Ricardo

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Ricardo
BON DE COMMANDE
OUVRAGE PARU EN 2012
Ricardo
LE NIGLO FACETIEUX
Gitans, Manouches, Roms, Sinté
Dessins
Un regard tsigane malicieux sur la vie des siens
96 pages couleur au format 21x29.7
130 dessins
Préface bilingue
romani-français de Brahim Musić
manouche-français de Roberto Lorier
Bibliographie thématique
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- LE NIGLO FACETIEUX au prix de 20 € l'exemplaire + 5 € frais d'envoi
(franco à partir de 2 exemplaires)
Règlement par chèque de ................ € à l'ordre des Editions Wallâda,
22, rue de la défense, 92130 Issy-les-Moulineaux Tél. 06 61 16 24 66
« Je suis né de père français d'origine italienne et de mère espagnole.
Du côté de mon père, en remontant à quatre ou cinq générations, on trouve un Piémontais passant la frontière
pour s'installer en France, faire souche à Paris avec son cheval ou son âne et sa famille. Il était vannier ou rempailleur,
peut-être les deux. Du côté de mon père, il y a une certaine aptitude artistique pour la musique, le dessin et la peinture.
Mon grand-père jouait du violon mais était aussi capable de jouer sur presque n'importe quel instrument, y compris sur
des verres ou un élastique les jours de fête familiale.
Les parents de ma mère sont venus en France en 1920 puis repartis en Espagne en 1932 alors qu'éclatait la
tragique guerre d'Espagne. Ma mère est revenue en France pour se marier et y vivre.
Je ne joue d'aucun instrument ; en revanche, depuis tout petit, je dessine au crayon. Je n'ai mis de la couleur
qu'après qu’un ami m’a initié aux merveilles de l’ordinateur. J'ai réalisé beaucoup de caricatures, d'abord de mes
camarades, de mes professeurs, et plus tard de mes collègues de bureau. J'ai illustré le journal de l'école puis la revue du
club des propriétaires de chiens nordiques - chiens de nomades - dont j'étais membre. J'avais créé un husky qui se
permettait de brocarder le président et les éleveurs, d’où quelques censures. J'ai toujours eu un petit côté « Canard
enchaîné ».
Enfant, je jouais aux Cow-boys et aux Indiens. Je prenais toujours le parti des Indiens et je n'aimais que les
westerns montrant ces peuplades en héros. Certainement mon côté défenseur des causes perdues. Membre de l'association
Notre-Dame-des-Gitans, j’ai adressé de nombreux courriers à mon maire de l'époque à propos des stationnements et
expulsions. Dans la littérature mon personnage préféré est Cyrano de Bergerac.
De mes origines espagnoles vient sûrement mon penchant pour les Gitans, le flamenco, et la corrida. A quinze
ans, incollable sur le sujet, je voulais être torero, et m'entraînais dans la cour de récréation avec un copain d'école qui
mimait le taureau, un cran d'arrêt dans chaque main.
A cette époque, j'allais souvent chez mes grands-parents en Espagne, dans la famille de ma mère. Un oncle avait
été banderillero et m'emmenait voir toutes les corridas. Un autre chantait le flamenco. J'adorais aller chez mes grandsparents. Ils n'étaient pas riches, habitaient un deux-pièces dans un quartier de maisons blanchies à la chaux (on s'en
mettait partout) situées à la sortie du village entre la route et la voix ferrée. Le coin des pauvres et des Gitans. Portes et
fenêtres étaient toujours ouvertes, ça parlait fort, ça chantait le flamenco, c'était accueillant et chaleureux. Ces gens-là
n'avaient rien et donnaient tout.
On m'appelle Ricardo ; pendant mon adolescence, on m'appelait Ricardete puisque je voulais être matador,
comme on dit Manolete pour Manuel, ou Antoñete pour Antonio.
C'est tout naturellement que j'ai créé le petit personnage du hérisson ou niglo pour illustrer des scénettes plus ou
moins caricaturales sur la vie des Gitans, des scènes guidées par des souvenirs d'enfance et d’adolescence (torero,
flamenco, arrière-grand-mère matelassière...), des scènes d'actualité (la chasse aux Roms), des scènes douloureuses (les
camps de concentration), des scènes plus tendres et familiales, des scènes de débrouillardise, les métiers, Les Saintes, le
repos au campement, etc.
En seconde lecture, on peut percevoir un hommage à Carmen Amaya, à la famille Bouglione, à Zavatta, et même
à Tony Gatlif. Certains gags ressemblent à de vieux souvenirs des Pieds Nickelés, il y a même une chevalière avec les
initiales RG, en mémoire de Hergé grâce à qui, enfant, j’ai découvert le monde de la BD. Je dessine en fonction de
l'inspiration du moment et je m’amuse énormément.
Des amis m'ont poussé à faire partager le plaisir que j'éprouve à dessiner en publiant mes dessins. Si ce thème
particulier des Gitans peut distraire, voire intéresser, alors je m’en réjouis."
Richard Viscardi