Compte-rendu reunion publique Bagneux

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Compte-rendu reunion publique Bagneux
1 / INFORMATIONS GÉNÉRIQUES
RÉUNION DU :
16 octobre 2012
VILLE DE :
Bagneux
SALLE / ADRESSE :
Salle Léo Ferré / Rue Charles Michels
GARE(S) CONCERNÉE(S)
Bagneux M4
PARTICIPANTS :
250 personnes
DÉBUT > FIN :
20h10 > 22h30
QUESTIONS-RÉPONSES :
26 interventions du public
2 / COMPTE RENDU DE RÉUNION
1. Introduction
1.1
Accueil
Nadir BENTOUTA, directeur des relations institutionnelles de la Société du Grand Paris (SGP) et
animateur des débats, ouvre cette treizième réunion publique sur une série de 21 réunions
consacrées à la Ligne Rouge Sud. Elle a lieu dans le cadre de la concertation organisée par la
SGP dans chacune des communes concernées. La gare de Bagneux M4 sera, ce soir, au cœur
des débats.
Marie-Hélène AMIABLE, maire de Bagneux et vice-présidente de la Communauté
d’Agglomération Sud de Seine, est très heureuse de pouvoir accueillir cette réunion de
concertation sur le Grand Paris. Elle salue les représentants de la SGP, avec laquelle les services
de la ville travaillent étroitement sur le projet. Elle salue également Henri WATISSÉE, garant de la
concertation, Jean-Loup METTON, maire de Montrouge, vice-président du Conseil général des
Hauts-de-Seine en charge des transports et Administrateur du STIF, Jean-Pierre GUARDIOLA,
sous-préfet d’Antony, ainsi que les représentants du STIF, de la SNCF, de la RATP, les
partenaires de l’État et des institutions, les chefs d’entreprises, les associations et tous les
participants. Elle excuse l’absence de Jean-Yves LE BOUILLONNEC, député-maire de Cachan et
président du comité stratégique de la SGP, Daniel BREUILLER, maire d’Arcueil, et Catherine
MARGATÉ, maire de Malakoff. Elle rappelle le travail mené depuis des mois, dans le cadre de la
Vallée scientifique de la Bièvre (regroupant 18 communes des Hauts-de-Seine et du Val-de-Marne)
pour l’élaboration d’un schéma de développement territorial et d’un Contrat de Développement
Territorial (CDT). Ce contrat se fixe plusieurs objectifs : réduire les inégalités territoriales (le droit à
la mobilité est fondamental) ; rééquilibrer l’activité économique et l’emploi ; développer les
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logements (sociaux, en accession libre, etc.) ; développer des services publics (avec la volonté que
Bagneux accueille un lycée d’enseignement général) ; et respecter l’environnement. La ville de
Bagneux porte trois grands secteurs de projets : celui du quartier nord de 20 hectares autour de
l’arrivée des métros ; celui de la reconversion du site de la Direction Générale de l’Armement sur
16 hectares ; et celui de la requalification de la zone industrielle sur 12 hectares. Ces projets sont
extrêmement importants, car ils vont améliorer la vie des habitants de la ville et vont placer
Bagneux au cœur des enjeux métropolitains. Ces projets ont besoin de transport. De transports qui
arrivent vite. Cela passe également par la nécessité d’améliorer les réseaux de transport existants
(notamment le RER B). Tous ces éléments justifient le fait que les acteurs économiques, les
associations et les habitants de la ville se soient inquiétés des annonces sur le financement et sur
les phasages qui pourraient remettre en cause ce beau projet. La réunion de ce soir doit servir à
les rassurer sur ce point. Mme le maire estime qu’investir dans les transports est utile pour le
développement économique de la ville et de la région capitale, et s’inscrit dans la durée.
Diffusion d’un film de présentation du projet de Grand Paris Express.
Nadir BENTOUTA remercie Marie-Hélène AMIABLE et les services de la ville pour leur accueil et
leur aide dans l’organisation de cette réunion publique. Il rappelle que, pour cette ligne, une
enquête publique est prévue, fin 2012-début 2013, afin d’informer les citoyens et recueillir leurs
avis. Avant cette procédure réglementaire, la Société du Grand Paris a souhaité informer les
citoyens sur le projet et invite le public à s’exprimer de trois manières : soit en assistant aux
réunions et en interrogeant les intervenants, soit en déposant des questions écrites dans une urne
installée dans la salle, soit en les enregistrant sur le site Internet de la concertation
(www.lignerougesud.fr).
1.2
Présentation du débat public
Étienne GUYOT, Président du directoire de la SGP, remercie Marie-Hélène AMIABLE pour son
accueil. Il salue Julie SOMMARUGA, députée des Hauts-de-Seine, Jean-Loup METTON, JeanPierre GUARDIOLA, ainsi que les membres du conseil municipal de la ville, les services du STIF,
de la RATP, de la SNCF, de RFF, des collectivités territoriales et de l’État. Il remercie enfin tous les
participants à cette réunion et présente les membres de la tribune :
. Jack ROYER, directeur du projet sur la partie entre Pont de Sèvres et Villejuif.
. Isabelle RIVIÈRE, directrice des relations institutionnelles en charge des Hauts-de-Seine
. Henri WATISSÉE, garant du débat, nommé par la Commission nationale du débat public.
