Champ de toutes les batailles

Transcription

Champ de toutes les batailles
N° 621 du 29 Juin 2011 - hebdomadaire d’informations générales
CONVENTION DE PÊCHE
WAGADOU
Prix : 200 UM
Du bruit,
toujours du bruit
La convention de pêche signée récemment avec les chinois continue de provoquer beaucoup de débat, particulièrement
dans les milieux de la pêche. Nous vous
proposons la réponse faite par l’un des
responsables du secteur à Monsieur Hassena Ould Ahmed Lebeïd, un autre opérateur de la pêche qui semble avoir
découvert une autre passion : la politique.
P.4
OULD ABEIDERRAHMANE À BILADI
“ … Nous
ne sommes
pas satisfait…”
Député à l’Assemblée Nationale et président du Renouveau Démocratique (RD),
Moustapha Ould Abeiderrahmane
évoque, dans un entretien accordé à Biladi, la situation politique du pays, les
perspectives du dialogue, les élections municipales et législatives en vue, le passif
humanitaire et autant d’autres questions.
P.5
HYDROCARBURES
Nouvelle
hausse des prix
à la pompe
Visiblement, le calvaire et les souffrances quasi-quotidiennes qu’éprouve
l’écrasante majorité de la population
n’en finissent pas et semblent être les
dernières préoccupations des pouvoirs
publics. Ces derniers ont en effet, en
l’espace de quelques jours, décidé à
une énième augmentation des prix du
carburant.
P.6
Champ de toutes les batailles
ÉDITO
La guerre, Aqmi, nous, et les autres
On n’a jamais vu de guerre si vite oubliée. Les mauritaniens, après les affrontements de leur armée avec
AQMI discutent du sujet pendant deux journées puis
passent à autre chose, le carburant dont les prix augmentent chaque jour, le kilo de viande qui s’enchérit
lui aussi, la prestation des musiciens dans les concours
télévisés qui n’arrêtent plus, ou les discours ironiques
des députés de l’opposition. On oublie. Le secret est
peut être d’ordre psychologique. Nous avons tellement
souffert de la guerre du Sahara qu’on refuse à s’attarder sur de tels souvenirs. On ferme les yeux pour ne
pas voir ce que de toutes nos forces, nous refusons :
une nouvelle guerre. Et pourtant la réalité est là : nous
sommes en guerre, et encore une fois, une guerre non
déclarée, et encore une fois contre un ennemi fuyant,
l’AQMI, cette fois-ci.
L’essentiel n’est pas encore de s’attarder sur nos pertes
et ceux de l’ennemi. Dans une guerre, les pertes se répéteront toujours, et à la longue, la liste sera toujours
bien fournie. L’essentiel n’est pas non plus de se poser
des questions sur le bien-fondé de la stratégie adoptée.
La question est aujourd’hui ailleurs : pourrions nous
continuer à faire face seuls à Al Qaida ? Il est clair que
celle-ci sait combiner maintenant les attaques terroristes et les batailles frontales et que le désastre libyen
va lui fournir des armes hautement sophistiquées, tant
Kadhafi est prêt à voir périr avec lui toute la région.
Le problème, c’est que ni le Mali, ni l’Algérie, ni
même le Niger ne semblent aujourd’hui vouloir supporter le fardeau qui devrait être le leur dans cette
guerre des sables.
L’Algérie qui a longtemps souffert du terrorisme semble se contenter de pousser vers dehors, donc prés de
nous, ses terroristes. Le Mali dans le territoire duquel
opère Al Qaida, se désintéresse d’un Nord depuis
longtemps irrédentiste et refuse de s’engager vraiment
dans la lutte contre un terrorisme qu’il s’efforce seulement d’éloigner de sa partie »utile ».
Le Niger tient seulement à protéger ses mines d’uranium, et les français qui y travaillent. Il n’y réussit
d’ailleurs pas beaucoup, on peut dire.
Saurions nous donc faire la à la place de tous les autres
? On le sait : les accords de Tamanrasset ne sont que
du papier. Et les occidentaux qui ont appelé à l’unification des stratégies et des forces n’ont pas été entendus et s’occupent d’autre chose. Que nous reste-t-il à
faire ? A réviser notre stratégie et à ne pas s’entêter à
perdre infiniment des hommes et du matériel et... finalement la guerre !
Même les américains, premier initiateur de la guerre
contre le terrorisme, se sont rendus à l’évidence et ont
déjà commencé à négocier une sortie de cette guerre
interminable…
Hebdomadaire d’informations
et d’analyses
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N° 621 du 29 Juin 2011
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INSOLITES
INSOLITES
Michelle Obama
est une sportive et le montre
Des personnages célèbres
transformés en glace !
La première dame américaine, Michelle Obama, était en visite officielle en Afrique du Sud. A cette occasion, elle est
allée voir les enfants du Cap Town Stadium, où elle a pu
montrer ses talents de sportive.
La semaine dernière, Michelle Obama a rendu visite à des
enfants au Cap Town Stadium, où s'est tenue la dernière
Coupe du monde de football. En visite officielle en Afrique
du Sud, elle a rappelé l'importance du sport pour être en
bonne santé car "c'est difficile d'avoir un certain impact si
l'on est pas dans une bonne condition physique", a-t-elle dit
d'après ABC news. Elle a également insisté sur le fait d'avoir
une alimentation équilibrée.
Et si elle a avoué que son plat préféré était les frites et a
conseillé aux enfants de ne pas s'en priver, elle a insisté sur
le fait qu'il fallait bien manger et faire du sport: "Mangez
vos légumes et faites de l'exercice". Afin de montrer l'exemple, Michelle Obama s'est prêtée au jeu et s'est illustrée dans
un enchaînement de pompes, abdominaux et jeu de balle.
Elle a été rejointe par l'archevêque anglican, Desmond Tutu,
80 ans, prix Nobel de la paix et leader reconnu de la lutte
pour l'égalité en Afrique du Sud.
À l'occasion d'une soirée organisée par une agence de
communication russe, de fabuleuses glaces arborant les
têtes de Marylin Monroe, Super Mario ou encore Dark
Vador ont fait leur apparition.
Une agence de communication indépendante russe baptisée Stoyn, spécialisée dans l'ambient marketing, a récemment mis au point une campagne de publicité de très
bon goût. Afin de promouvoir la soirée "Stoyn Ice
Cream" organisée par ses soins, l'agence a fait fabriquer
de drôles de glaces inspirées des effigies de quelques
unes des plus grandes icônes de la Pop Culture.
L'occasion de retrouver Mickey, Dark Vador, Mario ou
encore Marylin Monroe au bout d'un bâtonnet en bois.
Parées de couleurs pétillantes et acidulées, ces glaces aux
parfums tous différents ont surpris les invités, peu habitués à croquer ce genre de friandises.
Ces crèmes glacées au réalisme étonnant ont été dégustées toute la soirée sans modération pour le bonheur des
plus gourmands, ravis de croquer dans la tête de ces desserts très V.I.P. !
Annie Hawkins Turner détient le
record de la plus grosse poitrine
naturelle. Interviewée, l'actrice
qui s'est fait un nom dans le milieu de l'érotisme sous le pseudonyme Norma Stitz a déclaré que
c'était un véritable don.
Loin de la complexer, les seins
gigantesques de l'actrice Annie
Hawkins Turner plus connue sous
le nom de Norma Stitz sont un
don pour elle, rapporte 20min. À 52 ans, l'actrice est reconnue dans le milieu de l'érotisme pour sa poitrine phénoménale. Elle fait en effet 203 centimètres de tour de poitrine,
pour un bonnet de 102 ZZZ. Chacun de ses seins pèserait
ainsi 25 kilos ! Et tout cela, naturellement : Norma Stitz n'est
jamais passée entre les mains d'un chirurgien pour sa poitrine. Elle a fait son entrée dans le Guinness des records pour
cette particularité singulière.
Interviewée dans l'émission "This morning" (talkshow britannique), elle a expliqué que ces attributs étaient loin d'être
un handicap pour elle. "Tout est naturel. J'ai été bénie", raconte-t-elle. "Je suis une artiste, un fantasme pour les
hommes", poursuit-elle avant de conclure que sa poitrine est
en fait un véritable "cadeau". Son atout lui sert notamment
dans le milieu du cinéma : la femme est apparue en vedette
dans des films où sa poitrine est particulièrement mise en
valeur. À venir bientôt, un nouveau chef-d'oeuvre cinématographique intitulé Massacre zombie dans un camp nudiste,
où elle tient un grand rôle !
Frustrée par la perte du premier set, Marion Bartoli a
sommé son père et à sa mère de quitter les tribunes samedi à Wimbledon avant d'atteindre les huitièmes de finale et de se réconcilier avec ses parents.
La N.1 français venait de perdre le premier set 7-5 face à
l'Italienne Flavia Pennetta lorsque, au changement de
côté, elle a brutalement demandé à ses parents de quitter
le court, geste explicite à l'appui.
Ceux-ci ont alors plié bagage et Walter, son père qui est
aussi son entraîneur, a suivi la fin du match à la télévision. "Il fallait que j'évacue la frustration d'avoir perdu
ce premier set. J'aurais pu casser une raquette, là ça s'est
traduit comme ça", a expliqué l'Auvergnate après avoir finalement gagné le match 9-7 au troisième set.
"On ne va pas faire de psychanalyse", a ensuite averti
Bartoli qui ne se rappelait plus vraiment ce qu'elle avait
dit à se parents mais qui a assuré qu'il n'y avait pas l'ombre d'un souci.
"On s'est vus tout de suite après le match. Ils ne m'en veulent pas du tout. Ce sont mes parents depuis 26 ans et ils
savent très bien combien c'est difficile, tout ce qu'on peut
vivre comme stress dans un match", a affirmé la 9e
joueuse mondiale qui a souligné à quel point ses parents
étaient au contraire "fiers" d'elle après avoir réussi à remporter cette nouvelle bataille.
"J'ai pensé à eux car je savais très bien qu'ils regardaient.
Mon père m'a dit que c'était le meilleur match qu'il m'a vu
jouer ici à Wimbledon. Si je joue aussi bien c'est qu'on est
une équipe, je sais que je n'en serais pas là sans lui", a dit
Bartoli qui retrouvera Serena Williams, double tenante
du titre, en huitièmes de finale.
Cette femme à la plus grosse
poitrine naturelle du monde
Quand Bartoli
vire ses parents des tribunes
Annonce
L’Association des Amis de Habib Ould Mahfoudh prie les lecteurs qui détiendraient les éditions suivantes des Journaux Le Calame : 52, Mauritanie
Demain: 18 , Al Bayane: 7 - 12 - 66, de bien vouloir les signaler
à la direction du journal.
Merci
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WAGADOU
À LA UNE
Champ de toutes les batailles
Depuis le week-end dernier, les médias diffusent
des informations relatives à un raid effectué
par nos forces contre un camp de la nébuleuse
AQMI, positionné dans la forêt de Wagadou,
au Mali. Les informations relayées évoquaient
une assistance quelque peu distante de l’armée
malienne, qui, semble-t-il, n’a pas participé
à l’opération qui va se déclencher les heures
à venir. Notre armée a vécu une trêve
d’un peu moins d’une année après l’embuscade
qui lui a été tendue par un groupe d’AQMI,
au niveau de Hassi Sidi, non loin
de Toumbouctou, au Mali, en septembre 2010.
