ONU: l`édition dujour
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ONU: l’édition du jour Mises à jour et alertes email sur le Centre d’actualités: www.un.org/french/news Numéro PPQ/9501 vendredi 20 mai 2016 Les grands titres: • Un grand nombre d'enfants réfugiés ne sont pas • Mexique : l'ONU préoccupée par l'impunité dans la • L'OMS confirme que le virus Zika a été détecté au • Le chef de l'ONU attristé par le crash de l'avion • ISTANBUL : Le dilemme du financement • Journée du Vesak : Ban Ki-moon appelle à faire scolarisés, selon un rapport de l'ONU Cabo-Verde humanitaire illustré à travers le cas du Soudan • Climat : les températures mondiales ont battu un record en avril ville de Tlatlaya d'Egyptair preuve de compassion aux quatre coins du monde • Equateur : un mois après le tremblement de terre, les besoins humanitaires persistent, selon le HCR • Forum sur les questions autochtones : Ban Kimoon note les progrès et appelle à faire plus Un grand nombre d'enfants réfugiés ne sont pas scolarisés, selon un rapport de l'ONU 20 mai - Seulement 50% des enfants réfugiés sont scolarisés dans l'enseignement primaire et 25% des adolescents réfugiés fréquentent l'enseignement secondaire, selon un document publié conjointement vendredi par le Rapport mondial de suivi sur l'éducation (GEM) de l'UNESCO et le Haut-Commissariat des Nations Unies pour les Réfugiés (HCR). Zainab Jan, 12 ans, dans une école soutenue par l'UNICEF dans un camp de déplacés, au Pakistan. Photo UNICEF/Asad Zaidi Le document d'orientation invite les pays et leurs partenaires humanitaires et de développement à faire en sorte que les personnes déplacées de force soient intégrées aux plans nationaux de l'éducation et à collecter des données de meilleure qualité pour contrôler leur situation et leurs progrès en matière d'éducation. Les populations déplacées de force atteignent des nombres sans précédent qui font peser sur les systèmes éducatifs une énorme pression. L'éducation est particulièrement importante pour les enfants et les jeunes, car la scolarisation offre une meilleure protection contre la traite, l'adoption illégale, les mariages précoces, l'exploitation sexuelle et le travail forcé. La moyenne mondiale des enfants réfugiés non scolarisés masque des différences significatives entre les pays. Dans le primaire, les taux de scolarisation s'élèvent en moyenne à 80% dans certains sites de réfugiés de l'Égypte, de la République islamique d'Iran et du Yémen, mais ils ne sont que de 40% au Pakistan et 50% en Éthiopie. Dans de nombreux pays, l'accès à l'enseignement secondaire est encore plus limité pour les réfugiés. Au Kenya, au Pakistan et au Bangladesh, moins de 5 % des adolescents de 12 à 17 ans sont inscrits dans l'enseignement secondaire. Les effectifs participant à l'éducation de la petite enfance demeurent également très limités dans certains pays, n'atteignant que 7% en Turquie en 2015. Il est difficile, voire parfois impossible, de collecter des informations sur les populations itinérantes. Le peu que nous savons concerne surtout celles qui vivent dans les camps, alors que plus de la moitié des réfugiés du monde se trouvent dans des Document destiné aux médias non - officiel ONU: l’édition du jour 20 mai 2016 2 zones urbaines où ils sont encore moins connus puisqu'ils ne sont pas suivis par les systèmes d'information. Il est nécessaire de suivre ces populations plus efficacement afin de mieux savoir quels sont leurs besoins et s'ils sont satisfaits. Pour ce qui est des données disponibles en dehors des camps, le document montre que les réfugiés syriens en âge d'être scolarisés ne sont que 53% en Jordanie et 30% en Turquie à être inscrits à l'école. Les données fiables sur les personnes déplacées internes sont encore plus limitées, mais d'après les rapports leur déplacement représente une contrainte considérable pour