Infections génitales hautes (IGH)
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Infections génitales hautes (IGH)
Définition Infections sexuellement transmissibles et Infection génitale haute • Infection intéressant l’endomètre et les trompes T. LINET - ESF Introduction L’endométrite Ca y est, on y vient... • Endométrite sans salpingite : 2 causes principales • Post-partum +++ • Dispositif intra-utérin Epidémiologie • 1-3 % après accouchement voie basse • 13-90 % après césarienne... Physiopathologie Facteurs de risque Majeurs Mineurs • Par voie ascendante +++ • Polymicrobienne (2-3 germes) • Responsables : • Germes de vaginose (cf), • Streptocoque B, • Entérocoques : ++ si prophylaxie par céphalosporines • Chlamydiae : rare, tardives Définition Césarienne Rupture prolongée Travail long (examens multiples Classe sociale défavorisée Vaginose pré-existante Asepsie Anémie maternelle Monitoring endo-utérin pendant le travail Chirurgie longue Anesthésie générale • Fièvre > 38°C de J1 à J9 suivant l’accouchement. • 1ère cause de mortalité maternelle jusqu’à l’avènement des antibiotiques et des notions d’asepsie (fièvre puerpuérale) Signes cliniques • Habituels : • Fièvre • Douleur abdominale basse • • A l’examen Lochies malodorantes Autres possibles • Saignements anormaux • Dysurie • Malaises Paraclinique • Fièvre habituellement dans les 36 premières heures. • Utérus sensible • Lochies malodorantes • Tachycardie sans dissociation pouls-température Imagerie • • Inflammatoire : Numération (difficile à interpréter), CRP • Infectieux : hémocultures (10-30 % positives). • Prélèvement d’endocol • BU ± ECBU Si traitement inefficace à 48 heures : • Echographie : rétention ? • TDM • Masse dans le ligament large ? • Thrombophlébite pelvienne septique ? • Thrombose de la veine ovarienne ? • Abcès ? Thérapeutique si pas d’allaitement • • Antibiothérapie IV Thérapeutique si d’allaitement • Antibiothérapie IV • Dalacine 900 mg x 2-3 / jour ou • Ceftriaxone 1 g/j IM ou IV • ± Aminosides 48 h (ex gentamycine 3 mg/kg/j) • ± Metronidazole 2 x 500 mg/j • Jusqu’à 24-48 heures d’apyrexie • Jusqu’à 24-48 heures d’apyrexie Durée totale du traitement de 5 à 10 jours • Durée totale du traitement de 5 à 10 jours Complications • Infection de cicatrice • Péritonite • Abcès des paramètres • Abcès/hématome pelvien • Thrombophlébite pelvienne septique • Arrêt plus fréquent de l’allaitement (Ahnfeldt-Mollerup P. Acta Obstet Gynecol Scand 2012.) L’actinomycose pelvienne Un cas à part spécifique du DIU Actinomyces • Bacille gram + • Anaérobie • Saprophyte ORL, digestif ± vaginal • Se développe sur un DIU (> 7 ans) Les IST Clinique • Infection sur corps étranger se développant secondairement par contiguïté • Abcès (tubo-ovarien...) puis fibrose inflammatoire périphérique • Traitement par Pénicilline pendant 6 à 12 mois Dépister les IST Qui, ou, comment ? Au dépistage le praticien ! • Les barrières : • Connaissances insuffisantes sur les IST et leur prise en charge [1]. • Manque de confiance et inconfort à aborder ces sujets [2] • Mauvaise perception du risque [3] • Temps manquant [4]. • Faible confiance dans l’intérêt du «counseling» [5]. Facteurs de risque La règle des 5 « P » Exemples de phrases « Starter » à adapter au contexte [1] Boekeloo BO, Am J Pub Health 1991 - [2] Hansen L, AIDS Patient Care STDS. 2005 - [3] Bluespruce J, AIDS