pays. Dans son
message de juin 2006, le Conseil fédéral
précise son intention: «Les tribunaux ne
doivent pas être saisis de manière hâtive.
L’action judiciaire doit être l’ultime moyen
de pacifier une situation litigieuse. Le
tribunal n’est pas une société commerciale
préoccupée de marketing et de chiffre
d’affaires. C’est une autorité.»
Le projet de code de procédure
civil fédéral est téléchargeable sur
www.admin.ch
Rappelons d’abord que le Code de
procédure civil suisse représente
l’ensemble des règles qui établissent
le déroulement d’un procès lors de litiges
en droit privé (droit contractuel et droit
de la famille notamment). Aujourd’hui,
chaque canton possède son propre code
de procédure. Un avocat genevois peut
ainsi difficilement défendre un client dans
un tribunal tessinois. L’unification de la
procédure civile au niveau fédéral cherche
donc à éviter un morcellement du droit
et à faciliter la libre circulation des avocats
dans le pays. «Dans un environnement
toujours plus global et dans un contexte
d’échanges intensifiés avec l’Union
européenne, la nouvelle procédure
ambitionne de simplifier la vie de tout
le monde», complète Michel Heinzmann,
avocat inscrit au barreau du Canton de
18
Créateurs No 5
En plus de la médiation, la commission
d’expert a donné à la conciliation un
aspect plus contraignant. Elle sera même
obligatoire pour un contentieux portant
sur un montant inférieur à CHF 100 000.
«Prenez le cas de deux entreprises qui
font des affaires depuis une quinzaine
d’années. En cas de litige, si une solution
est trouvée lors de la conciliation, les
deux parties auront plus chance de
poursuivre leur collaboration. Ce qui
est plus difficile quand c’est le juge qui
impose le verdict à la fin du procès»,
éclaire Michel Heinzmann. Le projet de
loi précise aussi que «le règlement à
l’amiable a donc la priorité, non pas
parce qu’il allège d’autant les tribunaux
mais parce qu’en général, les solutions
transactionnelles sont plus durables et
subséquemment plus économiques du
fait qu’elles peuvent tenir compte
d’éléments qu’un tribunal ne pourrait
retenir». Mais la conciliation existe
déjà dans plusieurs codes de procédure
cantonaux. Alors qu’est-ce qui va changer?
«Aujourd’hui, dans une procédure de
conciliation, c’est le juge qui joue le rôle
du médiateur et en règle générale, la
conciliation est une procédure assez
rapide puisqu’elle dure souvent moins
d’une heure», répond Michel Heinzmann.
«Mais la nouvelle loi prévoit la possibilité
d’attribuer la conciliation à un médiateur
professionnel. Augmentant du coup sa
légitimité et les chances de parvenir à
un accord avant le début du procès»,
poursuit-il. Les cantons concernés doivent,
comme par le passé, confier les tâches
de conciliation au juge de paix proche
du citoyen. A noter aussi que le nouveau
code instaure une procédure simplifiée
pour les petits litiges et pour les causes
relevant du droit civil social (loyers,
conflits du travail, protection des
consommateurs). Cette procédure se
distingue par un formalisme simplifié,
par son caractère oral plus prononcé ainsi
que par un rôle plus actif du juge. Enfin,
et conformément au résultat clair de la
procédure de consultation, les tarifs
judiciaires et d’avocats resteront de la
compétence des cantons.
Marc Benninger
DOSSIER - La définition
Définir la médiation
commerciale
Dans l’arsenal des actions judiciaires possible, la médiation commerciale
commence à s’apprécier. Jean Mirimanoff, ancien juge au TPI, Prés. CCBL
et médiateur agréé au tableau officiel de Genève, en est non seulement un
ardent défenseur mais également un spécialiste reconnu. Il apporte quelques
éclaircissements à ce concept pas encore assez employé.
Jean Mirimanoff
Quelle définition donneriez-vous
de la définition commerciale?
Jean Mirimanoff: Il y a des centaines de
définitions de la médiation commerciale.
C’est avant tout un processus de
reconstruction du dialogue qui doit
permettre aux partenaires, soit à titre
préventif, soit à titre réparateur, de
renouer les liens et, le cas échéant,
de résoudre un problème dans la
perspective de maintenir ou de
renforcer des rapports commerciaux
momentanément entravés par un litige
ou par une difficulté. C’est un processus
libre où chacun peut entrer et ressortir
à quelque moment que ce soit.
En quoi la médiation se différencie
d’une action judiciaire civile ou
de la conciliation?
De manière générale, nous redécouvrons
aujourd’hui ce qui existait depuis
toujours. C’est-à-dire qu’il existe
différentes formes de justice. Il n’y
pas que la justice étatique. On peut
remonter à l’Antiquité grecque qui nous
a beaucoup inspirée.
D’abord, il y a eu la justice primitive,
unilatérale; c’est la justice propre que
l’on retrouve encore dans les relations
internationales.
Et puis il y a ensuite la justice deux,
le duel judiciaire, sous la forme étatique
où le juge rend une décision ou sous
la forme privée, qui est l’arbitrage, où
l’arbitre rend une sentence. C’est du
droit imposé.
A côté de cette forme duelle, il y a cette
justice trois qui est les recours à un
tiers. Cela englobe une série d’activité et
notamment la médiation commerciale.
Dans ces formes de justice trois où
l’on fait appel à tiers, le principe clé
est le respect de la liberté et de la
responsabilité des entreprises en leur
donnant la possibilité de trouver par
elles-mêmes leur propre solution.
La grande différence entre ces modalités
est la consensualité par rapport à ce qui
est imposé.
La conciliation est devenue une justice
étatique et qui ne donne pas toujours
les résultats escomptés. Il faut dire que
la conciliation traditionnelle est un
travail où le tiers agit comme un juge.
Il est donc très cadré juridiquement par
les conclusions des parties, c’est-à-dire
par l’objet du litige. Dans la vieille
conciliation, le juge donne son opinion
et fait des propositions La nouvelle
conciliation qui se développe en Europe
emprunte à la médiation un certain
nombre d’outils.
La médiation exclut-elle l’action civile?
Pas nécessairement. Il importe pour
les parties de leur donner un choix de
voies de résolution de leur différends
et que ce choix puisse s’opérer à tout
moment. Le plus tôt possible, avant le
litige, mais même aussi si le litige à
déjà lieu. Si la justice étatique est saisie
ça ne doit pas empêcher les parties, le
moment venu, de choisir la médiation
commerciale. On peut revenir sur les
avantages que la médiation commerciale
présente sur la justice imposée: la
rapidité, l’efficacité, l’économie mais
surtout la possibilité offerte aux
entreprises de trouver une solution
gagnant-gagnant, même en dehors
d’un cadre purement juridique, et de
préserver ainsi leur relation commerciale.
L’existence d’un procès, d’un abcès,
va entraver les relations commerciales
futures.
Pensez-vous que les parties peuvent
continuer à avoir une relation commerciale
après une médiation?
C’est l’un des objectifs précisément.
Je ne le pense pas, j’en ai la certitude
par ce qui se passe ailleurs en Europe
et qui commence aussi chez nous.
La médiation se déroule avec des taux
de succès qui peuvent atteindre jusqu’à
50%, voire davantage. Je n’ai aucune
raison de douter que nos chefs
d’entreprise d’une part, que nos avocats
d’affaire d’autre part, enfin que nos
médiateurs/trices commerciaux ne
réussissent pas là où d’autres ont réussi
simplement parce que nous sommes
en Suisse.
L’intérêt de la médiation et de l’après
médiation est de trouver des solutions
dites gagnant-gagnant. L’important n’est
pas seulement d’arriver à un accord
mais que l’accord soit exécuté. En cas de
difficulté dans l’exécution de l’accord de
médiation, les parties peuvent retourner
vers le médiateur et solliciter à nouveau
sa facilitation sur ce problème, ce qui se
produit parfois dans le domaine
commercial également.
La négociation, si elle ne réussit pas,
peut se poursuivre dans la médiation
commerciale, qui est une négociation
facilitée par un tiers. Il arrive que ce
tiers soit aussi là pour aider les parties
à réussir leur accord.
Propos recueillis
par Frédéric Vormus
Créateurs No 5
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DOSSIER - Les avantages
Un moyen efficace pour préserver
la relation d’affaires en cas de litige
De plus en plus d’entreprises et d’avocats commencent à prendre conscience de l’intérêt que peut représenter
la médiation commerciale. Depuis le mois de janvier 2005, le recours à la médiation a d'ailleurs été consacré dans
la procédure civile genevoise.
En complément à leur Règlement suisse d’arbitrage international, les Chambres de commerce de Bâle, Berne,
Genève, Lausanne, Lugano, Neuchâtel et Zurich ont édité un Règlement suisse de médiation commerciale en
vigueur depuis le 1er avril 2007. Eric Biesel, avocat de formation et responsable du centre d’arbitrage et de
médiation commerciale de la Chambre de commerce, d’industrie et des services de Genève (CCIG) explique en
quoi la médiation commerciale est un service permettant de faciliter la vie des entreprises.
Quels sont les avantages de la médiation
commerciale pour les entreprises par rapport
aux autres modes de résolution des litiges?
Eric Biesel: Face à un litige, les réactions
des entreprises sont diverses: recours à la
voie judiciaire traditionnelle, négociation
ou encore renonciation à toute démarche.
Les entreprises auront souvent le réflexe
d'ouvrir une action en justice. C’est une
procédure souvent longue, source de
stress et de perte de temps pour les chefs
d’entreprise, synonyme de danger pour
la réputation de l’entreprise et souvent
onéreuse. Elle a pour conséquence
majeure de rompre définitivement la
relation d’affaires.
Initier d'emblée une procédure judiciaire
peut être justifié dans certains cas, mais
devra toujours faire l'objet d'une réflexion
approfondie. C'est d'ailleurs la raison pour
laquelle les us et coutumes qui régissent
la profession d'avocat commandent de
favoriser les solutions transactionnelles
au litige.
Il arrive également qu'une partie qui
s'estime lésée renonce à toute démarche,
notamment lorsque les enjeux financiers
sont peu importants eu égard aux coûts
que représente une procédure. Dans
ce cas aussi, la relation d’affaires est
souvent rompue et la tentation demeure
de prendre une revanche, rarement
proportionnée, lorsque l'occasion se
présentera.
La solution médiane consiste parfois à
tenter une négociation. Toutefois, l'existence
de malentendus, une perception différente
d'une même réalité, des valeurs et des
intérêts non exprimés peuvent paralyser
une négociation et finalement la faire
échouer. Or le médiateur permet d'éviter ces
écueils en aidant les parties à ne pas camper
sur leurs positions et en donnant ainsi
20
Créateurs No 5
toutes les chances à ce qu'une négociation
puisse aboutir.
Grâce à la médiation, les parties sont
invitées à se concentrer sur leurs
véritables intérêts, souvent d’ordre
commercial. L’intérêt principal de la
médiation commerciale réside dans la
possibilité de conserver et de relancer
la relation d’affaires en parvenant à un
accord qui tient compte des intérêts
actuels, mais aussi futurs des parties.
Ensuite, il est plus facile pour les parties
de se soumettre à un accord qu’elles ont
elles-mêmes convenu plutôt qu’à une
décision qui leur est imposée par une
instance judiciaire. La rapidité (en moyenne
quatre demi-journées) et les coûts modérés
d’une médiation (CHF 300 par partie plus
les honoraires du médiateur) sont eux
aussi des avantages majeurs, et ce d’autant
plus que le taux de réussite est d'environ
80%. Enfin, le Règlement de médiation
garantit la stricte confidentialité de toutes
les informations échangées par les parties,
lesquelles ne pourront bien entendu pas
être utilisées par la suite dans une procédure
éventuelle. Mentionnons également que la
confidentialité permet de sauvegarder
l’image de l’entreprise.
Eric Biesel en bref:
Eric Biesel est licencié en droit de l’Université
de Fribourg et titulaire du brevet d’avocat
ainsi que d’un master en droit commercial.
Formé à la médiation commerciale, il a, avant
de rejoindre la Direction de la CCIG, travaillé
dans des études d’avocats renommées de
la place. Outre la responsabilité des activités
liées à l’arbitrage et à la médiation,
Eric Biesel est également en charge de
dossiers politiques, notamment ceux ayant
trait au commerce et au tourisme à Genève.
Quelles sont les conditions de la réussite
d’une médiation commerciale?
D’abord, le Règlement de médiation
commerciale permet d’avoir un cadre qui
garantit le suivi et le déroulement rapide
de la médiation ainsi que le respect des
règles éthiques en la matière, notamment
pour ce qui a trait aux exigences requises
de la part du médiateur. Le processus de
médiation étant un processus volontaire,
le rôle essentiel revient aux parties, le
médiateur étant là pour faciliter l'écoute
et la communication, clef de la réussite.
Il est donc essentiel que les parties
s'impliquent activement, collaborent
avec le médiateur, acceptent de mettre
temporairement de côté leurs positions
initiales, identifient leurs véritables
intérêts respectifs pour envisager de
nouvelles options et s'accordent, in fine,
sur des options communes qui pourraient
se présenter.
Propos recueillis par
Pascale Roch-Gigandet
DOSSIER - La fonction
Le médiateur:
rôle, compétences
et formation
Evelyne de Reynier Wildi, architecte EPFZ, cheffe de projet au
Département des infrastructures du canton de Vaud et médiatrice FSM
(Fédération suisse des associations de médiation) explique la fonction
de médiateur.
Quel est le rôle du médiateur?
Evelyne de Reynier Wildi: Le médiateur
est un facilitateur du dialogue entre
les parties. Son habileté consiste à bien
écouter ce que disent les parties et à
leur poser de bonnes questions, ceci
dans le but de leur faire sentir qu’il a
entendu leur vérité respective. Il peut
ainsi les amener à renouer un dialogue.
En matière de déontologie, quelles sont
les règles applicables au médiateur?
Les éléments déontologiques essentiels
sont la neutralité et la confidentialité. En
plus, le médiateur doit être à l’écoute; il ne
doit pas brusquer les gens, mais sentir leur
évolution, leurs émotions et les recevoir.
Neutralité, confidentialité et empathie sont
des qualités essentielles pour un médiateur.
La formation enseigne ces qualités.
«Le médiateur est un facilitateur du
dialogue entre les parties»
Quelles compétences le médiateur
doit-il posséder?
Le médiateur doit avoir une très bonne
écoute, être capable d’empathie profonde
envers les parties en conflit. Il doit
également savoir faire preuve de neutralité.
Comment mesurez-vous la neutralité?
Mesurer la neutralité est difficile. Une
grande partie de ma pratique concerne
des conflits dans le domaine de la
construction; les parties sont informées
que je suis architecte, ce qui pourrait
mettre ma neutralité en péril à leurs
yeux. Or j’ai la chance de travailler en
co-médiation avec une médiatrice
avocate, ce qui est une bonne garantie
de neutralité pour les parties. La
neutralité est un élément auquel nous
sommes particulièrement attentives et
nous discutons ce point après chaque
séance de médiation. De plus, dans le
questionnaire que les parties remplissent
à la fin de la médiation, nous leur
demandons leur avis sur notre neutralité.
Ce sont les deux moyens de mesurer
notre neutralité que nous avons mis en
place dans notre pratique.
Les parties ont-elles le libre choix pour
désigner leur médiateur?
Lors d’un premier entretien avec une
partie, je mentionne toujours très
clairement qu’elle est libre de me
choisir en tant que médiatrice ou de
choisir quelqu’un d’autre. Le médiateur
peut également refuser une médiation,
par exemple s’il connaît d’une manière
ou d’une autre une des parties impliquées.
En effet, l’autre partie pourrait alors avoir
des doutes sur la neutralité du médiateur,
ce qui créerait un déséquilibre dans le
processus de médiation.
Peut-on choisir qui l’on veut
comme médiateur?
Tout à fait. Dans le cas d’un conflit
entre voisins par exemple, les parties
peuvent choisir un autre voisin comme
médiateur. Toute personne peut s’intituler
«médiateur», ce titre n’étant pas protégé.
Le médiateur doit-il être
spécialement formé?
Si les parties désirent avoir une
médiation professionnelle et ne pas
partir à l’aventure sans garantie, elles
ont avantage à choisir un professionnel
formé et expérimenté. Le choix d’un
médiateur accrédité par la Fédération
Suisse de Médiation (FSM) est la garantie
d’une médiation efficace.
Pourquoi la formation de médiateur
n’est-elle pas protégée?
Beaucoup de professions ne sont pas
protégées en Suisse: si vous n’avez pas
terminé vos études de médecine, et que
vous affichez «médecin» sur votre porte,
les pouvoirs publics interviendront.
