Hiver 2006 Diane - L`Accolade Santé mentale
Transcription
Hiver 2006 Diane - L`Accolade Santé mentale
Hiver 2006 - Volume 13, numéro 1 Chaleur humaine PARLONS PRÉJUGÉS! À l’automne L’Accolade Châteauguay était à l’école secondaire LouisPhilippe Paré afin de sensibiliser et d’informer les jeunes sur les principales maladies mentales. L’activité qui s’intitule « Les préjugés… j’connais pas » fut présentée par notre intervenante Venessa Laferrière à toutes les classes du secondaire IV. Ce programme a été élaboré par notre regroupement provincial la Fédération des familles et amis de la personne atteinte de maladie mentale (FFAPAMM). Les jeunes ont pu obtenir une information vulgarisée et juste à propos des principales maladies mentales. Pour les jeunes touchés dans leur famille ou dans leur milieu, la formation leur a permis d’accroître leurs connaissances sur la problématique de leur proche et de réaliser qu’il existe des ressources pour les aider à mieux vivre avec la maladie mentale de leur proche. L’Accolade leur a aussi proposé un groupe de soutien. Une classe de secondaire IV à l’École Louis-Philippe Paré avec, à droite, Venessa Laferrière, intervenante. Voici des commentaires des participants et des participantes : « Ça m’a fait réaliser qu’il y avait plus de personnes que je pensais qui en étaient atteintes. » « J’ai trouvé ça super ! » « J’ai appris que parler aide à évacuer le mal . » Accolade sincère Qui me fait du bien Regard compréhensif Oreille à l’écoute Geste compatissant Même un coup de main Réchauffent mon cœur Sans l’ombre d’un doute Accueil chaleureux Dans les moments difficiles Compassion, appui moral Qui savent me soutenir Qui allègent mes pas Me rendent la vie plus facile Et qui, quand j’y pense M’accrochent un sourire Ce que je fais à autrui un jour Ou l’autre me sera rendu Car rien de mieux que de donner Pour rendre mon cœur heureux Tous ces petits gestes Ne seront pas perdus Vive la chaleur humaine Il n’y a rien de mieux Christiane Laflamme Dans ce numéro : Parlons préjugés 1 Témoignage 2 Nous, qui servons... « Je trouve ça bien de voir qu’il y a de l’aide pour les gens qui sont atteints de proche ou de loin par la maladie mentale . » 2 Famille et TOC 3 « C’était très intéressant, j’ai appris que les malades mentaux sont souvent incompris parce qu’ils sont différents . » La santé mentale 8 Programmation 10 Mots d’enfants 14 Célébration de Noël 15 « J’ai réalisé que je devrais être plus gentil avec les gens atteints . » Trouble de la personnalité limite ... Ne croyez surtout pas pouvoir régler le problème avec de l’amour et du positif ! Quand nous avons reçu le diagnostic de « personnalité limite » ou « borderline » pour notre fille de 19 ans, enfin nous étions soulagés de mettre une raison à son caractère difficile, son humeur changeante et inappropriée, à ses multiples frustrations et ses fréquents claquages de porte sans raison apparente. Oui soulagés, mais après… c’est le questionnement et la culpabilité. Quelle est cette maladie? Est-ce que cela se soigne? Pourquoi elle? Comment agir et réagir face à son attitude? Avons-nous raté son éducation? Toute la famille qui est en conflit à cause d’elle, va-t-elle revivre l’harmonie? Toutes nos interrogations ont trouvé réponses à L’Accolade en suivant le programme donné par Diane et Venessa avec un groupe de personnes ayant un proche TPL (trouble de la personnalité limite). Quel réconfort de voir que nous ne sommes pas seuls à vivre des hauts et des bas, mais surtout quel plaisir de mieux comprendre ce que vit la personne malade, de pouvoir améliorer notre relation sans s’oublier soi-même. Ces huit rencontres ont été un grand bonheur d’échanges, de compréhension et de résolutions de problèmes sans se sentir jugés, avec des personnes qui vivent aussi des conflits ou des situations comparables aux nôtres. Ne croyez surtout pas pouvoir régler le problème avec de l’amour et du positif, il faut savoir comment aimer la personne surtout ne pas la laisser diriger notre vie ou mener la danse. Ce programme a été notre bouée de sauvetage pour le mieux-être de mon mari et de moi-même avec l’espoir de retrouver l’harmonie avec tous les membres de la famille. Un gros merci à Diane et Venessa et à toutes les personnes formant le groupe. B.V. Pour plus d’information sur ce programme, voir à la page 11 du présent bulletin. Nous, qui servons . . . N ous, qui sommes au service d’autres personnes, parents, professeurs, guérisseurs, amis, êtres humains engagés dans la préservation et la transformation de la planète, nous, qui en avons tant sur les bras, dans le cœur et dans l’esprit, nous devons nous assurer de vivre des intervalles rafraîchissants. Pour être capable de donner un peu de nous-mêmes avec amour, nous avons besoin de l’impact de nouveaux paysages, de nourriture pour nos corps et d’aventure pour nos âmes. S’aimer soi-même, c’est reconnaître que sa vie et ses énergies sont une coupe qui peut être vidée, et que, pour pouvoir continuer à servir les autres, il faut se nourrir, c’est-à-dire remplir sa propre tasse à intervalles réguliers. Que pouvez-vous faire pour vous-même, quelle expérience spéciale, quel cadeau ou quel divertissement pouvez-vous vous offrir aujourd’hui pour que demain, ragaillardi, vous soyez de nouveau capable d’aimer ceux que vous avez choisi de servir. Extrait de « Maximes d’amour » Daphne Rose Kingma 2 Le cœur à chœur - Hiver 2006 Famille et trouble obsessionnel compulsif Si vous êtes concerné(e)s