des systèmes éducatifs déjà faibles. Au Nigeria par exemple, dans 19 des 42 camps, les enfants déplacés suite aux attaques de Boko Haram n'avaient accès à aucune forme d'éducation en juin 2015. En Irak, 32% seulement des enfants et des adolescents déplacés internes en 2015 avaient accès à une forme quelconque d'éducation. Au Yémen, les enfants déplacés internes en âge d'être scolarisés n'étaient qu'un tiers à être inscrits à l'école dans le gouvernorat de Lahj. Les enfants déjà marginalisés, comme les filles, sont souvent les plus touchés parmi les réfugiés. Dans les camps de Kakuma au Kenya, en 2015, il n'y avait que 38 % de filles à l'école primaire. Au Pakistan, où l'on parle souvent de mariages d'enfants et de grossesses précoces chez les filles réfugiées, les taux d'abandon de celles-ci atteignaient jusqu'à 90%. Les filles et les femmes représentent 70% des populations déplacées internes dans le monde et elles sont celles qui sont les plus défavorisées dans l'éducation. En Iraq, dans le gouvernorat de Najaf, 81 % des filles de 15-17 ans étaient déscolarisées, par rapport à 69% des garçons du même âge. Dans les zones urbaines d'Afghanistan, on a constaté que 1% seulement des femmes déplacées internes étaient alphabétisées, contre 20% d'hommes déplacés internes. L'OMS confirme que le virus Zika a été détecté au Cabo-Verde 20 mai - L'Organisation mondiale de la santé (OMS) a confirmé vendredi que le virus Zika, de souche asiatique, a été importé du continent américain au Cabo-Verde, un archipel de l'Afrique de l'Ouest. Un centre de recherche au Brésil procède à des tests pour diagnostiquer la présence du virus Zika dans des échantillons de sang de femmes enceintes. Photo OMS/PAHO Le séquençage du virus au Cabo-Verde par l'Institut Pasteur de Dakar confirme que le virus Zika circulant actuellement au Cabo-Verde est le même que celui circulant sur le continent américain et a très probablement été importé du Brésil, a précisé l'OMS dans un communiqué de presse. C'est la première fois que cette souche du virus Zika, qui est lié à une augmentation des cas de microcéphalie et d'autres troubles neurologiques chez les nouveaux nés en Amérique latine, est détectée en Afrique. « Les résultats sont préoccupants parce qu'ils sont la preuve supplémentaire que l'épidémie se propage au-delà de l'Amérique du Sud et se trouve aux porte de l'Afrique », a déclaré la Directrice régionale de l'OMS pour l'Afrique, Dr Matshidiso Moeti. « Cette information aidera les pays africains à réévaluer leur niveau de risque et à adapter et augmenter leurs niveaux de préparation ». L'OMS a conseillé aux pays d'Afrique de renforcer la sensibilisation des femmes enceintes aux complications associées au virus Zika et d'encourager les mesures de protection pour éviter les piqûres de moustique ainsi que la transmission sexuelle. L'agence a aussi conseillé aux pays africains de renforcer la surveillance des cas de microcéphalie. A la date du 8 mai 2016, 7.557 cas suspects du virus Zika et trois cas de microcéphalie ont été signalés au Cabo-Verde. Centre des nouvelles – www.un.org/french/news ONU: l’édition du jour 20 mai 2016 3 ISTANBUL : Le dilemme du financement humanitaire illustré à travers le cas du Soudan 20 mai - Faire en sorte que la communauté internationale consacre davantage de ressources pour prévenir et réduire la souffrance humaine sera l'un des principaux résultats attendus du premier Sommet humanitaire mondial, qui aura lieu les 23 et 24 mai à Istanbul, en Turquie. Face au nombre sans précédent des situations d'urgence humanitaire dans le monde actuel, la nécessité de porter assistance aux victimes a cependant tendance à monopoliser les ressources disponibles, au détriment d'actions de prévention et de renforcement de la résilience des populations. Distribution d'une pâte nutritive dans un centre de santé d'Al Manar, au