OCTUOR A VENT DE L`ORCHESTRE NATIONAL DE LYON ET DE

Transcription

OCTUOR A VENT DE L`ORCHESTRE NATIONAL DE LYON ET DE
O CTUOR A VENT DE L’ORCHESTRE NATIONAL DE LYON ET DE L’OPERA DE LYON
Ensemble Sérénade
LE PROGRAMME : Autour de Wolfgang Amadeus Mozart et de l’opéra
Concert scolaire en après midi :
Extraits des 3 opéras et de la Sérénade
Concert tout public le soir :
Cosi fan tutte
-Ouverture
-E la fede delle femmine
-Ah guarda sorella
-Prendetto quel brunetino
-Secondate, amete amiche
-Fortunato l'uom
Sérénade N° 12 en ut mineur KV 388
Allegro – Andante – Menuet – Allegro
Don Giovanni
-Ouverture
-Notte e giorno faticar
-Madamina, il catalogo e questo
-La ci darem la mano
-Fin ch'han dal vino
La Flûte enchantée - arrangement Joseph Heidenreich
- Ouverture
- Der Vogelfänger bin ich ja
- Hm! hm! h m!
- Ein Mädhen oder Weibchen wünscht Papageno sich
- Papageno! Bist du mir ganz gegeben?
NOTES SUR LES ŒUVRES ET LA FORMATION O CTUOR
Octuor
En 1782, l’Empereur Joseph II fait appel aux plus grands instrumentistes à vent présents dans la
capitale pour fonder son Harmonie impériale, constitué de deux hautbois, deux clarinettes, deux
cors et deux bassons. L’exemple fut immédiatement suivi par les grands représentants de
l’aristocratie, tant à Vienne que dans toutes les cours sous l’influence politique et culturelle des
Habsbourg.
C’est le début d’un engouement pour les instruments à vent qui va durer une cinquantaine
d’années.
Ces ensembles étaient destinés à l’exécution de pièces originales (tels que les Sérénades de Mozart),
mais aussi de transcriptions de symphonies, de pièces de musique de chambre et même d’opéras.
Sérénade, Divertimento, Partita (dans le sens de composition en plusieurs parties) étaient les
formes dans lesquelles s’exprimait la musique originale pour ensemble à vent.
Sérénade K388 en Ut mineur :
« J’ai été obligé de faire rapidement une musique de nuit mais seulement pour harmonie...». Cette
remarque de Mozart à son père, dans une lettre de juillet 1782, semble faire référence à la
Sérénade en ut mineur K 388 dont l'autographe est daté de 1782. Mais ni le style, ni le caractère
de cette œuvre inhabituellement grave ne correspondent à une «musique de nuit» qui, à l'époque,
était toujours une musique de plein air ou pour représentation publique. Mozart écrit là un chefd’œuvre d'une finesse et d'une originalité suprême. Peut-être peut-on mettre en relation cette
composition avec l'intention du jeune prince de Liechtenstein de fonder une harmonie pour
laquelle Mozart devait écrire des pièces.
En effet, il y est fait référence directement, à plusieurs endroits, à la découverte du contrepoint de
Jean-Sébastien Bach réalisée au début de l'année. Par ailleurs, c'est une œuvre qui d'un bout à l'autre
est dramatique, avec des moments où l'angoisse atteint le tragique.
L'allegro initial nous plonge immédiatement dans le drame avec une mélodie très longue, hésitante
et sans cesse rompue, faite d'élans, d'arrêts et de faux départs. Elle est, dans son dynamisme même,
porteuse d'une interrogation anxieuse. L'andante semble apporter le calme, mais c'est un calme
douloureux. Le menuet fait en quelque sorte diversion par la somptuosité de l'écriture : c'est en
effet le langage de Jean-Sébastien Bach qui fait irruption ici. Avec le thème varié de l'allegro final,
la tragédie reprend.
Telle est cette dernière «sérénade» conçue par Mozart pour un octuor de vents : l'une des œuvres
les plus dramatiques et les plus noires de toute son œuvre.
LES MUSICIENS
L'Ensemble Sérénade réunit des musiciens lyonnais, issus de l'Orchestre National de Lyon, de
l'Orchestre de l'Opéra de Lyon et du CNSMD qui ont choisis de défendre le répertoire historique
des instruments à vents.
Le 18ème siècle a vu s'épanouir la facture instrumentale des vents et a offert aux compositeurs la
possibilité d'écrire des œuvres majeures.
Mozart, entouré de musiciens talentueux, s'est emparé de ce répertoire pour servir sa musique.
Des transcripteurs de génie ont popularisé ses opéras à son époque.
Jérôme Guichard, hautbois : premier prix de hautbois et de musique de chambre du CNSM de
Paris, lauréat de plusieurs concours internationaux, il est hautbois solo de l’Orchestre National de
Lyon depuis 1997 et professeur au CNSMD de Lyon
Mathilde Lebert, hautbois : ancienne élève de Jérome Guichard au CNSM de Lyon, elle est
depuis 2011 hautbois solo de l’Orchestre des Pays de Savoie.
Thierry Mussotte, clarinette : premier prix du CNSM de Lyon, il est petite clarinette solo
depuis 2002 à l’Orchestre National de Lyon
Hugues Koch, clarinette
Joël Nicod, cor : premier prix de cor et de musique de chambre du CNSM de Paris, il entre à
l’Orchestre national de Lyon en 1977 et crée l’année suivante, avec ses collègues, le Quintette à
vent de Lyon. Il enseigne également le cor et la musique de chambre au CRR de Lyon et il est aussi
l’organisateur du Concours international de musique de chambre de Lyon net du Voyage musical
d’hiver à Lyon.
David Pastor, cor : premier prix du CNSM de Lyon, il est corniste à l'Orchestre de la Garde
républicaine depuis 1995. Son parcours musical l’a amené à côtoyer les musiciens de jazz comme
les grandes formations classiques (Opéra de Lyon, Orchestre d’Auvergne, Orchestre national de
Lyon…).
Depuis 2005, il collabore à la collection musicale des éditions Didier jeunesse, et propose plusieurs
albums disques avec Natalie Dessay. Il est coorganisateur avec Joël Nicod et Nicolas Cardoze du
concours international de musique de chambre de Lyon.
François Apap, basso n : premier prix du CNSM de Lyon avec mention spéciale du jury, il est
engagé la même année comme basson solo à l’Orchestre philharmonique de Nice. Depuis mars
1999, il occupe le poste de second basson à l’Orchestre national de Lyon.
Nicolas Cardoze, basson : premier prix de basson au CNSM de Lyon en 1991. Il est engagé
comme basson solo à l’Orchestre du Grand Théâtre de Limoges en 1987 et collabore l’année
suivante avec l’Orchestre de Paris et l’Ensemble Inter-Contemporain. Il intègre l’Orchestre de
l’Opéra national de Lyon en 1989. Il fonde et organise le Concours international de Musique de
Chambre de Lyon et enseigne le contrebasson au CNSM de Lyon.