cheminots - Le travailleur catalan
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cheminots - Le travailleur catalan
P-O L’hebdo communiste des Engagement citoyen Jeanne Rousseau P.7 N A L A T A C R U E L L I A V A R T LE s Mittal Un accord de dupes 1,80 C - N°3486 - Semaine du 14 au 20 décembre 2012 CHEMINOTS P.3 s Plaine du Roussillon Une drôle de salade P.5 Entre colère et révolte Mobilisation ! P.4 Elne Scènes fertiles P.11 2 l’édito politique de Philippe Galano LU - VU - ENTENDU Rien à voir ! La détresse des métallos de Florange en dit long. Elle montre l’impasse dans laquelle nous amène Hollande sur tout un tas de sujets, voire même sur ce qu’il y a de plus répugnant dans la politique et que l’on pensait derrière nous, « les petits arrangements entre amis ». Ainsi Ayrault le premier des ministres aurait-il négocié le maintien hypothétique du site Mittal pour sa région de Nantes, négligeant du coup l’intérêt général d’un dossier fondamental pour l’industrie française ? Difficile à croire… Et pourtant, des doutes s’expriment, connivence, impuissance, les deux ? Avec l’abandon du développement du site et du projet ULCOS après des mois de promesses, les métallos de Florange viennent d’avaler les plus belles couleuvres de la rade et ce n’est pas fini. Pour Hollande, la décision est courageuse, a-t-il expliqué. Mais qu’y at-il de courageux quand on se place aux côtés du plus fort ? Nationalisation, voilà ce qui aurait pu être un coup de tonnerre dans le paysage ultra- libéral européen. Une décision qui doit l’emporter non pas sur le simple désir de maintenir les emplois, mais bien de maîtriser une filière industrielle que Mittal cherche à briser et qu’il faut soutirer à la jungle des profits boursiers. La loi sur les licenciements boursiers, comme promis, mais pas dû, c’est un peu ce que nous chante aujourd’hui ce gouvernement qui laisse faire Mittal, Sanofi, Total, Carrefour, et bien d’autres du CAC 40 dont les profits dépassent l’entendement. Pour le Medef, les négociations vont bon train et le lâché de lest de Hollande sur les entreprises, surtout du CAC 40, contraste avec ses promesses de campagne à l’attention des petites entre- prises qui embauchent. Ainsi, les crédits d’impôt, dont l’enveloppe s’élèverait à 40 milliards d’euros, iront chez plus gros. Des milliards que l’Etat ne trouve plus pour nationaliser Florange, alors qu’un seul suffirait. Des milliards qui filent au-dessus de nos têtes, les autoroutes augmentent leur tarif de 2% cette année. Elles ont supprimé, sur l’hexagone, pas moins de 5000 emplois en 10 ans dont un millier chez VINCI. Les solutions, elles sont là, et le refus de rompre avec le système renforce ce sentiment de complicité et de renoncement organisé. Faire vivre et porter l’espoir d’une autre politique, c’est bien ce qui occupe le Front de gauche, ses élus. La charge des élus et parlementaires du Front de gauche, n’aura pas été vaine tant à l’Assemblée nationale qu’au Sénat. Plus qu’une opposition, c’est une alternative, déclaraient les leaders du Front de gauche, réunis en conseil national ce week-end. Un Front de gauche qui veut prendre toute sa place en étant décisif sur les politiques à mener face à la crise. Un Front de gauche en opposition à la politique d’austérité de François Hollande et non pas, comme se plaisent à dire certains ministres et commentateurs : « Un Front de gauche dans l’opposition ». C’est une différence fondamentale au moment où le peuple souffre d’une véritable alternative, d’une perspective qui permettrait d’ouvrir grand les portes des entreprises. Les forces du Front de gauche veulent donner de l’élan, une visée politique au « mouvement social ». C’est une nouvelle étape qui semble être franchie, indiquaient Pierre Laurent et Jean-Luc Mélenchon, face aux attentes qui se font de plus en plus grandes ! Dimanche 6 janvier 2013 à 16 h Centre Culturel Jean Ferrat à Cabestany Réservez d’ores et déjà votre soirée. En cas d’absence, tout carton acheté en soutien sera joué. Semaine du 14 auu 20 décembre décem 2012 Cresta et Amiel Donat : échange d’amabilités Les socialistes ont une drôle de manière de préparer les municipales à Perpignan. Le moins que l’on puisse dire, c’est que le torchon brûle entre le secrétaire départemental du PS, Jacques Cresta et la candidate du PS aux précédentes municipales dans la capitale du département. Le nouveau député, conseiller régional, reproche à sa « camarade » de parti de s’être auto désignée candidate, de cumuler les échecs et d’avoir été élue avec Paul Alduy. Jacqueline Amiel Donat n’est pas en reste, elle vient de saisir la commission nationale des conflits et s’attaque aux cumuls des mandats pour éliminer toutes et tous ses concurrents potentiels à l’investiture socialiste. Cette lutte entre candidats putatifs à la candidature socialiste, amuse la droite et agace la population à 16 mois des municipales. En tout cas si elle a le mérite pour le PS d’occuper l’espace elle est loin de se préoccuper des problèmes des gens de Perpignan, déjà fort déçus par la politique du gouvernement et un changement qui tarde à venir. Dites-nous de quoi vous avez besoin, nous vous apprendrons comment vous en passer ! C’est en quelque sorte la devise qu’aurait pu afficher le forum « budget et logement » qui a eu lieu mercredi 5 décembre à Perpignan. Les organisateurs proposaient un jeu en guise de solution aux problèmes rencontrés par les jeunes en situation de pauvreté. « Comment se loger quand on est jeune avec 600` de revenus par mois ? », telle était la question du jour. Naturellement la multiplication de logements sociaux adaptés, les réquisitions de logements vides et la limitation du montant de tout loyer à 20% des revenus, ne figuraient pas dans les possibilités. Un beau « foutage » de gueule en vérité. Appel à souscription Solidarité avec notre camarade Nicolas Garcia N i enrichissement personnel, ni préjudice pour la ville, ses contribuables et ses citoyens » c’est le constat que chacun a pu faire à l’énoncé de la condamnation du maire d’Elne. L’origine de ce procès est politique, s’il y a relaxe sur le « délit de favoritisme » le fondement de la « prise illégale d’intérêts » est plus que contestable et en tout cas anecdotique au regard des actes et des sommes invoqués. Pour autant, notre camarade a été condamné à 9000 ` d’amende et au total entre frais d’avocat et divers autres frais, ce montant avoisinera les 15500`. Cette condamnation en devient totalement disproportionnée et injuste. Le PCF ne peut pas accepter cette situation et en l’état actuel des choses la seule forme de réponse appropriée, est d’exprimer tout son soutien politique et financier à Nicolas dans les valeurs qui nous animent. C’est bien évidemment le PCF qui prendra en charge toutes les dépenses découlant de ce procès, que nous proposons de financer au travers de la souscription populaire. Souscription - Solidarité avec notre camarade Nicolas Garcia Libellez vos dons par chèque : A l’ordre de « ADF-PCF 66 » Les adresser à « ADF-PCF 44 route de Prades 66 000 Perpignan » Le Travailleur Catalan 44 av. de Prades - 66000 Perpignan Tél. 04 68 67 00 88 - Fax 04 68 67 56 14 Courriel : [email protected] Site internet : www.letc.fr La rifle du TC La traditionnelle rifle organisée par l’association Les Amis du Travailleur Catalan en collaboration avec la section « Cabestany Têt-Roussillon » aura lieu N°3486 Commission Paritaire N° 0414 C 84 621 N° ISSN 1279-2039 Gérant : Christian Diéguez Impression : Imprimerie Salvador Directeur de publication : 33 bd.d’Archimède - 66200 Elne (France) René Granmont Webmaster : Christian Diéguez Publicité : Richard Siméon politique N°3486 Semaine du 14 au 20 décembre 2012 3 Mittal va-t-il gagner par abandon ? Mittal. L’affaire de Florange a renforcé le mécontentement et même la colère de nombre de salariés face aux renoncements du gouvernement. C’est l’avenir d’une filière industrielle stratégique qui est en jeu. L a signature de l’accord entre Mittal et le Premier ministre est symptomatique des orientations prises par Jean-Marc Ayrault avec le soutien de François Hollande : céder aux injonctions des financiers, des capitalistes au détriment des salariés et de l’intérêt national. Un accord de dupes Car cet accord, réalisé dans le dos des syndicats, est un accord de dupes. Le Premier ministre a cédé sur tout, de crainte de mécontenter Lakshmi Mittal appuyé, notons-le, par la fameuse banque spéculatrice Goldmann Sachs… Le chef du gouvernement avait assuré que les deux hauts-fourneaux seraient maintenus. Mais Mittal s’engage simplement à ne pas les démonter avant six ans… Et il faut savoir que l’arrêt des installations les condamne définitivement. Le gouvernement avait insisté sur la réalisation du projet Ulcos de captation de CO2, financé en partie par la Commission européenne… Et le surlendemain, Mittal annonçait l’abandon de ce projet. Pour justifier l’injustifiable, Jean-Marc Ayrault déclare qu’il a ainsi évité tout plan social et sauvegardé 629 emplois. Or, la fermeture de la filière chaude va se traduire par la suppression de plus de 1000 emplois chez les sous-traitants. Et que dire de l’annonce du transfert des activi- tés du site ArcelorMittal de Basse-Indre, à côté de Nantes, vers le site de Florange, transfert qui fait peser de lourdes menaces sur la viabilité du site de LoireAtlantique ? Et quel crédit accorder à la parole de Mittal quand on se souvient qu’il n’a jamais tenu aucun de ses engagements. Même la ministre de la Culture, Aurélie Filippetti est obligée de le reconnaître : « Cela fait quatre ans que je suis aux côtés des salariés d’ArcelorMittal et que l’on voit que la parole de cet industriel ne vaut rien ». Un renoncement condamnable En définitive, dans ce combat entre les profits de monsieur Mittal et l’intérêt des salariés et du pays, c’est le premier qui sort seul vainqueur par lâche abandon de Jean-Marc Ayrault. C’est le poids de la finance qui a prévalu au détriment de l’emploi et de l’intérêt industriel du pays. Car il se fait maintenant jour que, contrairement