Scanner et irm en cardiologie du sport
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Scanner et irm en cardiologie du sport
imagerie Scanner et IRM en cardiologie du sport Des examens pouvant apporter des arguments décisifs introduction Les sportifs de haut niveau (plus de 10 heures de sport par semaine) ont une incidence de la mort subite (entre 0,6 et 2/100 000 avant 35 ans et entre 1 et 4/100 000 après 35 ans (1) qui est plus importante que dans la population générale. Les sociétés européennes et américaines de cardiologie ont établi des recommandations précises pour le dépistage des anomalies cardiaques pouvant être à l’origine de mort subite chez les sujets sportifs de haut niveau. Ces bilans comprennent au moins un interrogatoire, un examen clinique précis et un ECG systématique au moins en Europe. Ils peuvent être complétés par une épreuve d’effort, parfois une échographie cardiaque transthoracique, en fonction du résultat des autres examens et de la discipline sportive (2, 3). Le scanner et l’IRM peuvent avoir une place en cas d’anomalie des examens de dépistage. Le mort subite d’origine cardiaque concerne plutôt les hommes, et les principales étiologies chez le sportif varient essentiellement en fonction de l’âge du patient (4) : • avant 35 ans, les principales étiologies sont Préambule technique • Les scanners de dernière génération permettent de réduire de manière considérable les doses délivrées (acquisitions prospectives, mode *Service de radiologie générale, hôpital de la TIMONE, Marseille Cardio&sport n°33 la cardiomyopathie hypertrophique (26 %), les anomalies de naissance des coronaires (14 %), les myocardites (6 %), les dysplasies arythmogènes du ventricule droit (3 %), les syndromes de Marfan (par rupture d’anévrysme), les rétrécissements aortiques, les cardiomyopathies dilatées et les troubles du rythme (syndrome du QT long) ; • après 35 ans, il s’agit surtout des coronaropathies et d’infarctus du myocarde. Dans la grande majorité des cas, peu de signes d’alerte sont notés lors d’une mort subite (environ 18 % des cas) et sont souvent peu spécifiques. Des antécédents de mort subite dans la famille sont retrouvés dans environ 16 % des cas (5). L’objectif de cet article est de préciser dans quelle situation le scanner et l’IRM peuvent apporter des arguments décisifs dans cette population. Dr Olivier Monnet*, Dr Boris Maurel*, Dr Jean-Yves Gaubert*, Dr Arthur Varoquaux*, Dr Pierre Cassagneau*, Dr Marianne Jolibert*, Pr Jean-Michel Bartoli*, Pr Guy Moulin*, flash…), ce qui en fait aujourd’hui des examens acceptables en termes de dose délivrée (6, 7). Les limites du scanner sont les patients très arythmiques, pour lesquels la synchronisation à l’ECG ne sera pas parfaite et les patients insuffisants rénaux sévères contre-indiquant l’injection de produit de contraste iodé. Dr Alexis Jacquier* • L’IRM est devenue l’examen de référence pour l’analyse du myocarde (fonctions ventriculaires systoliques droite et gauche, recherche de fibrose, mesure de l’épaisseur du myocarde). Les limites classiques sont : le patient claustrophobe, les pacemakers (certains sont cependant maintenant compatibles), la 33 imagerie présence de corps étrangers ferromagnétiques… phie. L’échographie sous-estimant de manière significative la mesure maximale du ventricule gauche. Intérêts diagnostiques du scanner et de l’IRM cardiaques • La recherche de zones de rehaussement tardif ˩˩Intérêt de l’IRM L’IRM permet également la re- Son diagnostic est difficile et repose cherche de zones de rehaussement sur un faisceau d’arguments, où tardif, après injection de gadoli- l’IRM tient une place dans l’analyse nium. Des travaux de la fonction glorécents montrent bale et segmenL’IRM, grâce à sa que la présence de taire du ventricule résolution