BONNES NOUVELLES DES 3èmes,

Transcription

BONNES NOUVELLES DES 3èmes,
BONNES NOUVELLES DES 3èmes,
APPRECIEES PAR DES 4èmes…
Dans le cadre du cours de français, les élèves de 3A et de 3F ont écrit des nouvelles suivant
leur inspiration. En conclusion de l’étude de nouvelles menée en parallèle en classe 4ème, les
élèves de 4C ont lu les nouvelles et choisi celles qui leur plaisaient le plus : meilleure histoire,
meilleure chute, histoire la plus drôle, personnages les plus attachants, style le plus agréable
à lire…
UNE VIE TROP PARFAITE
Marion descendit en courant les marches du troisième escalier de l’aile gauche de sa
maison. Une fois en bas, elle ordonna à Loli, son robot, de nettoyer les saletés que son chien
avait faites. Le robot s’exécuta sans perdre de temps et Marion se rendit dans la cuisine où le
petit-déjeuner qu’elle avait commandé la veille au soir l’attendait ; elle remarqua cependant
un dernier petit détail : son jus d’orange n’était pas frais ; elle interpella à nouveau Loli qui
s’empressa de lui refaire un jus d’orange. Elle avait très peur de se faire renvoyer si elle ne
faisait pas tout ce que la maîtresse de maison lui demandait. Marion finit son petit-déjeuner et
appela l’ascenseur car, pour elle, monter une trentaine de marches était trop difficile. Une fois
dans son ascenseur volant, elle voulut se rendre dans la salle de bain afin de se préparer à aller
faire quelques achats au centre commercial.
Une fois prête, elle reprit l’ascenseur et se rendit dans son endroit favori, où elle devait
retrouver ses amies. Elle achetait tout ce qu’elle trouvait, réglant à chaque fois avec la carte de
crédit que ses parents lui avaient mis à disposition. « Ah, se dit-elle, ce que c’est bien de vivre
au 31ème siècle ! » Le reste de la journée se déroula assez rapidement, elle achetait tout ce dont
elle avait envie, et , quand elle en avait assez de marcher, elle appelait son ascenseur volant
qui les amenait, ses copines et elle, où elles voulaient.
Marion était sans doute la plus riche de tout le petit groupe ; elle possédait une maison
gigantesque que l’on appelait, jusqu’au 22ème siècle, château. Elle avait Loli, son robot, sur
qui elle pouvait compter pour la moindre de ses tâches ménagères ou culinaires, ainsi que
Kéni, son deuxième robot, qui s’occupait, lui, de tout le travail de réparation et d’entretien
extérieur. Elle avait également son ascenseur volant, Scotti, qui la transportait là où elle
voulait en moins de deux minutes, mais aussi un tas de gadgets à l’intérieur de sa maison,
comme ses nombreux ordinateurs qui étaient capables de gérer tous ses « papiers » sans
qu’elle ait besoin de s’en préoccuper, ou encore toutes ses portes, fenêtres, placards qui
s’ouvraient et se fermaient sans qu’elle ait besoin de faire un seul geste : il fallait juste qu’elle
pense à une action pour qu’elle s’exécute toute seule.
Toutes ses amies l’enviaient, en particulier Alice, qui était la plus riche après elle et
qui, malgré tous ses efforts, n’arrivait pas à la dépasser, tant au niveau de la beauté que de
l’argent, des gadgets et des habits. Marion avait aussi la chance d’avoir un père chirurgien qui
gagnait énormément d’argent et une mère qui était la plus grande avocate de la galaxie.
Elle était en train de penser à sa chance en rentrant chez elle, dans son ascenseur, après
la longue journée de shopping, lorsque, soudain, il se mit à trembler. Elle ressentit de terribles
vibrations et elle commença à se sentir mal. Les secousses devinrent de plus en plus
importantes, Marion était terrifiée à l’idée de se crasher en plein milieu de la galaxie. Malgré
tout le vacarme que faisait Scotti dans sa chute de plus en plus rapide, elle put l’entendre
s’exclamer : « Pas de panique ! Pas de panique ! » Cela l’effraya encore plus car il n’était pas
dans les habitudes de l’ascenseur qu’elle connaissait si bien de la rassurer si une chose n’avait
pas d’importance. De plus, quand elle avait du temps libre, Marion avait l’habitude de
regarder des films à la télévision et elle avait souvent vu des choses de ce genre se produire et,
naturellement, cela se finissait systématiquement par des personnes perdues dans la galaxie,
gravement blessées ou mortes. L’ascenseur perdit encore de l’altitude, d’un choc brutal cette
fois-ci. A présent, Marion était paralysée de peur. Elle se reprit et pensa que son ascenseur,
parfois un peu taquin, aurait pu lui faire une blague ; elle lui ordonna donc de faire demi-tour
et de la ramener à sa demeure. L’ascenseur lui répondit qu’il y avait un problème dans le
système et que, malheureusement, il lui était impossible de commander quoi que ce soit. La
jeune fille eut encore plus peur et se dit qu’elle ne pourrait rien faire, qu’elle mourrait dans
d’atroces conditions. Elle décida cependant, pour se donner une dernière chance, d’implorer
Dieu, sûrement le seul qui pourrait faire quelque chose.