Patient Care STDS 2001 - [4] Ashton MR Sex Transm Dis 2002 - [5] Mc Nulty CA, Sex Transm Dis 2004 Partenaires • « Avez vous des rapports avec des hommes, des femmes ou les 2 ? » • « Pouvez vous me dire si vous avez changé de partenaire dans les 2 derniers mois ? » • « Dans les 12 derniers mois, combien avez-vous eu de partenaires sexuels ? » • « Est-il possible qu’un de vos partenaires sexuels des 12 derniers mois puisse avoir eu des rapports avec quelqu’un d’autre que vous pendant votre relation ? » Workowski KA, et al. MMWR Recomm Rep. 2010;59:1-110 Protection grossesse • « Souhaitez-vous actuellement être enceinte ? » • « Êtes vous inquiète d’être enceinte ? » • « Utilisez-vous un moyen de contraception ou un moyen de régulation des naissances ? Souhaitez-vous des informations à ce sujet ? » Workowski KA, et al. MMWR Recomm Rep. 2010;59:1-110 Pourquoi ? • Le spermicide (Nonoxynol-9) augmente les risques d’IST [1] • Les autres contraceptions n’ont pas d’impact sur le risque (hors préservatifs) [2] Précautions IST • « Que faites-vous pour vous protéger des infections sexuellement transmissibles, du SIDA… » • « Utilisez-vous des moyens de protection contre les infections sexuellement transmissible » • • Si non : « Pouvez-vous m’expliquer pourquoi ? » • Si Oui : « Quelle type de protection utilisez-vous ? » « Utilisez-vous régulièrement ce type de protection ? » • • « Avez-vous d’autres questions, ou y aurait-il d’autres formes de protection contre les IST dont vous voudriez parler ? » [1] Wilkinson D. Lancet Infect Dis 2002 - [2] CDC. Morb Mortal Wkly Rep 2012. Pratiques sexuelles • « Pour comprendre vos risques d’IST, j’ai besoin de comprendre le type de sexualité que vous avez eu récemment. » • « Pratiquez vous le sexe vaginal, c’est à dire la pénétration du pénis dans le vagin ? » • Workowski KA, et al. MMWR Recomm Rep. 2010;59:1-110 Passé : antécédent d’IST • « Avez-vous déjà eu une infection sexuellement transmissible (IST), par exemple des condylomes (verrues génitales), un chlamydia ou autre… » • Si oui : « Utilisez vous des préservatifs : jamais, parfois ou toujours ?» • « Quand l’avez-vous eu, qu’avez-vous reçu comme traitement ? » • Si parfois : « Dans quelles situations n’utilisez vous pas de préservatif ? » • « Avez-vous eu depuis des symptômes ou des récurrences » • Si jamais : « Qu’est-ce qui vous déplait dans l’utilisation du préservatif » • « Avez-vous été testé pour le HIV ou d’autres IST ? Voudriez-vous que l’on réalise ces tests ? » • « Est-ce que l’un de vos partenaires a eu une infection sexuellement transmissible ? » « Pratiquez vous le sexe anal, c’est à dire la pénétration du pénis par l’anus ? » • • Si parfois : « Dans quelles situations ou avec qui utilisez-vous ce type de protection. » Si oui : « Utilisez vous… » « Pratiquez-vous le sexe oral, c’est à dire mettre la vulve ou le pénis à la bouche ? » Workowski KA, et al. MMWR Recomm Rep. 2010;59:1-110 Workowski KA, et al. MMWR Recomm Rep. 2010;59:1-110 Ca va mieux en le disant • La meilleure manière d’éviter une IST est de ne pas avoir de rapport oral, vaginal ou annal… • Ou être en relation monogame avec un partenaire non infecté. • Les patientes en cours de traitement d’une IST (hors HIV) ne doivent pas avoir de rapports jusqu’à la fin du traitement… • Si le partenaire n’a jamais utilisé de préservatif, il est préférable