sud de Khartoum, au Soudan. Photo OCHA Prioriser les besoins humanitaires dans un contexte de ressources limitées fait partie du quotidien de Bavo Christiaens, un employé belge de 40 ans au sein du Bureau de la coordination des affaires humanitaires de l'ONU (OCHA) au Soudan, dans la capitale Khartoum. En tant que Responsable du financement humanitaire et de la mobilisation des ressources, M. Christiaens gère le Fonds humanitaire pour le Soudan d'OCHA (Sudan Humanitarian Fund – SHF), qui a pour fonction d'allouer des fonds aux agences des Nations Unies, ainsi qu'aux ONG nationales et internationales dans le pays. En 2015, grâce aux généreuses contributions des bailleurs de fonds, le fonds a été en mesure d'allouer 50 millions de dollars pour l'action humanitaire au Soudan. « Disposer d'un fonds basé dans le pays, tel que SHF, est un avantage énorme, car cela nous permet de soutenir les intervenants situés en première ligne de la réponse humanitaire, ceux qui travaillent sur le terrain, jour après jour, pour aider les gens dans le besoin. Nous sommes l'un des rares mécanismes de financement qui soit en mesure de soutenir les ONG nationales », a déclaré M. Christiaens, ajoutant que le fonds a distribué 15% de ses ressources allouées en 2015 directement à des ONG. L'une des principales priorités pour OCHA au Soudan concerne le nombre important de personnes déplacées à l'intérieur du pays, suite à plusieurs décennies de conflits armés, principalement au Darfour. Selon les estimations du gouvernement soudanais et de l'ONU, il y a actuellement 2,2 millions de personnes déplacées à travers le pays, dont 2 millions au Darfour. En outre, 4,6 millions de personnes souffrent d'insécurité alimentaire au Soudan, et plus de 40% d'entre eux sont déplacés. « Des milliers de personnes ont été déplacées depuis plus d'une décennie, mais il y a aussi de nouvelles crises qui forcent d'autres personnes à fuir leurs maisons », a déclaré M. Christiaens, ajoutant que, depuis le début de l'année, le Soudan fait face à un afflux important de personnes nouvellement déplacées dans la région montagneuse de Jebel Marra, au Darfour. « Le Fonds humanitaire pour le Soudan se concentre actuellement sur les besoins humanitaires de ces personnes récemment déplacées de Jebel Marra », a expliqué M. Christiaens, précisant que, pour allouer les ressources permettant de répondre aux besoins générés par cette nouvelle situation d'urgence, OCHA a dû redéfinir son classement des zones géographiques prioritaires du pays. Le 'Clinique mobile du Programme thérapeutique de sensibilisation' est un projet de nutrition dédié aux enfants de personnes déplacées dans l'État de Khartoum, une zone considérée par OCHA comme prioritaire sur le plan humanitaire jusqu'à l'apparition de la crise de Jebel Marra en début d'année, ainsi que d'autre besoins jugés plus urgents. Cette clinique a été fondée en 2013 par l'ONG nationale Almanar (lighthouse) à Jabarona, une zone située dans la périphérie de la capitale qui abrite des personnes déplacées. « Ils ont commencé à venir à la fin des années 1980. Et ils continuent. Il y a une lassitude des bailleurs de fonds, parce que les populations sont là depuis longtemps, mais beaucoup continuent d'arriver tous les jours », a déclaré le Dr Nadia Ali Eltoum, Directrice exécutive d'Almanar, qui dirige également la clinique. Centre des nouvelles – www.un.org/french/news ONU: l’édition du jour 20 mai 2016 4 Selon elle, la zone de Jabarona accueille actuellement 15.000 personnes déplacées issues des Etats du Darfour, du Kordofan du Sud et du Nil Bleu, ainsi que des zones rurales touchées par le changement climatique. Environ 60.000 personnes supplémentaires se sont établies autour de Jabarona, a-t-elle précisé, y compris 6.0000 Sud-Soudanais. « Il y a une très grande pauvreté dans la zone. Les prix des marchés sont très