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Avant la réalisation de l’enquête publique sur le 1 tronçon qui permettra d’aboutir à la déclaration
d’utilité publique (DUP) du projet, la Société du Grand Paris souhaite présenter au public la mise
en œuvre opérationnelle du Grand Paris Express. Le tracé du métro et le positionnement des
gares (notamment celle qui va desservir la ville de Bagneux) seront présentés. L’objectif majeur est
d’informer le public, d’échanger et de recueillir l’ensemble des avis et de les prendre en
considération. Il espère que les interventions, aussi concrètes soient-elles, permettent d’apporter
toutes les informations nécessaires. Toutes les contributions seront analysées et reprises dans le
bilan de la concertation qui complètera le dossier d’enquête publique. Ce dossier sera disponible
en mairie et ouvert aux remarques et propositions. Il indique que l’emplacement des gares a été
défini avec les élus et les partenaires de la Société du Grand Paris. L’objectif est de partager ces
choix, avec le public, ainsi que les points relatifs à la construction du métro, aux infrastructures,
aux précautions environnementales, à l’évacuation des déblais et aux caractéristiques de la gare
de Bagneux M4. Les observations pourront être prises en considération dans la déclaration d’utilité
publique (décret en Conseil d’État), elle-même établie sur la base du rapport de la commission
d’enquête. Elles pourront également être prises en considération dans la mise en œuvre du projet,
pour les points n’ayant pas à figurer dans la DUP.
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Le Président du directoire apporte enfin quelques éléments d’éclairage sur le projet. Le Grand
Paris avance, à travers les 21 réunions publiques prévues, les CDT en cours et la mobilisation des
acteurs locaux. Il y a 10 jours, par exemple, ont eu lieu les Assises scientifiques de la Vallée de la
Bièvre qui concerne le département des Hauts-de-Seine. Le Gouvernement a confirmé le projet,
tout le projet. Cécile DUFLOT, ministre de tutelle, en charge de l’Égalité des Territoires et du
Logement, l’a rappelé lors d’une question d’actualité au Gouvernement. Dans ce cadre, elle avait
souhaité que les enquêtes publiques soient lancées de manière échelonnée, ce qui a fait l’objet
d’une décision du Conseil de surveillance de la SGP du 5 juillet dernier. Il y aura donc un phasage
du projet. Le Gouvernement a notamment voulu faire le point sur les coûts de l’ensemble du projet,
déterminer les priorités de mise en œuvre et sécuriser les moyens financiers à mettre en place. À
aucun moment, le Gouvernement n’a dit qu’il n’y aurait pas de dotation en capital de l’État. Cécile
DUFLOT a, sur ce point, confirmé qu’en 2015 le milliard d’euros demandé serait disponible, s’il
était nécessaire. Parmi les moyens financiers à mettre en œuvre se trouvent la fiscalité, l’emprunt,
la dotation en capital et la participation des collectivités territoriales. Le phasage du projet va
permettre de déterminer le montant des ressources nécessaires et leurs répartitions entre emprunt
et dotation en capital. Ces derniers peuvent naturellement avancer de concert. Des précisions
supplémentaires sur le financement pourront être apportées lors de la session des questionsréponses.
−
La Commission nationale du débat public
Henri WATISSÉE rappelle, en préambule, que le débat public de fin 2010-début 2011 (67 réunions
publiques, 17.500 participants) a confirmé l’opportunité du projet et conduit à l’intégration de deux
projets : Arc Express et Grand Paris. Suite à cela, un schéma d’ensemble a été approuvé, et la
Société du Grand Paris a mis en place le dispositif de concertation continue. Des comités de
pilotage ont été installés dans toutes les communes concernées par le tronçon Sud et 21 réunions
ont été programmées pour ouvrir une nouvelle phase de dialogue avec le public. Dans ce cadre, la
SGP informe régulièrement la Commission nationale du débat public (CNDP) des modalités de la
concertation. Par ailleurs, elle a souhaité bénéficier du concours d’un garant qui a été nommé par
la CNDP.
La CNDP est une autorité administrative indépendante saisie par les maîtres d’ouvrage en amont
des projets d’infrastructure d’intérêt national. Elle définit si le projet fera l’objet d’un débat public ou
d’une concertation. Depuis le débat et pendant la phase d’instruction du dossier de déclaration
d’utilité publique, la CNDP est avisée en continu des modalités d’information du public. Elle fait
intervenir quatre valeurs dans la concertation :
. La neutralité : ni les membres de la Commission, ni le garant ne prennent parti sur le projet.
. La transparence : tous les propos de la concertation sont enregistrés et retranscrits.
. L’argumentation : la concertation est l’occasion de poser des questions et de présenter des
points de vue.
. L’égalité de traitement : la concertation est un débat citoyen et un exercice de démocratie
participative où chacun dispose du même droit à s’exprimer.
En amont de la concertation, le garant veille à la qualité et à la sincérité des informations diffusées
et il s’assure des dispositions prises pour leur diffusion. Pendant les réunions publiques, il favorise
l’expression du public et s’assure de la transparence et de la qualité des réponses apportées. En
fin de concertation, le garant rédige un rapport sur le déroulement de la concertation. Ce document
sera remis à la CNDP, puis rendu public et joint au bilan de la concertation du maître d’ouvrage et
au dossier d’enquête publique. Enfin, Henri WATISSÉE invite le public à le contacter par mail
([email protected]) pour toute question relative au déroulement de la concertation.
