Le Conseil Médical Hôpital Kirchberg
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Le Conseil Médical Hôpital Kirchberg
Le Conseil Médical Hôpital Kirchberg COMMUNIQUÉ DE PRESSE DU CONSEIL MEDICAL DE L’HÔPITAL KIRCHBERG Le Conseil Médical de l’Hôpital Kirchberg prend position quant à la problématique soulevée par la réorganisation des activités médicales sur les différents sites des Hôpitaux Robert Schuman. Jusqu'à présent, la communication publique a été unilatérale et imprégnée d’intérêts divers. Les objectifs essentiels de toute politique de santé en matière d’hôpitaux garantir l’évolution des infrastructures et la qualité de la prise en charge des patients - a été perdue de vue au milieu des turbulences politiques. Or politique de santé ne doit pas rimer avec idéologie de parti ou intérêt particulier. Afin de réduire le risque d’erreur dans un processus de décision, celui-ci doit reposer sur des faits et des chiffres objectifs. En matière de santé, sujet ô combien important et sensible, seules des analyses sereines et fondées apportent une véritable plus-value au débat. D’aucuns semblent avoir oublié cette vérité. La ZITHA-Klinik a été intégrée aux Hôpitaux Robert Schuman. Des décisions politiques ont imposé le transfert du service de garde pour moitié à l’Hôpital Kirchberg et pour moitié au Centre Hospitalier de Luxembourg. De ceci découlent forcément des conséquences en termes de répartition et partage des activités médicales et de soins. De fait, la ZITHA-Klinik est devenue un site des Hôpitaux Robert Schuman. Des projets d’infrastructures financés par le denier public doivent être sous-tendus par un concept d’utilité. Un tel « concept médical » a été soumis à la Ministre de la Santé et à la Commission de Santé de la Chambre des Députés; la loi de financement du « E-Bau » a été votée sur base de ce concept le 18 mars 2015. Le Corps Médical de l’Hôpital Kirchberg a mis en garde dès le début sur les problèmes et faiblesses relatifs à ce concept. L’éclatement géographique des services médicaux entre sites, obligeant au transport de patients aigus et/ou à risque, ne pouvait et ne peut toujours pas être soutenu par le Corps Médical de l'Hôpital Kirchberg. Cette problématique avait d’ailleurs fait l’objet d’une procédure d’avis renforcé, point signalé dans la description du projet de loi concernant le financement du « E-Bau ». Tout concept est évolutif, car il doit constamment être questionné quant à son rapport risques-bénéfices. Lors de l’analyse plus approfondie du concept, ces problèmes de fond, jusqu’ici jamais solutionnés, se sont confirmés et n’ont jusqu’à présent pas été solutionnés. Il importe donc de poursuivre le travail de réflexion et d’analyse. Certaines polémiques, lancées par intérêts particuliers et censées exercer une pression sur les décideurs, ne doivent pas occulter les possibilités d’amélioration du projet. A titre d’illustration, on pourrait comparer la discussion autour de l’« E-Bau » et du concept médical sous-jacent avec la construction d’un pont. Là aussi, un concept d’utilité et une planification sont un préalable indispensable. La Chambre des Députés vote une loi de financement sur base d’une telle planification. Si cependant les ingénieurs constataient par la suite quelques problèmes de statique, il ne viendrait à l’idée de personne de remettre en cause tout le projet ou de lancer une polémique sur le bien-fondé de la construction. Simplement, il serait procédé à l’amélioration des plans et le pont serait construit en tenant compte de ces corrections. En vertu du proverbe « Les hommes bâtissent trop de murs et pas assez de ponts. », le Conseil Médical de l'Hôpital Kirchberg salue les démarches annoncées par les dirigeants des Hôpitaux Robert Schuman pour trouver dans le dialogue interne entre les différentes parties une solution dont l’unique et seul but sera de préserver l’intérêt des patients. Le concept médico-soignant à la base du financement du « E-Bau » pourra connaître une évolution qui ne reniera pas ses principes fondateurs. 2 En ce sens, nous exhortons tous les acteurs internes à participer à l’analyse objective et constructive du concept médico-soignant, dans un cadre méthodologique rigoureux. En regard du principe de subsidiarité en politique, nous demandons à tous les acteurs politiques qui ont récemment pris position, sauf s’ils sont prêts à en porter la responsabilité morale et juridique, de laisser le champ de réflexion et de décision aux instances concernées. Le Conseil Médical de l'Hôpital Kirchberg Luxembourg, le 29 septembre 2015 3