Pascal Bruckner : "On supprime le latin, le grec et l
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Pascal Bruckner : "On supprime le latin, le grec et l
IL A OSÉ LE DIRE Lundi 27 Avril 2015 Régis Soubrouillard, Journaliste à Marianne Pascal Bruckner : "On supprime le latin, le grec et l’allemand pour leur donner du Jamel Debbouze" Une "reddition", c'est ainsi que Pascal Bruckner qualifie la réforme du collège proposée par Najat Vallaud Belkacem. Le philosophe moque notamment cette école qui institue le cancre comme référence et craint que l'utopie négative de Michel Houellebecq dans son roman Soumission ne devienne notre réalité. GINIES/SIPA Dans un entretien au Figaro, le philosophe Pascal Bruckner dit tout le mal qu’il pense de la réforme du collège initiée par Najat Vallaud Belkacem. : L’essayiste moque notamment cette école qui institue le " " et la novlangue pédagogiste dans laquelle nager devient Sur le fond, justement, le romancier s’inquiète particulièrement de la mise en place de programmes d’histoire sans chronologie ou encore de l’enseignement de l’islam " " quand les lumières deviennent optionnelles : 1 Autant de réformes sans doute envisagées comme des signes d’apaisement après les attentats de janvier mais qui sont selon le philosophe une " ". Et de s’en référer au livre de Michel Houellebecq Soumission Jean-Louis CHARPAL Le problème de fond à mon sens, n'est pas de choisir entre Jamel Debbouze et Pascal Bruckner, mais de savoir si la transmission des connaissances nécessaires à faire des citoyens émancipés, capables de penser par eux mêmes, est encore possible. Or de nombreux témoignages d'enseignants de terrain sur ce blog, tant au niveau des articles que des interventions, ont démontré que depuis des décennies l'addition d' un pédagogisme ubuesque et d'interventions continuelles de politiciens de tous bords, faisant assaut de démagogie, ont compromis cette transmission. Le tout aggravé par un manque de moyens dû aux politiques d'austérité et un chômage de masse qui n'arrange pas les choses. Les socialistes de droite sont avant tout des ultras libéraux. Ils ne sont pas gênés de transformer les futurs citoyens en consommateurs incultes et en moutons de Panurge dénués du sens critique que permet une certaine culture humaniste à base de littérature, d'histoire et de philosophie. Les classes privilégiées n'ont aucun souci à se faire. Elles trouveront toujours les moyens de fournir à leurs rejetons les savoirs et connaissances nécessaires à la conservation de leur espèce ... Mais les autres, elles, devront se contenter d'une enseignement de plus en plus bâclé et à bas coût. 2 Kane @Jean-Louis CHARPAL Lorsque l'on voit l'apologie de la médiocrité que font certains commentateurs, on a pas l'impression que toutes les classes 'non privilégiées' ont envie de s'élever, mais préfèreraient plutôt que l'on abaisse le niveau. C'est déjà ce qui s'est passé pour le bac. Dans ces conditions, le fossé va effectivement se creuser, car il ne faut pas compter sur les parents instruits pour laisser tomber l'éducation de leurs enfants. Et ce ne sera une fois de plus pas la faute de ses derniers, malgré les récriminations des 'lutteurs de classes' que nous ne manquerons pas d'entendre. 3