Marion aperçut un obstacle ; l’ascenseur filait tellement vite à travers la galaxie qu’elle
n’eut même pas le temps d’identifier l’étrange forme. Il ne restait que quelques mètres avant
que l’ascenseur incontrôlable ne percute de plein fouet l’obstacle. Marion, terrifiée, ouvrit la
bouche pour crier mais aucun son ne sortit de sa bouche. Après une si belle journée passée
avec ses amis, elle allait s’écraser quelque part dans l’atmosphère, personne ne la reverrait
jamais et, tôt ou tard tout le monde l’oublierait. C’était la fin…
Marion se réveilla en sursaut ; sa meilleure amie, Emilie, venait de la réveiller
brusquement. Elle releva la tête ; elle était en plein cours de français et son professeur,
Monsieur Dupont, allait commencer sa dictée. Elle regarda la date : 21 février 2007. Mille ans
avant la date de son rêve. Elle était à la fois soulagée et inquiète d’avoir fait un rêve comme
celui-là.
Camille – Mathieu – 3F
Quelques commentaires de 4C :
C’est un rêve ! (Manon)
On ne s’attend pas du tout à cette fin. (Alexandra – Océane)
Ça nous correspond vraiment. (Léa – Justine)
On se pose beaucoup de questions sur le 31ème siècle. (Dorine – Alicia)
NINON
Un beau jour d’été, Ninon et l’un de ses amis étaient dans un parc. Les deux enfants
âgés de huit et neuf ans discutaient :
« Alors, on joue, Ninon ?
- Avec plaisir. Tu te souviens des règles au moins ?
- Evidemment, je ne suis pas si bête !
- Alors, jouons ! Le premier qui perd a perdu !
- Tu te répètes : « perd a perdu »… Celui qui perd ne peux pas gagner !
- Si tu perds, tu peux gagner le droit de me payer une glace, n’est-ce pas ?
- N… N’importe quoi !
- Tu es si mauvais perdant.
- Carabistouille ! Tu détestes perdre, alors à chaque fois tu triches. Mais cette
fois-ci, je me laisserai pas avoir, Ninouche ! »
Les deux enfants se mirent à rire.
« Dirigeons-nous vers le glacier, nous aurons ainsi gagné du temps. La victoire
approche, je le sens !
- MA victoire approche effectivement à grands pas. On joue vraiment ?
Tu ne m’auras pas ! Alors, prêt à courir ? Compte tes pièces et donne-les
moi ! Le temps que tu arrives, le prix des glaces aura peut-être
augmenté ! »
Mais à ce mot, le garçon prit ses jambes à son cou et fila vers le glacier. Il était en tête,
mais Ninon le rattrapait petit à petit. Elle feinta de le dépasser, mais immédiatement il
accéléra. Malgré la fatigue, la fillette ne voulait pas perdre la course, alors elle continua à
courir aussi vite qu’elle le put.
Finalement, ils arrivèrent à égalité.
« Je suis arrivé le premier ! Youpi ! J’ai couru plus vite que toi !
- Faux et archi-faux ! C’est moi qui suis arrivée en premier.
- Et pourquoi je devrais toujours perdre ?
- Tu es un « looser ».
- Tu as encore beaucoup d’autres âneries dans ce genre à m’adresser ?
- Oh que oui ! Flûte ! Oh non, zut et re-zut ! Comment est-ce possible ?
Catastrophe cataclismique !
- Allez, à toi de payer maintenant ! »
Ninon fit une grimace, mais paya comme convenu. Le marchand de glace demanda :
« A quoi jouiez-vous donc cet après-midi ?
- Au meilleur jeu du monde, répondit le garçon, et même que j’ai gagné, et
pour une fois, c’est elle qui a perdu : Ninon a perdu au « Ni oui ni non » !
Johanne – Jessica – 3A
Quelques commentaires de 4C :
L’histoire fait découvrir un jeu bien connu des jeunes. (Mehdi)
Histoire la plus drôle (Marc)
C’est une histoire drôle, la chute est inattendue ! (Anthony – Charly)
C’est une très bonne chute, qui a rapport avec le jeu. (Gautier – Thomas F.)
-
LE JOUR DE LA « POISSE »
Carmen retourna dans sa chambre dans une nuée de brouillard. Sa journée avait mal
commencé et allait mal se terminer. Toute la journée, elle s’attira des ennuis, on aurait dit
qu’il y avait marqué « poisse » sur son front.
Le matin, elle voulut prendre une douche, mais appuya sur le mauvais bouton et
actionna le mode brûlant. Elle poussa un cri strident en essayant d’ouvrir la porte coulissante.
Ensuite, pour confirmer sa maladresse, elle voulut faire des pancakes avec la poêle, mais les
fit griller trop fort et actionna l’arrosage incendie de l’appartement. Comme c’était bientôt
l’heure de partir au lycée, Carmen enfila un short et sortit un tee-shirt froissé de son armoire
en chantier. Peu après, elle fut obligée de courir dans sa voiture. Bien qu’elle ait une nouvelle
« Chevrolet », elle ne voulut pas démarrer, le réservoir d’essence étant vide. Carmen, énervée,
sortit son portable et appela Mike, agacée. Les nuages commençaient à couvrir le soleil et les
jets privés se multipliaient dans le ciel, pollué par leurs vapeurs. Mike arriva avec son scooter
et Carmen monta dessus, fière et contente de partir avec son meilleur ami. Enfin, ils arrivèrent
au lycée pour finalement se rendre compte sur le cadran de la cour vide… que c’était mercredi.
Amandine – Majdouline – 3F
Quelques commentaires de 4C :
Le style est agréable à lire. (Manon)
Le début fait penser à un jour particulièrement désagréable, et en fait,
c’est une question d’inattention. (Kevan)
L’histoire est très marrante, car ça nous est tous déjà arrivé au moins une
fois dans notre vie. (Alexandra – Océane)
On a bien aimé et c’est marrant ! (Dorine – Alicia)
LA MOUCHE ET L’AVION
C’était un beau jour d’été. Une bombe éclata sur une maison alsacienne. C’était Josef
Wurst, le meilleur pilote de l’armée de l’air, qui avait encore fait mouche.
