Cours chap 3
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Cours chap 3
Economie d'entreprise – Chapitre 3 Chapitre III : Les modalités de développement de l'entreprise Ce sont des décisions qui relèvent de la sphère stratégique. Ex : Danone : 3 combinaisons : produits laitiers, eaux, biscuits = diversification. Si Danone décide de ne pas s'approvisionner en lait, fraises... chez d'autres fournisseurs, l'entreprise fait de l'intégration verticale. La filière de production est la séquence des phases qui composent tout, depuis la production de matières premières jusqu'à la distribution des produits finis. Exemple d'intégration verticale : l'industrie de la laine -> Benetton fait de l'intégration en amont mais aussi en aval. Intégration verticale : avantages • contrôle approvisionnements (amont) et / ou débouchés (aval). Ex : un fournisseur extérieur peut faire faillite, la qualité n'est pas toujours celle qu'on attend... • baisse des coûts de transaction : si on a recours à des indépendants, on a des coûts en + : • recherche d'informations : les fournisseurs sont-ils fiables ? Quels sont les prix ? • Négociation (stipulation contrats) : ex : contrats complexes : on demande un avocat (il faut payer les honoraires) • surveillance exécution : ex : on établit un prix d'achat mais il faut surveiller les délais de livraison, la qualité, les quantités... • coordination du « timing » des opérations tout au long de la filière : si on est seul, on sait quand on pourra produire, etc (sinon on dépend du fournisseur) • coordination des activités de recherche et développement : innovations. Ex : on peut améliorer car on connait le type de laine etc. Intégration verticale : inconvénients • efforts de coordination interne : coûts administratifs (il faut gérer les coût en amont et/ou en aval) • augmentation des coûts fixes : perte de flexibilité. Les coûts fixes ne changent pas en fonction de la quantité -1- Economie d'entreprise – Chapitre 3 (on supporte les mêmes coûts, ex : salaires, loyers des locaux...) = on paye quelque chose quelle que soit la quantité produite. Les coûts variables varient en fonction de la production (ex : matières premières). Danger des coûts fixes : baisse de la demande finale => les coûts fixes sont toujours à payer. Si on a des fournisseurs, seule la laine augmente. • Besoin de nouvelles connaissances et savoir-faire a un coût. Ex : il faut recruter des employés... • exclusion de recherche et développement des partenaires : fournisseurs (amonts) / clients (aval) Intégration + Désintégration Compétences distinctives = on garde ce qui est stratégique, le reste on le fait faire par quelqu'un d'autre. Sous-traitance = accord selon lequel une entreprise X (« donneur d'ordres ») confie à une entreprise Y (« sous-traitant ») la réalisation d'une ou plusieurs de ses fonctions, selon des conditions prédéterminées (prix, qualité, délai de livraison etc). Externalisation de certaines fonctions propres et typiques de l'entreprise. On peut sous-traiter en national / international (-> délocalisation). Franchising (contrat de franchise) = une entreprise, dite le franchiseur (franchisor), concède à une autre entreprise, dite le franchisé (franchisee) le droit d'exploiter un commerce dans un territoire délimité, selon des normes définies et sous une enseigne ou une marque données. Ex : Benetton fournit le savoir-faire, la marque...mais le magasin est indépendant (il pays son loyer...) Le franchiseur fournit les produits et son savoir-faire commercial + la marque. Le franchisé s'engage à ne vendre exclusivement les produits du franchiseur et lui verse régulièrement une somme (fixe et/ou pourcentage du chiffre -2- Economie d'entreprise – Chapitre 3 d'affaires). Exemples : – entre un fabricant et un détaillant : Yves Rocher, Benetton... – entre une société de services et un distributeur : avis, Hertz McDonald's, Holiday Inn... Avantages du franchising Pour le franchiseur : – vaste réseau de distribution – pas de coûts fixes – « branding » Pour le franchisé : – marque connue – promotion / pub – Le franchising permet de mettre en place la quasi-intégration => on peut contrôler des entreprises sans qu'elles fassent partie de nos murs = quasi-intégration Pourquoi sous-traiter ? – pics de demande = capacité de production insuffisante – faire jouer la concurrence -> baisser les prix – réalisation des tâches accessoires (restauration, nettoyages...) par des firmes spécialisées MAIS AUSSI – Création de réseaux stables : flexibilité / coopération recherche et développement et