Présentation générale Madagascar

Fiche pays
MADAGASCAR
Partie A. Données générales
A1. Cadre physique
Ile de l’Océan Indien, séparée de l’Afrique, à 400Km, par le canal de Mozambique.
Superficie : 587.840 Km2
Longueur des côtes : 5800Km
Altitude : 0 – 2876m
Climat : tropical uni modal caractérisé par une alternance de deux saisons : chaude et pluvieuse de Novembre à
Mars - froide et sèche d’Avril à Octobre. La longueur des saisons varient d’une région à l’autre : plus de 2.000mm de
pluie /an, pendant 11 mois sur la côte Est contre une longue saison sèche et un déficit de 275mm dans la partie Sud.
Madagascar subit, annuellement, pendant les saisons de pluies, les effets du passage des cyclones.
Géologie :
- roche sédimentaire occupant toutes les zones côtières, soient 1/3 de l’île
- socle cristallin sur lequel repose les hautes terres, soit 2/3 de l’île
Sol :
- sols ferralitiques : sur les hautes terres et côte Est, environ 46% de la superficie
- sols ferrugineux tropicaux : dans l’Ouest et le Sud, représentant 27,5% de l’île
- sols hydro morphes : bas fonds, prioritairement utilisés pour la riziculture, représentant 6,5% de la
surface de l’île
- sols alluviaux : peu évolués mais très fertiles, dans les environ immédiats des grands fleuves de la
région occidentale, occupant 26% de la surface
Des potentialités Agro climatiques exceptionnelles : possibilités de grandes diversités de production en agriculture,
élevage et pêche.
A2. Démographie
Population totale estimée à 18,6 millions en 2006 avec un taux d’accroissement évalué à 2,8% par an.
Population jeune: 50% moins de 20ans
Niveau d’instruction relativement bas : 4 personnes sur 5 n’ont pas dépassé le niveau primaire et 28% n’ont jamais
fréquenté l’école
Indice synthétique de fécondité : 5,62 par femme
Espérance de vie à la naissance de la population : 55ans pour les hommes et 60 ans pour les femmes
Densité de la population : 31,6 hab. /Km2
Population rurale : 13,9 millions
Population Agricole : 13,3 millions dont 51,8% de femmes
Population Agricole actif : 6,6millions issus de 2,2 millions de ménages Agricoles
La taille d’un ménage rural est de 5,2 personnes
78% de la population résident en milieu rural et tire ses revenus des petites exploitations Agricoles, de moins de 1ha
en moyenne, et des ressources forestières
83,7% de la population active Agricole pratique l’agriculture comme activité principale
287.000 jeunes (20 à 24 ans) présents sur le marché du travail chaque année
Population Agricole de 12 ans et plus occupée : 6,1millions
Les données sur l’emploi
82 % des emplois sont Agricoles avec 48,4 % en milieu urbain
0,2 % dans l’industrie Alimentaire et 1,3 % dans les industries autres qu’Alimentaires
4,9 % dans le commerce et 0,8 % dans le transport
2,1 % dans l’administration publique et 6,8 % dans les autres services privés dont l’enseignement
0,8% dans le textile
Aucune différence significative n’est observée sur la structure des emplois masculins et des emplois féminins.
A3. Economie
PIB par tête estimé à 290 USD
L’Agriculture constitue le pilier de l’économie de Madagascar : elle emploie 80% de familles et compte pour 27 % du
PIB. Elle représente 20% des exportations
Le secteur secondaire (industries agroalimentaire et métallique, bois et dérivés, textile/habillement) représente 16,5%
du PIB et 50% des exportations
Le secteur tertiaire (transport, commerce, communication, tourisme) représente 56 ,6% du PIB
En 2005, 68,7 % de la population vit sous le seuil de la pauvreté. Phénomène plus marqué en milieu rural (73,5 %).
Les plus pauvres sont les petits exploitants Agricoles.
15 % de la population rurale exerce des activités non Agricole en activité principale.
43 % des revenus ruraux sont non Agricoles. Le salariat est la première source de revenus non Agricoles.
L’artisanat constitue une activité importante, avec une valeur ajoutée équivalent à 80 – 90 USD par micro- entreprise.
Avec un revenu intérieur total estimé à 11,8 % du PIB (2005), l’aide extérieure reste essentielle. Elle devrait couvrir
approximativement 40 % des dépenses publiques en 2006.
Le taux de croissance économique annuel moyen est aux environs de 4,5 %.
