cheminots - Le travailleur catalan

Transcription

cheminots - Le travailleur catalan
P-O
L’hebdo communiste des
Engagement
citoyen
Jeanne Rousseau
P.7
N
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L
I
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A
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T
LE
s Mittal
Un accord de dupes
1,80 C - N°3486 - Semaine du 14 au 20 décembre 2012
CHEMINOTS
P.3
s Plaine du Roussillon
Une drôle de salade
P.5
Entre colère et révolte
Mobilisation !
P.4
Elne
Scènes fertiles
P.11
2
l’édito
politique
de Philippe Galano
LU - VU - ENTENDU
Rien à voir !
La détresse des métallos de Florange
en dit long. Elle montre l’impasse dans
laquelle nous amène Hollande sur tout un
tas de sujets, voire même sur ce qu’il y
a de plus répugnant dans la politique et
que l’on pensait derrière nous, « les petits
arrangements entre amis ». Ainsi Ayrault
le premier des ministres aurait-il négocié
le maintien hypothétique du site Mittal
pour sa région de Nantes, négligeant du
coup l’intérêt général d’un dossier fondamental pour l’industrie française ? Difficile à croire… Et pourtant, des doutes
s’expriment, connivence, impuissance,
les deux ? Avec l’abandon du développement du site et du projet ULCOS après
des mois de promesses, les métallos
de Florange viennent d’avaler les plus
belles couleuvres de la rade et ce n’est
pas fini. Pour Hollande, la décision est
courageuse, a-t-il expliqué. Mais qu’y at-il de courageux quand on se place aux
côtés du plus fort ? Nationalisation, voilà
ce qui aurait pu être un coup de tonnerre
dans le paysage ultra- libéral européen.
Une décision qui doit l’emporter non pas
sur le simple désir de maintenir les emplois, mais bien de maîtriser une filière
industrielle que Mittal cherche à briser et
qu’il faut soutirer à la jungle des profits
boursiers.
La loi sur les licenciements boursiers,
comme promis, mais pas dû, c’est un
peu ce que nous chante aujourd’hui ce
gouvernement qui laisse faire Mittal, Sanofi, Total, Carrefour, et bien d’autres du
CAC 40 dont les profits dépassent l’entendement. Pour le Medef, les négociations vont bon train et le lâché de lest de
Hollande sur les entreprises, surtout du
CAC 40, contraste avec ses promesses de
campagne à l’attention des petites entre-
prises qui embauchent. Ainsi, les crédits
d’impôt, dont l’enveloppe s’élèverait à 40
milliards d’euros, iront chez plus gros.
Des milliards que l’Etat ne trouve plus
pour nationaliser Florange, alors qu’un
seul suffirait. Des milliards qui filent
au-dessus de nos têtes, les autoroutes
augmentent leur tarif de 2% cette année.
Elles ont supprimé, sur l’hexagone, pas
moins de 5000 emplois en 10 ans dont
un millier chez VINCI. Les solutions, elles
sont là, et le refus de rompre avec le système renforce ce sentiment de complicité
et de renoncement organisé.
Faire vivre et porter l’espoir d’une autre
politique, c’est bien ce qui occupe le
Front de gauche, ses élus. La charge des
élus et parlementaires du Front de gauche, n’aura pas été vaine tant à l’Assemblée nationale qu’au Sénat. Plus qu’une
opposition, c’est une alternative, déclaraient les leaders du Front de gauche,
réunis en conseil national ce week-end.
Un Front de gauche qui veut prendre
toute sa place en étant décisif sur les politiques à mener face à la crise. Un Front
de gauche en opposition à la politique
d’austérité de François Hollande et non
pas, comme se plaisent à dire certains
ministres et commentateurs : « Un Front
de gauche dans l’opposition ». C’est une
différence fondamentale au moment où le
peuple souffre d’une véritable alternative,
d’une perspective qui permettrait d’ouvrir
grand les portes des entreprises. Les forces du Front de gauche veulent donner
de l’élan, une visée politique au « mouvement social ». C’est une nouvelle étape
qui semble être franchie, indiquaient
Pierre Laurent et Jean-Luc Mélenchon,
face aux attentes qui se font de plus en
plus grandes !
Dimanche 6 janvier 2013 à 16 h
Centre Culturel Jean Ferrat à Cabestany
Réservez d’ores et déjà votre soirée. En cas d’absence, tout carton acheté en soutien
sera joué.
Semaine du 14 auu 20 décembre
décem 2012
Cresta et Amiel Donat : échange d’amabilités
Les socialistes ont une drôle de manière de préparer les municipales à Perpignan. Le moins que l’on puisse dire, c’est que le torchon brûle entre le
secrétaire départemental du PS, Jacques Cresta et la candidate du PS aux
précédentes municipales dans la capitale du département. Le nouveau député, conseiller régional, reproche à sa « camarade » de parti de s’être auto désignée candidate, de cumuler les échecs et d’avoir été élue avec Paul Alduy.
Jacqueline Amiel Donat n’est pas en reste, elle vient de saisir la commission
nationale des conflits et s’attaque aux cumuls des mandats pour éliminer
toutes et tous ses concurrents potentiels à l’investiture socialiste. Cette lutte
entre candidats putatifs à la candidature socialiste, amuse la droite et agace
la population à 16 mois des municipales. En tout cas si elle a le mérite pour
le PS d’occuper l’espace elle est loin de se préoccuper des problèmes des
gens de Perpignan, déjà fort déçus par la politique du gouvernement et un
changement qui tarde à venir.
Dites-nous de quoi vous avez besoin,
nous vous apprendrons comment vous en passer !
C’est en quelque sorte la devise qu’aurait pu afficher le forum « budget et
logement » qui a eu lieu mercredi 5 décembre à Perpignan. Les organisateurs proposaient un jeu en guise de solution aux problèmes rencontrés
par les jeunes en situation de pauvreté. « Comment se loger quand on est
jeune avec 600` de revenus par mois ? », telle était la question du jour.
Naturellement la multiplication de logements sociaux adaptés, les réquisitions de logements vides et la limitation du montant de tout loyer à 20%
des revenus, ne figuraient pas dans les possibilités. Un beau « foutage »
de gueule en vérité.
Appel à souscription
Solidarité avec notre camarade Nicolas Garcia
N
i enrichissement personnel,
ni préjudice pour la ville, ses
contribuables et ses citoyens »
c’est le constat que chacun a pu faire
à l’énoncé de la condamnation du
maire d’Elne. L’origine de ce procès est
politique, s’il y a relaxe sur le « délit
de favoritisme » le fondement de la
« prise illégale d’intérêts » est plus que
contestable et en tout cas anecdotique
au regard des actes et des sommes invoqués. Pour autant, notre camarade a
été condamné à 9000 ` d’amende et
au total entre frais d’avocat et divers
autres frais, ce montant avoisinera les
15500`. Cette condamnation en devient totalement disproportionnée et
injuste.
Le PCF ne peut pas accepter cette situation et en l’état actuel des choses la
seule forme de réponse appropriée, est
d’exprimer tout son soutien politique et
financier à Nicolas dans les valeurs qui
nous animent. C’est bien évidemment
le PCF qui prendra en charge toutes les
dépenses découlant de ce procès, que
nous proposons de financer au travers
de la souscription populaire.
Souscription - Solidarité avec
notre camarade Nicolas Garcia
Libellez vos dons par chèque :
A l’ordre de « ADF-PCF 66 »
Les adresser à « ADF-PCF 44 route
de Prades 66 000 Perpignan »
Le Travailleur Catalan
44 av. de Prades - 66000 Perpignan
Tél. 04 68 67 00 88 - Fax 04 68 67 56 14
Courriel : [email protected]
Site internet : www.letc.fr
La rifle du TC
La traditionnelle rifle organisée par l’association Les Amis du Travailleur Catalan en
collaboration avec la section « Cabestany Têt-Roussillon » aura lieu
N°3486
Commission Paritaire N° 0414 C 84 621
N° ISSN 1279-2039
Gérant : Christian Diéguez
Impression : Imprimerie Salvador
Directeur de publication :
33 bd.d’Archimède - 66200 Elne (France)
René Granmont
Webmaster : Christian Diéguez
Publicité : Richard Siméon
politique
N°3486
Semaine du 14 au 20 décembre 2012
3
Mittal va-t-il gagner par abandon ?
Mittal. L’affaire de Florange a renforcé le mécontentement et même la colère de nombre de salariés face aux renoncements du gouvernement. C’est l’avenir d’une filière industrielle stratégique qui est en jeu.
L
a signature de l’accord
entre Mittal et le Premier
ministre est symptomatique des orientations prises par Jean-Marc Ayrault avec
le soutien de François Hollande :
céder aux injonctions des financiers, des capitalistes au détriment des salariés et de l’intérêt
national.
Un accord de dupes
Car cet accord, réalisé dans le
dos des syndicats, est un accord
de dupes. Le Premier ministre
a cédé sur tout, de crainte de
mécontenter Lakshmi Mittal appuyé, notons-le, par la fameuse
banque spéculatrice Goldmann
Sachs…
Le chef du gouvernement avait
assuré que les deux hauts-fourneaux seraient maintenus. Mais
Mittal s’engage simplement à
ne pas les démonter avant six
ans… Et il faut savoir que l’arrêt
des installations les condamne
définitivement. Le gouvernement avait insisté sur la réalisation du projet Ulcos de captation
de CO2, financé en partie par la
Commission européenne… Et le
surlendemain, Mittal annonçait
l’abandon de ce projet.
Pour justifier l’injustifiable,
Jean-Marc Ayrault déclare qu’il
a ainsi évité tout plan social et
sauvegardé 629 emplois. Or, la
fermeture de la filière chaude
va se traduire par la suppression
de plus de 1000 emplois chez
les sous-traitants. Et que dire de
l’annonce du transfert des activi-
tés du site ArcelorMittal de Basse-Indre, à côté de Nantes, vers
le site de Florange, transfert qui
fait peser de lourdes menaces
sur la viabilité du site de LoireAtlantique ?
Et quel crédit accorder à la parole de Mittal quand on se souvient qu’il n’a jamais tenu aucun
de ses engagements. Même la
ministre de la Culture, Aurélie
Filippetti est obligée de le reconnaître : « Cela fait quatre ans
que je suis aux côtés des salariés
d’ArcelorMittal et que l’on voit
que la parole de cet industriel ne
vaut rien ».
Un renoncement
condamnable
En définitive, dans ce combat
entre les profits de monsieur
Mittal et l’intérêt des salariés et
du pays, c’est le premier qui sort
seul vainqueur par lâche abandon de Jean-Marc Ayrault. C’est
le poids de la finance qui a prévalu au détriment de l’emploi et
de l’intérêt industriel du pays.
Car il se fait maintenant jour
que, contrairement aux coups
de menton de Montebourg, le
gouvernement n’a jamais eu
l’intention de nationaliser Mittal.
