UTN Breche final 04_03_13 - des Hautes

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UTN Breche final 04_03_13 - des Hautes
5 EQUILIBRE ECONOMIQUE ET FINANCIER
5.1
Le contexte socio économique du projet
5.1.1
Les partenaires économiques du projet
Le projet fait intervenir plusieurs catégories de partenaires publics et privés qui sont concernés par
les différents enjeux autour du site.
a) Le porteur de projet : la Fédération Française des Clubs Alpins et de Montagne
(FFCAM)
La FFCAM, créée en 2005, regroupe aujourd’hui (janvier 2013) :
• 84 000 adhérents
• 380 Associations affiliées
• 5 300 bénévoles
• 20 Comités régionaux
• 3 Conseillers Techniques Nationaux, un Conseiller Technique Régional et un Conseiller
Technique Fédéral.
• un Service « Montagne de la Terre »
• une équipe de 24 salariés permanents
• un Centre National de Documentation
• un Comité scientifique
• 127 Refuges et Chalets
• un Centre National de Formation
• un réseau constitué de 7 Centres Régionaux de Montagne.
C’est la fédération qui est en charge de la politique patrimoniale concernant les refuges :
notamment en terme d’entretien, de rénovation, d’études et de financements.
Ce fond globalisé finance les investissements réalisés sur le parc de refuges gérés par les CAF de
France.
C’est également la FFCAM qui arrête la politique tarifaire appliquée dans les refuges.
Le CAF de Tarbes
Le CAF de Tarbes, créé en 1904, est l’un des plus vieux clubs de Tarbes. Depuis cette époque, il
n'y a eu aucune interruption dans la vie de l'association, signe d'une belle vitalité et surtout d'une
solidité certaine liée à la notoriété du Club Alpin. Il compte aujourd’hui 641 membres.
Le Club pratique toutes les activités de montagne en commençant par l’initiation des plus jeunes au
travers des écoles d'aventure permettant la découverte des diverses disciplines dans différents
milieux (moyenne montagne, haute montagne, eau) et en toute saison. Le CAF anime par exemple
des écoles d'escalade et des écoles de ski alpin et de snowboard.
L'objectif général est de donner la possibilité à tout un chacun de découvrir la montagne et de
progresser en technicité et en sécurité grâce à des stages organisés régulièrement.
Dossier de demande d'autorisation UTN : extension et aménagement du refuge de la Brèche
page 127
Le CAF de Tarbes gère 3 refuges situés dans les Hautes Pyrénées :
−
−
1 refuge gardé : celui de La Brèche de Roland
2 refuges non gardés : Ledormeur au-dessus d'Arrens et Russell au-dessus de Cauterets, par
délégation de la Commission Syndicale de Saint-Savin.
Une commission est chargée de l'administration et de l'entretien de ces refuges. Tous les adhérents
volontaires peuvent y participer.
Les bénévoles jouent un grand rôle dans le fonctionnement des différents CAF et particulièrement
en ce qui concerne l’entretien des refuges. Ce mode de fonctionnement sera poursuivi après la
rénovation et l’agrandissement du refuge de la Brèche de Roland.
Ce point qui reflète la philosophie et l’éthique du CAF est à prendre en compte dans les questions
relatives au financement de l’entretien des installations, examiné plus loin.
b) La Commission Syndicale de la Vallée du Barège
Le refuge des Sarradets se trouve sur le territoire de la Commission Syndicale de la Vallée du
Barège qui intervient en tant que propriétaire et gestionnaire de l’espace de montagne.
Elle est en effet chargée de gérer les biens indivis de dix-sept communes (Barèges, Betpouey,
Chèze, Esquièze, Esterre, Gavarnie, Gèdre, Grust, Luz-St-Sauveur, Saligos, Sassis, Sazos, Sers,
Viella, Viey, Viscos, Vizos), soit 40 000 ha d'estives et de forêts.
La Commission Syndicale a accordé à la FFCAM un bail de 60 ans assorti d’une redevance
annuelle de 1 530 €.
c) Le Parc National des Pyrénées
La Charte
Le refuge se situe dans la zone cœur du Parc National des Pyrénées, territoire réglementé.