Opération qui a été relativement coûteuse,
en vies humaines pour nos hommes.
Aujourd’hui, il s’agit de la seconde véritable
bataille dans laquelle nos forces armées
sont confrontées à l’AQMI. Mais, l’on ne sait,
jusqu’à ce jour, les raisons réelles
de cet accrochage ? Serait-ce une embuscade
tendue par l’AQMI ? Où, tout simplement
un assaut initié par l’armée mauritanienne ?
En l’absence d’un bilan définitif, on serait tenté
de faire la genèse de cet affrontement.
mauritanienne avait déclenché, seule, contre un camp
d’AQMI installé dans la forêt de wagadou.
Le samedi, dans la matinée, les informations les plus
contradictoires se diffusaient à travers la toile. Tout
d’abord, celle évoquant un raid de l’armée mauritanienne
et qui a détruit 12 véhicules pour l’AQMI et une dizaine
de mort. Puis, tombait une autre dépêche, évoquant une
embuscade tendue par l’AQMI et qui a occasionné de
lourdes pertes à l’armée mauritanienne. Certains médias
allaient jusqu’à une trentaine de mort du côté mauritanien
et une douzaine de véhicules détruits (site Jeune Afrique).
Dimanche, en début de matinée, l’AFP, citant une source
malienne, évoquait la capture de 9 éléments d’AQMI qui
avaient fui le champ de bataille.
Bilan trop optimiste
Information reprise le lendemain : la première réaction
officielle faite par l’armée mauritanienne, dressant le premier bilan officiel. Les portes parole de l’armée, les colonels, Brahim Vall Ould Teyib ont tenu un point de presse
à Nouakchott, 26/06/2011, et annoncé que l’Armée mauritanienne a procédé à la destruction d'une base terroriste
dans la forêt malienne de Wagadou, à 70 km des frontières mauritaniennes.
large de 40 km. Et qu’elle a entamé un ratissage de la région pour trouver des fugitifs, des blessés terroristes ou
d'autres protections…
A l’heure ou nous mettions sous presse, on ne dispose que
de ce bilan qui demeure provisoire car les portes parole de
l’armée ont souligné que les opérations continuent.
Sur un autre plan, AQMI, l’autre acteur de cette scène, se
mure dans un silence jusqu’ici immuable. Et s’abstient de
communiquer sur cette bataille. Est-ce que ce silence est
dû à ‘’défaite cuisante’’ subie par ‘’l’ennemi’’ ; ou est-ce
qu’il s’agit plutôt d’une méthode chez l’organisation qui
est habituée à prendre du temps pour parler de ce genre
d’affrontements ? C’est ce qu’ils avaient fait après la bataille de Hassi Sidi lorsqu’ils avaient pris du temps pour
publier un communiqué sur l’un de leurs sites. Le présent
accrochage ressemble tellement à celui de Hassi Sidi, célébré par chacun des deux camps comme victoire éclatante contre l’autre. A ce propos, il faut tout de même
signaler que le pouvoir mauritanien court derrière une
grande victoire contre AQMI pour accréditer ses thèses
guerrières dans le domaine de la lutte contre le terrorisme
au Sahel. Et s’il y avait eu victoire, on aurait diffusé des
images comme cela fut le cas lors du raid franco mauritanien contre une position d’AQMI. On se souvient des
images insoutenables de terroristes
morts diffusées par la Télévision natio- Suite en page 4
Les deux colonels Tiyeb Ould Brahim et Brahim Vall
Ould Cheibany, respectivement directeur de la communication et des relations publiques ainsi que du troisième
bureau à l'état major de l'armée nationale ont indiqué
qu’au moins 15 éléments de l'organisation terroriste ont
été tués et que plusieurs autres ont été blessés, en plus de
la démolition de tout l'arsenal militaire et munitions de
ais, auparavant il y a lieu peut-être d’évoquer cette base.
l’information largement reprise par plusieurs
médias et qui se rapportait à l’infiltration Ils ont ajouté que 7 membres de l'armée nationale ont été
d’un élément dangereux de la nébuleuse terroriste dans légèrement à moyennement blessés au cours de cet assaut
notre pays. C’était, mardi, 21 juin, en début de soirée. Les dont deux martyrs ont succombé par la suite, alors que
sites d’informations en ligne avaient fait état, portrait à d'autres bénéficient actuellement de soins à l'hôpital mil’appui, de l’intrusion dans la capitale d’un kamikaze du litaire de Nouakchott.
nom de Sidi Mohamed Ould Jidou Ould Soueïlim, alias Ils ont souligné également que l'opération se poursuit touSouhaib. Les médias citant une source sécuritaire et an- jours et que l'armée nationale maîtrise parfaitement la sinonçaient également que celle-ci avait distribué une photo tuation. Malgré la densité de la forêt, longue de 80 km et
de cet élément, qui, en plus, détenait une ceinture exploCOORDINATION DE L’OPPOSITION DÉMOCRATIQUE
sive. Et, qu’il s’était introduit via la frontière malienne et
serait déjà même probablement dans la capitale Nouakchott.
Mercredi suivant, les médias ne donnaient pas suite à
Les autorités officielles ont rendu publics hier les résultats des affrontements militaires entre nos forces armées et
cette inquiétante infiltration, mais le correspondant de
des éléments de ce qu’on appelle communément Al-Qaïda au Maghreb Islamique ; affrontements qui ont eu lieu
l’AFP, au Mali, citant une source militaire malienne, révendredi 24 Juin 2011 dans la forêt de Wagadu à l’ouest du territoire malien. Le ministère de la défense a annoncé
vélait que les armées mauritanienne et malienne ont enque des martyrs et des blessés sont tombés parmi nos troupes.
tamé une vaste opération contre le crime organisé et
A cette occasion, la Coordination de l'Opposition Démocratique :
contre l’AQMI, tout au long de la bande frontalière, entre
1 – exprime sa compassion avec l'armée nationale et lui présente ses condoléances attristées pour les martyrs priant
les deux pays. Et que cette opération pourrait durer
Allah le Tout-Puissant de recevoir ceux-ci en son Saint Paradis et d'inspirer courage et consolation à leurs parents.
quelques semaines. La dépêche évoquait pour la première
Elle souhaite un prompt rétablissement aux blessés ;
fois la forêt de Wagadou où se serait campé une katiba
d’Al Qaida, selon une source militaire mauritanienne.
2 - condamne l’engagement de nos forces armées en territoire étranger et rejette l’entêtement du régime à mener
Jeudi, une autre dépêche de l’AFP, Bamako, a indiqué que
une guerre non déclarée en dehors de nos frontières, mettant en danger la vie de nos braves soldats et celle de nos
les armées mauritanienne et malienne ont accusé l’AQMI
citoyens, sans en référer au Parlement, pour parvenir à un consensus national indispensable en pareille circonstance;
d’avoir posé des mines à la frontière mauritano-malienne.
3 - appelle le gouvernement à éclairer davantage l'opinion publique nationale sur les circonstances réelles ayant
Toutefois, la même dépêche soulignait que les mines en
entouré l’opération de vendredi dernier, ses motivations et les objectifs visés derrière elle ; rappelant qu’une opéquestion ont fait exploser un véhicule de l’armée mauriration similaire avait été menée l'année dernière presque à la même date et qu’il s’est avéré, plus tard, qu’elle était
tanienne au niveau de la forêt de Wagadou. Laquelle
destinée à libérer le citoyen français Michel Germaneau.
forêt, on le sait, n’est pas tout à fait la frontière entre les
deux pays !
4 – exige la clarification des raisons de la réticence des forces armées du Mali à participer à la défense de leur terCe n’est qu’en début de soirée du vendredi suivant que
ritoire, alors qu’il semble que les deux parties sont liées par un accord pour faire face à Al-Qaïda.
les médias ont commencé à relayer des informations, tantôt attribuées à des sources maliennes, tantôt mauritaNouakchott, 27Juin 2011
niennes, faisant état d’une attaque, ou raid que l’armée
La Commission de Communication
M
Communiqué
N° 621 du 29 Juin 2011
ACTUALITÉ
CONVENTION DE PÊCHE
La convention de pêche signée récemment avec les chinois continue de provoquer beaucoup de débat, particulièrement dans les milieux de la pêche. Nous vous
proposons la réponse faite par l’un des responsables
du secteur à Monsieur Hassena Ould Ahmed Lebeïd,
un autre opérateur de la pêche qui semble avoir découvert une autre passion : la politique.Et ne rate plus
d’occasion pour manifester son soutien aux choix de
l’actuel gouvernement.
Du bruit, toujours du bruit
4
ble, ses ressources halieutiques», c’était franchir un pas
notablement moins «courtois» que ceux de mes propos
qui semblent vous avoir froissé. Il y a une nuance, entre
poser une question, logiquement pertinente, et traiter autrui avec des noms d’oiseaux…
Quant à vos considérations sur la politisation du débat, je
vous rappelle, simplement, que la profession a des intérêts
et s’il arrive, par le pire – ou le meilleur – des hasards,
qu’ils convergent avec ceux de la majorité ou de l’opposition, elle ne s’en départira pas.
Les relations commerciales, tout comme celles, politiques, d’Etat à Etat ou entre les partis, sont basées,
d’abord et avant tout, sur l’intérêt. Et nous défendons le
nôtre, tout comme vous, d’ailleurs. Quels que soient vos
arguments, nous continuons à affirmer notre rejet de cette
convention, pour la simple et unique raison qu’elle va
augmenter l’effort de pêche – de fond, entendons-nous
bien – à hauteur de 40%. Aux 95 bateaux nationaux viendront s’ajouter 35 navires chinois, dont j’ai détaillé les
spécialisations, dans ma précédente réponse, et 100 pirogues. S’il ne s’agissait que du pélagique et malgré
toutes les faveurs accordées à Poly-Hondone Fishery, on
aurait applaudi, tout en se demandant, légitimement,
pourquoi ces avantages ne sont pas accordés aux nationaux. Comme Abass Bougherbal qui a investi énormément d’argent, dans sa Société d’Exploitation Halieutique
et de Pêche (SEHP) qui emploie bien plus de deux mille
personnes.
Concernant nos capacités de négociation pour l’acquisition de bateaux chinois, nous n’avons plus à rien à prouver. Notre groupe a acquis 17 bateaux, sans aucune
facilité (pièces comptables à l’appui). Au moment où
d’autres groupes, y compris le vôtre, ont bénéficié de faveurs, pour des raisons sur lesquelles il est inutile de revenir. Nos collègues de la fédération, qui nous ont
délégué, à nouveau, pour les représenter, au sein de la
commission chargée de négocier les nouveaux accords de
pêche avec l’Union européenne, en savent quelque chose.
Nous sommes, pourtant, prêts à partager notre expérience,
avec ceux qui ne font qu’exploiter navires et usines ou
avec ceux qui n’entendent que profiter, de loin, du secteur
et ne juger que sur les apparences. «Une ambition dont
on n’a pas les compétences est un crime», disait Napoléon
Bonaparte.