aux coups de menton de Montebourg, le gouvernement n’a jamais eu l’intention de nationaliser Mittal. Pour justifier ce recul, Jean-Marc Ayrault n’hésite d’ailleurs pas a réécrire l’histoire des nationalisations la sidérurgie en 1982… en oubliant de dire que ces nationalisations ont largement contribué au développement de l’emploi et de l’économie jusqu’au fameux tournant de la rigueur de 1984. Rigueur qui va imposer la logique financière des grandes banques à la gestion des entreprises nationales. Résistance Evidemment, la résistance s’organise. Les sidérurgistes de Florange entendent continuer le combat qu’ils mènent depuis des mois pour le maintien et le développement de leur site. Les 550 salariés de Basse-Indre ont fait grève de lundi à jeudi derniers. Tous, ils demandent que le gouvernement reprenne les discussions pour que les investissements nécessaires au maintien du site de Florange soient garantis par Mittal, sinon qu’on remette en chantier sa nationalisation. Mais plus largement, c’est l’ensemble des citoyens de ce pays qui est concerné. Car ce qui est en jeu, c’est le maintien d’une filière sidérurgique en France. Personne ne peut croire que notre pays peut se passer d’acier. Il s’agit donc bien, comme le déclarait Pierre Laurent aux sidérurgistes de Florange, « de ne pas laisser entre les seules mains de l’aciériste Mittal, qui ne regarde que ses intérêts financiers, l’avenir d’une filière aussi stratégique ». Face aux potentats de l’industrie, il faut agir et résister. Le gouvernement le peut. Encore faut-il qu’il le veuille. Aux citoyens, aux salariés de lui en insuffler la volonté ! René Granmont Elections municipales 2014 Assemblée Générale des communistes. Pas d’élections municipales sans avancer sur les idées et rassembler. U n échange qui s’inscrit dans la préparation du congrès départemental qui se tiendra les 26 et 27 janvier 2013. Un débat souhaité par les communistes des Pyrénées-Orientales qu’il ne faut pas négliger, tant dans sa préparation, qu’en direction de la population. Pour Nicolas Garcia secrétaire départemental du PCF : « La droite aura, à ces municipales, une ambition de reconquête. Le FN, quant à lui, manœuvrera et tentera de surfer sur la déception et les divisions, toutes les divisions ». Pour autant, la recherche d’un large rassemblement en vue de ces élections pose un préalable : Les contradictions qui agitent la vie politique et les forces du Front de gauche, au regard de la politique du gouvernement de François Hollande. Les municipales avec ou sans le parti socialiste ? Un sujet qui fait débat au sein du parti communiste, mais qui, contrairement à d’autres périodes n’est pas figé. Pour autant, ces élections municipales devraient une fois encore se focaliser exclusivement sur la ville de Perpignan, l’agglomération ses enjeux. Une expérience traumatisante en 2008, qui avait été très mal vécue par les communistes de Perpignan. Faire de la politique autrement Lors de cette assemblée des communistes, un sentiment unanime s’est dégagé dans la nécessité d’aller de l’avant en portant un projet clairement identifié par la population, résonnant comme une alternative aux politiques d’austérité et à la crise financière du capitalisme. L’enjeu du rassemblement n’en demeure pas moins important, pour autant, cette question doit trouver sa réponse dans les projets communaux qui seront portés lors de cette échéance. Une stratégie qui n’hypothèque en rien la capacité du parti com- muniste français à mettre en œuvre une démarche de reconquête idéologique. Cela passe par faire de la politique autrement et surtout avec les gens. Un projet partagé, qui semble être un marqueur indispensable à cette stratégie. Néanmoins, si rien n’est bouclé dans ce département, la 5e république se charge bien de rappeler quels sont les enjeux de ce scrutin et la schizophrénie qu’ils provoquent, dans la double exigence d’avoir des élus dans des majorités avec d’autres tout en portant des projets radicalement différents. Philippe Galano 4 dans le département N°3486 Semaine du 14 auu 20 décembre décem 2012 La « bataille du rail », dans les PO et en France, s’organise SNCF. La manifestation des cheminots du 6 décembre en gare de Perpignan, marquera l’actualité dans les semaines et les mois à venir. Le Travailleur Catalan a pris le temps de rencontrer des cheminots, retraités et actifs, du département. Georges Gauby, ancien secrétaire CGT de Cerbère, Georges Malet, ancien responsable syndical cheminots dans les Bouches-du-Rhône et Olivier Boden, délégué du personnel maîtrise CGT- FRET au niveau régional, aujourd’hui à Saint Charles. le hall du « centre du monde », filiales, à qui du travail est confié, Une première étape : devant des usagers attentifs, des missions, avec du personnel Rendre publiques moins formé, moins payé, sous rappelant à tous les enjeux. les questions statut privé, qui concurrence la Moderniser l’outil SNCF elle-même. Et les patrons d’intérêt général sont les mêmes ! « Et l’on nous ferroviaire et de « metTout d’abord, retour sur la jourparle de concurrence non faussée. tre » les marchandises née du jeudi 6 décembre : Tous À la vérité, nous sommes proches les trois sont unanimes, cette sur le rail du conflit d’intérêt ! ». C’est le journée fut un succès. Cent cinquante à deux cents personnes, essentiellement des cheminots, ont répondu à l’appel pour cette première initiative. « C’était un appel à rassemblement. Il n’y avait pas de mot d’ordre de grève. Ce sont donc des cheminots sur leur temps libre, des élus du personnel sur leur délégation horaire, des secrétaires syndicaux et des retraités qui constituaient les troupes ». Il y avait aussi des citoyens, des syndiqués d’autres entreprises. « Il s’agissait de la première étape. Nous voulions d’abord faire sortir les dossiers au grand jour, sensibiliser les citoyens et les élus aux grands problèmes qui sont posés, dépasser les murs de la gare et de la SNCF. Nous y sommes parvenus. FR3 et l’Indépendant ont relayé cette action, dès le lendemain ». « Nous regrettons que deux partis seulement aient participé et soutenu l’initiative, ceux du Front de Gauche, le PCF et le parti de Gauche ». Aucun autre n’était présent. « Ensuite, il s’agissait de préciser à notre cadre, notre responsable, M. Coppin, responsable de l’unité d’exploitation pour le FRET-SNCF Languedoc-Roussillon, l’objet de notre colère ». Ce fut fait. Pendant plus d’une heure, dans une Georges Gauby salle bondée (une cinquantaine de participants restant dans les couloirs). Après le rapport liminaire fait au nom des syndicats CGT cheminots du département, par Olivier Boden, M. Coppin eut bien du mal à convaincre et à argumenter, tant la précision, la connaissance des dossiers et l’énergie des différents intervenants laissaient peu de place à un discours préfabriqué et largement connu du type : « Le fret n’est pas du service public » ; « On est soumis maintenant à la concurrence » ; « nous nous trouvons aujourd’hui dans une situation de crise, une situation difficile ». En face, les cheminots pointaient les responsabilités, rappelaient les conséquences en termes d’emplois (19 menaces dans l’immédiat à Cerbère), de sécurité, d’équilibre territorial, formulaient des propositions précises quant au développement possible de l’activité ferroviaire en général, l’activité Fret en particulier. Le ton fut vif, les réponses évasives. Une prise de parole eut lieu ensuite dans Aujourd’hui, nulle part, il n’y a la volonté des responsables des transports et des responsables politiques, de moderniser l’outil ferroviaire et de mettre les marchandises sur le rail. Il y a d’abord la mise en concurrence, la fameuse, la « libre et non faussée ». Des entreprises privées, concrètement, prennent le travail qu’effectuaient précédemment la SNCF. Il était dit qu’il y aurait du travail pour tout le monde. Mais la question est plus compliquée. « La preuve est là. Au moment où on nous servait ces arguments, 88% du fret était sur la route et 12% sur le rail. Aujourd’hui, contrairement aux discours tenus, notamment à Grenelle, il n’y a plus que 8% sur le rail et 92% sur la route. Le report modal (changement de mode de transport) n’a pas fonctionné. Nous l’avions prévu et dit en son temps ». Revenons à la « concurrence ». Les grandes entreprises nationales de transport inventent les entreprises filiales low cost. Deutsche Bahn Cargo, en Allemagne, crée sa filiale, ECR, privée, qui monopolise maintenant le transport de marchandises entre l’Allemagne et l’Espagne. Cela représentait 90% du trafic à Cerbère. Mais il y a mieux. La SNCF crée aussi ses propres rêve libéral qui prend forme, le rêve d’une « holding » en France, comme en Allemagne. C’est difficile à comprendre. Olivier Boden Respect de l’environnement, sécurité et efficacité, statut social des salariés et service au public Aujourd’hui aucun de ces critères qui devraient accompagner les principes du transport n’est pris en compte. Le « Grenelle » est aux oubliettes. Seuls les transporteurs routiers sont servis. Deux exemples. On autorise maintenant le « cabotage » aux transports routiers. Le poids autorisé sur la route passe de 40 à 44 tonnes. On le voit bien : toutes les décisions prises ne le sont que pour servir la rentabilité des transports et la baisse des coûts. Le reste n’est pas pris en compte. À propos du « statut ». « Vous savez, le statut, ce ne sont pas que des droits. Ce sont des obligations, des devoirs, des responsabilités, des compéten- Georges Malet ces, des engagements qui n’ont rien à voir avec les bénéfices d’une entreprise. Par exemple, la formation de chaque professionnel, l’exigence de qualité, les contraintes horaires, le service au public 365 jours/an… Chez les cheminots, la sécurité, c’est un métier à part entière. Un « visiteur », cheminot qui vérifie les convois, peut stopper un train. Personne ne peut s’opposer à lui. Les critères d’inspection sont précis et nombreux. C’est une vraie garantie. On voit, aujourd’hui, dans d’autres entreprises, des départs sans inspection. « Nous