Vous pouvez toutefois vous intituler
«architecte» ou «médiateur» sans risque.
Pour que la profession de médiateur soit
protégée, je pense que la position du
médiateur doit être mieux considérée.
Il faut que les avantages à travailler
avec un professionnel formé soient
reconnus dans la société. En fait,
la connaissance populaire doit évoluer.
Quels sont pour vous les critères
d’une médiation réussie?
Chaque pas dans le processus de
médiation est un pas vers la réussite. Si
les parties sont d’accord pour entamer une
médiation, elles sont déjà sur la bonne
voie. Un deuxième signe de réussite est
la reprise du dialogue entre les parties.
La réussite est variable d’une situation à
l’autre. Par exemple, lors d’une médiation
que j’ai menée entre un architecte et son
client, l’architecte s’est soudain levé, a
mentionné qu’il en avait assez et est
parti. Trois semaines après, l’architecte
avait repris le dialogue avec le maître
d’ouvrage et ils ont trouvé une
solution. Dans ce cas-là, je pense que
la médiation a réussi, même s’il n’y avait
pas de médiateur présent lors de la
signature de l’accord.
Propos recueillis
par Norma Streit-Luzio
Créateurs No 5
21
DOSSIER - Le droit
Le rôle de l’avocat
en médiation commerciale
Dans le cadre d’une médiation commerciale, quelle est la place attribuée à l’avocat? Peut-il – doit-il – intervenir
dans le processus de médiation en matière commerciale? Le cas échéant, à quel stade et en quels termes?
Peut-il s’y avérer être un élément utile, voire indispensable?
Avant la médiation
L’avocat doit autant que possible favoriser
les solutions transactionnelles et ne
s’engager dans un procès qu’après s’être
rendu compte qu’un arrangement n’est pas
possible. Le recours à la médiation doit ainsi
être librement et ouvertement discuté entre
l’avocat et son client. L’avocat, exerçant ses
qualités de juriste, s’assure que son client
comprenne la nature, le contenu et les effets
du processus de médiation ainsi que ses
avantages et inconvénients, par rapport à
une procédure judiciaire ou arbitrale. De
être assistées par des conseils de leur
choix. La Chambre suisse de médiation
commerciale stipule que, lorsqu’elles sont
assistées d’un conseil, les parties en
informent préalablement l’autre partie et
le médiateur; elles préconisent même
l’assistance d’un avocat «qualifié» sans
toutefois en faire un élément indispensable.
En médiation commerciale, l’avocat joue le
plus souvent un rôle actif et utile. Il assiste
son client tout au long du processus, dans
une approche généralement collaborative
et constructive et peut ainsi devenir le
«Cela suppose que l’avocat connaisse
la dynamique et les techniques
de la médiation»
plus, en tant que conseil et pratiquant dans
le domaine des litiges, l’avocat est apte à
mettre en exergue toute la dimension que
ceux-ci peuvent prendre. Le client doit se
sentir libre d’évoquer en présence de son
avocat l’état de ses relations personnelles et
commerciales avec son partenaire d’affaire
et ses perspectives futures pour mieux
mesurer les enjeux du différend et définir
les options qui peuvent se présenter en vue
d’un règlement amiable. Cela suppose que
l’avocat connaisse la dynamique et les
techniques de la médiation pour informer
et conseiller utilement son client. L’avocat
et son client définissent également, à ce
stade, la place et le rôle de chacun dans
la médiation – si elle a lieu – dans le but
d’exploiter au mieux le processus tout en
respectant son but, soit la recherche par les
parties elles-mêmes de solutions au litige.
L’avocat doit également, en amont, informer
son client sur l’usage possible du recours à
la médiation en prévoyant dans le contrat
une clause de règlement des différends qui
comprend cette faculté.
Pendant la médiation
Le Règlement suisse de médiation
commerciale des Chambres de commerce
suisses prévoit que les parties peuvent
22
Créateurs No 5
meilleur avocat de la médiation dans
l’intérêt bien compris de son client mais
aussi de l’ensemble des parties prenantes.
Sans prendre la place de son client, il
peut l’aider à stimuler, voire recentrer, le
dialogue, tout en le conseillant sur les
limites du processus et en veillant à son
adhésion libre aux solutions qui peuvent
être trouvées. Le rôle de l’avocat prend tout
son sens lorsque la médiation se conclut
par un accord. En tant que défenseur des
intérêts de son client, l’avocat vérifie que
l’accord respecte la volonté de son client
qui en mesure sa portée et ses effets; il
attire plus particulièrement son attention
sur les conséquences juridiques qui en
découlent dans un souci de la protection
de ses droits. L’avocat défend ici son client
Christophe Imhoos:
Avocat au barreau de Genève, Master of
Comparative Jurisprudence (New York University)
Médiateur FSA (Fédération suisse des avocats),
CSMC (Chambre suisse de médiation
commerciale), CEDR (Centre for Effective
Dispute Resolution, London), inscrit au tableau
des médiateurs civils du canton de Genève
non pas contre la médiation mais dans la
médiation afin que celle-ci soit viable et
fiable. L’avocat veille aussi à ce que l’accord
ne contienne pas des éléments contraires
au droit qui empêcheraient sa validation
par un juge, si nécessaire ou convenu. En
général, l’accord issu de la médiation est
rédigé par les avocats des parties, avec
l’assistance ou non du médiateur.
Après la médiation
Une fois la médiation terminée et l’accord
conclu et signé, l’avocat en suit la bonne
exécution et veille à ce que tant sa lettre que
son esprit soient respectés. L’avocat met en
œuvre la procédure judiciaire d’homologation
et d’exécution de l’accord si cette voie
est ouverte et s’il convient de le faire
lorsque l’autre partie ne donne pas suite
volontairement aux engagements qu’elle a
pris à l’issue de la médiation. L’avocat
peut aussi, pour le compte de son client,
ressaisir le médiateur en cas de difficultés
d’exécution de l’accord ou lorsque celui-ci
requiert des clarifications.
Christophe Imhoos
DOSSIER - La relation
Médiation-justice:
quelle relation?
Isabelle Bieri, magistrate du pouvoir judiciaire du canton de
Neuchâtel, médiatrice accréditée FSA, CSMC et médiatrice
assermentée du pouvoir judiciaire du canton de Genève explique
le type de rapport qui existe entre la justice et la médiation:
sont-elles autonomes ou complémentaires?
Isabelle Bieri
La médiation et la justice sont fondées
sur des paradigmes différents.
La question se pose de savoir comment
intégrer la médiation dans le système
judicaire. Elle est un processus confidentiel
de gestion de communication et de conflit
dans lequel le tiers neutre, impartial et
indépendant soutient les personnes
(impliquées dans le processus) dans une
démarche de dialogue et de négociation,
sans instaurer avec ou entre elles un
rapport de pouvoir; l’objectif est de
favoriser entre les participants l’émergence
d’une solution satisfaisant au mieux
les enjeux et préoccupations exprimées.
En ce sens, elle est qualifiée d’horizontale
et se distingue de l’approche disciplinaire
ou judiciaire qui est par définition
verticale.
En effet, le tiers, lorsqu’il est un juge,
a le pouvoir et le devoir d’appliquer la loi:
il pose un cadre juridique sur les affaires
qui lui sont soumises et les propositions
qu’il formule.
le juge «de A à Z» ou
médiation conçue comme
outil complémentaire qui vient s’ajouter à
une palette à disposition du juge?
C’est cette dernière option qui a été
retenue par les chambres fédérales à
l’occasion de leurs travaux d’unification
de la procédure civile fédérale (en cours)
qui abolira les différences entre les
26 procédures civiles cantonales; mais
rien n’est prévu avant 2010. La médiation
y fera son entrée au côté de la conciliation
qui existe déjà. Le juge aura dès lors deux
instruments: la conciliation, qu’il exerce
lui-même ou la médiation, qui est confiée
à un médiateur et qui permet au juge de
suspendre un procès le temps que le
processus se déroule, sur sa proposition
ou à la demande des parties. Mais le juge
ne peut pas l’ordonner. D’où cette idée
de complémentarité.
Des dispositions ont été prises pour
que la médiation puisse conserver son
indépendance vis-à-vis du juge: des parties
volontaires et consentantes, la possibilité
d’interrompre la médiation en tout temps,
un médiateur indépendant de la justice.
«Des dispositions ont été prises
pour que la médiation puisse conserver
son indépendance vis-à-vis du juge»
Ces deux logiques, la verticale et
l’horizontale, ne se rencontrent pas
sans problème.
La question de l’autonomie ou de la
complémentarité revient à se demander
quelle place la justice donne à la médiation
et si l’une et l’autre peuvent cohabiter.
Contrôle du processus de médiation par
Autant d’éléments qui permettront d’aboutir
à des solutions peut-être mieux adaptées
aux valeurs qui sont en cause que ne le
permet l’application stricte du droit.
D’autres valeurs
L’idée n’est pas de se passer du droit mais
de permettre la prise en considération,
à côté des aspects juridiques, d’autres
paramètres: poursuite d’une relation
commerciale, rétablissement d’un lien de
confiance, maintien de la renommée.
L’idée étant de permettre ainsi aux diverses
parties de maximiser les intérêts en jeu.
Il ne s’agit pas forcément d’une situation
win-win, l’idée d’un gain absolu et total
pour chacun des participants relevant de
la fiction plutôt que de la réalité. Il est de
fait toutefois qu’une partie en négociation
concèdera plus volontiers du terrain que si
elle y est contrainte, parce qu’elle trouve
un intérêt à le faire, parce qu’elle sera
gagnante sur un autre plan. L’idée est ici
d’aborder la discussion sous plusieurs
angles, sur plusieurs types de valeurs qui
ne sont pas forcément juridiques.
La médiation peut faire appel à des
éléments qui ne ressortent souvent pas
du dossier juridique, tels par exemple des
questions de loyauté, de continuité d’une
relation, d’images, de rapidité et de durée.
Elle est bien un outil supplémentaire qui,
lorsque la dimension du litige fait référence
à des paramètres non juridiques, permet de
faire émerger des solutions qui ne relèvent
pas uniquement du droit.
La médiation est donc un outil au service
de la justice, en aucun cas un simple Ersatz
de procédure permettant de désengorger
les tribunaux.
D’après les propos
d’Isabelle Bieri,
mise en texte Frédéric Vormus
A part Genève, aucun canton ne prévoit
formellement la médiation civile dans sa loi
de procédure. D’autres cantons connaissent
une certaine pratique de la médiation.
Créateurs No 5
23
DOSSIER - Les chambres de commerce
Les Chambres de
Commerce dans la
résolution des conflits
Norma Streit-Luzio, sous-directrice à la Chambre Vaudoise du
Commerce et de l’Industrie, est responsable du centre de gestion de
conflit (arbitrage, conciliation et médiation). Elle se prête au jeu des
questions-réponses sur la relation entre les Chambres de commerce
et la médiation commerciale.
Pourquoi une association patronale encourage
la médiation commerciale?
Norma Streit-Luzio: Les Chambres de
commerce suisses regroupent une
majorité d’entreprises dans les secteurs
de l’industrie, des services, des arts et
métiers. Dans la mesure où, en Suisse,
la médiation tend à s’imposer
progressivement, les Chambres de
commerce considèrent que la médiation
commerciale permet aux sociétés, d’une
part, d’obtenir une solution «win-win»
pour les parties au conflit et de préserver
les relations commerciales même lorsque
un différend surgit et, d’autre part, de
limiter les frais de procédure et de gagner
du temps. De plus, la Suisse est un
pays reconnu comme compétitif, mais
aussi comme neutre. Sa tradition de
confidentialité n’est plus à démontrer.
Notre pays dispose ainsi de conditions
cadres propices à la médiation
commerciale.
J’ajouterais également que pour une
entreprise, le temps est un luxe. La
liberté de rester maître de son conflit,
de restaurer le dialogue, mais aussi de
mettre fin à son litige sans rester dans
l’impasse, permet de «gagner» du temps
et de se consacrer à d’autres activités.
Aussi, en tant que Chambre de commerce,
il est de notre devoir de trouver des
solutions adaptées et efficaces pour
les entreprises.
Concrètement, qu’avez-vous mis en place?
Après le lancement en 2004 du Règlement
suisse d’arbitrage international par les
Chambres de commerce, ces dernières
ont décidé d’unir leurs compétences en
vue de lancer le Règlement suisse de
médiation commerciale et ont créé un
service de médiation commerciale à
24
Créateurs No 5
l’attention des entreprises. C’est chose
faite, en date du 1er avril 2007.
Par le biais d’une médiation commerciale
sous les auspices d’une Chambre de
commerce, nous avons consacré le
principe de la liberté et de la volonté
des parties. Nous n’imposons pas de
règles de procédure aux parties, qui
sont libres de mener le processus comme
elles l’entendent. Toutefois, une règle
importante, qui ne peut être modifiée
par les parties, est la confidentialité
de la médiation. La confidentialité
est primordiale.
De plus, les parties sont libres de
désigner le médiateur de leur choix.
En revanche, si les parties ne s’entendent
pas sur le choix de ce dernier, les
Chambres de commerce acquerront
ainsi l’autorité de nommer le médiateur.
Les parties peuvent, si elles le souhaitent,
être accompagnées par un avocat.
Aussi, une entreprise peut faire appel à vos
services pour mettre en place une médiation
commerciale?
Absolument! Et ce, même si les parties
n’ont pas forcément convenu l’application
du Règlement de la Chambre de commerce
ou n’ont pas préalablement convenu
d’avoir recours à la médiation. De plus,
une partie peut déposer seule une requête
de médiation en demandant à la Chambre
concernée d’inviter l’autre partie à
accepter le processus de médiation sous
les auspices du Règlement suisse.
Pratiquement, la mise en œuvre est la
suivante: un conflit surgit, les parties
(ou une partie uniquement) déposent
une requête auprès de la Chambre de
commerce, comme la CVCI ou la CCIG,
et cette dernière se saisit ensuite de la
mise en œuvre. Une fois le médiateur
désigné et confirmé, et ce dans un
délai relativement court, le dossier est
transmis au médiateur nommé qui
administrera le processus. Sachant qu’en
moyenne, une médiation commerciale
nécessite 4 séances d’une demi-journée,
le processus est extrêmement rapide et
évidemment fiable.
Pourquoi choisir la médiation des Chambres
de commerce suisses?
Il n’existe actuellement pas d’institution
de médiation commerciale en Suisse.
Le Règlement suisse de médiation
commerciale des Chambres de commerce
suisses crée les fondements d’une
institution de médiation commerciale
auprès des Chambres de commerce
suisses.
Dans de nombreux pays convaincus
des bienfaits de la médiation pour les
entreprises, des institutions proposent
des Règlements de médiation auxquels
les parties peuvent faire référence.
Ces institutions administrent le
processus de médiation et nomment
des médiateurs. Dans ce contexte, il est
apparu que les Chambres de commerce
suisses, dont certaines fonctionnent
comme institutions d’arbitrage, ont
justement un rôle à jouer dans la
promotion et l’offre de services pour la
médiation commerciale. N’oublions pas
qu’une Chambre de commerce a pour
mission de promouvoir les conditions
cadres de l’économie et de servir les
entreprises membres par le biais de
services de qualité.
Norma Streit-Luzio
Fiche pratique
Franchise:
l’Eldorado suisse
Olivier Nimis
La franchise permet une plus-value commerciale fort intéressante.
Or, en Suisse, ce modèle de vente n’est pas encore très développé.
Pour le franchiseur ou le franchisé en devenir, quels facteurs sont
à prendre en considération?
«Nos parents ont tout mangé. Il ne reste plus grand-chose
à faire dans le commerce. Pourtant, nous avons encore la
possibilité de gagner de l’argent en développant des franchises.
En Suisse, par rapport à d’autres pays européens, nous sommes
à la traîne», explique Olivier Nimis, directeur de Remi Com et
actif dans le monde de la franchise depuis plus de 15 ans.
Pourtant, ce mode de relation commerciale, basé sur la notion
de réseau, offre au franchiseur et au franchisé un certain
nombre d’avantages. Le franchiseur fournit du savoir-faire,
de l’assistance et de la formation contre de la rémunération.
Le franchisé bénéficie de la notoriété du réseau auquel il
s’affilie et de l’accès à une centrale d’achat. En contrepartie,
il se retrouve soumis à des obligations, notamment dans sa
pratique commerciale.
Bien que cette situation semble à l’avantage des deux parties,
la franchise ne rencontre pas de réel succès en Suisse.