Au niveau national, la population active Agricole compte plus de femmes que d’hommes
En milieu rural, 75% des femmes sont illettrées contre 60% des hommes
La durée du travail accompli par les femmes rurales est de 15 % plus longue que celle des hommes. Les femmes
consacrent 75 % de leurs temps à des activités non commerciales et ménagères.
Les ménages ayant une femme à leur tête (17 % des ménages ruraux) sont aussi productifs que les ménages dirigés
par les hommes. Ils accèdent plus facilement aux intrants et aux services de vulgarisation que les ménages dirigés par
les hommes. Cependant, le crédit reste quasiment inaccessible aux femmes, qui possèdent moins de terres que les
hommes et recrutent moins de main d’œuvre.
Les femmes génèrent des revenus Agricoles égaux à 70 % de ceux des hommes
A4. Secteur agricole
L’agriculture est pratiquée par 83,7% de la population active Agricole comme activité principale ; 1,6% pour le
commerce ; 1,4% pour l’élevage ; 0,9% pour la pêche
De grandes surfaces disponibles non exploitées de plus de 10.000.000 d’ha
Agriculture en stagnation, mauvaise performance
Agriculture basée sur de petites exploitations
Taille moyenne des exploitations agricoles : 0,87ha
Réduction de 29% de la superficie moyenne en 20ans (1,2ha en 1985 contre 0,87ha en 2005)
Nombre d’exploitations Agricoles : 2,4 millions
Augmentation de 66% du nombre d’exploitation en 20ans (1,5millions en 1985 contre 2,4 millions en 2005)
Superficie totale cultivée par l’ensemble des exploitations agricoles : 2.083.571ha
Niveau d’instruction des chefs d’exploitation assez faible : 26% n’ont pas été à l’école ; 58% ont atteint le niveau
primaire ; 12,4% niveau secondaire 1ér cycle ; 4% niveau secondaire 2nd cycle
Le RIZ, principal aliment de base, représente 70% de la production agricole totale
La riziculture occupe plus de la moitié des superficies physiques agricoles : 55%
La riziculture irriguée représente 78,7% de la superficie rizicole développée totale du pays, soit : 1.244.847ha
Rendement du riz : 2,1t/ha (mode de culture traditionnelle) ; 6t/ha (SRI/SRA)
Superficie rizicole moyenne par exploitation: 0,57ha
Coût moyen de production du riz à l’ha : 507.366Ar
La culture de manioc représente plus de 79% des superficies cultivées en tubercules et racines
La monoculture occupe 77% des superficies physiques des exploitations agricoles
Les plantations de café représentent la moitié des surfaces occupées par les cultures pérennes d’exportation
En termes de surfaces occupées par les cultures permanentes, la vanille vient en tête avec 70 ,1% ;
La culture de girofle est plus prépondérante : 83,9% de la superficie totale
Superficie des jachères : 36077ha
Superficie des exploitations selon le mode de faire valoir :
- Propriété avec titre : 172.432ha
- Propriété sans titre : 1.627.127ha
- Fermage : 66.744ha
- Métayage : 72.898ha
- Occupation gratuite : 144.389 ha
L’élevage se caractérise par la prédominance de l’élevage extensif de bovins : 9.500.139 têtes
Les vaches laitières représentent moins de 20% des bovins femelles. Les races améliorées ne représentent que 1,1%
de l’effectif
L’élevage porcin est pratiqué sur l’ensemble du territoire. L’effectif du cheptel est estimé à 1.247.000têtes
L’élevage des petits ruminants est pratiqué dans presque toute l’île avec une forte concentration dans les régions
Sud : 1.914.000têtes
L’élevage de volailles est pratiqué par 77% des éleveurs comme activité secondaire en complément de l’agriculture.
L’effectif des volailles, toutes espèces confondues est estimées à 29.150.000 têtes
Une gamme d’exploitation halieutique à valoriser : pêche industrielle, artisanale et traditionnelle sur le littoral
(crevette, langouste, thon,…)
Pêche et Aquaculture continentales (Truite, Carpes, anguilles,…)
L’élevage de poisson concerne 5,3% des exploitations Agricoles totales et se localise principalement sur les hautes
terres
102.762 personnes exercent la pêche à titre d’activité principale ou secondaire
Les Organisations Professionnelles : 20% des Agriculteurs sont membres d’une Organisation.
A5. Ressources en eau
/
A6. Education
Taux d’analphabétisme :
- 54 % pour les petits exploitants Agricoles et 47 % pour les grands exploitants
- En milieu rural 75 % des femmes sont illettrées contre 60 % des hommes
Taux d’alphabétisation :
- 59,2 % pour les individus âgés de 15 ans et plus (78 % en milieu urbain et 53,2 % en milieu rural)
- Le milieu rural enregistre 56 % d’enfants en âge scolaire, non scolarisés, avec un taux global d’achèvement
du premier cycle fondamental de 16 %.