Une charte dont la réactualisation prévue pour 2012 devra être validée par les communes
concernées. Cette charte fait état de plusieurs mesures concernant les hébergements touristiques :
« Les sites fréquentés doivent offrir un accueil de qualité pour tous les publics tout en limitant
les nuisances liées à la voiture et à la fréquentation. Pour préserver les patrimoines tout en
permettant un développement des activités, une attention particulière sera portée sur les impacts
éventuels des nouvelles pratiques, sur des rééquipements potentiels et sur la réhabilitation
de bâtiments ou de sites qui ne seraient pas intégrés paysagèrement. La préservation du
patrimoine naturel, de la ressource en eau, des paysages et du patrimoine architectural doit être
prise en compte dans les réflexions de développement des stations. Les éco constructions, la
qualité environnementale, la performance énergétique sont à développer sur les
hébergements. »
Le projet de rénovation du refuge de la Brèche de Roland répond à ces objectifs en matière de
qualité d’accueil des publics, d’amélioration du bâti existant du point de vue énergétique et
environnemental.
La charte souligne par ailleurs la nécessité de :
 Favoriser le développement d’un réseau d’hébergements touristiques privilégiant la qualité
environnementale,
 Améliorer les aménagements et gérer la fréquentation sur les grands sites d’accueil,
 Qualifier l’offre touristique pour une accessibilité pour tous les publics
Dossier de demande d'autorisation UTN : extension et aménagement du refuge de la Brèche
page 128
Pour cela, le Parc entreprend notamment de :
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−
−
−
−
−
Labelliser un réseau d’hébergements à forte sensibilité environnementale et l’animer
Améliorer l’accueil dans les refuges en tenant compte des contraintes
environnementales
Améliorer le confort et l’accueil dans les gîtes d’étape et de séjour
Gérer l’accueil sur les grands sites touristiques
Gérer les flux de fréquentation selon les saisons
Favoriser la découverte de la montagne, le développement des activités et des équipements
pour les enfants, les jeunes, les personnes âgées et les familles
Encourager les conditions de maintien d’un tourisme social
Développer une politique tarifaire adaptée
Travailler avec les réseaux associatifs.
Le projet de rénovation et d’agrandissement du refuge prend en compte bon nombre de ces
aspects (préservation de l’environnement, amélioration de l’accueil, gestion des flux, politique à
destination des jeunes, politique de tarification...).
Le Parc et les refuges
Le Parc National des Pyrénées est lui-même gestionnaire de 5 refuges (Arlet, Ayous,
Migouélou, les Espuguettes, Barroude), privilégiant fortement une gestion environnementale
pouvant se résumer entre autres par ce type d’actions :
−
−
−
−
modes de transports alternatifs (ânes)
un seul héliportage par saison
absence de groupe électrogène
période d’ouverture réduite (du 15 juin au 15 septembre)
La fréquentation de ces refuges semble maîtrisée. A titre d’exemple, le refuge des Espuguettes a
comptabilisé environ 1500 nuitées sur la saison estivale 2011, lorsque les compteurs placés sur le
sentier ont indiqué 85 000 passages.
Le Parc insiste notamment sur le rôle pédagogique du refuge de haute montagne, qui doit être
avant tout un espace de sensibilisation pas uniquement réservé à un public d’initiés.
Les relations de partenariat entre les différents acteurs (CAF, Commission Syndicale) et le Parc,
concernant les refuges, incluent une réflexion collective sur les conditions à mettre en œuvre pour
limiter au maximum les conséquences environnementales de ces équipements. Une convention est
en cours d’élaboration pour préciser ces différents points.
5.1.2
Les attentes et publics visés
a) Les attentes
L'état des lieux (cf § 1.9 du chapitre 1) fait apparaître que la majorité des clients du refuge
connaissent les types de prestations offertes par un refuge de montagne. Ils souhaitent avant tout
trouver le gîte et le couvert, dans des conditions permettant le repos avant de continuer leur
randonnée.
Le refuge ne correspond cependant plus tout à fait à ces attentes. Le confort spartiate des dortoirs,
le manque de place et le manque de sanitaires ne permet pas à tous de trouver ces conditions.
Néanmoins aucun retour négatif de la part de clients n’a été enregistré par le gardien ni par l’office
du tourisme.