spatiale, fibrose est corrélée droit. (18, 19). va permettre une à la survenue de étude exhaustive trouble du rythme ˩˩Intérêt du de l’ensemble de (13, 14). Pour l’insscanner segments du VG. tant aucune reLe scanner permet commandation ne une évaluation considère la fibrose mesurée en IRM fiable des volumes ventriculaires, comme un facteur de risque de l’af- mais son indication reste exceptionfection. nelle en raison de son caractère irradiant et de sa faible performance • Cas des sportifs de haut niveau dans l’évaluation de la cinétique Chez les sportifs de haut niveau, le segmentaire cardiaque. diagnostic peut être rendu difficile par la présence d’un remodelage Chez le sujet sportif, on note cepenphysiologique des parois ventricu- dant une dilatation physiologique laires avec des épaisseurs pouvant du VD/VG qui peut rendre encore atteindre 15 mm, mais en général plus délicate l’interprétation de ces concentrique et réversible à l’arrêt examens (20, 21). de l’entraînement physique (15-17). L’IRM peut avoir un intérêt. Myocardites Cardiomyopathie hypertrophique (CMH) ˩˩Description Maladie d’origine génétique la plus fréquente en cardiologie (la prévalence est de 1/500), caractérisée par une augmentation anormale et asymétrique de l’épaisseur du ventricule gauche (8, 9). La CMH est l’étiologie la plus fréquente de la mort subite chez le sportif jeune aux États-Unis. ˩˩Intérêt de l’IRM En IRM, le diagnostic de CMH est basé sur la mesure de l’épaisseur maximale du myocarde en télédiastole (10). • Une étude exhaustive de l’ensemble des segments du VG L’IRM, grâce à sa résolution spatiale, permet une étude exhaustive de l’ensemble des segments du VG. Plusieurs études ont montré la supériorité de l’IRM par rapport à l’échographie dans le diagnostic de CMH localisée dans les régions antérolatérale et apicale (11, 12). Ces zones du VG sont parfois difficiles à visualiser en échographie. D’autant plus que pour le diagnostic de CMH, il est nécessaire de mesurer de l’endocarde à l’épicarde. C’est la mise en évidence de cette région épicardique qui peut être délicate en échocardiographie. Dans les régions antérolatérale et apicale, il est établi que l’IRM a une meilleure précision dans l’estimation de l’épaisseur du myocarde que l’échocardiogra- 34 du ventricule gauche, responsables d’arythmies ventriculaires avec des risques de mort subite au cours de l’effort. ˩˩Intérêt du scanner ˩˩Description Le scanner n’est pas indiqué sauf en cas de contre-indication formelle à l’IRM et lorsque les examens ultrasonores ne sont pas assez contributifs. Elles sont le plus souvent d’origine virale ou toxique. Cliniquement, la présentation peut être extrêmement variable. La forme la plus fréquemment rencontrée en clinique est celle qui se manifeste par des douleurs thoraciques. Cette maladie aiguë peut être à l’origine de troubles du rythme paroxystiques. Au cours d’une myocardite, l’activité physique doit être contre-indiquée dans le mois qui suit l’apparition des symptômes. Dysplasie arythmogène du ventricule droit ˩˩Description Maladie d’origine génétique qui peut être à l’origine de mort subite chez le sujet jeune, plutôt masculin. Histologiquement, on note un remplacement de la paroi myocardique par du tissu graisseux ou fibreux au niveau du ventricule droit et parfois ˩˩Intérêt de l’IRM et du scanner L’IRM et le scanner sont les seuls examens non invasifs pouvant faire Cardio&sport n°33 imagerie >>> Figure 1 - Diagnostic de myocardite aiguë (sujet jeune, fébrile avec douleurs thoraciques). >>> Figure 2 - Myopéricardite. cher un œdème intra-myocardique. L’IRM permet également la détection d’un épanchement péricardique (Fig. 2), et bien évidemment une défaillance de la fonction ventriculaire ou des dyskinésies associées. A terme, le bilan des