par la présence d’un TOC chez un membre de votre famille, il est probable que l’existence de ce trouble ait des répercussions non négligeables sur votre vie. Que vous soyez le conjoint, un parent, un enfant ou tout autre membre de la famille, sachez que vous n’avez pas le pouvoir (ni la responsabilité) de changer ou de faire disparaître le TOC de votre proche. Vous pouvez toutefois changer votre manière d’appréhender les problèmes ainsi que vos réactions à la présence de ce trouble de manière à améliorer votre propre qualité de vie tout en pouvant jouer un rôle de soutien pour votre proche. Dans cet article nous aborderons successivement l’impact du TOC sur la qualité de la vie familiale, les divers modes de réactions de la famille à la présence d’un TOC chez un de ses membres et, enfin, nous présenterons des conseils qui vous aideront à préserver ou récupérer une vie satisfaisante sans pour autant abandonner une attitude soutenante. 1. Impact du TOC sur la famille Lorsque le TOC est léger ou lorsqu’il s’exprime sous une forme « secrète » impliquant peu les proches dans les symptômes, la famille peut encore garder un fonctionnement satisfaisant ne mettant pas en péril les intérêts de chacun de ses membres. Le plus souvent cependant la présence d’un TOC ne laisse pas la famille indemne. Vous et votre famille devenez aussi victimes du trouble. Généralement, le proche atteint de TOC impose des exigences à son entourage et le harcèle de demandes. Par exemple, la famille ne peut pas aller dans les endroits mis « en quarantaine » ou « protégés » (la chambre du patient, la cuisine, etc …) et avec le temps, les espaces permis se réduisent. Tous les membres doivent se laver, se changer quand ils rentrent. Les contacts physiques peuvent se réduire, la personne ne voulant plus toucher ou être touchée par les autres membres de la famille qui sont perçus comme « sales »: l’enfant refuse les démonstrations habituelles d’affection, les baisers ou les embrassades, l’adulte laveur évite les rapports sexuels. La personne vérificatrice peut se décharger sur ses proches d’une série d’activités qui devraient lui incomber ou, au contraire, se les approprie: effectuer les diverses démarches auprès des administrations, compléter des documents, régler les factures, vérifier la fermeture des portes, des lumières ou des robinets le soir avant d’aller dormir, etc… Elle peut harceler ses proches par d’incessantes demandes de réassurance afin de savoir si ces activités ont été correctement effectuées. Dans d’autres cas, la famille est contrainte de vivre dans une maison envahie par les papiers, les bouteilles, les ordures (bouteilles non vides qui fermentent, qui contiennent de l’urine…) et les odeurs. Ou encore, le mobilier, la vaisselle ou les vêtements dans les armoires, les bibelots, le téléphone, les cassettes vidéo ou les CD, bref tout objet a une place très précise que chaque membre de la famille doit respecter scrupuleusement sous risque de provoquer des remarques et des conflits. Au niveau du couple, ces contraintes sont souvent sources de frustrations et tensions qui peuvent parfois déboucher sur une séparation ou le divorce. Habituellement, dans la plupart des couples, chaque partenaire constitue une source de soutien pour l’autre. Mais dans le cas de la présence d’un TOC, le patient est incapable de réciproquer le soutien lorsque le partenaire se trouve en difficulté parce que lui-même est déprimé ou monopolisé par le TOC. Le conjoint non malade peut en outre hésiter à (Suite page 4) Le cœur à chœur - Hiver 2006 3 (Suite de la page 3) ajouter un poids supplémentaire au stress du patient en lui demandant un soutien. Il fait alors passer à l’arrière-plan ses propres besoins émotionnels. Chez l’enfant et l’adolescent TOC, des actes de violence ne sont pas rares. Il peut pousser, frapper, jeter un objet à la figure d’un parent. Ces actes sont souvent en rapport avec le TOC et résultent du fait qu’un des parents a interrompu un comportement compulsif. Il est fréquent que la présence du TOC entraîne une incapacité de s’engager dans une relation de couple. L’adolescent devenu adulte, ne peut alors s’émanciper et est contraint de rester au sein de sa famille d’origine. Le TOC peut également avoir un impact important sur la fratrie. Celle-ci se plaint souvent de ne pas recevoir assez d’amour, d’attention. Les sentiments normaux de rivalité sont exacerbés par le temps disproportionné fourni à l’enfant malade. Tout comme les enfants TOC sont sujets à des moqueries de la part de leurs compagnons, la fratrie est elle aussi ridiculisée par les camarades parce qu’ils ont un frère ou une sœur qui a des comportements bizarres. Il est fréquent que les parents se sentent coupables et s’attribuent la responsabilité de la présence d’un TOC chez un de leur enfant (surtout s’ils ont eux-mêmes un TOC). Ils craignent que des traumatismes dans l’enfance ou leur manière d’avoir élevé leur enfant constituent des facteurs causaux. En cela, ils ont tendance à négliger les origines multifactorielles du TOC et ils s’attribuent bien trop de responsabilité et de pouvoir dans l’origine du TOC. Il peut en être de même pour le conjoint. Plus encore que de l’impact négatif du public en général et de l’absence de support de la communauté, les parents souffrent bien souvent de la critique et du manque de compréhension d’amis ou de parents de la famille élargie. Ceux-ci peuvent sous-estimer l’ampleur du problème, imposer leur