Quant aux inquiétudes des Européens, je veux bien croire
qu’elles comportent des connotations politiques où l’opérateur économique que vous êtes «ne s’aventure pas».
Faut-il vous en féliciter? Tout le monde devrait en faire
autant, laissant la politique aux politiciens, les affaires
aux hommes d’affaires, et les armes aux militaires. Le jumelage peut, parfois, prêter à confusion. Et, même, devenir fatal.
Vous évoquez, ensuite, la puissance économique de la
Chine. Certes, même si l’on s’éloigne, un tantinet, de
notre sujet. Mais cela ne justifie, en tout cas pas, qu’on lui
brade notre ressource, sans contrepartie. Sauf si vous appelez deux mille emplois une contrepartie. Pour rappel, la
pêche emploie quarante mille personnes, soit plus que le
secteur minier ou la Fonction publique.
En 2010, cette activité a réussi à maintenir ce niveau
d’emplois, avec des captures de 48.000 tonnes traitées et
exportées, vers les marchés japonais, européen et africain
=, selon les statistiques de la SMCP.
Le «projet-pilote» de Poly Hondone Fichery Co, comme
s’amusent à le qualifier certains fonctionnaires, ne génèrera, lui, que deux mille emplois, pour 100.000 tonnes
traitées et exportées. Cherchez l’erreur! Elle gît, quelque
part, dans la convention, sa conception ou sa mise en
œuvre. A moins que quelque chose nous échappe. Mais
peut-être êtes-vous, président, dans un secret que nous
ignorons et qui justifierait, mieux, votre étonnant enthousiasme? Le cas échéant, de grâce, concédez à nous le faire
partager, nous sommes toute ouïe…
nale ou de celles des kamikazes aux corps déchiquetés à bataille de Wagadou n’a été connue qu’hier, mardi, après
l’entrée de la ville de Nouakchott, diffusées en boucles… quelques jours de l’opération.
On peut lier, facilement, cette attaque, qui a commencé
Wagadou, la contrée mythique…
par un fait se rapportant à une infiltration d’un kamikaze
En attendant de dresser un bilan définitif, il y a lieu de dans le territoire et qui s’est développée, par la suite, pour
s’interroger sur la bataille de Wagadou, survenue, en tout prendre la forme d’une véritable bataille, dans la forêt de
cas, en Mauritanie dans un contexte politique particulier. Wagadou, à ce contexte politique pré dialogue. Ce qui
Où, la première amorce d’un dialogue venait juste d’être pourrait corroborer les craintes de certains segments de
convenue par l’ensemble du spectre politique, en particu- l’opposition qui ne croyaient pas vraiment à la volonté
lier la COD qui, pour une fois, a accepté d’entériner la réelle du président de la République à engager un dialogue inclusif.
feuille de route.
On se souvient que l’attaque menée par l’armée maurita- Et, toute cette volonté affichée par le premier citoyen du
nienne contre des éléments d’AQMI, à l’intérieur du ter- pays et à laquelle croit ‘’ religieusement’’ Messaoud Ould
ritoire malien, il y a quelques mois, a suscité de vives et Boulkheïr ne serait, dit-on, que passagère. Et, s’inscrirait,
dans une entreprise de tactique politique pour que l’opporapides réactions de la part de l’opposition.
En dehors du président du RFD qui avait cautionné ou sition, mise dans l’ambiance du dialogue, soit plus clépresque cette attaque. La réaction de l’opposition sur la mente envers Mohamed Ould Abdel Aziz quand il s’agit
de faire une appréciation à cette guerre.
Cependant, la réaction de la COD pourrait, elle aussi, être
orientée beaucoup plus vers le champ de bataille politique, en l’occurrence, le dialogue, et sa fameuse feuille
de route (transmise par le président de la République depuis hier à sa majorité, pour étude et avis), que vers le
champ de bataille de Wagadou !
Si Wagadou était connu par son histoire mythique, à travers sa fameuse légende fondatrice, ou destructrice, c’est
selon, et par son serpent Blida, aujourd’hui, sa forêt, en
tout cas, le ramène à l’histoire. Une certaine histoire qui
se joue, non seulement dans les univers de l’empire du
Ghana, mais dans une sphère géopolitique où s’affrontent,
en plus d’une armée régulière, ou deux, des bandes de la
nébuleuse AQMI, en parallèle à d’autres adversaires politiques dans la capitale de la Mauritanie contemporaine.
‘’Nous continuons à affirmer notre rejet de cette
convention avec la Chine’’
A monsieur Hassana Ould Ahmed Labeid, président de
la Mauritano-Chinoise de Pêche
‘’Nous continuons à affirmer notre rejet de cette convention avec la Chine, pour la simple et unique raison qu’elle
va augmenter l’effort de pêche de fond à hauteur de 40%’’
Je vous félicite, tout d’abord, pour la célérité avec laquelle
vous avez répliqué à ma réponse concernant vos propos
sur la nouvelle convention de pêche que vous défendez,
apparemment, becs et ongles. Vous devez être le seul dans
ce cas. Toute la profession, y compris vos propres partenaires chinois, la décrit, en effet, comme la plus désastreuse jamais signée par un Etat. Vous avez, certainement,
vos raisons.
Mais n’allez pas jusqu’à m’accuser de vouloir personnaliser le débat. Je vous rappelle que, dans ce dossier, la Fédération Nationale des Pêches (FNP) m’a délégué, en
tant que président de son armement industriel, pour défendre sa position, avec mon collègue de la pêche artisanale. Nous avons publié un communiqué, le jeudi 9 juin,
et assisté à un débat télévisé, le mercredi 15 juin, où nous
avons dit ce nous pensons de cette convention. Nous traiter de «pêcheurs en eau trouble [qui} veulent faire croire,
à l’opinion, que la convention d’établissement de la société Poly Hondone Fichery Co porterait préjudice à la
Mauritanie, en épuisant, à terme et de manière inélucta-
WAGADOU
N° 621 du 29 Juin 2011
Champ de toutes les batailles
Cheikhani Ould Amar
Président de la flotte de pêche industrielle de la Fédération Nationale des Pêches
Suite de la page 3
AVT
5
INTERVIEW
MOUSTAPHA OULD ABEIDERRAHMANE À BILADI
“ … Nous ne sommes pas satisfait de la manière dont l’exécutif conduit les affaires du pays…”
Député à l’Assemblée Nationale et président du Renouveau Démocratique (RD),parti de la majorité présidentielle, Moustapha Ould Abeiderrahmane évoque,
dans un entretien accordé à l’hebdomadaire Biladi, la
situation politique du pays et les perspectives du dialogue dans le cadre de la plate forme avancée par la
coordination de l’Opposition Démocratique. La place
qu’occupe le RD au sein de la majorité, les élections
municipales et législatives en vue, le passif humanitaire … sont autant de questions sur lesquelles Ould
Abeiderrahamane a bien voulu répondre ouvertement. Entretien :
Biladi : La COD vient de s’accorder sur une plate forme
dans la perspective du dialogue avec le pouvoir. Pensez-vous que désormais, tous les obstacles sont levés
pour amorcer enfin ce dialogue tant attendu par les
mauritaniens ?
Moustapha Ould Abeiderrahmane (MOA) : De mon
point de vue, cela dépend de quelles conditions on parle.
Pour ce qui est la situation générale du pays, il est plus
qu’évident, vu les difficultés économiques, sociales et sécuritaire affrontées, qu’il y ait un urgent besoin de réaliser, sinon de l’union sacrée du moins, un large consensus
national pour consolider les libertés, enraciner la démocratie, raffermir l’unité nationale. Et comment arriver à
un tel consensus national sans un dialogue sérieux et
confiant entre le pouvoir, la majorité et l’opposition démocratique ?
Il est vrai que beaucoup de temps a été perdu depuis les
dernières élections présidentielles, d’une part, parce que
le pouvoir s’est contenté jusqu’à présent à d’une gestion
du pays au jour le jour, en cherchant systématiquement à
diviser l’opposition et à désorganiser les partis de la majorité non assujettis au pouvoir personnel, sous prétexte
vain et naïf et fort peu démocratique, de la nécessité de
création d’une nouvelle classe politique laquelle suppose
la mise sur pied, à son service d’une nouvelle classe
d’hommes d’affaires et d’une nouvelle administration à
son image, et d’autre part, parce que l’opposition démocratique a beaucoup tardé à reconnaître les résultats desdites élections et surtout agir en conséquence en
renforçant son unité au lieu d’étaler ses divisions à propos de préséance et de leadership. Le temps passant, il
semble bien que de part et d’autre, on soit revenu à une
appréciation plus équilibrée et plus réaliste de la situation
du pays. D’où peut-être un nouvel espoir pour entamer
un dialogue national sérieux.
Biladi : Quelles sont, selon vous, les chances de réussite
du dialogue annoncé ?
MOA : Il faut tout d’abord que chacune des parties en
cause, le pouvoir et l’opposition y mette du leur. Il va s’en
dire qu’en cette perspective, le pouvoir, parce qu’il dirige
le pays, doit assumer la plus grande part de responsabilité, en étant prêt à faire, non seulement de des concessions, mais à présenter de vraies solutions de sortie de
crise, loin de tout esprit politicien, de manipulation des
uns et des autres.
Mais il faut aussi que l’opposition démocratique soit suffisamment réaliste pour ne pas vouloir, à la fois, le beurre
et l’argent du beurre, c’est-à-dire, un partage du pouvoir
sans assumer les responsabilités qui en découlent. Autrement dit, tous doivent s’entendre pour créer l’atmosphère
de sérieux, de sérénité, voire de confiance afin de ne pas
décevoir encore une fois le pays et pouvoir ainsi le peuple au désespoir.
La libéralisation de l’espace audio visuel public (radio et
TV) étant un bon signe, il faut maintenant que le débat
public responsable, s’engage, loin des enchères démagogiques et de la propagande mensongère.
Rapidement doit être établi une feuille de route consensuelle pour le dialogue national, cette feuille de route doit
définir les acteurs exclusifs concernés, les thèmes à débattre, les procédures de prise de décisions au cours du débat
et enfin le calendrier précis pour clore ce dialogue.
On se contentera ici de reprendre les séries de thèmes qui
ont déjà fait l’objet d’un large consensus dans la classe
politique :
-1°) Réforme du code électoral, pour envisager
-un nouveau découpage électoral pour une représentation
plus équitable des populations
- un élargissement du système d’élection à la proportionnelle de façon à inclure au moins 50% de la chambre des
députés
- Une liste nationale spécifique aux femmes pour élire à
la proportionnelle, au moins 35% des élus,
2°) Préparation de la révision de la constitution de façon
à augmenter les pouvoirs du parlement, en s’éloignant du
pouvoir personnel conformément aux conclusions de
Etats Généraux de la Démocratie de janvier 2010 ;
3- révision des lois relatives à la création des partis politiques et aux élections municipales
4°) adoption d’une loi contre le nomadisme politique
5- Définition des directives nécessaires pour assurer la
neutralité de l’Etat par rapport à tous les protagonistes
politiques,
6- Pérenniser la CENI et en renforcer les pouvoirs pour crédibiliser nos élections sur une période de temps à déterminer
7- arrêter une stratégie nationale consensuelle de lutte
contre le terrorisme
8-définir les orientations nationales pour la promotion de
la bonne gouvernance politique et économique, de l’Etat
de droit et des droits de l’homme
9- arrêter des canevas de réformes dans les secteurs prioritaires suivants : développement rural, éducation, santé,
conditions d’approvisionnement des populations en produits de première nécessité (blé, riz, huile, sucre, gaz …)
Biladi : Comment vous vous sentez au sein de la majorité ?
