Un peu d`histoire - Paroisse Notre-Dame du Sacré

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Un peu d`histoire - Paroisse Notre-Dame du Sacré
Un peu d’histoire …
LE BATIMENT
L’année 1923 marque le début de notre
paroisse par la création d’une première année
primaire, succursale de l’école Ste Gertrude.
Le quartier, se développant par de nouvelles
constructions, une pétition des habitants voit un
aboutissement favorable dès le mois de mars 1925,
tant du côté communal que des autorités religieuses
pour la construction d’une nouvelle paroisse.
Conçu dans un style roman modernisé, pas de
voûtes, peu de colonnes, le plafond à caissons rappelle
les constructions romanes, même en l’absence de
transept. Les colonnes se rapprochent de l’art déco,
caractéristique de l’époque. L’architecte Edmond
Serneels, avec l’église St Antoine comme référence,
eut la charge de dessiner la nouvelle construction.
L’église a la forme d’un rectangle de 43 m sur
22, légèrement disproportionné par rapport à la
hauteur de l’église, ceci par manque de place dans la
répartition de l’urbanisme. La tour s’élève à plus de
58 mètres.
La décoration fut confiée à la « Croix
Latine », groupe d’artistes dirigé par un moine
bénédictin : Don Martin.
Le peintre Anto-Carte et le verrier J.P.
Colpaert collaborèrent à réaliser un ensemble qui
répondait à un programme précis et didactique. Il
devait retracer le rôle de la Vierge et de l’action du St
Esprit dans l’œuvre de la Rédemption : l’Annonciation,
la Nativité, la Dormition, le Couronnement de la
Vierge par la Trinité.
Notre Dame du Sacré-Cœur est née et débute
par une première célébration le 03 août 1925 au 113
rue de la Grande Haie.
Le gros œuvre de l’église est terminé dès 1928 et
l’église est consacrée par le Cardinal Van Roey le 08
juillet 1929.
La communauté Notre Dame du Sacré-Cœur
se crée : la troupe scoute (7eBP) est fondée en 1927,
la Compagnie guides (3eGCB) voit le jour en 1929. Les
locaux scolaires et des locaux pour les mouvements de
jeunesse se construisent dans la zone rue Fort de
Boncelles, Grande Haie et rue Bruylants. La cure est
aménagée à côté de l’église et la décoration intérieure
de l’église se complète.
Septembre 1926, les Religieuses Trinitaires
construisent l’école « Notre Dame du Sacré-Cœur »
rue du Fort de Boncelles, devenue Ecole Ste Anne
depuis 1958, avec l’arrivée des Sœurs de la
Providence.
D’autres dates sont encore à signaler : 1954 :
inauguration des nouvelles orgues – 1965 : construction
de la salle paroissiale et de la bibliothèque au 17 rue
de Pervyse - 1965 : transformation du chœur de
l’église conformément à la nouvelle liturgie – 1970 :
aménagement de la chapelle pour les célébrations en
semaine, suppression de la chaire de vérité..
Si nous regardons le chœur, nous découvrons
cette magnifique peinture murale d’Anto-Carte
représentant la Nativité et récemment rénovée, elle
date de 1932. La grande rosace est un vitrail dont le
carton fut dessiné par Anto-Carte et réalisé par
Jacques Colpaert en 1928. Elle représente la Vierge à
l’Enfant entourés d’anges musiciens. Le crucifix en
ivoire est une copie d’un Christ en bois du XVIIe
réalisée par Mr De Jonckheere.
L’autel, sur glissières, peut être déplacé en
fonction de certaines liturgies.
A droite, la chapelle de la Vierge a ses murs
ornés de toiles peintes par Anto-Carte : des anges
ayant en mains les symboles de la Vierge, énumérés
dans la litanie. La statue de la Vierge est en
céramique et l’Enfant-Jésus est debout sur les genoux
de sa mère.
Au-dessus de cette chapelle se trouvent, dans
les vitraux, les symboles des trois vertus théologales :
la foi (aigle), l’espérance (ruche), la charité (pélican).
On se doit d’associer à la chapelle de la Vierge le
vitrail de l’Annonciation, dessiné également par AntoCarte et réalisé par JP Colpaert. La scène , traitée en
hauteur, est dominée par l’image du St Esprit. Ces
œuvres, antérieures à la guerre, constituent une
partie significative du programme de la Croix Latine.
A gauche, la chapelle du Saint-Esprit
contient le seul autel non déplacé. Le tableau sur toile
de Jacques Houssiau représente l’Esprit rayonnant par
l’intermédiaire de ses sept dons.
