LES ACCORDS DE READMISSION DE L`UNION EUROPEENNE
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LES ACCORDS DE READMISSION DE L`UNION EUROPEENNE
Bruxelles, le 7 Octobre 2013 POURQUOI L’AEDH S’OPPOSE A LA SIGNATURE D’ACCORDS DE READMISSION DE L’UNION EUROPEENNE I. Les accords de réadmission : de quoi s’agit-il ? Les Accords de réadmission sont des conventions signées entre un ou plusieurs États et un État tiers, chacun s’engageant à réadmettre les migrants interpellés en situation irrégulière sur le territoire de l’État partenaire (le requérant). Le plus souvent, il s’agit de ressortissants du pays tiers (le requis) mais la procédure peut également concerner des personnes ayant transité par son territoire. Des accords de cette nature existent depuis les années soixante. Tout d’abord conçus sous une forme bilatérale (entre deux pays : la France et le Gabon, le Congo, le Bénin, l’Italie et la Libye 1 , la Tunisie, l’Égypte ; etc.), ils sont développés sous une forme multilatérale (l’UE et le Pakistan, la Géorgie, l’Albanie, la Russie, etc.) depuis les années 2000. Pour l’UE, ces accords sont des éléments importants de la gestion concertée des flux migratoires développée avec ses partenaires, notamment ceux de la PEV Sud ou Est. Ils s’inscrivent directement dans la stratégie de l’UE en matière de lutte contre l’immigration irrégulière et de politique des retours. On peut considérer qu’ils participent aussi d’une stratégie d’externalisation des contrôles migratoires 2 , les pays tiers partenaires ayant tout intérêt à protéger les frontières en amont de l’UE et assurant le renvoi des migrants réadmis dans leur pays d’origine. Ils prennent, en fait, la suite des clauses de réadmission qui figurent dans la plupart des accords d’association ou de coopération, dans la ligne du Conseil européen de Séville (2002) 3 ; ils figurent en filigrane dans les « partenariats pour la mobilité » que l’UE tente de développer avec les pays émetteurs de migrants, notamment dans la zone Euro 1 Il s’agissait plutôt d’un accord « informel » signé en 2000 entre l’Italie et la Lybie, fortement contesté parce qu’il conduisait au refoulement forcé de migrants vers la Libye sans vérification préalable de leur besoin de protection ou la présence d’autres signes de vulnérabilité. Voir « Italie/Libye : Des migrants évoquent les retours forcés et les mauvais traitements », Human Right Watch (21 septembre 2009) : http://www.hrw.org/fr/news/2009/09/17/italielibye-des-migrantsvoquent-les-retours-forc-s-et-les-mauvais-traitements 2 « Aux bords de l’Europe : l’externalisation des contrôles migratoires », Rapport de Migreurop (20102011) : http://www.migreurop.org/IMG/pdf/Migreurop-rapportoct2011.pdf 3 Conseil européen de Séville (21 et 22 juin 2002) – Conclusions de la Présidence : « Le Conseil européen demande instamment que, dans tout futur accord de coopération, accord d’association ou accord équivalent que l’Union européenne ou la Communauté européenne conclura avec quelque pays que ce soit, soit insérée une clause sur la gestion conjointe des flux migratoires ainsi que sur la réadmission obligatoire en cas d’immigration illégale. » - Brux. 24 octobre 2002 - 13463/02 - POLGEN 52 http://www.consilium.europa.eu/ueDocs/cms_Data/docs/pressData/fr/ec/72640.pdf Octobre 2013 Association Européenne pour la Défense des Droits de l’Homme European Association for the Defence of Human Rights 1/9 méditerranéenne. Dorénavant, cette stratégie, dite de donnant-donnant, est appuyée par une négociation parallèle de « facilitation » en matière de visas. Ce sont les accords multilatéraux que l’Union européenne entend signer avec un nombre croissant de pays qui préoccupent l’AEDH. Notre association a exprimé, à diverses reprises, son opposition à des accords de cette nature et, singulièrement, avec certains pays. II. Les accords de réadmission signés par l’UE Depuis l’adoption du traité d’Amsterdam, l’UE a conclu 13 accords de réadmission (voir Annexe 1). Actuellement, elle en négocie un avec le Cap-Vert (qui a obtenu le 11 septembre l’approbation du Parlement européen), un autre avec l’Arménie, ainsi qu’avec la Chine, l’Algérie, le Maroc, la Tunisie, la Turquie, la Belarus et