La défiscalisation dans le détail
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La défiscalisation dans le détail
La défiscalisation Moteur de la construction de logements ? Éléments objectifs de réflexion AGENCE D’URBANISME ET D’AMÉNAGEMENT DE LA MARTINIQUE ? Sommaire Avant-propos……………………………………………………………………………………….…….5 1. Qu’est-ce que la défiscalisation………………………………………….……….….….7 1.1 Historique………………………………………………….………………….………………..…..7 1.2 Récapitulatif des principaux dispositifs…………..…………………………………………..….8 1.3 Le régime de défiscalisation en vigueur actuellement……………………...………………….9 1.4 Les formes de défiscalisation…………………….…………………………...……………..….10 1.5 Des exemples concrets…………………………………………………………………………..12 2. Le profil des défiscaliseurs…………………………………………..…..………….…….13 2.1 Les maîtres d’ouvrage……………………………………………………………………...…….13 2.2 Les acquéreurs……………………………………………………………………………...…….16 3. La défiscalisation dans le détail………………………………………………..…..…..20 3.1 Localisation……………………………………………………………..………………………....20 3.2 Caractéristiques des constructions………………………………………………...……..…....21 3.3 Composantes du marché immobilier………………………………………………..….……....22 3.4 Les loyers……………………………………………..…………………………………..……....24 4. Conclusion….……………………………………………………………………..……….……...….27 Annexes Les programmes de défiscalisation en 2006……………………………………………………....29 Glossaire……………………………………………………………………...…………...……..…....42 Agence d’Urbanisme et d’Aménagement de la Martinique Avant propos Dans la pratique courante, la défiscalisation présente un ensemble de dispositions permettant d’échapper, en tout ou partie, à l'impôt en toute légalité bien qu’elle ait, à l’origine , été élaborée pour impulser un nouveau souffle aux économies domiennes. Dans les Dom et en Martinique particulièrement, cette notion est très généralement escamotée, remplacée par une appréciation négative du dispositif. Si les abus de la première loi de défiscalisation ont imprégné les esprits et suscité la méfiance auprès de la population du côté du législateur et des acteurs locaux de l’immobilier en particulier, la défiscalisation constitue toujours un outil essentiel de développement. Entre l’impact positif du dispositif mis en avant par les uns et ses effets négatifs dénoncés par les autres, il est bien difficile de faire la part des choses. En outre, la pauvreté de l’information statistique en la matière, et ce malgré l’évaluation du dispositif Girardin 1 , compromet toute appréciation de l’impact de la défiscalisation sur la construction de logements en Martinique. Aussi, dans le souci de clarifier le débat autour de la défiscalisation, il nous est apparu opportun d’apporter des éléments de réflexion objectifs sur les composantes de la défiscalisation et ses implications dans le secteur du logement. 5 1 Evaluation de la mise en œuvre des mesures de défiscalisations, prévues par la loi elle-même au terme de trois ans Agence d’Urbanisme et d’Aménagement de la Martinique 5 1. Qu’est-ce que la défiscalisation ? On assimile la défiscalisation à l’instauration de la « Loi Pons » en 1986. Pourtant, l’article 22 de cette « loi Pons » initiale, prend la suite de dispositifs préexistants. 1.1 Historique La première ébauche d’aide fiscale aux investissements outre-mer a été mise en œuvre par le décret du 13 février 1952. Ce décret avait institué une exonération d’impôt sur le revenu ou d’impôt sur les sociétés pour les bénéfices industriels et commerciaux réalisés dans les départements de Guadeloupe, de Guyane, de Martinique et de La Réunion, et réinvestis dans ces départements. Puis l’article 9 de la loi de finances rectificative du 24 décembre 1971 introduit la possibilité pour les contribuables titulaires de bénéfices industriels et commerciaux, de bénéficier, sur agrément, d’une exonération totale d’impôt sur le revenu ou d’impôt sur les sociétés. Pour cette dernière catégorie, le calcul est fait sur les bénéfices de la société réalisés en métropole et réinvestis dans les DOM. Cette mesure a été étendue aux investissements dans les TOM par la loi de finances rectificative du 27 décembre 1975. L’article 79 de la loi de finances initiale pour 1980 a autorisé les entreprises soumises à l’impôt sur les sociétés ou à un régime réel d’imposition à déduire de leurs résultats imposables une somme égale à la moitié du montant des investissements réalisés en Guadeloupe, Martinique, Guyane ou La Réunion. Ceci est possible à l’occasion de la création ou de l’extension d’exploitations dans les secteurs industriels, hôteliers ou de la pêche. Le mécanisme de déduction était également applicable en cas de souscription au capital de sociétés investissant dans ces secteurs ou au capital de sociétés de développement régional. L’article 20 de la loi de finances rectificative du 30 décembre 1982 a ajouté aux secteurs concernés, sur agrément, le tourisme, les énergies nouvelles et les souscriptions au capital des sociétés spécialisées dans le financement des activités éligibles à l’aide. La défiscalisation telle que nous la connaissons aujourd’hui, est issue des dispositions de la loi de finances rectificative du 11 juillet 1986 et plus connues sous le nom de « loi Pons ». Ce dispositif a succédé comme nous l’avons vu à des aides fiscales qui lui préexistaient, particulièrement celles issues de la loi de finances pour 1980, et ne constituait donc pas une création ex nihilo. Cependant, la loi Pons innove en élargissant pour la première fois le champ de la défiscalisation au logement. Prorogé à plusieurs reprises, la défiscalisation a été transformée au travers des lois de finances successives, notamment celle de 2001, parfois désignée « Loi Paul ». Dans l’état actuel du droit, la défiscalisation doit sa forme à un réaménagement majeur intervenu en 2003 au travers de la « Loi Girardin ». Agence d’Urbanisme et d’Aménagement de la Martinique 7 1.2 Les principaux dispositifs depuis 1986 Nom de la loi de défiscalisation Public concerné Type et nature Mesure appliquée Période de défiscalisation Territoire 1986 Loi Pons Entreprises et personnes physiques loi de finances Article 199 undecies du code général des impôts investissement