2. La Ligne Rouge Sud entre Pont de Sèvres et Noisy – Champs
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2.1
Le Grand Paris Express
Étienne GUYOT indique que la carte à l’écran est celle du schéma d’ensemble, approuvé par
décret publié au Journal officiel. « Elle est notre feuille de route », indique-t-il. En complément des
informations délivrées dans le petit film, il indique que le premier tronçon entre Pont de Sèvres et
Noisy – Champs est un maillon essentiel de la grande rocade Rouge qui va relier l’Est et l’Ouest, et
donc les emplois aux logements. Il énonce quelques exemples de vie quotidienne améliorée sur le
tronçon. Par exemple, il faut aujourd’hui compter 1 h 26 pour rejoindre Champigny Centre et Issy
RER en prenant le bus 106, le RER A, le métro 8 et le RER C. Avec le Grand Paris Express, le
temps de parcours sera réduit à 27 minutes. Entre Créteil et Noisy – Champs, le trajet est
actuellement long et compliqué. En prenant la ligne 8, la ligne 6 puis le RER A, on y arrive en 57
minutes et après 2 correspondances. Demain, ce sera direct et cela ira cinq fois plus vite puisque
seules 11 minutes seront nécessaires.
Outre l’amélioration de l’accessibilité en Île-de-France, le Grand Paris Express aura un impact
positif sur les réseaux de transports existants en diminuant de façon notoire la charge qui pèse sur
eux : environ 10 % de moins sur les RER A, B et E, environ 15 % à 20 % de moins sur les tronçons
centraux des RER A et B aux heures de pointe, environ 15 à 20 % de moins pour les métros en
correspondance aux heures de pointe, soit les lignes 4, 6, 7, 9 et 13. En outre, une forte diminution
du nombre d’automobiles vers la zone centrale est attendue grâce à cette infrastructure.
Étienne GUYOT présente enfin le calendrier de la Ligne Rouge Sud du Grand Paris Express :
. Fin 2012 : le lancement de l’enquête publique.
. Fin 2013 : l’obtention de la déclaration d’utilité publique qui permettra d’engager les
expropriations lorsque cela s’avérera nécessaire.
. Fin 2013 et début 2014 : le début des premiers travaux de déviation des réseaux
concessionnaires (eau, gaz, électricité, etc.)
. 2015 et ensuite : la poursuite des travaux avec la dépollution, la fabrication et le montage des
tunneliers, la réalisation des travaux de génie civil, la fabrication et la livraison des matériels
roulants, la phase d’essai et de marche à blanc.
. Fin 2018 : les premières mises en service progressives.
2.2
La Ligne Rouge Sud
Isabelle RIVIÈRE précise que le tronçon entre Pont de Sèvres et Noisy – Champs mesure 33 km
et compte 16 gares. Il traverse 22 communes et 4 départements (Hauts-de-Seine, Val-de-Marne,
Seine-Saint-Denis et Seine-et-Marne). Son tracé concerne plus de 1 million d’habitants. Entre
35 000 et 40 000 voyageurs sont attendus à l’heure de pointe et 300 000 voyageurs/jour sont
prévus dès l’ouverture du premier tronçon. Sur le Val-de-Marne, le tracé reprend l’intégralité du
tracé porté par l’association Orbival, ainsi que l’ensemble des 10 gares.
Sur les Hauts-de-Seine, la Ligne Rouge concerne 9 communes qui bénéficieront de 5 gares, à
savoir Bagneux, Châtillon – Montrouge, Fort d’Issy – Vanves – Clamart, Issy RER et Pont de
Sèvres. La Communauté d’Agglomération Sud de Seine, dont la ville de Bagneux fait partie, sera
donc desservie par deux gares : Fort d’Issy – Vanves – Clamart et Bagneux M4.
Ce tronçon et ces gares sont le fruit d’une série d’études et de rencontres qui ont permis de
localiser les différents sites industriels qui feront fonctionner la Ligne Rouge Sud : le site de
maintenance et de remisage (SMR), situé à Champigny, qui accueillera les futures rames et
assurera la maintenance en atelier du matériel roulant (104 rames) ainsi que le lavage et le
remisage des trains ; le poste de commande et de contrôle (PCC), situé à Champigny, par lequel
transitent toutes les informations relatives à l’exploitation et à la régulation de la Ligne Rouge.
Enfin, le site de maintenance industrielle (SMI), situé aux Ardoines, qui accueillera le stockage des
pièces nécessaires pour la maintenance de la ligne et le remisage des trains de travaux. Ces trois
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sites favoriseront la création de 650 emplois pérennes et 20 000 emplois par an pendant la phase
chantier. Sur le tronçon, il fallait aussi localiser les puits d’entrée et de sortie des 7 tunneliers et des
57 accès pompiers et ventilation, mais aussi positionner les 16 gares qui seront toutes en
correspondance avec le réseau existant (RER A, B, C, D ; le Transilien N à Clamart ; les lignes de
métro 7, 8, 9 et 13 ; le futur terminus de la ligne 4 à Bagneux ; et la future Ligne Orange en
interconnexion avec Nanterre, Pleyel, Noisy – Champs et Champigny Centre).
