Marche en ligne du Port de Génissac à l`abbaye de La Sauve
Transcription
Marche en ligne du Port de Génissac à l`abbaye de La Sauve
Association des amis de St Jacques Aquitaine - Nos sorties Marche en ligne du Port de Génissac à l'abbaye de La Sauve-Majeure, le samedi 22 octobre 2016. La météo annonçait une belle journée. À l'heure habituelle du rendez-vous, un froid et humide brouillard matinal était présent. Une trentaine de participants dont Titouan (9 ans) et Énora (6 ans) se retrouvaient sur les bords de la Dordogne, au Port de Génissac, pour une marche d'une bonne vingtaine de kilomètres. Le but de cette marche en ligne : la prestigieuse abbaye de La Sauve-Majeure, qui a reçu, au Moyen Âge de nombreux pèlerins, et qui est inscrite au patrimoine mondial de l'UNESCO, au titre des Chemins de Saint-Jacques-de-Compostelle en France. Après les traditionnelles indications concernant la sécurité, le groupe suivait la Dordogne, invisible bien qu'à quelques dizaines de mètres ! Les bords de vignes, plus sûrs que les petites routes, étaient particulièrement mouillés et les chaussures furent très vite trempées. La température ambiante et les couleurs dorées des arbres annonçaient bien l'automne ! Mais, juste avant d'arriver à Génissac, le soleil est apparu, réchauffant l'atmosphère et nettoyant le ciel. L'église de ce petit village de l'Entre-deux-Mers avait ouvert ses portes pour nous faire admirer son trésor : une série d'albâtres anglais datant de la guerre de Cent Ans. Après avoir admiré ces petites statues blanches, finement sculptées, représentant la vie de saint Martin (patron de l'église) et deux représentations de saint Jacques, la marche se poursuivait au travers de nombreuses vignes et de quelques bois touffus. De temps en temps, apparaissaient quelques châteaux viticoles, toujours très bien situés, dominant les vallées de la Dordogne et du ruisseau de Bisqueytan. Les faubourgs de Saint-Quentin-de-Baron annonçaient la proximité de l'heure attendue du déjeuner. Le secteur paroissial (28 communes !) possède dans ce village une très jolie salle qui fut aimablement Page 1/3 mise à notre disposition afin que nous puissions reprendre des forces confortablement assis. Comme toujours, ce fut un agréable moment de partage et de convivialité ! Page 2/3 Puis ce fut la visite de l'église du XIIe siècle, où notre guide nous montra encore quelques merveilles dont certaines ont été découvertes lors des très récents travaux de rénovation, comme ces fresques murales du XVIe siècle. L'église, fortifiée à plusieurs reprises (guerres de Cent Ans et de Religion), présente encore ses créneaux et ses archères. Après cet intermède, nous reprenions notre marche vers La Sauve-Majeure. Au Moyen Âge, toute cette partie de l'Entre-deux-Mers était constituée d'une forêt très épaisse, la « silva major », dont une clairière fut choisie par Bernard de Clairvaux pour y construire son abbaye vers 1079. Enfin, devant nous se dresse la silhouette de l'église Saint-Pierre, contemporaine de l'abbaye. Plus que quelques centaines de mètres à parcourir pour nous rendre dans le jardin d'inspiration médiévale de l'abbaye où rafraîchissements et friandises attendaient les marcheurs. Mais toutes les voitures se trouvaient au point de départ, à plus de vingt kilomètres ! Heureusement, leurs conducteurs purent les rejoindre grâce à trois voitures qui firent la liaison.Pendant ce temps, ceux qui le souhaitaient purent visiter l'intérieur de l'église Saint-Pierre et admirer le tombeau de Gérard de Corbie ainsi que de multiples fresques représentant notre apôtre préféré, sans oublier, à l'extérieur, sur le chevet plat (terminé en 1231), la statue de saint Jacques. Ce serait, selon certains érudits la plus ancienne statue de saint Jacques en tenue de pèlerin ! Merci au soleil d'avoir été présent toute la journée, merci également à tous ceux et à toutes celles qui nous ont permis de visiter leurs églises et au prêtre du secteur paroissial de Saint-Quentin-de-Baron pour nous avoir prêté son local. Jean-Pierre Page 3/3