séquelles est important (Fig. 3). Le scanner apparaît bien moins performant dans la détection de l’inflammation myocardique du fait d’une moins bonne résolution en contraste. Certains auteurs ont cependant retrouvé des zones de rehaussement, mais au prix d’une irradiation importante. Cet examen sera réservé au patient ne pouvant pas bénéficier d’une IRM. >>> Figure 3 - Séquelles de myocardite virale : lésions fibreuses. Anomalies coronaires ˩˩Description le diagnostic de cette affection de manière non invasive notamment par les séquences T2 à la recherche de l’œdème et les séquences de rehaussement tardif… (Fig. 1). Les prises de contraste faisant évoquer le diagnostic de myocardite se diffé- Cardio&sport n°33 rencient de celles rencontrées dans l’infarctus du myocarde par leur distribution aléatoire, le plus souvent sous-épicardiques (22). L’utilisation de séquences pondérées T2 avec saturation de graisse permet également en phase aiguë de recher- De multiples variantes de naissance des troncs coronaires sont connues et certaines peuvent être directement liées à la survenue de mort subite (23, 24) : • les plus à risque : tronc commun gauche naissant du sinus de Valsalva 35 imagerie en est souvent le premier symptôme. La description de symptômes pouvant faire évoquer une ischémie d’effort doit par contre conduire à la réalisation d’un coroscanner ou d’une coronarographie. Cardiomyopathies dilatées (CMD) >>> Figure 4 - Coronaires : anomalies de naissance. IRM, Incidence transverse 3D, séquence fast low-angle shot, Voxels 1.0 x 1,4 x 2,5 mm, angle de 20 à 90°. (Bunce NH, Radiology 2003). A : Naissance anormale du tronc commun à partir du sinus droit (trajet inter-artériel, homme 18 ans FV sur terrain de foot). B : Naissance anormale de l’IVA à partir du sinus droit (trajet antérieur / RVOT, femme 50 ans, douleurs). >>> Figure 5 - Naissance anormale de la coronaire droite à partir du sinus coronaire gauche. IRM, trajet inter-artériel, séquence true, – FISP et précession à l’équilibre, Voxels : 1,0 x 1,0 x 2,0 mm, angle 60 (Bunce NH, Radiology 2003). A : Traverse. B : Oblique sagittal. antérieur droit (Fig. 4) ou coronaire droite naissant du sinus gauche (Fig. 5) puis cheminant entre le tronc de l’artère pulmonaire et la racine de l’aorte ; • les autres : hypoplasie coronaire droite, coronaire gauche naissant de l’artère pulmonaire… Le mécanisme de la mort subite est le plus souvent dû à une ischémie à l’effort liée à la compression ou plicature du vaisseau concerné. Les ponts myocardiques ont également été incriminés dans la surve- 36 nue de mort subite et concernent essentiellement l’artère interventriculaire antérieure (25). ˩˩Intérêt de l’IRM et du scanner ˩˩Description et diagnostic Le diagnostic est posé à l’échographie par la mise en évidence d’une dilatation ventriculaire gauche associée à un dysfonctionnement systolique. La différence entre l’adaptation à l’activité physique et la cardiopathie dilatée est parfois difficile. Chez le sujet sportif de haut niveau, le conditionnement lié à l’activité physique notamment, pour les sports d’endurance, peut entraîner un remodelage du VG, avec une baisse de la FEVG et une dilatation du VG qui reste en rapport avec l’augmentation de la masse myocardique. Dans ce type de conditionnement le rapport masse VG/volume VG doit rester constant autour de 1 ± 0,2. La confirmation du lien entre remodelage et conditionnement dans cette population est en général apportée par l’épreuve d’effort avec mesure de la consommation d’O2 qui doit rester adaptée au niveau d’entraînement. ˩˩Intérêt de l’IRM L’IRM tient une place importante pour l’appréciation des volumes et de la fraction d’éjection, la recherche d’une étiologie (ischémique, signes de non-compaction, sarcoïdose) et de complications