La concertation avec les acteurs locaux et les citoyens est utile, mais aussi essentielle pour
respecter le calendrier de mise en service du premier tronçon en 2018. Pour cela, 44 comités de
pilotages (rassemblant les élus, les partenaires et les services de la SGP) et 104 comités
techniques se sont déjà tenus dans toutes les communes concernées par le tracé de la Ligne
Rouge Sud. Les comités techniques ont pour but de mettre en pratique les décisions prises en
comités de pilotage. Ces réunions sont des lieux d’échange et d’examen des meilleures solutions
techniques, urbaines et environnementales, pour l’implantation des futures gares et ouvrages
er
annexes du métro. Depuis la fin du débat public (31 janvier 2011) et la mise en place du 1 comité
de pilotage (4 mars 2011), près de 800 réunions ont été organisées pour l’ensemble des 57 gares,
dont la Société du Grand Paris a la maîtrise d’ouvrage. Sur le territoire des Hauts-de-Seine, plus
de 60 réunions se sont tenues dont 13 comités de pilotage, 23 comités techniques et d’autres
réunions spécifiques. Le premier comité de pilotage concernant la gare de Bagneux M4 s’est tenu
le 28 avril 2011.
Ce dispositif de concertation est complété par un travail partenarial avec l’État, la région, les
départements, les communes, les intercommunalités et les partenaires naturels que sont le STIF,
la RATP, la SCNF et RFF. Cela conduit les représentants de la SGP à donner ici des informations
relatives à la gare de Bagneux M4.
Enfin, pour réaliser la Ligne Rouge Sud, la SGP doit procéder à des acquisitions foncières de
l’ordre de 33 hectares de terrain en surface. Ces emprises accueilleront les gares, les ateliers et
les issues de secours et seront implantées, autant que possible, sur des emprises publiques. Pour
l’acquisition des propriétés privées, la SGP a mis en place un processus de négociations amiables
qui a démarré cette année et se poursuivra jusqu’en 2016 environ. Le tunnel de la Ligne Rouge
Sud sera réalisé en sous-sol et à très grande profondeur, le choix d’utiliser un tunnelier permettant
d’éviter les impacts et les nuisances directes pour les constructions en surface. Pour ses
interventions, la SGP achètera aux propriétaires les volumes en sous-sol nécessaires au passage
du tunnel. Le travail d’identification foncière des parcelles et des propriétaires est en cours, autour
des gares et le long du tracé. L’opérateur foncier (SEGAT/SCET), mandaté par la Société du
Grand Paris, prendra des contacts individualisés avec chaque propriétaire. L’objectif est de limiter
au maximum le recours à l’expropriation.
2.3
Le Grand Paris Express près de chez vous
Jack ROYER indique que la gare de Bagneux, située au nord de la commune et à la charnière de
l’éco-quartier Victor Hugo et du quartier de la Pierre Plate, s’inscrit dans un secteur en pleine
mutation. Le nouveau pôle transport de Bagneux, constitué du prolongement de la ligne 4 du
métro, d’un pôle Bus et de la gare du Grand Paris Express, accompagnera les projets urbains et
constituera pour la ville une nouvelle centralité pour l’ensemble des Balnéolais. Porte d’entrée du
réseau du Grand Paris Express, la gare de Bagneux facilitera les déplacements de périphéries à
périphéries dans les départements des Hauts-de-Seine et du Val-de-Marne.
L’arrivée d’une nouvelle gare sera également l’occasion, pour les partenaires de la SGP, de
repenser l’efficacité des accès aux gares, afin de mieux desservir les territoires, que ce soit
notamment à pied, en bus ou en modes « doux ».
−
Les contraintes environnementales et techniques
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Jack ROYER liste les principales contraintes environnementales :
. La présence d’anciennes carrières souterraines sur plusieurs niveaux qu’il convient d’éviter.
. Les réseaux d’assainissement importants.
. La forte densité du bâti existant, avec des immeubles de grande hauteur, dans le quartier de la
Pierre Plate, et en projet sur la ZAC Victor Hugo.
L’ensemble de ces contraintes a conduit à insérer le tunnel à une profondeur variant de - 40 à -50
mètres par rapport au niveau du terrain naturel.
Les enjeux majeurs de la gare de Bagneux sont d’une part : de renforcer l’attractivité du nouveau
pôle transport de Bagneux, et d’autre part, d’ouvrir la gare sur les quartiers de demain. C’est la
raison pour laquelle la SGP a proposé un tracé du tunnel n’impactant pas les fondations des
bâtiments existants, ainsi qu’une implantation de la gare du Grand Paris Express, en
correspondance avec la ligne 4 du métro, au sud de la ZAC Victor Hugo. Il en a été de même pour
la localisation des ouvrages de sécurité du métro et d’un puits de départ de tunnelier dans le parc
Robespierre. Ce choix de scénario d’implantation a été défini dans le cadre d’un travail collaboratif,
avec les différents partenaires, notamment la ville de Bagneux, le STIF, la RATP, ainsi que le
Conseil général des Hauts-de-Seine.
−
L’implantation de la gare de Bagneux M4
Celle-ci comprend le tunnel desservant la gare, le volume souterrain de la gare (comprenant
notamment les quais), le bâtiment de la gare (comprenant une salle des billets au niveau -1) et les
espaces de correspondance souterrains, permettant de rejoindre les quais de la ligne 4 du métro.
