Collectif CE-CPE Mardi 21 novembre 18h à 21h30 - snes

Transcription

Collectif CE-CPE Mardi 21 novembre 18h à 21h30 - snes
Sommaire
1. Edito
2. Vigilance
3. Vos commissaires paritaires
S3 de Paris -
13 bis rue Beccaria 75589 Paris cedex 12
Tél : 01.44.75.13.82 - E. Mail : [email protected] - Site Internet : http://www.paris.snes.edu
13 novembre 2000
Cette rentrée met de nouveau en relief le déficit en personnel d’éducation.
La frilosité des choix politiques nationaux mais aussi académiques a créé
des situations critiques dans toutes les académies. De nombreux postes sont
restés vacants à l’issue du mouvement intra (22 postes dans Paris). Tous les
MA ont été réemployés et le recours à des moyens précaires et dans certains
cas à des stagiaires IUFM se reprécise.
Il semble évident que sans création de postes, les déficits s’aggraveront ainsi
que nos conditions de travail.
Comment dans ces conditions lutter contre l’échec scolaire et redonner du
sens à l’école et aux apprentissages ? Comment contribuer à développer un
climat propice au travail sans personnel d’éducation qualifié et en nombre
insuffisant ? Comment prendre notre place dans les équipes pédagogiques et
s’investir efficacement si nous continuons à subir le délestage des tâches de
secrétariat, qui nous détournent souvent de nos missions et font de nos
bureaux les bureaux du tout et du n’importe quoi.
Nous devons rester vigilants face à l’offensive de certains syndicats de chefs
d’établissement qui souhaitent toujours nous utiliser comme des adjoints bis,
des surveillants généraux ou des gestionnaires. Une réécriture de la
circulaire de 1982 est régulièrement remise en débat depuis quelques
années.
Le problème se situe davantage dans l’interprétation maximaliste qu’en font
certains chefs d’établissement ou du non respect de son esprit plutôt que
dans la remise en chantier juridique aventure où nous risquerions d’être
perdants.
Soyons vigilants et poursuivons notre action en direction des 35h,
continuons à affirmer notre spécificité et notre identité professionnelle.
Nous ne sommes ni des adjoints bis, ni des surveillants généraux, ni des
secrétaires administratifs.
Notre efficacité professionnelle passera nécessairement par le respect de nos
missions éducatives et notre complémentarité avec le travail des
enseignants.
Rappelons-nous cette évidence : nous existons pour et par nos élèves dont
nous sommes des interlocuteurs privilégiés.
Collectif CE-CPE
Mardi 21 novembre
18h à 21h30
Bourse du Travail – salle E. Pottier
3 rue du Château d’Eau (10e )
M° République.
• bilan de la rentrée,
• problèmes académiques,
• congrès SNES académique et
national,
• préparation
du
stage
académique
CE-CPE
(février
2001),
Venez nombreux
Permanences
Jeudi matin
lundi matin
au 01.44.75.13.82
S3 de Paris
13 bis rue Beccaria
75589 PARIS cedex 12
Hors-classe des CPE
N’oubliez pas de saisir votre candidature
du 8 au 28 novembre
sur Minitel : 3614 SITAP*CIDI
Pour mémoire :
17 promus au 1/9/2000.
Barème du dernier promu à Paris :
250 points - né en juillet 1948.
Paris Snes Info n°14 Imprimerie Spéciale Snes DP P. TOUSSENEL - ISSN 0223 0062 Edition de Paris : CP 23 35 D 73 - hebdomadaire - Prix 5F
VIGILANCE !!!
Deux nouvelles circulaires présentent le dispositif
disciplinaire et fixent le cadre du règlement
intérieur de l’E.P.L.E. (B.O. n°8 du 13/07/00).
Les sanctions sont
désormais
harmonisées,
rationalisées et deviennent conformes aux principes
généraux
du
droit
(débat
contradictoire,
proportionnalité et individualisation de la sanction).
Le nouveau règlement intérieur s’intègre dans la
hiérarchie des normes et doit donc respecter les
textes qui lui sont supérieurs (textes internationaux,
dispositions constitutionnelles, législatives et
réglementaires, etc.).