MOA : Le Renouveau Démocratique, comme vous le
savez, a accompagné la majorité actuelle depuis la motion
de censure contre le 2e gouvernement du président Sidi
Ould Cheikh Abdallahi. Nous avons participé à la majorité, malgré nos positions traditionnelles et permanentes
contre les coups d’état sur une base réaliste de sortie de
crise formulée part toutes les parties prenantes de cette
majorité, en particulier dans la résolution N°49 en date
du 14 septembre 2008, adoptée par l’Assemblée Nationale.
A y regarder aujourd’hui, il est clair que nous ne sommes
pas satisfait de la manière dont l’exécutif conduit les le
pays sur bien des aspects, notamment économique et de
gestion. Plus grave encore, il est clair que cette majorité
demeure cantonnée dans un rôle qui nous convient de
moins en moins, à savoir, un soutien passif à un exécutif
soumis de plus en plus aux méthodes de gestion du pouvoir personnel.
Cependant, suite à la dernière rencontre
entre les chefs des partis de la majorité Suite en page 7
WWW.Beyrouk.Com
C’EST LE NOUVEAU SITE
QUE VIENT DE LANCER
NOTRE CONFRERE Mbareck Ould Beyrouk et qui est
consacré exclusivement à la
culture. Il s’agissait d’abord,
a-t-il dit, « d’un site d’auteur
destiné avant tout à me présenter, à présenter mes œuvres
et mes activités Mais j’ai vite
décidé d’en faire une vitrine
de notre culture et de notre
rapport au monde »
On y retrouvera une rubrique
quotidienne et des articles de
haut niveau écrits par des
spécialistes et des hommes
de lettres.
www.beyrouk.com
N° 621 du 29 Juin 2011
6
ACTUALITÉ
HYDROCARBURES
Nouvelle hausse des prix à la pompe
Visiblement, le calvaire et les souffrances quasi-quotidiennes que l’écrasante majorité de la population éprouve
actuellement, sont les dernières préoccupations des pouvoirs publics. En effet, ces derniers viennent, une nouvelle fois, en l’espace de quelques jours, de procéder à
une augmentation des prix du carburant d’automobiles.
Ainsi, le prix du litre de l’essence passe maintenant à
373UM au lieu de 353,8.
Quant au prix du gasoil à la pompe, il s’obtient actuellement à 307,6 UM au lieu de 288,6UM le litre. Cette
hausse subite, suscite de plus en plus l’exaspération et le
mécontentement des consommateurs car elle les pousse à
modifier leurs habitudes de consommation.
Cette augmentation du prix du carburant a des répercussions aussi bien sur le prix du transport que sur l’ensemble des produits de grande consommation à commencer
par les prix des produits alimentaires de première nécessité qui restent hors de portée de la majorité des consommateurs. Ces derniers ne comprennent pas les raisons de
cette nouvelle hausse qui intervient après la sortie l’ancien ministre du pétrole qui avait annoncé des mesures
SÉNAT
urgentes prises en conseil
des ministres pour enrayer
la hausse vertigineuse des
prix des denrées de base.
Des Mesures, qui passé l’effet d’annonce, n’ont jamais
empêché les prix à grimper
détériorant davantage le
pouvoir d’achat des ménages déjà très malmené. On est donc très loin du temps
où les pouvoirs publics donnaient l’impression d’exercer un contrôle ferme sur l’évolution des prix. La réalité semble avoir rattrapé les promesses lancées sans
discernement.
Aujourd’hui, les pauvres, censés être au cœur des préoccupations des autorités du pays, sont en train de payer le
prix fort et ne voient pas leur quotidien s’améliorer, mais
plutôt s’empirer au jour le jour. Il incombe au gouvernement d’apporter des explications franches et sérieuses aux
préoccupations fondés des consommateurs, au lieu de valider, en douce, ces hausses de prix injustifiées.
Des élus protestent
Un groupe de sénateurs de l’opposition affiliés aux partis Tewassoul, Hatem et Al Vadila) auquel se sont joints, par
solidarité, des sénateurs de la majorité, a organisé une conférence de presse dans la salle n°1 du Sénat pour protester
contre ce qu’ils ont appelé «l’inapplication du règlement intérieur du Sénat» qui handicape cette chambre de jouer
son rôle. La conférence de presse était animée par le sénateur d’Aioun, El Houssein Ould El Agheb (Hatem) qui
soulignera que l’objectif de cette rencontre avec la presse n’est pas de faire de la surenchère mais d’exiger que soit
appliqué le règlement intérieur du sénat qui connait bien des dysfonctionnements.
Les sénateurs protestent lorsque les Ministres de l’Intérieur et celui de la Culture qui devaient être interpellés sur
des sujets aussi importants que les rapatriés, la confiscation de certains espaces, le prix Chinguitty et le recul culturel
constaté, avaient brillé par leur absence, indique un intervenant.
EDUCATION
Un prix pour honorer
Feu Yahya Ould Hamidoune
L’Association des anciens élèves du Lycée national envisage de créer un prix portant le nom de Yahya Ould Hamidoune, afin de récompenser les meilleurs élèves en
mathématiques des établissements d’enseignement mauritaniens. Il s’agit-là, indique un communiqué de l’association transmis à Biladi, « d’une initiative qui
contribuera à immortaliser l’effort d’un homme attachant,
doué d’une intelligence exceptionnelle, qui nous a malheureusement quittés de manière si précoce.
L’Association des anciens élèves du Lycée national
compte honorer l’intelligence et l’effort de cet érudit hors
commun, dont il était un supporter actif ».
Feu Yahya Ould Hamidoune était un symbole de ce que
la Mauritanie avait de meilleur à offrir au reste du monde.
Héritier d’une lignée de savants réputés, il avait, luimême, réussi à gravir les marches du savoir scientifique,
en devenant l’un des rares Mauritaniens à être reconnus
au sein de la communauté scientifique, en France, à travers son statut de chercheur au CNRS (Centre national
de la recherche scientifique).
Yahya, Allah yarhmou, avait à cœur les problèmes de
l’éducation en Mauritanie et se préoccupait continuellement, lors de ses séjours dans le pays, de sensibiliser ses
interlocuteurs à la nécessité d’améliorer la qualité de l’enseignement, surtout dans les matières scientifiques. Plusieurs de ses proches, amis et connaissances peuvent
témoigner de cet intérêt constant.
Il ne manquait pas une occasion d’évoquer les problèmes
de l’éducation et de réfléchir aux solutions pratiques susceptibles d’en améliorer la situation, dans le pays.
Pour avoir des informations sur
la Mauritanie, consultez:
www.mauritanidees.fr
N° 621 du 29 Juin 2011
7
INTERVIEW
MOUSTAPHA OULD ABEIDERRAHMANE À BILADI
Suite de la page 5
“ … Nous ne sommes pas satisfait de la manière dont l’exécutif conduit les affaires du pays…”
et le président de la République où tous les problèmes qui
se posent à la nation et à cette majorité ont été posés, discutés et des approches de solutions définies, il nous apparaît encore que plus utile au pays de maintenir le cap, de
notre positionnement au sein de la majorité en espérant
que les perspectives de dialogue ouvertes vont aboutir au
renforcement de la démocratie, la consolidation et l’élargissement des assises du régime
Biladi : Dans ce cas, est-ce qu’il n’est pas logique de retarder les élections municipales et législatives ?
MOA : Bien entendu, les élections générales prévues au
mois d’octobre 2011 doivent impérativement être reportées, sine die, d’une part, parce qu’il est clair que l’administration chargée de l’état civil est loin d’être prêt, si tant
est qu’elle en a la volonté au vu des multiples problèmes
soulevés par les procédures engagées, et d’autre part, et
surtout parce que sans un consensus de autour de toutes
les questions qui relèvent des élections ( découpage électoral, procédures d’établissement des listes, situation
réelle de l’état civil etc), il ne sert absolument à rien de
d’envisager des élections , à moins de vouloir renforcer la
crise politique dans le pays, et peut-être l’engager encore
plus dans l’aventure.
Biladi : Pour le règlement du passif humanitaire, le
pouvoir vient d’ordonner l’identification de toutes les
sépultures des personnes mortes depuis 1960. Pensezvous qu’avec les actes déjà posés (prière aux morts, indemnisation des ayants droits…, le passif humanitaire
peut être dépassé. Partagez-vous cet optimisme ?
MOA : Il y a quelques jours, j’ai publié un article intitulé
la majorité à la croisée des chemins.
Dans cet article, j’ai proposé un certain nombre d’actions
susceptibles de renforcer l’unité nationale en facilitant la
résolution des difficultés présentes que vit notre pays.
Parmi ces propositions figurait la nécessiter d’agir à la satisfaction des victimes parmi les familles dont les membres ont été l’objet d’exécution
extrajudiciaire,
d’ensevelissement en fosses communes, ou des tombaux, en des lieux tenus secrets.
Depuis, il semble bien que les pouvoirs publics veulent
EDUCATION
désormais répertorier, à la demande des familles des victimes, des tombes et fosses communes secrètes, c’est là
un geste remarquable qui va dans le bon sens.
Cependant, on est obligé de se poser un certain nombre de
questions compte tenu du peu d’informations dont on dispose quand aux objectifs visés, aux méthodes employées,
aux délais impartis, à la période historique concernée.
Alors essayons de tracer les contours de ce qui devrait
être l’objet de ce consensus.
D’abord, il ne s’aurait être question de minimiser les
crimes en questions ni de chercher à absoudre ceux qui les
ont ordonnés ou exécutés.
Il ne saurait non plus être question de chercher à perpétuer
les déchirures voire les affrontements entre nos différentes communautés nationales.
C’est pourquoi, il nous semble que seule une commission
nationale indépendante et représentative composée de
personnalités de haute moralité, est en mesure de mener
les enquêtes nécessaires, d’exiger des auteurs de ces
crimes les confessions et les demandes de pardon de nature à atténuer la douleur des victimes lesquelles pourraient ainsi permettre d’éteindre l’action publique contre
les intéressés.
Biladi : Quel pourrait être le rôle de cette commission
nationale à la formation de laquelle vous appelez ? Pencheriez-vous pour les expériences sud africaine ou marocaine ? -À supposer qu’elle puisse être formée par le
pouvoir, qui pourrait y siéger et la saisir ?
MOA : Il va de soi que cette commission qui s’inspirera
des expériences Sud africaine et marocaine sera chargée
d’évaluer au plus près les indemnisations que la nation à
travers l’Etat, octroierait aux victimes ou à leurs ayant
droits.
Donc il convient de mettre sur pied ladite commission nationale pour enquêter sérieusement afin d’établir la vérité
sur les crimes perpétrés à travers des séances publiques
pour tenter d’exorciser la haine et les enchaînements qui
ont pu conduire les auteurs de ces crimes à les commettre.