Les raisons d’un retard
Différents facteurs sont à l’origine de ce retard parmi lesquels
la frilosité des banquiers suisses. En France, les établissements
bancaires se livrent une guerre sans merci pour offrir des
crédits aux franchisés qui veulent s’établir. En Suisse, le
banquier ne prête qu’en échange de solides garanties et pour
peu que le client montre un réel savoir-faire dans son activité.
De plus, les différentes régions linguistiques de la Suisse
et donc ses cultures multiples posent un réel problème. Le
marché est moins facilement abordable et nécessite quelques
ajustements (législatifs, monétaires et douaniers entre autre).
Du côté du franchisé
Acheter la franchise d’une marque n’est pas exempt de risques.
Le futur franchisé doit prêter attention à plusieurs points.
Olivier Nimis les énumère: «Il doit s’assurer que la marque à
laquelle il s’affilie fait de la publicité nationale et que celle-ci
sera visible en Suisse. Si la marque est très connue dans son
pays d’origine mais pas sous nos latitudes, la franchise
ne sert alors qu’à bénéficier d’un savoir-faire et d’un manuel
de procédures. Le prix payé (pouvant aller jusqu’à plusieurs
centaines de milliers d’euros, ndlr) sera trop élevé.»
Il poursuit: «Le produit que le franchisé compte vendre
doit être bien adapté au marché suisse. Les différences
de mentalité ne doivent pas être sous-estimées car si les
succursales helvétiques ne marchent pas, le franchiseur
rechignera à remplir ses obligations. Souvent ces hommes
d’affaire perçoivent la Suisse comme une sorte de Paris mais
avec plus d’argent. Les résultats les déçoivent et la relation
se détériore pour finalement aboutir à un échec.»
Les mauvaises expériences ne sont de loin pas la règle.
La franchise permet généralement de se lancer dans une
activité commerciale avec un filet de sécurité mais nécessite
des fonds à investir. Au contraire, en transformant son
activité commerciale en franchise, les investissements sont
minimes et les possibilités de gains importantes.
Devenir franchiseur
Pour garantir son succès, il faudrait, avant même de se lancer,
imaginer l’entreprise comme une franchise potentielle; ce qui
veut dire développer un concept original avec une identité
forte et aisément identifiable. Après avoir éprouvé la validité
de ce modèle avec un premier magasin, il est nécessaire
d’en ouvrir un deuxième. Si les deux boutiques rencontrent
du succès alors l’idée de franchiser peut s’imposer. Pour
ce faire, il faut d’abord choisir un franchisé proche des
premières enseignes. La proximité est requise car la tâche
d’accompagnement peut se révéler ardue. Un franchisé
n’est pas un employé, c’est un indépendant qui aura aussi
son idée sur la gestion du commerce et, si cette personne
peut se révéler très bonne dans un domaine, elle peut
être exécrable dans un autre. Elle aura donc besoin
d’accompagnement.
«Devenir franchiseur, c’est changer de métier!» s’exclame
Olivier Nimis. Il faut apprendre une nouvelle profession.
De petit commerçant, on devient patron avec une autre
activité à la clé. On doit amener du dynamisme dans le
réseau, du savoir-faire, il faut motiver les gens pour que
l’équipe fonctionne. On n’est plus dans son core business.»
Pour un commerçant, se lancer dans la franchise veut dire
changer non seulement de statut mais également de métier.
C’est pourquoi une bonne préparation est requise, dans la mesure
du possible, avant même l’ouverture du premier commerce.
Quant au franchisé, en s’appuyant sur un modèle qui aura déjà
fait ses preuves, il réduit sensiblement sa prise de risque.
Frédéric Vormus
Créateurs No 5
25
Fiche théorique
Après la carte
de visite, il y a de la vie
Lors d’un évènement où il y a du monde, la première mission est d’établir
de nouveaux contacts. Pour ce faire, il est nécessaire d’abandonner le
confortable groupe d’amis que l’on connaît pour s’aventurer vers de
nouvelles têtes, avec à la clé peut-être, des clients, des idées neuves voire
tout simplement des contacts qui auront leur utilité future. Très souvent,
tout commence ou se termine par un échange de cartes de visite.
Plus que d’en constituer une collection, il est nécessaire
que ces petits bouts de carton soient utiles. Quelle
que soit la méthode de classement choisie, papier ou
électronique, il est conseillé de le faire le plus tôt
possible. «A chaud» le souvenir est vivace et les visages
encore en mémoire. Cela permet d’aller plus vite sans
oublier ce qui était important. Première étape, indiquer
le lieu et la date où s’est effectuée la rencontre. Certains
iront même jusqu’à noter quelques détails plus précis
sur leur interlocuteur: son rôle dans l’entreprise, s’il
avait été présenté par un intermédiaire. A voir ensuite
où se situe la limite entre l’essentiel et le désir de
transformer un carnet d’adresses en fichier de police.
Plus facultatif, la possibilité d’effectuer soi-même
quelques recherches afin de mieux savoir à qui
l’on a à faire, comprendre le titre mystérieux indiqué
sous le nom ou confirmer que l’on avait bien devant
soi le nouveau Bill Gates. Internet et ses sites de
réseautage comme LinkedIn, Plaxo, Rezonance voire
très prudemment Facebook, peuvent être de bonnes
bases, de même qu’un simple moteur de recherche
comme Google. Le but n’est pas ici de jouer à nouveau
les détectives mais de mieux comprendre qui est
son interlocuteur.
Une fois ce débroussaillage effectué, il faux faire
fructifier ses nouveaux contacts. L’agenda est
un bon aide-mémoire pour noter quand et pourquoi
on doit rappeler untel dans quinze jours ou dans
deux mois. Pour les rencontres qui pourraient tout
de suite aboutir à quelque chose de concret, il faut
rappeler immédiatement. Tout le monde est surchargé
et dans quelques jours le contact aura peut-être déjà
oublié les rencontres. Enfin, pour une personne
intéressante à recontacter dans le futur, inutile de
déjà appeler pour organiser une réunion. Pour ne pas
perdre le lien, on peut préférer à cela un petit mot
pour dire tout le plaisir de l’avoir rencontrée et qu’il
est possible qu’en temps opportun, l’on se permette
de téléphoner.
La transmission de ses contacts est également un sujet
délicat. En effet, si l’on transmet les coordonnées de
26
Créateurs No 5
quelqu’un, il est plus approprié d’en avertir la personne.
La carte de visite ayant été remise personnellement,
il n’est donc pas indélicat de prévenir cette dernière
que l’on va transmettre ses coordonnées. Pour des
personnes à hautes-responsabilités ou «importantes»,
il serait même préférable de leur demander au préalable
leur permission. Cela cautionne le geste, introduit le
passage de témoin et ne met personne dans l’embarras.
Hors de son cercle proche, diffuser son carnet d’adresse
est à double-tranchant. Se transformer en annuaire
téléphonique public ne donne pas une très bonne
réputation. Que l’on ait ou non permis à la personne
d’appeler en son nom, la plupart du temps on saura
d’où provient la «fuite». A l’opposé, c’est rendre service
que de mettre deux personnes en relation afin que
quelque chose de positif en ressorte. Il est donc
nécessaire de pondérer correctement la transmission
de ses contacts.
Conserver actif son réseau est la dernière étape.
Cela peut être plus simple quand on s’entend bien
avec quelqu’un. A l’opposé, c’est plus délicat avec
ceux avec lesquels on n’a que peu d’affinités mais
dont la bonne relation reste importante. Il faut
simplement ne pas oublier que c’est souvent réciproque,
inutile donc de jouer un simulacre de bonheur à
chaque rencontre, il faut simplement savoir rester
courtois. Etre professionnel suffit, chacun sait y
trouver son intérêt.
En effet, il ne faut pas oublier que notre carte de
visite se promène aussi chez de nombreuses autres
personnes, qui attendent aussi de nous les mêmes
appuis ou, à défaut, de la gratitude pour service rendu.
De cette réciprocité naît une bonne réputation, celle
qui nous transforme en une personne appréciée et à
laquelle on a du plaisir à transmettre les bons contacts!
Alexandre Peyraud
Gestionnaire Genilem
Fiche technique
Le leasing de biens d’équipement:
une alternative au crédit d’investissement
Vous voulez acquérir une nouvelle machine de chantier, des ordinateurs performants ou encore des équipements
de production de la dernière génération sans entamer vos fonds propres? C’est possible, grâce au leasing de
biens d’équipement. Avec cette formule, la Banque Cantonale Genevoise (BCGE) met à la disposition du preneur
de leasing un objet moyennant une redevance mensuelle, similaire à un loyer, pendant une durée déterminée.
Les créateurs savent que les fonds propres sont l’un des
facteurs déterminants du succès de leur entreprise: il faut
gérer leur rareté. D’un côté, les progrès technologiques
sont extrêmement rapides, l’entreprise ne peut pas se
permettre de servir sa clientèle avec des outils dépassés,
elle doit investir; de l’autre, il faut composer avec des
fonds propres limités et une trésorerie en bonne partie
absorbée par la croissance.
Le leasing des biens d’équipement permet de résoudre
ce dilemme. Tout comme une personne qui choisit d’être
locataire de l’appartement qu’elle utilise tous les jours,
l’entrepreneur peut être locataire de la machine dont
il a besoin quotidiennement. Il paye alors une redevance
mensuelle fixe, similaire à un loyer pendant un temps
déterminé. Pendant la durée du leasing, l’objet doit
souvent être quasiment entièrement amorti, cet
amortissement constitue d’ailleurs l’essentiel du coût
de la mensualité payée. A la fin du contrat, la valeur
résiduelle contractuelle atteint généralement entre
0,5% ou 2% de la valeur d’achat.
Dans certaines banques, les leasing de biens d’équipement
sont octroyés dès CHF 5000, d’autres n’entrent en matière
qu’à partir de CHF 50 000. Une grande diversité d’outils
de production peut être achetée par ce moyen: véhicules
utilitaires, équipements de garage, portiques de lavage,
matériel de chantier, élévateurs, grues, machines de
production, machines d’imprimerie, appareils médicaux
et de laboratoire, matériel informatique, matériel de
télécommunication.
Toutes les banques n’accordent pas de leasing de biens
d’équipement aux entreprises qui démarrent, certaines
exigent un minimum de trois ans d’expérience. Toutefois,
à Genève, les start-up qui ont obtenu une garantie de
la Fondation d’aide aux entreprises, la FAE, peuvent
en demander à la BCGE. Tout comme pour les crédits
classiques, le coût du leasing dépend de l’analyse du
risque et donc de la solidité de l’entreprise. Les créanciers
évaluent la fiabilité des locataires et proposent des taux
d’intérêt en fonction de cette estimation. Le taux dépend
aussi du type d’objet, de la durée et du montant à financer.
Cinq conseils
1. Utiliser le leasing pour les objets les plus facilement
revendables sur le marché
2. Utiliser le leasing pour les objets qui se déprécient
le moins avec le temps
3. Attention à ne s’engager que pour des mensualités
supportables pour l’entreprise
4. Calculer le taux réel demandé
5. S’assurer des conditions en vigueur en cas de
remboursements anticipés
Sept avantages
1.
2.
3.
4.
Préservation des fonds propres
Préservation partielle de la capacité d’endettement
Préservation des liquidités
Redevances mensuelles fiscalement déductibles dans
les limites définies par l’administration
5. Capacité de rester à la pointe de la technologie
6. Réduction du risque de taux grâce aux taux d’intérêt fixes
7. Récupération de la TVA associée au leasing pour les
sociétés qui y sont assujetties
Les conseils de l’experte
Béatrice Favre est une pionnière du leasing des biens
d’équipement. Grâce à elle, la BCGE a été la première des
banques cantonales à proposer ce service à la clientèle.
Elle nous fait part de ses recommandations: «Ne vous
basez pas uniquement sur le taux annoncé par votre
créancier. Analysez l’ensemble des éléments du contrat.
En effet, il n’existe pas une définition unique des taux.
Certains parlent de coefficient, d’autre de taux nominal,
de taux annuel effectif global ou simplement de taux
d’intérêt. Chaque
établissement a sa
méthode de calcul.
Il faut aussi tenir
compte des frais
administratifs et des
éventuelles cautions à
apporter. Avec un
taux d’intérêt
apparemment plus
faible, le client peut
se retrouver avec des
mensualités plus
élevées.»
Olivier Schaerrer
Béatrice Favre
Créateurs No 5
27
Annuaire des organismes d’aide
Annuaire
Structures
d’aide à la
création
d’entreprise
Ce magazine se veut une plate-forme d’information en matière de création d’entreprise.
A travers cet annuaire, découvrez la diversité et la complémentarité des différents
organismes d’aide. Et surtout n’hésitez pas à contacter celui ou ceux dont l’activité
répond à votre besoin.
28
Créateurs No 5
Annuaire des organismes d’aide
Suisse occidentale
BioAlps
Promotion de biotechnologies et des technologies médicales.
Réseau CCSO
Le tremplin à l’innovation
Das Strungbrett zur Innovation
The springboard to innovation
Organisation en réseau au service des PME et des start-up innovantes
de Suisse romande. Constitue des équipes d’experts interdisciplinaires
ad hoc pour répondre aux besoins spécifiques touchant les PME,
les jeunes entreprises et les start-up romandes.
Genilem
Accompagnement des créateurs d’entreprises innovantes.
Retrouvez les adresses de nos autres antennes sur
www.genilem.ch.
Micronarc
Promotion des micro et nanotechnologies de Suisse occidentale.
CRC-PME • Coopérative romande de cautionnement – PME
Solutions de cautionnement à tous types de projets et d'entreprises.
M. Daniel LOEFFLER
022 388 34 34
[email protected]
www.geneve.ch
www.geneva.ch
Mme Norie MATURANA
022 304 40 40
[email protected]
www.bioalps.org
M. Christoph MEIER
026 347 48 48
[email protected]
www.ccso.ch
Mme Elisabeth MURE-DONZE
032 471 13 28
[email protected]
www.genilem.ch
M. Philippe FISCHER
032 720 09 00
[email protected]
www.micronarc.ch
M.Christian WENGER
021 721 11 91
[email protected]
www.crcpme.ch
Fribourg
Capital Risque Fribourg SA
Au service des entreprises novatrices en phase de création ou
d’expansion. Vise à promouvoir le développement de nouvelles
technologies et la création d’emplois par du capital-risque.
M. Claude JORAND
026 425 87 00
[email protected]
www.promfr.ch
Créateurs No 5
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Annuaire des organismes d’aide
Fri Up • Soutien aux entreprises existantes ou en création
Guichet qui développe des synergies entre l’économie, les Hautes écoles
et l’Etat. Aide les PME à améliorer leur compétitivité et à y générer de
la valeur ajoutée. Fri Up est également une structure d’hébergement
et d’accompagnement. La durée de location est de 3 à 36 mois.
Antenne fribourgeoise du réseau CCSO.
M. Olivier ALLAMAN
026 425 45 00
[email protected]
www.friup.ch
Genilem Fribourg
M. Olivier ALLAMAN
026 425 45 00
[email protected]
www.genilem.ch
Accompagnement ciblé des créateurs d’entreprises avec plusieurs
années de suivi de l’entreprise et l’accès à un réseau dynamique.
IVE • Institute for Value-based Enterprise
Eveille et transmet l’esprit d’entreprise chez les étudiants des Universités
et des HES (Hautes Ecoles Spécialisées) qui souhaitent devenir des
entrepreneurs innovateurs de haute qualité. Possibilité de suivre des
workshops en français et en allemand: «Ce qu’un jeune entrepreneur doit
savoir», d’obtenir des stages pratiques et de participer à des conférences.
Promotion économique du canton de Fribourg
Soutien aux entreprises fribourgeoises lors de projets d’extension et
d’implantation dans le canton de Fribourg.
M. Hans Ulrich PESTALOZZI
026 309 20 20
[email protected]
www.iveinstitute.org
M. Thierry MAURON
026 425 87 00
[email protected]
www.promfr.ch
Genève
CCIG • Chambre de commerce, d’industrie et des services de Genève
Promotion de l’économie genevoise.
Eclosion
Support à la création et au développement d’entreprises
dans le domaine des sciences de la vie.
FAE • Fondation d’aide aux entreprises
Soutien aux PME existantes ou en création dont le développement
présente un intérêt pour le canton en termes d’emplois et de savoir-faire.
La FAE est l'antenne genevoise de la CRC-PME.
