Fiche Réglementaire : production biologique des lapins

Transcription

Fiche Réglementaire : production biologique des lapins
www.capbi -bretagne.com
RESUME DU CAHIER DES CHARGES
CONCERNANT LE MODE DE PRODUCTION
BIOLOGIQUE DES LAPINS
(RCE n°2092/91 et REPAB-F)
Dernière mise à jour : septembre 2008
Cadre de la production
• Les achats de mâles en dehors de l'agriculture biologique sont autorisés, sous réserve
qu'ils soient âgés de moins de 4 mois.
Les achats de femelles hors agriculture biologique sont autorisés en cas de non
disponibilité reconnue par l'organisme certificateur d’animaux correspondant aux critères
recherchés, jusqu'à concurrence de 10 % par an du cheptel reproducteur en cas de
renouvellement, sans limitation de % en cas de constitution du cheptel pour la première
fois. Les femelles achetées doivent être âgées de moins de quatre mois.
Les lapins de chair destinés à la commercialisation doivent être nés et élevés en
agriculture biologique.
• Durée de conversion : 3 mois. Les premiers lapins
doivent arriver sur un parcours qui a subi au moins 1
an de conversion (6 mois dans le cas d’une réduction
de conversion).
• Les reproducteurs sont identifiés individuellement à
l’aide d’une marque inviolable et pérenne, les
lapereaux sont marqués par portée.
• L’âge minimum des reproducteurs à la première
saillie est de 16 semaines. Le nombre de portées par
femelle ne doit pas dépasser 6 par an.
• Age minimum à l’abattage : 100 jours.
• La distance et le temps de transport sont limités. Le
choix de l’éleveur se porte sur les abattoirs les plus
proches et le transport s’effectue sans halte.
• Le fumier bio ne peut pas être étendu sur des terres non bio. La quantité totale d’effluents
utilisés sur l’exploitation ne doit pas dépasser 170 kg d’azote par an par hectare de SAU.
La densité de peuplement total est donc limitée à 100 lapines reproductrices /ha /an.
Logement - Hygiène des locaux
Logement
Le nombre de mères est limité à 200 par site et 400 par unité de production.
Sont autorisés :
- les élevages en enclos mobiles de prairies,
- les élevages dans des parcs clôturés,
- les élevages en semi plein air, avec accès à un parcours.
Les lapins peuvent être élevés dans des bâtiments à condition d’avoir accès à la lumière du
jour, à une aération naturelle abondante et à une aire d’exercice extérieure qui peut être
couverte, mais non fermée sur les côtés et dont le sol peut être rendu étanche (béton).
L’élevage sur sol grillagé ou toute autre forme de logement sans litière est interdit.
La paille de la litière doit être issue de l’agriculture biologique. Dans le cas d’utilisation de
copeaux de bois, ceux-ci doivent être non traités.
Densité :
Animaux
Mère lapine
+ portée
Mâles
et lapines
gestantes
Lapins
à l’engraissement
Parcours de plein air
Aires extérieures
recouverts de
d’exercice bétonnées
végétation
2
2
5m
0,4 m
(les lapereaux
avec accès abris garnis
2
disposent en plus de
de litière propre et
2m
nids dont l’accès leur sèche d’une superficie
2
de 0,4 m
est réservé)
2
5m
avec accès abris garnis
2
2
0,3 m
2m
de litière propre et
sèche d’une superficie
2
de 0,3 m
2
5m
avec accès abris garnis
2
2
0,15 m
2m
de litière propre et sèche
d’une superficie de
2
0,15m
Bâtiments
Enclos mobiles
de prairie
2
0,4 m pour la partie
abritée
2
2,4 m pour la partie
pacage
0,4 m
2
Vide sanitaire et désinfection :
Bâtiments : Nettoyage et désinfection après le départ de chaque bande. Le nettoyage à l’eau
sous pression est possible avec : eau de javel, soude caustique et divers produits
biologiques. Après nettoyage et désinfection, un vide sanitaire de 14j minimum doit être
respecté.
Parcours : 2 mois minimum de vide sanitaire.
Alimentation
Principes généraux
• La moitié au moins de l’alimentation doit être produite sur l’exploitation.
• Les adultes et les jeunes sevrés doivent recevoir une alimentation basée sur une
utilisation maximale des fourrages soit en pâturage direct, soit par affouragement en vert
ou en sec (au moins 60 %), soit par des fourrages déshydratés.
• Les lapereaux doivent être nourris au lait naturel pendant au moins trois semaines.