Le but pédagogique ultime visé par la commission devrait
être d’aboutir à un vrai consensus national pour dire : Plus
jamais ça dans notre pays.
Une nouvelle publication
Mohamed Lekbeïd Ould Hemdeït, ancien haut cadre du
système éducatif national, vient de publier un livre qui
trace l’histoire de l’enseignement en Mauritanie : de la
Maharda jusqu’à l’école moderne.
Né en 1944 à Nouakchott, Lekbeïd -comme on a l’habitude de l’appeler dans le milieu scolaire- a intégré le secteur de l’éducation national depuis son très jeune âge. Et
ne l’a plus jamais quitté jusqu’à la retraite. Il a fait sa scolarité entre la Mauritanie (institut de Boutilimitt),
l’Egypte –où il avait décroché un bac littéraire et une licence en lettres- et, enfin, le Maroc où il avait obtenu en
1984 un DEA de l’université Mohamed V.
Dans sa vie professionnelle, il a été, tour à tour, professeur de lycée, proviseur dans différents établissements nationaux, inspecteur de littérature et d’IMCR avant d’être
nommé inspecteur général au ministère de l’Education
nationale, puis conseiller du ministre…
Cet ancien cadre de l’administration scolaire vient de publier un livre intitulé ‘’L’enseignement mauritanien de la
Mahadra à l’école moderne : Quel cursis pour la formation des élites’’. Sa version en arabe est déjà distribuée
par la librairie islamique, sise le marché de la capitale. Sa
traduction en Français est en cours.
Notons que l’auteur a élaboré plusieurs travaux relatifs à
la poésie arabe, aux valeurs de la société traditionnelle,
poésie religieuse… Il parle arabe et français.
Seule une telle démarche pourrait permettre aux victimes
en connaissance de la vérité exacte dans toutes ces dimensions, d’accomplir les deuils nécessaires et peut être,
d’envisager le pardon qui leur aurait été demandé par les
bourreaux d’hier. La commission nationale devrait être
chargée de cerner les problèmes qui peuvent lui être soumis, soit par les pouvoirs publics soit par les associations
de défense de droit de l’homme ou par les victimes elles
mêmes ou leurs ayants droits.
La durée du mandat de cette commission devrait être limitée dans le temps et divisée de manière précise en période d’enquête et en période d’audiences publiques.
Le rapport final de la commission devrait être publié et
ces conclusions adoptées par le gouvernement pour être
traduites en directives règlements et éventuellement en
projets de lois, à soumettre au parlement.
Comme on doit le constater, il s’agit ici de d’être particulièrement sérieux, méticuleux et surtout apolitique.
Pour tous les sujets, qui touchent, à l’unité nationale, il
est évident que chaque fois qu’on essaie des comportements politiciens, on finit toujours par aller dans le mur,
en risquant souvent d’entraîner le pays dans cette sombre
perspective. Etre politicien dans ce domaine, c’est escompter et pire encore inciter une opposition entre nos
différentes communautés nationales.
Il va de soi que vouloir réparer les injustices commises
contre telle ou telle communauté, si on est de bonne foi,
ne peut qu’être salué.
Comment doit-on faire pour approfondir la solidarité nationale après les drames vécus par les différents segments
de notre peuple ? Il est certain qu’une telle entreprise ne
peut être confiée à une simple commission gouvernementale soumise aux divers aléas politiques.
Si l’on veut aller au fond des choses, il convient de définir
exactement se qu’on veut ; s’agissant des problèmes nationaux extrêmement sensibles de tels objectifs ne peuvent être définis qu’en tenant compte d’un large
consensus national qui pourrait intervenir à la faveur du
dialogue national auquel nous appelons toute la classe politique du pays, comme précisé plus haut.
EXPOSITION
Propos recueillis par DL
Calligraphies arabes
Aussi incroyable que cela puisse paraître, pour la première fois depuis plus de 30 ans, l’artiste calligraphe
monsieur M’barek el Wafi expose son remarquable travail, renseigne une source de l'Institut français de Mauritanie.
Plusieurs dizaines d’œuvres ont été choisies pour être
présentées pour la première fois au public.
Monsieur Wafi, né marocain, installé depuis 1970 en
Mauritanie met en forme et en lumière des proverbes et
poésies arabes.
Sans l’artiste peintre Mokhis qui le poussa à sortir de
l’ombre en contactant l’institut français, très certainement
que ce talent serait encore en train de pratiquer son art
confidentiel en Mauritanie en toute discrétion, se contentant de vendre ses œuvres à quelques privilégiés connaissant l’adresse de son atelier.
L'exposition qui démarre ce lundi 27 juin à ,18 h 30 se
prolongera jusqu' au mercredi 13 juillet prochain.
N°621 du 29 Juin 2011
8
ACTUALITÉ
JOURNÉES DE SOUVENIR AVEC LES MARTYRS DE INAL
Les préparatifs vont bon train
L’Initiative de Résurgence du Mouvement Abolitionniste
(IRA) va célébrer, les 27 et 28 novembre prochains, à
Inal, l’exécution extra judicaire de 28 soldats, officiers et
sous officiers halpulaar, un certain 28 novembre 1990,
par le régime génocidaire et raciste de Ould Taya.
Un mois après cette annonce, la commission d’organisation a tenu, ce lundi 27 juin une conférence de presse dans
un hôtel de la place, pour faire un point sur l’état des préparatifs. « Ce sera une occasion de commémoration des
disparus de façon injuste et atroce suivant, précise, Balla,
une logique répression base raciste des centaines de militaires négro mauritaniens.
Cette commémoration rentre ainsi dans le cadre d’une dynamique de recherche de la vérité sur les périodes de violations massives. C’est une des étapes du droit de vérité,
après celui du droit de justice, enfin, le devoir souvenir et
de réparation », indique Balla Touré, secrétaire à la coordination de la manifestation. Les mauritaniens, affirme til, n’oublient pas les disparus sauvagement assassinés sur
l’autel des dieux du racisme ».
La présidence du comité préparatoire des journées est assurée par Pr Outoumane Soumaré. Le convoi va s’ébranler de Nouakchott, le 26 novembre au soir l’arrivée est
prévue dans la matinée du 27 novembre et le 28 sera la
journée de communion avec les disparus.
Les organisations de défense des droits humains et des
victimes de la diaspora ont assuré selon Balla Touré, de
leur disponibilité à participer à ces moments de commu-
nion et de souvenir
avec les martyrs.
Appel a été lancé
aux organisations
politiques mauritaniennes
pour
contribuer à ces
journées du souvenir.
«
Nous
sommes décidés à
aller à Inal. Pour
cela, nous allons
consentir des sacrifices. Nous allons puiser sur nos fonds propres, a indiqué
Balla Touré. Cette célébration s’inscrit dans le cadre d’un
devoir de mémoire à l’égard des illustres disparus.
« Ce qui s’est passé à Inal touche la conscience humaine.
Il est nécessaire que justice soit faite, a proclamé, Birame
Ould Dah Ould Abeide.. C’est un devoir de mémoire visà-vis des morts ». Pour rappel, Birame avait lancé un
appel à toutes les composantes nationales à se joindre à
cette commémoration afin de rendre un hommage posthume à ces martyrs 27 28 novembre 2011 Inal. 28 militaires ont été pendus haut et court dans la nuit du 27 au 28
novembre 1990 dans la caserne d’Inal située au Nord du
pays (225 KM de Nouadhibou).
Cela pour fêter le 30éme anniversaire de l’indépendance
du pays.
DIA AMADOU
Appel à la libération
Les parents et amis de Dia Amadou Mamadou, ancien directeur administratif et financier du Secrétariat exécutif
National de lutte contre le SIDA, détenu, depuis une
année et demie à la prison civile de Nouakchott multiplient les actions de protestation contre sa longue détention préventive. Après le sit-in devant la présidence de la
République la semaine dernière où les parents du détenu
Dia Amadou Mamadou ont martelé leur « ire » et leur «
indignation » devant les grilles du palais présidentiel, le
23 juin, pour clamer son innocence dans le dossier de détournements des fonds du SENLS, une lettre vient d'être
adressée par la famille de Dia au président de la République, pour exiger sa « libération immédiate en l’absence
de preuves contre lui ».Ils n’ont pas manqué de dénoncer
sa« détention jugée illégale ». Devant être jugé depuis le
19 juin dernier, Dia a vu son procès renvoyé aux calendes
grecques, du fait de l’absence dans le pays du Dr Abdallahi Ould Horma. Dia Amadou souffre aujourd’hui d’une
hypertension qui fragilise de plus en plus sa santé d’où la
forte réclamation de « sa remise en liberté ». Dia Mamoudou Moustapha et Rouguiyatou Dia frère et sœur de l’accusé ont fait savoir que « le motif de détention de leur
proche serait des propos détenus contre lui pour avoir
contribué à la mauvaise gestion des fonds publics du
Fonds global».
Dans leur lettre, les proches de Dia assurent qu’ils sont
prêts à reconnaître les faits s’ils s’avèrent appuyés par
des preuves irréfutables. Mais selon eux, les propos tenus
contre Dia Amadou Mamadou, ne suffisent pas, ni pour
justifier sa détention, ni pour prouver le bien fondé des
accusations retenues contre lui.
Ils demandent au Président de la République de diligenter
le dossier, d’instruire les organes concernés par cette affaire afin qu’ils réunissent les conditions nécessaires pour
un procès à la fois rapide, juste et équitable pour l’accusé.
Dia Amadou est accusé de malversation dans le sandale
du Fonds Mondial de lutte contre le SIDA qui avait
ébranlé cette structure en 2009 et avait culminé avec les
arrestations de Abdallahi Ould Horma alors Secrétaire
exécutif national et Madame Sow née Diop Salimata,
coordinatrice du Fonds mondial. Ils seront libérés , dix
mois, après avoir remboursé une partie des montants détournés alors que Dia Amadou qui nie tous les faits déclare qu’il est innocent jusqu’à ce qu’une preuve contre
lui soit fournie. Ce que l’instruction n’a pas pu établir,
indique une source proche du dossier.
L’AFCD
N
ou
v
ea
u
SALAM
TRANSPORTS
Nouvelle Ligne
Nouakchott-Dakar
et
Dakar-Nouakchott
Départ Nouakchott: tous
les dimanche à 7 heures du
matin.
Départ de Dakar: tous les
lundi à 23 heures.
N° 621 du 29 Juin 2011
Solidaire de ses leaders
L’AFCD prend Acte de la fin de la collaboration entre le
Dr Outouma Soumare, et le Centre Hospitalier Militaire
de Nouakchott. Cette décision prise par le directeur de
cet établissement sur instruction de sa hiérarchie s’inscrit,
déplore l’AFCD, dans une escalade incompréhensible de
harcèlement, d’intimidation et d’exclusion des opposants
politiques.
Il s’agit là « d’une pratique d’une autre époque, détestable
qui dévoile à l’évidence l’incapacité avérée du régime de
passer à l’échelle du respect de la culture politique et les
valeurs démocratiques », estime l’AFCD. La détention
arbitraire de notre vice président Mr Moulaye El Arbi
Ould Moulaye Mohamed, vexations, l’acharnement n’entameront, tonne l’AFCD, en rien notre détermination à
œuvrer au sein de la Coordination de l’Opposition Démocratique (COD) , en vue de contribuer à promouvoir
l’émergence d’un espace de citoyenneté propice à l’exercice politique basé sur le dialogue inclusif, au renforcement des libertés publiques et la réhabilitation des
institutions républicaines.