de parler seulement d’abstinence [1] plutôt que de préservatif. Utiliser les bons outils [1] Anderson C. Sex Transm Dis 2013. STD Tx Guide • Application qui fait le point des infections sexuellement transmissibles STD Tx Guide • L’ensemble des IST est répertorié STD Tx Guide • Le traitement adapté affiché (Treatments) • Des informations complémentaires sont disponibles (More Info). Dépistage, diagnostic, traitement L’hygiène génitale. • Sans intérêt. • Augmente le risque de vaginose bactérienne et d’infection sexuellement transmissibles dont le HIV [1] et le trichomonas vaginalis [2] Protection primaire par diaphragme Protection insatisfaisante même si probable [1] [1] Myer L. Lancet Infect Dis 2005. - [2] Tsai CS. Am J Obstet Gynecol 2009. [1] Ramjee G. PLoS One 2008. Mme Klame Lydia, 26 ans Le Chlamydia dans tous ses états. Mme Klame Lydia L’histoire se o p o r p nt e na u q re Ce pp l’a p o pr nt e na u q re Ce pp l’a • Employée de commerce • Nullipare, IMC 20 • Tabac 5 / jour. Alcool occasionnel • Aucun Antécédent médical ni familial • Antécédents gynécologiques: Mme Klame Lydia, 26 ans e s o • kyste ovarien : mise sous Diane 35 • Avril 2014: changement pilule: Ludéal gé • Nouveau partenaire il y a 4 mois Mme Klame Lydia L’examen e s o p o pr nt e na u q re Ce pp l’a • Consulte pour douleur pelvienne survenue 2 nuits consécutives, il y a 2 jours • Au spéculum: Leucorrhées blanchâtres • Est en aménorrhée : souhaite une pilule avec arrêt de 7 jours . • TV difficile mais non sensible • Sous Ludéal Gé • Palper abdomino-pelvien normal • Signale aussi des leucorrhées jaunâtres et une dyspareunie d’intromission Mme Klame Lydia La paraclinique e s o p o pr nt e na u q re Ce pp l’a • Recherche Chlamydiae sur urines : POSITIF • PV et FCU : normaux • RV auprès d’un gynécologue pour une échographie Qui dépister ? • Protection primaire par préservatif Diminution du risque de contamination [1]. 2 % de rupture de préservatif, risque plus important en cas de rapport anal [2] [1] Crosby RA. Sex Transm Infect 2012. - [2] Hernandez-Romieu AC. Sex Transm Infect 2014 Et alors ? Les femmes enceintes au 1er trimestre [1] : • Moins de 25 ans ou • Ayant plusieurs partenaires sexuels ou un partenaire ayant d’autres partenaires ou • Ayant un partenaire sexuel ayant une IST • Annuellement chez les femmes de moins de 25 ans [1] • Femmes incarcérées de moins de 35 ans[2]. [1] LeFevre ML. Ann Intern Med 2014. - [2] Joesoef MR. Sex Transm Dis 2009. • La prévalence est maximale avant 24 ans • L’infection est très souvent asymptomatique. • • Le risque est l’infection génitale haute, l’infertilité secondaire, les GEU. Le dépistage diminue la prévalence [1] [1] Scholes D. N Engl J Med 1996. Le diagnostic • Par Test d’Amplification des Acides Nucléiques (TAAN) comme la PCR • Premier jet urinaire • Vaginal, plus sensible [1] • Auto-prélèvement aussi sensible et spécifique [2] et très acceptable par les patientes [3] • Possible sur FCU en phase liquide (mais moins sensible) [4] Infection génitale haute ? [1] Papp JR. MMWR 2014 (63). - [2] Masek BJ - J Clin Microbiol 2009. - [3] Shachter J. Sex Transm Dis 2005. [4] Chernesky M. J Clin Microbiol 2007. Les critères CNGOF 2012 • Critères majeurs : • • L’absence des critères tend à éliminer le diagnostic d’IGH Critères mineurs : • Chaque critère présent augmente d’autant la probabilité d’une