La gare de Bagneux s’ouvre naturellement sur la ville et ses quartiers, le bâtiment gare se situe à
l’angle des avenues Henri Barbusse et Louis Pasteur, à proximité immédiate du rond-point des
Martyrs de Châteaubriant. Les habitants des quartiers nord de Bagneux accèdent directement à
pied, en bus ou en modes « doux » à la gare du Grand Paris Express. Les Balnéolais des autres
quartiers du sud et du centre-ville accèdent également en bus ou en modes « doux » par les
voiries départementales vers le nouveau pôle transport de Bagneux.
À l’intérieur de la gare, depuis les quais, la remontée des voyageurs se fait par des escaliers
mécaniques ou des ascenseurs jusqu’au niveau -2. De ce niveau, ils empruntent un couloir de
correspondance souterrain pour rejoindre les quais de la ligne 4 du métro. Ils peuvent également, à
partir des quais du Grand Paris, rejoindre directement la salle des billets située au niveau -1 du
bâtiment gare et sortir dans la ville, avenue Henri Barbusse. L’environnement de la gare étant très
contraint, notamment du fait des anciennes carrières, les travaux de la gare seront organisés de
façon à maintenir la circulation générale sur les avenues Henri Barbusse et Louis Pasteur. Des
dispositions seront mises en œuvre par la SGP pendant toute la durée des travaux pour maintenir
la desserte des quartiers. Les dessertes bus seront également repensées dans la ville, en
partenariat avec le STIF, la RATP et la ville.
−
Les principaux ouvrages du tronçon Pont de Sèvres – Noisy-Champs nécessaires au
fonctionnement du métro.
Jack ROYER souligne que l’élément le plus visible dans la ville sera la gare. Elle permet
principalement l’achat des titres de transport, leur validation, et l’accès aux quais dans de bonnes
conditions de sécurité, d’accessibilité et d’information. Par exemple, tous les quais du Grand Paris
Express seront équipés de façades de sécurité et toutes les gares seront accessibles aux
personnes à mobilité réduite. La gare est envisagée comme un lieu de vie avec des commerces et
des services. Sa conception sera également compatible avec un développement immobilier
connexe. Au-delà de la gare en elle-même, doivent être créés le tunnel et les puits de sécurité
implantés le long du parcours (maximum tous les 800 m) pour le désenfumage et l’accès des
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pompiers. Enfin, pour assurer la maintenance et l’entretien des voies et des caténaires, des sites
industriels seront implantés à Champigny et Vitry-sur-Seine avec des bâtiments et des voies de
garage.
Afin de réaliser ce tronçon de 33 km, les chantiers sont organisés sur plusieurs fronts simultanés,
notamment pour les travaux longs et complexes de génie civil des gares. Un tunnelier progresse
d’environ 3 km par an : en ce sens, certaines phases du calendrier verront la mise en œuvre
simultanée de 7 tunneliers. Afin de minimiser les impacts dus à l’évacuation des déblais de
chantier, les emprises des puits de départ des tunneliers ont été installées, autant que possible, au
plus près des voies fluviales ou ferrées. La voie fluviale sera utilisée pour 3 tunneliers, et la voie
ferrée pour 1 tunnelier. Ce travail d’optimisation des déblais de chantier a fait l’objet d’une analyse
globale et anticipée, sous la forme d’un schéma directeur à l’échelle du réseau complet.
−
Les performances du Grand Paris Express
Jack ROYER conclut l’exposé en rappelant qu’un des objectifs du Grand Paris Express est de
mettre en place un métro efficace pour obtenir des gains de temps de parcours importants entre
les territoires. Le tunnel a été conçu pour faire circuler les trains à une vitesse commerciale
comprise entre 55 et 60 km/h, ce qui permettra d’aller de Pont de Sèvres à Noisy – Champs en
35 minutes. Afin que la ligne puisse transporter un grand nombre de voyageurs et satisfaire aux
prévisions de trafic, elle sera ouverte à des trains de grande capacité toutes les 3 à 4 minutes à
l’heure de pointe. Avec la mise en service progressive du reste du réseau, la fréquence des trains
pourra être de 2 minutes. Pour garantir cette fréquence élevée et une circulation régulière, les
trains seront gérés de manière automatique et supervisés par le poste de commandement
centralisé (localisé à Champigny). Il permettra aussi de visualiser et de gérer la circulation des
trains en temps réel. Il supervisera également les gares et les installations nécessaires au
fonctionnement du métro. Le futur Grand Paris Express sera à la pointe de la modernité.
3. Questions/Réponses
Nadir BENTOUTA indique qu’il entendra les questions trois par trois. Il demande aux intervenants
de se présenter, de poser des questions courtes et d’attendre le micro pour s’exprimer, sinon leurs
propos ne pourront pas être enregistrés.
3.1
Projet
Adel HENCHIR, habitant de Bagneux, demande s’il est prévu de faire circuler des trains à étage. Il
questionne également les orateurs sur les infrastructures télécoms prévus.