9
ACTUALITÉ
FEUILLE DE ROUTE DE LA PLATE FORME DE L’OPPOSITION
Initiatives attendues de l’état
- Eviter d’engager tout processus électoral non consensuel
- Améliorer les conditions de vie des citoyens par une
baisse des prix
- S’interdire de réprimer ou de restreindre la liberté de
manifester pacifiquement
- Ouvrir les media publics pour un débat politique contradictoire
- Mettre fin au clientélisme et au favoritisme et instaurer
une égalité de chance aux citoyens devant l’emploi et les
marchés publics
- Cesser toute instrumentalisation à des fins partisanes de
l’administration, des forces armées et de sécurité
- Mettre fin aux règlements de compte contre les opposants
- Mettre en application les dispositions de la loi relatives
au statut et rôle de l’opposition démocratique.
« L’essentiel du document »
- Media public et audio-visuel privé
- Place, rôle et implication de l’opposition républicaine.
La constitutionnalité de la feuille de route
de la plate forme politique de la COD
En tant que citoyen non membre d’un quelconque parti
politique, j’ai lu attentivement la plate forme politique de
la COD proposée au dialogue et écouté la déclaration de
son émissaire à sa sortie d’audience après la remise de
cette feuille de route au Président de la République.
Convenons-en qu’il s’agit bien « de la montagne qui accouche d’une souris», autre formule pour répéter la
conclusion de l’émissaire à sa sortie d’audience.
Mon propos ne portera pas sur le contenu bien que des
questions essentielles ont été omises, mais plutôt sur le
fond et la constitutionnalité de cette initiative.
Depuis 1978, notre Pays n’a cessé de connaitre des vioThèmes proposés au débat
lations de ses constitutions par des initiatives individuelles ou de groupes civiles et militaires, remettant sans
- Démocratie et ordre républicain
- Consolidation de l’unité nationale, de la cohésion so- cesse en cause pour des intérêts égoïstes et mesquins le
fonctionnement normal des institutions dans un cadre réciale, et de la paix sociale
- Professionnalisation et dépolitisation de l’administration publicain civilisé.
- Changement anticonstitutionnel et rôle de l’armée et des De cette longue situation endémique en ont découlé des
très graves manquements à la vie des citoyens, à leur liforces de sécurité dans l’échiquier national
berté, à leur coexistence pacifique, à l’échec de toutes po- L’indépendance de la justice et des magistrats
litiques de lutte contre leur pauvreté, leur ignorance, leurs
- Alternance pacifique au pouvoir
souffrances, bref contre tout développement.
- Echéance et code électoraux consensuels
IRA- MAURITANIE
IRA- Mauritanie observe, depuis quelques semaines, une
recrudescence inquiétante des violations en matière des
droits humains en Mauritanie caractérisées par les manœuvres du pouvoir visant à la caporalisation des organisations politiques et civiles par le chantage, l'intimidation
et autres formes d'instrumentalisation machiavélique.
C’est dans ce cadre que le régime du général Mohamed
Ould Abdel Aziz entreprend, actuellement, une campagne
pour prendre d’assaut l'Office National des Avocats de
Mauritanie, faisant fi des acquis réalisés par cette institution en matière de défense des droits humains et l'assistance des détenus d'opinion.
En effet, l’instigation par le pouvoir d’une candidature à
la fonction de bâtonnier a pour objectif d’imposer une
toupie acquise au système. Ainsi par ces agissements les
autorités mauritaniennes tentent d’évincer Maître Ahmed
Salem Ould Bouhoubeiny en vue de remettre en cause
l'indépendance du barreau.
D'autre part, le transfert en catimini des prisonniers fondamentalistes de la prison civile de Nouakchott vers la
base Salah Dine, puis le jugement, dans la foulée, de 12
autres membres du même mouvement et leur condamnation au cours d’un procès aussi expéditif que déconcertant, démontrent le souci très modeste du pouvoir en
place. Sachant, du fait, que cela ne garantit aucunement
aux prisonniers accusés leurs droits à avoir des procès
justes et équitables et aux mineurs le droit de bénéficier
des closes des conventions internationales, notamment,
celles abolissant la peine de mort.
Ensuite, il y a eu l’arrestation arbitraire de Monsieur
Moulay El Arby Ould MOULAYE M’HAMED dont l’innocence ne fait point l’ombre de doute, eu égard à la
concordance des preuves issues de l’ensemble des enquêtes menées par les commissions spécialisées tout
comme le témoignage sans appel du conseil d’administration de la SONIMEX et de l’Inspection Générale de
l’Etat. Cette dernière a, notamment, dans un rapport spécial salué vivement la transparence de sa gestion.
Communiqué de presse
Par ailleurs, la résiliation aussi surprenante qu’absurde du
contrat de prestation de service qui liait l’éminent Pr.
SOUMARE Outouma à l’Hôpital Militaire vient mettre
en exergue la dimension subjective des accusations formulées à l’encontre de Monsieur Moulaye El Arby par le
régime. Il y a lieu de voir, au-delà, de cette décision cynique la démystification des mobiles réels du système
mais aussi sa volonté d’acharnement obsessionnel sur le
parti de l’Avant-garde des Forces du Changement Démocratique dont MM. SOUMARE Outoumou et Moulaye
EL Arby Ould Moulaye M’Hamed constituent les Symboles.
Enfin, on ne saurait aujourd’hui ignorer la poursuite
inique et abjecte de la campagne d’expropriation tous azimuts menée contre les esclaves, les anciens esclaves et
autres paysans de la vallée du fleuve (Chamama) pour les
déposséder de leurs terres ancestrales et les attribuer illégalement à des lignées d’esclavagistes et autres milieux
maffiosi formés d’hommes d’affaires sous couverts de
nébuleuses étrangères, à la fois saoudiennes et/ou soudanaises. Ce sont là autant de cas de sévisses et de dénis
gravissimes que le pays a hélas enregistrés en un temps
record et qui, dénotent, par ailleurs, la déconfiture de la situation des droits constitutionnels individuels et collectifs
en Mauritanie.
Face à cette situation on ne peut plus préoccupante, IRAMauritanie :
1- Apporte son soutien indéfectible aux avocats mauritaniens face à la tentative du pouvoir d’aliéner leur indé-
Qu’est ce qui au-delà des spécificités, des intérêts et des
choix politiques des uns et des autres, peut et doit constituer la seule et véritable garantie de vie dans un état respectueux des droits des citoyens lambda que nous
sommes, si ce n’est le respect et l’inviolabilité de la
constitution.
A mon humble avis, le rôle de l’acteur politique dont
l’ambition légitime est d’arriver légalement au pouvoir
par la voie des urnes, de la société civile et du simple citoyen est de lutter pour ce respect et cette inviolabilité de
la constitution en vigueur jusqu’à sa modification par le
peuple.
Au-delà du respect de cette constitution, des lois et règlements qui la régissent, des institutions exécutives, législatives et juridiques qui veillent à la conformité et
l’applicabilité des décisions et des actes conformément à
celle-ci, il ne saurait y avoir d’autres voies légitimes de
prise de décisions même consensuelles sans que celles-ci
ne soient soumises au choix du peuple par referendum et
c’est ce que l’on peut attendre des éventuels résultats de
cette concertation, car le peuple et il continu de nous en
donner la preuve, sera toujours la vraie source de toute
légitimité avec ou sans partis.
Nouakchott, le 25 Juin 2011
Citoyen : El Keihil OULD MOHAMED EL ABD
pendance par les manœuvres visant à leur propulser un
candidat inféodé ;
2- Exige la libération immédiate de Monsieur Moulaye
El Arby Ould MOULAYE M’HAMED tout comme l’application scrupuleuse des procédures légales ;
3- Dénonce la campagne de discrimination, d’ostracisme
et d’exclusion qui vise le leader de l’Avant-garde des
Forces du Changement Démocratique Pr. SOUMARE
Outouma et toutes les autres compétences nationale de
l’opposition ;
4- Rappelle que seules les populations indigentes et les
laissées-pour-compte payeront les frais de la résiliation
du contrat du Pr. SOUMARE Outouma dont les services
leur évitaient la peine des voyages onéreux à l’étranger ;
5- Engage l’Etat à respecter les droits des prisonniers fondamentalistes à des procès justes et équitables loin de la
stigmatisation et aux condamnés le droit à purger leurs
peines auprès des leurs;
6- S'insurge contre la condamnation des mineurs à la
peine capitale et réclame l'abolition de la peine de mort;
7- Condamne avec énergie l’expropriation illégale des
terres des esclaves, des anciens esclaves et les cultivateurs
de la vallée du fleuve et leur attribution à la féodalité esclavagiste et aux hommes d'affaires de l'agro-busness
auxiliaires des multinationales étrangères.
Nouakchott, le 27 Juin 2011
Commission de communication
Une initiative originale
N°621 du 29 Juin 2011
10
ÉCONOMIE
FMI
La Chine soutient Christine Lagarde
La Chine a mis fin à sa neutralité dans la course à la direction du Fonds monétaire internationale (FMI) en soutenant la Française Christine Lagarde, selon une
déclaration lundi du gouverneur de la banque centrale
chinoise, Zhou Xiaochuan à l'agence Dow Jones.
C'est la première fois que Pékin exprime publiquement
son soutien au ministre française de l'Economie pour
prendre la succession de Dominique Strauss-Kahn, démissionnaire après avoir été accusé d'agression sexuelle
sur une femme de chambre d'hôtel à New York.
Mme Lagarde est en compétition avec le gouverneur de
la banque centrale du Mexique, Agustin Carstens, pour le
poste de directeur général du Fonds.
La Chine, qui a reçu les deux candidats, avait souhaité fin
mai que la désignation du directeur du FMI se fasse "de
manière ouverte, transparente et sur la base du mérite, (de
façon à) mieux représenter les marchés émergents et
mieux refléter les changements dans la structure économique mondiale".
M. Carstens a tenté de rallier derrière ses candidature les
pays émergents.
"Bien sûr, nous ne connaissons pas encore l'issue" de la
course entre Mme Lagarde et M. Carstens, a déclaré M.
Zhou à l'agence Dow Jones, ajoutant toutefois "qu'actuellement, il n'y a rien qui ne paraisse pas clair", alors que la
Française est largement donnée favorite.
Le conseil d'administration du FMI se réunit mardi pour
départager les deux candidats.
Le 9 juin à Pékin, Christine Lagarde s'était dit "très satisfaite" des entretiens qu'elle avait eus la veille avec les
principaux responsables des finances du pays, à savoir M.
Zhou, le vice-Premier ministre Wang Qishan et le ministre des Finances Xie Xuren.
Elle leur avait assuré que si elle était élue, les réformes de
M. Strauss-Kahn pour une meilleure représentation des
POWEO
pays émergents au conseil d'administration du Fonds se
poursuivraient "au delà de leur terme".
"On ne peut pas bien représenter les grands équilibres
dans le monde si on a une sous-représentation de certaines économies", avait déclaré Mme Lagarde à l'AFP.