• L’incorporation dans la ration alimentaire d’aliments en 2ème année de conversion est
autorisée à concurrence de 30 % de la formule alimentaire en moyenne sur l’année ou la
durée de vie d’un lot d’animaux. Lorsque ces aliments en conversion proviennent d’une
unité de l’exploitation même, ce chiffre peut être porté à 60 %.
• Sont exclus les aliments non issus de l’agriculture biologique tels que : vinasses, citrus,
tourteaux de coprah et d'arachide, ainsi que les protéines tannées au formol.
• L’utilisation d’antibiotiques, coccidiostatiques, substances médicamenteuses, stimulants
de croissance ou toute autre substance destinée à stimuler la croissance ou la production
est interdite dans l’alimentation des animaux.
• Sont exclus les aliments comportant des organismes génétiquement modifiés (OGM).
Minéraux
•
•
•
•
•
Sodium (Na) : Sel de mer non raffiné (Guérande), sel gemme brut de mine.
Calcium (Ca) : Lithothamne, carbonates de calcium de carrière, maërl.
Phosphore (P) : Phosphate bicalcique ou monocalcique défluoré.
Magnésium (Mg) : Chlorure de magnésium, magnésie anhydre.
Soufre (SO4) : Sulfate de sodium.
Oligo-éléments
Tous les carbonates, sulfates et oxydes sont autorisés.
Vitamines et divers
Les vitamines de synthèse sont autorisées, mais pas les acides aminés. L’utilisation d’acides
aminés de synthèse entraîne le déclassement de la bande concernée.
L’huile de foie de morue non raffinée, la poudre de charbon de bois, les extraits de plantes et
d’algues ; les autolysats, protéolysats et hydrolysats de poisson (uniquement pour les jeunes
animaux), le concentré protéique de luzerne et les enzymes sont autorisés.
Soins thérapeutiques
La prévention est la règle prioritaire. Elle passe par une action sur le milieu extérieur (sol,
logement), sur l’alimentation et sur l’animal. La législation en vigueur sur les maladies
contagieuses s’applique sans réserve.
Est recommandée pour les soins, l’utilisation de :
• l’homéopathie
• extraits de plantes
• oligo-éléments
Toute prescription ou utilisation de substances autres que celles précitées constituent une
mesure d’exception pour laquelle devront être notifiés dans le carnet d’élevage : la nature du
produit, la durée du traitement et le délai d’attente (le délai d’attente est doublé par rapport
au délai d’attente légal ou, en l’absence de délai légal, est fixé à quarante-huit heures).
Les ordonnances vétérinaires sont conservées.
Nombre maximum de traitements à base de médicaments vétérinaires allopathiques chimiques
de synthèse ou d’antibiotiques autorisés par animal en un an (a) ou par cycle de vie productive (b)
Nombre maximum
de traitements
allopathiques autorisés
hors antiparasitaires
Lapins reproducteurs (a)
2
Lapereaux destinés
1
à la consommation (b)
Nombre maximum
d’antiparasitaires
allopathiques
Nombre total maximum de
traitements allopathiques
dont antiparasitaires
2
4
1
1
L’utilisation des vaccins est possible lorsqu’à été constaté la présence d’une zoopathie dans
une zone déterminée dans laquelle se trouve l’unité de production. Lorsque la vaccination
est prescrite par un vétérinaire (après analyse par exemple) elle n’est pas comptabilisée
comme un traitement.
Les traitements ne peuvent être pratiqués à moins de 30 jours de l’abattage.
Contrôles de production
• L’éleveur doit notifier chaque année son activité auprès de
l’Agence Bio. Il passe également un contrat de production avec
un organisme certificateur dans lequel il s’engage à respecter
l’intégralité des clauses du cahier des charges et où il accepte
de se soumettre au régime de contrôle. Ce contrat est établi
pour une durée maximale d’un an et doit être renouvelé tous les
ans par avenant.
• Un carnet d’élevage est tenu à jour en permanence. Ce carnet porte tous les détails des
flux (nombre d’animaux au départ, achats, ventes, pertes), origine, quantité et
modifications de l’alimentation, soins thérapeutiques et interventions vétérinaires
éventuelles. Ce carnet d’élevage est tenu à la disposition des contrôleurs de l’organisme
certificateur, de la DGCCRF et des services vétérinaires.
• L’organisme certificateur effectue au moins une visite annuelle de chaque élevage. Le
nombre de visites et le choix de la date sont laissés à l’initiative des contrôleurs de
l’organisme certificateur. Les visites peuvent être complétées par des recherches de
résidus de produits chimiques de synthèse non autorisés.
- Le coût du contrôle varie de 300 à 600 € HT selon le nombre d’ateliers et la taille
de l’exploitation..
Document rédigé par les Chambres d’Agriculture de Normandie