Chers visiteurs - Les Ateliers de Rennes

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Chers visiteurs - Les Ateliers de Rennes
Chers visiteurs,
Soyez les bienvenus au Château de la Reine Blanche !
Vous entrez ici dans un site historique, restauré au troisième millénaire. Son histoire originale est
étroitement associée à celle de la Bièvre recouverte ici même au début du siècle dernier.
Des guides ici présents (soyez indulgents, ils sont tous amateurs et bénévoles !) sont à votre
disposition pour vous raconter son destin étonnant, principalement industriel, de son origine à nos
jours.
Ce lieu appartient à des particuliers qui vous ouvrent ses portes. Aussi, nous vous demandons en
échange de bien vouloir le respecter et de ne rien jeter à terre, ni papier, ni mégot. Par avance, nous
vous en remercions. Bonne visite !
UN PEU D’HISTOIRE
À sa plus grande époque, au XVIIe siècle, le Château de la Reine Blanche était une sorte de ruche
composée d’un château (grand corps à tourelles), de maisons et d’ateliers au pied desquels coulait la
Bièvre et où s’affairait une multitude de teinturiers.
L’origine de ce bâtiment remonterait au XIIIe siècle. Blanche de Bourgogne, épouse de Charles IV,
l’aurait-elle occupé ? Marguerite de Provence, veuve de Saint Louis, aurait-elle établi ici sa
résidence ? Blanche de Castille aurait-elle fait construire pour son propre usage ce magnifique hôtel
qui, au cours du Bal des Ardents (que l’on ne peut localiser avec certitude) aurait été détruit en 1392
par un incendie qui fit perdre la raison au roi Charles VI ?
Aujourd’hui le mystère de son nom demeure encore entier.
L’actuel bâtiment à tourelles a été construit au début du XVIe siècle sur l’emplacement supposé de
l’ancien château par la famille Gobelin qui voulait en faire un usage d’habitation. Vers le milieu du
e
XVIII siècle, il fut tranformé en teinturerie.
Le château et ses ateliers en annexes, datant du XVIIe, était alors un ensemble impressionnant de corps
d’hôtel, d’édifices, ouvroirs, appentis, cours et jardins. Il passa ensuite entre les mains de divers
propriétaires, à la suite de multiples adjudications.
En 1827, la teinturerie fut transformée en tannerie. La couverture définitive de la Bièvre, en 1912,
entraîna la disparition des activités du quartier, lequel déclina irrémédiablement.
En 1980, son classement « Monument Historique » le sauva d’une destruction annoncée et inéluctable.
LE PROJET DE RESTAURATION
Les vestiges du Château se dégradant peu à peu, plusieurs projets ont été déposés dans les années 80 et
90, tous refusés par la Ville de Paris, la Commission du Vieux Paris, les Monuments historiques et
l’Associasion de Défense du XIIIe arrondissement.
En 1999, un ultime projet a été accepté et approuvé par l’ensemble des parties concernées.
À l’emplacement des vieux hangars situés le long de la rue Berbier-du-Mets, de petits immeubles aux
façades en clayonnage de bois ont été construits en 2000.
L’une des difficultés du projet fut de marier des éléments disparates de diverses époques (le château et
ses ateliers, vestiges industriels) avec des bâtiments neufs, en harmonisant les différents styles sans
tomber dans le pastiche tout en permettant de reconstituer le tissu urbain d’origine.
C’est pour cette raison que ces immeubles neufs furent édifiés dans une architecture inspirée par les
séchoirs de tannerie qui se trouvaient le long de la Bièvre.
En 2001 et 2002, le château, alors classé Monument Historique, et les ateliers contigus, inscrits à
l’inventaire supplémentaire des Monuments Historiques, ont été restaurés et scindés en plusieurs lots.
L’ensemble est maintenant aménagé autour de trois cours pavées qui existaient à l’origine. Il est
traversé par des passages reliant les différentes cours entre elles, permettant de retrouver ainsi
l’ambiance des vieux quartiers perdue au cours des siècles.
Pas un détail, pas une couleur, pas un seul matériau n’a été utilisé lors des travaux de restauration sans
l’aval des autorités compétentes et sans preuve historique formelle : un véritable travail de fourmi pour
un travail de géant !