Pour justifier ce recul, Jean-Marc
Ayrault n’hésite d’ailleurs pas a
réécrire l’histoire des nationalisations la sidérurgie en 1982… en
oubliant de dire que ces nationalisations ont largement contribué
au développement de l’emploi et
de l’économie jusqu’au fameux
tournant de la rigueur de 1984.
Rigueur qui va imposer la logique financière des grandes banques à la gestion des entreprises
nationales.
Résistance
Evidemment, la résistance s’organise. Les sidérurgistes de
Florange entendent continuer
le combat qu’ils mènent depuis
des mois pour le maintien et le
développement de leur site. Les
550 salariés de Basse-Indre ont
fait grève de lundi à jeudi derniers. Tous, ils demandent que
le gouvernement reprenne les
discussions pour que les investissements nécessaires au maintien du site de Florange soient
garantis par Mittal, sinon qu’on
remette en chantier sa nationalisation.
Mais plus largement, c’est l’ensemble des citoyens de ce pays
qui est concerné. Car ce qui est
en jeu, c’est le maintien d’une
filière sidérurgique en France.
Personne ne peut croire que notre pays peut se passer d’acier.
Il s’agit donc bien, comme le
déclarait Pierre Laurent aux sidérurgistes de Florange, « de ne
pas laisser entre les seules mains
de l’aciériste Mittal, qui ne regarde que ses intérêts financiers,
l’avenir d’une filière aussi stratégique ».
Face aux potentats de l’industrie,
il faut agir et résister. Le gouvernement le peut. Encore faut-il
qu’il le veuille. Aux citoyens, aux
salariés de lui en insuffler la volonté !
René Granmont
Elections municipales 2014
Assemblée Générale des communistes. Pas d’élections municipales sans avancer sur les idées et rassembler.
U
n échange qui s’inscrit dans
la préparation du congrès
départemental qui se tiendra
les 26 et 27 janvier 2013. Un
débat souhaité par les communistes des
Pyrénées-Orientales qu’il ne faut pas négliger, tant dans sa préparation, qu’en
direction de la population. Pour Nicolas
Garcia secrétaire départemental du PCF :
« La droite aura, à ces municipales, une
ambition de reconquête. Le FN, quant à
lui, manœuvrera et tentera de surfer sur
la déception et les divisions, toutes les
divisions ». Pour autant, la recherche
d’un large rassemblement en vue de ces
élections pose un préalable : Les contradictions qui agitent la vie politique et les
forces du Front de gauche, au regard de
la politique du gouvernement de François
Hollande. Les municipales avec ou sans
le parti socialiste ? Un sujet qui fait débat au sein du parti communiste, mais
qui, contrairement à d’autres périodes
n’est pas figé. Pour autant, ces élections
municipales devraient une fois encore se
focaliser exclusivement sur la ville de Perpignan, l’agglomération ses enjeux. Une
expérience traumatisante en 2008, qui
avait été très mal vécue par les communistes de Perpignan.
Faire de la politique autrement
Lors de cette assemblée des communistes, un sentiment unanime s’est dégagé
dans la nécessité d’aller de l’avant en
portant un projet clairement identifié par
la population, résonnant comme une alternative aux politiques d’austérité et à la
crise financière du capitalisme. L’enjeu du
rassemblement n’en demeure pas moins
important, pour autant, cette question
doit trouver sa réponse dans les projets
communaux qui seront portés lors de
cette échéance. Une stratégie qui n’hypothèque en rien la capacité du parti com-
muniste français à mettre en œuvre une
démarche de reconquête idéologique.
Cela passe par faire de la politique autrement et surtout avec les gens. Un projet
partagé, qui semble être un marqueur indispensable à cette stratégie. Néanmoins,
si rien n’est bouclé dans ce département,
la 5e république se charge bien de rappeler quels sont les enjeux de ce scrutin et la
schizophrénie qu’ils provoquent, dans la
double exigence d’avoir des élus dans des
majorités avec d’autres tout en portant
des projets radicalement différents.
Philippe Galano
4
dans le département
N°3486
Semaine du 14 auu 20 décembre
décem 2012
La « bataille du rail », dans les PO et en France, s’organise
SNCF. La manifestation des cheminots du 6 décembre en gare de Perpignan, marquera l’actualité dans les semaines et les
mois à venir. Le Travailleur Catalan a pris le temps de rencontrer des cheminots, retraités et actifs, du département. Georges
Gauby, ancien secrétaire CGT de Cerbère, Georges Malet, ancien responsable syndical cheminots dans les Bouches-du-Rhône
et Olivier Boden, délégué du personnel maîtrise CGT- FRET au niveau régional, aujourd’hui à Saint Charles.
le hall du « centre du monde », filiales, à qui du travail est confié,
Une première étape :
devant des usagers attentifs, des missions, avec du personnel
Rendre publiques
moins formé, moins payé, sous
rappelant à tous les enjeux.
les questions
statut privé, qui concurrence la
Moderniser l’outil
SNCF elle-même. Et les patrons
d’intérêt général
sont les mêmes ! « Et l’on nous
ferroviaire
et
de
«
metTout d’abord, retour sur la jourparle de concurrence non faussée.
tre » les marchandises
née du jeudi 6 décembre : Tous
À la vérité, nous sommes proches
les trois sont unanimes, cette
sur le rail
du conflit d’intérêt ! ». C’est le
journée fut un succès. Cent cinquante à deux cents personnes,
essentiellement des cheminots,
ont répondu à l’appel pour cette
première initiative. « C’était un
appel à rassemblement. Il n’y
avait pas de mot d’ordre de grève. Ce sont donc des cheminots
sur leur temps libre, des élus du
personnel sur leur délégation
horaire, des secrétaires syndicaux et des retraités qui constituaient les troupes ». Il y avait
aussi des citoyens, des syndiqués
d’autres entreprises. « Il s’agissait de la première étape. Nous
voulions d’abord faire sortir les
dossiers au grand jour, sensibiliser les citoyens et les élus aux
grands problèmes qui sont posés, dépasser les murs de la gare
et de la SNCF. Nous y sommes
parvenus. FR3 et l’Indépendant
ont relayé cette action, dès le
lendemain ». « Nous regrettons
que deux partis seulement aient
participé et soutenu l’initiative,
ceux du Front de Gauche, le PCF
et le parti de Gauche ». Aucun
autre n’était présent. « Ensuite,
il s’agissait de préciser à notre
cadre, notre responsable, M.
Coppin, responsable de l’unité
d’exploitation pour le FRET-SNCF
Languedoc-Roussillon, l’objet de
notre colère ». Ce fut fait. Pendant plus d’une heure, dans une
Georges Gauby
salle bondée (une cinquantaine
de participants restant dans les
couloirs). Après le rapport liminaire fait au nom des syndicats
CGT cheminots du département,
par Olivier Boden, M. Coppin
eut bien du mal à convaincre et
à argumenter, tant la précision,
la connaissance des dossiers et
l’énergie des différents intervenants laissaient peu de place à
un discours préfabriqué et largement connu du type : « Le fret
n’est pas du service public » ;
« On est soumis maintenant à
la concurrence » ; « nous nous
trouvons aujourd’hui dans une
situation de crise, une situation
difficile ». En face, les cheminots
pointaient les responsabilités,
rappelaient les conséquences
en termes d’emplois (19 menaces dans l’immédiat à Cerbère),
de sécurité, d’équilibre territorial, formulaient des propositions précises quant au développement possible de l’activité
ferroviaire en général, l’activité
Fret en particulier. Le ton fut vif,
les réponses évasives. Une prise
de parole eut lieu ensuite dans
Aujourd’hui, nulle part, il n’y a
la volonté des responsables des
transports et des responsables
politiques, de moderniser l’outil
ferroviaire et de mettre les marchandises sur le rail. Il y a d’abord
la mise en concurrence, la fameuse, la « libre et non faussée ». Des
entreprises privées, concrètement,
prennent le travail qu’effectuaient
précédemment la SNCF. Il était
dit qu’il y aurait du travail pour
tout le monde. Mais la question
est plus compliquée. « La preuve
est là. Au moment où on nous
servait ces arguments, 88% du
fret était sur la route et 12% sur
le rail. Aujourd’hui, contrairement
aux discours tenus, notamment
à Grenelle, il n’y a plus que 8%
sur le rail et 92% sur la route.
Le report modal (changement de
mode de transport) n’a pas fonctionné. Nous l’avions prévu et dit
en son temps ». Revenons à la
« concurrence ». Les grandes entreprises nationales de transport
inventent les entreprises filiales
low cost. Deutsche Bahn Cargo,
en Allemagne, crée sa filiale, ECR,
privée, qui monopolise maintenant le transport de marchandises entre l’Allemagne et l’Espagne. Cela représentait 90% du
trafic à Cerbère. Mais il y a mieux.
La SNCF crée aussi ses propres
rêve libéral qui prend forme, le
rêve d’une « holding » en France,
comme en Allemagne. C’est difficile à comprendre.
Olivier Boden
Respect de l’environnement, sécurité et
efficacité, statut social
des salariés
et service au public
Aujourd’hui aucun de ces critères qui devraient accompagner
les principes du transport n’est
pris en compte. Le « Grenelle »
est aux oubliettes. Seuls les
transporteurs routiers sont servis. Deux exemples. On autorise
maintenant le « cabotage » aux
transports routiers. Le poids
autorisé sur la route passe de
40 à 44 tonnes. On le voit bien :
toutes les décisions prises ne le
sont que pour servir la rentabilité
des transports et la baisse des
coûts. Le reste n’est pas pris en
compte. À propos du « statut ».
« Vous savez, le statut, ce ne
sont pas que des droits. Ce sont
des obligations, des devoirs, des
responsabilités, des compéten-
Georges Malet
ces, des engagements qui n’ont
rien à voir avec les bénéfices
d’une entreprise. Par exemple,
la formation de chaque professionnel, l’exigence de qualité, les
contraintes horaires, le service
au public 365 jours/an… Chez
les cheminots, la sécurité, c’est
un métier à part entière. Un « visiteur », cheminot qui vérifie les
convois, peut stopper un train.
Personne ne peut s’opposer à lui.
Les critères d’inspection sont précis et nombreux. C’est une vraie
garantie. On voit, aujourd’hui,
dans d’autres entreprises, des
départs sans inspection.
« Nous avons des propositions
de développement, précises et
chiffrées. Il y a un potentiel, et
nous allons agir » (voir ci-dessous).
Michel Marc
Les actions prévues
s !CTION POUR LA TENUE DUN
CHSCT extraordinaire pour une
expertise concernant le fret.
s $EMANDE DUNE ÏTUDE ÏCOnomique sur le dossier PortVendres.
s !CTION FORTE SUR LE BASSIN
d’emplois de la côte Vermeille,
avec douanes, salariés de Peyreffite, services publics,..., cheminots.
s0RÏAVISDEGRÒVEPOURLEJEUDI
20, demande de rencontre avec
le député de circonscription,
Pierre Aylagas.