élevés. Les conditions d'hygiène pour les personnes déplacées sont mauvaises, et il n'y a pratiquement pas d'eau, d'électricité, d'assainissement et de services de santé », a expliqué le Dr Nadia Ali Eltoum. La clinique mobile d'Almanar traite les enfants de moins de cinq ans à Jabarona souffrant de malnutrition. Selon le gouvernement du Soudan et les Nations Unies, 2 millions d'enfants souffrent de malnutrition aiguë dans le pays, dont 560.000 de malnutrition aiguë sévère. La clinique fonctionne à l'aide de bénévoles de la communauté de déplacés, appelés 'promoteurs de santé communautaire', qui sont sélectionnés et formés par Almanar pour identifier les enfants souffrant de malnutrition à Jabarona. « Ces volontaires sont acceptés par la communauté. Ils connaissent les traditions et la langue, et peuvent communiquer facilement avec les gens de la communauté », a expliqué le Dr Nadia Ali Eltoum, ajoutant que la majorité d'entre eux sont des jeunes femmes. Chaque promoteur de santé communautaire est chargé de surveiller environ 20 maisons à Jabarona, et leur rend régulièrement visite pour s'assurer que les enfants ne montrent pas de signes de malnutrition. « Si un enfant souffre de malnutrition, il ou elle est envoyé à Almanar par les promoteurs de santé communautaire et traité dans la clinique. Si l'enfant présente d'autres complications médicales, en plus de la malnutrition, il est transféré dans l'hôpital le plus proche pour bénéficier d'un soutien médical », a expliqué le Dr Nadia Ali Eltoum. Selon elle, d'ici avril 2015 à mars 2016, plus de 3.000 enfants souffrant de malnutrition aiguë sévère et plus de 7.000 enfants souffrant de malnutrition aiguë modérée ont été traités à la clinique, qui développe également des activités préventives, y compris la sensibilisation aux meilleures pratiques en matière de nutrition, d'allaitement et de traitement du VIH et d'autres maladies chez les mères déplacées. Durant sa première année, la clinique a été financée par le Fonds des Nations Unies pour l'enfance (UNICEF). « Nous avons écrit une proposition. Nous avons contacté l'UNICEF. Et puis une fois que nous avons reçu les fonds, nous avons commencé à traiter les enfants », a expliqué le Dr Nadia Ali Eltoum. En 2015, la clinique a été principalement financée par le Fonds humanitaire pour le Soudan, qui a considérait alors l'Etat de Khartoum comme une priorité humanitaire pour les personnes déplacées et les réfugiés. Mais à la suite de la crise Jebel Marra cette année, la situation a changé. « Après ce mois-ci, nous n'avons plus aucune garantie. Nous ne recevrons plus de financement parce l'Etat de Khartoum n'est plus une priorité pour le Fonds humanitaire pour le Soudan, en raison de nouvelles situations d'urgence », a déclaré le Dr Nadia Ali Eltoum. M. Christiaens est bien conscient des difficultés engendrées par le fait d'avoir à redéfinir les priorités de financement du fonds sur une base annuelle. « La planification du fonds se fait sur une base annuelle », a-t-il expliqué, ajoutant qu'une programmation pluriannuelle permettrait de fournir un soutien plus stable et d'investir davantage dans des activités de reprise, de renforcement de la résilience et de développement durable, ainsi que de veiller à ce que de nouvelles crises ne monopolisent pas des fonds pour une réponse humanitaires à plus long terme. L'un des objectifs principaux du Sommet humanitaire mondial à Istanbul sera d'obtenir de la communauté internationale qu'elle engage plus de ressources pour les projets de résilience et de renforcement des capacités, afin de prévenir ou de Centre des nouvelles – www.un.org/french/news ONU: l’édition du jour 20 mai 2016 5 réduire la souffrance humaine en cas de conflits et de catastrophes naturelles. Le Sommet appellera également à investir davantage dans les personnes, les acteurs locaux et les systèmes