Jack ROYER répond qu’il n’y aura pas de trains à étage, mais ces trains seront à grande capacité
(1000 personnes par rame). Le métro sera confortable, automatique, équipé de portes palières, et
rapide (jusqu’à 120 km/h en vitesse commerciale élevée sur les grandes distances et 60 km/h pour
les distances courtes). Avec un train toutes les 2 minutes, il sera en mesure de transporter 30 000
voyageurs à l’heure de pointe dans chaque sens.
Sur les infrastructures télécoms, Isabelle RIVIÈRE confirme que cette question est à l’étude.
L’objectif sera de favoriser le meilleur système possible (utilisation par les usagers de la 3G, de la
4G, etc.). Par ailleurs, la SGP a la possibilité de créer des filiales (comme les filiales de la RATP en
charge de ces sujets).
Étienne GUYOT complète le propos. La loi sur le Grand Paris stipule qu’il faut utiliser les tunnels
pour y faire passer les infrastructures numériques et pour y développer l’ensemble des services qui
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pourront être offerts dans les rames et dans les gares. Un travail est mené actuellement sur ce
sujet.
Abdel HURBEKEBIL évoque le sujet des appels d’offres. Il souhaiterait savoir les actions qui
seront prises pour favoriser les entreprises locales et, plus généralement, l’économie française.
Étienne GUYOT répond que les entreprises seront choisies après appels d’offres (mise en
concurrence) et assure que l’économie locale va profiter de cette infrastructure, ne serait-ce que
pour les travaux de génie civil. Des entreprises locales y travailleront. Au regard de l’ensemble des
matériels devant être fournis et de l’excellence des entreprises françaises dans ce secteur, il n’y a
aucune inquiétude à avoir. À titre d’exemple, lorsqu’on regarde les marchés, les sociétés
d’ingénierie française sont parfaitement représentées.
Bernard de LORENZI souhaiterait connaître le planning général du projet et ses différentes
étapes.
Étienne GUYOT apporte des précisions sur le planning évoqué dans la présentation. Pour la
réalisation des travaux, il faut acquérir des parcelles. C’est la fonction de l’opérateur SEGAT/SCET
sur les 1 800 parcelles concernées pour le premier tronçon. Puis, les travaux de déviation des
réseaux concessionnaires débuteront. Ces réseaux devront être modifiés, en liaison avec leurs
gestionnaires ou leurs propriétaires. Avant de faire passer les tunneliers, les gares seront
construites à ciel ouvert. Ceci commencera en 2015 et se poursuivra les années suivantes. Par
ailleurs, pour mettre en service une ligne, il est impératif d’avoir les sites de maintenance et
d’infrastructures (indispensable pour accueillir les rames). Les travaux commenceront également
par la construction de ces sites. Pour information, ils feront fonctionner 60 % de la Ligne Rouge. La
RATP sera chargée de la gestion de l’infrastructure. Le STIF choisira le ou les exploitants, en
charge de la maintenance des matériels. Donc, le planning est serré. Mais le calendrier sera
respecté.
Christian CHASSEAU, habitant de Bagneux, revient sur la question des appels d’offres. Selon lui,
les marchés publics ont des défauts, notamment celui de ne pas prendre en compte le coût global
social. Il demande alors si les appels d’offres de ce projet l’intégreront. Faisant écho à cette
interrogation, Jean BARRA estime que la SGP doit absolument s’intéresser aux conditions
sociales des ouvriers (il prend l’exemple des faiblesses du chantier de Flamanville sur ce point).
Étienne GUYOT affirme que la SGP appliquera la réglementation. L’ensemble des objectifs fixés
par la réglementation sera donc pris en considération. Il insiste sur le fait que ce chantier est
exemplaire en termes d’environnement, de respect de la loi (y compris dans ses dispositions
sociales), car c’est une vitrine pour toutes les entreprises qui vont travailler sur ce projet.
Isabelle RIVIÈRE rajoute qu’il existe aussi les CDT, qui intègrent des critères en terme d’emploi.
L’objectif est de favoriser au maximum l’attractivité en Ile-de-France.
Daniel FORGET, habitant de Bagneux, soulève la question des garanties apportées à la
réalisation du projet. Il rappelle le projet de prolongement de la ligne 4 du métro, pour lequel les
mêmes assurances avaient été données, mais rien ne s’est passé. Par ailleurs, il souhaiterait
connaître la participation des collectivités locales au projet. Enfin, il demande des précisions sur la
tarification pratiquée pour le futur métro. Cette question de la tarification a également été soulevée
par Lionel DOMANGE, habitant de Bagneux.
Sur la ligne 4 du métro, Gilles FOURT, responsable de la division ferroviaire au STIF, assure que
la maîtrise d’ouvrage est assurée par la RATP. L’enquête publique a eu lieu au début de l’année.
La DUP devrait arriver dans les jours ou semaines qui viennent. Les financements sont garantis, et
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les études projet sont en cours de finalisation. À partir de là, le projet pourra commencer, l’année
prochaine.
Sur la tarification, Gilles FOURT confirme qu’elle sera la même que celle du réseau francilien
existant. Il n’y aura donc pas de tarification particulière. Toutefois, une réflexion est en cours sur
l’évolution vers une tarification unique (unités de transports). Mais, en tout état de cause, le Grand
Paris Express s’inscrira dans la tarification du transport francilien.