Les objectifs de développement
s!0ORT6ENDRESRÏPONDREÌLA
demande de fret des chargeurs.
s $ÏVELOPPEMENT 4%2 JUSQUÌ
Cerbère.
s.OUVELLESGARESÌLUNIVERSITÏ
et à Saint Charles.
Manifestation dans le hall du « centre du monde » le 6 décembre
s /UVERTURE DE LA VOIE 0ERPIgnan-Elne-Le Boulou-Céret
s !MÏNAGEMENT DE LESPACE
Méditerranée à Rivesaltes, espace multimodal et gare TGV.
s2ÏNOVATIONETRÏORGANISATION
ligne Perpignan-Latour.
dans le département
N°3486
Semainee du 14 au 20 décembre 2012
5
Une drôle de salade au Soler
Plaine de Roussillon. Les salariés de la SA Chassagnac n’acceptent pas d’être sacrifiés par la coopérative. Ils sont en lutte depuis des mois.
e mardi matin, ils étaient près d’une douzaine Liquidation de la SA Chassagnac
C
d’employés de la société Chassagnac à s’être
présentés à Plaine de Roussillon au Soler pour
travailler… Mais ils sont restés sur le quai
après avoir « badgé ». Car ils ont été mis en congé
d’office. « Pour ne pas avoir à nous payer les congés
qui nous restent et les nombreuses RTT » précise l’un
des salariés.
Un sauvetage de courte durée
Pourtant, en février dernier, la presse locale avait pu
écrire que « la structure maraîchère établie au Soler
peut désormais respirer ». Et le préfet, le sénateurmaire Calvet, la représentante de la Région, celui de
la Communauté d’Agglomération Perpignan Méditerranée s’étaient tous félicités d’avoir contribué au sauvetage de la Coopérative Plaine de Roussillon. L’Agglo
avait acheté 2,5 millions d’euros les bâtiments et le
terrain de l’entreprise Chassagnac qui venait d’être rachetée par Plaine du Roussillon. Pourtant, en juillet,
une première vague de licenciements avait mis à la rue
une douzaine de salariés travaillant dans les services
administratifs et commerciaux et de nombreux CDD,
tous de la SA Chassagnac. On leur avait même proposé
un reclassement… 25 heures par semaine à 9,40 `
de l’heure pour mettre de la salade en sachets, à peine
1000 ` par mois ! Pour des personnels qui étaient
dans l’entreprise depuis des dizaines d’années…
Aujourd’hui, ce sont 16 salariés embauchés en CDI et plus
d’une dizaine de contrats à durée déterminée, certains
dans cette situation depuis de nombreuses années, qui
vont se retrouver au chômage. Ils viennent tous de la SA
Chassagnac qui est mise en liquidation judiciaire et travaillent dans l’unité « 4ème gamme » correspondant à la
mise en sachets. Pourtant, en mai dernier, un expert de la
Syndex mandaté par le comité d’entreprise avait conclu à
la rentabilité de ce secteur de l’entreprise. Alors pourquoi
la sacrifier ?
Eliane Fernandez précise qu’à cette époque, quand la direction de Plaine de Roussillon avait envisagé la fermeture
de la « 4ème gamme », les salariés concernés avaient
monté un dossier pour créer une SCOP (Société coopérative et participative). Mais la direction avait demandé
300 000 ` pour la reprise de l’atelier, ce qui dépassait les
possibilités financières des travailleurs. « Et puis, ajoute
Eliane Fernandez, en juillet, ils nous ont dit qu’ils gardaient la 4ème gamme encore au moins un an… Alors
on a laissé tomber le dossier SCOP. » Et moins de 6 mois
plus tard, les dirigeants vont fermer cette activité après
avoir transféré l’atelier « frais » dans une autre filiale !
Quand on veut tuer son chien…
Les salariés expriment leurs griefs : « Il y a un mois, ils
(les dirigeants du groupe) voulaient mettre la société en
Le compte n’est pas bon pour la
coopérative «Plaine du Roussillon»
Entreprise maraîchère de conditionnement de fruits et légumes,
malade du libéralisme, contaminée par la P.A.C (Politique Agricole Commune), renaîtra t-elle en 2013 ?
Trois singes en un : ne rien voir, ne « Ces aides obtenues, la coopérative sera-t-elle
sauvée ? (...) Compter sur la revente des locaux
rien entendre, ne rien dire
et des terrains pour récupérer les fonds investis,
Pour la majorité des élus de la communauté
d’agglomération Perpignan Méditerranée (dite
l’agglo) sous Sarkozy, la coopérative était victime de « mauvaise gestion, d’incompétences,
de méventes... » ils ont donc voté d’une seule
main le plan de sauvetage proposé par Alduy,
et s’offusquaient du vote négatif du maire
conseiller général de Cabestany et vice-président Front de Gauche de l’agglo malgré son
explication d’alors «notre département n’est
pas le seul à connaître le marasme agricole, il
ne faut pas occulter la responsabilité de l’État
dans la conduite de la Politique agricole commune. C’est vrai que pour les parlementaires, reconnaître cette réalité leur est difficile.
Il est beaucoup plus facile de faire payer les
contribuables de l’agglo que de s’attaquer aux
vraies raisons.» Recadrage politique à l’adresse des élus de droite du moment, mais qui
colle à la peau des parlementaires socialistes
d’aujourd’hui tant que rien ne change.
La tirelire de 2,5 millions d’euros a donc été
cassée pour racheter les bâtiments et les restituer à la coopérative en location-vente et du
terrain pour abriter une opération immobilière,
opération motivant les propos de Jean Vila :
c’est condamner par avance la coopérative. Un
dernier élément me paraît dangereux, ce sont
les précédents créés. L’agglo va-t-elle être le
sauveur de toutes les entreprises en difficulté ?
Tout cela ne me paraît pas très sérieux.»
Frilosité générale
La vente du patrimoine pour payer les producteurs, le licenciement de salariés, un Préfet
prudent, rapporteur de l’État qui ne verse que
225 000 ` sur 400 000 ` promis, un conseil
régional et général méfiants qui n’ont mandaté
aucun denier, la poursuite de la PAC entachent
l’avenir de l’entreprise. Lucide, le président de
la coopérative confirme aux maires de l’agglo
le déficit pour 2012 et annonce déjà celui de
2013.
Au regard de cette situation, les doutes d’hier
de Jean Vila sont avérés : « faute de subventions, le montant du loyer est plus élevé que
la capacité financière de la coopérative. Quant
à l’activité économique, les parlementaires de
gauche sont aujourd’hui confrontés à la même
politique européenne qui ne favorise pas une
relance. »
Ray Cathala
Les salariés de SA Chassagnac en lutte
redressement judiciaire pour donner le temps de récupérer l’activité de mise en sachets, puis seulement après
la mettre en liquidation. Aujourd’hui, ils veulent tout de
suite la liquidation. Pourquoi ? », « Les 2,5 millions de
l’Agglo versés pour l’achat des bâtiments devaient largement couvrir le passif de Chassagnac. A quoi ont-ils
servis ? », « Pourquoi nous donnent-ils des produits de
mauvaise qualité à ensacher ? Quand on veut tuer son
chien … », …
Pour la représentante du comité d’entreprise, les choses
sont claires : « les dirigeants de Plaine du Roussillon ont
voulu récupérer les marchés de Chassagnac et, après
avoir vendu les locaux, veulent se débarrasser du personnel. » Mais, visiblement, les salariés n’ont pas l’intention de se laisser faire. Et même si le Tribunal de commerce
a prononcé ce mercredi la liquidation de la société Chassagnac avec prolongement des activités durant un mois,
le combat continue. Et les salariés sont retournés pointer
au Soler…
René Granmont
Le Préfet condamné !
Les Angles. Un projet de fusion des stations de skis
afin de créer un syndicat intercommunal à vocation
unique avait mis le feu aux poudres.
L
’ancien Préfet des PyrénéesOrientales, désormais du Gard,
Hugues Bouziges croyait passer
entre les gouttes de la justice. Mais
c’était sans compter sur la pugnacité de Christian Blanc, maire des
Angles avec lequel il avait eu un petit différend, différend qui avait fait
grand bruit à l’époque. Après 4 ans
de procédures pour injures et diffamations, le préfet s’est fait épingler
par la justice. L’affaire remonte à
2008, une histoire de « gestion des
stations de ski » qui a mis le feu aux
poudres, un conflit opposant le maire des Angles au projet « dicté » par
l’ex-président du Conseil général
Christian Bourquin, aidé d’un préfet
Le maire des Angles, Christian
Blanc
plutôt autoritaire. Hugues Bouziges
a été condamné à verser 2500` au
titre des dommages et intérêts au
maire des Angles pour l’avoir injurié et diffamé publiquement. Pour
Christian Blanc : « le préfet n’avait
aucune légitimité élective pour imposer cette structure intercommunale ». S’en est suivi un bras de fer
de quatre années dans un épisode
judiciaire qui révèle les pouvoirs
phénoménaux conférés aux préfets.
Mais dans cette affaire rien n’est
bien clair. Il y a aussi le maire des
Angles, ce trublion qui n’en rabattait pas, son engagement faisant de
sa commune un lieu de résistance,
au taux d’emplois à saluer, dans un
département dernier de sa classe.
Station de ski en régie, mais aussi
exploitation du bois en régie, l’eau
en régie, la régie des sports, on peut
se demander, si cette escarmouche
n’était pas en fait une attaque en
règle contre un élu qui allait un peu
trop loin au goût d’un préfet bien
trop libéral et d’un président du
Conseil général mal inspiré ? Pour
Christian Blanc, la meilleure des réponses est venue de la population
des Angles.
Philippe Galano
dans le département
6
N°3486
Semaine du 14 auu 20 décembre
décem 2012
Les « transfos » ERDF
prennent des couleurs
Plus visible et plus efficace
ASTI 66. Pour ses 10 ans d’existence, l’association qui se dévoue pour la défense des étrangers
s’est installée dans des nouveaux locaux.
Mission d’insertion. Ceux qui prennent le temps de regarder l’auront remarqué :
les transfos EDF de Perpignan se recouvrent peu à peu de peintures, véritables tableaux, qui rompent avec la minéralité de la ville et y apportent un peu de poésie.
Le TC a voulu en connaître leur origine.
i on voulait une preuve supplémentaire de la
notoriété de l’association de Solidarité avec les
Travailleurs Immigrés, on la trouverait avec la foule
nombreuse qui se pressait vendredi 7 décembre, à
l’occasion de l’inauguration de ses nouveaux locaux.
Grâce à l’aide financière, pour beaucoup du Conseil
Général, mais aussi de la mairie de Perpignan et
de divers services de l’Etat, l’Asti 66 s’est installée
depuis septembre, dans des locaux situés au 7/9 de
la rue Emile Zola à quelques pas de la place Rigaud.