Le ministère fixe donc un cadre légal qui permettra
d’éviter de porter atteinte à l’état de droit en
réduisant le nombre de situations abusives
constatées dans certains établissements.
Cependant, malgré ces aspects positifs, le nouveau
dispositif mis en place par le ministère renforce le
rôle répressif du CPE au détriment de l’éducatif
et de la prévention.
En effet, le Conseil de discipline devient une
instance autonome distincte de la commission
permanente et n’est plus l’émanation du C.A., ce
qui pose des problèmes évidents de démocratie
interne.
Dans ce nouveau dispositif, la place du CPE est
renforcée, il arrive directement dans l’ordre du texte
après le chef d’établissement et avant le
gestionnaire qui pourtant fait partie intégrante de
l’équipe de direction et de l’administration.
Cette association directe et systématique du CPE au
dispositif disciplinaire est très inquiétante et en net
recul par rapport à la loi d’orientation de 1989 qui
rappelait les missions éducatives du CPE et le
travail en équipe avec les enseignants.
Or, dans cette nouvelle configuration, le CPE est
isolé de ses collègues, c’est le seul membre à être
nommé par le C.A. sur proposition du chef
d’établissement.
On peut critiquer à juste titre le fait que le CPE soit
membre de droit au C.A. mais en l’occurrence la
situation a empiré, et nous sommes confrontés
davantage à l’arbitraire des chefs d’établissements.
Ceci s’applique également au conseil de discipline
délocalisé : un CPE nommé selon quel critère ?
Notre fonction est vassalisée et risque d’aboutir à
une intégration des CPE dans l’équipe de direction
tant souhaitée par les chefs d’établissement et leurs
syndicats (n’oublions pas que le rapport Blanchet
n’est pas enterré) ! !
Dans cet esprit, le texte concernant le nouveau
conseil de discipline précise : « le conseil de
discipline peut entendre en tant que de besoin, des
personnels qualifiés… ».
Les CPE ne sont pas cités et ce n’est pas un simple
oubli : pour les rédacteurs du texte, l’éducatif ne
semble pas être une spécialité comme le social, le
médical ou l’orientation.
Pourtant, les CPE ont un métier polymorphe. Ils
prennent en charge la singularité des élèves dans
une école «massifiée » et complexe : ils ont pour
mission de prévenir l’absentéisme et toutes les
conduites à risques.
Or, la circulaire sur le règlement intérieur précise
« ces situations doivent faire l’objet d’un suivi
attentif et précoce de l’équipe éducative » mais
aussi : « le rôle des enseignants dans le contrôle des
absences et des retards doit être clairement défini ».
En utilisant une formule aussi vague que « l’équipe
éducative » et en demandant aux enseignants
« d’effectuer un contrôle de l’absentéisme », le
ministère vide notre profession de son contenu.
Nous construisons depuis 30 ans une identité
professionnelle dont l’objectif est précisément
l’éducatif. Les CPE sont les premiers acteurs à
« mettre les élèves au centre du dispositif » (loi
d’orientation 1989).
Compte tenu des difficultés que rencontrent certains
établissements, la tentation est forte de revenir au
défunt surveillant général, aboutissant à des dérives
sécuritaires.
Il y a une forte demande émanant de certains
enseignants, d’équipes de direction, pour se
débarrasser des questions disciplinaires et charger
les CPE de ces activités peu valorisantes.
Le texte concernant les sanctions n’y échappe pas.
Il est grand temps que les CPE prennent leur avenir
en main et ne délèguent pas à d’autres la possibilité
de défendre leur identité professionnelle.
Nous attendons une reconnaissance sans
ambiguïté de notre professionnalisme et de notre
implantation définitive dans le champ éducatif.
Vos commissaires paritaires
CHARBONNEAU Philippe, lycée Voltaire (11e)
GUERIN Marie-Caroline, Lycée Jacquard (19e )
CHOLLET Danièle, Lycée G. Brassens (19e)
DRIF Rachid, Lycée Chaptal (8e)
HONNORAT Myriam, LEI L. de Nehou (5e)
LEOST Marielle, collège F. Dolto (20e)
GARCIA Bruno, collège P. de Ronsard (17e)
GRANGE Bernard, lycée J. de Sailly (16e)
LEROUX J-Christophe, collège R. Doisneau (20e )
VALETAS Chantal, LEP N. Flamel (3e)
GRISSI Alain, lycée H. de Balzac (17e)
Responsable de la catégorie : Rachid DRIF
Ä IUFM :
e
27 stagiaires ont été affectés en 2 année d’IUFM cette
année à Paris.
