house of yes

Transcription

house of yes
3 mai 1870
1333
DÉBATS DES COMMUNES
HOUSE OF COMMONS
CHAMBRE DES COMMUNES
Tuesday, May 3, 1870
The Speaker took the chair at three o'clock.
PETITIONS
Petitions were presented from Montreal in
favour of protection of native industries, and
from Toronto against the proposed coal duty.
STOPPAGE OF PUBLIC BUSINESS
On the Orders of the Day being called—
Le mardi 3 mai 1870
L'Orateur ouvre la séance à trois heures.
PÉTITIONS
Dans les pétitions présentées, Montréal
demande la protection des industries canadiennes et Toronto s'élève contre la taxe proposée
sur le charbon.
SUSPENSION DES TRAVAUX DE LA
CHAMBRE
Au moment d'aborder l'ordre du jour-
Hon. Sir John A. Macdonald said that
owing to a number of circumstances which had
arisen, the Government wished to meet in
Council that night, and he should ask the
House to adjourn after recess.
L'honorable sir John A. Macdonald dit
qu'en raison d'un certain nombre de circonstances récentes, le Gouvernement souhaitait se
réunir ce soir même en Conseil des ministres,
et qu'il demande en conséquence à la Chambre
de s'ajourner après la reprise de la séance.
THE NORTH-WEST BILL
Mr. Mackenzie said that the session of the
House was protacted, owing to the want of
deliberate preparation of the Government
measures. Days and weeks had been totally
lost in consequence of the utter want of preparation for the business of the country. The
principal Bill now before the House was not
distributed. He should like to know if the Government intended to remodel it after the
debate last night.
PROJET DE LOI DU NORD-OUEST
M. Mackenzie dit que la session de la Chambre se prolongeait en raison du manque absolu
de préparation des mesures gouvernementales.
Des jours et des semaines ont été perdus à
cause du manque de préparation concernant les
affaires du pays. Le principal projet de loi
actuellement présenté devant la Chambre n'est
pas distribué. Il aimerait savoir si le Gouvernement comptait procéder à sa refonte après le
débat de la veille.
Hon. Sir John A. Macdonald said the Bill
had been hurried. Every source of information
had been availed of by the Government,
including the delegates appointed by the
people.
L'honorable sir John A. Macdonald dit que
le projet de loi avait été préparé de façon
hâtive. Le Gouvernement a tiré parti de toutes
les sources d'information, y compris des délégués nommés par le peuple.
Mr. Mackenzie—No!
Hon. Sir John A. Macdonald said they were!
M. Mackenzie—Non!
L'honorable sir John A. Macdonald
qu'ils le sont!
dit
Hon. Mr. McDougall—They were appointed
by Riel and his gang.
L'honorable M. McDougall-Ils
nommés par Riel et sa bande.
Hon. Sir John A. Macdonald—Of course, if
the hon. gentleman wishes to lose that country
he will pursue this course.
L'honorable sir John A. Macdonald—Mais
oui, si l'honorable collègue désire perdre ce
Territoire, qu'il continue ces propos.
Hon. Mr. McDougall-We shall not lose it, if
you do your duty.
L'honorable M. McDougall—Nous ne le perdrons pas si vous faites votre devoir.
Hon. Sir John A. Macdonald-I do mine as
well as you did yours where you were.
L'honorable sir John A. Macdonald-Je
fais le mien aussi bien que vous avez fait le
vôtre là où vous étiez.
Hon. Mr. McDougall—You have not up to
the present time, according to public opinion.
L'honorable M. McDougall-Vous
ne l'avez
pas fait jusqu'à présent, s'il faut en croire l'opinion publique.
ont été
1334
COMMONS DEBATES
May 3, 1870
Hon. Sir John A. Macdonald repeated that
the delegates were representatives of the
people, elected by a Council of the inhabitants.
