Article Le Parisien 27 avril 2016

Transcription

Article Le Parisien 27 avril 2016
Essonne : ces bikers au grand cœur roulent
au profit des enfants malades
Nolwenn Cosson | 26 Avril 2016, 17h04 | MAJ : 26 Avril 2016, 20h20
Wissous, septembre 2014. Les membres de l’association La marche des bykcœurs (en photo Ange
et Dem’Angel) participent régulièrement à la fête de la patate, organisée à Wissous. Ils y proposent
des baptêmes pour petits et grands. (D.R.)
SÉRIE (3/6). Qu’ils en fassent un usage acrobatique ou
plus académique, ils partagent tous la même passion : la
moto. Rencontres avec des personnalités essonniennes,
hautes en couleurs, qui chevauchent de grosses cylindrées.
Aujourd’hui, les bykcœurs au grand cœur.
Blouson de cuir, grosses bagues aux doigts, bandanas et
cheveux longs, le biker chevauchant son Harley-Davidson,
est loin de passer inaperçu.
Pourtant, derrière ce look de loubard, qui pourrait faire changer de trottoir plus d’un, se cache
souvent un cœur tendre. Un grand cœur que l’association « La marche des bykcœurs » a
souhaité mettre au profit des enfants malades. Crée en 2000 par Dem’angel, de Wissous, et
Ange, d’Evry, elle regroupe aujourd’hui une quinzaine de membres. « En tant que chanteuse,
je participais régulièrement à des opérations en faveur du Téléthon, raconte Ange. J’ai eu
l’idée d’y associer mon frère, Dem’Angel, passionné de Harley. Nous avons alors organisé, à
Dourdan, un défilé de motos avec des baptêmes et l’élection de la plus belle Harley. »
L’association regroupe une quinzaine de membres, principalement essonniens.
Qu’il pleuve, qu’il vente ou qu’il fasse beau, les membres de l’association La marche des bykcœurs
répondent toujours présents pour aider les enfants malades. (D.R.)
Fort de ce premier succès, la manifestation a été reconduite tous les ans dans une ville
essonnienne. Des journées à thème toujours tournées vers les Etats-Unis des années 1950 et
60. Et bien sûr, autour des Harley. « Ce sont les années mythiques pour ce modèle avec la
Route 66. Sans oublier le rock’n’roll, décrit Dem’Angel, aujourd’hui président de
l’association. Quand on nous voit, les gens sont souvent surpris. Ils ne pensaient pas qu’on
pouvait avoir un état d’esprit solidaire et humanitaire. »
Dem’Angel n’a pas toujours conduit ces mythiques deux-roues. Il a débuté à mobylette avant
de passer sur des modèles plus performants et de s’engager dans des courses de vitesse et de
moto-cross. Sa première Harley, il l’a achetée à 40 ans. Une Heritage Softail 13/40 qui date de
1992. Deux autres suivront. « L’état d’esprit est totalement différent. On cherche son confort,
le plaisir d’entendre le moteur. On vit en prenant le temps. »
Ange aussi est passionnée. « On s’évade en laissant nos soucis à la porte du garage », confiet-elle. Une passion qu’ils aiment faire partager lors des événements caritatifs. Le baptême est
d’ailleurs l’attraction phare. Adultes, comme enfants, peuvent chevaucher eux aussi une
Harley. Et même parfois partir en balade avec les bikers qui ne demandent qu’une chose, faire
découvrir leur univers.

Documents pareils