potentielles (thrombus intracavitaire) (26). C’est surtout le scanner qui permettra d’en faire le diagnostic précis de par ses excellentes résolutions spatiales et temporelles, même si l’IRM peut être suffisante pour repérer l’origine des troncs coronaires. ˩˩Intérêt du scanner Le principal problème de cette affection est le fait que la mort subite Le scanner, comme pour les autres cardiomyopathies, apparaît bien moins performant que l’IRM, mais Cardio&sport n°33 imagerie plus de 35 ans au cours d’un effort. Aucun examen n’est capable de prédire la survenue d’un accident coronarien au niveau individuel. On Rétrécissement aortique Pathologie rare, mais avec un peut au mieux évaluer le risque de risque de mort subite à l’effort. En survenue d’un accident en fonction de la présence et/ complément de ou de l’association l’échographie, le Aucun examen des facteurs de scanner et surtout n’est capable de risque de maladie l’IRM permettent prédire la survenue cardiovasculaire. de renseigner sur d’un accident Cette évaluation le degré de sténose coronarien au permet de propo(planimétrie), la niveau individuel. ser au patient une localisation de la sténose (valvulaire ou plus rarement prise en charge préventive du risque sous-valvulaire), l’importance de de mort subite par le traitement des l’hypertrophie myocardique asso- facteurs de risque voire l’adjonction ciée, des calcifications éventuelles de traitement hypolipémiant et ande l’anneau et chez les sujets jeunes tiagrégant plaquettaire. En cas de survenue d’une précordialgie chez la recherche de bicuspidie. un patient sportif, il est indispensable de penser à la maladie coroMaladie de Marfan L’IRM aura surtout un intérêt dans naire même chez les patients jeunes le dépistage et le suivi des anomalies (malformation coronaires, prise de de l’aorte thoracique ascendante cocaïne, maladie athéromateuse des patients souffrant de maladie de précoce…) et de faire réaliser en urMarfan et la surveillance des men- gence un ECG comprenant des dérisurations de l’aorte et sera préférée vations postérieures et des dosages au scanner pour ne pas surexposer de la troponine pour éliminer un à l’irradiation des patients souvent syndrome coronaire aigu. jeunes. peut avoir un intérêt dans la recherche d’anomalie associée. ner est indiquée pour rechercher des sténoses coronariennes. Le scanner coronaire a une valeur prédictive négative proche de 100 %. Par contre il est évident que le scanner doit être réservé à des patients qui sont bien évalués au niveau clinique et que les scanners doivent être réalisés par des radiologues experts pour obtenir le meilleur ratio entre la faible dose d’irradiation et la qualité des images. Conclusion Le scanner et l’IRM font partie de l’arsenal diagnostique en imagerie cardiaque (27, 28). La prévention du risque de mort subite est très délicate parce que son incidence étant faible, il est impensable de réaliser systématiquement l’ensemble de ces explorations. De plus, le premier symptôme de l’affection est souvent la mort subite. Les indications de ces examens dans ce contexte doivent être posées et réalisées par des médecins spécialisés. ˩˩Intérêt du scanner Coronaropathies ˩˩Description Elles sont responsables de 80 % des décès d’origine cardiaque chez les En cas de douleur atypique avec ECG et troponine normaux chez des sujets à risque faible ou intermédiaire de maladies cardiovasculaires, la réalisation d’un coroscan- Mots clés Scanner, IRM, Cœur, Cardiologie, Diagnostic, Mort subite, Sportif Bibliographie 1. Maron BJ. Contemporary insights and strategies for risk stratification and prevention of sudden death in hypertrophic cardiomyopathy. Circulation 2010 ; 121 : 445-56. 2. Maron BJ, Thompson PD, Ackerman MJ et al. 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