The Government had sent up Commissioners,
amongst whom was the Rev. Father Thibault,
who had laboured there for years, and then
they asked Mr. Donald Smith, who was a Hudson's Bay Company officer, also to proceed to
the Red River Territory. They did so because
Lord Granville had assured them that the Hudson's Bay Company officials would exert themselves to maintain the authority of Her Majesty. The Government thought that Mr. Smith
would not have any difficulty in obtaining
entrance into the country, and would obtain
admittance when no other party would be
admitted. He endeavoured to produce a calmer
feeling, and obtained the election of a convention, which chose Judge Black, Father Ritchot
and A. Scott to act as delegates. This Convention was called by the representatives of the
Government. Those three men, then, had come,
and the Government had heard them as representatives of the people. The elective Council
was conducted with regularity, and these men
were held to be in some primitive way representatives of the people. Until those gentlemen
came to Ottawa, and until the Government
heard in what way the Government of Canada
was distasteful to them, it was out of the question to prepare a Bill for the government of the
Territory. It had been no easy matter to discuss
every question that came up. The difficulty in
settling matters by compromise was in small
matters, not in large ones, because they were
particularly affected by them. He asked whether a Constitution could be prepared in a day or
two. He would assert that they had arrived at a
satisfactory conclusion. He believed the Government, by having a few hours' consideration,
would be able to bring down the Bill in perfect
form. He appealed to the member for Lambton
to aid them and not attack the Government.
L'honorable sir John A. Macdonald répète
que les délégués représentaient vraiment la
population, qu'ils ont été élus par un Conseil
d'habitants. Le Gouvernement y avait envoyé
des commissaires, dont le révérend père Thibault qui s'était dépensé parmi eux pendant
des années, puis on avait demandé à M. Donald
Smith, qui était un agent de la Compagnie de
la baie d'Hudson, de se rendre également dans
le Territoire de la Rivière Rouge. Ils s'y sont
résolus parce que lord Granville leur avait
affirmé que les représentants de la Compagnie
de la baie d'Hudson s'efforceraient de faire
respecter l'autorité de Sa Majesté. Le Gouvernement a pensé que M. Smith n'éprouverait
aucune difficulté à entrer dans le pays et qu'il
obtiendrait son admission, alors que personne
d'autre que lui ne l'aurait obtenue. Il s'était
fixé pour tâche de calmer les esprits, et il a
réussi à faire élire une Convention qui a choisi
comme délégués le juge Black, le père Ritchot
et A. Scott. Cette Convention a été convoquée
par les représentants du Gouvernement. Ces
trois hommes sont alors venus, et le Gouvernement les a écoutés en tant que représentants du
peuple. Les travaux du Consil élu se sont
déroulés régulièrement, et nous avons considéré que ces hommes étaient, en quelque sorte,
et de façon quelque peu rudimentaire, des
représentants du peuple. Jusqu'à ce que ces
messieurs arrivent à Ottawa, et jusqu'à ce que
le Gouvernement apprenne d'eux ce qui motivait leur animosité à l'égard du Gouvernement
du Canada, il était hors de question de préparer un projet de loi pour le Gouvernement du
Territoire. Ce n'avait pas été une mince tâche
de débattre chaque question qui se présentait.
Pour parvenir à un compromis, la difficulté
était de s'entendre non sur les grands problèmes mais sur les petits, car c'étaient ceux-ci
qui les touchaient particulièrement. Il
demande s'il est possible d'élaborer une constitution en un ou deux jours. Il ose prétendre
qu'ils sont parvenus à un résultat satisfaisant.
Il pense qu'en disposant de quelques heures de
réflexion, le Gouvernement pourra présenter le
projet de loi sous une forme parfaite. Il
s'adresse au député de Lambton pour solliciter
son aide et lui demander de ne pas attaquer le
Gouvernement.
