Celui qui n`aimait pas lire - Le Prix des Incorruptibles
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Celui qui n`aimait pas lire - Le Prix des Incorruptibles
Celui qui n’aimait pas lire Mikaël Ollivier coll. « Confessions » La Martinière Thèmes : autobiographie, amour de la lecture Celui qui n’aimait pas lire devrait séduire les jeunes lecteurs qui se reconnaîtront le plus souvent dans le récit des anecdotes fait par Mikaël Ollivier. C’est avant tout l’humour et l’ironie de l’auteur qui constituent les meilleures accroches mais qui sont aussi, peut-être, ce qui est difficile à percevoir quand on n’est pas aussi mûr que l’auteur. Rappelons ici qu’il s’agit bien d’un regard d’adulte sur un passé d’adolescent. Le premier intérêt pour les élèves de troisième et de seconde est d’entrer dans une autobiographie qui ne fonctionne pas de manière classique. Les désordres chronologiques seront peut-être difficiles à comprendre pour les lecteurs les moins motivés. Il est évident que l’ouverture est une belle invitation à l’étude des possibles narratifs et l’on pourra, avec profit, proposer ici parallèlement la lecture de Avec des si on mettrait Chicago dans une canette de Coca, de Sigrid Baffert, qui fonctionne aussi dans une logique cause/conséquence. On pourra alors faire écrire aux élèves un autre scénario expliquant la mort de Damien Leroi. On pourra éventuellement faire écrire l’article même en abordant l’écriture journalistique du fait divers, puis on demandera aux élèves de proposer des scénarios « à la manière » de Mikaël Ollivier. L’autre grande richesse de ce roman réside dans cette extraordinaire ouverture vers le cinéma et la lecture. Il sera nécessaire d’emmener les élèves voir ces films qui l’ont fasciné autant que faire ce peut. On prendra les œuvres citées par l’auteur pour créer des réseaux de lecture. C’est ainsi que l’on pourra mieux comprendre ce que ressent le jeune garçon. On analysera les différentes modalités d’expression de ses goûts et on aidera ainsi les élèves à entrer en argumentation lors de leurs parcours de lecture. Enfin, on lira avec soin tous les extraits dans lesquels il évoque l’objet-livre et sa bibliothèque : là encore, on envisagera une ouverture littéraire vers Georges Pérec – Espèces d’espaces – et Sartre – Les mots – notamment. « Les Cailloux blancs » constitue un chapitre essentiel pour aborder l’objet d’étude concernant le travail d’écriture. On a là toutes les clés pour comprendre comment se fait le détour par le cinéma et la lecture. Catherine SAVADOUX IUFM de Versailles Mise en réseaux : - La fièvre bâtisseuse, Mikael Ollivier, Ed. Thierry Magnier : suite logique de Celui qui n’aimait pas lire en édition adulte (le personnage devenu grand renonce à tout pour écrire, et écrit parce qu’il a lu). - Les mots, J.P. Sartre, coll. « Folio », Gallimard : sur les lectures d’enfance dans la construction de soi. - Comme un roman, Daniel Pennac, Gallimard, Folio : livre sur la lecture contenant « les droits imprescriptibles du lecteur ». - Pinocchio et Robinson, pour une éthique de la lecture, Alberto Manguel, L’Escampette : trois petits textes sur la lecture et l’enseignement dans le droit fil de Celui qui n’aimait pas lire. - Éloge de la lecture, la construction de soi, Michèle Petit, coll. « Nouveaux mondes », Belin : Très belle réflexion d’une anthropologue sur la lecture comme résistance à l’exclusion voire l’oppression, moyen de conquérir une position de sujet. Belle bibliographie. Langue simple, chapitres facilement isolables (ex : « La peur du livre »). - Balzac et la petite tailleuse chinoise, Dai Sijie, coll. « Folio », Gallimard : dans le contexte de la révolution culturelle chinoise, la problématique de la littérature et de la vie, réflexion sur le pouvoir de la lecture. Roman paru en édition adulte très appécié des adolescents. L’AUTEUR : Mikaël Ollivier est né en 1968. Il a suivi des études musicales et de cinéma, puis a travaillé quelques temps pour la télévision. Depuis 1997, il se consacre entièrement à l’écriture, passant du roman adulte, à l’élaboration de scenarii pour la télévision ou le cinéma. Mikaël Ollivier a remporté son premier grand succès avec un roman jeunesse publié en 2001 aux éditions Thierry Magnier, La vie en gros, récompensé par 17 prix littéraires dont le Prix des Incorruptibles niveau 6e/5e en 2002. Pour en savoir plus sur Mikaël Ollivier, connectez vous sur son site : www.mikaelollivier.com. 17e prix des Incorruptibles - 3e/2nde 17e prix des Incorruptibles - 3e/2nde Celui qui n’aimait pas lire