IGH. Critères majeurs • Douleur pelvienne spontanée (en l’absence d’autre pathologie) • ET • douleur annexielle provoquée • et/ou douleur à la mobilisation utérine Critères mineurs : Entretien A l’entretien • • Antécédent d’IST • Contexte de post-partum, post-abortum, manoeuvre endo-utérine récente • Métrorragies • Syndrome rectal : Tenesme, épreintes Critères mineurs Examen clinique • T° > 38°C • Leucorrhées purulentes 90 % de douleurs pelviennes • Constantes, quelques jours après les règles • Augmentées par les mouvements... • 75 % de leucorrhées ? • 40 % de métrorragies • Tardif : 30 % de fièvre, nausées, vomissements A l’examen clinique • 40 % d’examen pauvre • Forte sensibilité : • • Douleur à la mobilisation utérine Faible sensibilité : • Fièvre (> 38°C), leucorrhées... Critères mineurs biologiques Cervicite à Chlamydiae Critères mineurs histologiques • Endométrite à la biopsie endométriale • Salpingite à la biopsie fimbriale • Élévation de la CRP • Présence de Chalmydia trachomatis, gonocoque ou Mycoplasma genitalum à l’examen bactériologique La biospie d’endomètre • En cas de doute diagnostic sur des formes mineures • Critères pertinents : • Infiltration ≥ 5 PNN par champ x 400 d’épithélium endométrial superficiel • ≥ 1 cellule plasmocytaire par champ x 120 de tissu endométrial Infiltrat inflammatoire plasmocytes Critères mineurs échographiques Saignement Glandes dystrophiques • Epaississement pariétal tubaire > 5 mm • OU signe de la roue dentée (franges tubaires épaissies donnant un aspect de septa incomplets) • OU masse hétérogène latéro-utérine ± cloisonnée avec de fins échos. Marie-Cécile VACHER-LAVENU Les éléments du diagnostic : cellules de l’infiltrat, modifications des glandes,modifications du stroma L’échographie • Evoque le diagnostic et élimine les formes compliquées ou une autre pathologie • Inconstant... Se = 81 %, Sp = 78 % Pyosalpinx bilatéral Autre imagerie La coelioscopie diagnostique • • TDM si doute diagnostique clinique et échographique • • Précise les anomalies et fait certains différentiels IRM discuté en 2e intention Pas recommandée en permière intention • Si doute diagnostic persistant après imagerie • Critères diagnostics • Histologie (biopsie) si macroscopiquement normal. • Prélèvements tubo-péritonéaux si pas de PV... • Oedème tubaire ? Erythème tubaire ? Exsudat fimbrial sur le pavillon ? Traitement d’une IGH non compliquée Pyosalpinx bilatéral Coelioscopique Antibiothérapie • • Large spectre probabiliste précoce sans attendre les résultats bactériologiques. Par exemple : • Diagnostic incertain • Abcès pelvien à l’échographie • Doxycycline : 100 mg x 2 /j per os (/!\ résistance gonocoque quinolones) pdt 14 jours • Grossesse (rarissime) • Métronidazole 500 mg x 2 per os pendant 14 jours • Echec (72 h) ou mauvaise tolérance du traitement ambulatoire • Ceftriaxone 1g/jour (1 fois si pas de signe de gravité) • Critères de gravité : température, nausées, vomissements • Patiente impossible à suivre en ambulatoire Revoir les patientes 3 à 5 jours plus tard Le(s) partenaire(s) • Hospitalisation si... Risque de réinfection de 14 % (ado) à 26 % (jeune adulte) Obstet Gynecol. 