l’Azerbaïdjan. Par ailleurs, une trentaine d’autres accords conclus par l’UE - avec des pays de la région méditerranéenne et dans le cadre des accords de Cotonou - contiennent des clauses de réadmission 4 . La base légale de la procédure législative se trouve aux articles 79 et 218 du Traité sur le fonctionnement de l’UE. Suite à une recommandation de la Commission, le Conseil adopte à la majorité qualifiée une décision autorisant l’ouverture des négociations et désignant le négociateur de l’accord pour l’UE. Suit l’adoption par le Conseil d’une décision autorisant la signature et la conclusion de l’accord. Enfin, comme prévu à l’article 218 § 6 du TFUE, l’avis conforme du Parlement est une condition nécessaire à la conclusion de l’accord. Ainsi, le Parlement Européen, même s’il n’est pas en mesure de proposer des amendements, est susceptible d'accepter ou de rejeter un accord ; c’est pourquoi l’AEDH s’adresse aux membres du Parlement Européen afin qu’ils utilisent leurs prérogatives. Le contenu et la forme des accords de réadmission suivent un modèle assez standardisé, qu’il s’agisse des obligations réciproques en matière de réadmission ou des questions plus techniques concernant les délais et les modalités de transfert, transport et transit. Le suivi de la mise en place des accords est assuré par un comité de réadmission mixte, dont les décisions sont contraignantes pour les parties contractantes. Plusieurs dispositions appellent une attention particulière : Tous les accords prévoient une clause de non-incidence affirmant que les obligations qui découlent du droit international coutumier ou conventionnel ne peuvent d’aucune manière être affectées par les dispositions de l’accord. Certains accords font explicitement référence aux conventions internationales les plus significatives en matière de droits des migrants, notamment la Convention de Genève. Afin d’augmenter les garanties en matière de protection des droits de l’Homme, la Commission a récemment recommandé de prévoir une clause de suspension temporaire au cas où de sérieuses violations des droits de l’Homme seraient constatées 5 . 4 FRA : « Fundamental rights at the EU’s southern sea borders: Deficiencies, promising practices and challenges », Rapport de l’Agence des Droits Fondamentaux de l’UE (FRA), 2013. Pag. 99 5 Évaluation des accords de réadmission conclus par l’Union Européenne, Commission Européenne, 23 février 2011 Octobre 2013 Association Européenne pour la Défense des Droits de l’Homme European Association for the Defence of Human Rights 2/9 Certains accords prévoient une procédure de renvoi dite accélérée pour les personnes interpellées dans les zones frontalières. Actuellement, cette procédure figure dans six accords 6 . III. Les points critiques Les réserves et critiques de l’AEDH, comme de nombre d’autres organisations, concernent à la fois les risques de non-respect des droits des migrants, voire de leur mise en danger, et la méthode suivie par l’UE pendant la négociation des accords et lors de leur mise en œuvre. III – 1 - Réadmission vs droits fondamentaux des migrants Au-delà des problèmes humains et éthiques que posent les procédures d’interpellation et de renvois de migrants en situation irrégulière, la mise en œuvre d’un accord de réadmission peut constituer un déni de droit, dans au moins trois circonstances. 1 - Les accords prévoient une procédure accélérée pour les migrants appréhendés en zone frontalière. Outre le fait qu’elle prive souvent les personnes concernées des voies de recours effectives contre la décision de renvoi, cette procédure spéciale a permis à certains États membres, notamment ceux qui s’estiment soumis à une forte pression migratoire en raison de leur position géographique, de renvoyer des migrants sans vérification préalable de la présence de critères pouvant justifier l’octroi du statut de réfugié ou de leur appartenance à un groupe vulnérable. Faut-il rappeler que, chaque année, plusieurs milliers de citoyens originaires d’Arménie et de Turquie 7 demandent l’asile aux États de l’UE et que, actuellement, pour plusieurs dizaines de milliers de personnes, il n’est d’autre voie que la Turquie pour tenter d’accéder à une protection internationale ? 