avons des propositions de développement, précises et chiffrées. Il y a un potentiel, et nous allons agir » (voir ci-dessous). Michel Marc Les actions prévues s !CTION POUR LA TENUE DUN CHSCT extraordinaire pour une expertise concernant le fret. s $EMANDE DUNE ÏTUDE ÏCOnomique sur le dossier PortVendres. s !CTION FORTE SUR LE BASSIN d’emplois de la côte Vermeille, avec douanes, salariés de Peyreffite, services publics,..., cheminots. s0RÏAVISDEGRÒVEPOURLEJEUDI 20, demande de rencontre avec le député de circonscription, Pierre Aylagas. Les objectifs de développement s!0ORT6ENDRESRÏPONDREÌLA demande de fret des chargeurs. s $ÏVELOPPEMENT 4%2 JUSQUÌ Cerbère. s.OUVELLESGARESÌLUNIVERSITÏ et à Saint Charles. Manifestation dans le hall du « centre du monde » le 6 décembre s /UVERTURE DE LA VOIE 0ERPIgnan-Elne-Le Boulou-Céret s !MÏNAGEMENT DE LESPACE Méditerranée à Rivesaltes, espace multimodal et gare TGV. s2ÏNOVATIONETRÏORGANISATION ligne Perpignan-Latour. dans le département N°3486 Semainee du 14 au 20 décembre 2012 5 Une drôle de salade au Soler Plaine de Roussillon. Les salariés de la SA Chassagnac n’acceptent pas d’être sacrifiés par la coopérative. Ils sont en lutte depuis des mois. e mardi matin, ils étaient près d’une douzaine Liquidation de la SA Chassagnac C d’employés de la société Chassagnac à s’être présentés à Plaine de Roussillon au Soler pour travailler… Mais ils sont restés sur le quai après avoir « badgé ». Car ils ont été mis en congé d’office. « Pour ne pas avoir à nous payer les congés qui nous restent et les nombreuses RTT » précise l’un des salariés. Un sauvetage de courte durée Pourtant, en février dernier, la presse locale avait pu écrire que « la structure maraîchère établie au Soler peut désormais respirer ». Et le préfet, le sénateurmaire Calvet, la représentante de la Région, celui de la Communauté d’Agglomération Perpignan Méditerranée s’étaient tous félicités d’avoir contribué au sauvetage de la Coopérative Plaine de Roussillon. L’Agglo avait acheté 2,5 millions d’euros les bâtiments et le terrain de l’entreprise Chassagnac qui venait d’être rachetée par Plaine du Roussillon. Pourtant, en juillet, une première vague de licenciements avait mis à la rue une douzaine de salariés travaillant dans les services administratifs et commerciaux et de nombreux CDD, tous de la SA Chassagnac. On leur avait même proposé un reclassement… 25 heures par semaine à 9,40 ` de l’heure pour mettre de la salade en sachets, à peine 1000 ` par mois ! Pour des personnels qui étaient dans l’entreprise depuis des dizaines d’années… Aujourd’hui, ce sont 16 salariés embauchés en CDI et plus d’une dizaine de contrats à durée déterminée, certains dans cette situation depuis de nombreuses années, qui vont se retrouver au chômage. Ils viennent tous de la SA Chassagnac qui est mise en liquidation judiciaire et travaillent dans l’unité « 4ème gamme » correspondant à la mise en sachets. Pourtant, en mai dernier, un expert de la Syndex mandaté par le comité d’entreprise avait conclu à la rentabilité de ce secteur de l’entreprise. Alors pourquoi la sacrifier ? Eliane Fernandez précise qu’à cette époque, quand la direction de Plaine de Roussillon avait envisagé la fermeture de la « 4ème gamme », les salariés concernés avaient monté un dossier pour créer une SCOP (Société coopérative et participative). Mais la direction avait demandé 300 000 ` pour la reprise de l’atelier, ce qui dépassait les possibilités financières des travailleurs. « Et puis, ajoute Eliane Fernandez, en juillet, ils nous ont dit qu’ils gardaient la 4ème gamme encore au moins un an… Alors on a laissé tomber le dossier SCOP. » Et moins de 6 mois plus tard, les dirigeants vont fermer cette activité après avoir transféré l’atelier « frais » dans une autre filiale ! Quand on veut tuer son chien… Les salariés expriment leurs griefs : « Il y a un mois, ils (les dirigeants du groupe) voulaient mettre la société en Le compte n’est pas bon pour la coopérative «Plaine du Roussillon» Entreprise maraîchère de conditionnement de fruits et légumes, malade du libéralisme, contaminée par la P.A.C (Politique Agricole Commune), renaîtra t-elle en 2013 ? Trois singes en un : ne rien voir, ne « Ces aides obtenues, la coopérative sera-t-elle sauvée ? (...) Compter sur la revente des locaux rien entendre, ne rien dire et des terrains pour récupérer les fonds investis, Pour la majorité des élus de la communauté d’agglomération Perpignan Méditerranée (dite l’agglo) sous Sarkozy, la coopérative était victime de « mauvaise gestion, d’incompétences, de méventes... » ils ont donc voté d’une seule main le plan de sauvetage proposé par Alduy, et s’offusquaient du vote négatif du maire conseiller général de Cabestany et vice-président Front de Gauche de l’agglo malgré son explication d’alors «notre département n’est pas le seul à connaître le marasme agricole, il ne faut pas occulter la responsabilité de l’État dans la conduite de la Politique agricole commune. C’est vrai que pour les parlementaires, reconnaître cette réalité leur est difficile. Il est beaucoup plus facile de faire payer les contribuables de l’agglo que de s’attaquer aux vraies raisons.» Recadrage politique à l’adresse des élus de droite du moment, mais qui colle à la peau des parlementaires socialistes d’aujourd’hui tant que rien ne change. La tirelire de 2,5 millions d’euros a donc été cassée pour racheter les bâtiments et les restituer à la coopérative en location-vente et du terrain pour abriter une opération immobilière, opération motivant les propos de Jean Vila : c’est condamner par avance la coopérative. Un dernier élément me paraît dangereux, ce sont les précédents créés. L’agglo va-t-elle être le sauveur de toutes les entreprises en difficulté ? Tout cela ne me paraît pas très sérieux.» Frilosité générale La vente du patrimoine pour payer les producteurs, le licenciement de salariés, un Préfet prudent, rapporteur de l’État qui ne verse que 225 000 ` sur 400 000 ` promis, un conseil régional et général méfiants qui n’ont mandaté aucun denier, la poursuite de la PAC entachent l’avenir de l’entreprise. Lucide, le président de la coopérative confirme aux maires de l’agglo le déficit pour 2012 et annonce déjà celui de 2013. Au regard de cette situation, les doutes d’hier de Jean Vila sont avérés : « faute de subventions, le montant du loyer est plus élevé que la capacité financière de la coopérative. Quant à l’activité économique, les parlementaires de gauche sont aujourd’hui confrontés à la même politique européenne qui ne favorise pas une relance. » Ray Cathala Les salariés de SA Chassagnac en lutte redressement judiciaire pour donner le temps de récupérer l’activité de mise en sachets, puis seulement après la mettre en liquidation. Aujourd’hui, ils veulent tout de suite la liquidation. Pourquoi ? », « Les 2,5 millions de l’Agglo versés pour l’achat des bâtiments devaient largement couvrir le passif de Chassagnac. A quoi ont-ils servis ? », « Pourquoi nous donnent-ils des produits de mauvaise qualité à ensacher ? Quand on veut tuer son chien … », … Pour la représentante du comité d’entreprise, les choses sont claires : « les dirigeants de Plaine du Roussillon ont voulu récupérer les marchés de Chassagnac et, après avoir vendu les locaux, veulent se débarrasser du personnel. » Mais, visiblement, les salariés n’ont pas l’intention de se laisser faire. Et même si le Tribunal de commerce a prononcé ce mercredi la liquidation de la société Chassagnac avec prolongement des activités durant un mois, le combat continue. Et les salariés sont retournés pointer au Soler… René Granmont Le Préfet condamné ! Les Angles. Un projet de fusion des stations de skis afin de créer un syndicat intercommunal à vocation unique avait mis le feu aux poudres. L ’ancien Préfet des PyrénéesOrientales, désormais du Gard, Hugues Bouziges croyait passer entre les gouttes de la justice. Mais c’était sans compter sur la pugnacité de Christian Blanc, maire des Angles avec lequel il avait eu un petit différend, différend qui avait fait grand bruit à l’époque. Après 4 ans de procédures pour injures et diffamations, le préfet s’est fait épingler par la justice. L’affaire remonte à 2008, une histoire de « gestion des stations de ski » qui a mis le feu aux poudres, un conflit opposant le maire des Angles au projet « dicté » par l’ex-président du Conseil général Christian Bourquin, aidé d’un préfet Le maire des Angles, Christian Blanc plutôt autoritaire. Hugues Bouziges a été condamné à verser 2500` au titre des dommages et intérêts au maire des Angles pour l’avoir injurié et diffamé publiquement. Pour Christian Blanc : « le préfet n’avait aucune légitimité élective pour imposer cette structure intercommunale ». S’en est suivi un bras de fer de quatre années dans un épisode judiciaire qui révèle les pouvoirs phénoménaux conférés aux préfets. Mais dans cette affaire rien n’est bien clair. Il y a aussi le maire des Angles, ce trublion qui n’en rabattait pas, son engagement faisant de sa commune un lieu de résistance, au taux d’emplois à saluer, dans un département dernier de sa classe. Station de ski en régie, mais aussi exploitation du bois en régie, l’eau en régie, la régie des sports, on peut se demander, si cette escarmouche n’était pas en fait une attaque en règle contre un élu qui allait un peu trop loin au goût d’un préfet bien trop libéral et d’un président du Conseil général mal inspiré ? Pour Christian Blanc, la meilleure des réponses est venue de la population des Angles. Philippe Galano dans le département 6 N°3486 Semaine du 14 auu 20 décembre décem 2012 Les « transfos » ERDF prennent des couleurs Plus visible et plus efficace ASTI 66. Pour ses 10 ans d’existence, l’association qui se dévoue pour la défense des étrangers s’est installée dans des nouveaux locaux. Mission d’insertion. Ceux qui prennent le temps de regarder l’auront remarqué : les transfos EDF de Perpignan se recouvrent peu à peu de peintures, véritables tableaux, qui rompent avec la minéralité de la ville et y apportent