"Cet ajustement auquel on assiste qui fait passer la représentation chinoise de 4,1% à 6,39% (des droits de vote,
ndlr) se poursuivra dans le temps si l'économie chinoise
continue à se développer comme elle le fait", avait-elle
souligné.
Elle avait également souhaité que la direction du FMI
comprenne des représentants chinois, jugeant qu'il serait
"très logique et probablement désirable" que le conseil
économique chinois du Fonds, Zhu Min "puisse intervenir au plus haut niveau de direction".
M. Carstens avait indiqué de son côté une semaine plus
tard avoir perçu de la part des dirigeants chinois une "neutralité totale" tout en reconnaissant que ses chances
étaient minces.
Enel "regarde le dossier" mais n'a pas pris de décision
Le groupe d'énergie italien Enel "regarde le dossier"
Poweo et s'intéresse aux activités de génération traditionnelle du groupe français mais n'a pas encore pris de décision, a indiqué lundi une porte-parole, confirmant des
informations de presse.
"Enel regarde le dossier des activités de génération électrique traditionnelle de Poweo mais aucune décision n'a
été prise", a déclaré à l'AFP cette porte-parole.
Enel, dont l'Etat italien détient 31,2%, n'est en revanche
"pas intéressé par les activités de Poweo dans les énergies
renouvelables", a-t-elle ajouté.
Dimanche, le journal français Journal du Dimanche
(JDD) avait indiqué qu'Enel et le groupe pétrolier italien
Eni discutaient d'un rachat de Poweo, dont le principal
actionnaire, l'autrichien Verbund, cherche à vendre sa participation.
Contacté par l'AFP, Eni s'est en revanche refusé à tout
commentaire.
"Les pourparlers n'en sont qu'au stade préliminaire et une
décision pourrait prendre plusieurs mois", avait précisé
le JDD.
D'autres discussions sont en cours avec Direct Energie au
sujet des activités d'énergies renouvelables (éolien et solaire) de Poweo.
Leurs dirigeants respectifs avaient estimé en avril qu'un
tel rapprochement ferait "sens".
Poweo a enregistré une perte nette de 133,4 millions d'euros en 2010 sous l'effet de lourdes charges exceptionnelles et ses activités commerciales devraient rester
déficitaires en 2011, à cause de la fixation au printemps
N° 621 du 29 Juin 2011
par le gouvernement d'un prix de l'électricité nucléaire
trop élevé.
Le gouvernement a choisi de fixer ce prix à 40 euros au
1er juillet puis à 42 euros le mégawattheure (MWh) au
1er janvier 2012, cédant ainsi aux demandes d'EDF.
Poweo demandait 35 euros/MWh.
Enel, le plus gros groupe d'énergie italien, "avait déjà regardé le dossier en 2008", rappelle le JDD, qui souligne
que l'italien "cherche à s'implanter sur le marché des particuliers en France" alors qu'il fournit déjà les entreprises.
Eni détient déjà de son côté le français Altergaz, fournisseur alternatif de gaz. Poweo revendique 363.500 clients
au 31 mars 2011 (-13,8% sur un an), parmi lesquels
265.700 particuliers (-14,7%) et 97.800 professionnels (11,3%). La société a réalisé un chiffre d’affaires de 197,8
millions d'euros au premier trimestre 2011, en baisse de 9,7%.
PRIX
Les marges de la grande
distribution épinglées
La grande distribution fait
d'importantes
marges brutes
sur des produits comme
le lait, la
viande,
les
fruits et les légumes, selon
un rapport publié lundi, qui bute encore sur l'inconnue
des réels profits réalisés par les distributeurs. L'Observatoire des prix et des marges à l'origine de ce rapport
"manque pour l'instant de données pour analyser le
contenu des marges de la grande distribution", affirme-ton à l'établissement public FranceAgrimer, membre de
l'Observatoire.
"En général les marges brutes de la grande distribution
sont plus importantes que celles de l'industrie, mais pour
comprendre pourquoi elles sont plus importantes, il faut
disposer des comptes analytiques que nous devrions avoir
d'ici l'automne", a-t-on ajouté de même source.
Présidé par l'économiste Philippe Chalmin, chargé de décortiquer la formation des prix dans le secteur agricole, ce
rapport est attendu par les agriculteurs et les industriels de
l'agroalimentaire.
Ces derniers accusent de façon récurrente les distributeurs de refuser d'accéder à leur demande de hausses de
tarifs alors qu'ils sont confrontés à l'envolée des prix des
matières premières agricoles.
CÔTE D'IVOIRE
l'UE lève ses dernières
sanctions à l'encontre
d'entreprises ivoiriennes
L'Union
européenne a levé
lundi les restrictions
imposées
aux trois dernières
entités ivoiriennes
faisant l'objet d'un
gel des avoirs,
dont la télévision
ivoirienne RTI, at-elle
annoncé
dans un communiqué. Les 27 pays de l'UE ont "décidé
ce jour de lever les restrictions imposées aux trois dernières entités de Côte d'Ivoire faisant l'objet d'un gel des
avoirs décrété par l'UE, afin de soutenir le redressement
économique de ce pays", précise le communiqué.
Outre la RTI (Radiodiffusion Télévision ivoirienne), la
levée des sanctions concerne l'Association des producteurs de caoutchouc naturel de Côte d'Ivoire (APROCANCI) et la Société de gestion du patrimoine de
l'électricité (SOGEPE).
Ces dernières semaines, l'UE avait déjà levé les sanctions
qui pesaient sur dix autres entreprises ivoiriennes.
Les sanctions imposées début 2011 par l'Union européenne au régime de l'ex-président Laurent Gbagbo visaient à l'asphyxier et à le forcer à céder le pouvoir.
M. Gbagbo a été arrêté le 11 avril par les forces du président Alassane Ouattara, appuyées par la France et
l'ONU après une guerre de dix jours dans Abidjan et près
de cinq mois de crise post-électorale dans cette ancienne
colonie française.
11
INTERNATIONALES
ALBANIE
Deux ans de crise politique, lassitude des Européens
L'Albanie marque mardi le deuxième anniversaire des
élections législatives du 28 juin 2009, dont les résultats
n'ont jamais été reconnus par l'opposition, et le pays vit
depuis une crise politique constante qui hypothèque son
avenir et désespère les Européens.
"Les Européens sont excédés par l'Albanie. C'est à elle
de prendre ses responsabilités, si elle le veut", résume un
diplomate en poste à Bruxelles, une opinion reflétant bien
la lassitude extrême des pays de l'Union européenne.
"Je ne vois pas la situation s'améliorer", constatait récemment, complètement désabusé, le commissaire européen
à l'Elargissement, Stefan Füle.
La contestation des urnes, les Albanais connaissent. Elle
a même été systématique depuis la chute du régime communiste, au début des années 90, mais la crise actuelle est
la plus longue jamais enregistrée dans le pays, sans qu'une
volonté de compromis ne paraisse chez les protagonistes.
L'opposition, menée par le maire socialiste de Tirana, Edi
Rama, a très vite contesté les résultats des élections législatives de juin 2009, accusant le Premier ministre, Sali
Berisha, de fraudes. Edi Rama réclamait un nouveau décompte. Sali Berisha s'y est refusé, se réfugiant derrière
une décision de justice.
L'opposition a décidé de boycotter par mesure de rétorsion les travaux du Parlement, avant de participer de nouveau partiellement aux travaux législatifs.
Mais plusieurs mesures réclamant une majorité des trois
cinquièmes au Parlement, comme la loi sur la création
d'un Tribunal administratif et d'autres sur les réformes judiciaires et économiques requises par Bruxelles, restent
toujours bloquées, car elles nécessiteraient le vote des députés de l'opposition. Plusieurs entreprises de médiation
ont été engagées par les Européens et les Américains, rien
n'y a fait. Le formidable bras de fer entre Sali Berisha et
Edi Rama a pris entretemps une tournure quasiment personnelle, les deux camps échangeant accusations et anathèmes. Et le pays s'est enfoncé progressivement dans le
blocage politique complet. Celui ci a failli même dégénérer en conflit ouvert le 21 janvier dernier lors d'une manifestation de l'opposition devant le siège du
gouvernement, à Tirana, où quatre manifestants ont été
tués par balles. Européens et Américains sont montés au
créneau pour éviter le pire et espéraient que les élections
LIBYE
locales du 8 mai permettraient à l'Albanie de manifester
sa maturité politique, après des mois d'ébullition.
Las! Si le scrutin s'est déroulé de façon à peu près correcte, son dépouillement a donné lieu à d'interminables
querelles, en particulier à Tirana.
Edi Rama, proclamé vainqueur dans un premier temps
dans la capitale, a été détrôné par le candidat du pouvoir,
Lulëzim Basha, après un nouveau décompte. Ce que refuse de reconnaître l'opposition, bien sûr.
Tous ces retournements se sont joués sur quelques dizaines de voix.
A la faveur de ce vide institutionnel, les constructions illégales se multiplient dans de nombreuses localités depuis
le mois dernier, ainsi que sur la côte, relèvent les médias
albanais. Et de nombreux chantiers sont laissés à l'abandon dans le centre de Tirana.
L'Albanie souhaiterait obtenir le statut de candidat à
l'Union européenne à la fin de l'année mais le blocage actuel rend une telle possibilité désormais illusoire, estiment
plusieurs analystes.
Les Européens insistent aujourd'hui sur une complète réforme électorale pour permettre à l'Albanie de sortir de
ces blocages mais cela implique un accord entre le pouvoir et l'oppositeion.
Et cette dernière refuse d'en entendre parler tant que les
autorités ne reconnaîtront pas la victoire d'Edi Rama à la
mairie de Tirana.
Les rebelles s'emparent d'un dépôt de munitions au sud de Zenten
Les rebelles libyens se sont emparés en fin de matinée
mardi d'un important dépôt de munitions dans une zone
désertique à 25 km au sud de Zenten (120 km au sud de
Tripoli), selon un correspondant de l'AFP sur place.
Arrivés vers 09H00 locale (07H00 GMT) par le nord,
avec des blindés, ils s'étaient déployés autour de ce site de
plusieurs kilomètres carrés où se trouvent des dizaines de
bâtiments abritant des stocks d'armes alors que les proKadhafi ont essayé d'envoyer des renforts par le sud.
Des échanges de tirs à la mitrailleuse lourde ont eu lieu et
les forces loyalistes ripostaient avec des tirs de roquettes
Grad. Selon les rebelles, une colonne de véhicules des
pro-Kadhafi a été prise en embuscade et trois de leur engins ont été détruits.
Une grosse fumée noire et des flammes s'échappaient du
dépôt de munitions alors que des tirs de joie résonnaient
en fin de matinée dans la zone désertée par les forces
loyalistes.