Dossier de demande d'autorisation UTN : extension et aménagement du refuge de la Brèche
page 129
Le refuge accueille a priori des habitués de la montagne et des refuges, et peu de "touristes"
consommateurs de l’espace de montagne, plus exigeants sur le confort, qui constituent des
clientèles potentielles suite aux travaux.
b) Les clientèles potentielles et publics visés
L’agrandissement du refuge poursuit deux objectifs :
−
−
améliorer la qualité des prestations auprès des clientèles,
toucher des clientèles qui ne pratiquent pas ou peu la nuitée en refuge.
Dans le cadre de premier objectif, l'aménagement vise à renforcer la fréquentation :
-­‐
-­‐
-­‐
des montagnards qui effectuent de longues courses en montagne,
des professionnels de la montagne (guides de haute montagne, guides accompagnateurs),
et leurs clients,
des randonneurs transfrontaliers.
Dans le cadre du second, les publics visés sont :
-­‐
-­‐
-­‐
les familles dans le cadre d’une randonnée avec une nuitée et départ pour la Brèche de
Roland et le sommet du Taillon,
les randonneurs débutants,
les jeunes publics dans le cadre des clubs (CAF, écoles d’escalade et autres associations
sportives…), et les groupes de jeunes de façon plus générale.
Le public journalier qui pourra être accueilli ne sera pas prioritaire. Il n’est pas prévu de développer
une activité de restauration d’altitude, même si une restauration légère sera toujours proposée.
Par contre la fonction d’information et de sensibilisation concernera tous les publics. De cette façon,
le CAF et son partenaire, le Parc National des Pyrénées, pourront développer leurs actions de
sensibilisation, de pédagogie auprès de nouveaux usagers de la montagne, et notamment les
jeunes publics, dans un équipement se devant d’être exemplaire, sur le plan de l’application des
principes du développement durable.
5.1.3
Synthèse
Les travaux de modernisation et d’agrandissement n’affecteront pas le positionnement du refuge
sur le marché des hébergements de montagne, mais répondent à six objectifs majeurs :
-­‐
Un meilleur accueil des publics sur un haut lieu des Pyrénées par :
o
une capacité d’accueil plus importante permettant de répondre aux demandes et ne
pas laisser des personnes sans solutions, évitant les bivouacs, interdits dans la zone
cœur du Parc National des Pyrénées.

-­‐
L’objectif avancé est de réaliser 6 000 nuitées par an (chiffre approché en
2003, avec 5581 nuitées).
o
la création d’un espace d’information et de sensibilisation
o
une qualité du bâti et de ses abords en accord avec la qualité et le prestige du lieu.
Une réponse efficace aux attentes des clients, en termes de confort et de services, avec
la possibilité d’une ouverture vers de nouveaux utilisateurs (jeunes, seniors, personnes
handicapées)
Dossier de demande d'autorisation UTN : extension et aménagement du refuge de la Brèche
page 130
-­‐
Une optimisation des conditions de travail du personnel : l’agrandissement garantirait
un espace privatif pour le gardien et son équipe, induisant une meilleure qualité de services
et donc des missions premières mieux assurées.
-­‐
Un
refuge
plus
respectueux
des
normes
sécuritaires,
sanitaires
et
environnementales : l’agrandissement et la rénovation permettraient de régler les
problèmes d’assainissement, de privilégier un mode de construction et une exploitation
répondant au développement durable, de garantir une sécurité accrue des usagers.
-­‐
Une âme préservée : tous les acteurs concernés par le projet se rejoignent sur
l’importance de préserver l’âme du refuge et de ne pas le transformer en hôtellerie de
montagne.
-­‐
Des retombées économiques accrues pour la vallée : Le niveau qualitatif du refuge étant
revu à la hausse à travers son réaménagement, l’image qualitative bénéficiera à la vallée, et
sera un vecteur de développement économique, de renouveau concernant la notoriété du
site et de ses environs. La qualité de la réalisation sera aussi un facteur de communication à
exploiter (cf la communication autour du nouveau Goûter dans les Alpes). L’objectif de 6 000
nuitées, même s’il s’approche des chiffres réalisés jusqu’à présent, représente une
possibilité supplémentaire de fréquentation pour les communes les plus proches (passage
des randonneurs à Gèdre – Gavarnie, fréquentation des commerces...). La consommation
moyenne dans les Hautes-Pyrénées, tous types de séjours et d’hébergements confondus,
est de 55 euros par jour et par personne en hiver et 38 € en été.