2011;118:761-766. • Partenaires de moins de 90 jours • Diagnostic pauvre ++ Le(s) partenaire(s) • Zithromax monodose 1 g ou • Cyclines 100 mg x 2 pendant 7 jours (⚠ Soleil) • • Envoi par la poste par l’intermédiaire de la partenaire (Expedited Partner Therapy Obstet Gynecol 118:761, 2011.). Sérologies IST Surveillance / Pronostic • Réévaluation des patientes à 48-72 heures • 33-75 % de succès du traitement médical de première intention • 25 % de douleurs pelviennes chroniques • Diminution de la fertilité • Risque de GEU Et après • Echographie à 3 mois pour dépister les hydrosalpinx ou les pseudo-kystes péritonéaux si douleurs persistantes. • Echographie précoce si grossesse... • Pas de nécessité d’hystérosalpingographie ou d’hystéroscopie à distance. Drainage Abcès tubo-ovariens • Par radiologie interventionnelle ou par coelioscopie • • Si collection > 3 cm. Par voie vaginale à préférer sauf formes graves (péritonite, choc...) • => Prise en charge chirurgicale. Antibiothérapie • Même protocole que pour l’IGH simple • Entre 14 et 21 jours de traitement. Drainage d’abcès voie basse Abord chirurgical • Par coelioscopie +++ • Thérapeutique • • Et après • Echographie à 3 mois pour dépister les hydrosalpinx ou les pseudo-kystes péritonéaux si douleurs persistantes. Drainer un abcès • Echographie précoce si grossesse... Lever les adhérences • Pas de nécessité d’hystérosalpingographie ou d’hystéroscopie à distance. Le cancer de l’ovaire • Complications Augmentation du risque proportionnel au nombre de d’infection (Lin HW et col. Lancet Oncol 2011). • Risque 1,92 [1,27 - 2,92] / controle • Risque 2,46 [1,48 - 4,09] si ≥ 5 épisodes • Risque ➚ si infection ≤ 35 ans Introduction Fitz-Hugh-Curtis Périhépatite • Peut exister sans salpingite • Inflammation de la capsule hépatique et du diaphragme • Liée à une infection à Chlamydiae ou à Gonocoque • 15-30 % des maladies inflammatoires pelviennes A l’entretien • Phase aiguë • • • Douleur aiguë en regard de la vésicule (Murphy) • ± irradiation vers la hanche droite • Augmentée par l’hyperpression veineuse (Vasalva) ou le mouvement ± nausées, vomissements, frissons, fièvre, sueurs nocturnes, céphalées, malaise général... • Pauvre dans la quasi-totalité des cas • A l’auscultation : “crissement neigeux” dans l’hypochondre droit. Phase chronique • Douleurs persistantes de l’hypochondre droit. Paraclinique • A l’examen Pas d’autre éléments qu’une maladie inflammatoire pelvienne à chlamydiae ou à gonocoque. Imagerie • Pauvre dans la plupart des cas • ± collection péri-hépatique Traitement Coelioscopie Le seul examen faisant le diagnostic Phase aiguë : Inflammation péritonéale et de la capsule Exsudat en “sucre saupoudré” Phase chronique Adhérences en cordes de violon (cf ->) • Le même qu’une maladie inflammatoire pelvienne Dissémination du gonocoque Gonococcie • A l’oeil (plutôt le nouveau-né) • À la capsule hépatique (cf) • Au coeur (valvulopathie) • Aux articulations (arthrite) • A la peau Dissémination à la peau Peau et articulations Complications obstétricales aOR [IC à 95%] Chlamydiae Le traitement d’un portage CDC 2015 Gonocoque • Accouchements prématurés MFIU 1,17 [1,01-1,37] 1,40 [1,00-1,96] 2,50 [1,39-4,50] Traitement du portage après dépistage par • Azithromycine 1 g en dose unique • Doxycycline 100 mg x 2 pendant 7 jours NS Liu B. Sex Transm Infect. 