Cul-des-Sarts (en wallon Cou-des-Sårts) est un village à l - papi-et

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Cul-des-Sarts (en wallon Cou-des-Sårts) est un village à l - papi-et
Cul-des-Sarts (en wallon Cou-des-Sårts) est un village à l'extrême sud de la
botte du Hainaut et du Namurois, à la frontière française, sur la route de Couvin à Regniowez en
France. Administrativement il fait partie de la ville de Couvin, dans la province de Namur (Région
wallonne de Belgique). C'était une commune à part entière avant la fusion des communes de 1977.
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Né de la grande forêt qui s’étend du sud de Couvin vers la France et qui appartenait à la mense
épiscopale depuis l’achat opéré par le prince-évêque de Liège Otbert en 1096, Cul-des-Sarts ne
comptait encore que deux maisons en 1571. Les essartages de la fin du XVIe siècle et surtout du
XVIIe siècle permirent à une population, toutefois encore clairsemée, de s’y installer, parfois même
provisoirement. Ce seront des bûcherons, des charbonniers, des rétameurs, pour la plupart itinérants.
Vers 1680, il semble que l’on ait construit un premier oratoire. Il est certain qu’en 1743, il existait
une chapelle dépendant de Couvin et qu’elle avait son desservant. La localité, dont le nom apparaît
à peu près vers cette époque, est un hameau de Couvin. Elle ne s’en détachera qu’en 1826 (arrêté
royal du 22 septembre 1826). En 1894, son territoire s’accrut de 121 hectares de bois, provenant du
partage du bois de Géronsart entre les communes de Brûly-de-Pesche, de Pesche et de Cul-desSarts ; par contre, les rectifications de limites avec Baileux en 1883 n’avaient pas affecté sa
superficie.
Au XIXe siècle, ce gros bourg vit de l’élevage et de la fabrication des produits laitiers exportés
vers les marchés des environs. Une certaine industrie s’y développa : des moulins, des ardoisières,
dont l’une, vers 1830, était dotée d’une machine à vapeur, encore rare à l’époque dans la province
de Namur. À la fin du siècle, une saboterie fournissait du travail à 80 ouvriers et une fabrique
d’allumettes, la seule de la province, y fut créée. À cette époque également, une fabrique de tabac
et cigares (Thomas-Philippe) employait 120 personnes et elle se maintint jusqu’à la Seconde Guerre
mondiale. Il n’y a plus aujourd’hui aucune entreprise industrielle dans la localité.
Le nombre de logements augmenta et l’habitat s’améliora : vers 1830, plusieurs maisons étaient, en
effet, encore construites en bois ("bauché"). Toutefois, jusqu'en mai 1904, qui vit la création d’un
chemin de fer vicinal vers Chimay et Couvin, le bourg resta privé de moyens de communication
autres que des chemins vicinaux impraticables l’hiver et mauvais en toute saison (la route de
Couvin à Cul-des-Sarts date de 1879). Le trafic pour les voyageurs fut maintenu jusqu'au 1 er juin
1953 vers Couvin et jusqu'au 23 mai 1954 vers Chimay : il a été remplacé par des lignes de bus.
Le téléphone fit son apparition en 1922 et l'électricité arriva en 1929.
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Limitrophe de la France, protégé par ses bois (qui couvrent la moitié de son territoire environ), Culdes-Sarts fut pendant longtemps le rendez-vous des contrebandiers dont la tâche était rendue aisée
par l’existence de terres contestées depuis 1571 entre le prince-évêque de Liège et le duc
d’Aerschot, ensuite entre la Belgique et la France(notamment la contrebande de tabac avec des
chiens passeurs au XIXe siècle).
La partie méridionale du village est arrosée par l'Eau Noire qui coule d'est en ouest. De nombreux
cours d'eau prennent leur source sur le territoire : ils descendent des terrains boiseux et rendent le
terrain marécageux. Certains portions de marais (tourbières) abritaient même la droséra à feuilles
rondes (Drosera rotundifolia, une plante carnivore rare). Sur l'un des affluents de l'Eau Noire était
installé le moulin "Fondair" (déjà attesté sur les cartes de Joseph de Ferraris à l'époque
autrichienne).
Cul-des-Sarts se situe sur le plateau de Rocroi. Le terrain, en grande partie schisteux, a longtemps
abrité de nombreuses ardoisières. Les bancs qui étaient exploités renferment une couche de grès
quartzeux veiné de quartz blanc translucide et quelques croûtes dans lesquelles apparaissent des
cristaux prismiques de la même espèce minérale. Le fer sulfuré s'y montre aussi en petits filets qui
courent dans toutes les directions. À l'est, on trouve de petites tourbières. Le sol est généralement
de mauvaise qualité et ne produit qu'à force d'engrais; il se compose d'une terre légère et jaunâtre,
semblable à la terre des bois. Les parties non cultivées sont couvertes de mousse, de bruyères et
de genêts.
Cul-des-Sarts est situé entre 320 (à l'ancienne douane) et 375 mètres d'altitude (au lieu-dit MalgréTout -à la sortie du village vers Couvin). Le centre du village, là où se trouve l'église, s'élève à
363 mètres.
Le carnaval de Cul-des-Sarts se déroule deux semaines après la date officielle du carnaval (la veille
du mercredi des cendres). Il consiste en un défilé de chars qui traverse le village en remontant de
la douane vers la place. Ensuite, il y a un grand feu et les festivités se terminent autour d'une
omelette qui a été réalisée avec des œufs collectés la veille dans le village.
La petite fête se déroule le premier week end de juillet, pendant trois jours, le dimanche il y a
chaque année quelque chose ex:duval day (vendredi, samedi et dimanche).
La grande fête se déroule le premier week end d'aout, pendant quatre jours (vendredi, samedi,
dimanche et lundi). C'est dans la nuit du samedi au dimanche que sont organisées les douze
heures de la bière : chaque heure correspond à une bière spéciale qui est vendue au même prix
qu'une bière normale. Le dimanche est consacré à la brocante.
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