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Créateurs No 5
M. Jacques JEANNERAT
022 819 91 11
[email protected]
www.ccig.ch
M. Jesús MARTIN-GARCIA
022 880 10 10
[email protected]
www.eclosion.com
MM. Jean METRAILLER et
Serge NOUARA
022 827 42 84
[email protected]
www.fae-ge.ch
Annuaire des organismes d’aide
FER Genève • Fédération des entreprises romandes
Aide et conseils en matière de création d’entreprise, plus particulièrement
sous l’angle administratif (formes juridiques, contrat de travail, CCT,
salaires), mais aussi en matière de relations du travail et d’assurances
sociales (AVS, LPP, activité indépendante, etc.).
Fondetec • Fondation pour le développement des emplois et du tissu
économique en Ville de Genève
Soutien à la création d’entreprises génératrices d’emplois,
au maintien et au développement d’entreprises existantes
ainsi qu’à l’innovation technologique.
Fongit • Fondation genevoise pour l’innovation technologique
Financement et accompagnement de projets innovants dans les
hautes technologies.
Genilem Vaud-Genève • Bureau de Genève
à retrouver à la page 52
Accompagnement des créateurs d’entreprises innovantes.
Retrouvez les adresses de nos autres antennes sur
www.genilem.ch.
Guichet pour entreprises du Service de la Promotion Economique
Service de conseil et d’information de l’Office de la Promotion Economique
Soutenir les PME et les créateurs d’entreprises genevoises
dans la mise en place de leurs projets, en s’appuyant sur
les compétences des organismes partenaires.
M. Anthony MONTES
022 715 34 97
[email protected]
www.fer-ge.ch
M. Jérôme FAVOULET
022 338 03 60
[email protected]
www.fondetec.ch
M. Pierre STRÜBIN
022 884 83 00
[email protected]
www.fongit.ch
M. Pierre-Yves TAPPONNIER
022 817 37 77
[email protected]
www.genilem.ch
M. Daniel LOEFFLER
022 388 34 34
[email protected]
www.geneve.ch
www.geneva.ch
www.petitsdejeuners.ch
OPI • Office de la promotion industrielle
L’OPI soutient le développement de l’industrie en:
INDUSTRIES & TECHNOLOGIES
– fournissant aux entreprises un appui en marketing international;
– offrant à des conditions avantageuses des prestations de conseil
aux start-up et PME.
M. Patrick MAYER
022 304 40 40
[email protected]
www.opi.ch
Antenne genevoise du réseau CCSO.
Vaud
M. Daniel LOEFFLER
022 388 34 34
[email protected]
www.geneve.ch
www.geneva.ch
AIT • Association vaudoise pour la promotion des innovations et
des technologies
Amélioration et promotion de la collaboration entre l’économie,
les hautes écoles et l’Etat de Vaud afin d’assurer la pérennité
de la place technologique vaudoise.
M. Daniel TIERCY
021 316 63 79
[email protected]
www.ait-vd.ch
Antenne vaudoise du réseau CCSO.
Créateurs No 5
31
Annuaire des organismes d’aide
Fondation ASECE • Action solidaire et création d’entreprises
Encouragement à la création de petites entreprises par un financement
(microcrédit) et un suivi en phase de démarrage.
Capital proximité
Mise en contact d’investisseurs privés et de porteurs de projets
cherchant un financement à long terme.
Centre patronal
Appui, conseil et accompagnement de projets touchant aux arts et
métiers, au commerce et aux services.
CODEV • Coordination du développement économique vaudois
Soutien à l’installation de nouvelles entreprises et au développement
des entreprises existantes dans les différentes régions vaudoises.
CVC • Coopérative vaudoise du cautionnement
Solutions de cautionnement à tous types de projets et d'entreprises.
La CVC est l'antenne vaudoise de la CRC-PME
CVCI • Chambre vaudoise du commerce et de l’industrie
à retrouver à la page 10
Promotion de l’économie vaudoise.
FIT • Fondation pour l’innovation technologique
Soutien au développement de projets à contenu
technologique innovant issus d’une collaboration avec
une haute école de Suisse Romande.
Genilem Vaud-Genève • Bureau de Lausanne et Yverdon
Accompagnement des créateurs d’entreprises innovantes.
Retrouvez les adresses de nos autres antennes sur
www.genilem.ch.
32
Créateurs No 5
Mme Andréa LEHMANN-BEYTRISON
021 646 94 93
[email protected]
www.asece.ch
M. Pierre BORDRY
021 641 17 30
[email protected]
www.capitalproximite.ch
M. Jean-François TOSETTI
021 796 33 00
[email protected]
www.centrepatronal.ch
[email protected]
www.codev.ch
M. Jean-Pierre RYFFEL
021 721 11 81
[email protected]
www.cvc-cvch.ch
M. Régis JOLY
021 613 35 35
[email protected]
www.cvci.ch
M. Régis JOLY
021 613 35 35
[email protected]
www.fondation-fit.ch
M. Pierre-Yves TAPPONNIER
021 613 35 61
[email protected]
www.genilem.ch
M. Jacques LAURENT
021 693 46 65
[email protected]
www.parc-scientifique.ch
PSE • Parc scientifique d’Ecublens – EPFL
Accueil d’entreprises actives dans les secteurs de haute
technologie et coaching pour créateurs d’entreprises.
SELT • Service de l’économie, du logement et du tourisme
M. Raphaël CONZ
021 316 58 20
[email protected]
www.vd.ch/economie
Appui aux créateurs d’entreprises et aux PME vaudoises,
plus particulièrement celles actives dans les secteurs de l’industrie,
des services proches de la production et des technologies de pointe.
Swissmédia • Association suisse du multimédia
Participation à la création, encouragement et soutien au fonctionnement
de technopôles et incubateurs dans les domaines des nouvelles
technologies de l’information, de la communication et du multimédia.
Y-Parc SA • Parc scientifique et technologique d’Yverdon-les-Bains
Accueil d’entreprises actives dans les secteurs technologiques.
M. Roland GRUNDER
021 925 80 30
[email protected]
www.swissmedia.ch
M. Alain QUARTIER
024 423 92 50
[email protected]
www.y-parc.ch
Créateurs No 5
33
Annuaire des entreprises en démarrage
Annuaire
Entreprises
en démarrage
Les 102 entreprises en démarrage référencées dans cet annuaire remplissent
trois critères:
W
Elles doivent témoigner d’une volonté de croissance et de création d’emplois
W
Elles doivent avoir moins de trois ans d’activité
W
Elles ont bénéficié d’une aide significative lors du dernier trimestre d’un des
organismes de soutien mentionnés aux pages 28 à 33
34
Créateurs No 5
Annuaire des entreprises en démarrage
Tanguy GRIFFON
022 884 83 00
[email protected]
www.ecoia.com
NOUVELLES ENTREPRISES
SOUTENUES
Clean energies
Plate-forme internationale de développement
des énergies propres.
soutenue par
André MERCANZINI
021 693 65 81
[email protected]
www.aleva-neuro.com
Implants Médicales
Toxicologie
Une technologie de microélectrodes implantables qui ouvre
des nouvelles possibilités de traitements pour les maladies
neurodégénératives.
Promouvoir la connaissance des animaux, des plantes et des
microorganismes produisant des toxines et des substances
analogues, pour le bénéfice de l’humanité et de la nature.
soutenue par
soutenue par
Reto STOECKLIN
022 884 83 00
[email protected]
www.funzyme.com
Stéphane BLANCHARD
026 425 45 00
[email protected]
www.apus3.com
Informatique
Health Care
Entreprise de services, spécialisée dans le management
de projet. Elle offre en outre l’accès à un outil de gestion
de projets open source sous forme ASP.
New enzyme-based drugs and agents for some important
applications in health care and biotechnology.
soutenue par
soutenue par
Lucien MAUGUIN
021 802 01 60
[email protected]
www.aton-service.com
à retrouver à la page 50
Anne DESCOUR
022 884 83 00
[email protected]
Fondation
Toxinomics
JLKC Editions / Jacqueline CHELLIAH
079 306 22 38
[email protected]
www.jamathidiary.com
Marketing Fidélisation
Edition
Conception et commercialisation d’une solution innovante
de fidélisation (cartes cadeaux et cartes de fidélité) pour
les groupements (centres commerciaux, centres villes…)
et réseaux d’enseignes.
Entreprise active dans l’édition littéraire, la réalisation
d’articles de papeterie et de fournitures de bureau, JLKC
développe le Jamathi Diary, un journal intime combiné à
un agenda qui distille conseils et encouragements.
soutenue par
soutenue par
Samuel SONDEREGGER
021 693 70 37
[email protected]
www.atto-light.com
Media-IP Sàrl
Christian MICHEL et Félix CURINGA
022 364 40 52
[email protected]
www.media-ip.com
Nanophotonique
Monitoring – Réseaux
Développement et commercialisation d'un microscope
éléctronique à balayage ultrarapide permettant de mesurer
des nanostructures grâce à un faisceau d’électrons pulsé
généré optiquement.
Gestion, monitoring à distance d'appareils en réseau
(routeurs, switch, serveurs vidéo et audio, chauffages,
lumières, sondes d'humidité, systèmes de sécurité,
domotique). Traitement d'alarmes et anomalies.
soutenue par
soutenue par
Créateurs No 5
35
Annuaire des entreprises en démarrage
M. Christophe PERDRIZET
022 781 20 00
[email protected]
www.medicalshop.ch
M. Stéphane GROSPELLY
022 321 21 81
[email protected]
Commerce – Equipement Médical,
Paramédical et de Laboratoire
Restauration
Vente et location de matériel médical et paramédical pour
les particuliers et les professionnels (collectivités type EMS
et institutionnelles type Hôpital).
Restaurant sur 2 étages. Mets frais et sains.
Bistrot-gastro, adapté aux brunchs, lunchs, soirées
bar et privées. Le soir, bar «after-work» au r-d-c,
salle non-fumeur et ambiance intime à l’étage.
soutenue par
Nicolas GEHRIG
021 925 37 56
[email protected]
www.odus-tech.com
Medecine dentaire
Odus Technologies SA développe des projets dans le domaine
de la sécurité des environnements dentaires et médicaux.
L’entreprise a mis au point des moyens de contrôler l’efficacité
de la stérilisation ainsi que le cycle des instruments dans
les stérilisateurs.
à retrouver à la page 51
soutenue par
Micronanotechnologie
La société développe des micro-projecteurs intégrables
dans les téléphones portables, grâce à l’utilisation de sa
technologie de micro-scanner.
soutenue par
André HAMEL
021 312 60 01
[email protected]
www.passionmusique.ch
Musique
Magasin de CD et DVD spécialisé dans la musique
classique et le jazz, offrant aux mélomanes un lieu
convivial où la musique se vit et se partage.
soutenue par
à retrouver aux pages 50 et 52
soutenue par
Nicolas ABELÉ
021 693 66 06
[email protected]
www.scanlightimaging.com
Marc-Elian BÉGIN
077 44 68 119
[email protected]
www.sixsq.com
Informatique
Services informatiques dans le domaine de la construction,
de l’intégration, de la distribution et des tests de logiciels
en utilisant les technologies GRID, ainsi que cours de formation
y relatifs.
soutenue par
Service de la Promotion
Economique de Genève
Stéphane LARCHER et Samia LOUKILI
022 732 65 90
[email protected]
www.sohair.ch
Pierre-André CORTHÉSY
021 886 10 50
[email protected]
www.audio-performance.com
Audio
Coiffure – Esthétique
Développement et fabrication de systèmes
de sonorisation professionnels, éléctroniques,
analogiques et de puissance.
Salon de coiffure et de soins esthétiques sous l’enseigne
«SO Hair». Offre des services esthétiques et de beauté
personnalisés.
soutenue par
soutenue par
David CRETTENAND
024 472 22 20
[email protected]
www.redelec.ch
Sonja HENAUER
079 256 14 74
[email protected]
www.dessert-sante.ch
Chimie et boiotechnologie
Pâtisserie
Développement de procédés électrochimiques et fabrication
d’installations nécessaires à l’utilisation de ces technologies.
Création, fabrication et vente d’une ligne de desserts
artisanale saine et savoureuse: sans gluten, ni sucre,
ni lactose.
soutenue par
soutenue par
36
Créateurs No 5
Annuaire des entreprises en démarrage
Isabelle BOUCHARLAT
021 312 02 32
[email protected]
www.sortie-de-secours.ch
Adonys Holding Sàrl / Bruno CIROUSSEL
022 301 85 44
[email protected]
www.adonysgroup.com
Mode éthique
Business intelligence
Boutique spécialisée dans la mode éthique, équitable
et écologique favorisant la promotion de jeunes créateurs
stylistes respectueux de ces mêmes valeurs.
La BI++ est une solution répondant précisément aux objectifs
d’une direction. Elle mesure la performance de l’organisation et
optimise ses résultats pour une maîtrise des processus et des
risques.
soutenue par
soutenue par
Michel NEDEFF
0848 000 747
[email protected]
www.steriswiss.ch
Service de la Promotion
Economique de Genève
Jérôme SCHNEIDER et Henri-Philippe GRANGER
027 767 30 03
[email protected]
www.almec.ch
Médical
Mécanique
Service de stérilisation; prêt d’instruments médicaux stériles
ainsi que toutes activités directement liées au but social ou
aptes à le favoriser.
Atelier de mécanique, Almec propose des compétences dans
la gestion de l’achat de matières premières afin d’améliorer
la rentabilité du produit fini.
Service de la Promotion
Economique de Genève
soutenue par
soutenue par
Théodore RIEDO
022 860 27 77
[email protected]
www.amconser.com
Dépollution
ENTREPRISES SOUTENUES
Amconser est une entreprise spécialisée dans la maintenance
de bâtiments. Elle décline son offre selon trois axes: dépollution
industrielle, urbaine et intérieure.
Pascal LUTZ
026 651 91 00
[email protected]
www.adhex.ch
Films protection
Conception, fabrication, production, distribution et négoce
de films de protection par une machine d’enduction de largeur
réduite, optimisée aux largeurs demandées.
soutenue par
Paolo BOTTI
022 880 10 15
[email protected]
www.arisgen.com
Biotech delivery systems
Administration ciblée de peptides et de protéines à but
thérapeutique.
soutenue par
experts in
mechatronics
à retrouver à la page 50
à retrouver à la page 4
soutenue par
Alain CODOUREY
026 653 71 90
[email protected]
www.asyril.ch
Nicolas FIETIER
021 921 29 25
[email protected]
www.arts-engineering.ch
Microrobots
Ingénierie informatique
Asyril développe des solutions compactes et économiques
pour l’assemblage automatique dans les domaines des micro-,
nano- et biotechnologies ainsi que dans le domaine médical.
Arts Engineering fournit des logiciels de simulation numérique
afin d’améliorer la qualité des produits d’une entreprise,
valider des options technologiques et réduire les coûts de
mise au point.
soutenue par
soutenue par
Créateurs No 5
37
Reza DOOMUN
026 425 45 06
[email protected]
www.aston-consulting.ch
Anthony et Nicolas DOUCHY
022 322 09 30
[email protected]
www.audiadis.com
Services
Annonces audio sur internet
Aston Consulting aide les entreprises actives dans la
pharmaceutique, les dispositifs médicaux et la chimie fine à
être en conformité avec les normes de qualité du secteur (FDA).
Audiadis SA est le leader de la production d’annonces audio
personnalisées via internet.
soutenue par
soutenue par
Marie-Noëlle LETELLIER
079 286 00 03
[email protected]
www.atelierluxe.com
Service de la Promotion
Economique de Genève
Cécile DUVANEL
022 884 83 00
[email protected]
www.augurix.com
Marketing et communication
Diagnostic médical
atelierLuxe accompagne les entreprises actives dans le luxe en
leur prodiguant des conseils de marketing, en gérant la marque
et sa communication, enfin en offrant des études en intelligence
économique.
Système de diagnostic non invasif pour la détection de la
maladie de coeliaque, maladie découlant de l’intolérance
au gluten.
soutenue par
soutenue par
Patrick MORAT
022 884 83 00
[email protected]
www.bindring.com
Christian BOCHET et Olivier GRABER
026 425 45 00
[email protected]
www.atlas-photonics.com
Chimie
Industrie d’équipement
Développement de réacteurs photochimiques.
Système de raccordement par induction pour tuyaux plastiques
destinés à la distribution de fluides sous pression pour les
applications sanitaires et de chauffage à distance.
soutenue par
soutenue par
Maurice HÄLG
021 533 03 50
[email protected]
www.atracsys.com
Technologies médicales et de l’information
Développement et fabrication d’outils, d’applications informatiques
et de solutions complètes dans le domaine de la mesure en trois
dimensions, notamment d’une technologie de tracking de précision
3D pour la chirurgie assistée par ordinateur.