2 - Les accords de réadmission sont souvent signés avec des pays qui n’offrent pas les garanties conformes aux normes internationales en matière de protection des droits des migrants, voire du droit d’asile. Comme le soulignent nombre de rapports d’ONG, ce contexte peut donc s’avérer dramatique pour des réadmis ayant transité par les pays partenaires de l’UE. Human Right Watch notait, par exemple, le 16 décembre 2010 que « les États de l'UE renvoient les gens en Ukraine où ils subissent des exactions, (…) les migrants et les demandeurs d'asile, notamment les enfants, courent le risque de subir des traitements abusifs» 8 . Rappelons aussi qu’un accord a été conclu par l’UE avec le Pakistan qui n’a toujours pas signé la Convention de Genève de 1951 sur les réfugiés 9 . Dans certains pays avec lesquels l’UE tente de conclure des accords, comme le Maroc, l’Algérie ou la Tunisie, les « réfugiés » (reconnaissance par le HCR) n’ont pas de titre de séjour, ne peuvent pas travailler, n’ont pas accès aux droits sociaux. Quant à l’Arménie avec laquelle un accord doit 6 Accord de réadmission CE-Russie, Art. 6 (3); Accord de réadmission CE-Ukraine, Art. 5 (3); Accord de réadmission CE-Macédoine, Art. 6 (3); Accord de réadmission CE-Serbie, Art. 6 (3); Accord de réadmission CE-Moldavie, Art. 6 (3); Accord de réadmission UE-Géorgie, Art. 6 (3) 7 Pour 2012, respectivement 4 320 et 5 211 personnes, selon le HCR « Asylum trends 2012 – Levels and Trends in Industrialized countries » (UNHCR, march 2013) http://www.unhcr.org/5149b81e9.html 8 « Ukraine : Des migrants et des demandeurs d’asile sont torturés et maltraités », Communiqué de presse de Human Right Watch (16 décembre 2010) : http://www.hrw.org/fr/news/2010/12/16/ukrainedes-migrants-et-des-demandeurs-d-asile-sont-tortur-s-et-maltrait-s 9 Voir le communiqué de presse de l’AEDH du 12 juillet 2010 « L’AEDH demande aux parlementaires européens de ne pas accepter l’accord de réadmission avec le Pakistan » :http://www.aedh.eu/plugins/fckeditor/userfiles/file/Communiqu%C3%A9s/Communiqu%C3%A9%20a ccord%20de%20readmission%20Pakistan_12_07_2010.pdf Octobre 2013 Association Européenne pour la Défense des Droits de l’Homme European Association for the Defence of Human Rights 3/9 prochainement être conclu, elle n’est pas signataire de la Convention des Nations Unies sur les droits des travailleurs migrants et des membres de leur famille. Le REMDH (Réseau Euro-méditerranéen des droits de l’Homme) a récemment exprimé une inquiétude identique concernant l’accord à venir avec la Turquie 10 . De façon générale, l’UE ne peut ignorer que, lorsque la réadmission concerne des migrants qui ont transité par le pays requis, ils se trouveront confrontés aux difficultés liées au caractère « irrégulier » de leur statut, au risque de la détention et à celui d’être renvoyés dans leur pays d’origine qu’ils voulaient peut-être fuir et, ce, sans avoir pu faire entendre leur demande d’asile. Enfin, quand bien même l’UE aurait-elle toute assurance sur le respect des droits des migrants dans le pays de retour, rien ne garantit qu’il en soit de même lors des renvois « en cascade » vers des pays tiers avec lesquels le pays partenaire de l’UE a, de son coté, signé des accords de réadmission. C’est par exemple le cas de la Russie, signataire en juillet 2007 d’un accord bilatéral de réadmission avec l’Ouzbékistan, pays accusé par plusieurs ONG présentes en Asie centrale de pratiquer la torture, de réprimer l'opposition politique et religieuse, ainsi que de limiter la liberté de la presse 11 . C’est également le cas du Cap-Vert, signataire d’accords avec ses voisins africains, dont la Guinée-Bissau siège de troubles récents. 