2013 MMWR - June 5 2015. Dépister après traitement • Dépistage 3 mois après le traitement pour limiter le risque de recontamination [1]. • Pas de contrôle précoce (3-4 semaines après) sauf si adhérence thérapeutique en question, persistance de symptômes, suspicion de réinfection. • Les techniques NAAT ± positives jusqu’à 3 semaines après l’arrêt du traitement (présence d’organismes morts toujours présents) [2] • Si contrôle + => Réinfection +++ Le Gonocoque dans ma bicoque. [1] Turner AN. Sex Transm Dis 2010. - [2] Renault CA. Sex Health 2011. Qui dépister ? • Protection primaire par préservatif • Diminution du risque de contamination [1] • [1] Crosby RA. Sex Transm Infect 2012. Les femmes enceintes au 1er trimestre [1] : • Moins de 25 ans • Ou ayant plusieurs partenaires sexuels ou un partenaire ayant d’autres partenaires • Ou ayant un partenaire sexuel ayant une IST Annuellement chez les femmes de moins de 25 ans [1] • Ou ayant plusieurs partenaires sexuels ou un partenaire ayant d’autres partenaires • Ou changeant de partenaire sexuel Femmes incarcérées de moins de 35 ans[2]. [1] LeFevre ML. Ann Intern Med 2014. - [2] CDC. 2014 Le diagnostic • • Par Test d’Amplification des Acides Nucléiques (TAAN) [1] comme la PCR • Premier jet urinaire • Vaginal Paraclinique • Examen sur lame (cf) • La sensibilité peut varier en fonction du type de TAAN [1] Gonocoque : diplocoque gram - en grain de café • Se = 60 % • Sp = 90 % [1] Papp JR. MMWR 2014 (63). Le gonocoque résiste ! • Le gonocoque à la faculté de résister aux antibiotiques [1] : d’abord au fluoroquinolones puis aux céphalosporines. • Traitement recommandé par le CDC [2] : • • • Ceftriaxone 250 mg IM en dose unique • + Azithromycine 1 g en dos unique. Partenaire ou si Ceftriaxone non disponible : • Cefixime 400 mg en dose unique • + Azithromycine 1 g en dos unique. Que dire ? • Une femme ayant un gonocoque pharyngé doit retourner 14 jours après pour un nouveau prélèvement [1] • Abstinence sexuelle 7 jours pour les patientes et leur(s) partenaire(s) [1] • Jusqu’au traitement effectif. Si résistance au traitement => Culture pour antibiogramme. [1] Workowski KA. Ann Intern Med 2008. - [2] MMWR - June 5 2015. [1] ACOG Committee Opinion 645. Obstet Gynecol 2015. Dépister après traitement • Dépistage 3 mois après le traitement pour limiter le risque de recontamination. • Car le taux de ré-infection est fort [2] Notions de base sur l'infection, la contagiosité, la prévention [1] Turner AN. Sex Transm Dis 2010. - [2] Kissinger PJ. Sex Transm Dis 2009. Protection primaire par préservatif Diminution de 80 % du risque de contamination [1] HIV [1] Weller S. Cochrane Database Syst Rev 2002. Protection primaire par circoncision • Diminution du risque de contamination de 50 à 60 % chez l’homme [1] [1] Gray R. AIDS 2012. Qui dépister ? Prophylaxie primaire par antirétroviral • Le traitement antiretroviral de l’infecté diminue de 96 % le risque de transmission au partenaire en couple hétérosexuel [1]. • La PrEP (PreExposure Prophylaxys) : traitement du sujet à risque d’infection. Ténofovir (TDF) ± emtricitabine (FTC) diminue le risque de transmission [2-4] [1] Cohen MS. N Engl J Med 2011. - [2] Grant RM. N Engl J Med 2010 - [3] Baeten JM. N Engl J Med. [4] Thigpen MC. N Engl J Med 2012. Et après… • • Tout le monde une fois dans sa vie. • Les femmes enceintes • Les personnes pour qui on a dépisté une IST. • Syndrome rétroviral rapide initial symptomatique (50-90 %) : fièvre, malaise, adénopathie, rash cutané… • Hautement contagieux [1] • Mais pas d’anticorps. Développement lent au