Dumping social: pourquoi une table ronde?
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Dumping social: pourquoi une table ronde?
ÉDITORIAL VOS INTÉRÊTS Dumping social: pourquoi une table ronde? U ne table ronde sur le dumping social dans la construction, présidée par Bart Tommelein, Secrétaire d’Etat à la lutte contre la fraude sociale, a débuté ses travaux il y a quelques jours. Les conclusions de cette table ronde sont attendues pour le mois de juin prochain. Entretemps des groupes de travail techniques se réuniront à de nombreuses reprises. DOSSIER Que peut-on espérer de cette initiative et n’est-il pas finalement trop tard pour agir quand on sait comment la situation a évolué sur le terrain? La Confédération n’a pas attendu cette table ronde pour agir contre le dumping social et la concurrence déloyale des entreprises étrangères. Nous dénonçons publiquement ce phénomène depuis des années, nous agissons en justice contre les pourvoyeurs de maind’œuvre (avec succès), nous informons les inspections sociales et les invitons à agir, nous adoptons des plans d’action et nous proposons des mesures réglementaires concrètes. Toutefois, nous pouvons proposer toutes les mesures que nous voulons, elles resteront sans suite si personne ne prend le relai au plan politique, si personne dans les milieux législatifs ne s’approprie ces mesures pour les transformer en réglementations. Or, c’est précisément là que les travaux de la table ronde prennent tout leur sens. La mission des parties à la table ronde, dont la Confédération, est d’analyser l’incidence des différentes propositions qui sont sur la table et de retenir par priorité celles qui auront l’impact le plus fort en termes de lutte contre le dumping social. Le travail de la table ronde est donc très utile. Il donnera au gouvernement une assise solide pour lui permettre d’adopter les projets de réglementation et de les défendre là où ils doivent l’être, notamment au Parlement. SECTEUR & MÉTIERS «Donner une assise solide au gouvernement pour légiférer et s’attaquer à la concurrence déloyale» Le politique est parfois lent à réagir, à prendre la mesure exacte de la gravité d’une situation et à prendre les initiatives qui s’imposent. Cette étape est enfin franchie aujourd’hui. Le gouvernement, par le biais des cabinets Tommelein, Peeters et Borsus, actifs au sein de la table ronde, marque sa volonté d’agir concrètement. Même s’il est plus que temps, il n’est jamais trop tard pour bien faire… PROJETS & ENTREPRISES Colette Golinvaux Présidente construction - mars 2015 3