Lorsque Josef était aux commandes d’un avion, il se sentait invincible. Rien
qu’aujourd’hui, il avait fait au moins soixante victimes. Lorsqu’il était dans un avion, il était
le plus fort, et personne ne pouvait rien y faire.
Un jour cependant, Joseph s’écrasa, mais personne ne sut jamais pourquoi.
Heureusement ! Car quelle honte cela aurait été pour lui !
Quelques heures plus tôt, notre aviateur larguait tranquillement quelques bombes sur
un village, lorsqu’il fut dérangé par une mouche qui voletait autour de lui dans le cockpit. Il
était poursuivi par trois avions français, et il devait se concentrer pour leur échapper. Mais
cette maudite mouche l’en empêchait. Il effectua tout d’abord quelques loopings pour se
mettre en confiance, puis il changea de cap pour s’attaquer à ses poursuivants. Le premier
devait être un novice, car il se débarrassa de lui très facilement. Le second lui posa quelques
problèmes, mais rien d’insurmontable pour Josef Wurst. Il l’abattit également. Le troisième,
en revanche, réussit à détruire un des réacteurs de Josef avant de s’écraser.
Aucun problème pour Josef. Il pouvait voler en toute circonstance. Trop content de sa
victoire sur ses poursuivants, Josef éclata d’un rire tonitruant. « Ha ! ha ! ha ! Je vous ai bien
eus ! »
C’est le moment que choisit la mouche pour se glisser dans sa bouche. Il tenta de la
recracher, mais rien n’y fit. Josef s’étouffa. Son seul espoir résidait dans le copilote. Mais
hélas, Josef était trop sûr de lui pour voler avec un copilote. En fait, il n’en avait jamais.
Josef perdit le contrôle de son avion et s’écrasa contre une montagne, vaincu par son
ego… et une mouche !
Pierre – Louis – 3A
Quelques commentaires de 4C :
L’histoire est bien et agréable à lire. Le personnage le plus attachant est
la mouche ! (Mathieu – Luc)
Une simple mouche réussis à tuer le pilote ! (Raphaël – Yoann)
LE FILM
« Mathilde, descends ! » Je finissais de préparer mon sac lorsque mon oncle m’appela.
Je descendis en un rien de temps les deux étages de la maison de mon oncle. C’était enfin les
vacances de printemps et j’allais faire du camping dans la forêt avec mon tonton. Je pris bien
soin de fermer le coffre après avoir mis mon sac dans celui-ci et d’attacher ma ceinture après
m’être assis sur la banquette arrière de la voiture. Je mis Isis, ma petite chienne rousse, sur
mes genoux, je fermai la porte et la voiture démarra presque aussitôt.
Au bout d’une heure de route, nous nous arrêtâmes au bord du chemin pour faire une
pause. Celui-ci était bordé d’une allée de pins verts comme en hiver le sapin de Noël. Mon
oncle et moi sortîmes de la voiture, Isis en tête. Tout à coup, celle-ci s’immobilisa et, soudains
prise d’un excès de folie, elle se dirigea en direction de l’immense forêt de pins telle une
flèche. Je courus à sa poursuite tandis que mon oncle, n’ayant pas remarqué notre disparition,
se coucha sur la banquette arrière et s’endormit.
Après une demi-heure de course folle, je retrouvai enfin Isis. Elle était en train de
manger un lapin qu’elle avait attrapé. Soudain, une pluie torrentielle s’abattit sur nous.
Protégeant Isis, je me tournais dans tous les sens pour voir si je retrouvais mon chemin. En
vain. Je continuai alors à marcher pendant une heure sous la pluie torrentielle lorsque
j’aperçus au loin une grande bâtisse. Je me précipitai alors vers celle-ci, Isis dans mes bras.
Arrivée à l’immense porte de bois qui me séparait de l’intérieur, je pris mon courage à deux
mains et je toquai à la porte.
Une vieille vint m’ouvrir. Elle avait une longue robe noire aux longues manches et aux
épaulettes bouffantes. La robe devait être sur mesure et devait dater du XVIIème siècle. Elle
avait des cheveux gris remontés en chignon et attachés grâce à deux baguettes dorées,
ressemblant à des aiguilles à tricoter. Elle avait de longues rides qui s’étendaient de l’avant de
l’œil jusqu’à la joue. Elle avait les traits usés par la fatigue. Elle me regarda fixement et me
pria d’entrer. Elle me sourit de toutes ses dents blanches et se présenta comme la propriétaire
du château.
Elle me demanda de poser mon blouson et me pria de venir avec mon chien dans la
salle à manger. La vieille femme nous servit un succulent repas, composé de multiples mets,
chacun très goûteux. Je m’excusai et partis chercher mon jeu de cartes dans la poche de mon
blouson. A ma grande surprise, celui-ci n’était plus là. Je courus demander à la vieille dame si
elle avait pris mon blouson ou si elle vivait avec quelqu’un. Elle nia les deux interrogations.
Après une ou deux heures peut-être, je demandai à la vieille dame où étaient les cabinets. « En
haut à gauche, deuxième porte. » Je la remerciai d’un geste amical de la tête.
Suivie de près par Isis, je gravis, marche par marche, l’immense escalier de la maison.
Arrivée en haut, je marchais d’un pas pressé, lorsque je trébuchai sur quelque chose. Me
relevant, je regardai ce qui m’avait fait trébucher. Des rails ! Qu’est-ce que des rails faisaient
dans une aussi grande et somptueuse maison ?
