Méditation du pasteur Christian Tanon

Transcription

Méditation du pasteur Christian Tanon
Temps de prière
Université d’automne 14 octobre 2016
Chant : « Tournez les yeux vers le Seigneur »
R/ Tournez les yeux vers le Seigneur
Et rayonnez de joie
Chantez son nom de tout votre cœur
Il est votre sauveur, c'est lui votre Seigneur.
Prière de louange
Avec Sœur Évangeline, de la communauté des Sœurs diaconesses de Reuilly, nous prions.
« En ce jour, Seigneur Jésus Christ, Nous regardons à toi ;
nous nous mettons à ton école, à l’école de l’amour qui, en toi,
a su aimer jusqu’à l’extrême ; à l’école de l’amour qui ne calcule pas ;
qui ne se contente pas de ce qui est nécessaire, ou de ce qui donne bonne conscience.
Nous nous mettons à l’école de ton Amour qui ne calcule pas.
Lorsque nous sommes devant notre limite à aimer, devant nos peurs à aimer,
nous regardons encore à toi, sûrs que tu viendras nous tendre la main
pour nous sortir de nous-mêmes, et nous rendre victorieux de ces faiblesses-là.
Entraîne-nous, Seigneur Jésus, entraîne-nous sur le chemin de l’amour qui ne calcule pas. »
Seigneur, nous te remettons cette journée. Nous te remettons nos rencontres, nos partages, notre écoute
les uns des autres. Aide-nous à discerner à travers ce que nous entendrons aujourd’hui, une Parole qui
vient de toi, et qui nous est adressée personnellement.
Amen
Lecture : livre du Deutéronome 30, 10-14
Moïse disait au peuple d’Israël : « Écoute la voix du Seigneur ton Dieu, en observant ses ordres et ses
commandements inscrits dans ce livre de la Loi ; reviens au Seigneur ton Dieu de tout ton cœur et de toute
ton âme. Car cette loi que je te prescris aujourd’hui n’est pas au-dessus de tes forces ni hors de ton
atteinte. Elle n’est pas dans les cieux, pour que tu dises : “Qui montera aux cieux nous la chercher et nous la
faire entendre, afin que nous la mettions en pratique ?” Elle n’est pas au-delà des mers, pour que tu dises :
“Qui se rendra au-delà des mers nous la chercher et nous la faire entendre, afin que nous la mettions en
pratique ?” Elle est tout près de toi, cette Parole, elle est dans ta bouche et dans ton cœur afin que tu la
mettes en pratique. »
Méditation
Elle est tout près de toi, cette Parole, elle est dans ta bouche et dans ton cœur afin que tu la mettes en
pratique.
Quelle est cette Parole qu’il faut mettre en pratique ? Est-ce la pensée sociale chrétienne ?
Oui, évidemment, comment pourrais-je dire le contraire en ce jour ?
Mais ce n’est pas seulement cela. Est-elle, cette Parole, plus exigeante que la pensée sociale chrétienne ?
Plus élevée ? Au point qu’on ne pourrait la saisir ? Faut-il aller au delà des mers pour la chercher ? Au-delà
de nos capacités ?
Non ! En fait elle est toute simple cette Parole de Dieu, et elle tient en un seul petit mot : la grâce.
Voilà un mot de la langue française qui n’est pas trop galvaudé, comme d’autres mots comme l’amour, ou
la compassion.
La grâce. Elle n’évoque que des belles choses dans le langage courant : la grâce d’une danseuse qui semble
s’affranchir de la pesanteur, ou la grâce présidentielle qui déclare : vous êtes libres, et la condamnation qui
pesait sur vous est levée.
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La grâce que Dieu nous donne… si nous voulons bien la recevoir, est aussi libération - profonde celle-là - et
affranchissement de la pesanteur des jours.
Ainsi, la Parole de Dieu que nous avons à recevoir, peut-être même à demander pour la recevoir, n’est pas
trop élevée pour que nous puissions la saisir.
Elle n’est pas d’abord un commandement à suivre, du style : « Tu respecteras les 10 commandements » ou
« Tu respecteras les 5 principes de la PSC ».
Elle est peut-être cela, mais pas d’abord cela.
Elle est d’abord un don de Dieu, auquel nous répondons par le « oui » de la foi. Et c’est alors que vient en
nous le désir - et non l’obligation - de respecter les 10 commandements et les 5 principes.
Cette loi n’est pas gravée sur des tablettes de pierre ou rassemblée dans un compendium, mais elle s’inscrit
jour après jour dans notre cœur.
Et si nous trouvons malgré tout que la barre est trop élevée, que faire un saut de 6 m à la perche n’est pas à
notre portée, alors n’hésitons pas une seconde : demandons l’aide de Dieu pour nous en rendre capables,
cette aide qui n’est autre que l’Esprit Saint. Ou bien, ce qui revient au même, invoquons l’aide de Jésus
Christ ressuscité qui est tout près de nous, peut-être même en nous.
Le Jésus Christ que vous voyez là paraît un peu sévère. En fait, cet icône - merci à nos frères orthodoxes - ne
représente pas le moins du monde un Christ juge ou sévère, mais le Christ ressuscité, dont on dit qu’il est
pantocrator, c’est-à-dire tout puissant. Ce qui est impossible pour l’homme ne l’est pas pour le Dieu de
Jésus Christ.
Le Dieu de Jésus Christ n’est pas sévère. Il est exigeant.
Et infiniment bienveillant à notre égard.
Comme l’écrivait le théologien protestant suisse Emil Brunner, « Dieu donne ce qu’il ordonne ».
Il n’est pas sévère. Il est exigeant, et infiniment bienveillant.
Amen
Pasteur Christian Tanon,
conseiller spirituel de la commission Vie du mouvement
Chant : « Nous te rendons grâce pour tant de tendresse »
R/ Nous te rendons grâce pour tant de tendresse,
Tu donnes l'eau vive par ton cœur transpercé,
Nous te bénissons pour tant de merveilles,
Tu donnes la vie, tu donnes l'Esprit.
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