locatif / Accession à la propriété 5 à 9 ans DOM 1986 Loi Méhaignerie Personnes physiques 10 ans France 1996 Amortissement Périssol Personnes physiques 4 ans France 1999 Loi Besson Personnes physiques investissement locatif 9 ans France 2001 Loi Paul Entreprises et personnes physiques investissement locatif 5 ans DOM 2003 Loi de Robien 2003 Loi Girardin 2006 Loi Borloo Populaire Année de mise en place 8 Personnes physiques Entreprises et personnes physiques Personnes physiques investissement Loi n°86-1290 du locatif / Accession à 23 décembre 1986 la propriété investissement locatif Loi d'orientation pour l'Outre-Mer Loi programme pour l’outre-mer Loi n° 2006-872 du 13 juillet 2006 investissement locatif investissement locatif / Accession à la propriété investissement locatif Agence d’Urbanisme et d’Aménagement de la Martinique France 5 à 10 ans DOM France 1.3 Le régime de défiscalisation en vigueur actuellement Dans les mesures nationales incluant les DOM, plusieurs dispositifs de défiscalisation sont théoriquement applicables en Martinique. Ainsi, aux côtés des mesures spécifiques à l’investissement dans les départements d’outre-mer, prennent place les Lois de Robien, et plus récemment la loi Boorlo populaire dans le cadre législatif local. Toutefois, leurs conditions d’application, comme les prix plafonds (fixés au plan national) rendent difficiles la création d’opérations et amenuisent leur impact local. S’inscrivant dans la lignée des dispositifs spécifiques aux départements d’outre-mer mis en place depuis la loi Pons en 1986, la loi de programme du 21 juillet 2003, dite loi Girardin constitue de fait le cadre législatif de référence de la défiscalisation en Martinique. Cette dernière innove par rapport aux précédents dispositifs dans le fait qu’il s’agit d’une loi de programme et non d’une loi de finances. Moins susceptible ainsi d’être remises en cause annuellement, les mesures proposées portent sur le long terme (jusqu’au 31 décembre 2017). Enfin, si la loi Girardin reprend dans les grandes lignes les mêmes dispositions que le dispositif précédent (la loi Paul) elle en assouplit de nombreuses mesures et affirme un rééquilibrage en faveur du secteur du Logement. 9 Agence d’Urbanisme et d’Aménagement de la Martinique 1.4 Plusieurs formes de défiscalisation L’aide fiscale au secteur du logement outre-mer est souvent perçue comme procédant d’un mécanisme unique, mais il existe en réalité deux catégories de défiscalisation faisant intervenir deux modes de calcul de l’avantage fiscal, en fonction de la personnalité juridique du bénéficiaire et de son mode d’imposition: La première permet une déduction du résultat imposable pour les contribuables soumis à l’impôt sur les sociétés (articles 217 undecies et 217 duodecies du code général des impôts). La deuxième permet une réduction d’impôt pour les particuliers et pour les entreprises soumises à l’impôt sur le revenu (les articles 199 undecies A et 199 undecies B du code général des impôts). Deux Modes d’imposition 10 Dans la pratique, peu d’entreprises soumises à l’impôt sur les sociétés ont recours aux dispositifs spécifiques prévus pour elles dans le secteur du logement. Globalement, les raisons de cette désaffection tiennent en partie au fait que la plupart d’entre elles préfèrent investir à travers des structures transparentes de type SCI, SARL ayant opté pour un régime d’imposition sur les revenus. Agence d’Urbanisme et d’Aménagement de la Martinique Et même lorsqu’elles sont bénéficiaires et payent des impôts, la plupart d’entre elles n’ont pas de fonds propres pour financer un investissement en année n dont le bénéfice de l’avantage fiscal interviendra en année n+1. Pour les particuliers, la défiscalisation consiste en une réduction de l’impôt sur le revenu. Le dispositif de loi Girardin, en supprimant les plafonds de réduction d’impôts, est particulièrement attractif pour les contribuables payant beaucoup d’impôts. Néanmoins, dans le souci d’éviter les abus, le législateur a mis en place un plafonnement du prix au m². Ainsi le prix du bien construit ou acheté est-il limité à 2126 € TTC/m², qu'il s'agisse d'un logement destiné à la location ou pour son usage personnel. Ce plafond est indexé sur le coût de la construction. En outre une majoration de la réduction d’impôt est possible lorsque le logement : •utilise l’énergie solaire (4%) •est situé dans une zone d’urbanisation sensible (10%) Des taux de réduction selon l’usage de l’investissement Le taux de réduction varie en fonction de l’usage du bien immobilier. Dans le cadre d’un bien destiné à l’habitation principale du « défiscaliseur » Pour le propriétaire occupant, le taux de défiscalisation est de 25 %, étalé sur une période de dix ans. La durée minimale de conservation du bien est de 5 années. Dans le cadre d’un bien destiné à la location On distingue deux secteurs : le secteur libre et le secteur intermédiaire. Le montant de la réduction octroyée varie selon que le logement se situe dans l’un ou l’autre de ces deux secteurs. Si l’acquéreur opte pour le secteur intermédiaire 2 le montant de la déduction sera plus important mais un plafond de loyer et de ressources des locataires doit être respecté. Ainsi, le taux de défiscalisation s’élève -t’il à 50% de l’investissement sur 5 ans, soit 10% par an, tandis qu’il est à 40% de l’investissement sur 5 ans soit 8% par an dans le secteur libre. Quel que soit le secteur, le montant défiscalisé de l’investissement est limité à 2126€ TTC le m² (habitable + varangue de 14 m² maximum). 