Mr. Mackenzie said, with regard to the last
appeal, he had never, while he had held a seat
in that House, made any speech or given any
vote merely with a view to embarrass the Government, not for the purpose even of building
up his party. Under the circumstances he
might claim to have his views considered in
such a measure as that one, (hear). The hon.
gentleman had told them that he would not
receive the delegates.
M. Mackenzie dit, en réponse à cette dernière demande, qu'il n'a jamais, depuis qu'il
occupe un siège dans cette Chambre, prononcé
aucun discours ou émis aucun vote dans le but
de gêner le Gouvernement, ni même dans l'intention d'accroître le prestige de son parti.
Compte tenu des circonstances, il se sent autorisé à réclamer que ce soit à cette lumière que
l'on juge de ses opinions. (Bravo!) Leur honorable collègue leur avait dit qu'il ne recevrait
pas les délégués.
[Hon. Mr. McDougall—L'hon. M. McDougall.]
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DÉBATS DES COMMUNES
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Hon. Sir John A. Macdonald-No! no!
Directly the reverse. (Cries of "Yes" and
"No.")
L'honorable sir John A. Macdonald—Non!
non! Exactement le contraire. (Exclamations
disant, «Oui!» et «Non!»)
Mr. Mackenzie—Yes. The hon. gentleman's
words go to the country. If my memory serves
me right, he said so to others and personally to
myself. I am positively sure he said so. He had
said to-day that they were the delegates of the
people. But he (Mr. Mackenzie) gave to that
assertion an emphatic "No!" (Hear.) He read
from Dr. Lynch's memorial, to this effect:-"I
have also the honour of stating for the information of Your Excellency that a meeting was
convened of the representatives from all the
parishes, at the request of Mr. Donald A.
Smith, Special Commissioner from Canada.
This meeting, or Council, was held in the
Court House, within the stockade and adjoining the Fort. Riel had a large armed force
under his direct control; armed guards surrounded the building in which the meeting was
held, and were stationed at the door of the
chamber; guards held the gate of the stockade,
some left of the loyal people and their leaders
were huddled together in small rooms within
the Fort, and within 200 yards of the Council
Chamber; a reign of terror existed; freedom of
speech was prohibited; and, with his armed
force, Riel threatened daily the delegates, both
French and English, who attempted to express
any opposition to his demands or vote contrary
to his wishes. Some he frightened away; and
one Geo. Klyne, a French half-breed representative, was forcibly expelled for expressing
loyal sentiments and refusing to vote according to Riel's orders." He (Mr. Mackenzie) was
not willing that they should be recognized as
the representatives of the people, nor in any
sense considered with more favour than the
loyal men who had suffered from their (the
delegates') rebellion. He was willing to hear
every one from that Territory—but what was
the loyalty of the Premier? He had often lectured the Opposition in the absence of argument, on their want of loyalty, but he (Mr.
Mackenzie) would not sit in that House without raising his indignant protest against the
reception of those men nominated by Riel as
delegates. He would leave the Government to
do as they liked with their satellites who had
defined the bounds of the Province so as to
effectually exclude the local settlement of
Portage la Prairie. He had shown consideration
for the Government, and was not prepared to
take any extreme views or perpetrate any
injustice on any portion of the people, but he
was not prepared to see those men received as
delegates representing the people over whom
they had tyrannized because of their loyalty,
while the representatives of the truly loyal
settlers who had remained true to their alle-
M. Mackenzie—Si. Les paroles de mon honorable collègue sont entendues dans le pays. Si
ma mémoire est fidèle, c'est ce qu'il a dit à
d'autres et à moi, personnellement. Je suis
absolument sûr qu'il a tenu ces propos. Aujourd'hui, il a prétendu que c'étaient les délégués
du peuple. Mais il (M. Mackenzie) opppose à
cette assertion un «non» énergique. (Bravo!) Il
lit à cet effet un extrait du mémoire du Dr
Lynch:-«J'ai également l'honneur de porter à
la connaissance de Votre Excellence que l'on a
convoqué une réunion des représentants de
toutes les paroisses, à la demande de M. Donald
A. Smith, commissaire spécial du Canada.
Cette réunion ou Conseil a eu lieu au Tribunal,
à l'intérieur de l'enceinte et tout contre le Fort.
