Le Montréer Julie 255430 Patriarca Olivia 255954 Daugy Camille

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Le Montréer Julie 255430 Patriarca Olivia 255954 Daugy Camille
Le Montréer Julie 255430
Patriarca Olivia 255954
Daugy Camille 255411
Introduction à la sémantique
Cours du 16/03/10
Antonymie : sens opposés / contraires.
Grand – Petit
Mort – Vivant
Homme – Femme / Animal
Gauche – Droite
Tête – Pied
Jour – Nuit
Guerre – Paix
Hiver – Eté
Arriver – Partir
Les relations d’oppositions sont assez diversifiées.
Point commun à toutes les relations :
_ Il y a une relation binaire (entre deux termes), c’est une sorte de dichotomie. Il y a un
contraire pour un mot.
_ Toutes les relations d’antonymie sont reliées à la problématique de la négation, mais parfois
de façon assez indirecte.
(A) Pierre est gentil
(B) Pierre n’est pas gentil
Si la phrase A est vraie, la phrase B est fausse (et inversement).
On peut traduire ça de la façon suivante :
Lorsque l’on a la négation « ne… pas », si p est vrai, alors ¬ p est faux.
De même, si p est faux alors ¬ p est vrai.
(où p désigne un contenu propositionnel et ¬ est un opérateur de négation)
La négation est un inverseur de valeur de vérité. Si une proposition est vraie, sa négation est
fausse (et vice-versa).
Selon le principe de non-contradiction, une proposition et sa négation ne peuvent pas être
vraies en même temps.
Selon le principe du tiers-exclu, il n’y a pas de troisième possibilité : il faut que l’une des
propositions au moins soit vraie. Autrement dit, une proposition et sa négation ne peuvent pas
être toutes les deux fausses.
Des énoncés contradictoires ne peuvent pas être tous les deux vrais ou tous les deux faux,
c’est-à-dire s’il n y a pas de tiers possible.
Deux énoncés sont incompatibles quand il peut y avoir un tiers (on dit aussi que ce sont des
énoncés contraires).
On peut par exemple prendre N = assiettes et P = sales.
Etudions deux couples d’antonymes :
Mort / Vivant : contradictoires car l’un des deux est forcément vrai. Ces termes sont des
complémentaires puisqu’ils divisent l’univers en deux : ce qui n’est pas l’un est forcément
l’autre. L’univers est celui des choses auxquelles les termes sont applicables.
Ex : Le poisson rouge est vivant ≠ Le poisson rouge est mort.
En revanche, ces termes ne s’appliquent pas au mot « sac à dos ».
Grand / Petit : incompatibles car il y a une troisième possibilité, neutre (→ moyen, normal).
Les contraires sont dans leur grande majorité des antonymes scalaires : ils ne peuvent pas être
vrais en même temps mais peuvent être faux en même temps.
Ceux-ci peuvent être mis au comparatif ou à l’intensif (c’est-à-dire se lier à une expression de
degré).
Ex : très grand, plus petit, moins grand… (antonymes scalaires)
Ce n’est pas le cas des complémentaires.
Les antonymes complémentaires ne sont pas très nombreux dans la langue française. On peut
citer par exemple les couples ouvert / fermé (appliqué à un magasin), présent / absent
(physiquement)…
En linguistique, on suppose qu’il y a probablement un développement du concret vers
l’abstrait : ce qui est complémentaire dans un domaine concret (présence/absence des
fonctions vitales) peut devenir contraire dans un domaine abstrait (couleur, ambiance,
temperament vifs…).
Lorsqu’on applique l’intensif à des non-scalaires, on obtient parfois des interprétations de
fréquence (très = souvent).
Le terme « malade » a par lui-même une échelle d’intensité. Donc, lorsqu’on lui rajoute un
intensif comme « très », il sera interprété comme degré d’intensité plutôt que dans le temps
(ça ne peut pas porter sur l’échelle de fréquence).
Lorsqu’on met des contraires au comparatif de supériorité, ils donnent lieu à des relations
converses.
Ex : Cette maison (a) est plus grande que celle de Pierre (b).
La maison de Pierre (b) est plus petite que celle-ci (a).
On obtient deux énoncés équivalents (même valeur de vérité) en intervertissant les arguments.
Donc deux relations R et R’ sont converses si aRb ↔ bR’a.
Exemples d’antonymes scalaires : adorer / détester, jeune / vieux, pauvre / riche…
Les antonymes scalaires sont toujours relatifs à quelque chose. L’évaluation qu’on en fait est
dépendante d’une norme. En général, le standard est donné par le nom auquel s’applique l
adjectif.
Ex : Un petit gratte-ciel ? Un petit immeuble
→ Ce qui est petit pour un gratte-ciel reste grand pour un immeuble
Un petit éléphant ? Un petit animal
Le standard dépend donc de l’univers pris en considération.
Ex : Quelqu’un de mince par rapport à la norme moyenne ne l’est pas chez les mannequins.
En anglais, pour demander la dimension de quelque chose, on utilise le terme positif.
Ex : How long ? How far ? How old ?
*How short ? *How near ? * How young ?
Le français utilise un terme dérivé du terme positif : grandeur, profondeur, largeur, hauteur…
Le terme positif est conçu comme une propriété que l’on possède ou qui peut nous manquer.
Ex : Il a beaucoup de force / Il manque de force
*Il a beaucoup de faiblesse / *Il manque de faiblesse
En général, lorsqu’on coordonne deux termes on met le positif d’abord.
Ex : Des hauts et des bas / Bons et mauvais …
Exercice : trouver une dizaine d’exemples de coordination de termes allant dans le sens de la
règle générale (c’est-à-dire avec le terme positif en premier), ainsi que des contrexemples.