Des données plus complètes sont présentées au paragraphe 5.3.1.
Dossier de demande d'autorisation UTN : extension et aménagement du refuge de la Brèche
page 131
5.2
Le programme des travaux
5.2.1
Principales caractéristiques :
−
réfection complète du refuge avec extension,
−
surface actuelle : 150 m2 / surface après travaux : 419 m2
−
création d’espaces d’accueil, d’information, de formation, actuellement inexistants
−
augmentation de la capacité d’accueil, 57 à 70 lits (+ 23%), triplement surface dortoir,
−
plus du doublement de la salle à manger (surface : + 140 %) ; la capacité passe de 53 à 70
places (+ 32 %)
−
création de véritables sanitaires (surface actuelle x 3)
−
création d’un véritable logement pour le gardien et ses aides
−
aménagement et agrandissement de la terrasse pour l’accueil de tous les publics
Eléments du programme :
NIVEAU -­‐1 0.1 0.2 NIVEAU 0 1.1 Dénomination des locaux Existant m2 Programme Existant + m2 extension m2 Ratio m2/pers. 19,00 50,00 113,22 Réserve Local technique 19,00 30,00 20,00 34,23 78,99 Salle à manger 1.2 1.3 1.4 Salle d'information Accueil Cuisine 1.5 Vestiaire volume recueil Séchoir 1.6 Sas volume recueil Sanitaire volume recueil 1.7 1.8 Sanitaire public Salle réchaud 1.9 NIVEAU 1 /NIVEAU 2 2.1 2.2 Ratio m2/pers. 79,00 31,00 0,54 174,00 72,00 151,46 56,23 0,80 18,00 0,00 0,00 0,32 15,00 5,00 21,00 7,81 4,69 30,28 0,11 0,07 0,43 0,00 25,00 29,74 0,42 4,00 11,00 Dégagement 15,00 52,00 Dortoirs Infirmerie 38,00 6,00 2.3 2.4 Circulation -­‐ Rangement Sanitaire 2.5 SURFACE TOTALE Logement gardien aides 0,00 25,00 0,19 0,00 5,00 6,00 3,51 6,12 0,09 8,16 4,92 0,12 0,07 195,00 202,75 0,67 0,00 110,00 116,00 3,70 1,66 0,05 0,11 0,00 45,00 29,22 16,35 0,42 0,23 40,00 37,48 6,25 419,00 467,43 6,68 8,00 150,00 2,63 Dossier de demande d'autorisation UTN : extension et aménagement du refuge de la Brèche
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Le cœur du projet consiste donc bien à développer les surfaces du refuge pour offrir des conditions
d’accueil du public conformes aux normes actuelles, ainsi que des conditions de travail et de vie
correctes pour le gardien et ses aides, plus qu’une augmentation de la capacité d’accueil.
Les deux chiffres suivants illustrent ces objectifs :
-­‐
-­‐
capacité d’accueil : + 32 %
surfaces cumulées du refuge :
+ 179 %
Dossier de demande d'autorisation UTN : extension et aménagement du refuge de la Brèche
page 133
5.3
Analyse économique
L’analyse économique doit prendre en compte :
−
−
−
le montage de l’opération
le financement de l’investissement
l’exploitation prévisionnelle
5.3.1
Le montage de l’opération
a) Les investissements
La maîtrise d’ouvrage du projet est assurée par la Fédération Française des Clubs Alpins et de
Montagne.
Le Club Alpin Français de Tarbes, mandaté pour suivre l’ensemble de l’opération est maître
d’ouvrage délégué.
L’amortissement de l’investissement ainsi que les frais financiers liés à un emprunt seront à la
charge de la FFCAM, dans le cadre de sa gestion patrimoniale nationale.
b) La gestion
La gestion est assurée par le Club Alpin Français de Tarbes, dans la continuité du fonctionnement
actuel :
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-­‐
-­‐
le Club Alpin Français de Tarbes responsable légal de la gestion et de la bonne marche du
service, dans le cadre fixé par la FFCAM. Le CAF de Tarbes intervient également, avec ses
bénévoles, dans le domaine de l’entretien du refuge
un bail de 60 ans conclu entre le FFCAM et la Commission Syndicale de la Vallée du
Barège, propriétaire du sol, assorti d’une redevance annuelle de 1 530 €.
un gardien, travailleur indépendant, gérant du refuge pour le compte du CAF de Tarbes, et
en charge de la restauration
5.3.2
Le financement de l’investissement
Le montant de l’investissement s’élève à 2,3 millions d’euros TTC. Il comprend :
-
Les frais liés aux études
Les travaux
Les frais de maîtrise d’œuvre
Les frais de maîtrise d’ouvrage
Au moment de la constitution du dossier UTN, tous les dossiers de demandes de subventions n’ont
pas encore été déposés auprès des différents partenaires financiers.