à retrouver à la page 50
à retrouver à la page 5
Annuaire des entreprises en démarrage
Frédéric MAUCH
022 311 88 11
[email protected]
www.bioapply.com
Ecologie
BioApply développe des alternatives écologiques aux produits
à base de pétrole en favorisant les matières renouvelables et
biodégradables d’origine végétale.
soutenue par
soutenue par
Filip OPDEBEECK
022 310 79 80
[email protected]
www.aubonheurduvin.ch
Service de la Promotion
Economique de Genève
Jacques ZURBUCHEN
079 212 07 01
[email protected]
www.boby-sledge.ch
Banque du vin
Sport
Au bonheur du vin propose un service de conservation du vin
pour le compte d’autrui, en assure la gestion et s’attache à l’aspect
patrimonial que les grands crus représentent en permettant à leur
propriétaire de s’en dessaisir ou d’en acquérir.
En s’inspirant de la technique du carving, Boby Sàrl a développé
une luge révolutionnaire qui accroît les sensations du lugeur.
Egalement adaptable à l’eau et à la route, la luge Boby offre
des nouvelles perspectives de glisse.
soutenue par
soutenue par
38
Créateurs No 5
Isabelle GENOUD, Claes BERGLUND et Pierre LEITGIB
022 772 02 06
[email protected]
www.bulane.com
High-tech
Bulane a mis au point le Watalyse, appareil qui permet par
électrolyse d’eau et de sel la production d’une solution chlorée
destinée à désinfecter et à potabiliser l’eau.
à retrouver à la page 48
Annuaire des entreprises en démarrage
soutenue par
Willy RUESCH et Benoît WEBER
026 413 04 05
[email protected]
www.dendron.ch
Logistique et construction en bois
Dendron propose un grand choix de constructions en bois
calibré. Seuls des bois suisses non traités sont utilisés.
Le produit est fait sur mesure pour le client. Un style original,
un produit 100% naturel!
soutenue par
Ramon CORTES
021 625 63 34
[email protected]
www.diams.ch
Jean-Pierre PASTOR
022 319 19 59
[email protected]
www.imuvair.com
Traitement de l’air
E-commerce
Développement, production et vente de réacteurs
photocatalytiques capables de détruire les polluants
chimiques et microbiologiques présents dans l’air.
Secteurs: grand public, médical, industriel.
Le site diams.ch vend des diamants et des bijoux. Il s’enrichit
d’un nouveau site laperle.ch qui proposera le plus grand choix
de perles noires du monde. Il se distingue aussi par l’éthique
et la transparence.
Service de la Promotion
Economique de Genève
Michael SENN et Marcus ANDERSSON
022 548 10 40
[email protected]
www.cusmic.ch
Recrutement
Cusmic est un concept d’interaction entre étudiants et
entreprises. Il permet aux premiers d’acquérir de l’expérience
et aux seconds d’intégrer des étudiants spécialistes pour des
missions temporaires.
soutenue par
Service de la Promotion
Economique de Genève
soutenue par
à retrouver à la page 7
à retrouver à la page 51
soutenue par
Bernard VAUCHER
032 968 64 50
[email protected]
www.dynamicmotion.ch
Industrie
Entre fabricants de micro moteurs électriques et fabricants
d’appareils, Dynamic Motion offre un savoir-faire de pointe
en ingénierie, industrialisation et fabrication électronique et
mécanique de produits sur mesure et standards.
soutenue par
Yves LOERINCIK
079 453 59 52
[email protected]
www.ecointesys.ch
Cyrille GAY
022 346 17 34
[email protected]
www.cypewear.com
Mode-sport
Environnement
Cype est spécialisée dans le design, le développement et la
commercialisation d’articles sportswear tendances et techniques,
Sport Couture & Fusion Footwear (chaussures, vêtements et
accessoires).
Leader en comptabilité environnementale, Ecointesys propose
des bilans écologiques de produits, services et entreprises
afin d’identifier les risques liés aux activités et d’y remédier.
soutenue par
Service de la Promotion
Economique de Genève
soutenue par
Jérôme GOLLIARD, Dominique NOIR et Patrick VALLAT
024 471 06 88
[email protected]
www.dedoc.ch
Eric LE ROYER
022 306 19 60
[email protected]
www.endosense.com
Services
Technologie médicale
Dedoc est spécialisée dans la gestion et la destruction de
documents confidentiels. Elle s’adresse tout particulièrement
aux entreprises soucieuses de leur confidentialité.
Développement, fabrication, production et vente d’un cathéter
d’ablation avec senseur de force permettant le traitement de la
fibrillation auriculaire.
soutenue par
soutenue par
Service de la Promotion
Economique de Genève
Créateurs No 5
39
Annuaire des entreprises en démarrage
Malick KANE
021 693 91 71
[email protected]
www.eneftech.com
Hervé PERRON
022 794 44 56
[email protected]
www.geneuro.com
Energie, développement durable
Biotech therapeutics
Nouvelles technologies de cogénération à petite échelle.
Traitement de pathologies associées à la surproduction de
radicaux d’oxygène.
Le tremplin à l’innovation
Das Strungbrett zur Innovation
The springboard to innovation
soutenue par
soutenue par
Service de la Promotion
Economique de Genève
Patrick PAGE
022 794 44 57
[email protected]
www.genkyotex.com
Epithelix
Ludovic WISZNIEWSKI
022 794 44 58
[email protected]
www.epithelix.com
Biotech therapeutics
Biotech services
Traitement de pathologies du système nerveux.
Ingénierie tissulaire au service de l’industrie pharmaceutique
et chimique.
soutenue par
soutenue par
Emmanuelle OZKAN
021 861 40 55
[email protected]
www.ethometric.ch
Gliapharm
Service de la Promotion
Economique de Genève
Pierre MAGISTRETTI
022 880 10 10
[email protected]
Equitation
Biotech therapeutics
Spécialiste en équitation éthologique, Ethometric propose des
tests d’évaluation du comportement des chevaux, ainsi qu’un
label valorisant l’animal, son savoir-faire et savoir-être.
Traitement de pathologies du système nerveux.
soutenue par
soutenue par
Robon E. OFFORD
022 794 44 56
[email protected]
www.mintakafoundation.com
Laure CARON
021 661 34 39
[email protected]
www.polycours.com
Not-for-profit foundation
Formation
Mintaka is a not-for-profit foundation which seeks to identify
medical problems of the developing world for which high
technology research can lead to simple and inexpensive
solutions.
L’Institut Polycours propose deux prestations complémentaires:
l’appui scolaire à domicile et des cours particuliers de langues.
Une prise en charge globale et sur mesure pour chaque élève.
Service de la Promotion
Economique de Genève
soutenue par
Raphael HOLZER
022 880 10 10
[email protected]
www.funetics.com
Medtech software
Solutions logicielles et techniques dans le domaine de la
recherche en neuroscience.
soutenue par
40
à retrouver à la page 8
soutenue par
Andreas JUCHLI
052 394 02 05
[email protected]
[email protected]
Dienstleistung
JDMT GmbH bietet professionelle medizinische Dienstleistungen
zB. Erste Hilfe bei Unfällen für grosse Events, wie Sportanlässe,
Generalversammlungen, etc. JDMT rekrutiert Medizin-Studenten
in den letzten Semestern, stellt diese mit temporären Verträgen
an und vermietet Erste-Hilfe-Teams an die Event-Organisationen.
soutenue par
Créateurs No 5
Annuaire des entreprises en démarrage
Céline RENAUD et Jean-Michel CAPT
021 845 56 10
[email protected]
www.jmcguitars.com
Carole et Patrick CROSET
024 485 38 44
[email protected]
www.lesateliersloisirs.ch
Loisirs
Manufacture de guitares, JMC Lutherie donne une couleur
aux sons grâce à la réalisation de produits de résonance.
Des créations uniques et novatrices en épicea d’harmonie
de la forêt du Risoud.
L’association des Ateliers Loisirs est spécialisée dans les
loisirs éducatifs. Elle s’adresse aux familles, fondations et
écoles auxquelles elle propose une palette de diverses activités,
telle l’équitation.
soutenue par
soutenue par
Nathalie LAMARQUE
022 743 22 56
[email protected]
www.lamarque.ch
Cosmétiques
Lamarque est la première marque appliquant le principe de
précaution aux cosmétiques. Lamarque supprime un ingrédient
dès qu’il présente un risque avéré ou fortement soupçonné nocif.
Au delà de la sécurité, la priorité est mise sur l’efficacité, pour
chacun des 27 produits, avec un taux record en principes actifs.
soutenue par
à retrouver à la page 49
Lutherie
Françoise RAMSEIER
022 321 20 50
[email protected]
www.lessismore.li
Consulting en art
Agence de consulting en art contemporain, Less is more
propose divers services tels que la visite d’ateliers et
d’expositions, l’organisation de conférences, le conseil en
matières d’achat, de restauration, etc.
soutenue par
Sébastien FRAGNIÈRE
026 913 72 12
[email protected]
www.laniac.ch
Service de la Promotion
Economique de Genève
Peter SCHURTENBERGER et Frank SCHEFFOLD
026 425 45 00
[email protected]
www.lsinstruments.ch
Laniac
Physique
Sport
Halle d’entraînement et cours d’escalade pour débutants et
chevronnés. Organisation de séminaires pour les entreprises.
Développement d’instruments de mesure basés sur les méthodes
de l’optique à laser qui permettent d’établir les caractéristiques
des très petites particules dans des fluides troubles.
soutenue par
soutenue par
Stéphane DEMAUREX
079 205 24 25
[email protected]
www.mcrd.ch
Mme Ursula SIEGRIST GEOFFROY
022 328 22 22
[email protected]
www.e-temps.ch
Mesure d’énergie
Agence de placement
Agence de placement fixe et temporaire. Reflet de la
muticulture qui caractérise la région genevoise, elle cherche
à préserver une qualité de services professionnels unique à
la disposition de tous.
soutenue par
Société active dans le développement et la production de
boîtiers permettant de mesurer la consommation énergétique
et d’envoyer les informations en permanence sur internet.
soutenue par
Gaby SCHMUKLERSKI
043 243 85 81
[email protected]
www.lerski.ch
Geneva - Switzerland
Service de la Promotion
Economique de Genève
Willy HOFER
022 820 32 60
[email protected]
www.mecsens.ch
Mode
Appareils de mesures
Frau Schmucklerski hat ein Sortiment von innovativen
Taschen entwickelt, die in Handarbeit produziert werden
können. Das nah am Körper liegende “Geheimfach”, bietet
auch ohne Reissverschluss oder Schnalle grosse Sicherheit
vor langen Fingern.
Développement et commercialisation d’instruments de
mesures de gaz.
soutenue par
soutenue par
Service de la Promotion
Economique de Genève
Créateurs No 5
41
Annuaire des entreprises en démarrage
Rachel UNELL et Branko GANTAR
078 611 10 02
[email protected]
www.medinel.com
Michaël OHAYON et Thomas SERVETTAZ
022 301 95 50
[email protected]
www.metavision.ch
Formation médicale
Communication visuelle
La mission de Medinel est de transmettre aux utilisateurs,
aux fournisseurs et aux distributeurs les compétences pour
optimiser l’utilisation, la qualité, la productivité et la vente
d’appareils médicaux.
Metavision édite la plateforme logicielle MyCast qui offre la
possibilité de gérer, planifier et diffuser des informations
(vidéos, images, sons, animations, pages web, etc.) à distance,
en temps réel et de manière différenciée sur un parc d’écrans.
soutenue par
soutenue par
Patrick MAILLARD
026 422 33 62
[email protected]
www.migtechnology.ch
Medlis SA
Fongit
022 884 83 47
Medlis SA
Technologie médicale
Informatique
Développement, fabrication et commercialisation de lasers
chirurgicaux.
MIG Technology développe des solutions informatiques
innovantes destinées aux agences immobilières et régies.
Service de la Promotion
Economique de Genève
soutenue par
soutenue par
Mélanie et Soizic ROMERO
079 701 08 40
[email protected]
www.melazic.com
Nadia STEPHANOV
022 738 09 08
[email protected]
www.milamus.ch
Mode et tendance
Edition et musique
Il était une fois deux sœurs qui fabriquèrent les vêtements de
leurs rêves. Un coup de baguette magique et elles donnèrent
naissance non seulement à une marque mais à tout un concept
urbain de princes et princesses.
Maison d’édition musicale, Milamus publie des ouvrages et
accessoires musicaux qui simplifient l’apprentissage de la
musique. Design coloré et moderne, contenu clair et exhaustif…
Voilà le secret de Milamus!
soutenue par
soutenue par
Raffael MAIO et Joël WINTEREGG
024 423 97 67
[email protected]
www.netguardians.ch
Richard ANDREWS
022 794 44 56
[email protected]
Biotech therapeutics
Sécurité informatique
Nouvelles thérapies contre le mélanome.
Spécialisée dans la sécurité informatique, NetGuardians
offre des solutions pour la gestion centralisée des systèmes
d’information (SI) de PME et grandes entreprises.
soutenue par
Office de la Promotion
Economique de Genève
soutenue par
Roderic MERLINI
021 646 00 94
[email protected]
www.pasta-merlini.com
Dietmar KUONEN
027 456 87 57
[email protected]
www.valweb.ch
Gastronomie
Informatique
Merlini Artigiano Pastaio fabrique et vend des pâtes sèches
artisanales, traditionnelles ou parfumées au gré des saisons.
A vous de choisir votre bonheur selon vos goûts et vos envies!
Entreprise active dans les services Internet avec de fortes
compétences dans les applications en ligne, Office Bonus
offre aux PME/PMI des outils permettant d’optimiser les tâches
administratives.
soutenue par
soutenue par
42
Créateurs No 5
Annuaire des entreprises en démarrage
Stéphane GRECO
022 794 46 02
[email protected]
www.rhodior.com
Maurice STROUN
022 794 24 77
[email protected]
Biotech diagnostics
Horlogerie
Détection précoce du cancer à travers une prise de sang.
Rhodior est spécialisée dans la décoration et la galvanoplastie
en horlogerie et bijouterie haut de gamme. Son innovation
réside dans son offre de couleurs inédites et de traitements
phosphorescents ou fluorescents.
soutenue par
soutenue par
Jorge CORS
022 884 83 00
[email protected]
www.phasis.ch
Saultech SA
Isabelle BERSET
026 913 84 50
[email protected]
www.saultech.ch
Utilisation saule
Matériaux supra-conducteurs et mémoires à grande
capacité utilisant nanotechnologies et systèmes de mesures
dimensionelles à très haute précision.
A partir de saules, produit écologique, original et de qualité,
réalisation d’aménagements de jardins et travaux de génie rural.
soutenue par
soutenue par
Erik DE DECKER
022 884 83 00
[email protected]
www.pulsarvoip.ch
VoIP system
Système de téléphonie VoIP flexible pour PME offrant une
optimisation des coûts de communication en faisant appel
à plusieurs opérateurs.
soutenue par
Raptapharm
à retrouver à la page 49
Matériaux
Frédéric VON DER WEID
031 750 32 32
[email protected]
www.selfrag.com
Fragmentation sélective
Technologie révolutionnaire de fragmentation sélective qui
permet la séparation précise et pure de n’importe quel matériau
(béton, quartz, diamant…) permettant la récupération d’un
nombre plus élevé d’éléments de valeur.
soutenue par
Nicolas REBETEZ – Co-fondateur
Adrien DE LOËS – Co-fondateur
022 548 01 99
[email protected]
www.sensometrix.ch
Paul DYSON
022 880 10 10
[email protected]
Biotech therapeutics
Nouvelles molécules thérapeutiques contre le cancer.
Biométrie
Conception et commercialisation de solutions biométriques
innovantes pour le confort et la sécurité.
soutenue par
soutenue par
Service de la Promotion
Economique de Genève
Susanne HADER
026 425 45 00
[email protected]
www.shdesign.ch
Jochen MUNDINGER
021 693 86 61
[email protected]
www.routerank.com
Software
Photographie
Développement d’un planificateur de voyage.
Impression photo sur verre pour aménagement intérieur
et extérieur.
soutenue par
soutenue par
Créateurs No 5
43
Annuaire des entreprises en démarrage
Denis LALANNE et Enrico BERTINI
026 425 45 00
[email protected]
www.simpleui.ch
Danielle STYNES
079 239 41 52
[email protected]
www.swisskisafari.com
Informatique
Tourisme
Conseil en ergonomie et utilisabilité.