Concernant les garanties sur la réalisation du projet, Étienne GUYOT rappelle que la loi sur le
Grand Paris a été votée. Son article 1 dispose que le Grand Paris repose sur la création d’un
nouveau réseau de métro de transport automatique. La loi a également créé la SGP et le projet du
Grand Paris fait l’objet d’un accord politique et institutionnel entre l’État et la Région validé par
l’ensemble des départements d’Ile-de-France. En 2010, une fiscalité particulière a été mise en
place : une taxe spéciale d’équipement, une taxe locale sur les bureaux, et un impôt sur les
matériels roulants. Par ailleurs, le Gouvernement a confirmé la réalisation du projet, dans ses
financements et ses délais. Tous les signes sont donnés pour que le projet avance. Il se fera.
Jean-Louis PRADEL, habitant de Bagneux, s’inquiète que les bâtiments émergents des gares
deviennent potentiellement de grands centres commerciaux, ce qui serait désastreux pour
l’architecture urbaine.
Étienne GUYOT rappelle que la SGP a la maîtrise d’ouvrage de 57 gares, et elle n’a pas l’intention
d’en faire des « supermarchés ». D’une part, comme c’est un nouveau réseau, il faudra que les
gares en témoigne et fassent l’objet d’une certaine homogénéisation (dans les matériaux, les
couleurs, la signalisation, le mobilier, etc.). La SGP travaille avec le cabinet Jacques Ferrier qui la
conseille en matière de design et d’architecture des gares. Les chartes de design choisies seront
déclinées ensuite dans chacune des gares du Grand Paris Express. De plus, pour 4 gares des
tronçons Pont de Sèvres / Noisy-Champs et Noisy-Champs / Le Bourget (Villejuif Institut Gustave
Roussy, Noisy – Champs, Clichy – Montfermeil et Le Bourget), des consultations d’architecture
particulières ont été lancées. Pour les autres gares de ces deux tronçons, des architectes vont
également travailler dans le cadre de groupements de maîtrise d’œuvre. Les consultations de
maîtrise d’œuvre ont été lancées pour choisir ces groupements (ingénierie et architectes). Les
marchés relatifs à ces consultations seront signés en début d’année prochaine. Pour chaque gare,
il y aura donc des architectes différents. D’autre part, la gare doit aussi refléter un territoire. Un
travail entre les architectes choisis et les élus locaux sera mené. L’objectif est de « créer de la
ville » autour de la gare (commerces, services, logements, emplois).
Isabelle RIVIÈRE prolonge le propos. Trois comités de pilotage se sont tenus. Le premier a
concerné la faisabilité du tracé entre les gares et le choix du tracé privilégié en sous-sol. Le
deuxième portait sur l’emplacement du volume souterrain des gares. Le troisième enfin concernait
les émergences, les principes de correspondances, l’implantation des ouvrages annexes et des
zones d’emprises de chantiers. Elle précise, en outre, que l’aménagement des gares fait l’objet
d’un vrai travail partenarial, avec les élus locaux et les habitants.
Blandine BOUCLIER, étudiante en aménagement du développement local, demande si ce grand
projet va s’inscrire dans une dynamique globale du Grand Paris, ou en sera « déconnecté ».
Étienne GUYOT informe, en préambule, que beaucoup d’étudiants viennent faire des stages à la
SGP. Le Grand Paris n’est pas seulement un projet de métro (le métro n’en est que « la colonne
vertébrale »). Il a aussi pour objet le développement des différents territoires qui le composent. Au
droit des gares du Grand Paris, l’objectif est de développer les territoires par l’activité, le logement
et l’emploi. L’ambition est également de relier ces territoires entre eux et de répondre à plusieurs
objectifs : au plan de la vie quotidienne, avec par exemple, la création de logements (la loi fixe
l’objectif de 70 000 logements par an à construire). Ces développements passeront par des
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Contrats de Développement Territorial passés entre l’État et les communes et les
intercommunalités. Ces CDT sont des documents de programmation, de planification, conclus pour
15 ans. Aujourd’hui, 20 protocoles d’accords ont été signés entre l’État et les collectivités. Ils
portent sur tous les points de développement (équipements publics, route, emploi, formation
professionnelle, logement, tourisme, habitat, etc.). Ces contrats conduiront donc les collectivités à
modifier leurs documents d’urbanisme. De plus, les CDT pourront être signés par les départements
et la région, et devront faire l’objet d’une enquête publique qui devra être lancée avant le 31
décembre 2013.
Julie BRAKA, habitante de Bagneux, demande s’il sera possible d’entrer dans les rames avec son
vélo.
Jack ROYER indique que cette question n’a pas encore été étudiée. Toutefois, en complément,
des places de stationnements pour les vélos et les 2 roues seront aménagées aux abords des
accès de la gare, afin de limiter l’impact de la voiture particulière en zone urbaine dense.
3.2
Insertion dans la ville
Sylvie ESMAEELIPOUR, habitante de Bagneux, souhaiterait savoir qui prendra en charge la
réfection du parc Robespierre, après les travaux.
Jack ROYER assure que le chantier respectera les arbres de haute tige, en particulier ceux situés
au plus près de la rue de Verdun afin de maintenir un écran végétal vis-à-vis des constructions qui
seront du côté de la ZAC Victor Hugo. Le parc sera restitué à l’issue des travaux. Une étude
paysagère pourra être conduite dès l’année prochaine en vue de sa réhabilitation. Enfin, la zone
du puits de départ se concentrera essentiellement sur les parties goudronnées du Parc.
