Les jeunes tiennent parole «Ce n`est qu`un au revoir»

Transcription

Les jeunes tiennent parole «Ce n`est qu`un au revoir»
CULTURE
lundi 5 octobre 2009
La voix de Celia Ghyka
Rue bric-à-brac
Concert au château
de Koerich
Les «Käercher Schlassfrënn» et
les Jeunesses musicales du
Luxembourg
proposent
un
concert de musique de chambre
avec le Quatuor Vlach de Prague.
Jana Vlachová et Karel Stadtherr
(violons), Georg Haag (alto) et
Mikael Ericsson (violoncelle) interpréteront le Concerto da Camera de Martinu, Gondola de
Haydn et le quatuor op. 13 de
Mendelssohn-Bartholdy.
Le dimanche 11 octobre à 17
heures en l'église décanale de
Koerich. Prix: 15 euros (jeunes: 2
euros, gratuit avec la carte Crescendo). Réservations au tél.
30 85 09.
L'actualité vue
par Claude Frisoni
Après une longue pause estivale,
les «Menu de l'actu» sont de
retour à l'abbaye de Neumünster.
Claude Frisoni s'emploiera une
fois encore à maltraiter l'actualité.
Ce lundi 5 octobre à 19 h 30.
Formule spectacle plus dîner: 35
euros. Réservations à la brasserie du
CCRN au 26 20 52 981.
Concert d'orgue
à Contz-les-Bains
L'association culturelle et musicale «Autour de l'orgue de Contzles-Bains» convie à un concerthommage à Gaston Litaize, organiste lorrain. Dominique Breda
(orgue), Jean-Philippe Mathieu
(hautbois) et Clémence Petit (soprano,) se réuniront en trio pour
interpréter des œuvres de Litaize,
Chausson, Mendelssohn, Vivaldi. Albinoni et Bach.
«Ce n'est qu'un au revoir»
Après trois années en poste
au Luxembourg Celia Ghyka
repart pour Bucarest. Elle
quitte en même temps la
diplomatie culturelle pour
rallier l'université où l'architecte et enseignante qu'elle
est reprendra des cours dans
les prochaines semaines.
■ Pourquoi ce soudain départ?
Je pars parce que mon poste a
été supprimé, ainsi que 55 autres
postes de diplomates roumains en
Europe. Ce sont des restrictions
budgétaires, que beaucoup de
pays ont prises devant ladite crise
économique, qui ont dicté cette
décision.
Les échanges culturels qui
se sont intensifiés pendant
l'année culturelle et se sont
poursuivis depuis ne plaidaient-ils pas pour la poursuite du travail?
Avoir travaillé en tant que diplomate au Luxembourg, juste au
moment de l'entrée de la Roumanie dans l'UE puis lors de l'année
culturelle fut, en effet, un grand
défi. J'ai beaucoup aimé travailler
au Luxembourg. Je trouve que le
milieu culturel y est foisonnant,
très divers et, vraiment, à découvrir. Comme vous le savez, les
moyens financiers des services
culturels de certaines ambassades
sont souvent très modestes, mais
ayant une expérience du travail
dans des ONG culturelles roumaines qui connaissent un peu la
même situation, j'ai appris à me
débrouiller avec peu d'argent et
beaucoup d'improvisation. Et une
grande motivation. Les projets ne
s'arrêtent pas. Les affaires culturel-
Le dimanche 11 octobre à 17 heures en l'église Saint-Jean Baptiste à
Contz-les-Bains (France, à 2 kilomètres de Schengen). L'entrée est
libre.
Les défis
de l'art actuel
Dans le cadre du cycle Les Mardis
de l'art, la conférence Les défis de
l'art actuel par Marc Jimenez, professeur à Paris I, aura lieu demain
soir à 18 h 30 heures au Casino,
Luxembourg. Les formes diversifiées de la création artistique
contemporaine souvent déroutent. Nombre d'artistes actuels
sont jugés transgressifs lorsqu'ils
explorent des domaines comme
les manipulations génétiques ou
le clonage.
Entrée libre.
Un petit monde
dans un vaste océan
L'ambassade du Japon et l'administration communale de Strassen ont invité le groupe Ryujin
qui viendra présenter le spectacle
folklorique Okinawa, un petit
monde dans un vaste océan. Ce
spectacle, en cinq actes, proposera de découvrir le battement
incessant des tambours, la danse
du lion, le dynamisme et la force
masculine des arts martiaux...
Le jeudi 29 octobre au centre Barbé
de Strassen. Billets au 46 41 51 1.
