C`est vrai que le LFC « rame » depuis 30 ans en
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C`est vrai que le LFC « rame » depuis 30 ans en
POURQUOI LE LFC PEINE POUR REVENIR AU HAUT NIVEAU ? C’est vrai que le LFC « rame » depuis 30 ans en CFA, CFA2 ou DH, et dans le contexte actuel, a du mal à atteindre un niveau de compétition qu’il a connu dans les années soixante et qui devrait être le sien, si l’on en juge par l’importance de sa ville. En effet, 26ème ville de France de par sa population, Limoges serait raisonnablement en droit d’avoir un club de football en Ligue 2. Hélas, c’est une tache bien délicate, car le Limousin n’est pas un grand bassin économique, atout indispensable surtout pour sponsoriser toutes les disciplines sportives de bon niveau existantes à Limoges (football, basket masculin et féminin, rugby, hand, hockey, cyclisme,…). Pour sa part, le football avec 13.000 licenciés répartis dans près de 150 clubs en Haute-Vienne, est la discipline sportive reine, mais hélas peu attractive au niveau de la compétition en CFA2, dans laquelle évolue son club « porte drapeau » qu’est le Limoges Football Club. Aujourd’hui, il faut bien avouer que ce club ne parvient à survivre qu’en grande partie grâce aux aides des collectivités locales et en particulier de la Mairie de Limoges, car ses recettes propres sont trop faibles, avec une moyenne de 150 spectateurs payants à Saint Lazare. Seraient-ils plus nombreux à Beaublanc ??? Pourtant le LFC, avec 423 licenciés et titulaire du « Label Jeunes », est un grand club formateur avec plus de 220 jeunes de 5 à 18 ans, évoluant dans plus d’une vingtaine d’équipes, encadrées par des éducateurs diplômés. Car l’un des objectifs de cette formation, est bien d’amener un maximum de jeunes au niveau de son équipe 1ère. Or, il est bien évident que tous ne parviennent pas à franchir le pas, mais en revanche font le bonheur d’autres clubs de l’Agglo ou du département : aspect positif de cette formation, dans la mesure où le football dans le district est gagnant. Mais, une autre priorité de cette formation est de tendre vers l’élite, afin d’intégrer un maximum de jeunes en CFA2, et ainsi d’éviter systématiquement un recrutement externe toujours compliqué et coûteux. Alors, chaque saison 2 voire 3 jeunes sont intégrés en équipe 1ère, ce qui n’est pas suffisant pour compenser les départs, mutations ou arrêts et rehausser le niveau. De plus, il faut bien admettre que le parcours footballistique d’un jeune joueur de qualité, ne s’arrête pas au CFA ou au CFA2, et bien souvent celui-ci fait l’objet de convoitise de la part des Centres de Formation Professionnels. C’est un cursus normal pour l’avenir du jeune joueur, peut-être voué à une belle carrière sportive (ex : Laurent Koscielny). Dès lors, le LFC est contraint en permanence de recruter en externe un minimum de joueurs cadres, afin de rester compétitif, voire de se fixer un objectif plus ambitieux de montée. Encore faut-il que ce recrutement soit judicieux, car l’erreur est toujours possible. De plus, ce genre d’opération a un coût, et c’est pour cela que l’aide financière des collectivités et de nos fidèles sponsors est indispensable. Car aujourd’hui, un budget nécessaire pour envisager sérieusement une accession en CFA, devrait être de l’ordre de deux fois celui du LFC. Alors, voilà en partie pourquoi le LFC est toujours à la peine sportivement, même si les moyens financiers ne sont pas la seule raison, il faut bien reconnaître que son ambition sportive se heurte à un moment donné, à des limites que lui impose la pérennisation de ses finances. Gérard CHEVALIER Président du LFC