Seuls ceux concernant la première tranche de travaux (assainissement et AEP) réalisés en 2012,
ont été déposés.
Toutefois les contacts ont déjà été établis avec les différents partenaires financiers afin de leur
présenter le projet et d’appréhender leurs positionnements sur le financement de cette opération.
Il s’agit donc d’un plan de financement prévisionnel. L’objectif est d’atteindre entre 60 et 70 % de
financements publics pour cette opération.
L’hypothèse de plan de financement prévisionnel, établie sur la base des informations disponibles
au moment de la rédaction du présent rapport est présentée sur le tableau suivant.
Dossier de demande d'autorisation UTN : extension et aménagement du refuge de la Brèche
page 134
Projet global
Financeurs
Aides sollicitées
Etat des demandes
Montants
ETAT / FNADT
Dossier à préparer et déposer en
2013
Co financement dans le cadre de
l’appel à projets avec l’ADEME
Conseil Régional Midi- obtenu mais attente de la
convention.
Pyrénées
%
200 000 €
9%
600 000 €
26%
200 000 €
9%
250 000 €
11%
150 000 €
7%
64 088 €
3%
50 000 €
2%
1 514 088 €
66%
785 912 €
34%
2 300 000 €
100%
Dossiers pour nouvelles tranches
à déposer en 2013 et 2014
FEDER, FEADER, …
Dossier à préparer et déposer en
2013
Dossier 1ere tranche déposé en
Juin 2012. Réponse positive
Conseil Général des passée en CP en décembre
2012.
Hautes-Pyrénées (65)
Dossiers pour nouvelles tranches
à déposer en 2013 et 2014
ADEME
Dossier
déposé
en
avril
2012 pour
l’appel
à
projet
régional « Bâtiments économes
de qualité environnementale » :
financement
obtenu
et
convention signée.
Deuxième dossier à déposer en
2013.
ère
Agence de l'eau
Conventions signées pour 1
tranche.
PNP
Convention pour 1ere tranche.
ième
Dossier à redéposer pour 2
tranche.
Total cofinancements
obtenus
Autofinancement
FFCAM
Bilan
d'opération
prévisionnel TTC
A noter que la part d’autofinancement revenant à la FFCAM, soit 920 000 € dans l’hypothèse la plus
haute (60 % de financements publics) a déjà été prévue dans la trésorerie prévisionnelle de la
Fédération par son Trésorier.
Dossier de demande d'autorisation UTN : extension et aménagement du refuge de la Brèche
page 135
5.3.3
L’exploitation prévisionnelle
a) Les principes généraux
Comme indiqué plus haut, le montage de l’opération distingue trois niveaux :
•
•
•
le niveau national représenté par la FFCAM en charge de l’investissement, de
l’amortissement de celui-ci et de la définition du mode de fonctionnement des refuges
affiliés, avec en particulier la fixation de la politique tarifaire,
le niveau départemental représenté par le CAF de Tarbes en charge de la gestion
générale du refuge,
le niveau local concernant l’exploitation du refuge, faisant intervenir l’activité du
gardien, avec un mandat de d’intérêt commun pour le compte de la FFCAM.
L’exploitation des refuges ne peut donc pas s’analyser de la même manière que celle d’entreprises
individuelles, dans la mesure où un certain nombre de flux financiers est globalisée.
b) Le compte d’exploitation prévisionnel du refuge de la Brèche de Roland
Les recettes
La grille tarifaire des prestations du refuge après travaux restera établie sur les bases de la
grille fixée par la FFCAM et celle des prestations de restauration, par le gardien du refuge.
Les tarifs pris en compte dans le prévisionnel sont ceux qui figurent sur la grille 2010/2011, à
laquelle une augmentation de 10% a été appliquée, pour tenir compte des évolutions tarifaires
estimées à l’échéance 2015, année de mise en service de l’équipement rénové.