Swisskisafari organise des safaris blancs dans les Alpes suisses,
françaises ou italiennes. Une nouvelle façon de skier proposée
par des professionnels de la montagne à des skieurs de niveau
moyen.
soutenue par
soutenue par
Frido STUTZ
044 814 15 67
[email protected]
www.smartp.ch
Martin DEMIERRE
024 425 12 45
[email protected]
www.touchmind.com
Bau
Informatique
Ein automatisiertes Parkhaus mit 75% Platzeinsparung gegenüber
konventionellen Parkhäusern. Das Auto wird vor dem Parkhaus
abgestellt, die Grösse gescannt mit dem Roboter ins Parkhaus in
einen freien Parkplatz befördert.
Outil de gestion en ligne développé par TouchMind,
Client-Fidelity améliore les relations clients sur Internet
grâce à des analyses du comportement des visiteurs d’un
site et la possibilité de les contacter en un clic!
soutenue par
soutenue par
Herr B. KOHLI
044 380 18 08
[email protected]
www.tourismus-kv.ch
Jérôme VENTURA
022 799 40 20
[email protected]
www.spineart.ch
Technologie médicale
Ausbildung
Développement et commercialisation d’implant pour le rachis.
TourismusKV ist eine Handelsschule, die die eidg. anerkannte
KV-Ausbildung (3 Jahre) anbietet wie auch ein Orientierungsjahr
(wie 10.Schuljahr) in der Tourismusbranche. Das TourismusKV
ist zwischen KV und Hochschule positioniert.
Service de la Promotion
Economique de Genève
soutenue par
soutenue par
Glenn PROELLOCHS
022 743 08 62
[email protected]
www.travelpaper.com
Bart VAN DE VYVER
022 719 09 00
[email protected]
www.spinx-technologies.com
Technologies biotechniques
Tourisme
Développement, fabrication et commercialisation d’un système
qui permet d’effectuer des analyses microfluidiques biologiques
et chimiques.
Coaching d’agences de voyage avec système de réservation
et de gestion sur internet.
soutenue par
Service de la Promotion
Economique de Genève
soutenue par
Sebastian CHIAPPERO et Maarten DE WINTER
022 321 54 06
[email protected]
www.sponsorize.ch
Service de la Promotion
Economique de Genève
Thierry PELET
022 884 83 00
[email protected]
www.viroblock.com
Services
Virologie
Cabinet de conseil en sponsoring qui accompagne ses clients
en développant des outils de pilotage, de mesure, et de calcul
du R.O.I des actions sponsoring. Les organisateurs utilisent la
plateforme IZE pour trouver des partenaires et certifient leur
qualité sponsoring par LABEL IZE.
Développement de liposomes non phospholipides à action
virucide.
soutenue par
soutenue par
44
Créateurs No 5
Annuaire des entreprises en démarrage
Arev SALAMOLARD et Pascal HASLER
022 901 10 04
[email protected]
www.willow.ch
Planification financière
Willow Private propose un «Private Office», un centre de
compétences qui permet de planifier et de gérer toutes les
affaires financières, juridiques, fiscales et administratives avec
un interlocuteur privilégié, indépendant et unique.
soutenue par
Etienne EICHENBERGER et Maurice MACHENBAUM
022 321 77 37
[email protected]
www.wise.net
Philanthropie
Interface entre donateurs désireux d’engager leurs ressources
personnelles et leaders de projets qui agissent dans le domaine
social, Wise offre des services sur mesure dans le domaine de
la philanthropie.
soutenue par
Service de la Promotion
Economique de Genève
Brice TSAKAM
021 693 86 33
[email protected]
www.xlbiosim.com
Informatique, biotechnologie
Développement et commercialisation de solutions d’accélération
des bio-simulations afin de réduire le temps et les risques en
drug discovery.
soutenue par
Melissa GLASS et David VIOLLIER
021 311 05 60
[email protected]
[email protected]
www.zeste4life.ch
Restauration
Envie d’un repas léger, énergétique et sain?
Zeste Juice Bars vous propose les smoothies, boissons
onctueuses et rafraîchissantes à base de fruits. Labellisée
«5 par jour» par la Promotion Santé Suisse!
soutenue par
Créateurs No 5
45
Agenda
Manifestations
Petits-déjeuners des PME & start-up
Vaud et Genève, 8h30 – 10h30
Les promotions économiques des cantons de Vaud et de Genève vous convient régulièrement à des petits-déjeuners.
La formule comprend un exposé sur un thème central du quotidien des entreprises en démarrage, suivi d’un café-croissant.
L’inscription est gratuite mais obligatoire.
Prochains petits-déjeuners:
20 juin, PSE,
Lausanne
27 mai, CCIG,
Genève
12 septembre, World
Trade Center, Lausanne
26 septembre, CCIG,
Genève
Comment impliquer
ses clients ou ses
fournisseurs dans le
financement de son
entreprise?
Fiscalité des entreprises
et incidences de la
dernière réforme
Tout savoir sur le
Marketing Mix
Quelles responsabilités
pour les membres du
conseil d’administration?
Contact et inscriptions Vaud: Séverine Turin, [email protected]
Renseignements et inscriptions Genève: www.petitsdejeuners.ch
Les Midis de la Chambre
Genève, CIG, 12h00 à 14h00
Réservez déjà les dates des Midis de la Chambre 2008:
• 18 juin 2008
• 17 septembre 2008
• 22 octobre 2008
• 19 novembre 2008
Renseignements/Inscriptions: Nathalie Eggly, tél. 022 819 91 11, e-mail: [email protected]
CHF 30 pour les membres, CHF 50 pour les non membres
Formations
Genilem: créer son entreprise
16 – 17 septembre, Fédération des entreprises romandes, Genève
9 – 10 décembre, Centre patronal, Paudex, Vaud
Cette formation accueille les créateurs en phase de pré-démarrage. Elle traite entre autres des sujets suivants:
la préparation d’un plan d’affaires, la gestion, le choix d’un statut juridique, le marketing de l’innovation, la protection
intellectuelle et la recherche de financement. Cette formation est donnée soit en présentiel, soit en e-learning.
Renseignement et inscriptions: www.genilem.ch ou Genilem VD-GE
Genilem: techniques de vente
9 – 10 septembre, Centre patronal, Paudex, Vaud
16 – 17 novembre, Fédération des entreprises romandes, Genève
Cette formation s’adresse à tout créateur d’entreprise quel que soit le stade d’avancement de son projet.
Les participants se familiariseront entre autres avec les techniques d’identification de prospects et de prise de rendez-vous,
la gestion du face-à-face, la conclusion de la vente et les règles d’or de la communication.
Inscriptions: www.genilem.ch ou 022 817 37 77
46
Créateurs No 5
Agenda
Annonces
Soutenez les Créateurs
Si vous souhaitez faire un geste pour la création d’entreprise en Romandie, vous
pouvez souscrire à l’abonnement de soutien au magazine Créateurs. Vous assurerez
ainsi la pérennité d’un outil reconnu et utile à tous les jeunes entrepreneurs.
A partir de CHF 80.
Versement pour:
En faveur de:
Sur le Compte N°IBAN:
Clearing bancaire:
Compte CCP de la banque:
Banque Cantonale de Genève
Case postale 2251 – 211 Genève 2
GENILEM – 4, blvd du Théâtre – 1204 Genève
CH20 0078 8000 R320 3032 8
788
12-1-2
Colloque de Gemme-CH
Groupement suisse des Magistrats pour la Médiation et la Conciliation
Ateliers pratiques
Conférence: «L'homologation des accords issus
de la négociation et de la médiation»
6 juin 2008, Hôtel «Alpes et Lac, Plance de la Gare 2 à Neuchâtel
Inscription, informations pratiques et contact: [email protected] ou 079 506 58 63
Frais d'inscription: CHF 60
Rendez-vous des Entrepreneurs
«Le monde change et vous? Bienvenue dans l’âge d’or de la complexité»
Mercredi 18 juin de 9h00 à 18h00, FER Genève
avec la participation exceptionnelle de:
Edgar Morin, Albert Jacquard, René Berger,
Thierry Crouzet, Réda Benkirane, Lise Cardinal
Créateur de liens en Suisse romande
Programme détaillé et inscription en ligne sur www.rezonance.ch
Entrée: CHF 350
ou CHF 100 privilège membres de la FER et abonnés Rezonance
Tarif entreprise dès 3 personnes CHF 200/pers:
contacter [email protected]
Créateurs No 5
47
Produits du trimestre
Réalisation par Christoph Aebischer,
Jean-Michel Garnier, Leïla Kamel
et Sandy Wetzel
Découvrez nos
coups de cœur du trimestre!
La magie du verre à cristaux liquides
Le verre LCG (Liquid Crystal
apparent aucun système électronique, ni bordure,
Glass), développé par la
ni cadre; ce qui confère à ce concept une ergonomie et
société Dietlin, possède des
un design parfaits! Parallèlement, le séquenceur peut
caractéristiques uniques et un
également piloter le système d’éclairage en parfaite
potentiel révolutionnaire dans
harmonie avec le verre. Outre la mise en scène infinie
le domaine des expositions de
des produits présentés sous vitrine et l’identification
luxe. Prioritairement destiné
immédiate de la marque ou de la spécificité du produit
au secteur de l’horlogerie et de la bijouterie, ce verre
qu’il permet, le verre LCG a également une fonction de
de protection est en effet capable de s’obscurcir et
protection, en mettant les produits à l’abri des regards
de s’éclaircir sur une surface prédéfinie. Il comporte
à un certain moment (nuit, fermeture de l’exposition,
ainsi 45 zones différentes; chacune étant pilotée
apparition d’un produit à une heure précise). Le Liquid
individuellement par un système de séquenceurs
Crystal Glass a été dévoilé en première mondiale lors
indépendants. A la demande de l’utilisateur, ou grâce
du salon de l’horlogerie BaselWorld 2008: un franc
à une programmation, il est donc possible de faire
succès selon Xavier Dietlin, directeur de la société.
apparaître et disparaître un logo, un volet ou une
fenêtre, en positif ou négatif. Le tout sans que ne soit
www.dietlin.ch
Constructions en bois rond calibré
Places de jeux, pergolas, remises, boxes à chevaux, garages ou encore halles de stockage, la société Dendron
propose des constructions en bois rond calibré développées sur mesure. L’équipe, composée de professionnels
de l’industrie forestière, permet d’assurer tout le processus de fabrication, de la forêt jusqu’au produit fini.
Les bois utilisés proviennent de forêts du canton de Fribourg et sont exploités dans le plus grand respect
du milieu. La première phase de transformation consiste à calibrer les grumes de bois brut pour obtenir des
cylindres de diamètre choisi qui sont ensuite taillés en atelier au moyen d’une ligne de machines unique en
Suisse. Les éléments préfabriqués sont enfin montés chez le client, comme dans un grand jeu de construction.
www.dendron.ch
Carte de visite de Dendron
en page 39
48
Créateurs No 5
Produits du trimestre
Six sociétés bénéficiant du soutien des structures d’aide
à la création d’entreprise présentent un produit ou un service.
L’art contemporain à portée de tous
Less is MORE donne les clés nécessaires aux jeunes collectionneurs pour
comprendre l’art contemporain et ses artistes ainsi que pour analyser le
fonctionnement du marché. Parallèlement à ces services, Françoise Ramseier, la
créatrice, a mis en place des visites de la ville de Genève et d’ateliers d’artistes.
Elle propose trois types de visites, toutes en rapport avec l’art contemporain.
Introduction à l’histoire de l’art contemporain: les visites d’ateliers d’artistes
prennent la forme d’une discussion avec un artiste autour d’un apéritif. Un
moment chaleureux et convivial qui a lieu deux fois par mois (le premier et le
dernier jeudi). Les visites de la ville prennent en compte l’art contemporain,
l’architecture et les friches industrielles. Elles ont lieu dans différents quartiers
de Genève (Pâquis, Plainpalais, Jonction, Acacias, etc.) et se déroulent comme
une promenade à travers des lieux typiques et atypiques. Il existe différents
circuits d’une durée d’environ deux heures. La dernière visite se passe avec un
appareil photo à la main. Un professionnel donne des cours de prise de vue in situ.
Une façon peu banale de voir la cité de Calvin tout en apprenant la photographie.
Des sorties idéales pour les longues journées d’été! Le programme est disponible
sur www.lessismore.li dans la rubrique news ou par téléphone au 076 302 03 50
www.lessismore.li
Carte de visite de less is MORE en page 41
Une technique révolutionnaire à haute tension
SelFrag est à ce jour l’unique société au monde capable de proposer
des solutions industrielles reposant sur la fragmentation sélective.
C’est une technologie de pointe utilisant des impulsions électriques
de très haute tension pour fragmenter efficacement et sans déchet
des matériaux complexes. Elle permet d’isoler parfaitement chaque
composant constituant ce matériau. Elle a des applications directes
dans les industries minières et du recyclage ainsi que dans
l’optimisation des processus de production de matériaux de haute
pureté tels que les verres spéciaux ou les lingots de silicium destinés
à l’industrie solaire.
www.selfrag.com
Carte de visite de Selfrag en page 43
Créateurs No 5
49
Produits du trimestre
www.bioapply.com
Carte de visite de BioApply en page 38
Vaisselle compostable:
le bon geste!
Avec l’arrivée des beaux jours,
les manifestations en plein air
sont de retour. Malheureusement cette
période de festivité sème derrière elle de
nombreux déchets en tout genre. Pourquoi ne pas
penser alors écologie et protection de l’environnement
en adoptant un bon réflexe? BioApply, développeur de
solutions écologiques, propose à toute entreprise ou organisation
d’événement une alternative à la vaisselle jetable conventionnelle en
plastique: la vaisselle écologique. Assiettes, couverts, bols et gobelets. Tous
ces produits sont d’origine végétale, sans OGM, biodégradables et compostables
(certification OK Compost). En plus d’avoir un éco-bilan positif, cette vaisselle a de
nombreux avantages: elle peut se jeter dans le même conteneur que les restes de nourriture,
son utilisation véhicule une image positive au sein de la manifestation, tout en
apportant un aspect éducatif et, pour finir, les abandons malencontreux
dans la nature se dégradent plus facilement.
Avis aux organisateurs!
La vaisselle écologique de BioApply est en vente sur leur site www.bioapply.com.
Un service peut cacher un produit
Société genevoise active depuis 2003, Genexion
le domaine du développement logiciel. Sur simple
réussit le pari d’offrir une plate-forme d’étude
demande émanant d’un client, Six2 / Software
clinique L’idée force de Six2 (Software Integration
Integration eXperts intervient avec sa propre
eXperts) consiste à améliorer le développement des
infrastructure. Plus de prises de tête. Ni d’heures
logiciels distribués. En utilisant les systèmes Grid ou
d’attentes durant lesquelles des administrateurs
Cloud – évolution du Grid – Six2 permet, par exemple,
systèmes du client déploient à la main la dernière
à un développeur qui écrit du logiciel, de charger
version du logiciel en production. Bref, un gain
une ligne de code, d’enregistrer la modification puis,
considérable en terme de temps et de productivité,
en appuyant sur un simple bouton, de vérifier
ainsi qu’une importante réduction de risques. Le rêve,
l’impact de cette modification sur le logiciel tel qu’il
pour les clients. Et un service qui, rapidement, se
sera déployé en production. Simplification, plus
transformera en produit!
exactement automatisation d’une action qui, avant
cela, était compliquée, longue, propre à l’erreur et
onéreuse. Cette automatisation est la clé du concept
proposé, et en accord avec le mouvement agile dans
50
Créateurs No 5
www.sixsq.com
Carte de visite de Six2 / Software Integration eXperts en page 36
Financement
Réalisation par Régis Joly et Leïla Kamel
Ils ont levé des fonds!
ScanLight imaging
Interview
des fondateurs
Découvrez deux sociétés qui ont réussi leur tour de table
Carte de visite de ScanLight imaging
en page 36
Qu’est-ce que Scanlight Imaging?
Nicolas Abelé: Nous fabriquons des
micro-scanners (MEMS) qui sont appelés à
remplacer, à moyen terme, les scanners
optiques qu'on connaît aujourd'hui et qui
sont plus gros, plus gourmands en énergie
et plus chers que les nôtres. Nous avons
d'ailleurs été spécialement mandatés par le
n°2 mondial des fabricants de lecteurs de
code-barres pour évaluer et implanter
notre technologie. Mais nous avons une
autre application en vue: lorsque vous
couplez deux miroirs se déplaçant suivant
deux axes perpendiculaires, vous obtenez
une projection 2D. On réussit donc à
réaliser un projecteur vidéo de très petite
taille. Et nous ambitionnons de l’intégrer
dans un téléphone portable.
Pourquoi avez-vous levé des fonds?