Des forces armées imposantes s'y trouvaient
sous le commandement personnel de Riel; des
gardes armés entouraient l'édifice dans lequel
se tenait la réunion, et étaient postés à la porte
de la salle; des gardes étaient en faction à
l'entrée de l'enceinte, ce qui restait d'hommes
loyaux et de leurs chefs s'entassait dans de
petites pièces à l'intérieur du Fort, à moins de
200 verges de la salle du Conseil; il régnait un
régime de terreur; la liberté de parole était
interdite; et, à la tête de ces forces armées, Riel
menaçait chaque jour les délégués, tant français qu'anglais, qui tentaient tant soit peu de
s'opposer à ses exigences ou de voter contrairement à ses voeux. Certains, cédant à la peur,
s'enfuirent; et un certain Geo. Klyne, qui était
un délégué français métissé, a été expulsé de
force pour avoir fait montre de sentiments
loyalistes et refusé de voter selon les ordres de
Riel.» Il (M. Mackenzie) s'oppose à ce qu'on
leur reconnaisse la qualité de représentants du
peuple, ni qu'on leur accorde d'aucune façon
plus de considération qu'aux hommes loyaux
qui ont eu à souffrir de la rébellion de ces
mêmes délégués. Il accepte d'entendre tous
ceux qui viennent de ce Territoire—mais de
quelle sorte est le loyalisme du premier ministre? Celui-ci a souvent pris à partie l'Opposition, sans aucune raison, sur son manque de
loyalisme, mais il (M. Mackenzie) ne siégera
pas dans cette Chambre sans élever une protestation indignée contre le fait d'accueillir ces
hommes qui tiennent de Riel leur nomination
de délégués. Il laissera le Gouvernement libre
de traiter comme bon lui semble ces suiveurs
qui ont arrêté les frontières de la province de
façon à en exclure sûrement la colonie locale
de Portage la Prairie. Il a traité le Gouvernement avec égard, et il n'a pas l'intention
d'adopter une attitude outrancière ni de faire
subir aucune injustice à aucune couche de la
population, mais il ne peut se résoudre à voir
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COMMONS DEBATES
May 3, 1870
giance throughout, were treated as outcasts
and bastards, no attention being paid to their
representations, (hear).
ces hommes reçus en tant que délégués représentant les gens qu'ils ont précisément tyrannisés en raison de leur loyalisme, alors que les
représentants des colons vraiment loyaux, dont
la fidélité ne s'est jamais démentie, sont traités
comme des proscrits et des misérables sans que
l'on daigne écouter leurs plaintes. (Bravo!)
Sir John A. Macdonald reiterated that his
language had been misrepresented. The Government were endeavouring to restore peace
and order; and they would do right if they were
not subject to these attacks. He did not wish to
provoke further discussion until the Bill was
presented to the House for its consideration.
L'honorable sir John A. Macdonald répète
que ses parfiles ont été mal interprétées, que le
Gouvernement s'efforçait de restaurer la paix
et l'ordre; et il y parviendrait s'il ne faisait pas
l'objet de ces attaques. Il souhaite, quant à lui,
ne plus alimenter le débat jusqu'à ce que le
projet de loi soit soumis à l'examen de la
Chambre.
Mr. Bellerose said that he was ready to
believe Dr. Lynch was a truthful man, until he
found a great falsehood in his letter. He stated
that Father Ritchot was present at the murder
of Scott, when it had been sworn that he was
not there at the Court.
M. Bellerose dit qu'il s'était montré prêt à
croire en l'honnêteté du Dr Lynch jusqu'à ce
qu'il ait découvert une grande fausseté dans sa
lettre. Il affirme que le père Ritchot était présent au meurtre de Scott, alors qu'il a été
affirmé sous serment devant la Cour qu'il n'y
était pas.