La vaste devanture vitrée, à travers laquelle l’activité
militante est visible de la rue, symbolise on ne peut
mieux, l’accueil, la solidarité, le partage, autant de
valeurs qui fondent l’action de l’association. En trois
mois, le nombre d’étrangers qui ont franchi la porte,
n’a cessé d’augmenter, confirmant la progression enregistrée depuis un an. Gabriel Llesta, vice-président
de l’association, s’adressant aux invités, a donné des
chiffres : « le nombre d’adultes qui suivent régulièrement les cours de français est passé de 50 à 100 ;
le nombre de dossiers pris en charge, de nature très
différente, est passé de 258 à 349; chaque semaine,
le nombre de personnes reçues est supérieur à 70...
Pour cet énorme travail, a-t-il dit, les bénévoles
seraient les bienvenus ». Ils sont d’autant plus attendus, que l’Asti ne se consacre pas qu’aux demandes
d’asile, même si c’est la tâche la plus lourde, ou à
des démarches administratives plus classiques. On
connaît en particulier la part déterminante qu’elle a
prise pour la défense des chibanis. Josie Boucher,
la présidente de l’Asti, l’a rappelé, évoquant aussi
les luttes de l’association « contre la montée des
idées xénophobes et du racisme ordinaire et pour la
citoyenneté pleine et entière pour tous les immigrés
qui ont choisi de s’installer dans notre pays ».
S
Roger Hillell
Rifles
À Alenya - Salle Marcel Oms. Écran de contrôle
vidéo, salle climatisée, parking gratuit.
Dimanche 23 décembre à 16h : organisée par le PCF,
de nombreux lots traditionnels, jambons, tripacks,
paniers garnis... (cartons à 5, 8 et 10 `). Buvette
Samedi 29 décembre à 20h : grande rifle du club
Aqua & Synchro 66, 16 quines (1 tripack, 1 jambon
Serrano), 3 tombolas (paniers garnis, jambons,
tripacks) 1 train de la chance (millionnaires), 1 super boom (200 ` de bons d’achat), 1 consolante...
Restauration sur place, ambiance garantie !
À Estagel - Salle Arago
Samedi 5 janvier à 21h : grande rifle organisée par
la section Agly-Fenouillèdes du PCF, lots : jambons,
sacs à provisions, tripacks de nos caves coopératives
et une super tombola. Rifle patronnée par les Amis
du PCF, le Travailleur Aglyan et le Travailleur Catalan.
À
l’origine de ces réalisations,
le CCAS (Centre communal
d’action sociale). En partenariat avec l’OPAC (Office public
d’aménagements et constructions),
la ville, l’état, l’Europe. Imbroglio financier, sans grand intérêt. À l’initiative de la Mairie de Perpignan,
le CCAS a donc ouvert le premier
chantier d’insertion en 2008, sur
le Champ de Mars. Avec un triple
objectif : insérer ou réinsérer des
salariés dans le monde du travail,
travailler sur des méthodes artistiques et, moins traditionnel, embellir
la ville. Il s’agissait de réaliser des
tableaux sur les parties communes :
cages d’escalier, couloirs, murettes
etc.
Puis une convention a été signée
avec ERDF, pour utiliser les « transfos » comme support. Depuis, 15
transfos ont été ainsi décorés, permettant aux passants de s’approprier cet art de rue.
M. Francis Viort, responsable des
chantiers, nous confie : « au début,
les gens étaient intrigués et venaient
nous poser des questions. Au bout
d’un an et demi, nous étions parfaitement intégrés. Ces chantiers nous
ont permis d’établir un lien avec les
habitants. Certains font même désormais appel à nous pour qu’on
décore leur immeuble. »
Quinze transfos ont été ainsi décorés
Quel public ?
Les artistes
Comme tout chantier d’insertion, ce
programme s’adresse à un public bénéficiant de minima sociaux, voire sans
aucun droit, tous âges confondus. Les
salariés ont des contrats de 24h par semaine, sur la base du SMIC. Le but est
de les rapprocher du rythme de l’entreprise, avec des horaires fixes, mais
surtout de leur redonner confiance en
eux, de « leur redonner une estime de
soi ». À ce point de vue là, la peinture
sur « transfos » est une réussite. Le fait
de sortir du quartier redynamise l’équipe (10 salariés en tout) mais surtout, le
fait que ce soit vu par tout le monde est
très valorisant.
Quatre artistes travaillent sur ces projets, histoire de varier les styles. La
mairie du quartier concerné lance un
appel à projet, puis retient l’œuvre qui
sera réalisée. Que l’artiste va superviser. C’est un autre aspect intéressant.
Les artistes sont souvent seuls dans
leur atelier. Dans ce cadre, une relation
s’établit entre lui et les salariés.
En fait tout le monde y trouve son
compte. L’environnement est plus
agréable. L’art est accessible à tous. Et
surtout les salariés retrouvent dignité
et espoir grâce à ces chantiers.
Anne-Marie Delcamp
Le « Portail à Roulettes »
de Salses ouvre ses portes
à la première rencontre
d’auteurs
d
compositeurs
à roulettes, vendredi 14
décembre
d
à 21h.
N
Neufs
auteurs compossiteurs interprètes du
cru
c seront de la partie et
dévoileront trois de leurs
compositions originales
dans le plus
plu simple appareil : un instrument, une voix.
i Lili Baba
B b en solo ; Nima (los raskai,
bombe à 4), Mawogani (Primaveras), Samir (Aman, Lili
Baba), Lucie (les passantes), Pascaline (La chavirée),
Julien (Sang mêlé), Jacques-E (Hot club de Torderes,
Lili baba et le Spaghetti Orchestra), Morgan (Major
oak).
Le bonheur ne venant jamais seul, le Portail à Roulettes
vous propose, soit de contribuer au prix de votre entrée
(4`), soit de devenir un bout de la robe du père Noël
en apportant un jouet qui sera offert à des enfants, lors
de l’arbre de Noël qui sera organisé le 22 décembre par
RESF et l’association Bouge Toit.
Au dernier salon du livre de Cabestany, Noëlle Chatelet,
aux côtés de Jean Vila. Elle présentait son dernier livre
« Entretien avec le marquis de Sade » (Plon).
engagementpolitique
citoyen 77
N°3485
N°3486
Semainee du 714auau13
120
3 décembre
décembre2012
2012
« Mon engagement,
c’est comme une seconde nature »
Jeanne Rousseau. On l’aperçoit, souvent, dans les manifestations départementales, revendicatives, avec les
syndicats, et, plus largement, dans celles qui expriment l’exigence du respect des droits de l’homme, de tous
les hommes, ici ou ailleurs, des droits des peuples à construire librement leur avenir.
Le Travailleur Catalan : Qui
êtes-vous, Jeanne ?
Jeanne Rousseau : Je suis née
dans l’Eure, en 1969. Ma mère,
qui, dès 14 ans, travaillait, s’est
arrêtée ensuite pour devenir artiste. Mon père, salarié dans une
entreprise, a connu de longues
périodes de chômage. J’habitais
Rouen, et, après le bac, je suis
devenue infirmière psy, non sans
hésitations dans mon choix.
J’aurais aussi aimé l’usine, ou
l’enseignement technique, ou
encore le travail de formation
avec les adultes. J’ai fini par choisir un métier dans la psychiatrie.
J’ai donc passé le concours.
TC : Vous vous engagez très
vite dans l’activité syndicale.
J.R : Oui. Très vite, dès le début
de l’exercice de ma profession,
j’ai trouvé important l’engagement syndical, comme un second travail, normal et naturel.
Ce n’est pas un hasard. C’est lié
à mon histoire, aux rencontres
faites, aux valeurs humanistes
portées par ma famille et mon
environnement, à mes propres
expériences. Celle, précisément,
du mouvement lycéen de 1986,
contre la réforme Devaquet-Monory, où j’ai vécu de l’intérieur
la constitution des comités de
grève, la lutte et ses difficultés, la capacité collective à être
créatif, ensemble, à mettre en
commun, à ne pas rester passive
devant les évènements. J’ai aussi
découvert, dans cette période, la
brutalité du pouvoir: Les tirs tendus des CRS, le rôle de l’extrême
droite, les motos anti-émeutes,
la mort de Malik Oussekine. La
réforme est tombée. Il y a aussi
l’histoire d’Albertini. Ce jeune
coopérant français, militant humaniste, fut emprisonné par le
régime d’apartheid d’Afrique
du sud. Ce combat m’a marqué profondément. La première
Intifada, encore, où les jeunes
palestiniens contestaient l’occupation avec des pierres. Tous ces
événements marquent, évidem-
ment, pour peu qu’on y prête attention, et j’étais très attentive.
Je rajoute, pour être complète,
les rencontres fructueuses avec
les cheminots, en 1995. C’est
très important pour la suite. J’ai
découvert là des salariés enthousiastes, porteurs de l’intérêt général, unitaires et unifiant
l’ensemble de la classe ouvrière
autour de revendications très
larges. (Retraites, droits sociaux,
emploi,…). Ce fut une première
grande lutte, un premier combat
commun, dans lequel, forcément, on apprend beaucoup.
TC : Parlez-nous, un peu, de
votre profession.
J.R : je pense que la vie vaut
d’être vécue, bien vécue par
tous. À l’hôpital donc, on se retrouve au cœur de la lutte contre
l’aliénation, la lutte pour se
construire, individu libre parmi
les autres. La personne malade
a besoin avant tout de solidarité
pour en sortir, pour se restaurer,
se retrouver, pour vivre. La société n’est pas neutre dans cette
affaire. Le système social lui-même est en cause, qui déclare que
le malade est « improductif » et
dangereux, comme le chômeur
est « fainéant »,…, alors que,
la souffrance psychique, la folie,
la maladie font partie de la vie
des hommes, de l’humanité. Il
faut donc que les plus vulnérables soient protégés, il faut donc
des moyens pour que tous les
membres de la communauté vivent, parce que chaque individu
compte. « Je me mets, on se met
à ton service pour que tu ailles
mieux, que tu atteignes ton
meilleur… ».
TC: BDS. Trois initiales et
un procès interminable,
minable… Vous êtes trois
accusés. Le journal a soutenu régulièrement votre
combat. Il est pourtant utile
d’y revenir, pour préciser.
J.R: « Mon » point de départ, en
2001, c’est mon investissement
dans la « Mission civile de la
défense du peuple Palestinien ».
Jeanne Rousseau lors d’un rassemblement de solidarité avec le
peuple palestinien
Constatant l’inaction des états,
notre projet était de constituer
un pont de solidarité entre le
mouvement social et la société
civile, ici, en France, et la société civile Palestinienne, directement. Le mot « directement »
est le plus important. Et puis, j’ai
continué. J’ai initié des actions,
avec d’autres, contre l’occupation illégale des territoires. Nous
avons reçu des citoyens de Palestine à l’Hôpital. Je crois que
c’est comme cela qu’il faut faire.
De citoyen à peuple, à citoyen,
directement. Dans cette période,
la campagne Boycott, Désinvestissement, Sanctions (B.D.S)
est née et s’est développée en
France et dans d’autres pays. Assez vite, sous Sarkozy, cette campagne connait un succès certain
et rassemble syndicats, personnalités, associations, et partis.