Pour réaliser notre module de projection!
Nous devons intégrer les miroirs, la source
lumineuse et l'électronique de commande
dans le module. Aujourd'hui, ce projecteur
est capable de projeter une image fixe;
ça marche, mais il y a encore du chemin
Cusmic
jusqu'au projecteur vidéo à introduire dans
votre mobile. Par ailleurs, ces fonds nous
permettent de créer l’entreprise, nous
donnant plus de crédit auprès de nos
futurs partenaires.
Comment vous y êtes-vous pris?
Nous avons participé à plusieurs prix et
concours (Innogrant, Venture Kick, Trophée
PERL, etc.). Tous, ainsi que notre coach
CTI-startup, nous ont parlé de la FIT;
on a donc déposé un dossier. Et on a eu
la surprise de découvrir des partenaires
sérieux et extrêmement rapide dans leur
décision (opération bouclée en 6 semaines,
du dépôt du dossier à la réception du
contrat de prêt à signer).
Nicolas Abelé
[email protected]
www.scanlightimaging.com
Financement FIT (Fondation
pour l’Innovation Technologique)
Prêts de CHF 100 000, remboursables sur cinq ans; sans intérêts, accordés en
décembre 2007. Les prêts sont accordés à la société avec remise d’une garantie du
porteur de projet pour 50% de celui-ci.
Capital avant la levée de fonds: lors de la mise sous presse, la société n’est pas
encore créée, mais devrait disposer d’un capital de CHF 130 000.
Carte de visite de Cusmic
en page 39
Pourriez-vous m’expliquer le métier de Cusmic?
Michaël Senn: Cusmic est la première
agence de placement temporaire et fixe en
Suisse pour les jeunes talents. Nous mettons
des étudiants – universitaires ou d’hautes
écoles – à disposition des employeurs
lorsqu’ils ont besoin de forces de travail
supplémentaires pour des missions à temps
plein ou à temps partiel. Nous sommes actifs
dans plusieurs secteurs comme
l’administration, l’informatique ou encore le
marketing. A l’heure actuelle, nous avons
plus de 40 clients (principalement des
multinationales) et 10 000 étudiants inscrits
venant de toute la Suisse romande.
Pourquoi avez-vous levé des fonds?
Dans nos prestations, nous incluons aussi
un service administratif qui s’occupe des
salaires, des assurances, etc. Comme notre
portefeuille client s’agrandit, nous avions
besoin de liquidité supplémentaire. En
effet, nous payons souvent les étudiants
avant de recevoir nous-mêmes l’argent de
nos clients. Par le biais de Genilem, nous
avons été mis en relation avec la Fondetec.
Pour nous, elle était la solution parfaite à
notre problème de fonds de roulement.
Après avoir envoyé notre dossier et
rencontré le Comité d’investissement, la
réponse est venue rapidement. Pour parler
de chiffre, la Fondetec nous a octroyé un
crédit de CHF 100 000 que nous pouvons
utiliser petit à petit selon nos besoins.
Selon vous, pourquoi votre demande
a-t-elle été acceptée?
Je crois que notre demande de fonds a été
acceptée grâce à la viabilité de notre projet
et à son business model. Cusmic
fonctionne, son bilan annuel positif le
prouve. Je ne pense pas que nous aurions
eu la même réponse si nous n’avions pas
pu montrer du concret ainsi qu’un
business model qui marche. Dans une
démarche comme celle-ci, il faut
convaincre et pour y réussir il faut de
bons arguments et des preuves.
Michael Senn et
Marcus Andersson
[email protected] /
www.cusmic.ch
Michael Senn
Financement auprès de la Fondetec
Marge de crédit de CHF 100 000
disponible pendant 3 ans.
Capital de Cusmic avant et
après le crédit: CHF 50 000
Le capital n’est pas modifié par
l’obtention d’une marge de crédit
Créateurs No 5
51
En face
Création d’entreprise
et la promotion
économique de Genève
Marc-Elian Bégin
Fiche
technique
2007: Création de l’entreprise
2008:
•
•
Premier contrat avec
Thales Alenia Space
Premier contrat avec
l’Agence Spatiale
Européenne (ESA)
Statut: Sàrl
Objectifs: Au travers de
l’utilisation des systèmes Grid
ou Cloud, améliorer et simplifier
par l’automatisation la manière
dont les informaticiens développent
les logiciels distribués.
Chiffres clés:
- 3 créateurs et animateurs
de la structure
- 3 employés
- Financement:
• Autofinancement pour
la première année
• Recherche de fonds sera
lancée début 2009
- Soutien:
• Service de la promotion
économique de l’Etat
de Genève (SPEG)
52
Créateurs No 5
Daniel Loeffler: Cela fait maintenant
plus d’un an que vous êtes venu frapper
à la porte du Service de la promotion
économique de Genève (SPEG),
quels souvenirs gardez-vous de votre
premier contact?
Marc-Elian Bégin: Je suis Canadien
francophone travaillant, depuis
mai 2004, pour le CERN au département
IT dans le domaine du Grid puis, depuis
deux ans et demi sur le projet ETICS.
Louise Merifield, mon épouse, en charge
de la partie administrative et financière,
et Charles Loomis, chercheur au CNRS
et expert tout comme moi du Grid
sont mes deux associés. Une fois
convaincus que nous voulions monter
notre société – une start-up basée sur
une technologie en partie développée
au CERN – vous avez été les premières
personnes, en Suisse, avec lesquelles
j’ai pris contact en vue d’explorer la
possibilité d’installer notre société à
Genève; et non au Canada, aux USA,
en Grande-Bretagne ou en France.
Ce contact fut-il facile
Et pourquoi choisir la Suisse?
Le contact fut rapide et facile. Quant
à notre décision de choisir la Suisse,
elle est simple. La France, si proche de
Genève, offre pas mal de supports
directs, de subventions. Ce qui n’est
nullement négligeable. Mais, ensuite,
lorsque subventions et aides directes
s’arrêtent, vous vous retrouvez seul.
En Suisse, on vous dit de suite «on offre
aucune aide directe mais on vous apporte
un accompagnement constant». Cette
politique fédérale m’a surpris et déçu
au début. Mais, à bien y regarder c’est
effectivement cette spécificité qui a
fait qu’il a été rapidement évident que
nous allions nous installer en Suisse.
Je suis venu ici, à Genève. J’y ai vu tout
de suite la simplicité et la rapidité avec
lesquelles il nous serait possible d’y
créer notre start-up.
Si je vous suis bien, c’est vraiment
cette aide, très apparente, qui vous a
fait avancer?
M.-E.B.: Effectivement. La solution
technique, nous travaillons dessus.
Et avec notre expérience au CERN et
ses projets, nous la maîtrisons. Vos
interventions initiales et personnelles
ont été importantes. Et les réunions
avec Didier Mesnier nous ont permis
de poser les bonnes questions. Votre
travail est de poser la bonne question
qui nous force à avancer. Et raison
pour laquelle l’aspect coaching est
primordial.
Les idées, vous les avez. Mais il faut
ensuite trouver les clients. Ce côté
«vendeur» l’avez-vous trouvé ici?
Et comment?
Prendre des contacts avec un client
potentiel est encore trop tôt. Mais les
quelques réunions passées avec des
experts de start-up, plutôt sur le plan
légal, auxquels Didier Mesnier nous avait
adressé nous ont sauvé et préparé ainsi
un premier contact. L’idée est de bien
savoir cibler et se positionner. Et de
répondre correctement aux attentes du
client potentiel. Si nous avons l’habitude
de rencontrer des techniciens dans un
environnement que nous connaissons,
c'est totalement différent de rencontrer
des personnes qui font plutôt du
marketing ou de la gestion technique
au sein d’une société.
La première fois que j’ai pu présenter
notre projet, je n’ai pas été particulièrement
satisfait. En cinq minutes, vous devez être
clair. Il est donc important d’être capable
de présenter son business plan, de savoir
étudier le potentiel et la valeur du marché.
Et de le faire en accord avec notre projet.
Parlons un peu de la problématique
du montage de votre société.
Ici, par exemple, se pose immédiatement
la question de l’opportunité d’engager
des frontaliers. Vivre ici, à Genève, sur
le Canton de Vaud ou en France est
En face
Daniel Loeffler a une expérience de consulting avec spécialisation dans le domaine
de la gestion des flux de production et de la mise en place de systèmes de calcul
de prix de revient. Il a ensuite travaillé au CCSO en tant que chef de projet. Daniel
Loeffler est Conseiller aux entreprises au sein du Service de la Promotion
Economique de Genève (SPEG)
Daniel Loeffler
totalement différent. Trouver la bonne
recette n’est pas évident. Je me rappelle
que vous m’aviez donné deux ou trois
liens sur le web qui nous ont mis sur
la bonne piste.
Mais le plus difficile est de décider de
ce que l’on veut faire. Avoir besoin d’un
petit financement avant de se lancer est
totalement différent d’une approche
de levée de fonds pour une équipe d’une
dizaine de personnes. Nous en sommes
encore au premier scénario. Nous
prendrons la décision cet été quant à
la manière de nous positionner…
Entre une approche des petits pas
et celle du développement immédiat?
Effectivement. L'approche des petits
pas permet de garder le contrôle. Mais
il ne faut pas manquer le coche. Ne pas
manquer d’innover et d’apparaître sur le
marché au bon moment. Le grand pas
immédiat est intéressant. Mais il faut être
capable de gérer cela correctement. Si
quelqu’un arrive avec deux millions
pour faire quelque chose, il faut être
capable de répondre à la demande des
investisseurs. Alors, fera-t-on cela parce
que nous aurons une solution technique,
et là, il nous faudra monter une équipe
de vente? Ou couperons-nous la poire en
deux en continuant le développement
d’une façon accélérée tout en développant
en même temps notre équipe de vente?
C’est la question du moment. Et c’est la
raison pour laquelle les contacts que
nous avons pris au SPEG, nous permettent
vraiment de nous repositionner et
d’offrir le bon challenge pour faire
avancer notre projet.
Derrière, bien entendu, à travers le CERN
nous avons beaucoup de liens avec les
projets de financement européens et
d’anciens partenaires de projets dont
cette technologie est issue. Et qui nous
sollicitent. En même temps, tout étant
en mouvement, il nous faut être très
prudent. Le Cloud va définitivement
bouleverser beaucoup de choses dans le
monde du Grid. Le CERN m’a demandé
une étude comparative entre la grille
et le nuage. Mes conclusions sont
apparemment acceptées par le directeur
du projet Grid européen, au CERN.
Le décor est en mouvement, les
fondations également. Et nous aussi
par la même occasion.
Fiche
technique
Le fait de passer du Grid au Cloud
vous fait-il changer votre concept?
Non, pas du tout. Lorsque le Cloud
est arrivé, nous nous sommes dit
que cette solution était intéressante.
Changer ainsi notre couche en dessous
nous permet de simplifier énormément
notre solution par rapport à ce qui est
travaillé au CERN. Et ce qui nous conforte,
c’est que nous avons six mois d’avance
sur la vague.
Mission:
Promouvoir l’économie genevoise à
l’intérieur et à l’extérieur du canton
•
favoriser la création de nouvelles
entreprises dans le canton;
•
faciliter le développement des
entreprises qui y sont installées;
•
inciter les entreprises extérieures
à s’y implanter;
•
prévoir des coordinations avec
les cantons et régions proches
intéressées aux mêmes objectifs.
Au fait, quel est votre «produit»?
Ce n’est pas un produit, mais un service
en fait. (voir Produits du trimestre,
page 50) C’est plus simple. Et moins
dispendieux à mettre en place.
Car si notre concept est d’améliorer
la façon dont les gens développent
les logiciels distribués – ce que nous
pouvons faire en utilisant notre propre
infrastructure – il n’en sera pas de même
si une grande banque s’intéresse à ce
type d’opération. Elle voudra, ce qui est
normal et évident, que cela se passe entre
ses murs. Et là, notre «service» devra se
transformer en «produit». Le pas sera
alors définitivement franchi.
Propos recueillis par
Jean-Michel Garnier
carte de visite
deSix2 / Software Integration eXperts
en page 36
carte de visite
du Service de la Promotion économique
de Genève en page 31
Chiffres clefs:
En 2007:
- 820 entretiens avec un conseiller
- 456 autres requêtes
- 388 projets d’entreprises
suivis dont
- 133 orientés vers un organisme
Pour la période 2003/2007
(5 ans – OCSTAT):
- 407 entreprises (création,
développement ou implantation)
- 22 677 emplois concernés
Créateurs No 5
53
Et après le démarrage?
Savoir saisir
les opportunités lorsqu’elles
se présentent
www.magtrol.com
les objectifs financiers. Nous
n’avions pas anticipé la baisse de
2002-2003, nous avons donc fait
du surplace pendant deux ans.»
Jocelyn Cattin
Jocelyn Cattin est toujours en quête de
nouvelles connaissances et de nouvelles
expériences. Il a gravi les échelons un par un
pour prendre les rênes de la société Magtrol
en 2000. Formation technique d’abord:
apprentissage de dessinateur, un an de vie
professionnelle, puis école d’ingénieurs.
Compétences linguistiques ensuite: deux ans
et demi en suisse alémanique dans un bureau
d’ingénieurs, puis un poste chez Vibro-Meter
lui permettant de perfectionner son anglais.
Management enfin: formation d’ingénieur
en gestion UTS en cours d’emploi.
Arrivé en 1991 chez Vibro-Meter, il quitte
la division Aerospace en 1995 pour un poste
de responsable marketing et produit dans le
département Instrumentation: «J’ai pris le
Dès son démarrage, Magtrol a
été soutenue par Capital Risque
Fribourg, par Effort Fribourg et
par la Promotion économique du
canton de Fribourg. Ces soutiens
ont permis de donner confiance
aux banques: «Lorsqu’une entreprise est créée
sur la base d’un département d’une société,
M. Etienne
Mirlesse
il n’est pas possible
de présenter
de comptes
audités. Un risque existe par rapport à la
répartition des frais interdépartementaux
et les banques sont donc prudentes lors
d’investissements dans ce genre de structure.»
notre réussite, c’est que l’on a des personnesclé à des postes-clé.» Disposer d’un réseau,
d’un cercle de compétences, à fonction égale
ou supérieure, dans son domaine d’activités
ou dans d’autres: «Cela permet d’échanger et
de progresser. J’apporte mon expérience à
«Un facteur-clé de notre
réussite, c’est que l’on
a des personnes-clé à
des postes-clé»
d’autres entrepreneurs et inversement. Ces
échanges, notamment dans le cadre de la
Chambre de commerce, sont essentiels.»
Mais Jocelyn Cattin n’attend pas qu’une aide
financière des organes de soutien: «J’attends
qu’ils favorisent l’évolution du tissu industriel
et économique du canton. Il faut attirer des
entreprises actives dans des domaines
similaires afin de créer un dynamisme et de
favoriser la croissance. Je souhaite également
que l’accent soit mis sur la promotion des
métiers techniques. C’est un problème majeur
dans notre domaine.»
Samuel Clerc
«Le fait que le canton soutienne le projet a permis de
le crédibiliser auprès des banques»
risque de partir du département-phare pour
rejoindre le vilain petit canard de l’entreprise.
Le challenge, la possibilité d’influencer les
choses et d’être acteur du développement
m’ont poussé à accepter. Un an plus tard,
j’étais propulsé à la tête de ce département.»
En 2000, lors du spin-off, Magtrol USA lui
demande de prendre une fonction dirigeante:
«J’ai eu la chance d’avoir des opportunités et
d’oser les saisir. Je n’ai pas eu à le regretter.»
La société démarre son activité en 2000 avec
des objectifs bien définis. Elle les atteindra,
mais pas aussi vite que prévu. «On a atteint
les objectifs techniques et marketing, mais il a
fallu plus de temps que prévu pour atteindre
54
Créateurs No 5
En 2007, Magtrol est nominée au Prix à
l’innovation du canton de Fribourg: «C’est la
reconnaissance d’un travail particulier par
rapport à un développement où l’on cherche
à repousser les limites, à être les premiers
dans un domaine. Cela a renforcé l’esprit
d’équipe et créé un dynamisme intéressant
au sein de l’entreprise.»
Des conseils à de futurs entrepreneurs?
Mettre une certaine distance avec les
collaborateurs, s’imposer immédiatement
comme étant le chef: «Il est difficile de diriger
une société si l’on est trop copain-copain avec
les collaborateurs.» Savoir s’entourer de
personnes de confiance: «Un facteur-clé de
A propos de Magtrol
Créée en 2000, Magtrol est née du spin-off de la
division Instrumentation de Vibro-Meter. Magtrol
est leader mondial dans les systèmes de tests
de moteurs électriques. La société développe
également des produits pour la mesure de force
et de charges sur les grues, les engins de levage,
les remontées mécaniques, la mesure de couple
ainsi que la mesure de déplacement dans des
vannes de régulation et des cylindres hydrauliques.