Mr. Whitehead said he had known Dr.
Lynch for years, and he was an honourable and
truthful man, (hear).
M. Whitehead dit qu'il connaissait Dr Lynch
depuis des années, et qu'il le tenait pour un
homme honorable et digne de foi. (Bravo!)
Hon. Mr. McDougall said he knew something of the matter, and would say in confirmation of the statement of Dr. Lynch and other
parties, that Father Ritchot was one of the
strongest supporters and principal advisers of
Riel, and the evidence produced in the Police
Court in Canada not being sufficient to convict
him was no proof that he was not guilty of the
charge. Ritchot had described Riel as an Angel
sent from Heaven to free the Country.
(Shame.) He had read in the newspapers that
the Minister of Militia had been seen walking
arm in arm with Ritchot, whose hands were
red with blood of a loyal Canadian. (Cheers.)
Such an act was a disgrace to the country, and
the hon. gentleman ought to have consulted the
dignity and propriety of the station which he
occupied, (hear, hear).
L'honorable M. McDougall dit qu'il connaissait quelques détails sur la question, et qu'il
pouvait dire à l'appui de la déclaration du Dr
Lynch et des autres parties, que le père Ritchot
est l'un des plus chauds partisans et l'un des
principaux conseillers de Riel, et que si les
témoignages produits devant le tribunal de
simple police du Canada ne suffisaient pas à
l'inculper, cela ne prouvait pas pour autant
qu'il était innocent des accusations qui
pesaient sur lui. Ritchot a décrit Riel comme un
ange envoyé du ciel pour libérer le pays.
(Huées.) Il a lu dans les journaux que l'on a vu
le ministre de la Milice marcher bras dessus,
bras dessous avec Ritchot, dont les mains
étaient rouges du sang d'un Canadien loyal.
(Acclamations.) Une telle action est une honte
pour le pays et son honorable collègue aurait
dû témoigner de la dignité et du sens des convenances qui siéent à la charge qu'il occupe.
(Bravo! Bravo!)
Hon. Sir George-É. Cartier said he had no ill
feeling against the hon. member who had felt
disappointed, for that disappointment was
shared by the whole Government. But he did
not think that the hon. gentleman would resort
in debate to the use of an article from a newspaper. As to what he did in his own private
house, and outside it, he was ready to confess
he had had the company of the delegates at his
house, and he would not level himself to the
hon. gentleman. He would not say anything
about him, but would leave the matter to the
House and the public.
L'honorable sir George -É. Cartier dit qu'il
n'éprouvait aucun ressentiment à l'égard de
l'honorable député qui s'est senti déçu, car
cette déception est partagée par tout le Gouvernement. Il n'aurait pourtant pas cru que son
honorable collègue aurait recours dans ce débat
à un article de journal qui s'en prenait à des
actes relevant de sa vie privée, que ce soit dans
sa propre maison ou à l'extérieur. Il est prêt à
admettre qu'il a reçu les délégués chez lui, mais
il refuse de s'abaisser au niveau de son honorable collègue. Il ne dira rien à son sujet, il s'en
[Mr. Mackenzie—M. Mackenzie.]
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DÉBATS DES COMMUNES
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remet, en l'occurrence, au jugement de la
Chambre et du public.
Hon. Mr. Howe asked if it was dishonourable to treat with those people, when His
Excellency the Lieutenant Governor when at
Pembina, had written a sneaking, cowardly,
and infamous letter, asking Riel to meet him
on the sly. (Great excitement.)
L'honorable M. Howe demande s'il était déshonorant de pactiser avec ces gens, quand Son
Excellence le lieutenant-gouverneur, alors à
Pembina, a envoyé à Riel une lettre servile,
lâche et avilissante pour lui proposer de le
rencontrer en secret. (Grande agitation.)