Le principe est simple. Appeler à
boycotter les produits issus des
territoires occupés, vendus par
de grandes enseignes et, porter
plainte contre les entreprises,
Veolia et Alstom, qui aident
techniquement à la colonisation,
je le répète, illégale et déclarée
comme telle par la communauté
internationale. Les états, au lieu
d’appliquer les sanctions prévues, ne font rien. Nous avons le
devoir d’agir.
TC: Mais vous êtes traînés
devant les tribunaux. Comment est-ce possible ?
J.R: Une circulaire Alliot-Marie
appelle à poursuivre les militants BDS. On nous accuse de
« favoriser la violence et la haine
raciale », alors que notre action
est toute entière tournée vers la
paix et la coexistence. C’est une
grande supercherie, une coquinerie qui pervertit la loi AlliotMarie. A peu près une quarantaine de militants ont participé,
chaque fois aux initiatives. Nous
sommes trois inculpés. Nous
avons commencé notre campagne unitaire en invitant des
paysans palestiniens, pour un
repas fraternel et la plantation
d’un arbre, à Estagel. Ensuite,
nous avons dénoncé l’origine de
certains produits, plusieurs fois,
devant les grandes enseignes.
Voilà. Dans ce contexte, Valls
s’est prononcé pour la poursuite
des militants et François Hollande refuse d’abroger la circulaire.
Nous en sommes là. Mais les
choses avancent, un peu. Vous
le savez, le dernier vote à l’ONU
valide notre position et renforce
l’idée d’illégalité concernant la
colonisation par l’état d’Israël.
J’y suis allée plusieurs fois pour
des missions de solidarité, avec
et en accord avec des Israéliens
anti-colonies et des Palestiniens.
Nous avons manifesté contre
l’érection de ce mur de la honte,
accompagné des médecins palestiniens qui ramassaient les
blessés, à Naplouse. Les rencontres étaient riches et productives, chaque fois. Nous devons
continuer.
TC : Nous devons conclure…
J.R : Pour aller vite, je pense
qu’il n’y a pas de combat mineur. La montée des fascismes
en Europe, la défense de notre
bien commun, le combat tenace
pour une autre société, les sanspapiers, les salaires, les services
publics, les solidarités…Tout est
lié. Les luttes portent l’intérêt
général, l’intérêt commun. J’ai
une pensée pour Aurore Martin.
Il faudra aller la chercher à Madrid !
M. M.
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AVIS D’ENQUETE PUBLIQUE
Projet d’aménagement
d’un Ensemble commercial
VI / RENSEIGNEMENTS ADMINISTRATIFS
Fax : 04.68.37.94.14 Mail : [email protected]
VII / PROCÉDURE DE RECOURS
Dans le cadre de la procédure d’instruction de deux demandes de permis de construire
présentées par la SCI Ter Cabestany pour l’aménagement d’un centre commercial dans
le lotissement dit «Mas Guérido V», par arrêté en date du 16 novembre 2012, M. le
Maire de CABESTANY a prescrit une enquête publique, au titre du code de l’environnement.
Tribunal Administratif de Montpellier 6, Rue Pitot – 34003 MONTPELLIER Tel:
04.67.54.81.00
Ce projet a fait l’objet d’une étude d’impact et l’absence d’observations de l’autorité environnementale (DREAL), a été formulée le 15 novembre 2012. Cette pièce est annexée
au dossier. Elle est consultable sur le site internet de la mairie (http://ville-cabestany.fr)
à la rubrique consacrée à la présente enquête publique.
VIII / DATE LIMITE de RÉCEPTION des CANDIDATURES et des OFFRES
M. Henri ANGELATS, inspecteur-expert de la concurrence de la consommation et de la
répression des fraudes, retraité, a été désigné par le Tribunal Administratif de Montpellier en qualité de commissaire-enquêteur.
Introduction des recours : articles L 551-1 et R 551-1 du Code de Justice Administrative pour le référé précontractuel qui peut être exercé depuis le début de la procédure
de passation jusqu’à la signature du contrat.
Le 28 janvier 2013 à 17h00
IX / DATE D’INSERTION DU PRESENT AVIS sur le Travailleur Catalan (JAL) et DE PUBLICATION sur les sites net de la Ville, et de l’Association des Maires de France.
Le 14 décembre 2012
Le Maire, Nicolas GARCIA.
Le public pourra consulter le dossier, consigner ses observations sur le registre d’enquête ou les adresser à l’attention du commissaire-enquêteur, par correspondance, en
mairie de CABESTANY.
Toutes informations pourront, par ailleurs, être demandées à M. le Maire – Service
Urbanisme – Rue des Lilas - Tel. : 04.68.66.36.23.
SARL au capital de 2000 Euros
16 avenue Marcelin Albert,
66000 Perpignan
514161256 R.C.S. Perpignan
Les personnes intéressées pourront prendre connaissance du dossier du Plan Local
d’Urbanisme et consigner éventuellement leurs observations sur le registre d’enquête
publique déposés à la mairie d’Estagel pendant trente et six jours consécutifs, aux
jours et horaires habituels d’ouverture de la mairie du lundi au vendredi de 8h30/12h00
et de 13h30/17h00 le mardi et jeudi fermeture à 18h00, ou les adresser par écrit à
M. le commissaire enquêteur au commissaire enquêteur à l’adresse suivante: Mairie
d’Estagel, 6 avenue Docteur Torreilles, 66310 ESTAGEL, ou à l’adresse mail suivante
: [email protected].
Vendredi 11 janvier 2013 de 14h. à 16h.30
Mention en sera faite au RCS de Perpignan
FLEUR DE LYS
M. le Maire de CABESTANY, après avoir pris connaissance des conclusions de l’enquête publique prendra sa décision sur la suite à donner aux demandes de permis
de construire.
SASU au capital de 1000 Euros
13 rue Joan MORATA,
66370 PEZILLA LA RIVIERE
751267923 R.C.S. Perpignan
Pendant un an à compter de la clôture de l’enquête, le rapport et les conclusions du
commissaire-enquêteur seront tenus à la disposition du public en mairie de CABESTANY et seront disponibles sur le site internet de la mairie.
DÉLÉGATION de SERVICE PUBLIC
Procédure simplifiée, en application des articles
Par décision de I’Assemblée Générale Extraordinaire en date du 10/12/2012 les Associés ont décidé la dissolution anticipée de la société et sa mise en liquidation amiable à
compter du 10/12/2012, nommé en qualité de liquidateur monsieur Julien BOIS, 13 rue
Joan MORATA, 66370 PEZILLA LA RIVIERE et fixé le siège de liquidation et l’adresse de
correspondance chez le liquidateur Monsieur Julien BOIS.
Mention en sera faite au RCS de Perpignan
L 1411-12; et R 1411-2 du C.G.C.T.
CONSTITUTION
I / AUTORITÉ DÉLÉGANTE
Commune d’Elne – Boulevard Voltaire – B.P. 11 – 66200 ELNE Cedex
Tel : 04.68.37.38.39 – Fax : 04.68.22.80.73
II / CARACTÉRISTIQUES ESSENTIELLES DE LA DÉLÉGATION
Aux termes d’un acte sous seing privé en date à PERPIGNAN du 12 Décembre 2012,
il a été constitué une société à responsabilité limitée présentant les caractéristiques
suivantes :
Objet : Délégation de gestion du Service «Fourrière automobile» de la commune
d’Elne.
FORME : Société à responsabilité limitée.
Nature et durée de la convention : Concerne toutes les opérations relatives à l’enlèvement et la conservation des véhicules, le gardiennage, la restitution ou l’aliénation
des véhicules mis en fourrière, l’évacuation des véhicules désignés vers un site de
dépollution, démontage, démolition ou broyage. Les missions sont détaillées dans leur
intégralité dans le cahier des charges transmis aux candidats. Les variantes ne sont pas
autorisées, les candidats devront présenter une offre qui doit respecter les exigences
minimales détaillées au cahier des charges.
CAPITAL: MILLE EUROS (1 000`).
La convention de Délégation de Service Public sera signée pour une durée de 3 ans à
compter du 1er Avril 2013
III / MODALITÉS D’OBTENTION DU DOSSIER DE CONSULTATION
Le dossier peut être obtenu gratuitement sur demande écrite par fax au 04.68.37.94.14
ou par mail à l’adresse suivante : [email protected] ou devra être
retiré à la Mairie d’Elne – Service des Marchés Publics – Bd Voltaire – 66200 ELNE.
IV/ MODALITÉS de REMISE des OFFRES
Les offres doivent être adressées à la Mairie d’Elne en envoi recommandé avec accusé
de réception ou déposées contre récépissé au Service des Marchés Publics, avec la
mention Délégation de Service Public « Fourrière Automobile ».
V / MODALITÉS DE JUGEMENT DES CANDIDATURES ET DES OFFRES
Pièces à fournir par les candidats
Se conformer aux articles 45 et 46 du Code des Marchés Publics et au règlement de
la Consultation.
Critères d’attribution de la délégation :
Le commissaire enquêteur recevra à la mairie d’Estagel les:
-Lundi 3 décembre 2012 de 9h00 à 12h00 ;
- Mercredi 19 décembre 2012 de 13h30 à 17h00 :
- lundi 7 janvier 2013 de 13h30 à 17h00 ;
A l’expiration du délai d’enquête, le registre sera clos par le commissaire-enquêteur qui
disposera alors de trente jours pour établir et transmettre son rapport et ses conclusions motivées.
AVIS D’APPEL PUBLIC À CONCURRENCE
*>ÀÊ>ÀÀkÌjÊ`ÕʘUÊ{£‡Óä£ÓÊ`ÕÊΣʜV̜LÀiÊÓä£Ó]ʜ˜ÃˆiÕÀʏiÊ>ˆÀiÊ`½ÃÌ>}iÊ>Ê«ÀiÃVÀˆÌÊ
l’ouverture d’une enquête publique sur le projet de plan arrêté de Plan Local d’Urbanisme de la commune d’Estagel, dans le cadre de la mise en révision du Plan d’Occupation des sols (P.O.S.) valant élaboration du Plan Local d’Urbanisme (P.L.U.). L’enquête
est ouverte durant 36 jours à compter du lundi 3 décembre 2012 et jusqu’au lundi 7
janvier 2013.
Monsieur Alain BIEVELEZ, militaire retraité a été désigné en qualité de commissaire
enquêteur par le président du tribunal administratif de Montpellier.
Jeudi 27 décembre 2012 de 9h. à 12h.
Vendredi 21 décembre 2012 de 9h. à 12h.
[deuxième insertion]
RING WEAR
Par décision du gérant en date du 2 décembre 2012 les Associés ont décidé la dissolution anticipée de la société et sa mise en liquidation amiable à compter du 2 décembre
2012, nommé en qualité de liquidateur monsieur Hazem Ounis, 16 avenue Marcelin
Albert, 66000 Perpignan et fixé le siège de liquidation et l’adresse de correspondance
au siège de la société.
Mercredi 12 décembre 2012 de 16h.30 à 19h.
