SIMONE ANITRANO 5^A Liceo Aristosseno Taranto Indirizzo

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SIMONE ANITRANO 5^A Liceo Aristosseno Taranto Indirizzo
SIMONE ANITRANO 5^A
Liceo Aristosseno Taranto
Indirizzo Linguistico Internazionale
Prova di lingua e letteratura francese(tipologia B:essai bref)
ESSAI BREF SUR CORPUS :
À LA CROISÉE DES ARTS : PEINDRE AVEC LES MOTS, ÉCRIRE AVEC LA PEINTURE
L’union et le contraste entre les deux formes d’art par excellence, c’est à dire l’art visuel et
littérature ont toujours représenté la clé et le moyen d’expression des artistes ou des écrivains qui veulent
transmettre leur intériorité ou le monde externe à un carrefour où l’artiste paradoxalement « écrit » à travers
la peinture et où les mots deviennent images. Le corpus proposé traite ce thème au moyen de cinq documents
de nature et d’époque différentes : un extrait de « Le Chef d’œuvre inconnu » de Balzac, un Calligramme
d’Apollinaire, un extrait de « À la recherche du temps perdu » de Proust, un extrait du « Manifesto teorico
della letteratura futurista » de Marinetti et le tableau « Canon en action » de Severini. Cet ensemble de
documents permet de s’interroger sur la capacité des artistes de rendre à travers la littérature une image et de
rendre à travers l’art une forme d’écriture. Nous étudierons tout d’abord les auteurs qui écrivent à travers la
peinture, pour voir enfin les artistes qui peignent à travers l’écriture.
Les artistes réussissent à transmettre de vraies et propres images en exploitant souvent la force des
mots. Balzac de son côté réussit à travers l’écriture à transmettre des sentiments et des émotions (l.14 colère ;
enthousiasme) et à décrire un personnage en soulignant ses traits physiques ( l. 15-16 le visage flétri par les
fatigues) par rapport à son intériorité (l. 17-18 les pensées qui creusent l’ âme et le corps). Il fait la
description comme s’il s’agissait d’un tableau (l. 22 s’est appropriée ce grand peintre) et rend les mots des
images avant tout en invitant le lecteur à « imaginer » (l. 6 Imaginez). La transformation des mots en images
est bâtie sur le champ lexical de la couleur (l.9 grise; l.10 vert de mer; l 11 blanc; l. 24 blancheur). Il décrit la
réalité dans les moindres détails (l.16-17-18) en surpassant même la force d’expression d’un tableau (l. 27-28)
et en peignant à travers la force des mots descripteurs (l. 8, l. 29, l.30). De même Marinetti souligne
comment l’écriture qui produit des images, doit être vidée des images figées (l. 16 immagini stereotipate).
D’après lui la poésie doit être une seule chose avec l’art (l.8 il sangue stesso della poesia) à travers le style
qu’il même appelle à juste raison analogique (l.17 stile analogico). Il veut aller au delà de simples contenus
ou thèmes (l. 12-13 Curiamoci della fatale corrosione che sistrugge il valore espressivo) car il veut que
l’homme soit émerveillé (l. 10 forza di stupefazione) de la force des mots (l.10 la loro forza) qui en étant
libres (l.8 un seguito ininterrotto) reproduisent des images (l.8-9 immagini nuove) qui renouvellent la
possibilité d’écrire à travers une force figuratrice capable de réorganiser l’écriture même (l. 3 abbracciare la
vita della materia). De son côté Proust se rend compte qu’écrire veut dire peindre avec les mots (l. 15-16
j’aurais dû écrire .. avec plusieurs couches de couleur). Il semble affirmer la supériorité de l’art sur l’écriture
(l.15 mes derniers livres sont trop secs) mais c’est grâce à l’écriture même qu’il comprend l’art (l. 11 l’article
du critique). Premièrement il indique la supériorité de l’écriture sur l’art (l.8 l’inutilité de l’art) mais après
paradoxalement il se rend compte du contraire et qu’il aurait dû écrire comme s’il s’agissait d’un tableau (l.
16 rendre ma phrase en elle-même précieuse, comme Ce petit pan de mur jaune). Mais d’après Proust la
vraie immédiateté se retrouve dans l’écriture et il le fait comprendre à travers un ton d’ironie. Il en résulte la
force des mots de l’artiste qui dans son agir poétique donne son interprétation du monde.
Toutefois d’autres artistes manipulent la réalité avec les couleurs et en utilisant des mots aussi.
C’est le cas de Severini qui dans son tableau a voulu montrer toute l’atrocité de la Première Guerre Mondiale
mais avant tout la force des mots qui recouvrent l’image et la complètent, puisqu’elle ne peut, à elle seule
rendre l’expérience totale de la violence. Son message peut être suggéré par l’orientation dynamique des
formes et par les onomatopées qui étirent les mots et le font résonner. Quant à Apollinaire, à travers son
calligramme il souligne avec le même style d’un artiste la représentation de la réalité. En effet il dispose les
mots qui composent son calligramme comme s’il s’agissait s’un vrai et propre canon qui jette des obus. Il
réussit à envoyer un message direct grâce aussi à la disposition des mots qui peuvent soit présenter la
propagation des sons (Omégaphone) soit présenter l’angoisse, les mouvements de son âme (d’impacts dans
mon âme). Mais ce qui frappe le plus est la force d’impact visuel qu’il veut transmettre.
Cette étude nous a permis de montrer que l’homme comme le peintre dans son agir poétique
manipule la réalité, l’un avec les couleurs, l’autre avec les mots. Écrire veut dire peindre avec les mots ; ainsi
que l’artiste s’efforce de représenter sur la toile la réalité, l’écrivain utilise son même style pour offrir de la
réalité un miroir dans lequel les lecteurs peuvent se reconnaître. Tous les deux sont des artistes de la vie.
Leur tâche est de transmettre des émotions, le comment n’a pas d’importance. On pourrait se demander alors
si l’art aurait pu vivre sans l’écriture et vice versa.
SIMONE ANITRANO 5^A
Liceo Aristosseno Taranto

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