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Celia Ghyka vue par Catalin Berescu dont les photos furent montrées en 2007 dans
l'exposition «Attention Tsiganes!» au musée d'Histoire de la Ville.
les seront reprises par l'ambassadeur (qui est aussi professeur à l'université de Bucarest, spécialiste en
philosophie du XVIIe siècle européen,
herméneutique et philosophie du langage ndlr) qui en était déjà chargé
avant mon arrivée, à sa demande,
pour travailler à ses côtés.
Quels sont les projets menés à bien qui ont compté
plus particulièrement pour
vous?
Parmi les projets dans lesquels
je me suis investie ici, qui tous
me tiennent à cœur, je mentionnerai deux expositions qui ont
eu lieu dans le cloître de l'abbaye
de Neumünster, à savoir l'exposition de photos Visages de vie
monacale de Dragos Lumpan et,
ce printemps, la première exposition rétrospective d'un grand
peintre roumain, Horia Bernea,
ainsi que la série de conférences
organisées en partenariat avec
l'IPW en 2007. Je garde de merveilleux souvenirs du Luxembourg où je laisse quelques amis
très chers, ils sauront que je
pense à eux. Leur présence fut
une de ces choses précieuses qui
nous arrivent et qui sont du
domaine de l'émerveillement.
Vous arriviez de l'université. Vous y retournez donc.
Effectivement
j'arrive
du
monde universitaire et j'entends
y retourner. J'enseigne la théorie
de l'architecture à Bucarest. Mon
travail à l'ambassade fut pour moi
une pause, brève mais très intéressante, dans ma carrière d'enseignante... Pour autant j'espère
avoir l'occasion de poursuivre
certaines activités engagées de
longue date. Ainsi j'interviendrai
le 8 décembre à l'université du
Luxembourg pour parler de «psychanalyse et art contemporain»
Quel sentiment vous anime
à l'heure du départ?
Partir ne fait que me rappeler
notre permanente condition
d'exilés, un peu partout dans le
monde, diplomates ou pas. C'est
toujours une leçon d'humilité. Et
comme toute leçon, cela nous fait
avancer, même sans qu'on s'en
rende compte.
■ Propos recueillis
par Françoise Pirovalli
Soundscapes festival, samedi à Diekirch
Les jeunes tiennent parole
Les huit groupes programmés samedi soir pour la première édition du Soundscapes festival de Diekirch ont
trouvé preneurs. Leur jeune
âge et leur inexpérience
n'ont en rien terni la qualité
du spectacle. Au contraire,
surprenant de voir que de
plus en plus de groupes de
qualité se produisent dans
le pays. Le Nord semble
avoir trouvé son festival
rock: pourvu que ça dure...
■ Les jeunes étaient au rendezvous samedi soir dans la Al Seeërei
de Diekirch pour le tout premier
Soundscapes festival. Après s'être
forgé d'un peu d'expérience lors
des six éditions précédentes de
Newcomers on Stage, la maison
des Jeunes de Diekirch et le
groupe Le Cabaret sauvage ont
tenu leurs promesses. Près de
huit heures non-stop de musique
et huit groupes ont tenté de
montrer ce qu'ils avaient dans le
ventre. D'ailleurs rappelons que
le but de l'opération est de per-
Le groupe Cherry Tree, très attendu du public
mettre à ces jeunes artistes de
monter sur scène, devant un public et dans des conditions techniques des plus professionnelles.
Funky-jazz, ska-punk et rock-
(Photo: Sandrine Manuguerra)
and-roll, voire rock trash ont retenti toute la soirée avec huit
groupes: Inborn, The Convertibles, Le Cabaret sauvage, Lost in
Pain, Cherry Tree, Golden Age,
Cold Crash et non pas Wry Experience, comme prévu, mais The
Disliked.
Une salle et une scène au top
pour des débuts prometteurs,
même si certains d'entre eux ont
déjà touché le public du bout des
doigts lors de différentes manifestations.
Un petit appel du pied des
organisateurs pour attirer les foules, cela ne fait de mal à personne, bien au contraire.
Les dieux, ceux de la légende,
étaient avec eux, car cette première édition a également vu les
photographies de Raymond Clement sur les vedettes du jazz
exposées au-dessus de la scène,
comme pour veiller sur la jeunesse montante...
Les bénéfices du festival seront
reversés à l'asbl ZAK (Zesummen
Aktiv) qui a pour but de favoriser
l'insertion des personnes mentalement handicapées par la pratique d'activités sportives, culturelles ou sociales.
Et c'est avec impatience que la
seconde édition va se faire attendre.
■ Sandrine Manuguerra