attitude et expérience sans tenir compte des circonstances et, en plus, ne pas être disponibles lorsque cela est nécessaire. Les proches peuvent alors se sentir stigmatisés par des réflexions telles que « c’est une passe… il a besoin de plus de discipline… il a besoin de plus d’attention, on ne s’occupe pas assez de lui... ». Il est difficile pour eux de rejeter ces conseils, surtout s’ils sont donnés par des personnes qu’ils respectent. Ils ne savent plus si les rituels et les questions de réassurances constituent une maladie, une manière d’attirer l’attention ou un signe de rébellion. La famille se sentant blâmée, accablée, réduit ses contacts sociaux habituels et se trouve de plus en plus isolée. Cet isolement se trouvera renforcé lorsqu’en raison d’une crainte de contamination, le patient ne veut plus que des amis ou des parents viennent en visite à la maison. En conclusion, la présence d’un TOC dans la famille peut avoir des effets dévastateurs sur la qualité de vie des autres membres. Vivre avec une personne souffrant de TOC est une situation anormale. Vos sentiments de colère, de culpabilité, de honte sont des réponses normales à une situation anormale. La lourdeur de la charge, amplifiée par la nature chronique du trouble, montre à l’évidence que les familles elles-mêmes devraient pouvoir bénéficier d’une attention et d’un soutien plus important de la part des professionnels de la santé que ce n’est le cas actuellement. Notes aux personnes souffrant d’un TOC Si le lecteur présente lui-même un TOC, cette lecture peut le mettre mal à l’aise lorsqu’il réalise combien certains de ses symptômes peuvent perturber les proches qu’il aime. Qu’il poursuive néanmoins sa lecture car elle lui permettra de comprendre de quelle manière son entourage peut apprendre à assurer son propre bien-être. Il réalisera que ses proches ne peuvent jouer un rôle d’aide et de soutien actif que s’ils se trouvent eux-mêmes en bonne santé physique et psychologique. 2. Modes de réactions habituelles de la famille à la présence d’un TOC en son sein L’éventail des réactions de l’entourage à la présence d’un TOC est fort large et il est possible de situer ces 4 Le cœur à chœur - Hiver 2006 (Suite de la page 4) réactions sur un continuum d’interactions dont les deux pôles opposés extrêmes seraient constitués par les attitudes de soumission et opposition (figure 1). OPPOSITION SOUMISSION Attitude rigide Participation aux rituels, réponses aux demandes de réassurance, facilitation des évitements Exigences excessives Absence de frontières entre les membres Intolérance Absence ou insuffisance de limites Expression fréquente de colère, critiques, ... Expression fréquente de colère, critiques,... Figure 1: L’éventail des réactions de l’entourage à la présence d’un TOC Dans la majorité des cas, chaque membre de la famille se situe entre ces deux extrêmes, sa position peut se modifier en fonction du temps et bien souvent oscille d’un bout à l’autre du continuum. 1° Lorsque vous adoptez une attitude de soumission, vous participez ou assistez aux rituels de votre proche, vous cédez à ses exigences, vous lui facilitez les évitements des situations ou activités anxiogènes, et vous le réassurez chaque fois qu’il le demande. Par exemple vous acceptez de ne plus pénétrer dans sa chambre ou la cuisine. Quand vous rentrez chez vous, vous vous déshabillez dans le garage, vous prenez votre douche et vous mettez de nouveaux vêtements propres avant d’entrer dans la salle à manger. En réalité vous voulez éviter ainsi les conflits à la maison et réduire l’anxiété chez votre parent souffrant. Mais vous vous épuisez sans guère de résultat, le TOC semble même prendre plus d’ampleur. Votre manière de vous ajuster au TOC s’avère peu fructueuse car elle consiste à accepter des comportements inadaptés de votre proche comme s’ils étaient normaux. Alors que vos réactions partent d’une bonne intention, alors que vous voulez aider votre proche, vous êtes devenus, sans vous en rendre compte, le « gardien » de son TOC puisque vous participez à son maintien. En outre vous ne faites plus attention à vos propres besoins et vous vous négligez vous-même(s). Vous vous sentez frustré(e)s, déçu(e)s de ne pas être plus efficaces et vous risquez de voir votre niveau d’anxiété, de découragement ou de colère augmenter. Il est possible que la fatigue croissante, l’épuisement et le stress puissent conduire progressivement à une détérioration de votre propre santé physique. Ce qui va influencer par la suite la qualité et le maintien de l’aide que vous allez dispenser. Si tous les autres membres de la famille participent de façon similaire au TOC de votre proche, la structure familiale elle-même se trouve perturbée. Les frontières entre les générations (parents-enfants) risquent d’être transgressées. En outre le degré d’autonomie individuelle devient très faible ou nul puisque parents et enfants deviennent partie intégrante du système de rituels du proche souffrant de TOC. Ceci peut être illustré par le cas d’une jeune fille qui, pour se laver, demande à sa mère d’être présente et de lui confirmer, quand sa toilette est effectuée, qu’elle s’est bien lavée. En cas d’absence de la mère, c’est la sœur qui doit la remplacer. Même s’ils trouvent que les demandes de réassurances sont déraisonnables, les parents exigent que sa sœur assiste à la toilette et accepte de répondre aux demandes. Dans un autre cas, un petit garçon accepte que son frère joue avec ses jouets si ce dernier se lave auparavant les mains pendant cinq minutes. Les parents demandent au frère de le faire sinon leur fils va se mettre en colère et devenir violent. La fratrie est ici investie d’une responsabilité dévolue habituellement aux parents: prendre soin de l’enfant souffrant de TOC. En outre l’autorité qui doit appartenir clairement à la génération des parents est remise en cause. L’enfant violent se met en compétition avec cette autorité et tout acte de violence, s’il n’est pas réprimé, va refléter un dysfonctionnement du système familial. 