3 – Il faut également rappeler que, dans un certain nombre de pays (la Tunisie, par exemple), le droit d’émigrer est contrôlé et limité. Cela signifie que tout migrant interpellé en situation irrégulière dans l’UE et renvoyé dans ces pays risque la détention. Ce contrôle de l’émigration par les pays tiers est à la fois une forme d’externalisation du contrôle des frontières de l’UE et une façon pour les pays tiers de montrer leur bonne volonté à l’UE. D’ailleurs le rôle des « Officiers de liaison immigration» - représentants des États membres détachés dans un pays tiers et chargés de faciliter l'action menée par l’UE en matière de lutte contre l'immigration clandestine – est, entre autres, d’aider les pays tiers concernés à contrôler la sortie de leur territoire, participant ainsi à la gestion « concertée » des flux migratoires voulue par l’UE. III – 2 – Absence de transparence et de suivi Quant à la méthode utilisée par l’UE, elle pose trois types de problèmes : 1 – Le marchandage inégal. Afin de rendre les accords de réadmission plus attrayants pour les États tiers partenaires, l’UE mène les négociations dans le cadre d’un dialogue plus vaste, qui offre souvent comme contrepartie aux États tiers concernés des facilitations en matière de visas. L’AEDH pourrait se féliciter de cette forme d’ouverture des frontières européennes. Mais il faut bien constater que la « facilitation » ainsi consentie est minime : elle ne concerne que les visas de court séjour ainsi que le travail dans certaines conditions très limitatives (voyages d’affaires, emploi qualifié, par exemple) ; elle ne concerne pas, par contre, le regroupement familial. Notre association estime que cette facilitation des visas, en soi positive 12 , d’une part ne devrait pas être une contrepartie de la politique sécuritaire des frontières et, d’autre part, est de toute façon insuffisante pour répondre aux réels besoins des migrants. 10 REMDH : « Accord de réadmission UE-Turquie: Les droits des migrants, des réfugiés et des demandeurs d’asile sont-ils garantis? » - Copenhague, 21 juin 2013 http://www.euromedrights.org/eng/wp-content/uploads/2013/06/Fr_TurkeyReadmis_Pb_web.pdf 11 Voir, par exemple : http://www.fidh.org/2011_UZ/ 12 L’AEDH demande la suppression des visas de court séjour Octobre 2013 Association Européenne pour la Défense des Droits de l’Homme European Association for the Defence of Human Rights 4/9 2 - Un processus de décision en marge du contrôle citoyen. Les phases de préparation et de négociation des accords de réadmission se caractérisent par leur absence de transparence. Pendant les négociations, aussi bien que lors de la mise en œuvre de l’accord, la Commission et le Conseil gèrent le dossier de manière opaque et très peu démocratique. Certes, depuis l’entrée en vigueur du Traité de Lisbonne l’avis conforme du Parlement Européen est requis mais, en dépit de la demande réitérée des élus européens, cette institution n’est nullement associée au processus de négociation et n’a pas d’autre pouvoir que de donner son aval – ou de le refuser - , une fois les négociations terminées. Quant à la société civile et aux ONG, elles ne sont jamais consultées alors même qu’elles disposent souvent d’informations pertinentes et fiables sur la situation des migrants dans les pays concernés. 3 – Une méconnaissance des conséquences des accords. S’agissant du suivi de la mise en œuvre de l’accord, ce sont la Commission et les représentants des États membres qui participent aux comités mixtes, le Parlement européen et les ONG n’y étant pas invités, en dépit des demandes maintes fois réitérées de l’Assemblée parlementaire 13 . La Commission européenne a elle-même reconnu la nécessité d’apporter des améliorations à la phase du suivi, notamment sur la récolte des données et la mise en place de projets pilotes d’évaluation ex-post des accords 14 . De son côté, l’Assemblée Parlementaire du Conseil de l’Europe a souligné que l’UE devrait s’engager plus dans l’étude de l’incidence ex-ante et expost des accords, avec une plus grande implication de la société civile 15 . *** Pour toutes ces raisons, l’AEDH estime que tant que des réformes sérieuses de méthode ne seront pas adoptées par l’UE, tant que des garanties absolues de respect des droits des migrants et personnes en recherche de protection internationale ne seront pas obtenues, et tant qu’un processus de suivi des conséquences des opérations de retour sur les migrants ne sera pas mis en place, l’Union européenne ne devrait pas s’engager dans la signature d’accords de réadmission. A tout le moins, notre association demande la mise en œuvre des propositions formulées par l’Agence Européenne pour les