nationaux. « Mais si vous avez une approche pluriannuelle, vous devez également avoir une perspective de financement plus stable et meilleure que celle que nous avons aujourd'hui », a ajouté M. Christiaens, indiquant qu'il faudrait élargir la base des bailleurs de fonds dont les ressources du Fonds humanitaire pour le Soudan sont issues. Cela permettrait également au Fonds d'être moins dépendant d'un petit nombre de bailleurs. D'autre part, une approche pluriannuelle exigerait des efforts de la part de la communauté humanitaire, a-t-il ajouté. Si vous demandez à des bailleurs de fonds un financement pluriannuel, la communauté humanitaire doit être plus transparente concernant les coûts, les méthodologies et les approches fondées sur le risque », a-t-il dit. M. Christiaens espère que ces problématiques globales seront abordées à l'échelle mondiale dans le cadre du Sommet humanitaire, en commençant par la nécessité de sensibiliser le public au danger de laisser des crises prolongées, telles que celle de Jabarona, être remplacées dans l'agenda des bailleurs de fonds par de nouvelles crises urgentes, comme celle de Jebel Marra. « Il peut y avoir les deux. Il devrait y avoir les deux. Mais nous sommes un peu limité en termes de ressources pour la programmation à plus long terme », a-t-il dit. « Tout le monde fait face à des ressources limitées, mais il faut que tout le monde comprenne que les ressources en général doivent augmenter et que les bailleurs de fonds non traditionnels doivent prendre part à de nouvelles initiatives pour financer les réponses aux crises humanitaires ». Climat : les températures mondiales ont battu un record en avril 20 mai - Les températures mondiales ont battu un record en avril, pour le 12ème mois consécutif, a annoncé vendredi l'Organisation météorologique mondiale (OMM). « Dans l'ensemble, 13 des 15 températures mensuelles les plus élevées ont toute été enregistrées depuis février 2015 », a noté cette agence des Nations Unies dans un communiqué de presse. La température moyenne sur terre et à la surface de l'océan au mois d'avril 2016 a été de 1,10 degré Celsius supérieure à la moyenne de 13,7 degrés Celsius enregistrée au cours du 20ème siècle. Cette température a dépassé de 0,28 degré Celsius le précédent record enregistré en 2010. Des enfants en Haïti se raffraichissent. Photo ONU/MINUSTAH/Logan Abassi « Un autre mois, un autre record », a déclaré le Secrétaire général de l'OMM Petteri Taalas. « La chaleur extraordinaire qui a été enregistrée en 2015 fait pâle figure par rapport à 2016. C'est un effet combiné du changement climatique et d'El Niño ». Le phénomène météorologique « El Niño est en train de s'atténuer rapidement et va probablement céder la place plus tard cette année au phénomène La Niña. Mais l'effet de refroidissement dû à La Niña sera temporaire et ne sera pas suffisant pour freiner le réchauffement de la planète dû aux gaz à effet de serre », a ajouté M. Taalas. Selon lui, la mise en œuvre rapide de l'Accord de Paris sur les changements climatiques est urgente, si l'on veut atteindre les objectifs ambitieux de limiter le réchauffement entre 1,5 et 2,0 degrés Celsius. « Pour la première fois, les concentrations de dioxyde de carbone dans l'hémisphère sud ont rejoint ceux de l'hémisphère nord », a dit M. Taalas. « Ils sont susceptibles d'y rester. C'est plus qu'un simple seuil symbolique. Au rythme actuel d'augmentation des niveaux de CO₂, nous sommes sur le point d'atteindre la limite de 2 degrés Celsius dans les deux prochaines générations ». Centre des nouvelles – www.un.org/french/news ONU: l’édition du jour 20 mai 2016 6 Forum sur les questions autochtones : Ban Ki-moon note les progrès et appelle à faire plus 20 mai - A la clôture de la session annuelle du Forum permanent des Nations unies sur les questions autochtones, le Secrétaire général de