un peu de poésie. Le TC a voulu en connaître leur origine. i on voulait une preuve supplémentaire de la notoriété de l’association de Solidarité avec les Travailleurs Immigrés, on la trouverait avec la foule nombreuse qui se pressait vendredi 7 décembre, à l’occasion de l’inauguration de ses nouveaux locaux. Grâce à l’aide financière, pour beaucoup du Conseil Général, mais aussi de la mairie de Perpignan et de divers services de l’Etat, l’Asti 66 s’est installée depuis septembre, dans des locaux situés au 7/9 de la rue Emile Zola à quelques pas de la place Rigaud. La vaste devanture vitrée, à travers laquelle l’activité militante est visible de la rue, symbolise on ne peut mieux, l’accueil, la solidarité, le partage, autant de valeurs qui fondent l’action de l’association. En trois mois, le nombre d’étrangers qui ont franchi la porte, n’a cessé d’augmenter, confirmant la progression enregistrée depuis un an. Gabriel Llesta, vice-président de l’association, s’adressant aux invités, a donné des chiffres : « le nombre d’adultes qui suivent régulièrement les cours de français est passé de 50 à 100 ; le nombre de dossiers pris en charge, de nature très différente, est passé de 258 à 349; chaque semaine, le nombre de personnes reçues est supérieur à 70... Pour cet énorme travail, a-t-il dit, les bénévoles seraient les bienvenus ». Ils sont d’autant plus attendus, que l’Asti ne se consacre pas qu’aux demandes d’asile, même si c’est la tâche la plus lourde, ou à des démarches administratives plus classiques. On connaît en particulier la part déterminante qu’elle a prise pour la défense des chibanis. Josie Boucher, la présidente de l’Asti, l’a rappelé, évoquant aussi les luttes de l’association « contre la montée des idées xénophobes et du racisme ordinaire et pour la citoyenneté pleine et entière pour tous les immigrés qui ont choisi de s’installer dans notre pays ». S Roger Hillell Rifles À Alenya - Salle Marcel Oms. Écran de contrôle vidéo, salle climatisée, parking gratuit. Dimanche 23 décembre à 16h : organisée par le PCF, de nombreux lots traditionnels, jambons, tripacks, paniers garnis... (cartons à 5, 8 et 10 `). Buvette Samedi 29 décembre à 20h : grande rifle du club Aqua & Synchro 66, 16 quines (1 tripack, 1 jambon Serrano), 3 tombolas (paniers garnis, jambons, tripacks) 1 train de la chance (millionnaires), 1 super boom (200 ` de bons d’achat), 1 consolante... Restauration sur place, ambiance garantie ! À Estagel - Salle Arago Samedi 5 janvier à 21h : grande rifle organisée par la section Agly-Fenouillèdes du PCF, lots : jambons, sacs à provisions, tripacks de nos caves coopératives et une super tombola. Rifle patronnée par les Amis du PCF, le Travailleur Aglyan et le Travailleur Catalan. À l’origine de ces réalisations, le CCAS (Centre communal d’action sociale). En partenariat avec l’OPAC (Office public d’aménagements et constructions), la ville, l’état, l’Europe. Imbroglio financier, sans grand intérêt. À l’initiative de la Mairie de Perpignan, le CCAS a donc ouvert le premier chantier d’insertion en 2008, sur le Champ de Mars. Avec un triple objectif : insérer ou réinsérer des salariés dans le monde du travail, travailler sur des méthodes artistiques et, moins traditionnel, embellir la ville. Il s’agissait de réaliser des tableaux sur les parties communes : cages d’escalier, couloirs, murettes etc. Puis une convention a été signée avec ERDF, pour utiliser les « transfos » comme support. Depuis, 15 transfos ont été ainsi décorés, permettant aux passants de s’approprier cet art de rue. M. Francis Viort, responsable des chantiers, nous confie : « au début, les gens étaient intrigués et venaient nous poser des questions. Au bout d’un an et demi, nous étions parfaitement intégrés. Ces chantiers nous ont permis d’établir un lien avec les habitants. Certains font même désormais appel à nous pour qu’on décore leur immeuble. » Quinze transfos ont été ainsi décorés Quel public ? Les artistes Comme tout chantier d’insertion, ce programme s’adresse à un public bénéficiant de minima sociaux, voire sans aucun droit, tous âges confondus. Les salariés ont des contrats de 24h par semaine, sur la base du SMIC. Le but est de les rapprocher du rythme de l’entreprise, avec des horaires fixes, mais surtout de leur redonner confiance en eux, de « leur redonner une estime de soi ». À ce point de vue là, la peinture sur « transfos » est une réussite. Le fait de sortir du quartier redynamise l’équipe (10 salariés en tout) mais surtout, le fait que ce soit vu par tout le monde est très valorisant. Quatre artistes travaillent sur ces projets, histoire de varier les styles. La mairie du quartier concerné lance un appel à projet, puis retient l’œuvre qui sera réalisée. Que l’artiste va superviser. C’est un autre aspect intéressant. Les artistes sont souvent seuls dans leur atelier. Dans ce cadre, une relation s’établit entre lui et les salariés. En fait tout le monde y trouve son compte. L’environnement est plus agréable. L’art est accessible à tous. Et surtout les salariés retrouvent dignité et espoir grâce à ces chantiers. Anne-Marie Delcamp Le « Portail à Roulettes » de Salses ouvre ses portes à la première rencontre d’auteurs d compositeurs à roulettes, vendredi 14 décembre d à 21h. N Neufs auteurs compossiteurs interprètes du cru c seront de la partie et dévoileront trois de leurs compositions originales dans le plus plu simple appareil : un instrument, une voix. i Lili Baba B b en solo ; Nima (los raskai, bombe à 4), Mawogani (Primaveras), Samir (Aman, Lili Baba), Lucie (les passantes), Pascaline (La chavirée), Julien (Sang mêlé), Jacques-E (Hot club de Torderes, Lili baba et le Spaghetti Orchestra), Morgan (Major oak). Le bonheur ne venant jamais seul, le Portail à Roulettes vous propose, soit de contribuer au prix de votre entrée (4`), soit de devenir un bout de la robe du père Noël en apportant un jouet qui sera offert à des enfants, lors de l’arbre de Noël qui sera organisé le 22 décembre par RESF et l’association Bouge Toit. Au dernier salon du livre de Cabestany, Noëlle Chatelet, aux côtés de Jean Vila. Elle présentait son dernier livre « Entretien avec le marquis de Sade » (Plon). engagementpolitique citoyen 77 N°3485 N°3486 Semainee du 714auau13 120 3 décembre décembre2012 2012 « Mon engagement, c’est comme une seconde nature » Jeanne Rousseau. On l’aperçoit, souvent, dans les manifestations départementales, revendicatives, avec les syndicats, et, plus largement, dans celles qui expriment l’exigence du respect des droits de l’homme, de tous les hommes, ici ou ailleurs, des droits des peuples à construire librement leur avenir. Le Travailleur Catalan : Qui êtes-vous, Jeanne ? Jeanne Rousseau : Je suis née dans l’Eure, en 1969. Ma mère, qui, dès 14 ans, travaillait, s’est arrêtée ensuite pour devenir artiste. Mon père, salarié dans une entreprise, a connu de longues périodes de chômage. J’habitais Rouen, et, après le bac, je suis devenue infirmière psy, non sans hésitations dans mon choix. J’aurais aussi aimé l’usine, ou l’enseignement technique, ou encore le travail de formation avec les adultes. J’ai fini par choisir un métier dans la psychiatrie. J’ai donc passé le concours. TC : Vous vous engagez très vite dans l’activité syndicale. J.R : Oui. Très vite, dès le début de l’exercice de ma profession, j’ai trouvé important l’engagement syndical, comme un second travail, normal et naturel. Ce n’est pas un hasard. C’est lié à mon histoire, aux rencontres faites, aux valeurs humanistes portées par ma famille et mon environnement, à mes propres expériences. Celle, précisément, du mouvement lycéen de 1986, contre la réforme Devaquet-Monory, où j’ai vécu de l’intérieur la constitution des comités de grève, la lutte et ses difficultés, la capacité collective à être créatif, ensemble, à mettre en commun, à ne pas rester passive devant les évènements. J’ai aussi découvert, dans cette période, la brutalité du pouvoir: Les tirs tendus des CRS, le rôle de l’extrême droite, les motos anti-émeutes, la mort de Malik Oussekine. La réforme est tombée. Il y a aussi l’histoire d’Albertini. Ce jeune coopérant français, militant humaniste, fut emprisonné par le régime d’apartheid d’Afrique du sud. Ce combat m’a marqué profondément. La première Intifada, encore, où les jeunes palestiniens contestaient l’occupation avec des pierres. Tous ces événements marquent, évidem- ment, pour peu qu’on y prête attention, et j’étais très attentive. Je rajoute, pour être complète, les rencontres fructueuses avec les cheminots, en 1995. C’est très important pour la suite. J’ai découvert là des salariés enthousiastes, porteurs de l’intérêt général, unitaires et unifiant l’ensemble de la classe ouvrière autour de revendications très larges. (Retraites, droits sociaux, emploi,…). Ce fut une première grande lutte, un premier combat commun, dans lequel, forcément, on apprend beaucoup. TC : Parlez-nous, un peu, de votre profession. J.R : je pense que la vie vaut d’être vécue, bien vécue par tous. À l’hôpital donc, on se retrouve au cœur de la lutte contre l’aliénation, la lutte pour se construire, individu libre parmi les autres. La personne malade a besoin avant tout de solidarité pour en sortir, pour se restaurer, se retrouver, pour vivre. La société n’est pas neutre dans cette affaire. Le système social lui-même est en cause, qui déclare que le malade est « improductif » et dangereux, comme le chômeur est « fainéant »,…, alors que, la souffrance psychique, la folie, la maladie font partie de la vie des hommes, de l’humanité. Il faut donc que les plus vulnérables soient protégés, il faut donc des moyens pour que tous les membres de la communauté vivent, parce que chaque individu compte. « Je me mets, on se met à ton service pour que tu ailles mieux, que tu atteignes ton meilleur… ». TC: BDS. Trois initiales et un procès interminable, minable… Vous êtes trois accusés. Le journal a soutenu régulièrement votre combat. Il est pourtant utile d’y revenir, pour préciser. J.R: « Mon » point de départ, en 2001, c’est