• Les nuitées
Pour rappel, cinq tarifs de nuitée sont pratiqués, variant de 5,00 € pour les jeunes de moins de 25
ans membres du CAF, à 19,30 € en tarif plein.
Le tarif moyen se situait, sur la période 2011/2012 à 15,00 €/ personne.
L’objectif en terme de fréquentions, est de 6000 nuitées, soit, une augmentation de 13 % par
rapport au nombre de nuitées réalisé en 2009/2010 (5307).
Cette augmentation est inférieure, en pourcentage, à l’augmentation de la capacité d’accueil, qui est
de 22%.
Vu le nombre de nuitées actuellement perdues faute de place, vu la qualité en hausse et la situation
unique du refuge, l’objectif de 6000 nuitées nous semble raisonné pour ne pas aller vers une
surfréquentation du massif.
Sur la base de 6000 nuitées à 15,00 € (tarif moyen), le chiffre d’affaires de cette activité sera, en
hypothèse basse, de l’ordre de 90 000 € par an.
• Les prestations de restauration
Les recettes ne figurent pas au compte d’exploitation du CAF de Tarbes, dans la mesure où elles
relèvent de l’exploitation privée du gardien.
Celui-ci reverse à la FFCAM une redevance, apparaissant sous l’intitulé de « forfait gardiennage ».
L’hypothèse prise dans cette étude est celle d’une hausse de la redevance proportionnelle à
l’augmentation de la capacité d’accueil du refuge (22%), soit 6 000 €.
Actuellement, le forfait gardien s’élève à 4 880 €.
Dossier de demande d'autorisation UTN : extension et aménagement du refuge de la Brèche
page 136
Les charges
Les frais de maintenance, de gestion et d’entretien courants (petits travaux, consommables
et petits matériels, frais administratifs, frais de déplacements, …) vont subir une augmentation
significative due :
-­‐
-­‐
à la progression du nombre de nuitées,
à la multiplication de la surface par 3,1.
Ces différentes augmentations de charges prendront pour base les chiffres du compte d’exploitation
de la saison 2009/2010, réajustés aux nouvelles conditions d’exploitation après travaux.
Ces augmentations ne seront cependant pas proportionnelles au nouveau tableau de surfaces,
pour tenir compte des performances énergétiques du bâtiment à la hausse, ainsi que des dispositifs
de gestion des fluides mis en œuvre dans le cadre des travaux à haute qualité environnementale.
Ces frais seront évalués à environ 24 000 € dans le compte d’exploitation prévisionnel.
Le loyer est actuellement de 1 530 € et les taxes de 500 €. Il est logique de prévoir une légère
augmentation due à une pression fiscale accrue. Il est prévu 3 200 € pour ces frais.
Les frais de structures fédérales sont globalisés à l’échelle nationale et répartis suivant un ratio sur
les différents refuges (ce ratio est indexé sur le nombre de nuitées), pour le refuge de la Brèche de
Roland, les frais de structures fédérales ont été estimés à 19 560 €.
Les frais financiers sont estimés à 4 000 €.
Calcul de l'amortissement
Considérons les hypothèses suivantes :
•
•
•
Le coût de la rénovation est de 2,3 M€.
Les subventions : 1,51 M€ (hypothèse 60 % de subventions)
Autofinancement sur trésorerie : 790 000 € (avec des frais financiers de 0 €)
En prenant un amortissement sur 20 ans, il est donc de 39 500 € / an.
Dossier de demande d'autorisation UTN : extension et aménagement du refuge de la Brèche
page 137
Le compte d’exploitation prévisionnel
Ce compte type est établi sur une année d’exploitation. Il semble en effet inutile de le
développer sur plusieurs années, en raison du caractère "captif" et fidélisé de la clientèle.
DEPENSES
Dépenses de maintenance, de fonctionnement et d’entretien courant
24 000 €
Impôt foncier + Loyer
3 200 €
Frais de structures fédérales
19 560 €
Frais financiers
4 000 €
TOTAL DEPENSES
50 760 €
RECETTES
Nuitées
90 000 €
Forfait de gardiennage
6 000 €
Nuitées hors gardiennage
200,00€
Total recettes de fonctionnement
96 200 €
EXCEDENT BRUT D’EXPLOITATION
45 440 €
Dotation aux
subventions)
amortissements
(prévue
avec
une
hypothèse
de
60
%
39 500 €
EXCEDENT NET D’EXPLOITATION
5 940 €
Ce compte d’exploitation prévisionnel montre que l’exploitation du Refuge de la Brèche de Roland
après travaux, est conforme au modèle économique mis en place par la FFCAM.