De nouveau, l’administration n’a pas tenu sa promesse
d’organiser un groupe de travail émanant de la CAPA
afin de discuter en toute transparence du choix des lieux
de stages et des conseillers pédagogiques.
Rappelons qu’il existe des groupes de travail pour les
stagiaires enseignants et pour les MA. Le groupe de
travail devait se tenir fin août avant la rentrée des IUFM.
Aucune convocation n’a été envoyée, nous avons appris
au dernier moment que les stagiaires avaient été réunis à
l’IUFM la veille de la pré-rentrée et que les critères
d’affectation dans les établissements qui devaient être
identiques à celui des enseignants n’étaient pas
respectés, que le choix se faisait par ordre de classement
au concours.
Devons nous laisser les IPR et les responsables de
l’IUFM être les seuls juges dans le choix des lieux
d’affectation et des conseillers pédagogiques ? Il ne
s’agit pas là d’une tentative d’inquisition mais plutôt de
faire la transparence et d’échanger des points de vue
pour éviter tout clientélisme et toute dérive (affectation
en complément de service, c’est à dire utilisation comme
moyen des stagiaires contrairement à la règle qui est de
les affecter en surnombre !).
Ä Stagiaires en situation :
Cette année, dix stagiaires ont été affectés en situation
dans l’académie. Le groupe de travail a été positif et nos
remarques ainsi que nos propositions ont été prises en
considération.
Ä Mutations et postes :
Le bilan de 2000 n'est pas meilleur que celui de 1999.
Malgré l'affichage rectoral des 40 postes lors de la phase
intra, nous sommes restés avec 22 postes vacants ! Tout
comme en 1999, les postes restés vacants sont ceux des
17e, 18e et 19e arrondissements et tout particulièrement
en collèges.
Dans la phase inter-académique sur les 45 entrant(e)s
nous avions de la région parisienne : 12 titulaires de
Créteil et Versailles, 11 IUFM et 13 ATP (1) de Paris,
Créteil, Versailles.
Dans la phase intra, nous avions 85 demandes dont 40
déjà en postes à Paris, 9 IUFM et 8 ATP de Paris. Sur
ces demandes, 64 ont obtenu satisfaction,
majoritairement sur leur vœu 1 ou 2, et trois ont été
affectés sur ZR(2). Quelques collègues ont mal libellé
leur demande et se sont retrouvés en extension. Il ne faut
pas hésiter à consulter les commissaires paritaires du
SNES. L’administration n’est toujours pas la plus
compétente pour renseigner les collègues malgré ce que
disent leurs brochures.
Fin août, début septembre après toutes les phases et les
ajustements (nomination à l’étranger, congés formation,
temps partiel…), 49 MA faisant fonction de CPE ont été
nommés à temps complet ou à mi-temps et certain(e)s
sur deux établissements (41 postes à temps pleins, 10
postes à ½ temps, 1 en EREA).
Près de la moitié de ces MA ont été recrutés depuis la
déconcentration du mouvement de mutation. : 6 en 2000,
10 en 1999, et 4 du 1er septembre au 30 décembre 1998
(soit 20 sur 49 !). La précarité augmente donc sur Paris
pour les CPE ; Nous réitérons notre demande de
créations de postes aux concours en nombre suffisant et
d’un mouvement unifié.
D’autre part, nous rappelons que nous sommes opposés
à la politique rectorale (depuis plusieurs années) de
supprimer des postes dans les lycées parisiens. Cette
politique de redéploiement (lycées vers collèges), cette
gestion de la pénurie ne peut être qu'un alignement par le
bas et nuisible à nos conditions de travail. Nous
demandons toujours un CPE pour 250 élèves, et un
retour au mouvement national.
(1) ATP : affecté à titre provisoire
(2) ZR : zone de remplacement