l'ONU, Ban Ki-moon, s'est félicité vendredi des progrès réalisés et a estimé qu'il fallait faire plus pour les personnes autochtones à l'avenir. « Mon message pour vous est clair : je suis avec vous. Nous avons fait des progrès importants ensemble à l'Organisation des Nations Unies », a dit M. Ban dans un discours. Des participants de la 15ème session du Forum permanent de l'ONU sur les questions autochtones. Photo ONU/Rick Bajornas « En septembre 2007, nous avons adopté la Déclaration des Nations Unies sur les droits des peuples autochtones. En 2014, nous avons organisé la Conférence mondiale sur les peuples autochtones. Ces deux étapes ont été le résultat de partenariats étroits entre les peuples autochtones et les États membres », a-t-il ajouté. « Alors que beaucoup a été fait, il reste encore beaucoup à faire. Par exemple, les conflits sur les terres et territoires des peuples autochtones, et le manque d'inclusion des voix des peuples autochtones dans les processus de paix, restent un problème », a souligné M. Ban Il a demandé à tous les États membres, à tous les peuples autochtones et à l'ensemble du système des Nations Unies de travailler ensemble pour répondre à ces préoccupations. Jeudi, lors d'une conférence de presse au siège de l'ONU, trois participants au Forum ont souligné combien il était important de solidifier la participation des peuples autochtones aux mécanismes de l'ONU afin qu'ils ne soient pas laissés de côté dans la mise en œuvre des objectifs de développement durable. Le Président du Forum, Alvaro Esteban Pop Ac, a ainsi noté que lors du Forum qui s'est ouvert le 9 mai, les participants ont entendu plus de 1.000 exposés sur des sujets aussi divers que la résolution des conflits et la question des enfants et des femmes dans les situations de violence. Une membre du Forum, Joan Carling, a souligné de son côté que l'année prochaine marquerait le 10ème anniversaire de l'adoption de la Déclaration de l'ONU sur les droits des personnes autochtones. Elle a ajouté que les discussions cette année ont montré que beaucoup de personnes autochtones ne sont pas au courant des Objectifs de développement durable. Un représentant des jeunes, Jacob Bryan K. Aki, 21 ans, a déclaré pour sa part que la session de cette année a encouragé les jeunes participants comme lui à retourner dans leurs communautés pour réaliser des progrès. Mexique : l'ONU préoccupée par l'impunité dans la ville de Tlatlaya 20 mai - Le Haut-Commissariat des Nations Unies aux droits de l'homme (HCDH) s'est déclaré vendredi profondément préoccupé par l'impunité dans la ville de Tlatlaya, dans l'Etat de Mexico, au Mexique. Une porte-parole du Haut-Commissariat aux droits de l'homme (HDCH), Ravina Shamdasani. Photo ONU multimedia « Près de deux ans après de graves violations des droits de l'homme à Tlatlaya, y compris l'exécution sommaire présumée d'au moins 12 personnes, les victimes continuent d'être privées de leurs droits en matière de justice et de vérité », a dit une porte-parole du HCDH, Ravina Shamdasani, lors d'un point de presse à Genève. Centre des nouvelles – www.un.org/french/news ONU: l’édition du jour 20 mai 2016 7 Selon la Commission nationale des droits humains du Mexique, 22 personnes ont été tuées, dont au moins 12 auraient été sommairement exécutées, dans un entrepôt de Tlatlaya en juin 2014. Sept militaires ont été arrêtés dans le cadre de cette affaire, mais en octobre 2015, un juge a abandonné les poursuites contre quatre d'entre eux et la semaine dernière, un tribunal a libéré les trois autres, décidant qu'il n'y avait pas suffisamment de preuves contre eux, a précisé la porte-parole Pendant sa visite au Mexique en octobre l'année dernière, le Haut-Commissaire des Nations Unies aux droits de l'homme, Zeid Ra'ad Al Hussein, avait déclaré que l'affaire de Tlatlaya serait étroitement surveillée pour