2 On parle d’investissement en secteur intermédiaire dès lors que le bien est loué avec un loyer plafonné et à un public répondant à des conditions de ressources. Agence d’Urbanisme et d’Aménagement de la Martinique 11 1.5 Des exemples concrets… Un appartement de 53,39 m² de surface habitable et 14 m² de terrasse, pour un prix de 140 000€. La défiscalisation possible est de : Dans le secteur libre 53,39 m² + 14 m² = 67,39 m² de surface défiscalisable 67,39 m² x 2126€ = 143 271€ 143 271€ x 40% = 57 308€ sur cinq ans, soit 11 462€ par an pendant 5 ans Un contribuable payant 15 000€ d’impôt sur le revenu pourra donc déduire 11 462€ de ses impôts et devient non imposable. Dans le secteur intermédiaire Le logement est situé en secteur intermédiaire (plafond de loyer) Le taux de la réduction est portée à 50% du montant de l’investissement mais est limité à 2126€ TTC le m² (habitable + varangue de 14 m² maximum), étalée sur 5 ans, soit 10% par an pendant 5 ans. Le propriétaire est tenu de louer le bien pendant 6 ans. 12 53,39 m² + 14 m² = 67,39 m² de surface défiscalisable 67,39 m² x 2126€ = 143 271€ 143 271€ x 50% = 71 635€ sur cinq ans, soit 14 327€ par an pendant 5 ans Un contribuable payant 11 000€ d’impôt sur le revenu pourra donc déduire 14 327€ de ses impôts et devient non imposable. Déduction ou Réduction ? Il est fréquent que l’on fasse l’amalgame entre déduction d’impôt et une réduction d’impôt. Pourtant ces deux principes reposent sur des mécanismes distincts qui conduisent à des résultats bien différents. La réduction d’impôt s’applique directement au montant de l’impôt dû. Déduite de ce dernier, elle représente un allègement nominal net de l’impôt. La déduction d’impôt est une somme qui est déduite de la base servant au calcul de l’impôt à payer. Elle est donc en réalité multipliée par le taux d'imposition. Ainsi une déduction de 1000 euros permet un allègement réel d'impôt de 400 euros pour un contribuable taxé au taux de 40 % et de 140 euros pour un contribuable à 14 %. Agence d’Urbanisme et d’Aménagement de la Martinique 2. Le profil des défiscaliseurs Bien qu’elles soient traitées conjointement dans les textes, on peut distinguer deux étapes importantes dans le processus de défiscalisation : la construction de logements dans un premier temps et l’acquisition de ces logements dans un second temps. La différence entre ces deux niveaux n’est pas seulement d’ordre chronologique, elle découle bien souvent d’une démarche économique originelle radicalement différente qu’il s’agisse de constitution de patrimoine, d’optimisation fiscale ou d’investissement. La défiscalisation en 2 temps : la construction et l’acquisition 13 (VEFA : Vente en l’Etat de Futur Achèvement. Pour plus de détails voir page 18) Agence d’Urbanisme et d’Aménagement de la Martinique 2.1 Les maîtres d’ouvrage La défiscalisation à la construction de logement implique pour le « défiscaliseurconstructeur » soit d’affecter le logement construit à sa propre résidence principale soit de mettre le ou les logements construits en location, pendant une durée de 5 ans minimum. Les contraintes liées à la maîtrise d’ouvrage et aux délais avant défiscalisation effective (2 ans en moyenne) rendent la démarche peu compatible avec la recherche exclusive d’un gain fiscal immédiat. De ce fait, la défiscalisation à la construction va concerner principalement deux types de « défiscaliseurs » ; les particuliers d’une part et les SCI ayant une activité de construction et de gestion d’autre part. La construction privée dominée par les particuliers Les demandes relevant de la sphère publique mises à part, le secteur de la construction de logements est très largement porté par les particuliers martiniquais : entre 1995 et 2005, 90% des permis de construire accordés concernaient des particuliers et représentaient 68% des logements autorisés. Toutefois, en termes de catégories de logements créés, on assiste à une forte polarisation du marché de la construction : le segment individuel, tiré par les particuliers (88%) d’une part et le secteur collectif, porté par les entreprises et sociétés d’autre part (69%). 14 Agence d’Urbanisme et d’Aménagement de la Martinique Entre 1995 et 2005, 18 000 permis de construire ont été accordés à des particuliers dont 95% concernaient un seul logement. Après cinq années consécutives de baisse, le nombre d’autorisations renoue avec la croissance, +16% entre 2004 et 2005. Cette reprise est directement liée à un regain d’activité dans le secteur privé. Avec 1 300 logements autorisés fin 2005, les constructions neuves privées représentent 92% des autorisations. Au total, ce sont 17 000 constructions individuelles qui ont potentiellement bénéficié du dispositif de la défiscalisation durant cette période, soit en moyenne 1500 maisons par an. La réalité du terrain est cependant nuancée par la persistance d’une poche de contribuables qui, aux dires des professionnels interrogés, n’ont pas demandé à bénéficier de ce dispositif par manque d’informations ou d’accompagnement. La construction individuelle plébiscitée par les particuliers Globalement, les intentions de construire des particuliers relèvent plus de la constitution de patrimoine que de la recherche d’optimisation fiscale. Qu’il s’agisse de se loger 3 ou de valoriser son patrimoine foncier, l’intérêt de la défiscalisation apparaît comme secondaire dans les motivations des maîtres d’ouvrage. Dès lors, la maison individuelle, projet de construction plébiscité par les particuliers peut-elle être considérée comme un produit de défiscalisation ? Sur le segment des logements collectifs, la situation est moins marquée bien que fortement influencée par l’activité d’une part, des entreprises de construction et d’autre part, des sociétés de type SCI, SARL 4 ou encore SNC 5 . Si les premières sont écartées du dispositif, les secondes sont aptes à bénéficier des mesures de défiscalisation dans le cadre de la construction de logements. La SCI : un outil privilégié de la défiscalisation Les sociétés civiles immobilières (SCI), du fait de leur simplicité et de leur souplesse de fonctionnement représentent une forme juridique très utilisée dans l’immobilier. Elles présentent une grande variété dans leur objet social et couvrent tous les champs du secteur immobilier : construction, accession, gestion, location… En matière de logement, l’activité des SCI est importante et particulièrement axée sur le segment collectif. 