Plan du cours et documents pour la partie 1

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Plan du cours et documents pour la partie 1
Thème 2 : LE TRAVAIL ET L’EMPLOI
PARTIE 1 : ORGANISATION DU TRAVAIL ET CROISSANCE
Le travail est aujourd’hui au centre de nos préoccupations, il est à la fois grandeur économique et
sociologique puisqu’il permet la consommation mais il procure aussi une identité à chacun. La notion
de travail renvoie à celle de l’emploi. Mais il ne faut pas confondre ces deux notions.
Le travail est l’action de travailler c.-à-d. nous envisageons le travail dans sa dimension d’activité
productive des hommes. Pour être consommables, les produits de la nature doivent être
transformés. Par leur travail, les hommes vont produire des biens et des services aptes à la
consommation.
L’emploi correspond à l’ensemble des tâches auxquelles sont occupés les travailleurs, ce sont les
conditions dans lesquelles le travail s’accomplit.
Dans nos sociétés, nous considérons comme travail, l’activité professionnelle rémunérée et par celleci l’homme s’intègre à la société en participant à la création collective des richesses. Le travail crée
des liens entre les hommes qui permettent à la société d’exister.
L’emploi, lui, va donner une place dans la production, un statut dans la hiérarchie de l’entreprise.
L’emploi est offert ou recherché, créé ou supprimé, pas le travail.
Quand on cherche à mesurer le facteur travail, on utilise le nombre d’emplois ou la durée du travail.
L’entreprise a pour objectif de produire en cherchant à être la plus efficace donc rentabiliser ses
facteurs de production. Dans cette partie nous allons nous attacher au facteur travail.
L’organisation du travail va avoir pour objectif d’accroître l’efficacité du travailleur c.-à-d. avec une
quantité identique de travail, elle fait progresser le volume de la production donc recherche de gains
de productivité.
I : L’organisation du travail au service de la croissance
A/ L’organisation taylo-fordienne et la croissance fordiste
La rationalisation du travail, c’est le processus qui conduit à modifier les méthodes d’organisation du
travail et de la production pour accroître l’efficacité des facteurs de production, l’objectif est
d’obtenir des gains de productivité. La division du travail est source de gains productivité
Organiser le travail, c’est en fait le diviser en fonction de certains principes. En règle générale, ce sont
les transformations de ces principes qui ont permis l’évolution de l’organisation du travail. Chaque
organisation a essayé d’apporter des améliorations dans les méthodes de travail pour produire mieux
et plus.
1) La division du travail selon Adam SMITH (1723-1790)
Document 1 p.114
2) L’organisation scientifique du travail (OST), TAYLOR (1856-1915)
Document 3 p.115
3) L’apport de FORD (1863-1947)
Document 4 p.115
4) La croissance fordiste
a) Le cercle vertueux du fordisme
Document 5 p.116
b) La détérioration du mode de production fordiste
Documents 9, 10, 11 p.118-119
B/ Les nouvelles formes d’organisation du travail (NFOT)
1) Le toyotisme
Document 14 p.120
Les conséquences de la production au plus juste
Questions :
1) Comment les nouvelles méthodes ont-elles permis des gains de productivité ?
2) Comment expliquez-vous la baisse de la part des coûts du travail dans la valeur ajoutée ?
3) Quel est l’impact de ces nouvelles organisations sur les inégalités de salaire ? est-ce
favorable pour la croissance ?
2) Les nouvelles formes d’organisation du travail : Post ou Néo taylorisme ?
Document 21 p.123
L’avènement du Néo taylorisme
Le travail a profondément changé depuis une trentaine d’années. Dans l’industrie, le taylorisme traditionnel a été
remis en cause, l’économie est devenue une économie de services, par tout les exigences de qualité sont
devenues prioritaires et la qualification de la main d’œuvre s’est beaucoup élevée. Du coup, les salariés se sont
souvent vu confier des responsabilités dans l’accomplissement de leur travail. Mais ils ont été plus surveillés et
contrôlés, avec une pression accrue sur les délais et le service au client. [….]
Dans ce cadre nouveau, la dictature du contremaître est remplacée par celle impersonnelle, du client et du délai
très court qu’il faut absolument tenir pour pouvoir le livrer en l’absence de stocks. [….] Davantage de
polyvalence et de responsabilités, de telles évolutions correspondent à une main d’œuvre plus formée.[…]
Cette pression accrue s’est traduite notamment par le développement de ce que l’on appelle les troubles
musculo-squelettiques, liés à la répétition rapide de gestes identiques. Même plus diversifié, le travail reste
répétitif dans ce type d’organisation. […..]
Les activités de services ont-elles aussi profondément changé de nature. Elles se structurent désormais de plus en
plus en réseaux autour d’une marque ; elles « s’industrialisent ». La grande distribution remplace les épiceries
d’antan, les McDonald’s……les centres d’appel ou « call centers » deviennent de véritables usines gérées selon
des logiques identiques à celles de l’industrie. […]
Les possibilités qu’offrent les techniques modernes de l’information et communication en matière de suivi et de
contrôle de la productivité concourent également à cet encadrement croissant de tous les types d’activité. Bref, le
taylorisme de papa a du plomb dans l’aile, mais le travail n’est pas pour autant devenu une partie de plaisir.
Guillaume DUVAL, Alter écos, HS n°71, 2007
1) En quoi ce texte traduit une rupture entre les anciennes et nouvelles organisations du travail ?
2) Pourquoi peut-on parler de néo taylorisme ?
Récapitulatif des organisations du travail :
Caractéristiques
Fordisme
Principe général
d’organisation
Organisation scientifique du travail
Principes de
fonctionnement
Séparation des tâches fonctionnelles et
opérationnelles
Toyotisme
Qualité totale
zéro défaut
zéro délai
Organisation de la production en une
succession de tâches élémentaires
zéro stock
zéro panne
zéro papier
Mode de pilotage
Circulation de
l’information
Organisation du
travail
Par l’amont : offre vers la demande
Par l’aval : demande vers l’offre
Verticale (de haut en bas)
Verticale et horizontale (kanban, cercles de
qualité)
Spécialisation des travailleurs sur un
nombre de tâches élémentaires réduit
Flexibilité des travailleurs
Élargissement et approfondissement des
tâches
Travail à la chaîne
Type de production Standardisée et de masse
Production différenciée et modulable selon
la demande
Mode de décision
Centralisé et rigide au niveau du sommet
hiérarchique
Décentralisé et coordonnée au niveau des
fonctions opérationnelles
Relations entre les
travailleurs
Relations très hiérarchisées, peu de
collaboration entre les divers secteurs
Relations fondées sur l’initiative,
collaboration, une hiérarchie atténuée,
individualisation des conditions de travail
Flexibilité de la
structure
Mode de contrôle
Motivation du
personnel
faible
Forte
Vertical, centralisé et axé sur les aspects
quantitatifs de la production
Vertical et horizontal, décentralisé axé sur
les aspect quantitatifs et qualitatifs de la
production
Salaire
Salaire et enrichissement du travail
II : Organisation du travail et évolution du salariat
A/ Évolution des conditions de travail
1) L’autonomie contrôlée
Document 23 p.124
2) Vers une amélioration des conditions de travail ?
Documents : 15 p.120, 22 p.124
B/ Statut de l’emploi
1) La mise en place d’une société salariale
Document 18 p.122
2) Précarisation des statuts de l’emploi
Document 19 p.123
3) Qualification et compétence
Document 19 p123