fiche identité oeuvre 2013_hector guimard
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FICHE D’IDENTITE D’UNE OEUVRE Ceci n’est pas un cadre rigide, il vous signale l’ensemble des éléments à traiter pour présenter une œuvre. Présentation de l’œuvre Entrée d'une station de métro à Paris : L’édicule. Nature/genre de l’œuvre : architecture Artiste : Guimard, Hector (1867-1942),. Date de création : à partir de 1900. Domaine : arts de l’espace (architecture, urbanisme, paysage…) Thématique : arts, techniques et expression Repérage chronologique : Repérer l’œuvre et indiquer des évènements historiques proches (sauf pour les œuvres trop contemporaines). 1850 1867 1900 1900 1942 1950 2000 Image Vie de l’artiste : Moments importants de sa vie, biographie … Hector Guimard (Lyon, 10 mars 1867 – New York, 20 mai 1942) est un architecte français et un représentant majeur de l'Art nouveau en France. Né à Lyon en 1867, Guimard entre à quinze ans à l'École nationale des arts décoratifs dirigée par le peintre Louvrier de Lajolais. Trois ans plus tard il s'inscrit à l'École des beaux-arts mais il en sortira sans diplôme. Sa première construction significative est un hôtel particulier qu'il conçoit pour un ami: il dessine tout, la maison et le mobilier. Dès ce premier chantier, le style de l'architecte est là: mélange de matériaux bon marché et luxueux, composition asymétrique, diversité des formes inspirées du répertoire médiéval. En 1889, dans la lignée de Viollet-le-Duc, il réalise « l'école du Sacré-Cœur », avenue de La Frillière à Paris. En 1894, bénéficiaire d’une bourse de voyage, il se rend au Royaume-Uni, en Hollande et en Belgique où il fait la rencontre décisive de l’architecte Victor Horta et amorce sa conversion à l'Art nouveau qu'il imposera en France. A son retour, en 1895, il construit le « Castel Béranger », rue La Fontaine, qui obtiendra le premier prix de la plus belle façade de Paris en 1899 (c'est un bâtiment où les appartements ont tous de plans différents et la variété des matériaux utilisés est grande). Guimard a acquis son droit à la postérité avec ses entrées du "Métropolitain". En 1990, le président du conseil d'administration de la Compagnie du Métro, séduit par l'Art Nouveau, fait appel à Guimard pour la réalisation d'édicules (en fonte moulée, en fer et en verre, les formes de ces édicules évoquent des végétaux ou des animaux) destinés à couvrir les entrées des stations souterraines. doc. de travail Renou© 1 Ce nouveau style appelé "Style métro" connait le succès. Mais la mode passe et après 1902, la compagnie rompt avec Guimard qui retourne aux constructions d'immeubles. Après la Première Guerre mondiale, il s'intéresse à un procédé de construction industrielle et réalise un prototype « square Jasmin » en 1922. En 1930, il édifie sa propre villa en tuyaux Eternit à Vaucresson et Hector Guimard se situe de plus en plus en marge de son temps. En 1938, il se réfugie à New York, où il meurt en 1942. Contexte historique de la création de l’œuvre : Lors de la création des premières lignes du métro, un concours pour la réalisation d'édicules d'accès aux stations est lancé en 1899 par la Compagnie du chemin de fer métropolitain de Paris (CMP). Ceux-ci doivent être vitrés « sur la plus grande hauteur possible, à partir de un mètre environ du sol ». Ils doivent également être « orné d'une frise pouvant recevoir des caractères très apparents, éclairés par transparence pendant la nuit, portant l'indication : Chemin de fer métropolitain ». Les dirigeants de la compagnie rejettent les projets retenus dans le cadre du concours d'architecte, les jugeant trop classiques. Celui de Jean Camille Formigé est en revanche approuvé par la compagnie mais est rejeté par la ville de Paris, dont il était pourtant l'architecte. Il se charge en revanche de l'architecture des stations aériennes. C'est le président de la CMP, Adrien Bénard, qui propose un architecte de l'Art nouveau : Hector Guimard. Bien que n'ayant pas concouru, il dessine deux types d'entrées, des édicules et de simples entourages. Composés de fonte moulurée, les éléments sont modulables et permettent de réaliser des édicules de dimensions variables. Guimard crée 141 accès entre 1900 et 1912. Dès 1904, pour l'accès aux grandes stations situées devant des monuments comme l'Opéra ou la Madeleine, la CMP fait réaliser des entourages plus classiques en