ENQUETE PUBLIQUE RELATIVE AU PROJET DE
LA REVISION DU PLAN D’OCCUPATION DES
SOLS VALANT ELABORATION DU PLAN LOCAL
D’URBANISME
Au terme de l’enquête publique, le conseil municipal pourra approuver par délibération
le Plan Local d’Urbanisme.
L’enquête se déroulera à la mairie de CABESTANY - Service Technique et Urbanisme
- pendant 33 jours, du 10 décembre 2012 au 11 janvier 2013 inclus, aux jours et
heures habituelles d’ouverture.
Le commissaire-enquêteur se tiendra à la disposition du public pour recevoir ses observations aux dates et heures suivantes :
COMMUNE D’ESTAGEL
Madame Marie-Ange IZQUIERDO – Mairie d’Elne – Bd. Voltaire 66200 Elne
DENOMINATION : SMVT
Le rapport et les conclusions du commissaire enquêteur seront tenus à la disposition
du public à la mairie aux jours et horaires habituels d’ouverture, sur le site internet de
la commune et à la préfecture des Pyrénées Orientales pendant un an à compter de la
date de la clôture de l’enquête.
Les personnes intéressées pourront obtenir communication du rapport et des conclusions du commissaire enquêteur, auprès du maire.
Dans le dossier d’enquête publique et plus particulièrement dans le projet de Plan
Local d’Urbanisme arrêté disponible en mairie, sera notamment mis à disposition du
public le rapport de présentation comportant l’ensemble des éludes et informations
environnementales (évaluation environnementale) réalisées dans le cadre de la révision
du Plan Local d’Urbanisme.
Dans le dossier d’enquête publique disponible en mairie, sera également mis à disposition du public les communications annexes où figure l’avis de l’autorité environnementale.
Des informations complémentaires pourront être directement demandées auprès de la
mairie d’Estagel ou par courrier adressé à M. le Maire, à la mairie d’Estagel.
Le présent avis ainsi que le dossier d’enquête publique pourront être consultés sur
le site internet de la commune à l’adresse suivante: www.estagel.fr rubrique agenda.
Les observations pourront être également formulées à l’adresse suivante: com.enq.
[email protected].
Toute personne peut à sa demande et à ses frais, obtenir communication du dossier
d’enquête publique auprès de la mairie d’Estagel, dès la publication de l’arrêté d’ouverture de l’enquête.
Le Maire : Roger FERRER
SIEGE SOCIAL: 6 Chemin du Moulin 66680 CANOHES
DUREE: 50 ANNEES à compter de son immatriculation au R.C.S. de Perpignan.
OBJET: Commerce de détail, vente sur Internet de vêtements et accessoires pour nourrissons.
GERANCE: Monsieur BORNE Vincent demeurant 6 Chemin du Moulin 66680 Canohès.
Les parts sont librement cessibles entre associés. Elles ne peuvent être cédées à des
tiers non associés qu’avec le consentement de la majorité des associés représentant
au moins les trois quarts des parts sociales.
La société sera immatriculée au registre du commerce et des sociétés de PERPIGNAN.
La gérance.
FLEUR DE LYS
SASU au capital de 1000 Euros
13 rue Joan MORATA,
66370 PEZILLA LA RIVIERE
751267923 R.C.S. Perpignan
Offre économiquement la plus avantageuse appréciée en fonction des critères énoncés
ci-dessous :
Par décision de I’Assemblée Générale Extraordinaire en date du 20 décembre 2012
les Associés ont :
- le prix proposé pour 60% ;
- approuvé les comptes définitifs de la liquidation,
- la valeur technique pour 40% (appréciée au regard de la fourniture par le candidat
d’un mémoire technique et des sous critères détaillés dans le règlement de consultation).
- donné quitus au Liquidateur, monsieur Julien BOIS 13 rue Joan MORATA, 66370
PEZILLA LA RIVIERE, pour sa gestion et décharge de son mandat,
Ces critères devront être obligatoirement développés dans le mémoire.
- prononcé la clôture des opérations de liquidation à compter du jour de ladite Assemblée.
Les offres incomplètes, inappropriées, irrégulières et inacceptables seront éliminées..
Radiation au Registre du Commerce et des Sociétés de Perpignan
AVENANT À L’AVIS DE CONSTITUTION DE LA
SAS MAZUKOMI
Directeur Général : Laetitia POURTET
Le Travailleur Catalan
est habilité à publier
les annonces légales
et judiciaires.
Renseignements
au 04 68 67 00 88
ou au journal, 44 avenue de Prades - Perpignan
Lundi - Mercredi - Vendredi : 14h à 18h
Fax 04 68 67 56 14
sports
N°3486
Semainee du 14 au 20 décembre 2012
FLASH DU XIII
USAP : Est-ce encore
de la malchance? Ou alors… ?
Elite 1
Nos 2 clubs ont entamé samedi la 8e journée et Pia
a bien négocié son voyage à Carcassonne conservant la tête de la poule ; par contre St Estève-XIII
Catalan après 4 succès consécutifs a du baisser
pavillon sur un Avignon avec qui il faudra compter.
Lézignan a gagné à Limoux 30 à 22 après un match
entier et Villeneuve a largement battu Lescure 48 à
18. Prochain week-end samedi : Toulouse – Asc ;
dimanche ; Lézignan – Avignon.
R
ésumé des précédents épisodes : Paris dans les 10
dernières minutes, Grenoble à 3 mn de la fin, Castres
à 2 mn et encore une fois jeudi soir à une petite
minute de la sirène à Worcester en Challenge Européen,
lors de tous ces matchs, l’USAP était encore en tête, mais
l’USAP a toujours laissé la victoire à son adversaire. Faudrat-il, maintenant que Paul Goze est président de la Ligue,
demander que la durée d’un match de rugby soit réduite
de cinq minutes ?
St Estève-XIII Catalan – Villeneuve :
Samedi
Mais que manque-t-il à l’USAP ?
C’est vrai pas grand-chose pour remporter de tels matchs
perdus sur le fil. Certains ont parlé et parleront encore de
malchance ! Non, car la malchance n’explique pas tout et
en particulier, elle n’explique pas pourquoi l’USAP ne sait
pas « tenir le score ». Il reste, jeudi soir à Worcester, moins
de sept minutes à jouer, l’USAP mène de cinq points et
vient de récupérer le ballon dans la moitié de terrain anglaise. Au lieu de garder ce ballon bien au chaud, l’USAP
s’en débarrasse par l’intermédiaire de son ouvreur qui
tape une chandelle meurtrière pour les « sang et or » :
pénalité contre Adrien Planté qui se blesse sur l’action et
carton jaune. Même erreur de stratégie à une minute de
la fin… Ce n’est tout de même pas de la malchance, ce
n’est encore moins la faute à un arbitrage jugé par certains trop peu impartial ! Malheureusement pour l’USAP
les erreurs de stratégie semblent se multiplier au cours des
matchs. Aucun joueur ne parait en mesure de dicter à ses
coéquipiers la bonne ligne de conduite du match, ce qu’il
faut faire, ce qu’il ne faut pas faire et surtout comment
« tuer le match ». C’est vraiment très dommageable pour
des joueurs qui, par ailleurs, ne manquent pas de qualités !
Manque-t-il un stratège ?
Perdre d’un point ! Bonne opération ?
Ce n’est certainement pas une trop mauvaise opération
qu’a, tout de même, réalisée l’USAP en prenant le point
de bonus défensif chez son principal adversaire et en marquant un essai de plus que les Anglais. Lors du match retour, ce samedi 15 décembre à Aimé Giral, l’USAP devrait,
oui devrait battre ces Anglais et sur un score plus large.
Mais ! Mais, souvenons-nous de la Hcup 2009 où l’USAP,
après avoir brillé en Irlande face au réputé Munster (courte
défaite, 26 à 25 et 3 essais à 0), prenait une mémorable
déculottée à Aimé Giral une semaine plus tard avec près de
40 points dans la musette. Méfiance donc ! Malgré tout,
cette USAP a une grande force de caractère, car menée de
9
© Usap
11 points, elle est capable de revenir au score pour dépasser son adversaire (cf. Castres ou Worcester). Ces erreurs,
que nous qualifierons de jeunesse, l’empêchent d’engranger toutes ces victoires dont elle aurait grandement besoin
pour se rassurer et grandir. Mais ça viendra !
Pourquoi faut-il battre les Anglais
à Aimé Giral ?
Samedi soir Worcester vient à Perpignan avec des intentions non dissimulées. Cette équipe anglaise n’a perdu, de
plus de 10 points, qu’une seule fois cette année, ce qui
prouve qu’elle est très coriace à l’extérieur. Pour les Catalans, une victoire, nette si possible, est plus qu’obligatoire :
pour se rassurer avant de recevoir Montpellier le 22 décembre en Top14, mais surtout pour assurer la qualification
pour les quarts de finale de l’Amlin Cup, nécessaire à la
bonne croissance sportive et financière du club. Une victoire, avec le bonus offensif contre Worcester, serait, peutêtre, synonyme de quart de finale à la maison, assorti d’une
excellente recette et permettrait, pourquoi pas, d’envisager
une demi-finale porteuse de promesses.
Mais nous n’en sommes pas là ! Le passé fut parfois si
cruel …
Jo Solatges
Rectificatif : Dans la page 9 du précédent TC, en légende
de la photo il fallait lire « Nicolas Mas » et non « Eric Mas ».
Nul doute que les lecteurs avaient fait la correction.
La Rédaction du TC
Après le beau succès à Limoux, l’entente catalane
était sur de bons rails d’autant plus qu’elle alignait
une formation complète et avec le même effectif
s’est déplacée en Avignon et là un coup d’arrêt car
les jeunes locaux ont été supérieurs surtout en
fin de partie. Cela dit, les catalans conservent leur
quatrième place, qu’ils conserveront en accueillant
des lotois certes large vainqueurs de Lescure, mais
nous pensons à une nouvelle victoire des locaux.
Pia – Limoux : Dimanche
Les catalans, appelons-les comme ça, ont largement négocié leur large victoire à Carcassonne,
occupant le fauteuil de leader et de ce côté-là, c’est
l’équipe la plus complète de la poule. Il devrait en
être de même en accueillant un Limoux qui malgré
quelques rentrées n’est pas apte à jouer les premiers rôles ; sur leur herbe dimanche dernier, ils
ont subi la loi du voisin Lézignan. Donc les locaux
partiront largement favoris.
Élite 2
Nos 2 clubs continuent leur marche en avant
occupant les 2 premières places de la poule avec
une avance certaine ; Baho a gagné à Villefranche
40 à 31 et Palau en a fait de même à Lyon mais
d’extrême justesse 18 à 16. Pour dimanche, Baho
sera exempt et Palau n’a aucun souci face à un St
Gaudens qui est reparti avec des moyens limités.
Juniors
St Estève-XIII Catalan a bien négocié son voyage
en Avignon en gagnant 44 à 26 occupant le second
fauteuil de la poule ; par contre Pia largement battu
à Carcassonne est en 7e position, donc plus grande
prudence pour la suite.
R.E.