2° Dans le cas d’une attitude extrême d’opposition, vous vous opposez de façon rigide et inflexible à votre proche sans tenir compte des facteurs ponctuels de stress et des fluctuations de son humeur qui peuvent influencer ses capacités de résister aux rituels. Vous ne pouvez tolérer aucun de ses symptômes et exigez qu’il cesse, pour le bien de toute la famille, lui compris. Vous exprimez souvent votre colère, faites des critiques. Vous vous épuisez en vain à vous opposer. En réalité il est probable qu’en émettant des critiques, vous engendriez chez votre proche des sentiments négatifs comme la culpabilité, la colère, la frustration ou l’anxiété. (Suite page 6) Le cœur à chœur - Hiver 2006 5 (Suite de la page 5) Cette situation diminue ses capacités de résister au besoin de compulser, elle entraîne même plutôt une augmentation de l’activité compulsive puisque votre proche utilise ses rituels pour réduire toute émotion déplaisante. L’ambiance à la maison se dégrade et des conflits familiaux surgissent. Si tous les membres de la famille adoptent cette attitude, le refus abrupt et sans nuance de participer aux rituels a pour conséquence que la famille se détache et s’oppose au patient. Ce détachement rigide va l’empêcher d’accorder le soutien nécessaire au membre souffrant. Dans ce cas, les frontières entre les différents membres de la famille sont dessinées de manière trop rigide et conduisent à un isolement dramatique de la personne souffrant de TOC. 3° Si deux membres au moins de la famille adoptent des positions extrêmes différentes, il existe alors ce qu’on peut appeler un troisième type de famille: la famille dédoublée. Certains membres de la famille (mère par exemple) peuvent jouer le rôle de tampon entre le malade et le reste de la famille afin d’éviter explosion de violence et maintenir la paix. Le manque d’accord entre les parents peut conduire à la destruction des relations conjugales et à un système familial chaotique. Cette dynamique relativement normale, s’aggrave facilement face au stress engendré par les symptômes TOC. Les conflits qui pouvaient même être présents avant le développement des symptômes du patient, sont amplifiés au fur et à mesure que les symptômes empirent (par exemple en cas de coalition entre un parent et l’enfant souffrant de TOC). En résumé, lorsqu’un de ses membres souffre de TOC, la famille essaye de s’ajuster en créant de manière inconsciente ses propres règles dans le but de réduire les effets du TOC et contrôler la situation. Ces règles régissent les comportements des membres entre eux et vis-à-vis de l’environnement extérieur. Lorsqu’elles se rigidifient et enferment chaque membre dans un comportement immuable face au TOC, ces règles peuvent devenir dysfonctionnelles et renforcer la mauvaise santé de la famille en limitant la liberté et la croissance de ses différents membres. 3. Comment préserver une vie satisfaisante quand il existe un TOC dans la famille? 1° Prendre conscience de la présence du TOC et s’informer Le déni ou l’ignorance constituent le premier obstacle au processus de santé. Le deuxième est la honte qui entoure encore trop souvent ce trouble et qui amène l’entourage à hésiter à rechercher de l’aide. Le patient et sa famille se retrouvent alors seuls et isolés. Une priorité est donc de s’informer sur le TOC, sur ses différentes formes, ses étiologies potentielles, ses risq ues de co-morbidité et sur les traitements reconnus efficaces. Il ressort d’emblée de toutes ces informations que personne ne peut produire un TOC chez une autre personne et que vous n’êtes pas responsable de ce TOC. Si d’aventure vous êtes amenés à aider un de vos proches qui est obsessionnel dans la réalisation de certaines tâches, cela pourrait être interprété par les autres membres de la famille comme des marques d’injustice et de préférence de votre part ou une preuve d’égoïsme de leur proche. Dès lors, une fois que vous êtes bien informés, il est utile d’expliquer le problème de ce trouble à tous les membres de la famille, même aux enfants. 2° Prendre conscience de l’impact de la présence du TOC dans votre cas personnel et de vos propres réactions face au trouble Sous la pression du TOC, les membres de la famille sont amenés insensiblement et sans s’en rendre compte à développer des règles et rôles qui peuvent devenir dysfonctionnels (Cf. Modes de réactions ...). Ce n’est que lorsque vous aurez pris conscience de ces attitudes et réactions que vous pourrez commencer à découvrir et pratiquer des nouvelles manières plus saines de réagir. Il est en effet difficile de changer les choses dont on n’est même pas conscient. Même si vous n’avez pas causé le TOC et ne sachez pas le soigner, vous pouvez (Suite page 7) 6 Le cœur à chœur - Hiver 2006 (Suite de la page 6) apprendre à y faire face et à vous protéger. Ce faisant vous pouvez contribuer à influencer l’expression et le décours du trouble. 