Droits Fondamentaux 16 , le Conseil de l’Europe 17 , le Haut Commissariat des Nations unies pour les Réfugiés 18 , le Rapporteur spécial des Nations 13 Résolution du Parlement européen du 18 avril 2012 concernant l’accord avec l’Arménie Évaluation des accords de réadmission conclus par l’Union Européenne, Commission Européenne, 23 février 2011, recommandations 1 et 15 15 « Les accords de réadmission, un mécanisme de renvoi des migrants en situation irrégulière », rapport de la Commission des migrations, des réfugiés et de la population de l’Assemblée Parlementaire du Conseil de l’Europe (17/03/2010) : http://assembly.coe.int/ASP/Doc/XrefViewHTML.asp?FileID=12439&Language=fr 16 “Fundamental rights at the EU’s southern sea borders: Deficiencies, promising practices and challenges”, rapport de l’Agence Européenne pour les Droits Fondamentaux (FRA), 2013 17 ,Rapport de la Commission des migrations, des réfugiés et de la population de l’Assemblée Parlementaire du Conseil de l’Europe ; op. cité 18 UNHCR «Position on Readmission Agreements, 'Protection Elsewhere' and Asylum Policy» (1994) http://www.refworld.org/docid/3ae6b31cb8.html 14 Octobre 2013 Association Européenne pour la Défense des Droits de l’Homme European Association for the Defence of Human Rights 5/9 unies sur les droits de l’homme des migrants, François Crépeau 19 et par le Parlement Européen 20 , à savoir : 1. La mise à jour des critères que le pays tiers doit remplir afin que l’UE puisse signer un accord de réadmission, incluant, notamment, un accès effectif à la procédure d’asile et la référence explicite aux obligations découlant de la Convention de 1951 et du Protocole de 1967, ainsi que des garanties en matière de droits économiques et sociaux pour les ressortissants des pays tiers qui ont transité sur son territoire. 2. L’inclusion dans tous les accords d’une clause de suspension au cas où des risques fondés de violations persistantes des droits de l’Homme existeraient. 3. L’inclusion explicite dans tous les accords d’une clause de sauvegarde des droits de l’Homme. 4. L’exclusion de toute procédure accélérée de renvoi 5. La mise en œuvre de programmes de formation des gardes-frontières afin qu’ils soient en mesure d’assurer l’accès des migrants à la procédure d’asile et la protection des droits des migrants – notamment des catégories les plus vulnérables. 6. L’établissement d’un mécanisme efficace de récolte des données, d’études d’impact ex-ante et de suivi ex-post de la mise en œuvre des accords de réadmission, aussi bien qu’une plus grande implication de la société civile, des organisations internationales de défense des droits de l’Homme et du Parlement Européen dans le mécanisme de suivi. 7. Une association réelle du Parlement Européen aux différentes phases d’élaboration et de négociation des accords. Contact : Catherine Teule, vice-présidente Marianna Moioli, assistante AEDH, Association Européenne pour la défense des Droits de l’Homme 33, rue de la Caserne. B-1000 Bruxelles Tél : +32(0)25112100 Fax : +32(0)25113200 Email : [email protected] L'Association Européenne pour la Défense des Droits de l'Homme (AEDH) regroupe des ligues et associations de défense des droits de l'Homme des pays de l'Union Européenne. Elle est membre associé de la Fédération internationale pour la défense des droits de l'Homme (FIDH). Pour en savoir plus, consultez le site www.aedh.eu. 19 « Étude régionale: la gestion des frontières extérieures de l’Union européenne et ses incidences sur les droits de l’homme des migrants », rapport du Rapporteur spécial des Nations Unies sur les droits de l’homme des migrants, François Crépeau (24/04/2013) : http://daccess-dds-ny.un.org/doc/UNDOC/GEN/G13/133/92/PDF/G1313392.pdf?OpenElement 20 Jean Pierre Cassarino, “Readmission Policy in the European Union”, étude du Parlement Européen (09/2010) : http://www.statewatch.org/news/2010/sep/ep-study-eu-readmission.pdf Octobre 2013 Association Européenne pour la Défense des Droits de l’Homme European Association for the Defence of Human Rights 6/9 Annexe I Liste des accords de réadmission conclus par l’UE Pays Mandat Date de signature Entrée en vigueur Albanie Novembre 2002 14 avril 2005 1 mai 2006 