3 96% des logements construits par des particuliers sont destinés à leur résidence principale SARL : société à responsabilité limitée 5 SNC : société en nom collectif 4 Agence d’Urbanisme et d’Aménagement de la Martinique 15 16 Parmi les personnes morales ayant été autorisées à construire un ou des logements en Martinique entre 1995 et 2005, on retrouve aux côtés des maîtres d’ouvrage institutionnels (ETAT, SEM, collectivités, Sté HLM) des entreprises industrielles et commerciales, des établissements publics industriels et commerciaux ainsi que des sociétés civiles. Ces dernières sont clairement identifiées dans les textes comme des outils de défiscalisation 6 . Mais hormis les particuliers, les SCI ne sont le pas les seuls acteurs privés de la construction neuve même si elles sont à l’origine des plus importantes opérations. D’autres sociétés (par exemple des SARL) participent également à cette activité mais l’examen des permis de construire ne permet pas de les distinguer des établissements publics industriels et commerciaux qui relèvent de la sphère publique. Une SCI par programme de défiscalisation Parmi les SCI de construction, il convient de distinguer les SCI des SCCV 7 . Les premières sont généralement constituées pour construire mais aussi pour gérer les constructions après leur achèvement. C’est le cas par exemple de nombreuses SCI familiales dont le but est de construire un patrimoine en valorisant un bien foncier commun. Dans ce dernier cas, il n’est pas rare qu’une même SCI gère plusieurs bâtiments sur des sites dispersés. Mais la recherche d’un avantage fiscal est souvent à l’origine de la création d’une SCI. Les associés de telles sociétés sont éligibles à la défiscalisation au titre de la souscription de parts de ces dernières. A l’inverse les SCCV n’ont pas pour objectif de garder le bien construit en propriété. Il s’agit d’une structure temporaire montée dans le but de construire puis vendre le bien construit. La défiscalisation des associés n’est donc pas possible dans ce cadre. Particulièrement adaptée à l’activité des promoteurs immobiliers, on recense quasiment une SCCV par programme de défiscalisation. 6 7 Article L.211-1 du Code de la construction et de l’Habitation SCCV : Société civile de construction-vente Agence d’Urbanisme et d’Aménagement de la Martinique 2.2 Les acquéreurs de logements L’acquisition d’un logement représente un deuxième niveau de défiscalisation. A ce stade, les défiscaliseurs n’ont que très peu d’influence sur les constructions. Si la vente sur plan permet certains aménagements, la physionomie générale des programmes immobiliers est déjà définie. On retrouve dans cette catégorie un plus large éventail de motivations chez les maîtres d’ouvrages. Outre la constitution de patrimoine, d’autres critères, comme le placement financier et la recherche de gains fiscaux orientent les choix des acquéreurs dans leurs projets. Les montages de défiscalisation très astucieusement agencés dans le sens de l’optimisation fiscale et où le gain fiscal attendu constituait, presque exclusivement, le retour sur “ investissement ” du contribuable ne sont plus d’actualité. Néanmoins, l’investissement des contribuables de la métropole demeure important. Au profil de contribuable très fortement imposé sous le régime « Pons » a succédé le profil d’un investisseur moins fortuné et aux multiples visages. Actuellement, il est difficile de faire la part entre des investisseurs « purs et durs » d’ici ou d’ailleurs et des investisseurs originaires de la Martinique qui investissent en vue d’un futur retour au pays natal. 17 Source : Service des Domaines – Traitement ADUAM Agence d’Urbanisme et d’Aménagement de la Martinique 18 Source : Service des Domaines – Traitement ADUAM La répartition des acquéreurs selon leur catégorie socio-professionnelle met en exergue la prépondérance des catégories supérieures. En considérant que les décisions d’achat de ces dernières relèvent principalement de l’investissement, il ressort que la demande sur le marché immobilier neuf est portée équitablement par le besoin de logement et l’investissement. LA VEFA La VEFA, vente en l'état futur d'achèvement ou encore vente sur plan, est le contrat par lequel le vendeur transfère immédiatement à l'acquéreur ses droits sur le sol ainsi que la propriété des constructions existantes. Les ouvrages à venir deviennent la propriété de l'acquéreur au fur et à mesure de leur exécution ; l'acquéreur est tenu d'en payer le prix à mesure de l'avancement des travaux. Le vendeur conserve les pouvoirs de maître de l'ouvrage jusqu'à la réception des travaux (Article 1601-3 du Code Civil). La V.E.F.A est régie par la loi n° 67-3 du 3 janvier 1967 ainsi que par les Articles L 261-1 et suivants et R 261-1 et suivants du Code de la construction et de l'habitation. Le logement vendu peut être un appartement (cas le plus courant) ou une maison individuelle (cas des « lotissements en village » ou des copropriétés horizontales). Dans le cadre de la défiscalisation, le fait générateur de la défiscalisation est la remise des clefs ou l’acte de réception du logement. Agence d’Urbanisme et d’Aménagement de la Martinique Une démarche innovante Face à de la dichotomie classique constructeurs – acquéreurs, se développe depuis quelques années un type de défiscalisation immobilière qui n’a pas été prévue à l’origine par les textes. Profitant d’un vide juridique, ce type de montage est en fait une adaptation au secteur du logement de montages « externalisés » couramment utilisés dans l’investissement productif. De tels montages sont dits « locatifs » car l’investissement est acquis ou construit par une structure de type SCI puis loué par celle-ci à des candidats à l’accession qui les utilisent et qui, au terme des cinq années, en deviennent propriétaires. Par souci de simplification, les explications qui suivent prennent pour hypothèse que, pour financer un logement outre-mer, une SCI ne fait appel qu’à un seul contribuable investisseur. En réalité, les SCI peuvent comporter une dizaine d’associés. Pour un ménage candidat à l’accession à la propriété, la défiscalisation « externalisée » consiste à prendre contact avec un « monteur » spécialisé dans la défiscalisation et à lui présenter son dossier. Si le « monteur » accepte de le financer dans le cadre d’une SCI, il part à la recherche d’investisseurs désireux de participer au