10
culture
N°3486
Semaine du 14 auu 20 décembre
décem 2012
A l afFiche
Journée faste
Perpignan
Théâtre de l’Archipel. Le 7 décembre, le théâtre a accueuill Trio 6 + Radek Knop à midi,
Argelès-sur-Mer
Salle Jean Carrère. Vendredi 14 décembre
20h30. Soirée exceptionnelle Théâtre avec la
Troupe de Théâtre de rue Humani, organisée par
Les Amis de La Médiathèque - Entrée Gratuite
Dimanche 16 Décembre 16h.
Descente du Père Noël du clocher
et pluie de bonbons
Espace Jean Carrère. 17h. Les Musicales d’Argelès « Concert De Noël » Chansons d’amour
(Brel, Trenet, Lama, Nougaro…). Avec le
Collegium Instrumental Méditerranée de Daniel
Tosi et Jacques Fredenucci Ténor – Entrée 10
` Billets Office Municipal d’animation
Médiathèque. Mardi 18 décembre 15h30. Rencontre de
Lecteurs «Coups De Cœur»
Cinéma Jaurès. Mercredi 19 décembre à
15h30. Cinémaginaire - le ciné des enfants
L’enfant au grelot Film d’animation de
Jacques-Rémy Girerd (France 1998 – 28’)
visible à partir de 3 ans. Tarif : Film + Jeu +
Goûter : 2,50 Euros pour tous
Cinéma Jaurès. Mercredi 19 décembre à 21h. Mirem Catala Catalan,
Sous - titres Français : Excuses
Film De Joel Joan (Barcelone,
2003, 1h27 Vo). Tarif 4 Euros
les danseurs brésiliens de Grupo Corpo le soir.
sur une tradition initiée par le pianiste
Les concerts - sandwich
américain Bill Evans, qui met à égaont la cote
lité leurs trois instruments. Hormis une
Au Théâtre de l’Archipel les concerts
de midi font le plein et rassemblent un
public varié attiré par la qualité des interprètes et par l’ambiance conviviale.
Vendredi 7 décembre, on écoutait le Trio
6 : Fabienne Leloup, piano, Hervé Rémond, contrebasse, François Iapichella,
batterie, tous enseignants dans notre
Conservatoire ou dans ses antennes
proches. Porteurs chacun d’expériences
et d’influences diverses ils s’appuient
© Mathias Fiter - Rev’art
Théâtre de l’Archipel- le Grenat. Mercredi 12 décembre à 19h, jeudi 13 à 19h,
vendredi 14 à 20h30, samedi 15 à 20h30,
dimanche 16 à 15h et 19h. Cirque : Slava
polunin Slava’s snowshow. Spectacle
famille Tarifs: de 19 ` à 30 `.
Vendredi 21 décembre 20h30.
Concert symphonique Beethoven :
Anne Queffélec (piano) et l’orchestre
Perpignan Méditerranée. Direction
Daniel Tosi.Tarifs: de 19 ` à 30 `.
Elmediator. Vendredi 14 décembre 21h.
Psy4 de la rime Soprano – Alonzo –
Vincenzo – Sya styles + grand destin. Rap
- En partenariat avec la casa musicale.
Tarifs: plein 20 ` / réduit 17 `
Jeudi 20 décembre 21h Elmediatorclub. Strictly vinyls ! Franck de
Villeneuve - diprogress + freeda
– diprogress + vj skuc Jeudi free
électro / techno. Entrée libre
Galerie de la main de fer. Du 6 décembre au
26 janvier. Exposition Odile Arbos : Traces
et métamorphoses. Ouvert du mercredi au
samedi de 14h30 à 19h et sur rdv. 2 rue de
la Révolution Française
Casa musicale. Du 12 au 15 décembre
Hip hop addict Des battles de break
1vs1 et de human beatbox, du rap,
du graff, de la photo, des stages...
Renseignements : 04 68 62 17 22
Jeudi 20 décembre - 21h cinéma le Castillet
en partenariat avec la Casa musicale. Rude
boy story – film documentaire sur le parcours
atypique du groupe dub inc. Projection en
présence du réalisateur Kamir Meridja.
Théâtre de la Rencontre. Samedi 15
décembre - 20h30. Rifle - Spectacle.
31 Rue des Romarins Perpignan
Trio 6
pièce de Duke Ellington, « Koko » et un
hommage au jazzman Dave Brubeck,
récemment disparu, ils ont interprété
quatre œuvres de leur composition qui
sont autant de belles découvertes. En
deuxième partie ils avaient invité leur
collègue, le saxophoniste Radek Knop
qui joua avec eux « Shagan » de Fabienne Leloup, et deux de ses propres
compositions : ParraP et BB92. On chuchote que ces quatre musiciens ont le
projet de se constituer en quatuor et
de nous proposer prochainement bien
d’autres de leurs créations. A guetter
attentivement.
Une impeccable mécanique
chorégraphique: Grupo Corpo
Soirée de gala avec le célèbre groupe de
danseurs brésiliens Grupo Corpo. Corps
à la plastique impeccable, ensembles
merveilleusement disciplinés, chorégraphie utilisant toutes les ressources
du vocabulaire de la danse classique
pimentées de l’esprit contemporain
et de la fougue brésilienne, musiques
s’inspirant de chansons populaires savamment travaillées par des compositeurs de talent, lumières qui constituent
à elles seules une superbe architecture
Grupo Corpo
plastique, discipline impeccable, et la
vaillance due à la continuité, tout cela
donne aux prestations de Grupo Corpo
une qualité esthétique incomparable.
La compagnie créée en 1975 par Paulo
Pederneiras, secondé par Rodrigo Pederneiras, chorégraphe et Pedro Pederneiras, directeur technique, poursuit son
chemin de triomphe à travers le monde.
A Perpignan elle a offert deux pièces
récentes « Parabelo » surtout constitué
d’ensembles et « Sem Mim », faite de
séquences illustrant des cantigas, tantôt tristes, tantôt joyeuses, moments
de danse sculptés tant par les lumières que par les dessins tatoués sur les
justaucorps qui font merveilleusement
rouler les muscles. « Une impeccable
mécanique chorégraphique », a écrit
une critique renommée. On ne saurait
mieux dire.
Y.L.
Un succès de la scène barcelonaise, boudé ici
Théâtre. Occasion manquée pour « La bête », somptueuse réalisation de Sergi Belbel
sur les rapports entre l’art et le pouvoir
L
e catalan ne fait décidément pas recette côté nord car
c’est devant un Grenat bien peu garni que s’est jouée,
en catalan, cette production phare du « Teatre Nacional de Catalunya » . L’annonce de surtitres n’y aura
rien fait. Signalons à ce propos qu’à l’Archipel, la hauteur
des surtitres n’est pas tendre pour les cervicales, il serait bon
d’y remédier. À cette réserve près, « La bête « est un spectacle éblouissant, avec mise en scène et interprétation épatantes et un contenu sacrément incisif. Écrite, en alexandrins
(pas évident à traduire en catalan), par un Américain, David
Hirson, la pièce se passe en France au XVIIe siècle, Elomire
(l’anagramme est transparente), et sa troupe, comédiens officiels du prince de Conti, se voient imposer, par ce dernier,
Valère, sorte de bouffon, monument de bêtise suffisante.
Elomire-Valère, c’est l’opposition entre un art d’exigence et
celui des faiseurs démagogues. Pour défendre ses choix artistiques, Elomire, jusque-là bien en cour, s’opposera au prince,
la lutte n’étant pas égale, il perdra tout. Une fin très amère,
opérant une rupture de ton inattendue dans cette comédie
débridée aux allures de grosse farce. Le spectacle est un
régal pour les yeux, ambiance grand siècle avec perruques
et costumes aux couleurs chatoyantes, tenue extravagante et
ridicule pour Valère. Tout se joue sous un chapiteau, dispositif
commode lorsqu’en deuxième partie, la troupe montera la
pièce de Valère - débile à souhait, à mourir de rire - , procédé classique du « théâtre dans le théâtre «. Ce après une
première partie sur les chapeaux de roues, Valère se payant
le luxe d’un monologue délirant de quarante minutes, comme
en apnée, une performance olympique dont Jordi Bosch se
tire plus qu’avec les honneurs. Celui qui fait de la « daube «
occupe tout l’espace, face à Elomire (Jordi Boixaderas), coincé entre rigueur et probité, qui ne pourra que se démettre,
le puissant a tranché. Abus de pouvoir, clientélisme... ici, ça
nous parle, et, sans doute, au moment de quitter la direction
du Teatre Nacional de Catalunya, Sergi Belbel envoie-t-il un
message. Le final n’en est que plus douloureux, tout le décor
s’effondre, on ne voit plus que les coulisses, la machinerie du
théâtre, finita la commedia.
N.G.
culture
N°3486
Semaine du 14 au 20 décembre 2012
Entre chaos et renaissance
Livre. Le socio anthropologue Martin Verlet, domicilié à Estagel, vient
de faire paraître un ouvrage magistral loin des poncifs médiatiques.
M
artin Verlet,(1) l’un des
plus grands spécialistes
en socio anthropologie, de
l’Afrique subsaharienne et
résidant à Estagel depuis 1987, vient de
publier un ouvrage « L’Afrique, avenir du
monde : entre chaos et renaissance »(2).
Comme son titre l’indique la thèse de
l’auteur est de montrer qu’au-delà des
conflits humains qui ravagent le continent, une vision optimiste de l’Afrique
peut en être donnée. Loin des poncifs
médiatiques : l’exubérante démographie alliée à une immense allégresse de
vie est pour le sociologue, la première
richesse de l’Afrique. Son potentiel minier et ses ressources considérables en
hydrocarbures sont à la mesure de son
inventivité culturelle. Mais au-delà pour
Martin Verlet aujourd’hui : « la région
brise son isolement international, elle
est courtisée, convoitée ; elle s’ouvre à
de nouveaux partenaires (Chine, Inde,
Brésil) ». Le chercheur ajoute que « le
monde noir a été à l’origine de l’homme
et sera l’avenir du monde ». Pour lui des
stratégies nouvelles de développement
se mettent en place qu’il appelle « le
nouveau développementalisme » à l’instar de la Chine, de l’Inde et du Brésil,
mettant l’accent sur « une mobilisation
de l’épargne interne, un rôle pilote de
l’Etat et une industrie compétitive et exportatrice, faisant de l’Afrique : l’usine
du monde ». À l’heure où les échos sur
l’Afrique Subsaharienne nous renvoient
avant tout les souffrances des hommes
dans les guerres qui déchirent la Somalie, le Soudan le Congo… ou encore les
alertes écologiques sur l’accaparement
des terres agricoles la voie discordante
de Martin Verlet peut étonner. C’est le
rôle
des
scientifiques
de nous faire réfléchir
en dehors
d’une seule
logique et
d’aller chercher des réponses au-delà
des apparences.