pierre de taille par l'architecte Cassien-Bernard. Le style Guimard très chargé passe vite de mode, et plusieurs architectes sont ensuite chargés de réaliser des balustrades en fer forgé d'un style plus simple et sobre. Ces nouveaux entourages portent un plan du réseau, qui est également ajouté aux anciens entourages Guimard. Les édicules Guimard sont parfois démolis, jusqu'à leur protection dans les années 1960-1970. Il n'en existe plus aujourd'hui que 86 répartis sur 66 stations. Les grands édicules d'accès sont peu nombreux, les entourages simples étant très majoritaires. Les plus imposants sont situés à Étoile et à Bastille sous la forme de pagodes de grandes dimensions, symbolisant la première ligne du métropolitain. Toutes deux ont disparu, celle de la Bastille ayant été détruite en 1962. Deux édicules subsistent encore, un à Porte Dauphine, l'autre à Abbesses, ce dernier originellement situé à Hôtel de Ville (rue de Lobau) et déplacé à cet emplacement en 1974. Description de l’œuvre Les édicules devront être vitrés « sur la plus grande hauteur possible, à partir de un mètre environ du sol ». Ils doivent également être « orné d'une frise pouvant recevoir des caractères très apparents, éclairés par transparence pendant la nuit, portant l'indication : Chemin de fer métropolitain ». Ainsi Hector Guimard décide d’ériger pour la première ligne de métro de Paris (Vincennes- Neuilly) construite en 1900 des édicules (petites constructions isolées dans l'espace public). Il utilise pour cela des matériaux tels que la fonte de fer pour la structure, la pierre pour les soubassements ou encore le verre pour la toiture. Hector Guimard définit deux types d'édicules : le "modèle A" et le "modèle B". Chacun de ces modèles se décline en deux versions : fermé ou ouvert sur les côtés. Dans le modèle A, l'escalier est abrité par un auvent et une marquise en verre, quatre piliers aux coins de la trémie soutiennent l'ensemble. Les modèles fermés sur les côtés étaient composés de panneaux de lave d'Auvergne émaillée. Le dernier exemplaire est celui de la station Abbesses dans sa version ouverte sur les côtés, déplacé de la station Hôtel de Ville en 1972. doc. de travail Renou© 2 A A Edicule Porte Dauphine Edicule Abbesses (ex. Hôtel de Ville) B Edicule Châtelet Le modèle B qui a des formes arrondies, la verrière est à double pente inversée et est soutenue par trois piliers: deux à l'avant, et un au centre de la trémie à l'arrière. L'aspect général de cet édicule (en particulier par sa verrière) lui valut le surnom de libellule, les versions fermées sur les côtés sont également constituées de panneaux de lave émaillée. Un modèle du type B est celui de Porte Dauphine. La RATP a reconstruit un édicule modèle B, mais aux côtés ouverts à la station Châtelet place Sainte-Opportune ; ici les entourages classiques font largement appel à la symbolique florale, et font apparaître la lettre « M » sur les cartouches des principaux accès. Les "très grands" édicules Hector a conçu pour les stations Étoile et Bastille des entrées originales, des petits pavillons avec en façades des panneaux de lave émaillée, encadrés de montants en fonte. Pavillon Etoile Pavillon Bastille Le Pavillon de la Bastille, bien plus imposant que les pavillons de la station Étoile, avait une forme de fer à cheval, ses formes de style Extrême Oriental, il avait le surnom de pagode. Ces édifices on été détruit depuis: notamment en 1926 pour la station Étoile et 1962 pour la station Bastille. D'autres édicules étaient installés sur la ligne « Vincennes – Neuilly . Portée ou influence de l’œuvre Style, mouvement ou courant : L'Art nouveau est un mouvement artistique international qui rejette un certain classicisme et cherche à renouveler le langage des formes. Il se caractérise par l'inventivité, la présence de rythmes, couleurs, ornementations, inspirés des arbres, des fleurs, des insectes, des animaux, et qui introduisent du sensible dans le décor quotidien. Ainsi en France, l'Art nouveau était également appelé le style métro, à cause des bouches de métro parisiennes réalisées en 1900 par Hector Guimard. Le terme d’Art nouveau fut emprunté à la galerie de Samuel Bing ouverte à Paris en 1896 : la Maison de l'Art nouveau. Il s'est développé sous les noms de Jugendstil en Allemagne, Sezessionstil en Autriche, Tiffany Style aux États-Unis, Modernissimo en Espagne ou