Descendons maintenant la nef de gauche en
passant devant les statues du Sacré-Cœur et de Saint
Joseph : ces deux statues, comme celle de Ste Rita,
sont l’œuvre d’un jeune sculpteur B. Van Eeckhout.
Au-dessus du jubé sont représentées trois vertus
cardinales : la tempérance, la justice et la force.
Nous arrivons devant le magnifique vitrail de la
libération de Bruxelles. Ce travail est l’œuvre de
Curnelle et exécuté par le verrier liégeois Condez. Il
présente un certain réalisme de la situation, un peu
comme on le faisait au moyen-âge.
Le dernier vitrail a été offert par Mr
Echement et représente la Nativité. Dessiné par Melle
Devroye, il fut exécuté dans les atelier Vosch.
Parcourant cette nef, on peut y découvrir que, suivant
le programme primitif, elle est entièrement consacrée
au Saint Esprit.
Le Baptistère converti actuellement en local
d’accueil. Par des peintures naïves, Melle Van der
Linden a illustré la création et la faute originelle, la
lutte du démon et de l’ange se disputant l’âme de
l’enfant, quatre quartiers de la paroisse forment un
fond de tableau. Le magnifique vitrail d’Anto-Carte
représente le baptême de Jésus par Jean-Baptiste. Ce
vitrail fait partie de la première décoration de
l’église. Le futur baptisé y accédait par un petit
couloir attenant sans passer par l’église. Il descendait
les marches de marbre noir et ressortait purifié par les
marches en marbre blanc. La cuve baptismale qui se
trouvait au centre du baptistère a été transférée dans
l’église. Le demi ellipsoïde qui en constitue la vasque
est en marbre massif.
La vie humaine y est montrée dans ses
manifestations les plus simples, dans et par les sept
sacrements. Cette œuvre est de Crunelle et réalisée
par Condez de Liège. C’est à la demande de la
donatrice (veuve de Mr Martin) que l’effigie de St
Martin figure dans la rosace.
Le vitrail suivant représente la pêche
miraculeuse. C’est une des plus belles œuvres d’art de
l’église. Toujours dessiné par Anto-Carte et réalisé en
1947 par J.Colpaert, fils de J.P. On remarquera que le
style, la qualité du verre, les couleurs et l’exécution
du vitrail sont très différents des vitraux de 1928.
NOS CLOCHES
Au fond de l’église se trouve une admirable
Vierge douloureuse (en plâtre sur bois), exemplaire
unique du grand sculpteur belge Fraikin. Remarquez
aussi le grand panneau en cuivre repoussé
représentant la résurrection.
Au-dessus de la grande entrée nous avons la
Dormition de la Vierge, peinture sur toile, dominée par
un vitrail représentant l’Assomption de la Vierge
entourée d’Anges multicolores montant vers le
splendide vitrail dédié à la Trinité. Ces œuvres sont
toutes d’Anto-Carte et du maître verrier J.P.Colpaert,
faisant ainsi partie de la première décoration de
l’église.
Dans une petite niche, sur le côté se trouve
l’ancienne statue de Notre Dame du Sacré-Cœur. Bien
qu’il s’agisse d’une statue en plâtre, non signée, elle
est pour beaucoup de paroissiens une des statues
principales de l’église.
Remontons la nef de droite et nous voyons
au-dessus de la petite porte d’entrée deux vitraux
représentant le Phénix (symbole de la Résurrection) et
une barque agitée par la tempête (symbole de
l’Eglise).
Au-dessus de la statue de Ste Thérèse,
couronnée à l’exposition des Arts Décoratifs de Paris,
nous admirons un grand vitrail placé à l’occasion du
25e anniversaire de la paroisse.
La première cloche a été consacrée le 08 août
1928 et hissée plus tard dans le clocher. Elle pesait
700 kgs et avait un mètre de hauteur. Elle fut enlevée
par les Allemands durant la guerre. Retrouvée en
Allemagne, elle regagna sa place et sonne aujourd’hui,
de sa voix grêle, l’angélus.
Le 15
décembre 1946, notre cloche,
retrouvée plusieurs années après la guerre, fut
remplacée par deux autres de 1.200 et de 800 kgs :
elles sonnent l’annonce des messes et le glas du
départ des personnes décédées.
LES ORGUES
Les premières orgues – modestes - avaient été
installées dans la partie fermée du jubé. Les grandes
orgues que nous voyons au-dessus de la tribune ont été
inaugurées le dimanche 3 mai 1954. Leur dimension
est telle qu’il a fallu les placer devant les vitraux du
jubé. Elles ont été produites par la maison Loncke de
Esen.
PAROISSE
NOTRE DAME DU SACRE-COEUR
ETTERBEEK - BRUXELLES
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98 - 1040 Bruxelles

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