Bosnie Herzégovine Novembre 2006 18 septembre 2007 1 janvier 2008 Géorgie Septembre 2008 17 juin 2010 18 janvier 2011 Hong Kong Avril 2001 27 novembre 2002 1 mars 2004 Macao Avril 2001 13 octobre 2003 1 juin 2004 Macédoine Novembre 2006 18 septembre 2007 1 janvier 2008 Moldavie Décembre 2006 10 octobre 2007 1 janvier 2008 Monténégro Novembre 2006 18 septembre 2007 1 janvier 2008 Pakistan Septembre 2000 26 octobre 2009 7 octobre 2010 Russie Septembre 2000 25 mai 2006 1 juin 2007 Serbie Novembre 2006 18 septembre 2007 1 janvier 2008 Sri Lanka Novembre 2000 4 juin 2004 1 mai 2005 Ukraine Juin 2002 18 juin 2007 1 janvier 2008 Octobre 2013 Association Européenne pour la Défense des Droits de l’Homme European Association for the Defence of Human Rights 7/9 ANNEXE 2 Références I. Document des institutions • Résolution du Parlement européen du 18 avril 2012 contenant les recommandations du Parlement européen au Conseil, à la Commission et au Service européen pour l'action extérieure sur les négociations concernant l'accord d'association UE-Arménie (2011/2315(INI)) http://www.europarl.europa.eu/sides/getDoc.do?type=REPORT&reference=A7-20120079&language=FR • « Les accords de réadmission, un mécanisme de renvoi des migrants en situation irrégulière » Rapport de la Commission des migrations, des réfugiés et de la population de l’Assemblée Parlementaire du Conseil de l’Europe (17/03/2010) http://assembly.coe.int/ASP/Doc/XrefViewHTML.asp?FileID=12439&Language=fr • « Fundamental rights at the EU’s southern sea borders: Deficiencies, promising practices and challenges », rapport de l’Agence des Droits Fondamentaux de l’UE (FRA), 2013 http://fra.europa.eu/en/press-release/2013/fundamental-rights-eus-southern-seaborders-deficiencies-promising-practices-and • « Étude régionale: la gestion des frontières extérieures de l’Union européenne et ses incidences sur les droits de l’homme des migrants », rapport du Rapporteur spécial des Nations Unies sur les droits de l’homme des migrants, François Crépeau (24/04/2013) http://daccess-ddsny.un.org/doc/UNDOC/GEN/G13/133/92/PDF/G1313392.pdf?OpenElement • Jean Pierre Cassarino, “Readmission Policy in the European Union”, étude du Parlement Européen (septembre 2010) http://www.statewatch.org/news/2010/sep/ep-study-eu-readmission.pdf • Évaluation des accords de réadmission conclus par l’Union Européenne, Commission Européenne, 23 février 2011 : http://ec.europa.eu/dgs/home-affairs/what-isnew/news/pdf/comm_pdf_com_2011_0076_f_communication_fr.pdf II. Documents des ONG • « Accords de réadmission : la coopération au service de l’expulsion des migrants », rapport de Migreurop (décembre 2012) http://www.migreurop.org/IMG/pdf/Note_de_MIGREUROP_12122012_Accords_de_r eadmission_pour_mise_en_ligne.pdf • « Aux bords de l’Europe : l’externalisation des contrôles migratoires », rapport de Migreurop (2011/2012) http://www.migreurop.org/IMG/pdf/Migreurop-rapportoct2011.pdf Octobre 2013 Association Européenne pour la Défense des Droits de l’Homme European Association for the Defence of Human Rights 8/9 « Accord de réadmission UE-Turquie: Les droits des migrants, des réfugiés et des demandeurs d’asile sont-ils garantis? » REMDH - Copenhague, 21 juin 2013 http://www.euromedrights.org/eng/wp-content/uploads/2013/06/Fr_TurkeyReadmis_Pb_web.pdf • « Ukraine : Des migrants et des demandeurs d’asile sont torturés et maltraités », Communiqué de presse de Human Right Watch (16/12/2010) http://www.hrw.org/fr/news/2010/12/16/ukraine-des-migrants-et-des-demandeurs-dasile-sont-tortur-s-et-maltrait-s • « L’AEDH demande aux parlementaires européens de ne pas accepter l’accord de réadmission avec le Pakistan », communiqué de presse de l’AEDH du 12 juillet 2010 http://www.aedh.eu/plugins/fckeditor/userfiles/file/Communiqu%C3%A9s/Communiqu %C3%A9%20accord%20de%20readmission%20Pakistan_12_07_2010.pdf • “Managing Migration Means Potential EU Complicity in Neighboring States’ Abuse of Migrants and Refugees”, rapport de Human Right Watch (octobre 2006) http://www.hrw.org/legacy/backgrounder/eca/eu1006/eu1006web.pdf Octobre 2013 Association Européenne pour la Défense des Droits de l’Homme European Association for the Defence of Human Rights 9/9