mon investissement dans la « Mission civile de la défense du peuple Palestinien ». Jeanne Rousseau lors d’un rassemblement de solidarité avec le peuple palestinien Constatant l’inaction des états, notre projet était de constituer un pont de solidarité entre le mouvement social et la société civile, ici, en France, et la société civile Palestinienne, directement. Le mot « directement » est le plus important. Et puis, j’ai continué. J’ai initié des actions, avec d’autres, contre l’occupation illégale des territoires. Nous avons reçu des citoyens de Palestine à l’Hôpital. Je crois que c’est comme cela qu’il faut faire. De citoyen à peuple, à citoyen, directement. Dans cette période, la campagne Boycott, Désinvestissement, Sanctions (B.D.S) est née et s’est développée en France et dans d’autres pays. Assez vite, sous Sarkozy, cette campagne connait un succès certain et rassemble syndicats, personnalités, associations, et partis. Le principe est simple. Appeler à boycotter les produits issus des territoires occupés, vendus par de grandes enseignes et, porter plainte contre les entreprises, Veolia et Alstom, qui aident techniquement à la colonisation, je le répète, illégale et déclarée comme telle par la communauté internationale. Les états, au lieu d’appliquer les sanctions prévues, ne font rien. Nous avons le devoir d’agir. TC: Mais vous êtes traînés devant les tribunaux. Comment est-ce possible ? J.R: Une circulaire Alliot-Marie appelle à poursuivre les militants BDS. On nous accuse de « favoriser la violence et la haine raciale », alors que notre action est toute entière tournée vers la paix et la coexistence. C’est une grande supercherie, une coquinerie qui pervertit la loi AlliotMarie. A peu près une quarantaine de militants ont participé, chaque fois aux initiatives. Nous sommes trois inculpés. Nous avons commencé notre campagne unitaire en invitant des paysans palestiniens, pour un repas fraternel et la plantation d’un arbre, à Estagel. Ensuite, nous avons dénoncé l’origine de certains produits, plusieurs fois, devant les grandes enseignes. Voilà. Dans ce contexte, Valls s’est prononcé pour la poursuite des militants et François Hollande refuse d’abroger la circulaire. Nous en sommes là. Mais les choses avancent, un peu. Vous le savez, le dernier vote à l’ONU valide notre position et renforce l’idée d’illégalité concernant la colonisation par l’état d’Israël. J’y suis allée plusieurs fois pour des missions de solidarité, avec et en accord avec des Israéliens anti-colonies et des Palestiniens. Nous avons manifesté contre l’érection de ce mur de la honte, accompagné des médecins palestiniens qui ramassaient les blessés, à Naplouse. Les rencontres étaient riches et productives, chaque fois. Nous devons continuer. TC : Nous devons conclure… J.R : Pour aller vite, je pense qu’il n’y a pas de combat mineur. La montée des fascismes en Europe, la défense de notre bien commun, le combat tenace pour une autre société, les sanspapiers, les salaires, les services publics, les solidarités…Tout est lié. Les luttes portent l’intérêt général, l’intérêt commun. J’ai une pensée pour Aurore Martin. Il faudra aller la chercher à Madrid ! M. M. annonces légales - annonces légales - annonces légales AVIS D’ENQUETE PUBLIQUE Projet d’aménagement d’un Ensemble commercial VI / RENSEIGNEMENTS ADMINISTRATIFS Fax : 04.68.37.94.14 Mail : [email protected] VII / PROCÉDURE DE RECOURS Dans le cadre de la procédure d’instruction de deux demandes de permis de construire présentées par la SCI Ter Cabestany pour l’aménagement d’un centre commercial dans le lotissement dit «Mas Guérido V», par arrêté en date du 16 novembre 2012, M. le Maire de CABESTANY a prescrit une enquête publique, au titre du code de l’environnement. Tribunal Administratif de Montpellier 6, Rue Pitot – 34003 MONTPELLIER Tel: 04.67.54.81.00 Ce projet a fait l’objet d’une étude d’impact et l’absence d’observations de l’autorité environnementale (DREAL), a été formulée le 15 novembre 2012. Cette pièce est annexée au dossier. Elle est consultable sur le site internet de la mairie (http://ville-cabestany.fr) à la rubrique consacrée à la présente enquête publique. VIII / DATE LIMITE de RÉCEPTION des CANDIDATURES et des OFFRES M. Henri ANGELATS, inspecteur-expert de la concurrence de la consommation et de la répression des fraudes, retraité, a été désigné par le Tribunal Administratif de Montpellier en qualité de commissaire-enquêteur. Introduction des recours : articles L 551-1 et R 551-1 du Code de Justice Administrative pour le référé précontractuel qui peut être exercé depuis le début de la procédure de passation jusqu’à la signature du contrat. Le 28 janvier 2013 à 17h00 IX / DATE D’INSERTION DU PRESENT AVIS sur le Travailleur Catalan (JAL) et DE PUBLICATION sur les sites net de la Ville, et de l’Association des Maires de France. Le 14 décembre 2012 Le Maire, Nicolas GARCIA. Le public pourra consulter le dossier, consigner ses observations sur le registre d’enquête ou les adresser à l’attention du commissaire-enquêteur, par correspondance, en mairie de CABESTANY. Toutes informations pourront, par ailleurs, être demandées à M. le Maire – Service Urbanisme – Rue des Lilas - Tel. : 04.68.66.36.23. SARL au capital de 2000 Euros 16 avenue Marcelin Albert, 66000 Perpignan 514161256 R.C.S. Perpignan Les personnes intéressées pourront prendre connaissance du dossier du Plan Local d’Urbanisme et consigner éventuellement leurs observations sur le registre d’enquête publique déposés à la mairie d’Estagel pendant trente et six jours consécutifs, aux jours et horaires habituels d’ouverture de la mairie du lundi au vendredi de 8h30/12h00 et de 13h30/17h00 le mardi et jeudi fermeture à 18h00, ou les adresser par écrit à M. le commissaire enquêteur au commissaire enquêteur à l’adresse suivante: Mairie d’Estagel, 6 avenue Docteur Torreilles, 66310 ESTAGEL, ou à l’adresse mail suivante : [email protected]. Vendredi 11 janvier 2013 de 14h. à 16h.30 Mention en sera faite au RCS de Perpignan FLEUR DE LYS M. le Maire de CABESTANY, après avoir pris connaissance des conclusions de l’enquête publique prendra sa décision sur la suite à donner aux demandes de permis de construire. SASU au capital de 1000 Euros 13 rue Joan MORATA, 66370 PEZILLA LA RIVIERE 751267923 R.C.S. Perpignan Pendant un an à compter de la clôture de l’enquête, le rapport et les conclusions du commissaire-enquêteur seront tenus à la disposition du public en mairie de CABESTANY et seront disponibles sur le site internet de la mairie. DÉLÉGATION de SERVICE PUBLIC Procédure simplifiée, en application des articles Par décision de I’Assemblée Générale Extraordinaire en date du 10/12/2012 les Associés ont décidé la dissolution anticipée de la société et sa mise en liquidation amiable à compter du 10/12/2012, nommé en qualité de liquidateur monsieur Julien BOIS, 13 rue Joan MORATA, 66370 PEZILLA LA RIVIERE et fixé le siège de liquidation et l’adresse de correspondance chez le liquidateur Monsieur Julien BOIS. Mention en sera faite au RCS de Perpignan L 1411-12; et R 1411-2 du C.G.C.T. CONSTITUTION I / AUTORITÉ DÉLÉGANTE Commune d’Elne – Boulevard Voltaire – B.P. 11 – 66200 ELNE Cedex Tel : 04.68.37.38.39 – Fax : 04.68.22.80.73 II / CARACTÉRISTIQUES ESSENTIELLES DE LA DÉLÉGATION Aux termes d’un acte sous seing privé en date à PERPIGNAN du 12 Décembre 2012, il a été constitué une société à responsabilité limitée présentant les caractéristiques suivantes : Objet : Délégation de gestion du Service «Fourrière automobile» de la commune d’Elne. FORME : Société à responsabilité limitée. Nature et durée de la convention : Concerne toutes les opérations relatives à l’enlèvement et la conservation des véhicules, le gardiennage, la restitution ou l’aliénation des véhicules mis en fourrière, l’évacuation des véhicules désignés vers un site de dépollution, démontage, démolition ou broyage. Les missions sont détaillées dans leur intégralité dans le cahier des charges transmis aux candidats. Les variantes ne sont pas autorisées, les candidats devront présenter une offre qui doit respecter les exigences minimales détaillées au cahier des charges. CAPITAL: MILLE EUROS (1 000`). La convention de Délégation de Service Public sera signée pour une durée de 3 ans à compter du 1er Avril 2013 III / MODALITÉS D’OBTENTION DU DOSSIER DE CONSULTATION Le dossier peut être obtenu gratuitement sur demande écrite par fax au 04.68.37.94.14 ou par mail à l’adresse suivante : [email protected] ou devra être retiré à la Mairie d’Elne – Service des Marchés Publics – Bd Voltaire – 66200 ELNE. IV/ MODALITÉS de REMISE des OFFRES Les offres doivent être adressées à la Mairie d’Elne en envoi recommandé avec accusé de réception ou déposées contre récépissé au Service des Marchés Publics, avec la mention Délégation de Service Public « Fourrière Automobile ». V / MODALITÉS DE JUGEMENT DES CANDIDATURES ET DES OFFRES Pièces à fournir par les candidats Se conformer aux articles 45 et 46 du Code des Marchés Publics et au règlement de la Consultation. Critères d’attribution de la délégation : Le commissaire enquêteur recevra à la mairie d’Estagel les: -Lundi 3 décembre 2012 de 9h00 à 12h00 ; - Mercredi 19 décembre 2012 de 13h30 à 17h00 : - lundi 7 janvier 2013 de 13h30 à 17h00 ; A l’expiration du délai d’enquête, le registre sera clos par le commissaire-enquêteur qui disposera alors de trente jours pour établir et transmettre son rapport et ses conclusions motivées. AVIS D’APPEL PUBLIC À CONCURRENCE *>ÀÊ>ÀÀkÌjÊ`ÕÊUÊ{£Óä£ÓÊ`ÕÊΣÊVÌLÀiÊÓä£Ó]ÊÃiÕÀÊiÊ>ÀiÊ`½ÃÌ>}iÊ>Ê«ÀiÃVÀÌÊ l’ouverture d’une enquête publique sur le projet de plan arrêté de Plan Local d’Urbanisme de la commune d’Estagel, dans le cadre de la mise en révision du Plan d’Occupation des sols (P.O.S.) valant élaboration du Plan Local d’Urbanisme (P.L.U.). L’enquête est ouverte durant 36 jours à compter du lundi 3 décembre 2012 et jusqu’au lundi 7 janvier 2013. Monsieur Alain BIEVELEZ, militaire retraité a été désigné en qualité de commissaire enquêteur par le président du tribunal