Oubliant ce que m’avait dit la vieille dame, je pris la première porte à gauche. A
l’intérieur de la pièce, se trouvaient des dizaines de projecteurs. Après une bonne dizaine de
minutes d’observation, je me rappelai alors que c’était la deuxième porte ! Je sortis de la pièce
et fermai avec soin cette porte sans faire de bruit.
Je pris le chemin de la seconde porte et toquai. « Occupé. » C’est bien ce que
j’entendis. Occupé ? Je croyais que cette dame vivait seule ? Et cette voix ne lui appartenait
pas. Soudain, le loquet de la porte s’ouvrit et devant moi se trouvait un… FANTÔME ! Je pris
peur et je courus jusqu’à foncer dans un « truc » tout mou. Je soulevai mes yeux lentement :
un VAMPIRE. Je continuai à marcher, ou plutôt à courir, et soudain je vis la vieille femme et
je lui expliquai ce que j’avais vu. Elle me sourit, me prit la main et m’emmena dans une salle
dans laquelle se trouvait un homme discutant avec mon oncle. Je courus dans sa direction.
Après un gros câlin de retrouvailles, je m’assis sur une chaise avec Isis sur les genoux et je me
mis à raconter mon histoire fantastique.
A la fin de mon récit, mon oncle et l’homme commencèrent à rire. Le monsieur que je
ne connaissais pas m’expliqua qu’il était réalisateur d’un film d’épouvante dans le château,
d’où les rails, les projecteurs et surtout vampires et fantômes. En ce qui concernait le blouson,
un acteur l’avait trouvé et, regardant son étiquette, il avait vu le numéro de portable de l’oncle
et s’était empressé de l’appeler. Voilà, tout était clair et net.
Le réalisateur nous raccompagna, mon oncle et moi, à la porte. Je lui fis un sourire et
lui dis qu’il devait remercier la propriétaire de m’avoir aidée. Les deux me regardèrent d’un
air stupéfait. Mon oncle m’expliqua alors que la maison était abandonnée et que la
propriétaire était morte il y avait cent onze ans de cela. Je sentis le sang me monter à la tête et
je saluai le réalisateur, tout en courant vers la voiture que mon oncle avait garée dans l’allée.
De sa fenêtre, je vis la vieille dame de faire un salut et elle disparut presque aussitôt, comme
la maison. Je n’en crus pas mes yeux. Je sortis en trombe de la voiture et courus voir mon
oncle pour lui demander où était le manoir. Ce qu’il me répondit ? « Quel manoir ? »
Claire A. – Maryse – 3F
Quelques commentaires de 4C :
J’aime bien les histoires de fantômes et de vampires. (Manon)
Les mots sont bien choisis. L’ambiance créée est apaisante ou terrifiante.
(Kevan)
La fin est très bien imaginée. (Julien – Arnaud)
UNE AIRE DE JEUX PAS COMME LES AUTRES
Depuis ma naissance, je dois attendre mon tour. Je suis coincé à côté de ces milliards
de gens qui partent en me narguant. Puis, après mes douze ans, ce fut le grand jour : je réussis
à passer devant tout le monde. Je pénétrais dans un ascenseur, je ne savais pas ce qui allait
m’arriver, mais je sentais en moi que ce serait une bonne chose. De toute façon, que ferai-je
dans cette maison où je m’ennuie ? Ça y est, je suis transporté dans le canal principal. Je suis
alors propulsé avec force ; l’ascension est interminable, puis, tout à coup, l’ascenseur s’arrête.
Nous sommes des milliers de jeunes. Puis, l’ascenseur s’ouvre, nous passons alors dans un
tunnel, et au milieu de celui-ci, j’entends un bruit : la moitié d’entre nous périt ; ils tombent
un à un sur ce sol boueux et humide. Au bout du tunnel, nous ne sommes plus qu’une poignée
de jeunes. Nous passons alors la porte ; une lumière rouge écarlate nous éblouit. A ce moment,
nous ne sommes plus que deux, je comprends alors que ce sera un combat pour arriver à
l’aire de jeux de mes rêves. Nous partons alors en courant ; le rêve est là, mon ennemi meurt ;
une chose lui est tombée dessus. Je cours mais me fatigue beaucoup et il me reste à vue d’œil
encore quelques kilomètres. Puis j’arrive devant un mur d’escalade, un énorme mur ; je monte
dons, sans harnais de sécurité. Puis, arrivé tout en haut, je vois un nouveau jeu. Il a une forme
de grosse pomme. Je dois à nouveau faire de l’escalade. Je peine beaucoup, mais je réussis
tout de même à pénétrer dans cette boule géante. J’ai réussi ! Et l’ovule m’attend déjà…
Guillaume – Jean – 3A
Quelques commentaires de 4C :
C’est une histoire belle et drôle ! (Marc)
Cette nouvelle nous rappelle les cours de SVT. (Gautier – Thomas F.)
LUKE SKYWALKER AU PAYS FUNKY DU PETIT PONEY
Luke Skywalker, le sabre laser dans le pantalon, entreprit un voyage vers le festival de
Cannes pour se rendre à ce qu’il pensait être du speed-dating. Il se rendit à la gare du nord,
acheta son ticket avec ses billets de monopoly et s’assit sur un banc en secouant sa brune
chevelure. Pendant qu’il attendait le train et qu’il finissait sa thèse de quinze lignes sur les
pour et les contre de la cuisine gastronomique au nord du Kazakhstan, il ne put s’empêcher de
se demander s’il arriverait à destination avec sa carte Max 12 – 25 ans et tous ces radars
peuplant les routes françaises. Mais il fut vite tiré de sa rêverie… Quelle fut sa surprise de
rencontrer la famille Bisounours, ses amis d’enfance ! Après plusieurs câlins de retrouvailles,
il accepta leur invitation à se rendre dans un bar pour boire un verre et c’est ainsi qu’il les
suivit, oubliant son projet de séjour à Cannes sans se douter de ce qui l’attendait.