3° Apprendre à prendre soin de vous et vous donner le droit de revenir à une vie plus normale Trop souvent l’aide fournie à la famille se limite à la manière dont celle-ci peut aider ou soutenir son proche souffrant du TOC. L’entourage commence alors à se focaliser de plus en plus sur la personne souffrante et perd de vue ses propres besoins. La famille est oubliée, ses peurs, ses problèmes, ses aspirations et son épanouissement deviennent secondaires par rapport à ceux de la personne souffrant de TOC. Ceci a un résultat désastreux. Le TOC ne doit pas diriger la vie de chacun. Votre intention d’aider votre proche est noble, mais elle sera difficilement réalisable si vous êtes entrain d’étouffer et de couler. Prendre mieux soin de vous-même vous permettra de vivre de manière plus satisfaisante tout en remplissant votre rôle de soutien plus aisément. N’oubliez pas que si vous n’êtes pas responsable de la présence du TOC, vous restez responsable de votre propre vie et vous avez des droits (figure 2). Le droit d’être respecté psychologiquement et physiquement. Le droit de recevoir de l’aide pour soi. Le droit d’exprimer ses propres émotions d’une manière non destructrice. Le droit de maintenir une qualité de vie et de s’épanouir. Le droit à l’intimité et le droit de vivre sa propre vie. Le droit au repos et aux loisirs. Le droit de refuser. Le droit d’instaurer des règles de vie à la maison et de les faire respecter. Le droit (pour les parents d’un enfant obsessionnel) d’être parents pour les autres enfants. Figure 2: Les droits de la famille et des parents La vie familiale et sociale ainsi que les routines doivent être préservées au maximum sans que vous vous en sentiez coupables. Menez votre routine de vie la plus normale possible. Gardez les contacts avec les amis, allez chez eux et invitez-les. Maintenez ou reprenez vos hobby, gardez du temps libre pour vous. Il est sain que la personne souffrant de TOC soit confrontée aux besoins et nécessités des autres membres de la famille. Cet apprentissage lui sera bénéfique lorsqu’elle devra entrer en relation avec la société en général car celleci aura des demandes similaires. Si nécessaire, n’hésitez pas à consulter un spécialiste qui est bien informé de ce trouble pour vous faire aider. 4° Apprendre à communiquer clairement les limites tout en maintenant une atmosphère de soutien Fixez les limites avec clarté et fermeté, mais sans agressivité. Les règles de fonctionnement (par exemple, recevoir des amis, utiliser normalement les éviers, occuper tous les sièges au salon, …) doivent être explicitement abordées et (ré)installées progressivement de façon à ce que votre proche puisse s’y préparer. Ne le prenez jamais par surprise. Évitez de porter des jugements de valeur et d’effectuer des critiques sur sa personne. Essayez d’adopter une attitude de non jugement qui reflète l’acceptation de sa personne: c’est le TOC avec ses rituels qui constitue le problème, pas votre proche. Rappelez-vous que le TOC est un trouble et non le reflet du caractère de votre proche ou une manipulation de sa part. 5° Ne pas participer aux rituels de votre proche Évitez d’effectuer les rituels à la place de votre proche. Ses chances d’amélioration augmentent si vous ne contribuez plus à la réalisation de ses rituels. Sans hostilité, expliquez-lui que les compulsions sont les symptômes du TOC et que vous voulez l’aider en n’y participant plus. Ne supprimez pas brutalement tous les rituels auxquels vous participez. Diminuez-les progressivement en le lui annonçant, l’idéal étant d’établir avec lui un « contrat » de retrait progressif de votre implication dans les rituels. Ici encore, il peut parfois être nécessaire (Suite page 8) Le cœur à chœur - Hiver 2006 7 (Suite de la page 7) de faire appel à un professionnel afin qu’il vous aide à suivre ce principe de base fondamental. Dans certains cas plus graves, lorsque les relations avec votre proche sont devenues trop conflictuelles, un éloignement du toit familial ou une hospitalisation pourrait être envisagée. 6° Favoriser la prise de conscience de votre proche, le déculpabiliser et lui insuffler de l’espoir En établissant des limites claires, vous allez favoriser chez votre proche la prise de conscience que quelque chose n’est pas normal. Dans certains cas, c’est la honte et la culpabilité qui le conduit à banaliser ou à vouloir cacher un trouble pourtant évident. Il est important de l’aider à dépasser cette honte. Vous pouvez avoir un rôle déculpabilisant en réussissant à parler avec lui de ce problème. Faites lui comprendre que ce n’est pas de sa faute, que ce n’est pas parce que vous êtes parfois exaspérés par ses rituels que vous cessez de l’aimer. Précisez qu’il s’agit d’un trouble bien connu qui n’a rien à voir avec la folie et donnez-lui les informations que vous avez recueillies (livre, article, enregistrement vidéo…). Il découvrira ainsi qu’il existe des traitements efficaces. Vous pouvez aussi l’inviter à aller une fois « pour voir » à une réunion d’un groupe d’entraide. Références: Manuel d’accompagnement destiné à l’entourage d’une personne atteinte de trouble obsessionnel-compulsif Jean-Marc Timmermans Psychologue, psychothérapeute LA SANTÉ MENTALE, MAINTENIR L’ÉQUILIBRE QU’EST-CE QUE LA SANTÉ MENTALE? La santé mentale correspond à l’état d’équilibre et d’harmonie qu’une personne ressent dans les diverses sphères de sa vie: physique, psychologique, sociale, etc. Cet état n’est toutefois pas stable. Il est