Mr. Bowell-Had he then committed a
murder; that alters the question. (Loud
cheers.)
M. Bowell—S'il avait alors commis un meurtre, cela modifierait le problème. (Acclamations bruyantes.)
Hon. Mr. McDougall said he would give to
the hon. gentleman the answer that he
deserved. His answer was that he knew that in
the Government of Canada there was a traitor
to the British Crown, (great excitement), a
man with whom he was obliged to hold official
correspondence, who had done all that he could
to destroy the character and authority of the
Canadian Government in that country; and in
order to guard against the attacks of the hon.
gentleman, he thought it his duty to give an
invitation to the leader of the rebels to hold a
conference with him as to the cause of the
disturbance, so that it might be in his power to
say that he had exhausted every expedient
within his reach. (Hear, hear.) He knew the
reception that he would meet with from the
hon. gentleman, and he called the attention of
the House and country to the fact that the hon.
gentleman had sneered at every loyal representative of Canada in that Country. (Hear,
hear.) By doing so he had shown where his
sympathies were, to the extent of his small
power. He encouraged treason and was now
ready, it would seem, to maintain and to sustain rebel authority in that country, (cheers).
L'honorable M. McDougall dit qu'il va faire
à son honorable collègue la réponse qu'il
mérite. Sa réponse est qu'il connaît l'existence,
au sein du Gouvernement du Canada, d'un
traître à la Couronne britannique. (Grande
agitation.) Un homme avec qui il devait échanger une correspondance officielle, qui a fait
tout ce qui était en son pouvoir pour détruire la
réputation et l'autorité du Gouvernement
canadien dans ce pays; et c'est pour déjouer les
attaques de leur honorable collègue qu'il a cru
de son devoir d'inviter le chef des rebelles à
conférer avec lui pour déterminer la cause du
soulèvement, de façon à pouvoir affirmer à bon
droit qu'il avait épuisé tous les moyens dont il
disposait. (Bravo! Bravo!) Il se doutait de l'accueil réservé à ses efforts par l'honorable collègue, et il attire l'attention de la Chambre et du
pays sur le fait que l'honorable collègue a tenté
de dénigrer chaque loyal représentant du
Canada dans ce pays. (Bravo! Bravo!) Ce faisant, il a montré où allait sa sympathie, dans la
mesure de ses faibles moyens. Il a encouragé la
trahison et il est maintenant prêt, semble-t-il, à
maintenir et à soutenir l'autorité rebelle en ce
pays. (Acclamations.)
The subject then dropped.
SUPPLEMENTARY ESTIMATES
In reply to Hon. Mr. Holton,
Ceci marqua la fin de la discussion.
BUDGET SUPPLÉMENTAIRE DES
DÉPENSES
En réponse à l'honorable M. Holton,
Hon. Sir Francis Hincks said the Supplementary Estimates would probably be brought
down tomorrow.
L'honorable sir Francis Hincks dit que le
budget supplémentaire des dépenses sera probablement présenté à la Chambre demain.
MESSAGE FROM THE GOVERNOR
GENERAL—SUPERANNUATION
MESSAGE DU GOUVERNEUR GÉNÉRAL
SUR LA PENSION DE RETRAITE
A Message was received from the Governor
General respecting the Bill intituled: "An Act
for better ensuring the efficiency of the Civil
Service of Canada, by providing for the superannuation of persons employed therein, in certain cases".
Un Message nous est parvenu du Gouverneur
général concernant le projet de loi intitulé:
«Acte pour mieux assurer l'efficacité du Service Civil du Canada, en pourvoyant à la
retraite, en certains cas particuliers, des personnes qui y sont employées».
Hon. Sir Francis Hincks moved the House
into Committee on the Resolutions.
L'honorable sir Francis Hincks propose que
le Comité soit appelé à discuter des résolutions.
COMMONS DEBATES
1338
The Committee, with the Hon. Col. Gray in
the chair, passed the Resolutions without
amendment, and will receive the report
tomorrow.