La bonne humeur était au rendez-vous et au cours de leurs bavarderies, Papa
Bisounours lui proposa de les accompagner dans leur tour du monde en quatre-vingt jours
pour leur voyage initiatique qui était selon lui une occasion d’effectuer un changement dans
leur vie. Luke, qui ne voulait pas voyager en seconde classe, refusa. Et c’est alors que, pris de
colère par ce refus, mais surtout pris au dépourvu par la dernière bière, le Bisounours bleu
l’assomma avec la bouteille en verre. La seule chose dont se souviendrait Luke plus tard serait
qu’avant de perdre connaissance, un ivrogne présent dans le bar avait hurlé : « No one’s
gonna take me alive ! »
Notre héros se réveilla bien des heures plus tard. Il avait la tête qui tournait et une
feuille de papier journal lui servait de couverture. La Bisounours bleu se pencha pour se
trouver au-dessus du visage de l’homme allongé. Il s’excusa et lui proposa de le
raccompagner jusqu’à son appartement. Et ce n’est qu’une fois après s’être relevé que Luke
comprit que la famille Bisounours l’avait amené dans une station de métro parisienne. Ils
montèrent dans la premier métro rose bonbon qui se présenta à eux. Luke avait encore la
migraine ; il ne se sentait pas très bien ; il savait que quelque chose n’était pas logique depuis
le début de cette journée, mais il n’arrivait pas à mettre le doigt sur la pensée qui le perturbait.
Surtout qu’il fut interrompu par l’arrêt du métro à une station qui lui était complètement
inconnue.
- Le métro s’est perdu, lui dit un des passagers.
- Comment ça, il s’est perdu ? Mais ça ne peut pas se perdre, un métro ! C’est sur
des rails ! s’énerva-t-il.
Luke ne voulait plus rire. Il n’avait franchement pas le temps. Sa thèse sur la
gastronomie de l’est n’allait pas s’écrire toute seule et il se promit de faire attention la
prochaine fois qu’il rencontrerait bisounours, gobelins ou autres yodas… Cela lui arriva
quelques fois d’avoir des moments de lucidité, mais seulement quand il buvait ou prenait des
médicaments, surtout ceux qu’on donne dans les hôpitaux ou centres…
Et Luke sortit de ses pensées lorsqu’il remarqua que la rame de métro était vide. Il
n’était pas au bout de ses surprises : la station était devenue une grande étendue d’herbe verte,
on distinguait au loin un arc-en-ciel qui se fendait dans le ciel bleu aux nuages roses. Luke, les
yeux grand ouverts, quitta le wagon gris et sale, transition entre la première réalité et ce
paysage étrangement parfait, ce paysage tout droit sorti d’une imagination d’enfant. Non pas
que ce fut la première fois pour Luke : ça lui arrivait souvent. Une souris géante l’accueillit. A
la question : « Qu’est-ce que vous faites dans cet endroit ? », il répondit : « Au départ, c’était
un voyage initiatique, enfin, pour les autres, moi, je voulais rencontrer quelqu’un à aimer
dans le sud, mais ça s’est mal passé. » La souris lui expliqua qu’il se trouvait au Pays Funky
du Petit Poney quand un hippopotame en roller et tutu rose les interrompit. Il patinait à toute
allure, tournant et virevoltant sur l’herbe bien coupée. Il était paniqué. Il salua Luke et
expliqua ce qui le tourmentait. Il se trouvait que cet hippopotame était l’un des valets de sa
Majesté Monpetitponey, et que la fille du roi, la princesse Peach Poney, ne voulait pas sortir
de sa chambre, personne ne savait pourquoi. Luke proposa son aide et immédiatement, une
compagnie de Schtroumpfs (de la taille de la souris) armés escorta le volontaire jusqu’au
palais. Lorsque Luke rentra dans la chambre de la princesse après de longues négociations, il
découvrit une jeune fille, les cheveux coiffés en queue de cheval, devant la télévision. Elle
était assise sur un coussin, lui tournant le dos. Et alors qu’il s’approchait doucement d’elle
comme pour lui faire peur, elle poussa un cri et ce fut lui qui eut peur. Elle s’exclama : « J’y
crois pas ! Gabriella Solis et le jardinier ! » Oui, elle regardait Desperate Housewives. Les
habitants de ce pays acclamèrent Luke lorsqu’il annonça au roi la raison du claquemurage de
sa fille. Pour garder contact avec sa fille, Luke lui conseilla de ne pas lui offrir de suite un
ordinateur : il fallait se méfier de la génération Facebook.
Luke resta encore quelques soirées, mais après une soirée à thème « Abba », lors d’un
deuxième moment de lucidité, un détail l’alerta. Il se souvint enfin de ce qui le gênait
quelques jours auparavant. Il quitta le pays à la hâte, sans regarder derrière lui, sans se
demander où étaient les Bisounours, la souris, l’hippopotame, les poneys, les Schtroumpfs et
les autres. Il courut : il avait trop peur d’être en retard. Tant pis pour Cannes, ce qui l’attendait
s’il était en retard pouvait être pire.