Des véhicules de la rébellion provenant de différentes directions sillonnaient la zone où des armes ont été abandonnées par les pro-Kadhafi ainsi que des vêtements au
milieu de scènes de destruction. Des centaines d'habitants
et de combattants se sont précipités sur le site, pillant des
dizaines de bunkers remplis d'armes et de munitions,
contenant notamment des mitrailleuses et des roquettes
ainsi que des caisses de munitions. Plusieurs bunkers
étaient éventrés par les bombardements alors que d'autres
étaient intacts. Il s'agit d'un enjeu important pour les rebelles qui ont besoin d'armes et de munitions pour poursuivre leur avancée vers Tripoli, d'où ils ne se trouvent
qu'à une cinquantaine de kilomètres au sud. Ce stock
d'armes a été bombardé à plusieurs reprises depuis deux
mois par les avions de l'Otan.
YÉMEN
Les 3 humanitaires
français "localisés" et "en vie"
Les trois Français de l'ONG
Triangle Génération Humanitaire,
portés
disparus il y a
un mois dans le
sud du Yémen,
sont "localisés"
et "en vie", a déclaré mardi le vice-ministre yéménite de l'Information,
Abdo al-Janadi.
"Les services de sécurité ont réussi à localiser les Français. Ils sont en vie", a déclaré M. Janadi, ajoutant, lors
d'une conférence de presse à Sanaa, qu'il ne pouvait fournir d'"informations sur la partie qui les a enlevés".
CHINE
Libéré, le dissident
Hu Jia n'a pas le droit
de parler à la presse
La Chine a
confirmé
mardi que
le dissident
Hu Jia, libéré
dimanche
après avoir
purgé une
peine
de
plus de trois
ans de prison, n'avait
pas le droit
de parler à la presse, faisait l'objet d'une "surveillance" et
restait "privé de ses droits politiques".
Agé de 37 ans, Hu Jia, activement engagé dans la défense
des droits des malades du sida, la protection de l'environnement et la réhabilitation du mouvement de la place Tiananmen, avait été condamné pour "tentative du
subversion du pouvoir" du régime communiste.
"Hu Jia reste privé de ses droits politiques", a déclaré le
porte-porte du ministère des Affaires étrangères, Hong
Lei, lors d'un point de presse régulier.
C'est pourquoi "il ne peut pas donner d'interviews et doit
faire l'objet d'une surveillance", a ajouté M. Hong.
Selon l'épouse du dissident, Zeng Jinyan, Hu Jia a été
privé de ses droits politiques pour une durée d'un an à
l'issue de son incarcération.
Dans un entretien à la chaîne de Hong Kong Cable TV
diffusé dimanche soir, Hu Jia, qui a reçu en 2008 le prix
Sakharov "pour la liberté de pensée" décerné par le Parlement européen, a déclaré qu'il fallait "être loyal envers
sa conscience".
Mes proches "m'ont demandé de vivre une vie ordinaire
et de ne pas affronter le régime, car ce régime est très
cruel et viole de façon arbitraire la dignité de ses citoyens", a déclaré M. Hu.
"Je dois essayer de faire tout ce qui est en mon pouvoir
pour rassurer mes parents (...), mais je peux seulement
leur dire que je vais être prudent", a ajouté le dissident,
laissant entendre son désir de renouer avec ses activités
politiques.
La police chinoise a interdit l'accès au domicile de Hu Jia
et de son épouse, qui ont une petite fille née peu avant
son arrestation en 2007.
N° 621 du 29 Juin 2011
12
SPORTS
PHASE FINALE CHALLENGE SMA
Demi Finales SOMPTUEUSES
Le lycée Dar El Ouloum croisera le fer, ce mercredi
29 juin, lors de la première demi finale face au Collège de Nouadhibou 2 auStade Olympique. En
deuxième heure, le lycée d’Atar en découdra avec
celui de Arafat 2. Le lycée Dar El Ouloum s’est
imposé aux tirs au but face à
celui de Cheikh Moussa 4 à 3. A la fin du temps réglementaire, les deux équipes étaient à égalité sur
un nul blanc.
Le Collège de Nouadhibou 2 a étrillé, de son coté
le lycé de Tijikja sur le score fleuve de 6 buts à 0.
L. Arafat 2 a pris le meilleur sur celui de Zouérate
2 buts à 0.
Alors que le lycée Garçons 2 s’inclinait devant
celui d’ Atar 0 à La succession du collège de Kaédi
1, détenteur du trophée Challenge Sidi Mohamed
Abbas, est ouverte avec le tirage au sort des quarts
de finales qui s’est déroulé le 25 juin dans un hôtel de la
place.C'était, au cours de la cérémonie habituelle au cours
de laquelle s'est retrouvée la famille du challenge SMA.
Le Génies en Herbe a démarré durant la matinée du dimanche alors que les quarts de finales ont débuté le 26
juinau soir au Stade du Complexe Olympique pour aboutir à la finale prévue le 2 juillet au Stade du Complexe
Olympique.
Il a été procédé, également, à la remise des équipements
aux quarts de finalistes. Le tirage s’est effectué sous la
supervision du Coordinateur du Tournoi Moulay Sidi Mohamed Abbas que dans une ambiance bon enfant. Après
avoir souhaité la bienvenue aux établissements qualifiés
Moulay Abbas a procédé au tirage au sort devant une assistance intéressée.
C’est ainsi que le lycée Arafat 2 sera opposé à celui de
Zouerate, le collège Nouadhibou 2 au lycée Tidjikdja, le
lycée d’Atar au lycée des garçons 2 et le lycée Cheikh
Moussa à celui de Dar El Ouloum.
En somme des confrontations sérieuses entre les équipes
qui ont réussi à passer sans fraude et qui ont mérité d’être
à ce stade de la compétition.
Pour le Génie en Herbe, dont le décor a été planté à l’ancienne maison des jeunes, il mettra aux prises 32 établissements dont celui de Zem Zem, vainqueur des deux
dernières éditions.
Dans ce concours, il est à noter une grosse présence féminine notamment pour les établissements venus de l’intérieur du pays. Les compétitions débuteront ce dimanche
26 juin 2011.
Pour la prochaine édition, Moulay Sidi Mohamed Abbas
a annoncé que le tournoi débutera en novembre et avec la
participation de cent établissements avec la création de
nouvelles zones spéciales.
Au terme de ce tirage, le promoteur de ce tournoi souhaitera bonne chance à toutes les équipes en leur donnant
rendez vous le 2 juillet prochain sur la pelouse du complexe olympique pour la soirée finale, avant de les inviter
au rituel cocktail.
Mon Président était plongé dans une profonde tristesse,
une semaine durant. Pourtant, il n’y avait pas de scènes
de ménage qui se sont produites, au sein de ses différents harems roulants, fonciers ou trésoriers.
En dehors de quelques petites maladies passagères, et
aussitôt neutralisées, affectant une ou deux Hilux suite
à une épouvantable traversée du désert de l’Aoukar, où
les deux japonaises ont enduré quelque écoulement ; un
coryza banal se manifestant au niveau des arrêts d’huile,
il n y avait rien qui justifiait la grosse peine présidentielle.
Mon Président était rongé par le chagrin. Pendant toute
la semaine écoulée, chaque jour, à la tombée de la nuit,
il quittait la ville à bord de sa V8 et partait loin, très loin
des regards.
Il stationnait son véhicule sous le flanc d’une grosse
dune blanche, s’y écroulait en pleurs. Il passait toute la
soirée dans les lamentations. Il gémissait, d’abord. Et
au fur et à mesure que la nuit avançait, ses jérémiades
prenaient systématiquement l’authenticité de vrombissements de moteurs.
Couché sur son dos, bourdonnant, mon Président commençait à saliver abondamment. A mesure que mon Pré-
sident vrombissait, ses salives devenaient de plus en
plus originelles. Elles perdaient davantage de leur aspect
humain de viles sécrétions fragiles enclines à s’évanouir
puis à s’évaporer au simple contact de la terre et de l’air.
Et, la fluidité cédait la place à la viscosité. Là, mon Président commençait véritablement à donner le mieux de
lui-même. Il secrète, désormais, la résistance ! L’huile
de moteur, en salives ! Les huiles suintaient de partout.
Chaque contrée de mon Président offrait sa propre expression visqueuse. Et, les huiles présidentielles coulaient à flots.
Le sable en absorbait suffisamment jusqu’à saturation.
Puis, les huiles commençaient à ruisseler. Elles fendaient le sable de la dune, se versaient dans la vallée et
creusaient un ravin très large et très profond, traçant,
tout au long, un cours d’huile qui traversait des contrées
lointaines, très lointaines. C’est l’un des rares moments
où mon président produisait un peu de profondeur et un
peu de largeur ou de largesses.
Au petit matin, mon Président se sentait de plus en plus
léger. Il redevenait, lui-même. Et, reprenait le chemin
de sa cité.
Mouna Mint Ennas
Chronique sur mon Président
N° 621 du 29 Juin 2011
ELECTION FFRIM
Ralliements de taille à
l’Equipe du changement
Image manquante Les
sportifs des
régions
de
l’Adrar et de
l’Inchiri ont
unanimement
décidé de soutenir l’Equipe
du changement . Ainsi,
Mohamed Saleck Ould Mohamed Maouloud dit Pelé et Sid’Ammine
Ould Bady , respectivement présidents de la ligue de
football de l’Adrar et celui d’Inchiri ont décidé d’apporter leur soutien indéfectible à la liste de l’Equipe du
Changement.
Ils ont clairement affiché leurs intention de vote en faveur
des cette liste, lors de rencontre avec le mandataire,
Ahmed Ould Yahya et la délégation qui l’accompagnait,
lors de la tournée menée dans ces deux régions, deuxième
phase de sa tournée régionale, entamée à Rosso,
Kaédi,Sélibaby, Kiffa et Aleg.
Le candidat de la liste du Changement s’est rendu, vendredi 24 juin, à Atar et Akjoujt. Accueilli en grande
pompe par le mouvement sportif, la délégation s’est entretenue avec les acteurs du mouvement sportif.
Prenant la parole, Pelé a, après avoir souhaité la bienvenue à la délégation, salué la pertinence du programme de
la liste.
Le candidat en a profité pour décliner les grandes lignes
de son programme électoral ambitieux qui sera mis en
œuvre dés le triomphe de la liste, le 28 juillet prochain. Se
refusant à tout achat de conscience, Ahmed qui voue respect et considération a exprimé sa volonté de compter sur
tous les sportifs pour leur esprit de sacrifice y compris
ceux de l’Adrar et de l’Inchiri pour l’accompagner dans
sa mission de refonte du football national.
Le travail que nous allons mener nécessite la participation
de tout le monde association de tout le monde « Nous allons gérer le football ensemble », a-t-il déclaré. La délégation a recueilli des doléances formulées par les
responsables des 14 clubs de l’Adrar qui seront prises en
compte par la liste de l’Equipe du Changement. Peu avant
son départ, la délégation de l’Equipe du Changement a
Visité les deux terrains de la ville.
L’état de dénuement A Akjoujt, Sid’Ammine Ould Bady,
le président de la ligue régionale de l’Inchiri a lui aussi
manifesté son adhésion au programme de la liste de
l’Equipe du Changement, lors de sa rencontre avec la délégation à Akjoujt. Le mandataire de la liste s’est enquis
de la situation jugée désastreuse du football dans la région et promis de réserver une place de choix aux ligues
régionales. Cette percée dans le Nord augure de lendemains meilleurs.
Rassemblés par Saydou Nourou T.
Consultez
notre site en
français et arabe:
WWW.rmibiladi.com/fr/