financement en contrepartie d’un avantage fiscal. Une fois le « tour de table » rassemblé, la SCI emprunte la différence entre le montant de l’investissement et celui de l’avantage fiscal. Le « monteur » livre ensuite le bien construit au « ménage acquéreur », mais la SCI en reste propriétaire pendant cinq ans, au cours desquels le ménage verse un loyer qui correspond à la couverture du remboursement de l’emprunt. Agence d’Urbanisme et d’Aménagement de la Martinique 19 La défiscalisation dans le détail Outre la connaissance théorique des mécanismes de défiscalisation à travers les textes et l’analyse de bases de données 8 , une enquête de terrain a dû être menée afin de tenter de pallier la carence d’informations et de données concrètes. Cette enquête a été réalisée d’une part auprès des principaux maîtres d’ouvrages de programmes de défiscalisation, des acquéreurs de biens (via les promoteurs) et d’autre part, auprès d’un échantillon représentatif de la population. Il s’agissait de recueillir les éléments concrets qui interviennent dans la prise de décision de construire pour les uns et d’acheter pour les autres. Localisation des programmes de défiscalisation 20 8 Bases de données constituées à partir du Fichier Sitadel et d’enquêtes sur les transactions immobilières auprès de la DGI Agence d’Urbanisme et d’Aménagement de la Martinique 3.1 Caractéristiques des programmes L’analyse des programmes de défiscalisation révèle une prépondérance de petits et moyens appartements. Ce segment représente près de 80% de l’offre du marché de la défiscalisation. A lui seul, le F3 représente 43% des biens commercialisés, ce qui fait de lui le produit phare de la défiscalisation. Le F3 prédomine Les raisons qui expliquent la production de ce type d’appartement plutôt qu’un autre sont multiples. En premier lieu, un rapport coût de production/vente avantageux, les appartements plus petits avec le même nombre de pièces « techniques » n’étant pas particulièrement moins chers à produire. En outre, la diminution de la taille moyenne des ménages martiniquais induite notamment par le phénomène de décohabitation peut expliquer la forte demande pour ce type de logement dont font état les promoteurs immobiliers. Configuration classique d’un appartement F3 21 Agence d’Urbanisme et d’Aménagement de la Martinique 3.2 Les composantes du marché immobilier La construction privée est majoritairement individuelle En termes de catégorie de logements, les logements individuels sont prépondérants sur l’ensemble du département avec 88% des logements autorisés en 2005 sans distinction géographique. Quant aux logements collectifs, ils sont concentrés sur le territoire de la CACEM (47% des programmes collectifs de l’île) et, dans une moindre mesure, sur les communes des Trois-Ilets, du Diamant et du Robert. Un marché en plein essor Source : Service des Domaines – Traitement ADUAM 22 En 2005, le marché de l’immobilier confirme sa bonne santé en affichant une progression soutenue du nombre de transactions, +32% par rapport à 2004. Dans l’agglomération Centre, plus de 1200 transactions de logements ont été enregistrées, soit une augmentation de 30,6% par rapport à 2004. Ce volume représente la moitié des ventes réalisées dans le département (52,1%). En nombre, sans compter les appartements cédés dans le cadre de la vente d’immeubles, ce sont 2 400 logements qui ont été vendus en 2005. Parmi eux, environ 700 étaient des logements neufs vendus en l’état de futur achèvement (VEFA). Agence d’Urbanisme et d’Aménagement de la Martinique Les logements collectifs représentent la majorité des transactions immobilières avec 56% des biens vendus entre 2002 et 2005. Cette proportion est en nette progression en 2005, poussée par le dynamise du marché du neuf où 63% des transactions concernent des appartements. Le marché immobilier est principalement porté par les ventes d’appartements qui ont plus que doublé entre 2002 et 2005. En l’espace de trois ans, les transactions portant sur des logements collectifs sont passées de 677 à 1489 soit une progression de 120% (environ 40% par an). Or, la tendance s’accélère en 2005 avec +60% de transactions par rapport à 2004. Dans le neuf comme dans l’ancien (mais de façon moins accentuée), la majorité des transactions portent sur des appartements de taille moyenne. Plus des trois-quarts des ventes d’appartements neufs concernent des T2 et des T3 (78%). En Martinique, 3 ventes d’appartements sur 4 se font sur seulement 4 communes entre 2002 et 2005. Fort-de-France (37% des ventes), Les Trois-Ilets (13%), Le Lamentin (12%) et Schoelcher (12%) concentrent sur leur territoire l’essentiel de ces transactions Flambée des prix de l’immobilier Entre 2002 et 2005, les prix de l'immobilier en Martinique ont augmenté dans des proportions très substantielles, + 20,7% pour les appartements anciens et + 19,7% pour les maisons. L’évolution des prix dans l’agglomération centre est également marquée par une hausse importante mais présente de forts contrastes selon le type de bien et l’emplacement. Ainsi, les maisons de type F4 ont vu leur prix augmenter de 36,1% depuis 2003 alors que le prix des appartements a progressé de 9,8% pendant la même période. Source : Service des Domaines – Traitement ADUAM Agence d’Urbanisme et d’Aménagement de la Martinique 23 3.3 Les Loyers La production de programmes de défiscalisation relativement soutenue depuis plusieurs années, accompagnée d’une hausse des prix de vente conduit à une situation paradoxale : de plus en plus de logements privés produits mais des prix de sortie si élevés qu’ils excluent un nombre croissant de ménages martiniquais issus de la classe moyenne. Depuis 2001, on observe une progression continue du loyer moyen sur l’ensemble du département. En 2005, le montant moyen des loyers (maisons et appartements confondus) s’élève à 629 € contre 610 € en 2004, soit une augmentation de 3,2%. En résumé, le niveau du loyer moyen global (toutes catégories de logements confondus) reste relativement élevé en dépit de disparités régionales importantes. A titre de comparaison, le loyer moyen mensuel dans l’agglomération