Stile Liberty en Italie. En France et en Belgique, il est également connu sous les noms de style 1900 et de Modern' style. doc. de travail Renou© 3 L'UTILISATION DE LA COURBE L'Art nouveau est un style essentiellement décoratif qui a cherché à mettre en relief la valeur ornementale de la courbe, qu'elle soit d'origine florale comme en Belgique, en France et en Espagne ou géométrique comme en Allemagne, en Angleterre et en Écosse. L'Art nouveau prend ses origines dans les principes du mouvement Arts and Crafts et les textiles et papiers de son fondateur William Morris, les vases d'Émile Gallé et les meubles de Gustave Serrurier. Confrontés aux problèmes que pose la production industrielle et aux techniques nouvelles, les artistes prônèrent le travail manuel, se tournèrent vers la tradition gothique, s'inspirèrent de l'art japonais et de l'observation de la nature. Ils rejetèrent les références classiques héritées de la Renaissance (symétrie, canons gréco-latins, etc.) et refusèrent l'idée d'une séparation entre arts nobles (peinture et sculpture) et arts mineurs (arts décoratifs). L'Art nouveau a ainsi profondément transformé le décor intérieur et l'architecture. POUR ALLER PLUS LOIN . On considère généralement les œuvres de l'architecte anglais Arthur Mackmurdo comme les premiers exemples d'Art nouveau, notamment une chaise conçue en 1882 et le frontispice d'un livre (Wren's Early Churches) de 1883, où l'on retrouve les courbes qui feront la caractéristique de l'Art nouveau. Les tissus vendus par Arthur Liberty dans sa célèbre boutique londonienne et les illustrations d'Aubrey Beardsley — notamment celles du périodique The Yellow Book (1894) et celles de Salomé (1894), drame d'Oscar Wilde — consacrèrent l'Art nouveau anglais. Un nouveau magazine, The Studio (fondé en 1893), fit connaître l'Art nouveau dans l'Europe entière. À partir de 1910, l'Art nouveau périclita et ne survécut pas au premier conflit mondial. Il fut supplanté par le style Art déco moins répandu, dont les plus belles pièces, très onéreuses, ne convenaient pas à la production de masse. Le style Art nouveau connut un regain d'intérêt au milieu du XXe siècle et fut l'objet d'expositions à Zurich en 1952, à Londres en 1952-1953 et à New York en 1960. L'Art nouveau marqua un tournant dans l'évolution de l'histoire de l'art, notamment en architecture. En rejetant le conformisme et en redéfinissant la relation de l'art et de l'industrie, ses adeptes ouvrirent la voix de l'art et de l'architecture modernes. Regard sur l’œuvre Exprimer librement mais en argumentant son ressenti personnel… …………………………………………………………………………………………………………………………………………… …………………………………………………………………………………………………………………………………………… …………………………………………………………………………………………………………………………………………… …………………………………………………………………………………………………………………………………………… …………………………………………………………………………………………………………………………………………… …………………………………………………………………………………………………………………………………………… …………………………………………………………………………………………………………………………………………… …………………………………………………………………………………………………………………………………………… …………………………………………………………………………………………………………………………………………… ……………………………………………………………………………………………………………………………………………. …………………………………………………………………………………………………………………………………………… …………………………………………………………………………………………………………………………………………… ……………………………………………………………………………………………………………………………………………. …………………………………………………………………………………………………………………………………………… …………………………………………………………………………………………………………………………………………… …………………………………………………………………………………………………………………………………………… …………………………………………………………………………………………………………………………………………… Les sources Indiquer la bibliographie et/ou la sitographie utilisée pour réaliser cette étude. …………………………………………………………………………………………………………………………………………… …………………………………………………………………………………………………………………………………………… …………………………………………………………………………………………………………………………………………… ………………………………………………………………………………………………………………………………………….… …………………………………………………………………………………………………………………………………………… LEXIQUE DE BASE : à utiliser en fonction de l’œuvre étudiée. Photographie/photomontage/peinture/dessin/collage/sculpture/installation/performance/figuratif/abstrait/Rythme/forme/mesure/mouvemen t/tempo/ton/dimension/cohérence/représentation/plan/animation/espace/ligne. Cette fiche d’identité est à réaliser pour chaque œuvre étudiée dans les différentes disciplines. L’étude réalisée ainsi que les documents distribués en cours sont à classer dans le porte-vues « Histoire des Arts ». doc. de travail Renou© 4