en mouvement entre des périodes d’équilibre et de déséquilibre. C’est la raison pour laquelle de constants ajustements sont nécessaires, selon le contexte et les événements, pour maintenir une bonne santé mentale. Une bonne santé mentale est plus qu’une absence de trouble, c’est un état de bien-être dans lequel une personne est capable de: Se développer, être autonome et se réaliser. S’adapter à son environnement. Gérer les situations de stress de la vie courante. Ressentir et exprimer ses émotions. Entretenir des relations harmonieuses et satisfaisantes. Développer une bonne connaissance d’ellemême: ses besoins, ses forces, ses faiblesses, ses difficultés et ses limites. Prendre du recul et exercer son jugement. S’investir dans différentes activités. SANTÉ PHYSIQUE ET SANTÉ MENTALE: SIMILITUDES SANTÉ PHYSIQUE SANTÉ MENTALE Un problème peut se développer après qu’une per- Un problème peut se développer après que la vie sonne ait été en contact avec un virus, un microbe… d’une personne ait été perturbée par des événements stressants ou traumatisants… Des facteurs biologiques peuvent entraîner un pro- Des dérèglements neurobiologiques peuvent entraîblème de santé physique… ner un problème de santé mentale… Le temps et un traitement médical approprié permet- Le temps, un suivi psychologique et une médication tent de guérir ou de mieux gérer les symptômes d’un (si nécessaire) permettent de se rétablir ou de mieux problème... vivre avec les symptômes d’un problème... 8 Le cœur à chœur - Hiver 2006 LORSQUE NOUS SOMMES EN BONNE SANTÉ MENTALE… La vie n’est pas nécessairement simple et facile. Peu importe notre état, nous ferons toujours face à des événements qui nous mettront à l’épreuve. Toutefois, une bonne santé mentale influence positivement notre façon d’être et d’interagir avec les autres ainsi que la façon dont nous percevons nos difficultés. Nous sommes alors en meilleure position pour affronter et maîtriser les situations difficiles qui se présentent dans notre vie. SIGNAUX D’ALARME Au cours de sa vie, personne n’est à l’abri de vivre des périodes de déséquilibre, de ressentir des symptômes inhabituels ou d’être confronté à un problème de santé mentale. Les manifestations suivantes, dans le contexte où elles persistent plusieurs semaines et rendent difficile le fonctionnement quotidien, pourraient indiquer qu’il est temps de s’occuper de sa santé mentale: très grande sensibilité émotive ou indifférence totale; humeur facilement changeante; craintes ou peurs démesurées; comportements inhabituels (isolement, impulsivité…); difficultés de concentration, de jugement, de mémoire…; difficultés à être en contact avec les autres, tendance à s’isoler…; pensées de mort ou idées suicidaires. RONTEZ VOS PRÉJUGÉS! CONFRONTEZ VOS PRÉJUGÉS! Une personne qui a fait une dépression à un moment de sa vie n’a pas une bonne santé mentale. FAUX. La santé mentale se compare à la santé physique. Ce n’est pas parce que nous avons eu une jambe cassée que nous ne sommes pas en bonne santé physique. Les gens qui sont en bonne santé mentale sont capables de faire face à toutes les situations en réagissant toujours calmement. FAUX. Nous pouvons être en bonne santé mentale et réagir intensément à un événement qui se produit. La fatigue, l’accumulation de stress, le manque de soutien, la nature traumatique d’une situation sont des facteurs qui peuvent intensifier nos réactions. Un problème de santé mentale est le signe d’une importante faiblesse. FAUX. Cela n’a absolument rien à voir avec une faiblesse personnelle. Toutefois, les personnes atteintes d’un problème de santé mentale souffrent souvent de tels préjugés. La persistance de ces préjugés les amènent à garder le silence à propos de ce qu’elles vivent et à retarder une demande d’aide. Nous pouvons prendre soin de notre santé mentale au même titre que notre santé physique. VRAI. Comme il existe des stratégies pour prendre soin de notre santé physique (alimentation, repos, sports, etc.), il en existe aussi pour notre santé mentale. La gestion du stress et le maintien d’un équilibre « vie (Suite page 10) Le cœur à chœur - Hiver 2006 9 (Suite de la page 9) personnelle - vie professionnelle » ne sont que quelques exemples. COMMENT PRÉSERVER SA SANTÉ MENTALE? 1. 2. 3. 4. 5. 6. 7. 8. 9. 10. ÊTRE ATTENTIF ET S’ARRÊTER À NOS SIGNAUX D’ALARME PERSONNELS. UTILISER NOS RESSOURCES PERSONNELLES ET RESPECTER NOS LIMITES. ÊTRE À L’ÉCOUTE DE NOS BESOINS, NOS ÉMOTIONS, NOS RÉACTIONS, ETC. FAIRE DES CHOIX DE VIE EN FONCTION DE NOS VALEURS, NOS INTÉRÊTS, NOS PRIORITÉS, ETC. AGIR SUR CE QUE NOUS AVONS LE POUVOIR DE CHANGER ET APPRENDRE À LÂCHER PRISE CONTRÔLE PERSONNEL. APPRENDRE À GÉRER SON STRESS EFFICACEMENT. GÉRER LES PROBLÈMES DÈS LEUR APPARITION. SE RÉSERVER DU TEMPS POUR SOI, PRATIQUER DES ACTIVITÉS QU’ON AIME ET SE FAIRE PLAISIR. ENTRETENIR UN RÉSEAU SOCIAL SUPPORTANT. ALLER CHERCHER DE L’AIDE LORSQUE NOUS EN AVONS BESOIN. SUR CE QUI EST HORS DE NOTRE Soirées de ressourcement Six ateliers avec Francine Lavergne, psychothérapeute Les 3e mercredis du mois en soirée Endroit : L’Accolade Châteauguay Participation limitée à 12 personnes par rencontre. Inscription requise. « Fratrie » Que ce soit la nôtre ou celle de nos enfants, une fratrie est une occasion d’apprendre, parfois à la dure, à être en relation avec les autres. Ça peut être aussi une excellente source de bonheur. Petit survol de ces relations et de leur amélioration. Mercredi, 18 janvier, 19h30 à 21h30 « Co-dépendance/dépendance » Mots très galvaudés et à multiples significations, voyons comment s’y retrouver et surtout les éviter le plus possible. Mercredi, 15 février, 19h30 à 21h30 « Les deuils » Notre vie est jalonnée de pertes de toutes sortes, donc de deuils. Alors que la perte est hors de notre contrôle et passive, le deuil lui doit être actif pour continuer de grandir. Nous verrons les phases du deuil et leur résolution. Mercredi, 22 mars, 19h30 à 21h30 10 « Acceptation » Aboutissement de tout processus de deuil, l’acceptation est la clé pour bien des maux de la Vie et de l’Âme… mais ô combien difficile à réaliser! Mercredi , 19 avril, 19h30 à 21h30 « La culpabilité/impuissance » Sujet très souvent abordé dans les causeries, il demeure toujours d’actualité étant donné notre facilité à tomber dans ce piège. Un rappel ne serait pas de trop! Mercredi, 17 mai, 19h30 à 21h30 « Les différents rôles dans ma vie » L’énergie et le temps dont je dispose sont répartis dans les différents rôles que j’ai à jouer dans ma vie. La répartition est-elle équitable et propice à mon bien-être? … ou ai-je quelques ajustements à faire? Mercredi, 14 juin, 19h30 à 21h30 Le cœur à chœur - Hiver 2006 Trouble de la personnalité limite Aimer et aider quelqu’un qui souffre d’un trouble de la personnalité limite: Un défi de taille, un objectif réalisable! La formation permettra aux participants qui Programme psychoéducatif sur vivent auprès d’une personne souffrant d’un le trouble de la personnalité limite (TPL) . TPL, de l’aimer et de l’aider tout en demeurant Offert en deux volets . en contrôle de leur propre vie. Volet 1: La psychoéducation Développons nos connaissances 8 rencontres hebdomadaires, le jour les jeudis de 13h30 à 16h du 2 février au 23 mars 2006 1. Le point de départ - Présentation du programme. Impact de la problématique. 2. Reconnaître la problématique - Qu’est-ce que le trouble de la personnalité limite? 3. Comprendre l’origine et l’intensité du TPL 4,5&6 La dynamique relationnelle: La personne atteinte qui entre en relation: contenu de sa valise (croyances et distorsions). Les jeux relationnels. Les impacts sur le système familial en général et la relation de co-dépendance. 7. Comprendre la tendance à s’autodétruire Dynamique et gestes suicidaires. 8. Le changement ou le statu quo - Les enjeux de la mise en place du changement. Volet 2: La mise en place du changement Développons des moyens 6 rencontres hebdomadaires ou bimensuelles, le jour les jeudis de 13h30 à 16h à compter du 20 avril 2006 1. Les préalables au changement - Les enjeux d’une aide adaptée 2. Se connaître pour mieux s’ajuster - Déterminer notre zone de confort et identifier le type d’aidant que nous sommes. 3. Le premier pas vers le changement - Illustration de la mise en place d’une aide adaptée et prévision des difficultés qui seront rencontrées. 4. Rencontre individuelle - La mise en place du changement. 5&6. Suivi et évaluation des progrès Mise en commun des expériences, bilan et évaluation du programme. Le volet 1 sera suivi d’une rencontre bilan et orientation individuelle et d’une sélection pour le deuxième volet. Pour vous inscrire ou pour de l’information, veuillez rejoindre L’Accolade Châteauguay au 450-699-7059 ou sans frais 1-866-699-7059. Cotisation: 20$ pour le matériel pédagogique Soirées partage / Toutes problématiques Quand la maladie mentale se manifeste dans une famille, les proches se sentent souvent isolés, inquiets, impuissants. S’ajoute à cela parfois le sentiment de ne pas être compris. En se joignant à un groupe d’entraide où règnent le partage d’un vécu commun, l’égalité entre les membres, le respect et la création de liens amicaux, vous pourrez briser votre sentiment d’isolement. Les soirées partage offrent un réseau d’aide et d’entraide accessible et gratuit. Les 2e mardis du mois de 19h30 à 21h30 10 janvier, 14 février, 14 mars, 11 avril, 9 mai, 13 juin 2006 Endroit : L’Accolade Châteauguay Entrée libre. Il n’est pas nécessaire de s’inscrire. Le cœur à chœur - Hiver 2006 11 Soirées conférences Quand s’exprimer peut donner un coup de pouce à la santé ! Qui d’entre nous n’a jamais eu recours à un service de santé ? Il peut arriver parfois que nous ne soyons pas satisfaits des services reçus dans un établissement du réseau de la santé et des services sociaux, qu’il s’agisse d’un hôpital, d’un CLSC, d’un centre de protection de l’enfance et de la jeunesse, d’un centre de réadaptation, d’un organisme communautaire, d’un service ambulancier, d’une famille ou résidence d’accueil, etc. Il est alors important de faire connaître les raisons de notre insatisfaction. Nous contribuons ainsi à ce que certains problèmes soient identifiés et corrigés. Ainsi, toutes les personnes qui auront à utiliser les mêmes services, un jour ou l’autre, pourront en profiter. Notre conférencière invitée, madame Claudia Renaud, conseillère au Centre d’assistance et d’accompagnement aux plaintes de la Montérégie (CAAP), nous entretiendra des droits en matière de santé et de services sociaux, de la procédure de plainte ainsi que des services offerts par le CAAP. Vous êtes invités à y participer en grand nombre ! Quand : Mardi, 28 février 2006, 19h30 Où : L’Accolade Châteauguay, l27, boul. Saint-Jean-Baptiste, Châteauguay Entrée libre. Il n’est pas nécessaire de s’inscrire. Être dans la peau d'une personne affectée par un "trouble de personnalité limite" (borderline) On entend de plus en plus parler du "trouble de