parisienne s’établit à 779 € en 2005. Les loyers moyens des appartements 24 Dans la catégorie des collectifs, majoritaire sur le marché locatif privé, le loyer moyen s’établit à un niveau sensiblement inférieur, 566 € contre 629 € pour le loyer moyen global 9 en 2005. Le marché locatif privé est étroitement lié au marché immobilier. Les volumes de transactions, en influant sur l’offre, ont un impact sur les niveaux de loyers. La qualité, la localisation des logements produits ainsi que le public visé sont des paramètres qui influencent aussi les loyers. Ceci est d’autant plus vrai sur une première location ou du neuf. Plus un logement aura coûté cher, plus le loyer demandé sera élevé. Ainsi, en enregistrant les premiers effets des fluctuations immobilières, les loyers du marché jouent un rôle de variable d’ajustement du marché. Compte tenu de la jeunesse du parc mis en location et du faible nombre de logements réhabilités remis sur le marché locatif chaque année, on peut considérer que les loyers de relocation coïncident avec les loyers des appartements neufs. Ainsi en 2005, le mouvement de hausse des loyers du neuf s’accélère fortement, +16% en un an ! La moyenne des loyers fixés ou révisés au cours de cette année se situe aux alentours de 700 €, bien au-dessus du loyer moyen observé. Concernant le logement locatif intermédiaire, en particulier, soumis à des plafonds de loyer et de ressources du locataire (article 46 AG duodecies de l’annexe III au CGI). Les plafonds fixés en 2008 sont les suivants : 9 Le loyer moyen global comprend toutes les catégories de logements, individuels et collectifs. Agence d’Urbanisme et d’Aménagement de la Martinique •Personne seule •Couple •Personnes seule ou couple ayant une personne à charge •Personnes seule ou couple ayant deux personnes à charge •Personnes seule ou couple ayant trois personnes à charge •Personne seule ou couple ayant quatre personnes à charge •Majoration par personne à charge à partir de la cinquième 26 939 € 49 824 € 52 706 € 55 588 € 59 440 € 63 291 € 4 042 € Selon les dernières enquêtes annuelles de recensement de la population, il ressort que les familles de 2 à 4 personnes constituent 60% des ménages martiniquais. Les ménages d’une personne étant en égale proportion avec ceux de deux personnes, respectivement 28% et 27% de l’ensemble des ménages. 25 Source : Insee Le segment des T3-T4 apparaît donc comme l’offre la plus adaptée à la demande des ménages. Parallèlement, l’offre privée de logements est d’avantage orientée sur les segment des petits et moyens appartements. Cependant la forte tension du marché locatif privé sur les segments des petits appartements 10 laisse présager un report de la demande sur ce type d’appartement en raison du niveau élevé des loyers dans les catégories supérieures. Ainsi, les loyers moyens hors charges des appartements mis en location sont de : 884€/mois pour un T4 692€/mois pour un T3 472€/mois 10 pour un Etat des lieux des loyers privés – Mai 2007 Agence d’Urbanisme et d’Aménagement de la Martinique T2 3. Conclusion La défiscalisation, dans son principe, englobe une large part de la construction de logements en Martinique. Pour autant, peut-on considérer que la majorité des logements privés construits en Martinique depuis une vingtaine d’années ne l’auraient pas été sans ce dispositif ? Pour mémoire de grands programmes collectifs datent d’avant la mise en place du premier dispositif de défiscalisation. Ainsi, des années 60 jusqu’au début des années 1980, sont sortis de terre, l’immeuble princier de Bel azur au centre-ville de Fort-de-France, les immeubles Nid d’aigle, Vigie et Horizon à Didier ou encore l’ensemble France Horizon, route des religieuses. De l’analyse de la défiscalisation à travers les profils type de défiscaliseurs il ressort d’une part, l’importance de la catégorie des particuliers pour qui la défiscalisation est une opportunité plutôt qu’un objectif et d’autre part, la faible implication des entreprises et des SCI, notamment dans le secteur de la construction. Les mesures appliquées apparaissent, en effet, plus incitatives dans le cadre d’une acquisition que dans celui d’une construction. De fait, l’intérêt des investisseurs est détourné de la construction de logements au profit de placements purement financiers. Ainsi, dans le secteur du logement collectif, la construction immobilière relève-t-elle davantage d’une démarche purement commerciale. Les bénéfices de la défiscalisation n’entrent pas en ligne de compte dans les motivations des maîtres d’ouvrage (principalement des entreprises et des SCI). L’intérêt commercial justifie à lui seul, dans la plupart des cas, la construction d’un immeuble en vue de la commercialisation future d’appartements. En résumé, la construction individuelle et la construction collective, relevant respectivement de la constitution de patrimoine de la promotion immobilière, c’est sur le marché immobilier collectif que les dispositifs de défiscalisations jouent un rôle prépondérant. Par ailleurs, la convergence de deux tendances laisse supposer que le marché immobilier martiniquais arrive à maturité sur le segment des collectifs: •Le prix de vente moyen au m², en constante hausse depuis 2002, est désormais légèrement supérieur au plafond défiscalisable laissant peu de marge de progression, notamment pour continuer d’attirer des investisseurs à la recherche d’un gain fiscal. •Les montants des loyers, également en hausse, ont atteint un seuil proche du taux d’effort maximal de la moyenne des ménages martiniquais candidats à la location dans le parc privé. Dans ce contexte, le développement de montages de défiscalisation « externalisée » au secteur collectif neuf représenterait une alternative intéressante pour nombre de ménages martiniquais candidats à la propriété. Agence d’Urbanisme et d’Aménagement de la Martinique 27 Les programmes de défiscalisations en 2006 Nom programme JARDIN DE SALOME Commune du bien FORT-DE-FRANCE Quartier du bien ROUTE DES RELIGIEUSES Maître d'ouvrage SARL SALOME PROMOTION Maître d'oeuvre JOS EURL N° et section Cadastrale SECTION AK N°440 Nbre bâtiments 1 Nbre