administratif de Montpellier. Jeudi 27 décembre 2012 de 9h. à 12h. Vendredi 21 décembre 2012 de 9h. à 12h. [deuxième insertion] RING WEAR Par décision du gérant en date du 2 décembre 2012 les Associés ont décidé la dissolution anticipée de la société et sa mise en liquidation amiable à compter du 2 décembre 2012, nommé en qualité de liquidateur monsieur Hazem Ounis, 16 avenue Marcelin Albert, 66000 Perpignan et fixé le siège de liquidation et l’adresse de correspondance au siège de la société. Mercredi 12 décembre 2012 de 16h.30 à 19h. ENQUETE PUBLIQUE RELATIVE AU PROJET DE LA REVISION DU PLAN D’OCCUPATION DES SOLS VALANT ELABORATION DU PLAN LOCAL D’URBANISME Au terme de l’enquête publique, le conseil municipal pourra approuver par délibération le Plan Local d’Urbanisme. L’enquête se déroulera à la mairie de CABESTANY - Service Technique et Urbanisme - pendant 33 jours, du 10 décembre 2012 au 11 janvier 2013 inclus, aux jours et heures habituelles d’ouverture. Le commissaire-enquêteur se tiendra à la disposition du public pour recevoir ses observations aux dates et heures suivantes : COMMUNE D’ESTAGEL Madame Marie-Ange IZQUIERDO – Mairie d’Elne – Bd. Voltaire 66200 Elne DENOMINATION : SMVT Le rapport et les conclusions du commissaire enquêteur seront tenus à la disposition du public à la mairie aux jours et horaires habituels d’ouverture, sur le site internet de la commune et à la préfecture des Pyrénées Orientales pendant un an à compter de la date de la clôture de l’enquête. Les personnes intéressées pourront obtenir communication du rapport et des conclusions du commissaire enquêteur, auprès du maire. Dans le dossier d’enquête publique et plus particulièrement dans le projet de Plan Local d’Urbanisme arrêté disponible en mairie, sera notamment mis à disposition du public le rapport de présentation comportant l’ensemble des éludes et informations environnementales (évaluation environnementale) réalisées dans le cadre de la révision du Plan Local d’Urbanisme. Dans le dossier d’enquête publique disponible en mairie, sera également mis à disposition du public les communications annexes où figure l’avis de l’autorité environnementale. Des informations complémentaires pourront être directement demandées auprès de la mairie d’Estagel ou par courrier adressé à M. le Maire, à la mairie d’Estagel. Le présent avis ainsi que le dossier d’enquête publique pourront être consultés sur le site internet de la commune à l’adresse suivante: www.estagel.fr rubrique agenda. Les observations pourront être également formulées à l’adresse suivante: com.enq. [email protected]. Toute personne peut à sa demande et à ses frais, obtenir communication du dossier d’enquête publique auprès de la mairie d’Estagel, dès la publication de l’arrêté d’ouverture de l’enquête. Le Maire : Roger FERRER SIEGE SOCIAL: 6 Chemin du Moulin 66680 CANOHES DUREE: 50 ANNEES à compter de son immatriculation au R.C.S. de Perpignan. OBJET: Commerce de détail, vente sur Internet de vêtements et accessoires pour nourrissons. GERANCE: Monsieur BORNE Vincent demeurant 6 Chemin du Moulin 66680 Canohès. Les parts sont librement cessibles entre associés. Elles ne peuvent être cédées à des tiers non associés qu’avec le consentement de la majorité des associés représentant au moins les trois quarts des parts sociales. La société sera immatriculée au registre du commerce et des sociétés de PERPIGNAN. La gérance. FLEUR DE LYS SASU au capital de 1000 Euros 13 rue Joan MORATA, 66370 PEZILLA LA RIVIERE 751267923 R.C.S. Perpignan Offre économiquement la plus avantageuse appréciée en fonction des critères énoncés ci-dessous : Par décision de I’Assemblée Générale Extraordinaire en date du 20 décembre 2012 les Associés ont : - le prix proposé pour 60% ; - approuvé les comptes définitifs de la liquidation, - la valeur technique pour 40% (appréciée au regard de la fourniture par le candidat d’un mémoire technique et des sous critères détaillés dans le règlement de consultation). - donné quitus au Liquidateur, monsieur Julien BOIS 13 rue Joan MORATA, 66370 PEZILLA LA RIVIERE, pour sa gestion et décharge de son mandat, Ces critères devront être obligatoirement développés dans le mémoire. - prononcé la clôture des opérations de liquidation à compter du jour de ladite Assemblée. Les offres incomplètes, inappropriées, irrégulières et inacceptables seront éliminées.. Radiation au Registre du Commerce et des Sociétés de Perpignan AVENANT À L’AVIS DE CONSTITUTION DE LA SAS MAZUKOMI Directeur Général : Laetitia POURTET Le Travailleur Catalan est habilité à publier les annonces légales et judiciaires. Renseignements au 04 68 67 00 88 ou au journal, 44 avenue de Prades - Perpignan Lundi - Mercredi - Vendredi : 14h à 18h Fax 04 68 67 56 14 sports N°3486 Semainee du 14 au 20 décembre 2012 FLASH DU XIII USAP : Est-ce encore de la malchance? Ou alors… ? Elite 1 Nos 2 clubs ont entamé samedi la 8e journée et Pia a bien négocié son voyage à Carcassonne conservant la tête de la poule ; par contre St Estève-XIII Catalan après 4 succès consécutifs a du baisser pavillon sur un Avignon avec qui il faudra compter. Lézignan a gagné à Limoux 30 à 22 après un match entier et Villeneuve a largement battu Lescure 48 à 18. Prochain week-end samedi : Toulouse – Asc ; dimanche ; Lézignan – Avignon. R ésumé des précédents épisodes : Paris dans les 10 dernières minutes, Grenoble à 3 mn de la fin, Castres à 2 mn et encore une fois jeudi soir à une petite minute de la sirène à Worcester en Challenge Européen, lors de tous ces matchs, l’USAP était encore en tête, mais l’USAP a toujours laissé la victoire à son adversaire. Faudrat-il, maintenant que Paul Goze est président de la Ligue, demander que la durée d’un match de rugby soit réduite de cinq minutes ? St Estève-XIII Catalan – Villeneuve : Samedi Mais que manque-t-il à l’USAP ? C’est vrai pas grand-chose pour remporter de tels matchs perdus sur le fil. Certains ont parlé et parleront encore de malchance ! Non, car la malchance n’explique pas tout et en particulier, elle n’explique pas pourquoi l’USAP ne sait pas « tenir le score ». Il reste, jeudi soir à Worcester, moins de sept minutes à jouer, l’USAP mène de cinq points et vient de récupérer le ballon dans la moitié de terrain anglaise. Au lieu de garder ce ballon bien au chaud, l’USAP s’en débarrasse par l’intermédiaire de son ouvreur qui tape une chandelle meurtrière pour les « sang et or » : pénalité contre Adrien Planté qui se blesse sur l’action et carton jaune. Même erreur de stratégie à une minute de la fin… Ce n’est tout de même pas de la malchance, ce n’est encore moins la faute à un arbitrage jugé par certains trop peu impartial ! Malheureusement pour l’USAP les erreurs de stratégie semblent se multiplier au cours des matchs. Aucun joueur ne parait en mesure de dicter à ses coéquipiers la bonne ligne de conduite du match, ce qu’il faut faire, ce qu’il ne faut pas faire et surtout comment « tuer le match ». C’est vraiment très dommageable pour des joueurs qui, par ailleurs, ne manquent pas de qualités ! Manque-t-il un stratège ? Perdre d’un point ! Bonne opération ? Ce n’est certainement pas une trop mauvaise opération qu’a, tout de même, réalisée l’USAP en prenant le point de bonus défensif chez son principal adversaire et en marquant un essai de plus que les Anglais. Lors du match retour, ce samedi 15 décembre à Aimé Giral, l’USAP devrait, oui devrait battre ces Anglais et sur un score plus large. Mais ! Mais, souvenons-nous de la Hcup 2009 où l’USAP, après avoir brillé en Irlande face au réputé Munster (courte défaite, 26 à 25 et 3 essais à 0), prenait une mémorable déculottée à Aimé Giral une semaine plus tard avec près de 40 points dans la musette. Méfiance donc ! Malgré tout, cette USAP a une grande force de caractère, car menée de 9 © Usap 11 points, elle est capable de revenir au score pour dépasser son adversaire (cf. Castres ou Worcester). Ces erreurs, que nous qualifierons de jeunesse, l’empêchent d’engranger toutes ces victoires dont elle aurait grandement besoin pour se rassurer et grandir. Mais ça viendra ! Pourquoi faut-il battre les Anglais à Aimé Giral ? Samedi soir Worcester vient à Perpignan avec des intentions non dissimulées. Cette équipe anglaise n’a perdu, de plus de 10 points, qu’une seule fois cette année, ce qui prouve qu’elle est très coriace à l’extérieur. Pour les Catalans, une victoire, nette si possible, est plus qu’obligatoire : pour se rassurer avant de recevoir Montpellier le 22 décembre en Top14, mais surtout pour assurer la qualification pour les quarts de finale de l’Amlin Cup, nécessaire à la bonne croissance sportive et financière du club. Une victoire, avec le bonus offensif contre Worcester, serait, peutêtre, synonyme de quart de finale à la maison, assorti d’une excellente recette et permettrait, pourquoi pas, d’envisager une demi-finale porteuse de promesses. Mais nous n’en sommes pas là ! Le passé fut parfois si cruel … Jo Solatges Rectificatif : Dans la page 9 du précédent TC, en légende de la photo il fallait lire « Nicolas Mas » et non « Eric Mas ». Nul doute que les lecteurs avaient fait la correction. La Rédaction du TC Après le beau succès à Limoux, l’entente catalane était sur de bons rails d’autant plus qu’elle alignait une formation complète et avec le même effectif s’est déplacée en Avignon et là un coup d’arrêt car les jeunes locaux ont été supérieurs surtout en fin de partie. Cela dit, les catalans conservent leur quatrième place, qu’ils conserveront en accueillant des lotois certes large vainqueurs de Lescure, mais nous pensons à une nouvelle victoire des locaux. Pia – Limoux : Dimanche Les catalans, appelons-les comme ça, ont largement négocié leur large victoire à Carcassonne, occupant le fauteuil de leader et de ce côté-là, c’est l’équipe la plus complète de la poule. Il devrait en être de même en accueillant un Limoux qui malgré quelques rentrées n’est pas apte à jouer les premiers rôles ; sur leur herbe dimanche dernier, ils ont subi la loi du voisin Lézignan. Donc les locaux partiront largement favoris. Élite 2 Nos 2 clubs continuent leur marche en avant occupant les 2 premières places de la poule avec une avance certaine ; Baho a gagné à Villefranche 40 à 31 et Palau en a fait de même à Lyon mais d’extrême justesse 18 à 16. Pour dimanche, Baho sera exempt et Palau n’a aucun souci face à un St Gaudens qui est reparti avec des moyens limités. Juniors St Estève-XIII Catalan a bien négocié son voyage en Avignon en gagnant 44 à 26 occupant le second fauteuil de la poule ; par contre Pia largement battu à Carcassonne est en 7e position, donc plus grande prudence pour la suite. R.E. 10 culture N°3486 Semaine du 14 auu 20 décembre décem 2012 A l afFiche Journée faste Perpignan Théâtre de l’Archipel. Le 7 décembre, le théâtre a accueuill Trio 6 + Radek Knop à midi, Argelès-sur-Mer Salle Jean Carrère. Vendredi 14 décembre 20h30. Soirée exceptionnelle Théâtre avec la Troupe de Théâtre de rue Humani, organisée par Les Amis de La Médiathèque - Entrée Gratuite Dimanche 16 Décembre 16h. Descente du Père Noël du clocher et pluie de bonbons Espace Jean Carrère. 