personnalité limite" (TPL) ou "borderline". Vivez-vous avec une personne qui en est affectée ? Vous semble-t-elle instable? Impulsive de façon marquée? Très irritable? Est-elle confuse dans la perception qu'elle a d'elle-même? Est-elle portée à la confrontation? Vous semble-t-elle imperméable à toute tentative de dialogue? Malgré leur grande détresse, rares sont les personnes affectées par ce trouble qui admettent l'urgence de consulter. Notre conférencier invité, Monsieur Robert Labrosse, présente un trouble de personnalité limite et est webmestre du site TPL en Projection International. Diagnostiqué T.P.L., non seulement a-t-il eu le courage d'admettre son état, mais il a également pris des mesures concrètes pour y faire face et se rétablir. Au grand bénéfice de l'entourage de ces personnes, nous aurons le plaisir de l'accueillir alors qu'il nous livrera un vibrant témoignage de son vécu. Quand : Mardi, 28 mars 2006, 19h30 Où : Centre communautaire Châteauguay, 3, rue Principale, Châteauguay Entrée libre, mais veuillez téléphoner au 699-7059 pour vous inscrire. 12 Le cœur à chœur - Hiver 2006 Journée de ressourcement Entrer en amitié avec soi-même Aujourd’hui, nous avons accès à de nombreuses approches psychologiques (psychothérapie d’orientation humaniste, thérapie brève, psychanalyse, programmation neurolinguistique) et de nombreuses approches de guérison (pensée positive, visualisation, yoga, gymnastique douce, etc.), mais aucune de ces approches ne peut vous amener vers votre vérité la plus profonde comme peut le faire la pratique de la méditation. Nos pensées, nos émotions ne sont qu’une partie infime de ce que nous sommes. Nos émotions, nos pensées ou notre mental insistent pour que nous résolvions les problèmes. À preuve les “ comment faire “, les “ comment devenir “ qui abondent dans ce sens aujourd’hui. Souvent ces recettes ne font qu’ajouter à notre confusion. Notre coeur, lui, ne demande rien. Il nous offre de tout intégrer dans l’espace infini de sa vraie nature, celle d’un espace infini d’amour. Sans aucun doute, les dilemmes psychologiques qui nous habitent peuvent se guérir plus rapidement dans le coeur compatissant que dans un esprit de peur et de jugement. Ces méditations ont pour but de concentrer les pensées dans le coeur. Les mots qui nous guideront “ Puis-je être heureux, puis-je être libéré de toute souffrance, puis-je connaître la paix “ deviennent un moyen pour nous aider à devenir tendre et aimant envers nousmêmes, ce que nous faisons rarement. Nous vous proposons de vivre l’expérience de méditations guidées qui vous amèneront à développer une présence sans jugement à ce qui est. Quand: Samedi, le 4 mars 2006 De 9h30 à 15h30 Accueil, café, jus, muffins: 9h à 10h Atelier: 10h à 12h Dîner: 12h à 13h Atelier: 13h à 15h30 Où : Manoir d’Youville, Ile Saint-Bernard 498, boul. d’Youville, Châteauguay Coût: 10$ (incluant dîner et pause-santé) Inscription obligatoire au 699-7059. Participation limitée à 20 personnes. Animatrice: Diane St-Amour Service de répit à la famille L’Accolade propose un ensemble de services spécialisés visant à préserver l’équilibre familial et à briser l’isolement du proche ayant un suivi en psychiatrie ou un problème majeur de santé mentale. Visites à domicile Échanges avec un intervenant Activités éducatives, sociales et sportives Contacts avec les ressources du milieu Participation aux plans de services Allocations directes Accompagnement aux rendez-vous en psychiatrie Pour toute information, n’hésitez pas à communiquer avec nous au 450-699-1560 ou au 1-866-699-7059. Le cœur à chœur - Hiver 2006 13 « J’écr is u mon am ne lettre à ie, grave s c’est pas i je sais pas écrire p ar non plu ce qu’elle s ne sait par lire!. » « Regarde maman, la madame a un feu de camp sur la lèvre! » « Grand-maman, quand tu étais petite, est-ce qu’il y avait des dinosaures? » Quand maman est fatiguée pourquoi c’est moi qui doit aller se coucher? Ateliers d’artisanat pour votre proche avec Micheline M., bénévole Tous les mercredis de 10h à 12h Aux locaux de L’Accolade Châteauguay Pour inscrire votre proche, téléphonez-nous. Transport disponible. 14 Les participantes à l’atelier d’artisanat fêtent Noël. Merci Micheline ! Le cœur à chœur - Hiver 2006 CÉLÉBRATION DE NOËL DE L’ACCOLADE Le 9 décembre dernier, L’Accolade recevait ses membres et ses amis au restaurant Il Vicino de Châteauguay. Tradition depuis 1990, le souper de Noël permet à tous de partager dans une ambiance chaleureuse. Céline, Monique, Gilles (caché derrière sa caméra), Louise, Paul et Colette C’est la distribution des cadeaux !!! ltime ns une u au a d r u o t-Am cade Diane S ’échanger son d e v tentati tre amis ! se retrouver en Qu’il fait bon Roger, Aline, Danielle et Blanche, de bons amis ! MERCI À NOS GÉNÉREUX COMMANDITAIRES Caisse Populaire Châteauguay Librairie Boyer Restaurant St-Hubert Pneus Bélisle Châteauguay Marcil Centre de Rénovation Chez Cora Déjeuners Bijouterie M. Durand Inc Transcontinental Photolux (2000) Inc Animalerie Félix Pet Shop Le cœur à chœur - Hiver 2006 Emballe moi! Châteauguay Studio J’Feu Coiffure, Mercier Café d’Ailleurs, St-Constant Salle de Billard Boston Club IGA Extra Mercuri Pizzeria La Cage aux Sports Le Tigre Géant Décor enchanté, St-Constant Chez Franie, Châteauguay Hart Dept Stores Ltd, Châteauguay Tims Horton Châteauguay Gilles Laplante Esthétique Beauté Détente Métro Plus, St-Constant Couds-ci Couds-ça, Châteauguay Pharmacie Luc Dubé, St-Constant 15