De toute façon, personne ne ferait attention à son absence, il reviendrait dans cinq
mois, comme les dernières fois. Il s’arrêta au numéro quatre du boulevard Auguste Blanqui. Il
jeta les pilules jaunes qui se trouvaient dans sa poche avant d’entrer. Il n’était pas en retard. Il
avait couru assez vite, le centre de psychiatrie de l’hôpital était encore ouvert.
Quentin – Jérôme – Tiffany – 3F
Quelques commentaires de 4C :
La collision de l’univers d’un dessin animé et de celui d’un film est assez
comique. (Kevan)
On s’attache facilement aux personnages car l’histoire est bien écrite.
(Arnaud – Julien)
PSYCHANALYSE
« Moi, c’est Kiara. J’allais bien jusqu’à ce que… »
Il y a cinq ans, mon oncle s’est marié à une superbe femme. L’église était superbe, les
alliances et les jeunes mariés aussi. La fête était superbe. Mes parents étaient à la table douze,
« elle » et moi à la table deux, juste à côté de la piste de danse. Comme entrée, on a eu droit à
du saumon sur lit de salade. Excellent. Comme plat principal, eh bien, je ne sais pas : j’étais
déjà sur la piste de danse avec elle. On a fait les folles toute la soirée. Au moment des slows
arriva le dessert. Elle et moi n’avions pas de partenaires, nous nous sommes donc rabattues
sur les gâteaux. Une fois ma part finie, je me suis mise debout, prête à repartir danser. Je
l’invitais à faire un slow. Pendant que nous dansions, elle m’ a dit : « Je t’aime ! » J’aurais dû
lui répondre, lui dire que moi aussi. Maintenant, je regrette. A la fin de la soirée, nous n’en
pouvions plus, on était exténuées ; mais on continuait à se déhancher sur la musique. Les
parents ont presque dû nous « arracher » de la piste tellement nous aimions cette fête, mais la
fatigue nous convainquit de nous arrêter.
Nous sommes rentrés dans la nouvelle voiture de papa ; elle et moi étions à l’arrière,
épuisées ; nous nous sommes endormies. Me réveilla alors un crissement de pneus, puis, plus
rien. J’ai le souvenir vague de paroles telles que : « Monter… premiers soins… ambulance…
VITE ! »
Lorsque j’ouvris les yeux, je ne savais plus qui j’étais, quand on était, où j’étais.
J’étais perdue. La pièce était blanche, pleine d’appareils dont je ne connaissais pas l’utilité.
Une femme en blanc s’approcha de moi et me dit : « Kiara, nous sommes le …, tu es à
l’hôpital depuis… Si tu m’entends (et me comprends), cligne deux fois des yeux. »
Je fronçais les sourcils, puis clignai des yeux. Elle m’adressa alors un grand sourire.
Puis tant de lumières me firent tourner la tête, je me rendormis partiellement, mais je pus
percevoir : « Docteur, la jeune patiente Kiara est sortie de son coma, l’autre patiente s’est-elle
réveillée ? » J’ouvris immédiatement les yeux : était-elle ici aussi ?Allait-elle bien ? Où
étaient papa et maman ? Ces paroles ranimaient mes souvenirs. Je ne voulais plus qu’une
chose : me lever et la voir. Les médecins me firent des tests, je n’avais aucune séquelle. « JE
peux la voir maintenant »
Je me suis levée, puis j’ai accouru au pied de son lit ; elle était là, allongée sur ce lit,
avec ces perfusions et tout ce matériel médical qui était censé la tenir en vie. JE me suis
écriée : « Réveille-toi ! Je t’en prie, réveille-toi ! Est-ce que tu m’entends ? Fais-moi rien
qu’un signe, je t’en supplie ! »
Mais pas un bruit, pas un sourire, pas un geste. Elle ne réagissait pas. Désespérée de ne
pas avoir de réponse, je me suis effondrée, en larmes. Puis je me suis précipitée vers les
médecins, leur ai demandé ce qui s’était passé, pourquoi elle était comme ça. Ils
m’expliquèrent les circonstances de l’accident. Ils me dirent que moi seule était sortie de mon
coma un mois après l’accident, et qu’elle était encore dans un coma profond depuis déjà plus
d’un mois. Le temps passait et toujours rien. L’attente était longue et la tristesse de la voir
ainsi se faisait sentir de plus en plus chaque jour.
Quelques semaines plus tard, alors que j’étais auprès d’elle comme chaque jour, en
train de lui parler de ma vie, de mes soucis… Tout à coup, je l’ai aperçue froncer les sourcils.
J’en étais persuadée. Immédiatement, je me suis mise à lui parler : « Tu es réveillée ? Tu
m’entends ? Dis-moi quelque chose, s’il te plaît ! Fais-moi un signe ! »
Puis j’entendis quelque chose, un son, une phrase, un murmure sortir de sa bouche.
J’ai pu entendre distinctement : « Je t’aime ! », j’en étais certaine. J’ai sauté de ma chaise et
j’ai couru le plus vite possible vers les médecins qui étaient présents dans la salle à côté.
« Elle est consciente ! Elle est réveillée ! Elle m’a parlé ! Vite ! Vite ! Dépêchez-vous, je vous
en prie ! Elle est réveillée, venez voir ! » m’écriai-je.
Il partit vérifier, mais elle ne bougeai déjà plus. Il me regarda fixement et me dit :
« Cesse tes plaisanteries ! Arrête de dire de telles choses ! Tu vois bien qu’elle ne réagit pas !