voir la détermination des autorités à lutter contre l'impunité. « Nous appelons les autorités mexicaines à assurer une enquête approfondie, efficace, impartiale, indépendante et rapide dans cette affaire emblématique. Nous demandons également au ministère public et aux autorités judiciaires de respecter les normes et standards les plus élevés en matière de droits humains lors de leurs enquêtes et de la conduite des procès », a dit Mme Shamdasani. Le HCDH estime qu'il faut étendre les enquêtes pour bien examiner tous ceux qui pourraient être responsables, notamment les officiers militaires de haut niveau. « D'autres allégations de violations des droits de l'homme liées à l'affaire de Tlatlaya, y compris la détention arbitraire et la torture de témoins, devraient également être étudiées à fond », a ajouté la porte-parole. Le chef de l'ONU attristé par le crash de l'avion d'Egyptair 20 mai - Le Secrétaire général de l'ONU, Ban Ki-moon, s'est déclaré vendredi très attristé par le crash du vol MS804 d'Egyptair en mer Méditerranée alors qu'il effectuait une liaison entre Paris et Le Caire. « Il adresse ses sincères condoléances aux familles des victimes et aux gouvernements et aux peuples affectés par cette tragédie », a dit son porte-parole dans une déclaration à la presse. Le Secrétaire général Ban Ki-moon, Photo ONU/Mark Garten Le Secrétaire général s'est dit reconnaissant envers tous ceux « qui se sont joints aux opérations de recherche pour leur réaction rapide ». Selon la presse, l'avion qui avait 66 personnes à bord s'est écrasé alors qu'il survolait la Méditerranée entre des îles du sud de la Grèce et la côte nord de l'Egypte. Journée du Vesak : Ban Ki-moon appelle à faire preuve de compassion aux quatre coins du monde 20 mai - A l'occasion de la Journée du Vesak, jour le plus sacré pour les bouddhistes, le Secrétaire général de l'ONU, Ban Ki-moon, a appelé vendredi les gens à faire preuve de compassion aux quatre coins du monde, « au nom de notre avenir à tous ». Un moine bouddhiste prend des photos lors d'un événement spécial de l'ONU pour la Journée du Vesak, qui célébre la naissance de Bouddha, à l'Assemblée générale, en mai 2011. Photo : ONU / Evan Schneider « À l'heure où le monde est en proie à des mouvements de population massifs, à de violents conflits, à des violations atroces des droits de l'homme et à des discours haineux visant à diviser les communautés, la commémoration sacrée de la Journée du Vesak offre l'occasion inestimable de réfléchir à la façon dont les enseignements du bouddhisme peuvent aider la communauté internationale à faire face aux défis urgents qu'elle doit relever », a dit M. Ban dans un message. « Le principe fondamental de l'égalité de tous les peuples, l'impératif de justice ou encore l'interdépendance de la vie et de l'environnement sont bien plus que des concepts abstraits réservés aux débats d'intellectuels. Pour les bouddhistes et tous ceux qui s'efforcent de bâtir un monde meilleur, ce sont des règles de vie », a-t-il ajouté. Centre des nouvelles – www.un.org/french/news ONU: l’édition du jour 20 mai 2016 8 Le chef de l'ONU a rappelé que c'est sous l'égide de l'Organisation des Nations Unies que, dans quelques jours, se déroulera le tout premier Sommet mondial sur l'action humanitaire à Istanbul, les 23 et 24 mai. « Des dirigeants, des militants et d'autres partenaires se réuniront pour trouver des solutions aux problèmes que rencontrent des millions de personnes vulnérables vivant en situation de crise », a souligné M. Ban. « Les bouddhistes et les personnes de toutes les croyances qui se préoccupent de l'avenir de l'humanité peuvent contribuer à la concrétisation des objectifs du Sommet que sont le respect du droit humanitaire, la protection des civils en période de conflit et l'amélioration des réponses apportées aux situations d'urgence à l'échelle