lots 16 Etages 4 Parking Ext 14 Parking S/SOL Garage OUI Cave Jardin Terrain Autres Espaces paysagés OUI Ascenseurs OUI Interphone OUI Digicode OUI Portail OUI Piscine NON Nom programme PAJAL Commune du bien FORT-DE-FRANCE Quartier du bien DESBROSSES LA VALLEE OUEST Maître d'ouvrage SCI PAJAL Maître d'oeuvre CONCEPT EURL N° et section Cadastrale SECTION N 1131 Nbre bâtiments 1 Nbre lots 4 Etages 1 Parking Ext OUI Parking S/SOL Garage Cave Jardin Terrain Autres Espaces paysagés OUI Ascenseurs NON Interphone NON Digicode OUI Portail OUI Piscine NON Source : Groupimo Agence d’Urbanisme et d’Aménagement de la Martinique 29 Nom programme PATIOS DE MYRTHE Commune du bien FORT-DE-FRANCE Quartier du bien BALATA Maître d'ouvrage SCI PATIO DE MYRTHE Maître d'oeuvre CHARNEAU ESPACE 92 DUCOS N° et section Cadastrale SECTION D N°428-429-443 Nbre bâtiments 2 Nbre lots 12 Etages 2 Parking Ext Parking S/SOL OUI Garage OUI Cave OUI Jardin OUI Terrain Autres Espaces paysagés Ascenseurs Interphone Digicode Portail 30 Piscine Nom programme RÉSIDENCE CLOS ST JACQUES Commune du bien FORT-DE-FRANCE Quartier du bien RAVINE VILAINE Maître d'ouvrage SAS SOGERIM Maître d'Œuvre ADAD MAXIMO PEREZ SAPPIA/ARCHI DUNT N° et section Cadastrale SECTION O N°582-581 Nbre bâtiments 5 Nbre lots 14 Etages 3 Parking Ext Parking S/SOL Garage Cave Jardin Terrain Autres Espaces paysagés OUI Ascenseurs OUI Interphone OUI Digicode OUI Portail OUI Piscine NON Source : Groupimo Agence d’Urbanisme et d’Aménagement de la Martinique Nom programme RÉSIDENCE OXALIS Commune du bien FORT-DE-FRANCE Quartier du bien ROUTE DE CHATEAUBOEAUF Maître d'ouvrage SCI OXALIS Maître d'Œuvre N° et section Cadastrale SECTION N°248 Nbre bâtiments 2 Nbre lots 12 Etages 2 Parking Ext 2 Parking S/SOL Garage Cave Jardin Terrain Autres Espaces paysagés OUI Ascenseurs NON Interphone OUI Digicode OUI Portail OUI Piscine NON Nom programme RÉSIDENCE BASTIDE D'ARTHUR Commune du bien FORT-DE-FRANCE Quartier du bien RUE MARTIN LUTHER KING Maître d'ouvrage SCI ARTHUR 54 Maître d'Œuvre ADAD MAXIMO PEREZ SAPPIA/ARCHI DUNT N° et section Cadastrale SECTION BD N°756 Nbre bâtiments 1 Nbre lots 22 Etages 3 Parking Ext 1 Parking S/SOL Garage Cave 1 Jardin Terrain Autres Espaces paysagés OUI Ascenseurs OUI Interphone OUI Digicode OUI Portail OUI Piscine NON Source : Groupimo Agence d’Urbanisme et d’Aménagement de la Martinique 31 Nom programme RÉSIDENCE BLEU AZUR Commune du bien FORT-DE-FRANCE Quartier du bien RUE BATONNIER HECTOR BELLEVUE Maître d'ouvrage SAPI SARL Maître d'Œuvre ARCHITECTE BOURROUET N° et section Cadastrale SECTION BD N°524 Nbre bâtiments 1 Nbre lots 8 Etages 3 Parking Ext Parking S/SOL Garage Cave Jardin Terrain Autres 32 Espaces paysagés OUI Ascenseurs OUI Interphone NON Digicode OUI Portail OUI Piscine NON Nom programme RÉSIDENCE CALANTHE Commune du bien FORT-DE-FRANCE Quartier du bien RUE DE LA TANNERIE Maître d'ouvrage SPI PROMOTION SARL Maître d'Œuvre ARCHITECTE ARCHISHOW N° et section Cadastrale SECTION AN N°32 Nbre bâtiments 1 Nbre lots 16 Etages 3 Parking Ext 17 Parking S/SOL Garage Cave Jardin Terrain Autres Espaces paysagés OUI Ascenseurs NON Interphone OUI Digicode OUI Portail OUI Piscine NON Source : Groupimo Agence d’Urbanisme et d’Aménagement de la Martinique Nom programme RÉSIDENCE KOALINE Commune du bien FORT-DE-FRANCE Quartier du bien QUARTIER REDOUTE Maître d'ouvrage SARL RESIDENCE KOALINE Maître d'Œuvre ARCHITECTE MIKE PAKER N° et section Cadastrale SECTION P N°561 Nbre bâtiments 2 Nbre lots 32 Etages 3 Parking Ext Parking S/SOL Garage Cave Jardin Terrain Autres Espaces paysagés OUI Ascenseurs OUI Interphone OUI Digicode OUI Portail OUI Piscine NON 33 Nom programme RÉSIDENCE LES BALISIERS Commune du bien FORT-DE-FRANCE Quartier du bien ROUTE DE REDOUTE Maître d'ouvrage SCI LES BALISIERS Maître d'Œuvre ARCHITECTE BOURROUET Philipp N° et section Cadastrale SECTION BV N°453 Nbre bâtiments 1 Nbre lots 16 Etages 3 Parking Ext Parking S/SOL Garage OUI Cave Jardin Terrain Autres Espaces paysagés OUI Ascenseurs OUI Interphone OUI Digicode OIU Portail OUI Piscine NON Source : Groupimo Agence d’Urbanisme et d’Aménagement de la Martinique Nom programme RÉSIDENCE PATIOS DE MYRTHE Commune du bien FORT-DE-FRANCE Quartier du bien BALATA Maître d'ouvrage SCI PATION DE MYRTHE Maître d'Œuvre ARCHITECTE CHARNEAU ESPACE 92 N° et section Cadastrale SECTION D N°428-429-432 Nbre bâtiments 2 Nbre lots 12 Etages 2 Parking Ext P2 Parking S/SOL OUI Garage Cave Jardin OUI Terrain Autres 34 Espaces paysagés OUI Ascenseurs OUI Interphone OUI Digicode OUI Portail OUI Piscine NON Nom programme RÉSIDENCE ROYAL CARAIBE Commune du bien FORT-DE-FRANCE Quartier du bien QUARTIER CROZANVILLE Maître d'ouvrage SARL EKAMIG N° et section Cadastrale SECTION N°AS 1061 & AS 951 Nbre bâtiments 1 Nbre lots 14 Etages 4 Parking Ext 101 Parking S/SOL Garage Cave Jardin Terrain Autres Espaces paysagés OUI Ascenseurs OUI Interphone OUI Digicode OUI Portail OUI Piscine NON Source : Groupimo Agence d’Urbanisme et d’Aménagement de la Martinique Nom programme RESIDENCE LA TOSCANE Commune du bien FORT-DE-FRANCE Quartier du bien DIDIER Maître d'ouvrage SPI PROMOTION Maître d'Œuvre ARCHITECTE ARCHISHOW N° et section Cadastrale SECTION BS N°388 Nbre bâtiments 1 Nbre lots 13 Etages 2 Parking Ext 16 Parking S/SOL Garage Cave Jardin Terrain Autres Espaces paysagés OUI Ascenseurs NON Interphone OUI Digicode OUI Portail OUI Piscine NON Nom programme RESID. LES ORANGERS Commune du bien LAMENTIN Quartier du bien BOIS QUARRE Maître d'ouvrage SCCV LES ORANGERS Maître d'Œuvre ARCHITECTE DPLG MAIZEROI N° et section Cadastrale SECTION S N°1041-1042-1043-1044-1045 Nbre bâtiments 3 Nbre lots 26 Etages Parking Ext Parking S/SOL Garage OUI Cave Jardin Terrain 250 Autres Espaces paysagés OUI Ascenseurs NON Interphone NON Digicode OUI Portail OUI Piscine NON Source : Groupimo Agence d’Urbanisme et d’Aménagement de la Martinique 35 Nom programme RÉSIDENCE RIVIERA II Commune du bien LAMENTIN Quartier du bien LOTISSEMENT MORNE PAVILLON N°5 Maître d'ouvrage Particulier Maître d'Œuvre CENTRALE DES CARRIERES N° et section Cadastrale SECTION K N°894 Nbre