May 3, 1870
Le Comité, sous la présidence de l'honorable
colonel Gray, a adopté les résolutions sans
amendement, et recevra le rapport demain.
BANK OF UPPER CANADA
BANQUE DU HAUT-CANADA
The House went into Committee of the
Whole respecting the Bank of Upper Canada,
Hon. Col. Gray in the Chair.
La Chambre se réunit en Comité plénier concernant la Banque du Haut-Canada, sous la
présidence de l'honorable colonel Gray.
Hon. Mr. Holton asked if the Government
intended to appoint one or more Commissioners to act in the matter.
L'honorable M. Holton demande si le Gouvernement comptait nommer un ou plusieurs
commissaires qui seraient chargés de cette
affaire.
Hon. Sir Francis Hincks said that what
could not be done by the Department could be
done by a Solicitor. To appoint any one in the
nature of a Commissioner, with a regular
salary, was not thought of by the Government.
L'honorable sir Francis Hincks dit que ce
dont le ministère ne pouvait se charger, pouvait être confié à un avocat. Il n'est pas dans
les intentions du Gouvernement de nommer
quelqu'un à un poste de commissaire avec
salaire fixe.
Hon. Mr. Dorion repeated his objections to
the mode of winding up the estate provided by
the Bill. The principle of the Bill was most
objectionable.
L'honorable M. Dorion fait à nouveau
entendre ses objections contre la façon dont le
projet de loi envisageait la liquidation des
biens. Ce projet de loi, dans son principe même,
est éminemment criticable.
Dans les débats qui suivent,
In the course of discussion,
Mr. Mackenzie hoped the Government
would give a pledge to sell the property by
public auction immediately.
M. Mackenzie exprime l'espoir que le Gouvernement s'engagera à procéder immédiatement à la vente des biens aux enchères.
Hon. Sir Francis Hincks said he could not
give a distinct pledge to that effect.
L'honorable sir Francis Hincks dit qu'il ne
pouvait prendre d'engagement formel à cet
effet.
Les articles du projet de loi sont alors adoptés, puis le Comité lève la séance et fait son
rapport. La troisième lecture est prévue pour
demain.
The clauses of the Bill were then agreed to,
and the Committee rose and reported. Third
reading tomorrow.
PUBLIC REVENUE AND AUDIT
REVENU PUBLIC ET VÉRIFICATION
A Bill intituled: "An Act to explain and
amend the Act respecting the collection and
management of the Revenue, the auditing of
Public Accounts, and the liability of Public
Accountants" passed through Committee.
Un projet de loi intitulé: «Acte pour expliquer et amender l'Acte concernant la perception et l'administration du revenu, l'audition
des comptes publics et la responsabilité des
comptables publics», a été adopté par le
Comité.
THE ELECTION BILL
Hon. Sir John A. Macdonald then moved
the discharge of the order for the Bill intituled:
"An Act respecting Elections of Members of
the House of Commons". He said that the
public interests would not suffer by postponing it for another session, as there would not be
in all probability an appeal to the people until
the present Parliament met again. The Government had the advantage, and it was a very
great one, of having some of the principles of
the Bill very fully discussed. He would have
been glad if they could have got into Committee and discussed the various series of proposi-
PROJET DE LOI SUR LES ÉLECTIONS
L'honorable sir John A. Macdonald propose
alors de rayer de l'ordre du jour le projet de loi
intitulé: «Acte concernant les élections des
membres de la Chambre des Communes». Il dit
que son ajournement à une session ultérieure
ne risque pas de léser l'intérêt public, puisque,
selon toute probabilité, il n'y aura pas de consultation populaire avant la prochaine session
du Parlement actuel. Le Gouvernement a
l'avantage non négligeable d'avoir procédé à
l'examen très poussé de certains des principes
du projet de loi. Il aurait été heureux s'ils
avaient pu être discutés en Comité où l'on
[Hon. Sir Francis Hincks—L'hon. air Francis Hincks.]