stade SIDA en 11 ans en moyenne [2] • Mais vie presque normale si traitement [3] [1] Hollingworth TD. J Infect Dis 2008 - [2] Smit C. AIDS 2006. - [3] Wada N. Am J Epidemiol 2013. Comment dépister Déclaration obligatoire (Art. L3113-1 du CSP) • • Sérologie HIV 1 et 2 et recherche antigène p24 • • Test rapide possible (< 30 minutes) mais plus tardifs que le dépistage conventionnel. Recherche d’ARN viral : si sérologie négative, risque de contamination et patient en syndrome rétroviral. • VIH (fiche 5 feuillets si ≥ 15 ans, 4 feuillets si < 15 ans). • Notification est initiée par le biologiste • Puis complétée par le médecin prescripteur du test. • L’anonymisation est réalisée à la source par le biologiste. Sida : fiche autocopiante à 3 feuillets. • La notification ne fait intervenir que le médecin. • Anonymisation est réalisée à la source par le médecin. Prévention primaire : la vaccination Hépatite B • Recommandée pour tous les enfants et adolescents non vaccinés. • Recommandée chez toute patiente venant pour dépistage d’une IST si non vaccinée, non infectée • Recommandée pour les toxicomanes IV, les personnes présentant une maladie hépatique autre, les HIV +, les hommes ayant des rapports avec d’autres hommes. • Risque anaphylactique : 1/1,1 Million de dose [1] • Pas d’autre effet indésirable notable [1] MacKellar DA. Am J Public Health 2001. Réponse immunitaire au vaccin 100 100 % 90 % 75 % 75 Protection primaire par préservatif 50 30 % 0 1 dose [1] Bernabe-Ortiz A. PLoS One 2011. + Sérothérapie : 0,06 mL/kg. Protège 3-6 mois. Vaccination efficace au moins 20 ans [1]. 25 Diminution du risque de contamination si utilisation constante et correcte [1] Ag HBs Protection secondaire 55 % 2 doses [1] Spradling PR. Clin Vaccine Immunol 2013. Source Percutané ou exposition muqueuse au sang ou aux fluides corporels Sexuel, partage de seringue Non vacciné Vacciné Sérovaccination Vaccin : dose « booster » Vaccination Pas de traitement Qui dépister ? Viol ? Percutané ou exposition muqueuse au sang ou aux fluides corporels Sexuel, partage de seringue Viol Prophylaxie secondaire Idéalement avant les 24 premières heures CDC 2015 • Les femmes enceintes • Non vaccinés changeant de partenaire. 3 doses Et alors • Virus plus stable dans l’environnement que le HIV et le HCV • Transmission percutanée ou muqueuse [1] • • Incubation lente (6 semaines à 6 mois) • Phase aigue : la moitié est symptomatique Déclaration obligatoire • Nosocomiale : déclaration à l’ARS et au CLIN • Déclaration obligatoire Hépatite B aiguë symptomatique (article R 31113-3 du Code de la santé publique). La plus grande concentration de virus est sanguine puis dans les exsudats de blessures, sperme, sécrétions vaginales, salive [2]. 1 % entraine une insuffisance hépatique et la mort [3] Phase chronique : 15-25 % de mort par cirrhose ou carcinome hépatocellulaire [4] [1] Davis LG. Lancet 1989. - [2] Villarejos VM. N Engl J Med 1974. - [3] Busch K. Med Microbiol Immunol 2014 - [4] Goldstein ST. Int J Epidemiol 2005. Ag HBs Anti HBc Tot. Anti-HBc IgM Anti-HBS - - - - Jamais infecté + - - - Infection récente. Vaccination récente (< 18 jours) + + + - Infection aiguë - + + - Fin de l’infection aiguë - + - + Infection guérie + + - - Infection chronique - + - - Faux positif. Infection chronique à bas bruit (non contaminant) Transfert passif mère-enfant - - - + Immunisation (si > 10 mUI/L), Transfert passif après administration immunoglobuline Le diagnostic Toxicomanie Inconnu Interprétation Sexuel ? Transfusion (avant le dépistage) Hémodialyse, AES, périnatal Sexuel ? 