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Vie libre : la soif de s’en sortir face à l’alcool
L’association d’écoute et d’échange propose de l’aide aux
malades alcooliques et à leurs proches tout au long de l’année.
L’association Vie libre couvre tout le Libournais. ©
photo J. F.
« Ces lieux d'écoute et d'échanges existent pour respecter et aimer les malades alcooliques, leur
porter secours, en refaire des femmes et des hommes libres, et les défendre contre tous ceux qui les
exploitent, les abandonnent ou les tournent en dérision », explique Sylvie Angély, membre
sympathisant de l'association Vie libre et épouse d'un buveur guéri.
Initié en 1953, Vie libre est un mouvement d'aide aux malades alcooliques et à leurs proches, de
prévention et de lutte contre l'alcoolisme. Sur le territoire, sa section Vallée de l'Isle couvre
plusieurs communes du Libournais : Coutras, Castillon, Lussac, Libourne, son hôpital, et SaintDenis, où une réunion a lieu le dernier vendredi de chaque mois (de 17 à 19 heures au 69 route de
Paris).
Éric Mora, « buveur guéri », explique : « Prévenir, agir, guérir, sont les secrets de la réussite.
Lorsqu'un malade est connu, le contact est établi avec lui et son entourage pour le conforter dans sa
décision de se soigner ».
Après les soins, l'association lui propose de participer à des activités. Jocelyne Gerbaud, ancienne
buveuse, tient à évoquer particulièrement le cas des femmes : « Des groupes de femmes se
réunissent autour de thèmes abordant la maladie alcoolique, car qui mieux qu'une femme peut
comprendre la souffrance d'une autre femme ? »
Autre membre de l'association, Philippe Angély assure que le plus difficile est, comme pour un
nouveau-né, le premier pas, celui qui permet de pousser la porte du lieu dédié, toujours cette fichue
peur du « qu'en-dira-t-on ».
Depuis mars 2014, le tribunal de Libourne a aussi donné son feu vert pour que l'association soit
présente aux audiences des délits routiers, un mardi par mois environ.
« Cette approche discrète nous permet d'entretenir un premier contact avec des personnes qui
viennent d'être jugées et dont nous savons, par expérience, qu'ils ont un problème avec l'alcool »,
indique Philippe Rabiller, secrétaire titulaire de l'association.
Jacques Ferchaud
Contact et renseignements au 05 56 52 55 02 ou sur www.vielibregironde.free.fr