3 mai 1870
DÉBATS DES COMMUNES
1339
tions, but they were stopped by an amendment
which struck at the whole Bill, which would
have to be fought out again de novo. The Franchise clauses had been discussed, and every
possible objection and suggestion for amendment had been brought forward. The Banking
Bill and financial policy of the Government
had occupied much time, but these amendments could not be raised again next year, and
he then hoped to get the Bill through its stages.
aurait pu examiner les diverses catégories de
résolutions, mais un amendement a empêché de
procéder ainsi en remettant en question l'ensemble du projet de loi qui devra à nouveau
être débattu depuis le début. Les articles sur le
droit de vote ont été discutés, et l'on a déjà
présenté à ce sujet toutes les modifications
éventuelles et toutes les objections possibles.
Beaucoup de temps a été consacré au projet de
loi sur les opérations bancaires et sur la politique financière du Gouvernement, mais ces
amendements ne peuvent être remis en question l'année prochaine, c'est pourquoi il espère
que ce projet de loi franchira toutes les étapes.
Mr. Mackenzie said with regard to the
amendment proposed it was quite clear that
Government were not prepared to run the risk
of a vote on it. He regretted that more time had
not been given to discussing the Bill.
M. Mackenzie dit qu'en ce qui concerne
l'amendement proposé, il est évident que le
Gouvernement n'est pas prêt à courir le risque
de le soumettre à un vote. Il regrette que l'on
n'ait pas discuté plus longuement du projet de
loi.
Hon. Sir John A. Macdonald-Two or three
nights.
L'honorable sir John A. Macdonald-Deux
ou trois nuits.
Mr. Mackenzie said it was only a portion of
three nights. He was very anxious to speak on
it, but did not have an opportunity, and if the
Government wished to have the opinions of the
House fully, they ought to have afforded more
opportunity. Only the hon. member for
Durham and Mr. Bolton had spoken fully and
effectually. He hoped the Government would
not bring down the Bill again. If they did, he
expected it would be a rather different one in
some respects, (hear, hear).
M. Mackenzie dit que la discussion ne s'est
déroulée que pendant une partie de ces trois
nuits. Il est très désireux de prendre la parole
sur cette question, mais il n'en a pas eu le
loisir, et si le Gouvernement souhaitait recevoir les avis de la Chambre sans restriction, il
devrait lui en fournir l'occasion plus largement. Seuls l'honorable député de Durham et
M. Bolton ont pu s'exprimer à loisir et avec
efficacité. Il espère que le Gouvernement ne
représentera pas le même projet de loi. Mais s'il
le présente à nouveau, il espère que la version
en sera différente à bien des égards. (Bravo!
Bravo!)
Hon. Sir John A. Macdonald said the only
measures of importance now on the notice
papers, were the North-West Bill, Supreme
Court Bill, and Supplementary Estimates. He
thought the House would be glad to see some
prospect of bringing the session to a close,
(hear, hear).
L'honorable sir John A. Macdonald dit que
les seules mesures importantes actuellement
inscrites au Feuilleton sont le projet de loi sur
le Nord-Ouest, le projet de loi sur la Cour
suprême et le Budget supplémentaire des
dépenses. Il pense que la Chambre verra avec
plaisir que la session a quelque chance d'arriver à son terme. (Bravo! Bravo!)
CURRENCY RESOLUTIONS
Hon. Mr. Holton-What about Currency
Resolutions?
Hon. Sir John A. Macdonald-We will tell
you tomorrow after our Council tonight.
The House then adjourned at 5:50 p.m.
PROPOSITIONS MONÉTAIRES
L'honorable M. Holton—Que pouvez-vous
dire sur les résolutions monétaires?
L'honorable sir John A. Macdonald—Nous
vous en reparlerons demain après notre Conseil de ce soir.
La séance est levée à 5 h 50 du soir.