internationale ». Le « Vesak », jour de la pleine lune du mois de mai, est le jour le plus sacré pour des millions de bouddhistes à travers le monde. L'Assemblée générale de l'ONU considère que, en célébrant cette Journée, l'Organisation salue la contribution que le bouddhisme, l'une des plus vieilles religions du monde, apporte depuis plus de 2 500 ans et continue d'apporter à la spiritualité de l'humanité. Equateur : un mois après le tremblement de terre, les besoins humanitaires persistent, selon le HCR 20 mai - Un mois après le tremblement de terre de magnitude 7,8 qui a coûté la vie à plus de 650 personnes dans le nord-ouest de l'Equateur, les besoins humanitaires dans le pays demeurent aigus, a déclaré vendredi le Haut-Commissariat des Nations Unies pour les réfugiés (HCR). Le 5 mai 2016, deux femmes et une petite fille marchent à côté d'un bâtiment détruit par le séisme à Nuevo Pedernales, en Equateur. Photo UNICEF/UN018950/Arcos « Les gens luttent pour reconstruire leur vie et il y a des répliques régulières. Deux de ces répliques de magnitude 6,7 et 6,8 ont eu lieu le 18 mai, faisant un mort et 90 blessés et causant de nouveaux dégâts matériels dans les provinces de Manabi et Esmeraldas », a expliqué un porte-parole du HCR, William Spindler, lors d'une conférence de presse à Genève. Selon les chiffres officiels, quelque 73.000 personnes ont été déplacées à la suite du tremblement de terre et vivent désormais dans des abris et des camps, des familles d'accueil, ou dans des sites de fortune. « Plus de 30.000 personnes sont actuellement hébergées dans des centres collectifs, où les mécanismes de protection et les stratégies communautaires doivent être renforcés pour minimiser les risques de violence et d'abus, en particulier pour les femmes, les filles et les garçons, et pour réduire l'anxiété croissante parmi les personnes déplacées », a dit le porte-parole du HCR. « Des milliers de personnes sont également hébergées par des familles vulnérables dont les ressources sont déjà limitées, ce qui augmente le risque de tensions au sein de la population. En outre, environ 15.000 personnes ont perdu leurs papiers d'identité, ce qui rend difficile pour elles d'avoir accès à des services de base et des programmes sociaux », a-t-il ajouté. Au cours du mois dernier, le HCR a procédé à deux ponts aériens pour fournir une aide immédiate aux communautés les plus touchées, dont 900 tentes, 50.000 matelas, 7.000 sets de cuisine et 18.000 moustiquaires. En plus de fournir cette aide matérielle, le HCR dirige la réponse en matière de protection à Quito, la capitale, et à Manta, Pedernales et Muisne, et travaille en étroite collaboration avec les autorités locales pour coordonner les activités relatives à la protection des enfants et à la lutte contre la violence sexuelle et sexiste. « Nous soutenons également les efforts déployés par le gouvernement pour réémettre les documents de ceux qui ont perdu leurs documents d'identité, d'asile et de réfugiés, ainsi que leurs titres de propriété », a dit le porte-parole. Quelque 17.000 réfugiés et demandeurs d'asile, principalement en provenance de Colombie, vivaient dans les zones les plus touchées par le séisme. La catastrophe a augmenté leur vulnérabilité et a ajouté des difficultés à leur processus d'intégration locale dans un contexte d'opportunités socio-économiques limitées. Le HCR a appelé les bailleurs de fonds à financer de toute urgence l'appel humanitaire de 73 millions de dollars qui a été Centre des nouvelles – www.un.org/french/news ONU: l’édition du jour 20 mai 2016 lancé le 20 avril pour répondre aux besoins de 350.000 personnes. L'appel n'est actuellement financé qu'à hauteur de 15%. ONU: l'édition du jour est préparé par la Section des services d'information de la Division de l'information et des médias, Département de l'information des Nations Unies 9