2011-08-04 - Les Schtroumpfs

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2011-08-04 - Les Schtroumpfs
Les Schtroumpfs
(04 août 2011)
Sous le ciel de cristal
Première adaptation cinématographique des petits lutins bleus imaginés par Peyo, Disney se lance dans le défi
de ne pas décevoir les fans ! 3, 4 : "La laaaa la schtroumpf'la la, la la schtroumpf la laaaa"
La bande annonce faisait tout de même très peur. Un humour ciblé pour un trop jeune public, des blagues
faciles voire sans humour et une réalisation à la va-vite qui ne répondrait qu'au son du business mondial de ce
genre de public. Mais le film arrive à nous rassurer très vite et la magie opère plutôt bien. Les personnages sont
d'une telle qualité visuelle que leurs attitudes et leur caractère ressortent dès les premiers instants.
Schtroumpf alors ! Belle surprise.
Au-delà de l'image intervient tout de même une histoire plutôt touchante et émouvante. Un monde à part
venant se perdre dans la folie du nôtre. Les Schtroumpfs arrivent à grand coup de leur mentalité naïvement
délicate pour contrer la perfidie et les pêchés quotidiens de nos concitoyens. Le premier contact avec Patrick et
sa délicieuse épouse se fait dans une certaine affection. La magie de ces petits êtres opère une fois encore. La
version française de ces petits lutins bleus est tout simplement magistrale. Un Gérard Hernandez au sommet
de sa sagesse en Grand Schtroumpf accompagné du plus prolifique des Lorànt Deutsch font que l'ambiance
sonore est excellente. Une véritable performance qui nous attendrit à chaque leçon de morale ou d'aventure.
L'intégration au monde moderne est également tout en nuance. Un seul couple dans le secret, quelques petites
apparitions dans un magasin de jouets et l'exposition médiatique s'arrête là pour le bien du film. Quelle
n'aurait pas été l'erreur de les faire passer au Jay Leno show ou de les présenter au Président. D'un point de
vue des méchants, Eric Zemmour et Azraël s'en sortent eux aussi sans trop de casse. Leur complicité et leurs
efforts à manger du bleu sont louables et assez drôles. A l'exception de quelques scènes un peu trop appuyées,
le chat n'apparaît pas trop comme une pure image de synthèse et cela reste joli. Les quelques touches de
magie également sont plutôt bien perçues et c'est toujours tout en nuance.
Inutile de mentionner l'image qui est un réel succès. Là où un Garfield nous donnait envie d'être aveugle, le
rendu final est spectaculaire. Mention spéciale aux expressions de ces petits personnages qui n'ont aucune
peine à nous émouvoir sur commande. Un monde magique allant jusqu'à transformer notre lune ignorée de
tous en parfaite petite merveille bleuté.
Une note ? Un film qui avait tout pour sombrer dans l'échec mais qui s'en sort haut la main. Une petite
merveille de tendresse, de magie et de spectacle visuel qui saura ravir petits et grands. Mention spéciale à
l'hommage au créateur qui s'est fait de manière très solennelle et respectueuse. L'occasion de retrouver la plus
que délicieuse Jayma Mays et une utilisation d’AC/DC tout en force ! 16/20
En Bluray ? Aux éditions Schtroumpfs Collector !