17h. Les Musicales d’Argelès « Concert De Noël » Chansons d’amour (Brel, Trenet, Lama, Nougaro…). Avec le Collegium Instrumental Méditerranée de Daniel Tosi et Jacques Fredenucci Ténor – Entrée 10 ` Billets Office Municipal d’animation Médiathèque. Mardi 18 décembre 15h30. Rencontre de Lecteurs «Coups De Cœur» Cinéma Jaurès. Mercredi 19 décembre à 15h30. Cinémaginaire - le ciné des enfants L’enfant au grelot Film d’animation de Jacques-Rémy Girerd (France 1998 – 28’) visible à partir de 3 ans. Tarif : Film + Jeu + Goûter : 2,50 Euros pour tous Cinéma Jaurès. Mercredi 19 décembre à 21h. Mirem Catala Catalan, Sous - titres Français : Excuses Film De Joel Joan (Barcelone, 2003, 1h27 Vo). Tarif 4 Euros les danseurs brésiliens de Grupo Corpo le soir. sur une tradition initiée par le pianiste Les concerts - sandwich américain Bill Evans, qui met à égaont la cote lité leurs trois instruments. Hormis une Au Théâtre de l’Archipel les concerts de midi font le plein et rassemblent un public varié attiré par la qualité des interprètes et par l’ambiance conviviale. Vendredi 7 décembre, on écoutait le Trio 6 : Fabienne Leloup, piano, Hervé Rémond, contrebasse, François Iapichella, batterie, tous enseignants dans notre Conservatoire ou dans ses antennes proches. Porteurs chacun d’expériences et d’influences diverses ils s’appuient © Mathias Fiter - Rev’art Théâtre de l’Archipel- le Grenat. Mercredi 12 décembre à 19h, jeudi 13 à 19h, vendredi 14 à 20h30, samedi 15 à 20h30, dimanche 16 à 15h et 19h. Cirque : Slava polunin Slava’s snowshow. Spectacle famille Tarifs: de 19 ` à 30 `. Vendredi 21 décembre 20h30. Concert symphonique Beethoven : Anne Queffélec (piano) et l’orchestre Perpignan Méditerranée. Direction Daniel Tosi.Tarifs: de 19 ` à 30 `. Elmediator. Vendredi 14 décembre 21h. Psy4 de la rime Soprano – Alonzo – Vincenzo – Sya styles + grand destin. Rap - En partenariat avec la casa musicale. Tarifs: plein 20 ` / réduit 17 ` Jeudi 20 décembre 21h Elmediatorclub. Strictly vinyls ! Franck de Villeneuve - diprogress + freeda – diprogress + vj skuc Jeudi free électro / techno. Entrée libre Galerie de la main de fer. Du 6 décembre au 26 janvier. Exposition Odile Arbos : Traces et métamorphoses. Ouvert du mercredi au samedi de 14h30 à 19h et sur rdv. 2 rue de la Révolution Française Casa musicale. Du 12 au 15 décembre Hip hop addict Des battles de break 1vs1 et de human beatbox, du rap, du graff, de la photo, des stages... Renseignements : 04 68 62 17 22 Jeudi 20 décembre - 21h cinéma le Castillet en partenariat avec la Casa musicale. Rude boy story – film documentaire sur le parcours atypique du groupe dub inc. Projection en présence du réalisateur Kamir Meridja. Théâtre de la Rencontre. Samedi 15 décembre - 20h30. Rifle - Spectacle. 31 Rue des Romarins Perpignan Trio 6 pièce de Duke Ellington, « Koko » et un hommage au jazzman Dave Brubeck, récemment disparu, ils ont interprété quatre œuvres de leur composition qui sont autant de belles découvertes. En deuxième partie ils avaient invité leur collègue, le saxophoniste Radek Knop qui joua avec eux « Shagan » de Fabienne Leloup, et deux de ses propres compositions : ParraP et BB92. On chuchote que ces quatre musiciens ont le projet de se constituer en quatuor et de nous proposer prochainement bien d’autres de leurs créations. A guetter attentivement. Une impeccable mécanique chorégraphique: Grupo Corpo Soirée de gala avec le célèbre groupe de danseurs brésiliens Grupo Corpo. Corps à la plastique impeccable, ensembles merveilleusement disciplinés, chorégraphie utilisant toutes les ressources du vocabulaire de la danse classique pimentées de l’esprit contemporain et de la fougue brésilienne, musiques s’inspirant de chansons populaires savamment travaillées par des compositeurs de talent, lumières qui constituent à elles seules une superbe architecture Grupo Corpo plastique, discipline impeccable, et la vaillance due à la continuité, tout cela donne aux prestations de Grupo Corpo une qualité esthétique incomparable. La compagnie créée en 1975 par Paulo Pederneiras, secondé par Rodrigo Pederneiras, chorégraphe et Pedro Pederneiras, directeur technique, poursuit son chemin de triomphe à travers le monde. A Perpignan elle a offert deux pièces récentes « Parabelo » surtout constitué d’ensembles et « Sem Mim », faite de séquences illustrant des cantigas, tantôt tristes, tantôt joyeuses, moments de danse sculptés tant par les lumières que par les dessins tatoués sur les justaucorps qui font merveilleusement rouler les muscles. « Une impeccable mécanique chorégraphique », a écrit une critique renommée. On ne saurait mieux dire. Y.L. Un succès de la scène barcelonaise, boudé ici Théâtre. Occasion manquée pour « La bête », somptueuse réalisation de Sergi Belbel sur les rapports entre l’art et le pouvoir L e catalan ne fait décidément pas recette côté nord car c’est devant un Grenat bien peu garni que s’est jouée, en catalan, cette production phare du « Teatre Nacional de Catalunya » . L’annonce de surtitres n’y aura rien fait. Signalons à ce propos qu’à l’Archipel, la hauteur des surtitres n’est pas tendre pour les cervicales, il serait bon d’y remédier. À cette réserve près, « La bête « est un spectacle éblouissant, avec mise en scène et interprétation épatantes et un contenu sacrément incisif. Écrite, en alexandrins (pas évident à traduire en catalan), par un Américain, David Hirson, la pièce se passe en France au XVIIe siècle, Elomire (l’anagramme est transparente), et sa troupe, comédiens officiels du prince de Conti, se voient imposer, par ce dernier, Valère, sorte de bouffon, monument de bêtise suffisante. Elomire-Valère, c’est l’opposition entre un art d’exigence et celui des faiseurs démagogues. Pour défendre ses choix artistiques, Elomire, jusque-là bien en cour, s’opposera au prince, la lutte n’étant pas égale, il perdra tout. Une fin très amère, opérant une rupture de ton inattendue dans cette comédie débridée aux allures de grosse farce. Le spectacle est un régal pour les yeux, ambiance grand siècle avec perruques et costumes aux couleurs chatoyantes, tenue extravagante et ridicule pour Valère. Tout se joue sous un chapiteau, dispositif commode lorsqu’en deuxième partie, la troupe montera la pièce de Valère - débile à souhait, à mourir de rire - , procédé classique du « théâtre dans le théâtre «. Ce après une première partie sur les chapeaux de roues, Valère se payant le luxe d’un monologue délirant de quarante minutes, comme en apnée, une performance olympique dont Jordi Bosch se tire plus qu’avec les honneurs. Celui qui fait de la « daube « occupe tout l’espace, face à Elomire (Jordi Boixaderas), coincé entre rigueur et probité, qui ne pourra que se démettre, le puissant a tranché. Abus de pouvoir, clientélisme... ici, ça nous parle, et, sans doute, au moment de quitter la direction du Teatre Nacional de Catalunya, Sergi Belbel envoie-t-il un message. Le final n’en est que plus douloureux, tout le décor s’effondre, on ne voit plus que les coulisses, la machinerie du théâtre, finita la commedia. N.G. culture N°3486 Semaine du 14 au 20 décembre 2012 Entre chaos et renaissance Livre. Le socio anthropologue Martin Verlet, domicilié à Estagel, vient de faire paraître un ouvrage magistral loin des poncifs médiatiques. M artin Verlet,(1) l’un des plus grands spécialistes en socio anthropologie, de l’Afrique subsaharienne et résidant à Estagel depuis 1987, vient de publier un ouvrage « L’Afrique, avenir du monde : entre chaos et renaissance »(2). Comme son titre l’indique la thèse de l’auteur est de montrer qu’au-delà des conflits humains qui ravagent le continent, une vision optimiste de l’Afrique peut en être donnée. Loin des poncifs médiatiques : l’exubérante démographie alliée à une immense allégresse de vie est pour le sociologue, la première richesse de l’Afrique. Son potentiel minier et ses ressources considérables en hydrocarbures sont à la mesure de son inventivité culturelle. Mais au-delà pour Martin Verlet aujourd’hui : « la région brise son isolement international, elle est courtisée, convoitée ; elle s’ouvre à de nouveaux partenaires (Chine, Inde, Brésil) ». Le chercheur ajoute que « le monde noir a été à l’origine de l’homme et sera l’avenir du monde ». Pour lui des stratégies nouvelles de développement se mettent en place qu’il appelle « le nouveau développementalisme » à l’instar de la Chine, de l’Inde et du Brésil, mettant l’accent sur « une mobilisation de l’épargne interne, un rôle pilote de l’Etat et une industrie compétitive et exportatrice, faisant de l’Afrique : l’usine du monde ». À l’heure où les échos sur l’Afrique Subsaharienne nous renvoient avant tout les souffrances des hommes dans les guerres qui déchirent la Somalie, le Soudan le Congo… ou encore les alertes écologiques sur l’accaparement des terres agricoles la voie discordante de Martin Verlet peut étonner. C’est le rôle des scientifiques de nous faire réfléchir en dehors d’une seule