15 % Toxicomanie 60 % Transfusion (avant le dépistage) 10 % Hémodialyse, AES, périnatal 5 % Inconnu 10 % Hépatite C et IST : mythe ou réalité CDC Qui dépister ? • Sexuel ou non ? Les patientes ayant été toxico IV [1] • Ou intranasal (cocaïne) • Tatouage « amateurs » mais pas si fait dans des conditions professionnelles [2] • Hémodialyse au long terme • Autres risques percutanés • Patients HIV + • Enfants nés de mère HCV + (risque de 1 à 6 %) : /!\ anticorps présents jusqu’à 18 mois => recherche ARN [1] Moyer VA. Ann Intern Med 2013. - [2] Tohme RA. Clin Infect Dis. Et après ? • Le risque d’infection dans un couple hétérosexuel et très faible voir nul [1] : 0,07 % par an [0,01 - 0,13] ou 1 tous les 190 000 rapports. • • Plus à risque si infection par HIV ou homosexuel homme [2]. Pas de préservatif si partenaire monogame hétérosexuel • Mais utilisation si homosexuels masculin ou partenaires multiples [3] [1] Terrault NA. Hepathology 2013. - [2] Dionne-Odom J. Lancet Infect Dis 2009. Limiter l’infection • Peu ou pas symptomatique • Pas de don de sang, d’organes, de tissus, de sperme… • ARN : 1-3 semaines après • Pas de partage de brosses à dent, rasoirs… • Anti-HCV : 8-9 semaines après en moyenne (> 97 % à 6 mois). • Protection « classique » si toxico (seringues, paille…) • Hépatite C chronique : 70-85 % • MAIS grossesse possible et allaitement aussi Prévention tertiaire • Vaccination Hep B et A • Limiter les risques hépatotoxiques Synthèse : Les examens IST Indication Examen HIV Au moins une fois 13 à 64 ans Puis si facteurs de risque Sérologie HIV Chlamydia Gonocoque Syphilis Hépatite B Annuel si ♀ < 25 ans. Si facteurs de risque sinon Annuel si ♀ < 25 ans ou à risque. NAAT Urinaire (dépistage) PCR Endocol (diagnostic ou dépistage) Au changement de partenaire sinon ♂ homosexuels ou bisexuels ♀ à risque ou ayant un partenaire bi Patiente non vaccinée et changement de partenaire Sérologie VDRL-TPHA Sérologie Hep B Satterwhite CL et col. Sex Transm Dis 40:187, 2013. Services au partenaire Les partenaires • Arrêter la diffusion des IST en cassant le réseau. • Prendre du temps pour assurer le traitement du partenaire diminue le risque de réinsertion [1] • Demander au partenaire de venir à la consultation de retour [2] • Donner une information écrite à la patiente améliore le traitement chez le partenaire [1] • Notification possible au partenaire par internet de manière pseudo-anonyme (par l’intermédiaire d’un centre) [3] [1] Trelle S. BMJ 2007. - [2] Yu YY. Sex Transm Dis 2011. - [3] Vest JR. Sex Transm Dis 2007. Expedited Partner Therapy • • La patiente envoie le traitement pour un Chlamydia, un Gonocoque, un trichomonas ellemême à son ou ses partenaires récents. • Des 60 derniers jours • Sans être vu par le praticien qui fait l’ordonnance • En demandant de vérifier l’absence d’allergie ou de condition défavorable (grossesse). Augmente le taux de traitement et diminue le risque de ré-infection [1] • Diminue le taux de Chlamydia de 20 % [2] • Diminue le taux de Gonocoque de 50 % [3] [1] Golden MR. N Engl J Med 2005 - [2] Schillinger JA. Sex Transm Dis 2003 - [3] Kissinger P. Clin Infect Dis 2005.