N’essaie pas de lui sauver la mise ! Si dans une semaine, elle ne se réveille pas, nous
débrancherons les machines ! »
J’ai crié, pleuré tout en affirmant l’avoir entendue. Mais personne ne voulait me croire,
je devenais paranoïaque, j’avais peur, peur de ne pas pouvoir la sauver, peur de me sentir un
jour coupable de sa mort, si peur de la perdre… Tout le monde pensait que je délirais, mais je
n’étais pas folle ! Elle m’avait bien parlé, ce n’était pas une illusion ! Brûlée par le désespoir,
je ne savais plus quoi faire, j’ai essayé tant de fois de convaincre mon entourage et les
médecins, mais en vain. Je passai toute la semaine, la regardant là, mourir auprès de moi.
Pleurant encore et encore toutes les larmes de mon corps. L’insomnie me prenait de plus en
plus, je passais mes journées à tenter, en vain, de la réveiller.
Sept jours après que je l’ai entendue me parler, les médecins sont venus dans la
chambre. Des infirmières ont dû m’arracher de son lit. Non, je ne voulais pas les laisser la tuer,
je ne voulais pas l’abandonner. Puis, le médecin est arrivé et m’a dit : « Kiara, c’est fini, je
suis désolé. »
Et là… Plus un bruit, plus rien, tout à coup, toutes les machines s’arrêtèrent. C’est à ce
moment que j’ai pris conscience qu’elle était partie… J4ai regardé une dernière fois son si
beau visage, caressé sa main, repensé à tous ces moments de bonheur passés auprès d’elle, à
ses derniers mots qui furent « Je t’aime ! », cette douceur, cette façon qu’elle avait de me dire
adieu, puis je la vis prendre le chemin de la mort, celui qui l’emportait au pays des anges.
Rapport : Diane, douze ans, décédée le 18 janvier 2004.
« Moi, c’est Kiara. J’allais bien jusqu’à ce que je perde l’une des personnes les plus
chères à mes yeux. Diane, ma sœur jumelle. Aujourd’hui, elle aurait eu seize ans, comme moi.
Voilà pourquoi je me présente à vous aujourd’hui, docteur. J’aimerais savoir comment je
pourrais sortir de ma dépression. »
Johanne – Jessica – 3A
Quelques commentaires de 4C :
Cela nous plonge vraiment dans une histoire « vraie ». On ressent le fait
de perdre un être cher. L’histoire tragique est bien mise en valeur, ce qui est
agréable à lire. (Mehdi)
UNE TRISTE REALITE
Le paysage était dévasté. Tout paraissait inerte. Plus un bruit, juste cette sinistre vision
d’horreur où le temps semblait s’être arrêté. Ce monstre composé essentiellement d’eau et de
sable avait tout balayé. Les hôtels étaient en grande partie détruits. Seuls quelques hommes
qui avaient survécu agitaient avec frénésie leurs bras en tous sens, criant à perdre haleine,
espérant être entendus par quelque blouse blanche aperçue au loin…
Jason était un simple touriste américain venu passer ses vacances en Thaïlande avec sa
femme, Nelly, et ses deux filles. Après les émotions du voyage, toute la famille était heureuse
de passer ses vacances ensemble, au soleil : chez eux, l’atmosphère était pesante. Toute la
famille était sans cesse sous pression ces derniers temps, surtout Jason ; il avait un travail
prenant durant lequel il fallait être très sérieux et disponible pour ses clients, car il était avocat.
Pour ces vacances tellement méritées, ils voulaient donc profiter les uns des autres, du
paysage, mais aussi de la plage et des boutiques, enfin, surtout des filles !
Par un matin de grand soleil et de chaleur habituels dans la région, Nelly et ses deux
filles décidèrent de sortir pour faire la tournée des magasins environnants. Quant à Jason,
complètement désintéressé par cette activité, il alla se renseigner auprès des Cornacs en vue
d’une excursion à dos d’éléphants sur le sommet d’une colline pour y admirer l’immensité et
l’éclat de l’océan ensoleillé.
Les Cornacs acceptèrent avec enthousiasme et se mirent d’accord avec Jason sur
l’heure de départ, avoisinant les 10h30. Avant de partir, il se rendit à l’hôtel pour y laisser un
mot à sa femme qui était absente.
De retour auprès des Cornacs, ceux-ci surprirent Jason en lui apprenant que sa
randonnée, s’il désirait toujours la faire, se déroulerait à pied et non à dos d’éléphants car ces
derniers étaient trop nerveux, ce dont eux-mêmes ignoraient la raison.
Arrivé au sommet, le touriste américain accompagné de ses guides eut une effroyable
vision : l’océan s’était retiré de plusieurs mètres. Les touristes étendus sur la plage se
précipitèrent sur le sable encore mouillé et Jason espéra que sa famille n’en faisait pas partie
car il eut soudain un mauvais pressentiment. Il aperçut alors un énorme rouleau qui s’avançait
à vive allure et grandissait au fur et à mesure qu’il s’approchait des côtes. Jason était tétanisé.
La vague perdit alors de sa hauteur et pris une vitesse grandiose. Le monstre était à quelques
mètres à peine des habitations.
Jason se redressa violemment dans le lit dans lequel il était seul, s’apercevant du vide
indescriptible de sa maison.
C’était alors le matin du 27 décembre 2006.
Valentine – Gaëlle – 3F
Quelques commentaires de 4C :
C’est une nouvelle très réaliste et assez touchante. (Alexandra - Océane)
Ça raconte une histoire comme la nôtre. (Dorine – Alicia)
TERREURS CHRONIQUES
Le moteur de la grosse berline noire vrombissait à tel point que les pneus crissaient et
avaient de la peine à ne pas déraper. La voiture se fondait parfaitement dans l’ombre de la nuit.