Il est à noter que la FFCAM assure de par ses refuges un service public et les conditions
d'exploitation ne peuvent être approchées selon une référence strictement de rentabilité
économique. Par ailleurs une mutualisation des excédents est faite afin de pouvoir entretenir les
refuges, y compris ceux dont les conditions d’exploitation sont difficiles, dues à une faible
fréquentation, ainsi que ceux qui ne sont pas gardés.
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5.3.1
Les retombées économiques pour la vallée
a) Retombées directes du projet
La rénovation du refuge de la Brèche de Roland permet de maintenir les emplois des deux gardiens
du refuge et des 4 aides gardiens et d’améliorer leurs conditions de travail.
L’augmentation prévisionnelle du nombre de visiteurs du refuge, après la rénovation, permettra
certainement l’augmentation du chiffre d’affaires généré par l’activité de restauration du refuge
revenant aux gardiens.
D’autre part, la rénovation du refuge fournira aux guides et accompagnateurs de la vallée un outil
de travail plus agréable et confortable pour leurs clients. Le nombre de professionnels de la
montagne passant une nuit au refuge de la Brèche peut être estimé à minima à 100 (sans
optimisme excessif). En comptant une journée de professionnel au tarif moyen de 200 € / jour, on
peut estimer à 40 000 € minimum le chiffre d’affaires générés par le refuge auprès des guides.
b) Retombées indirectes du projet
Le niveau qualitatif du refuge étant revu à la hausse à travers son réaménagement, l’image
qualitative bénéficiera à la vallée et sera un vecteur de développement économique, de renouveau
concernant la notoriété du site et de ses environs.
La qualité de la réalisation sera aussi un facteur de communication à exploiter (cf la communication
autour du nouveau Goûter dans les Alpes). L’objectif de 6 000 nuitées, même s’il s’approche des
chiffres réalisés jusqu’à présent, représente une possibilité supplémentaire de fréquentation pour
les communes les plus proches (passage des randonneurs à Gèdre – Gavarnie, fréquentation des
commerces...).
A titre d’exemple, le nombre de nuitées au refuge de la Brèche de Roland était de 5 492 en 2011
tandis que le nombre de nuitées en refuges FFCAM sur l’ensemble du département des HautesPyrénées était de 27 437. Le nombre de nuitées marchandes était de 70 400 nuitées à Gavarnie
cette même année.
Pour estimer les retombées économiques, les études faites par le Comité Départemental de
Développement Economique des Hautes-Pyrénées et Hautes-Pyrénées Tourisme Environnement
peuvent être utilisées.
Dans ces études, la durée moyenne du séjour touristique en Hautes-Pyrénées est évaluée à 4 jours
en hiver et 6 jours en été. Par ailleurs, la consommation moyenne par jour est évaluée à 55 € en
hiver et 38 € en été.
Concernant le site de la Brèche de Roland, la fréquentation est estimée à 25 000 visiteurs estivaux .
Ces visiteurs sont susceptibles de générer des retombées économiques de : 25 000 x 6 x 38 = 5,7
millions € pour la période estivale.
Ces chiffres rapportés à la fréquentation touristique de Gavarnie (775 000 journées, soit 30 millions
€ en été) montrent le poids important du site de la Brèche dans l’activité touristique de Gavarnie et
sur l’économie locale :
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775 000 X 38 € = 30 millions d’€ pour la période estivale
200 000 X 55 € = 10 millions d’€ pour la période hivernale
Ces différents éléments montrent que consolider l'attractivité estivale de Gavarnie en rénovant le
refuge de la Brèche de Roland est un investissement pertinent et rentable pour l’économie de vallée
et du tourisme pyrénéen en général.
Pour mémoire les retombées induites concernent la consolidation globale de l'économie
valléenne et portent sur les métiers de la construction, du commerce, des services, etc
Dossier de demande d'autorisation UTN : extension et aménagement du refuge de la Brèche
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Dossier de demande d'autorisation UTN : extension et aménagement du refuge de la Brèche
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