innovations – baisse des coûts fixes Diversification L'entreprise entre dans un nouveau secteur : création d'un nouveau couple produit / marché • diversification concentrique = secteurs similaires (technologie, marketing). Ex : Yamaha (guitares / motos) => métal (savoir-faire mécanique) • diversification par conglomérats = aucune relation entre les secteurs Diversification concentrique -3- Economie d'entreprise – Chapitre 3 Savoir-faire marketing Savoir-faire technologique Benetton : diversification (concentrique + par conglomérat) Vêtements Fast-food Infrastructures Autres (banques / équipes sport) parfums, sacs, déco maison, biberons, bols => même marque (United colors of Benetton) Il y a de plus en plus de cas où l'on trouve à la fois l'intégration et la désintégration = quasi integration. Entreprise en réseau structure souple et flexible, mais contrôlée Avantages de l'intégration : contrôle approvisionnement (amont) et débouchés (aval). Problème : on augmente les coûts fixes. Secteur textile / habillement : – industrie mondiale, très concurrentielle – rôle central de la demande : – demande cyclique et volatile, sensible à la mode (= demande qui change tout le temps => il y a un risque en s'intégrant verticalement : si la demande diminue, les coûts fixes restent) – importance de la distribution (le consommateur exprime sa personnalité dans le produit, contact avec le consommateur => importance du distributeur) – du côté de l'offre : – une industrie traditionnellement de main-d'oeuvre (peu qualifiée). On dit que le facteur travail prévaut sur le facteur capital. Mais pas forcément. Ex : Italie : main-d'oeuvre peu qualifiée. – Mais évolution vers une industrie de + en + capitalistique : – rôle clé de l'innovation – ICT Price competition -4- Economie d'entreprise – Chapitre 3 (on prend tous les producteurs, ils souffrent de la concurrence) + Non-price competition : – – qualité – design images de marque – (services) Réussite de Benetton – qualités d'entrepreneur de la famille Benetton – positionnement des produits : communication / marketing – mais aussi : organisation et coordination de la production et de la distribution => Entreprise en réseau La structure de Benetton – production largement externalisée (on se dégage des coûts fixes ; on peut déléguer à des tiers des phases que la production doit faire elle-même) – mais intégration des activités « sensibles » : compétences distinctives (on garde en interne ce qui est stratégique) : recherche et développement (stylisme, création) ; achat matières premières (laine, couleurs), teinture, emballage, communication / pub – réseau de magasins indépendants et exclusifs (on fait appel à des indépendants, surtout par le biais de la franchise (permet des points de vente Benetton mais ce sont des indépendants -> plus de coûts fixes). Benetton et ses sous-traitants => on délègue à quelqu'un certaines tâches. Activité tissage Degré d'externalisation 99% = 99% du tissage est sous-traité assemblage 100% teinture 0% finition • 95% 450 sous-traitants dont 85% proches du siège (Vénétie). Pour la plupart, ce sont des sous-traitants locaux (savoir important). • 95% des sous-traitants travaillent exclusivement pour Benetton • contrôle de qualité des sous-traitants Benetton et ses distributeurs – Franchising Benetton contrôle : -5- Economie d'entreprise – Chapitre 3 – localisation du magasin (ex : endroit stratégique important pour Benetton ; si c'est n'est pas intéressant, ça peut nuire à l'image de la marque) – image de marque : communication / publicité – fourniture exclusive : c'est Benetton qui fournit les produits – prix de vente final (conseillé / imposé) – agencement magasins (décoration...) – tailles / couleurs spécifiées par Benetton Le distributeur choisit : – les modèles / assortiments 8 mois à l'avance ; les stocks sont à la charge du franchisé – il faut consacrer de la place (local + grand) – il faut avancer l'argent => coûts directs. On économise un coût d'opportunité, on renonce à faire quelque chose d'autre avec cet argent que l'on a payé sous forme de chemises, chaussures... + marchandises à réfrigérer, stocker... Principe de Benetton – contrôler un maximum avec un minimum d'investissements – peu d'immobilisations techniques (pas de machines, sous-traitants...) -> fonds libérés pour marketing – souci de flexibilité et de qualité – contrôle indirect des fournisseurs et distributeurs => quasi intégration – contrôle direct (internalisation) – – des achats de matières premières – de la création – de la teinture de l'emballage -6-