Tout, chez l’homme qui la conduisait, traduisait sa terreur. La semi obscurité qui
englobait son visage laissait à peine entrevoir ses yeux qui ne cessaient de fixer la route. La
voiture avait beau rouler très vite, les démons qui hantaient son conducteur ne semblaient pas
vouloir se laisser semer. Soudain, un spasme violent secoua le conducteur qui lâcha le volant.
La voiture alla droit dans un arbre.
L’homme sortit lentement du véhicule, toujours secoué de violentes convulsions. Il
s’effondra d’abord, trop faible pour marcher, puis une puissante décharge d’adrénaline l’aida
à entreprendre une course effrénée vers les bois.
Est-ce qu’elle le poursuivait encore ? Avait-il réussi à la semer, ou allait-elle le
prendre de vitesse et le rattraper ? Il crut entrevoir quelque chose sous l’ombre des arbres. Il
s’arrêta un instant pour observer les alentours.
- NOOON ! cria-t-il alors de toutes ses forces avant de repartir en courant de plus belle.
Il trébuchait sur les branches, glissait sur les pierres, mais à chaque fois c’était pour se
relever et courir encore plus vite. C’est alors que sa cheville heurta une racine. Il tomba. Un
sinistre craquement provenant de sa cheville se fit entendre. Il hurla de douleur si fort que tous
les animaux des forêts alentour fuirent, croyant qu’un nouveau prédateur avait pénétré dans
leur forêt. Mais celui que les animaux croyait chasseur était en fait chassé. S’appuyant contre
une pierre proche, l’homme se mit à gémir de douleur et de peur. Pourtant nul ne semblait
l’approcher, aucune dangereuse créature ne semblait le poursuivre.
Après avoir constaté cela, il soupira de soulagement. La douleur à sa cheville n’était
plus aussi intense. Il avait essayé, se disait-il. Il aurait au moins ce mérite-là. Oui, mais
qu’allait dire sa femme, lorsqu’elle apprendrait qu’une fois de plus, il avait fui devant ce
qu’elle appelait ses responsabilités ? Après tout, peu lui importait. Il se jura tout de même, au
plus profond de son âme, que jamais, mais alors plus jamais, il n’essaierait de se réconcilier
avec sa belle-mère en l’invitant à un dîner en tête-à-tête…
Jack - Olivier
Quelques commentaires de 4C :
La nouvelle est drôle est la chute est bien trouvée : il n’était pas poursuivi
par un monstre, mais par ses responsabilités ! (Raphaël – Yoann)
UN REVE BIEN TROP GRAND
Bonjour. Je m’appelle Marylin Godhard, j’ai quinze ans et je vis à Port Angeles. Je suis une
simple adolescente qui va au lycée, écoute de la musique, sort avec ses amis, fait la fête… J’ai
aussi un petit ami, Josh, dont je suis follement amoureuse. Toutes les autres filles m’envient,
même ma meilleure amie, Léa, qui est comme la sœur que je n’ai jamais eue.
Mon rêve est de devenir actrice. Je sais que c’est un rêve stupide, mais je ne suis jamais
parvenue à m’ôter cette idée de la tête. Je suis plutôt jolie (il faut voir la réalité en face !) et
surtout très populaire au lycée. J’ai le teint très pâle et les cheveux bruns mi-longs. Mes yeux
ont la couleur verte de l’émeraude. Je suis mince, et je fais tout pour garder la ligne !
J’ai des parents mariés, ainsi qu’un petit frère très collant, Tom. J’ai une famille normale si
l’on oublie le fait que mon père est sénateur et ma mère l’une des avocates les plus réputées
de la région. Nous avons beaucoup d’argent et j’en suis contente : nous possédons une villa
dans le sud de la France et j’y emmène tous les juillets mes amis pour faire la fête ! Mes
parents ne sont pas beaucoup à la maison car ils sont très pris par leur travail et je m’occupe
très souvent de Tom, ce qui ne m’amuse pas toujours ! Heureusement, j’en suis récompensé
par un argent de poche très conséquent à la fin du mois.
Je suis proche de mes grands-parents ; d’ailleurs, j’aime pêcher avec mon grand-père le
dimanche après-midi. Je sais que c’est idiot, mais cela me détend et me repose, après une
semaine surchargée : le lundi, je vais à mon entraînement de gymnastique aquatique, le mardi
ainsi que le jeudi, je m’entraîne au théâtre sur la 8ème Avenue pour me perfectionner en tant
qu’actrice. Le mercredi, je suis des cours de bonnes manières (c’est très connu dans ma
région).
Ah ! J’allais oublier : j’adore le shopping et je m’habille chez les plus grands couturiers. De
plus, comme mon père est célèbre, j’ai déjà pu tourner des publicités. J’ai passé beaucoup de
castings pour des films, mais on n’a encore jamais retenu ma candidature. Je suis sûre que j’y
arriv…
- Bonjour, Marie, réveillez-vous ! Je vous apporte votre petit-déjeuner !
Marie Greenhart est internée depuis un an à l’hôpital psychiatrique de St Mattew, à Chicago.
Cette pauvre fille a été trouvée dans la rue, droguée.
Elle garde espoir malgré tout : elle a envie de s’en sortir. Personne ne l’attend dehors, alors
elle se demande à quoi bon vouloir partir de cet hôpital…
Julia – Claire C. - 3F
Quelques commentaires de 4C :
Ça raconte un peu notre histoire. (Dorine – Alicia)
On aimerait avoir sa vie. (Léa – Justine)
Le fait que c’est une personne qui rêve m’a bien plu. (Manon)