Noisette
(1)Aujourd’hui à la retraite de sa
fonction d’enseignant d’université à
Paris (I et VIII) et au Ghana (Legon),
Martin Verlet a consacré sa vie et sa
recherche à comprendre l’Afrique,
ses ressorts socio- économiques et
plus particulièrement l’Afrique subsaharienne
(2) : aux éditions publisud, http://editionspublisud.hautelfort.com
Scènes fertiles : La saison culturelle 2013
Elne. « La culture n’est pas un luxe, c’est une nécessité » (La Montagne de l’Ame, Gao
Xingjian, Prix Nobel de Littérature). C’est sous cette noble profession de foi que l’équipe
municipale chargée de la culture et de l’animation à Elne a présenté la saison culturelle 2013 « Scènes fertiles ».
O
uvrant la séance le maire Nicolas Garcia donnait
l’orientation majeure de la saison : « A Elne, durant
cette quatrième saison de Scènes Fertiles, malgré
le contexte de crise, malgré les difficultés budgétaires que
connaissent les collectivités depuis des années, la municipalité
propose des rendez-vous variés, populaires, mais néanmoins
exigeants dans leurs contenus. La Culture étant au cœur de
l’éducation, nos jeunes publics, ceux qui forment l’avenir de
notre société et de la commune, resteront au centre de notre
action dans ce domaine ». Annie Pezin, adjointe à la Culture, Anne-Marie Lourdou, déléguée aux fêtes et animations et
Sylvaine Candille, directrice du Pôle Culture, déclinaient ensuite les grandes lignes de cette nouvelle saison. Cette rencontre était l’occasion, grâce à la présence de Jacques Pumareda,
maire d’Alénya, de renouveler le partenariat instauré l’an passé
entre les communes d’Alénya et d’Elne qui propose au jeune
public des deux villes, en collaboration avec la Fédération des
œuvres Laïques, une programmation partagée.
Outre les aventures théâtrales avec Alénya, les Scènes Fertiles proposeront au jeune public des aventures musicales :
concerts éducatifs du festival Elne piano Fortissimo, - cinématographiques : Ciné des ados, Mirem Catala, Rendez-vous de
l’Humanitaire, – poétiques et littéraires : Printemps des Poètes
avec un hommage à Pablo Neruda, Sant Jordi, qu’ils partageront avec parents et amis. Pour les aînés une nouvelle session
de Maghreb si loin si proche aura lieu du 25 au 27 janvier.
Manifestations autour du patrimoine
et animations populaires
L’ensemble du riche patrimoine d’Elne : cathédrale, cloître,
Musée Terrus, feront l’objet de nouveaux investissements, Leur
rôle culturel sera enrichi, outre les habituels festivals de musique, par diverses propositions artistiques autour des Chemins
de l’Histoire et de la résidence d’écriture de la conteuse Bernadète Bidaude. La maternité rouvrira ses portes, avec des lieux
d’accueil nouveaux, à la mi-février. Ces retrouvailles inaugureront un nouvel élan dans la vie de la Maternité et constitue-
11
Médiathèque. Mercredi 19 Décembre 10h30. Contes de Noël bilingues pour les enfants (Catalan et
Français) par Magde Crozet.
Elne
Cinéma Vautier. Vendredi 14 décembre
à 18h30. Adociné - partenariat Avec le
Point Information Jeunesse d’Elne. Les
Cinq Légendes Studios Dreamworks (Usa
2012 1h35 Vf)
Salle Gavroche. Samedi 15 Décembre à 19h30 Soirée Bulles De
Carpe - Voir la poésie et... lire
la peinture ! Vidéo Projection et
Lectures (Français et Catalan)
à partir de compositions de
Zeillim et de poèmes de M.Th.
Bernabé Garrido « Antr’e 2 :
Poèmes à promener les Yeux. »
Port-Vendres
Cinéma Vauban. Dimanche 16 décembre à 15h30. L’enfant au grelot. Film
d’animation de Jacques-Rémy Girerd
(France 1998 – 28’) visible à partir de 3
ans. Tarif : Film + Jeu + Goûter : 2,50`
Prades
Festival Pablo Casals. VIe
session de l’ECMA, (Académie
européenne de musique de
chambre) accueille du 10 au
15 décembre deux trios avec
piano et deux quatuors à
cordes. Le trio Métral (violon,
violoncelle, piano) et le quatuor
Don Quixote (violons, alto, violoncelle) donneront un concert
gratuit, samedi 15 décembre
à 18h à la salle du foirail de
Prades. Infos 04 68 96 33 07
Thuir
De g.à dr. Sabir Mouhoubi, Sylvaine Candille, Nicolas Garcia, Annie Pezin, Anne-Marie Lourdou, Jacques Pumareda
ront un événement dont on reparlera.
N’oublions pas les grandes rencontres populaires : après les
fêtes de la Sainte Eulalie qui ont eu lieu les 8 et 9 décembre,
il y aura le Carnaval le 10 mars, les fêtes réunies de la Musique et de la Saint Jean, les Bacchus d’Helenae en août, les
journées du patrimoine en septembre et les Rendez-vous de
l’Humanitaire en novembre.
Après l’exposé du programme la soirée a été agréablement
animée par les « Ponctuations poétiques », de Sabine Puech,
conteuse et Samir Mouhoubi, musicien, en duo.
Y.L.
Pour connaître l’intégralité du programme 2013, se procurer la brochure « Scènes fertiles » dans la ville d’Elne
ou sur Internet.
Cédric Debarbieux raconte des contes de Noël...
Théâtre Primavera Samedi 15 décembre à 15h
Des histoires douces et pleines de neige blanche, des aventures
étranges qui sont arrivées au Père Noël dans la grande ville de
Perpignan...6 avenue du Languedoc. Entrée : 5`. Durée : environ
1 heure. Spectacle proposé avec le soutien de la Loco Compagnie.
Place G. Péri. Samedi 15 Décembre. Noël
de Thuir. Journée organisée par l’union
des commerçants et artisans de Thuir.
Rue du Souvenir. Jusqu’au
24 décembre. Vitrine
féerique.
Place De La République. Mercredi
19 décembre. Ateliers (Après-Midi)
: Sable Magique & Sculptures Ballons. Spectacle De Magie et autres
animations
Vendredi 21 dès 17h30 Rendez-vous à la Maison
des Jeunes : Départ de
la 2e Grande Parade aux
Flambeaux des Pères Noël
avec les fées lumineuses de
la Cie Cielo et la Fanfarfelue.
En permanence à La Médiathèque…
L’univers du Père Noël. Réservations
Office Municipal
Toulouges
Samedi 15 décembre – 21h.
Concert De Mozart aux Beatles
Orchestra de cambra de l’Emporda. 1h30 - tout public Tarif
Plein 12`, réduit 10`, abonnés
9. Réservation : 04 68 37 42 02
12
humeur
N°3486
Semaine du 14 auu 20 décembre
décem 2012
Quand deux informations se rencontrent…
la lumière peut jaillir…
D
ans la presse de ce
début du mois de décembre, une presse
tristounette, comme
l’hiver qui approche, comme la
crise qui s’accroche, deux nouvelles attirent mon attention qui, a
priori, sont sans lien aucun, mais
que je ne peux m’empêcher de
lier dans mon esprit sans doute
mal intentionné et avide de sortir
de l’apathie ambiante. On ne se
refait pas.
La première
De quoi c’est qu’il s’agit, comme
on dirait à l’Académie Française ? Il y en a une qui est incontournable, elle a fait et elle fait
la « une » des journaux télévisés, tous les commentateurs se
répandent en propos convenus
pour faire avaler la pilule, parce
qu’elle est amère, surtout pour
les travailleurs de Florange :
il s’agit bien sûr de l’accord
conclu par Mittal et le gouvernement concernant l’avenir du
site lorrain. Accord secret, puis
L’actu
plus secret du tout, qui sauve
les emplois sans les sauver tout
en les sauvant sans sauver ceux
des sous-traitants, qui met en
jeu des sommes astronomiques
auxquelles beaucoup ne croient
pas. Accord qui surtout permet
d’enterrer la perspective de nationalisation, un gros mot qui
avait été lâché par inadvertance,
qui aurait fait beaucoup de peine
à Mittal, à Madame Parisot et à
tous ceux qui misent leur argent
sur la mort de notre industrie et
qui a fait trembler de peur le Président de la République, son Premier ministre et la cohorte de béni-oui-oui (laïques et socialistes
sans doute) qui les entourent.
La deuxième
La deuxième information est
d’ordre scientifique : « Chute
spectaculaire de la qualité du
sperme », titre, sur toute une
page, un grand quotidien du
soir qui n’est pas réputé pour
faire dans la gaudriole. S’ils le
disent, c’est du sérieux « une
vaste étude française montre
que la concentration en spermatozoïdes a baissé d’un tiers entre
1989 et 2005. Et si vous voulez
plus de détails « la concentration
moyenne de spermatozoïdes
était de 73.6 millions par millilitre de sperme. En 2005, elle
était de 49.9 millions/ml… » Et
parmi les explications proposées,
le quotidien mentionne les effets
du bisphénol A et des phtalates…
Penauds et timorés
devant la vraie vie
Et je me dis, à voir l’incapacité
du gouvernement, de sa majorité
à mener une politique porteuse
d’avenir, à les voir reculer devant
le premier obstacle qui se présente, à les voir oublier les petites
promesses qu’ils ont faites, à les
voir englués dans des politiques
d’austérité, à les entendre se replier sur eux-mêmes, chaque fois
qu’il faut affronter un adversaire,
à les sentir dans l’impuissance
de changer quoi que ce soit, à
vue par Delgé
les imaginer penauds et timorés
face à la vraie vie, je me dis…
je me dis… qu’ils ont abusé du
bisphénol A et des phtalates et
que leur sperme en a pris un
coup sur la casaque.
Certes avant la réalisation de
la chose, tous les espoirs sont
permis, le lyrisme des discours
ne recule devant aucune formule séduisante. Vous allez voir
ce que vous allez voir ! Encore
qu’il ne faut pas être grand clerc
pour s’apercevoir que la vigueur
des mots risque de ne pas être la
vigueur des choses et que Matamore n’est pas Don Juan. Mais le
plus souvent, la débandade reste
secrète ou camouflée : c’est la
faute aux autres, à la conjoncture, à la nécessaire adaptation
d’une économie dépassée au
code du travail qui est bien trop
rigide. C’est la crise de l’euro,
c’est Merkel qui est méchante.
Là, dans le cas de Florange, le
flop, le cafouillage, la catastrophe se produisent en direct. Et
ils se plantent et le monde du
travail avec eux.
À gauche ! Toutes !
Mais pas de panique : pour les
scientifiques, la baisse de fertilité est une affaire un peu
compliquée, due paraît-il à une
exposition trop élevée aux perturbateurs endocriniens. Pour le
gouvernement socialiste, c’est
une hyper-sensibilité aux influences néfastes de la finance internationale et à ses conséquences
politico-sociales.
De sérieux coups de barre à
gauche pourraient réduire l’effet
néfaste de ces perturbateurs. À
nous de les donner sans attendre.
À gauche ! Toutes !
Jean-Marie Philibert.