bâtiments 1 Nbre lots 44 Etages 8 Parking Ext 1 Parking S/SOL Garage OUI Cave Jardin Terrain Autres 36 Espaces paysagés OUI Ascenseurs OUI Interphone NON Digicode OUI Portail OUI Piscine NON Nom programme RÉSIDENCE FLEUR D'EAU Commune du bien ROBERT Quartier du bien HAMEAU DU VERT PRE Maître d'ouvrage SCI VEDULLA Maître d'oeuvre ARCHITECTE BOURROUET N° et section Cadastrale SECTION M N°243 Nbre bâtiments 1 Nbre lots 9 Etages 3 Parking Ext 1 Parking S/SOL Garage Cave Jardin 220 Terrain Autres Espaces paysagés OUI Ascenseurs OUI Interphone NON Digicode OUI Portail OUI Piscine NON Source : Groupimo Agence d’Urbanisme et d’Aménagement de la Martinique Nom programme RÉSIDENCE OPALE Commune du bien ROBERT Quartier du bien QUARTIER MANSARDE CATALOGNE Maître d'ouvrage SCCV OPALE Maître d'Œuvre ARCHITECTE LECLERCQ N° et section Cadastrale SECTION C N° 1609 Nbre bâtiments 1 Nbre lots 4 Etages 1 Parking Ext 1&2 Parking S/SOL Garage Cave Jardin 86,14 m² Terrain Autres Espaces paysagés OUI Ascenseurs NON Interphone OUI Digicode OUI Portail OUI Piscine NON Nom programme LES OISEAUX DU PARADIS Commune du bien SCHOELCHER Quartier du bien 8 RUE PERVENCHES Maître d'ouvrage SCI LES SAUVEGEONS Maître d'Œuvre MONTHIEUX & PAOLO N° et section Cadastrale SECTION M N°98 Nbre bâtiments 1 Nbre lots 11 Etages 3 Parking Ext Parking S/SOL Garage Cave Jardin Terrain Autres Espaces paysagés OUI Ascenseurs OUI Interphone OUI Digicode OUI Portail OUI Piscine NON Source : Groupimo Agence d’Urbanisme et d’Aménagement de la Martinique 37 Nom programme RÉSIDENCE ARGANE Commune du bien SCHOELCHER Quartier du bien PLATEAU FOFO Maître d'ouvrage SCCV ARGANE Maître d'Œuvre LECLERCQ ARCHI SARL N° et section Cadastrale section I N°15 Nbre bâtiments 1 Nbre lots 12 Etages 2 Parking Ext Parking S/SOL Garage OUI Cave 5,38 m² Jardin 33,93 m² Terrain Autres 38 Espaces paysagés OUI Ascenseurs NON Interphone OUI Digicode OUI Portail OUI Piscine NON Nom programme RÉSIDENCE NORDIC PRINCE Commune du bien SCHOELCHER Quartier du bien CASE NAVIRE Maître d'ouvrage SC NORDILE N° et section Cadastrale SECTION R 868 Nbre bâtiments 1 Nbre lots 10 Etages 4 Parking Ext 1 Parking S/SOL Garage Cave Jardin Terrain Autres Espaces paysagés OUI Ascenseurs OUI Interphone OUI Digicode OUI Portail OUI Piscine NON Source : Groupimo Agence d’Urbanisme et d’Aménagement de la Martinique Nom programme DOMAINE DES TUILERIES MERIDIANE Commune du bien TROIS ILETS Quartier du bien ANSE MITAN Maître d'ouvrage SPI PROMOTION Maître d'Œuvre ARCHITECTE ARCHISHOW N° et section Cadastrale SECTION A N°768 Nbre bâtiments 2 Nbre lots 36 Etages 2 Parking Ext 181 Parking S/SOL Garage Cave Jardin Terrain Autres Espaces paysagés Ascenseurs Interphone Digicode Portail 39 Piscine Nom programme DOMAINE DES TUILERIES VAUBANE Commune du bien TROIS ILETS Quartier du bien ANSE MITAN Maître d'ouvrage SPI PROMOTION Maître d'Œuvre ARCHITECTE ARCHISHOW N° et section Cadastrale SECTION A N°768 Nbre bâtiments 1 Nbre lots 24 Etages 2 Parking Ext Parking S/SOL Garage OUI Cave Jardin Terrain Autres Espaces paysagés Ascenseurs Interphone Digicode Portail Piscine Source : Groupimo Agence d’Urbanisme et d’Aménagement de la Martinique Nom programme LANTANAS Commune du bien TROIS ILETS Quartier du bien QUARTIER DESGROTTES Maître d'ouvrage LES LANTANAS EURL Maître d'Œuvre CARBET SARL N° et section Cadastrale SECTION N° 1818 ET 1819 Nbre bâtiments 5 Nbre lots 30 Etages 2 Parking Ext Parking S/SOL Garage Cave Jardin Terrain Autres 40 Espaces paysagés OUI Ascenseurs NON Interphone OUI Digicode OUI Portail OUI Piscine NON Nom programme RÉSIDENCE EBENE Commune du bien TROIS ILETS Quartier du bien LOTISSEMENT TURQUOISE CARAIBE Maître d'ouvrage SARL DOMAINE DE BOIS CARRE Maître d'Œuvre ATELIER ARCHITECTURE GRAINVILLE N° et section Cadastrale SECTION C 1962- C 1977 Nbre bâtiments 2 Nbre lots 34 Etages 2 Parking Ext 722 m² Parking S/SOL Garage Cave Jardin Terrain Autres Espaces paysagés OUI Ascenseurs NON Interphone OUI Digicode OUI Portail OUI Piscine NON Source : Groupimo Agence d’Urbanisme et d’Aménagement de la Martinique Nom du programme Commune du bien Quartier du bien Maître d'ouvrage Maître d'Œuvre N° et section Cadastrale RÉSIDENCE FILAO TROIS ILETS LOTISSEMENT TURQUOISE CARAIBE SARL DOMAINE DE BOIS CARRE ATELIER D’ARCHITECTURE GRAINVILLE SECTION C 1962- C 1967 Nbre bâtiments 2 Nbre lots 12 Etages 2 Parking Ext 2 Parking S/SOL Garage Cave Jardin Terrain Autres Espaces paysagés OUI Ascenseurs NON Interphone OUI Digicode OUI Portail OUI Piscine NON Source : Groupimo Agence d’Urbanisme et d’Aménagement de la Martinique 41 Glossaire Taux d’effort des ménages Le taux d'effort est égal au rapport entre la dépense en logement d'un ménage et son revenu. La dépense en logement peut inclure ou non les charges (charge financière simple ou totale). Réduction d'impôts Somme déduite du montant de l'impôt sur le revenu et non du revenu imposable. Déduction d'impôts 42 Une réduction est donc une somme qui est déduite du montant des revenus et non du montant de l'impôt à payer. Elle est donc en réalité multipliée par le taux d'imposition. Ainsi une déduction de 1000 euros permet un allègement réel d'impôt de 400 euros pour un contribuable taxé au taux de 40 % et de 140 euros pour un contribuable à 14 %. Promoteur Professionnel qui prend l'initiative d'un programme immobilier en commençant par l'achat du terrain, l'obtention du permis de construire, la signature des marchés des travaux, et le conduit jusqu'à l'achèvement de l'immeuble et la vente à un ou plusieurs acquéreurs Revenu annuel net moyen par foyer fiscal Le revenu est obtenu après abattements et déductions. Le revenu déclaré annuellement aux services fiscaux recouvre, selon les foyers fiscaux, les salaires, les retraites, les pensions. Agence d’Urbanisme et d’Aménagement de la Martinique ADUAM – Observatoire Dans le cadre du programme partenarial 2007 Avec le concours du groupe Banguy et des agences du réseau groupimo AGENCE D’URBANISME ET D’AMENAGEMENT DE LA MARTINIQUE Immeuble G.A.N. - 30 Bd GENERAL DE GAULLE - 97200 FORT-DE-FRANCE Tel. 0596 71.79.77 - fax 0596 72.59.27 Site Web : www.aduam.com