Magtrol emploie aujourd'hui dans ses locaux de
Rossens, inaugurés en 2006, plus de 75 personnes.
Et après le démarrage?
Au Sommet de l’écologie
Dans ses locaux aménagés avec des meubles de récupération et
parsemés de nombreux souvenirs, Laurent Thurnheer est serein.
Portrait d’un homme convaincu, qui a créé en 2001 une fondation
à vocation écologique qui lutte contre l’abandon des déchets
en pleine nature.
Pour le créateur de Summit Foundation,
Laurent Thurnheer, travailler dans le domaine
de l’écologie et du respect de l’environnement
est une évidence. «J’achète mes légumes
au marché, j’utilise les transports publics
et j’ai toujours prêté attention à mon
environnement. C’est pourquoi j’ai décidé
d’utiliser mes compétences de généraliste
en communication pour une cause qui me
tenait à cœur», explique-t-il.
La révélation
En 2001 - après la création d’une société
spécialisée dans la décoration de stands
d’exposition, des études à Polycom ainsi
que des petits boulots dans l’événementiel –
Laurent Thurnheer crée son entreprise sans
but lucratif, Summit Foundation. Un nom
international choisi d’après l’origine du
projet. «La fondation est née suite à un coup
de gueule que j’ai eu en réalisant le désastre
écologique que les touristes laissent dans
les stations de ski», développe le fondateur.
En effet, après chaque saison d’hiver, on
retrouve des millions de mégots de cigarette
et de déchets en tout genre jetés n’importe
où dans la nature. Un triste constat qui
suscite l’attention de Laurent Thurnheer,
le poussant à réaliser son projet.
Dès le début, les réactions sont positives,
ce qui l’encouragent grandement. De son
côté, il n’a aucun doute. Pour lui, son projet
est fiable. «Vu les réalités économiques et
le boom écologique qui allait arriver, il me
semblait impossible que la fondation ne
réussisse pas», s’exclame-t-il. D’un autre
côté, les nombreuses opportunités qu’il
arrive à décrocher grâce au «troc», son prix
Eco-conscience ainsi que sa sélection par
Genilem ne peuvent que confirmer son
sentiment positif.
Summit Foundation
Si le métier de Summit foundation doit se
résumer en peu de mots, il faudrait utiliser
le terme de partenaire écologique.
La mission de la fondation est de limiter
les déchets abandonnés dans des zones
de loisirs comme les montagnes, les bords
de lacs, les festivals ou les manifestations
sportives, grâce à des actions de
communication. «En somme, nous tentons
de modifier les habitudes en éveillant les
consciences. C’est pourquoi, nous avons
choisi comme slogan: Ne balance pas tes
déchets, juste tes mauvaises habitudes. Afin
d’atteindre au mieux nos objectifs, nous
travaillons avec des écoles, des stations de
ski et des organisateurs d’événements.
Avec ces derniers, notre rôle est d’améliorer
la gestion des déchets en apportant des
solutions et en créant une sorte de
commission écologique au sein même du
comité organisateur», développe le créateur.
Au début de l’aventure, Summit Foundation
axe une grosse partie de ses occupations sur
une forte présence terrain avec des stands et
des moyens de préventions comme des sacs
poubelle. Cependant l’objectif nécessite plus
de moyens. Summit Foundation lance au fur
et à mesure plusieurs activités et solutions:
le programme ecoconscience – journées
éducatives avec ramassage de déchets,
ateliers de sensibilisation pour les écoliers
Laurent Thurnheer
et camps d’été –, les écobox qui sont
des petites boîtes à déchets, l’écotour se
traduisant par une présence dans les
stations de ski et les manifestations pour
promouvoir le développement durable, etc.
La dernière trouvaille: l’écocups! «Ce sont
des verres lavables et consignés destinés
aux manifestations. Ce produit a été lancé
en mai dernier avec le festival Balelec.
Afin que la démarche soit incitative, nous
avons fixé la consigne à CHF 2», explique
Laurent Thurnheer.
La suite…
Pour les prochaines années, Summit
Foundation souhaite continuer sur sa
lancée au niveau des partenariats terrain et
renforcer ses actions éducatives dans les
milieux scolaires. En fait, Laurent Thurnheer
se fait peu de soucis pour l’avenir. «Jusqu’ici,
le développement de la fondation s’est fait
petit à petit selon les opportunités qui se
sont présentées. Grâce à notre présence
sur le terrain, nos campagnes d’affichage
et les articles dans la presse, un grand
nombre d’entreprises désireuses d’être
plus éco-responsables ont fait appel à nos
services. De plus, je pense vraiment que
les tendances actuelles poussent chaque
consommateur et société à s’intéresser au
développement durable et ainsi devenir des
consommacteurs. Une idée rassurante pour
les activités de Summit Foundation et notre
environnement», se réjouit-il.
Leïla Kamel
Ecopoint
Créateurs No 5
55
D’ici et d’ailleurs
L’autre manière
de constituer sa société
Quelques clics de souris et voilà l’entreprise constituée…
L’idée de Michel Blasucci a d’abord fait sourire. Depuis elle a fait son
chemin outre-Sarine et de nombreuses entreprises ont été fondées
par l’intermédiaire de STARTUPS via leur plate-forme internet.
Dès le 1er juin 2008, STARTUPS propose également sur
www.startups.ch, dans les trois langues nationales,
ses prestations au Tessin et en Suisse Romande.
Michel Blasucci
L’important battage médiatique dont a
bénéficié cette approche novatrice de
création d’entreprises et d’accompagnement,
de la raison individuelle à la société
anonyme en passant par la société à
responsabilité limitée, a renforcé le
principe fondateur de son créateur «Offrir
aux jeunes entreprises, lors de leur phase
de création, une solution professionnelle
globale en partenariat, de haute qualité
et à un prix ciblé».
L’offre de prestations couvre, en plus
du processus online simple et rapide
de constitution de l’entreprise, les
principaux besoins initiaux auxquels la
jeune entreprise est confrontée lors de cette
phase initiale: élaboration d’un business
plan, de conseils et d’un accompagnement
dans les domaines légaux, fiscaux,
logistiques et organisationnels.
Pour répondre à ces besoins, les partenaires
choisis sont des professionnels reconnus
et désireux de s’associer à cette nouvelle
manière de faciliter et d’encourager
la création d’entreprises en Suisse.
Il s’agit de Postfinance, Sunrise,
Axa-Winterthur, Canon, Creditreform,
d’entreprises dynamiques de
communication, d’informatique et
de fiduciaires locales.
56
Créateurs No 5
Les produits proposés par nos
partenaires sont directement orientés
sur les besoins d’une entreprise en
création: un compte postal, d’une
téléphonie moderne, des assurances
de base et obligatoires dans les
domaines de la responsabilité
civile et des assurances sociales,
d’une bureautique efficiente, de
renseignements commerciaux,
ainsi que des services couvrant la
création de logos, de papier à lettres, de
création et d’hébergement de site internet.
Cette politique d’approche du marché a
été confirmée par divers sondages entrepris
auprès de créatrices et de créateurs
d’entreprise: plus de 50% des sondés ont
confirmé avoir eu besoin de produits ou
d’un accompagnement ciblés proposés ou
réalisés par des professionnels ayant un
rapport qualité/prix adapté à une société
en phase de création.
A titre d’exemple, le premier entretien avec la
fiduciaire est gratuit et le prix des prestations
ultérieures sera avantageux. Il est même
possible de fonder presque gratuitement
son entreprise en recourant au sponsoring
offert par nos différents partenaires.
En Romandie, la fiduciaire Interexperts SA
à Genève se tient très volontiers à la
disposition des jeunes entreprises pour
un premier entretien. Du côté de Lausanne,
la société FiduRev SA vous offre également
ce même service.
L’utilisation du site internet www.startups.ch
libère la créatrice ou le créateur du processus
complexe propre à la création juridique
de la nouvelle entité et lui permettra de se
concentrer pleinement sur son projet.
Après avoir choisi online les principaux
paramètres nécessaires à toute constitution
(forme juridique, montant du capital,
organisation de la société, recours au
sponsoring de nos partenaires, etc.),
un email explicatif accompagné d’une
procuration à signer pour le registre du
commerce est envoyé à son émetteur.
Dès cet instant et après renvoi des
documents dûment complétés, le processus
se poursuit automatiquement sous la
surveillance de Startups et d’un notaire
assurant le bien-fondé des actes constitutifs.
Les démarches administratives auprès
du registre du commerce et des assurances
sociales sont aussi comprises dans
ce processus.
Cette procédure automatisée et sécurisée
garantit un coût de traitement optimisé.
Pour toute information complémentaire
ou pour un entretien sans engagement,
vous pouvez consulter notre site
www.startups.ch/fr ou nous contacter
aux adresses suivantes:
STARTUPS.CH, Genève (siège romand):
Frédéric Grognuz, tél. 022 592 85 30,
mobile 079 342 79 69 ou
Olivier Baudat 022 592 85 30,
mobile 076 334 44 46
STARTUPS.CH, Lausanne:
Jean-Luc Dondenaz, tél. 021 886 31 23
Sociophile
L’entreprise qui se Réalise
J’ai toujours refusé de considérer les problèmes sociaux et écologiques
comme une fatalité. Aujourd’hui je suis également convaincu que
dissocier les questions économiques, sociales et écologiques ne peut
nous conduire sur la voie d’un développement durable.
Un but social, une entreprise
à part entière
Dans les années nonante, la crise des
finances publiques avait remis en cause
les organisations à but non lucratif
dont la gestion était contestée. Face à
ces critiques, j’ai voulu prouver qu’une
entreprise sociale peut être aussi
efficiente et efficace qu’une PME
commerciale, et certainement bien
plus qu’un service public.
J’ai toujours proposé à la critique le
management et le travail de Réalise pour
les améliorer, et recherché des méthodes
de gestion performantes. A travers mon
mandat d’enseignement à l’Iheid j’ai
modélisé l’expérience de Réalise, pour la
confronter aux théories managériales,
comme au questionnement, souvent riche,
des étudiants. Ainsi, Réalise a mis en place
une organisation certifiée Iso 9001, ou
encore opté pour une hiérarchie limitée
associée à une importante autonomie des
collaborateurs, qui facilite et accélère les
processus de décision. Citons encore le
benchmarking sur les plans suisse et
international, pour accéder aux meilleures
pratiques de management pour une
entreprise sociale.
Vers une gestion «durable»
Réalise démontre également qu’une PME
peut limiter considérablement les impacts
sociaux et écologiques de son activité sans
perdre son efficience économique. Une
entreprise qui affirme et met en œuvre des
valeurs sociétales fortes, fidélise et motive
ses collaborateurs. Elle évite ainsi les coûts
élevés du turn-over et de l’absentéisme, et
renforce sa productivité.
Etre cohérent avec ces valeurs de
développement durable induit certes
quelques coûts supplémentaires, tels que
produits biologiques, électricité verte,
ou encore véhicules équipés de filtres à
particules. Mais cela génère des bénéfices
directs et indirects bien supérieurs
pour l’entreprise, ses salariés, ses clients
et partenaires.
Réalise est ainsi devenue une des plus
importantes structures d’insertion de Suisse,
réputée tant pour son travail de lutte contre
l’exclusion, que pour sa culture d’entreprise
et son management. De plus en plus de
professionnels qualifiés, issus de l’économie
traditionnelle, souhaitent donner un sens à
leur travail en rejoignant une telle entreprise.
Plus globalement, à Genève, l’entrepreneuriat
social et l’économie sociale et solidaire,
s’imposent actuellement comme un troisième
secteur économique reconnu, aux côtés de
l’Etat et des entreprises à but commercial.
La Chambre de l’économie sociale et solidaire
regroupe ainsi plus de 200 coopératives et
entreprises sociales.
Allier une gestion efficace à des buts sociaux,
tout en limitant les impacts écologiques,
se révèle non seulement possible mais
passionnant!
Christophe Dunand
Directeur de Réalise (www.realise.ch)
Chargé d’enseignement à l’Iheid
Président de la Chambre Genevoise
de l’Economie Sociale et Solidaire
(www.apres-ge.ch)
Profil:
Réalise est une entreprise d’insertion sans but lucratif, dont le personnel de production est
composé de personnes sans emploi, engagées pour un stage à durée limitée. L’objectif du stage
est de développer leurs compétences pour leur permettre d’accéder à un emploi. La moitié du
budget est autofinancé par le chiffre d’affaires, l’autre moitié par des subventions qui rémunèrent
le travail d’encadrement et de formation des stagiaires. Réalise en 2008, c’est 130 collaborateurs,
dont 100 personnes en insertion, et un budget de 5 millions de francs. Elle propose des services
de jardinage, mailing, recyclage et revente informatique, blanchisserie, transports, conciergerie
et nettoyage
Créateurs No 5
57
Paroles à… Benoît Charrière
Des solutions
pour des écosystèmes
«L’économie se trouve depuis quelques temps face à de nouvelles
contraintes. Ce qui est apparu au cours des années septante devient
aujourd’hui une réalité omniprésente: les ressources naturelles
ne sont pas illimitées. Le prix du pétrole ou encore la récente et
brutale hausse du prix du riz, tout comme la polémique autour
des biocarburants illustrent bien la situation actuelle.
Soutenus notamment par des organisations internationales comme
les Nations Unies avec le PNUE, l’OCDE ou encore la Commission
Européenne, de nombreux projets ont vu le jour ces 15 dernières
années, spécialement aux USA, en Angleterre ou au Danemark, mais
également dans les pays en voie de développement tels que l’Inde
ou la Chine.
Or l’industrie n’est pas forcément opposée à la protection de
l’environnement. Résonnant comme une contradiction dans son
intitulé, l’écologie industrielle (EI) permet de dépasser cette pensée
en agissant sur des territoires définis avec des outils concrets.
L’EI puise dans le fonctionnement des écosystèmes naturels des
solutions pour la compréhension et l’amélioration du système
industriel en vue d’un usage optimal et durable des ressources
englobant l’ensemble des activités économiques. Il en résulte
une gestion innovante des flux de matières, d’eau, d’énergies,
d’informations et de déchets, renforçant ainsi la compétitivité
économique et l’image des entreprises d’une zone d’activités,
d’une ville ou d’une région, tout en diminuant leurs impacts sur
l’environnement. Le principal enjeu réside dans une planification
et une gestion d’un développement régional intégré et de qualité.
Encore émergente en Suisse, l’EI doit faire face à des contraintes
également culturelles. Notre modèle économique est, en effet,
basé sur une approche individuelle et cloisonnée, dictée par la
confidentialité et la compétitivité, freinant ainsi la mise en place
de réseaux de coopération et de partage d’informations.
C’est dans le but d’accompagner les acteurs locaux dans la mise
en œuvre de projets d’EI que la société SOFIES a vu le jour
début 2008. Nous disposons pour ce faire d’une palette d’outils
éprouvés comme la recherche et la mise en place de symbioses
industrielles et l’analyse de flux de matières. L’évaluation de
l’impact environnemental des activités économiques (analyse
de cycle de vie) vient compléter notre panel de compétences.
Les entreprises et les collectivités locales peuvent ainsi mutualiser
l’approvisionnement des matières premières et des produits
manufacturés, échanger des co-produits et des déchets ainsi
qu’en partager le traitement. L’optimisation du processus
industriel, la création de nouvelles activités et la valorisation
du territoire sont les principaux bénéfices d’une démarche d’EI.
© Benoît Charrière, Bilina, Tchéquie, 2007
58
Créateurs No 5
Concept innovant, l’EI vient appuyer les stratégies régionales de
développement de façon concertée. De simple mode de pensée
utopique, le développement durable devient ainsi une alternative
cohérente aux politiques territoriales actuelles.»
Benoît Charrière
Associé de Sofies Sàrl
www.sofiesonline.com
Ils soutiennent Genilem
Jean-Michel
METRY
Entreprise accompagnée par Genilem
entre 2001 et 2004
Meyrin
NGL Cleaning Technology SA
Eric
PELLATON
Gilbert
PETITJEAN
Pregny-Chambésy
Partenaire du magazine
Satigny
Raymond
STAUFFER
Thônex
Partenaire
du magazine
Veyrier
Vandoeuvres
Ville de Genève
Ville de La Chaux-de-Fonds
Ville de Carouge

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