logique et d’aller chercher des réponses au-delà des apparences. Noisette (1)Aujourd’hui à la retraite de sa fonction d’enseignant d’université à Paris (I et VIII) et au Ghana (Legon), Martin Verlet a consacré sa vie et sa recherche à comprendre l’Afrique, ses ressorts socio- économiques et plus particulièrement l’Afrique subsaharienne (2) : aux éditions publisud, http://editionspublisud.hautelfort.com Scènes fertiles : La saison culturelle 2013 Elne. « La culture n’est pas un luxe, c’est une nécessité » (La Montagne de l’Ame, Gao Xingjian, Prix Nobel de Littérature). C’est sous cette noble profession de foi que l’équipe municipale chargée de la culture et de l’animation à Elne a présenté la saison culturelle 2013 « Scènes fertiles ». O uvrant la séance le maire Nicolas Garcia donnait l’orientation majeure de la saison : « A Elne, durant cette quatrième saison de Scènes Fertiles, malgré le contexte de crise, malgré les difficultés budgétaires que connaissent les collectivités depuis des années, la municipalité propose des rendez-vous variés, populaires, mais néanmoins exigeants dans leurs contenus. La Culture étant au cœur de l’éducation, nos jeunes publics, ceux qui forment l’avenir de notre société et de la commune, resteront au centre de notre action dans ce domaine ». Annie Pezin, adjointe à la Culture, Anne-Marie Lourdou, déléguée aux fêtes et animations et Sylvaine Candille, directrice du Pôle Culture, déclinaient ensuite les grandes lignes de cette nouvelle saison. Cette rencontre était l’occasion, grâce à la présence de Jacques Pumareda, maire d’Alénya, de renouveler le partenariat instauré l’an passé entre les communes d’Alénya et d’Elne qui propose au jeune public des deux villes, en collaboration avec la Fédération des œuvres Laïques, une programmation partagée. Outre les aventures théâtrales avec Alénya, les Scènes Fertiles proposeront au jeune public des aventures musicales : concerts éducatifs du festival Elne piano Fortissimo, - cinématographiques : Ciné des ados, Mirem Catala, Rendez-vous de l’Humanitaire, – poétiques et littéraires : Printemps des Poètes avec un hommage à Pablo Neruda, Sant Jordi, qu’ils partageront avec parents et amis. Pour les aînés une nouvelle session de Maghreb si loin si proche aura lieu du 25 au 27 janvier. Manifestations autour du patrimoine et animations populaires L’ensemble du riche patrimoine d’Elne : cathédrale, cloître, Musée Terrus, feront l’objet de nouveaux investissements, Leur rôle culturel sera enrichi, outre les habituels festivals de musique, par diverses propositions artistiques autour des Chemins de l’Histoire et de la résidence d’écriture de la conteuse Bernadète Bidaude. La maternité rouvrira ses portes, avec des lieux d’accueil nouveaux, à la mi-février. Ces retrouvailles inaugureront un nouvel élan dans la vie de la Maternité et constitue- 11 Médiathèque. Mercredi 19 Décembre 10h30. Contes de Noël bilingues pour les enfants (Catalan et Français) par Magde Crozet. Elne Cinéma Vautier. Vendredi 14 décembre à 18h30. Adociné - partenariat Avec le Point Information Jeunesse d’Elne. Les Cinq Légendes Studios Dreamworks (Usa 2012 1h35 Vf) Salle Gavroche. Samedi 15 Décembre à 19h30 Soirée Bulles De Carpe - Voir la poésie et... lire la peinture ! Vidéo Projection et Lectures (Français et Catalan) à partir de compositions de Zeillim et de poèmes de M.Th. Bernabé Garrido « Antr’e 2 : Poèmes à promener les Yeux. » Port-Vendres Cinéma Vauban. Dimanche 16 décembre à 15h30. L’enfant au grelot. Film d’animation de Jacques-Rémy Girerd (France 1998 – 28’) visible à partir de 3 ans. Tarif : Film + Jeu + Goûter : 2,50` Prades Festival Pablo Casals. VIe session de l’ECMA, (Académie européenne de musique de chambre) accueille du 10 au 15 décembre deux trios avec piano et deux quatuors à cordes. Le trio Métral (violon, violoncelle, piano) et le quatuor Don Quixote (violons, alto, violoncelle) donneront un concert gratuit, samedi 15 décembre à 18h à la salle du foirail de Prades. Infos 04 68 96 33 07 Thuir De g.à dr. Sabir Mouhoubi, Sylvaine Candille, Nicolas Garcia, Annie Pezin, Anne-Marie Lourdou, Jacques Pumareda ront un événement dont on reparlera. N’oublions pas les grandes rencontres populaires : après les fêtes de la Sainte Eulalie qui ont eu lieu les 8 et 9 décembre, il y aura le Carnaval le 10 mars, les fêtes réunies de la Musique et de la Saint Jean, les Bacchus d’Helenae en août, les journées du patrimoine en septembre et les Rendez-vous de l’Humanitaire en novembre. Après l’exposé du programme la soirée a été agréablement animée par les « Ponctuations poétiques », de Sabine Puech, conteuse et Samir Mouhoubi, musicien, en duo. Y.L. Pour connaître l’intégralité du programme 2013, se procurer la brochure « Scènes fertiles » dans la ville d’Elne ou sur Internet. Cédric Debarbieux raconte des contes de Noël... Théâtre Primavera Samedi 15 décembre à 15h Des histoires douces et pleines de neige blanche, des aventures étranges qui sont arrivées au Père Noël dans la grande ville de Perpignan...6 avenue du Languedoc. Entrée : 5`. Durée : environ 1 heure. Spectacle proposé avec le soutien de la Loco Compagnie. Place G. Péri. Samedi 15 Décembre. Noël de Thuir. Journée organisée par l’union des commerçants et artisans de Thuir. Rue du Souvenir. Jusqu’au 24 décembre. Vitrine féerique. Place De La République. Mercredi 19 décembre. Ateliers (Après-Midi) : Sable Magique & Sculptures Ballons. Spectacle De Magie et autres animations Vendredi 21 dès 17h30 Rendez-vous à la Maison des Jeunes : Départ de la 2e Grande Parade aux Flambeaux des Pères Noël avec les fées lumineuses de la Cie Cielo et la Fanfarfelue. En permanence à La Médiathèque… L’univers du Père Noël. Réservations Office Municipal Toulouges Samedi 15 décembre – 21h. Concert De Mozart aux Beatles Orchestra de cambra de l’Emporda. 1h30 - tout public Tarif Plein 12`, réduit 10`, abonnés 9. Réservation : 04 68 37 42 02 12 humeur N°3486 Semaine du 14 auu 20 décembre décem 2012 Quand deux informations se rencontrent… la lumière peut jaillir… D ans la presse de ce début du mois de décembre, une presse tristounette, comme l’hiver qui approche, comme la crise qui s’accroche, deux nouvelles attirent mon attention qui, a priori, sont sans lien aucun, mais que je ne peux m’empêcher de lier dans mon esprit sans doute mal intentionné et avide de sortir de l’apathie ambiante. On ne se refait pas. La première De quoi c’est qu’il s’agit, comme on dirait à l’Académie Française ? Il y en a une qui est incontournable, elle a fait et elle fait la « une » des journaux télévisés, tous les commentateurs se répandent en propos convenus pour faire avaler la pilule, parce qu’elle est amère, surtout pour les travailleurs de Florange : il s’agit bien sûr de l’accord conclu par Mittal et le gouvernement concernant l’avenir du site lorrain. Accord secret, puis L’actu plus secret du tout, qui sauve les emplois sans les sauver tout en les sauvant sans sauver ceux des sous-traitants, qui met en jeu des sommes astronomiques auxquelles beaucoup ne croient pas. Accord qui surtout permet d’enterrer la perspective de nationalisation, un gros mot qui avait été lâché par inadvertance, qui aurait fait beaucoup de peine à Mittal, à Madame Parisot et à tous ceux qui misent leur argent sur la mort de notre industrie et qui a fait trembler de peur le Président de la République, son Premier ministre et la cohorte de béni-oui-oui (laïques et socialistes sans doute) qui les entourent. La deuxième La deuxième information est d’ordre scientifique : « Chute spectaculaire de la qualité du sperme », titre, sur toute une page, un grand quotidien du soir qui n’est pas réputé pour faire dans la gaudriole. S’ils le disent, c’est du sérieux « une vaste étude française montre que la concentration en spermatozoïdes a baissé d’un tiers entre 1989 et 2005. Et si vous voulez plus de détails « la concentration moyenne de spermatozoïdes était de 73.6 millions par millilitre de sperme. En 2005, elle était de 49.9 millions/ml… » Et parmi les explications proposées, le quotidien mentionne les effets du bisphénol A et des phtalates… Penauds et timorés devant la vraie vie Et je me dis, à voir l’incapacité du gouvernement, de sa majorité à mener une politique porteuse d’avenir, à les voir reculer devant le premier obstacle qui se présente, à les voir oublier les petites promesses qu’ils ont faites, à les voir englués dans des politiques d’austérité, à les entendre se replier sur eux-mêmes, chaque fois qu’il faut affronter un adversaire, à les sentir dans l’impuissance de changer quoi que ce soit, à vue par Delgé les imaginer penauds et timorés face à la vraie vie, je me dis… je me dis… qu’ils ont abusé du bisphénol A et des phtalates et que leur sperme en a pris un coup sur la casaque. Certes avant la réalisation de la chose, tous les espoirs sont permis, le lyrisme des discours ne recule devant aucune formule séduisante. Vous allez voir ce que vous allez voir ! Encore qu’il ne faut pas être grand clerc pour s’apercevoir que la vigueur des mots risque de ne pas être la vigueur des choses et que Matamore n’est pas Don Juan. Mais le plus souvent, la débandade reste secrète ou camouflée : c’est la faute aux autres, à la conjoncture, à la nécessaire adaptation d’une économie dépassée au code du travail qui est bien trop rigide. C’est la crise de l’euro, c’est Merkel qui est méchante. Là, dans le cas de Florange, le flop, le cafouillage, la catastrophe se produisent en direct. Et ils se plantent et le monde du travail avec eux. À gauche ! Toutes ! Mais pas de panique : pour les scientifiques, la baisse de fertilité est une affaire un peu compliquée, due paraît-il à une exposition trop élevée aux perturbateurs endocriniens. Pour le gouvernement socialiste, c’est une hyper-sensibilité aux influences néfastes de la finance internationale et à ses conséquences politico-sociales. De sérieux coups de barre à gauche pourraient réduire l’effet néfaste de ces perturbateurs. À nous de les donner sans attendre. À gauche ! Toutes ! Jean-Marie Philibert.