A7. Divers
Système de Formation Agricole caractérisé par :
Une faible capacité à répondre à la demande de formation et aux besoins quantitatifs et qualitatifs de
formation professionnelle dans le monde rural
L'existence d'un ensemble d’acteurs, parfois de qualité, qui agissent sans coordination, répartis pour
20% dans le cadre du secteur public, 34% du secteur privé et confessionnel, 31% appartenant au
secteur associatif (OP, OPA, ONG) et 15% aux programme de développement,
Des faiblesses institutionnelles : absence de dispositif de pilotage, d’orientation, de planification, de
régulation, de coordination et de suivi /évaluation.
Une dualité de tutelle de la formation : Ministère de l’Agriculture et le Secrétariat d’Etat chargé de
l’Enseignement Technique et de la Formation Professionnelle
Un rapport de qualification très déséquilibré en défaveur des cadres moyens, techniciens et agents de
proximité (1 technicien pour 2 ingénieurs formés) et une offre très faible de formation continue pour
ces catégories.
La faiblesse du nombre de formateurs de hauts niveaux techniques et l’absence de statuts qui leur soit
propre.
La faiblesse des crédits alloués à la formation agricole pour le secteur public, la rareté de financements
pérennes pour les dispositifs de formation privés et l’absence de cadres de financements clairement
établis.
Public rattaché au Ministère de l’Agriculture :
6 Ecoles d’application des Sciences et techniques Agricoles(EASTA), pour la formation de techniciens de niveau
BEPC+3.
1 Centre de formation en Machinisme Agricole (CFAMA)
3 Centres de formation de Producteurs répartis dans 3 régions de l’île
Public rattaché au Secrétariat d’Etat chargé de l’Enseignement Technique et de la formation Professionnelle :
1 lycée Agricole
1 village de la jeunesse (différentes formations techniques et professionnelles)
Secteur Associatif
5 collèges Agricoles
1 centre de Formation de Formateur
1 Université Paysanne
1 Centre de formation Professionnelle
Maisons Familiales Rurales
10 MFR
1 centre de formation de Technicien Animateur Rural
Privé confessionnel membre du réseau BIMTT
109 Associations et Centre de formation de producteurs
Laïc :
le FTA (Farming Technology of Agriculture)
1 Campus Paysan (type université paysanne)
Licence Pro
1 Université Catholique
1 Université Privée (Laulanié Green University)
1 Institut privé (ISTRAM)
Projets/Programme de développement Agricole
Appuis techniques : formation/information/vulgarisation
Enseignement Supérieur
Etablissements Supérieurs des Sciences Agronomiques de Madagascar (ESSA)
La SNFAR vise à :Améliorer le dispositif institutionnel de la Formation Agricole en clarifiant les rôles des acteurs et
en développant un mécanisme de pilotage de la FAR
Préparer de nouvelles générations d’Agriculteurs à affronter les défis du futur
Renforcer les effectifs et les capacités des techniciens d’encadrement en amont et en aval de la production, et ceux
nécessaires aux établissements et centres de Formation
Renforcer les capacités des membres et responsables d’OP et OPA
Mettre en place un mécanisme adapté de financement pour la FAR
Un atelier National, qui a vu la participation d’une centaine de personnes, représentant les acteurs FAR de toute l’île,
dans le but d’enrichir les orientations stratégiques et le plan d’actions proposées par l’étude diagnostic de la FAR, a
été tenu en Janvier 2010. Un comité regroupant les représentants des acteurs sera mis en place pour finaliser la
rédaction de la SNFAR.
Les Politiques Publiques
La Politique National de Développement Rural (PNDR) définit les orientations retenues par le gouvernement pour
accélérer la croissance de l’économie rurale
Les Programmes Régionaux de Développement (PRD) définissent les priorités régionales
La Lettre de Politique pour décentralisation et la Déconcentration (LP2D) fixe les grandes orientations et les axes
stratégiques de la décentralisation et de la déconcentration
La Politique Foncière (PF) vise à sécuriser la propriété foncière
La Politique Nationale de l’Emploi (PNE), portée par le Ministère de la Fonction Publique répond à des objectifs de
développement de l’emploi axés à l’amélioration de l’accès à la Formation Professionnelle
La Politique de la Formation Technique et Professionnelle définit les orientations pour assurer des formations
efficientes, répondant aux besoins qualitatifs et quantitatifs des secteurs de production