Isabelle RIVIÈRE rajoute que les élus de Bagneux sont très attentifs sur cette question. Il existe un
vrai travail partenarial entre la SGP et les élus pour prendre en compte les différents aspects et
conséquences des chantiers.
Martine ROCCHI, habitante de Bagneux, demande des précisions sur les accès par modes
« doux ». Par ailleurs, elle souhaiterait savoir si l’installation de parking est prévue, et par quel
financement. À cette première question se joint Julie BRAKA qui souhaiterait savoir s’il y aura des
stationnements sécurisés pour les modes « doux » (qui précise par ailleurs, que les parkings
représentent un coût élevé pour les collectivités, de l’ordre de 3 000 euros par emplacement de
parking par an).
Un représentant du STIF explique que les parkings sont des « aspirateurs » à voiture (les
parkings appellent des parkings). Dans ce quartier, il faudrait faire un parking en ouvrage (dans un
bâtiment), mais cela coûte cher. La solution privilégiée serait plutôt l’accès par les modes « doux »
(ou modes « actifs »). Dans le projet de la ligne 4, un pôle bus est envisagé. Des discussions avec
la ville sont en cours pour choisir la meilleure répartition possible des lignes de bus dans le quartier
(éviter une polarisation trop forte), sans pénaliser les habitants qui habitent loin de la gare par des
correspondances trop longues à pied vers les stations de bus. Ce projet devant être effectif en
2019, des solutions concrètes sur ce point pourront être apportées courant 2015.
Jean-Pierre CONAN, habitant de Bagneux, comprend qu’il y aura 2 gares (Grand Paris et ligne 4
du métro). Il souhaiterait alors savoir s’il y aura 2 bâtiments construits de chaque côté de l’avenue
Henri Barbusse.
Jack ROYER rappelle que, suite à la conclusion de l’accord État-région, la SGP a intégré dans sa
réflexion le projet de prolongement de la ligne 4, projet porté par la ville de Bagneux et par les
autres partenaires (l’Etat, le STIF, la RATP, le Conseil général des Hauts de Seine). Cela a donc
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été intégré dans les études préalables menées par la SGP. Ce travail a duré 5 mois, durant lequel
la SGP et ses partenaires ont recherché un compromis permettant d’optimiser l’arrivée de la
ligne 4 d’une part, et la connexion à la ligne du Grand Paris Express d’autre part. L’idée retenue a
été un pôle transport organisé autour de plusieurs accès, considérant que l’aménagement de l’îlot
gare (constitué de l’avenue Henri Barbusse, l’avenue Pasteur et la rue de Verdun) serait le point
d’articulation. Cette réflexion a été menée à la maison du projet, dans le cadre de comités
techniques. Des réflexions autour de l’ouverture de cet îlot sur l’ensemble du quartier (ZAC Victor
Hugo, quartier de la Pierre Plate, vers le centre-ville) ont été dégagées. Il a été décidé de faire de
l’avenue Henri Barbusse un « pôle Bus », c’est-à-dire un regroupement de lignes de bus qui
viendraient s’articuler autour de l’arrivée de la ligne 4 du métro et du Grand Paris Express.
L’objectif est donc de repenser l’espace urbain autour de ces différents modes de transport.
L’organisation architecturale de cet îlot (et les modes de déplacements) est en cours de réflexion,
avec la ville de Bagneux. Enfin, l’émergence de la gare du Grand Paris fera face au quartier de la
ZAC Victor Hugo. La gare sera bien visible, et le voyageur saura ainsi qu’il arrive dans un pôle
transport constitué de deux lignes de métro : la ligne 4 et le Grand Paris Express.
Isabelle RIVIÈRE rajoute qu’il y a donc deux projets et deux maîtres d’ouvrages. Sur ces deux
projets, la SGP (et ses partenaires de la RATP et du STIF) travaille en concertation étroite avec les
élus pour garantir une bonne coordination des chantiers et ainsi limiter au maximum les nuisances.
3.3
Coûts et Financement
Jean-Claude POTVIN, habitant de Bagneux, estime que ce grand projet « est pratiquement un
rêve à portée de main ». Il n’aimerait donc pas que ce « rêve » soit remis en cause pour des
raisons de financement (faisant référence à la polémique autour du milliard d’euros). Il est urgent
que ce projet soit mis en œuvre, pour répondre aux attentes exprimées depuis longtemps par les
habitants de la banlieue parisienne. Il souhaiterait donc avoir des assurances sur la question du
financement. Cette interrogation est partagée par Pascal NONAT, responsable associatif, qui
s’inquiète de la réalisation de ce projet, au regard de l’exemple du prolongement de la ligne 4 du
métro, qui connaît de nombreux aléas.
Étienne GUYOT confirme que c’est un « rêve à portée de main ». Ce projet va se réaliser, d’une
part car il existe un accord politique (accord État-région de janvier 2011), et d’autre part, car il est
réclamé par les habitants d’Ile-de-France. La SGP a toujours évoqué qu’elle avait besoin d’une
ressource supplémentaire en 2015. Et le Gouvernement a été très clair sur ce point : le projet se
réalisera, dans ses financements comme dans ses délais. Pour conforter son propos, il rappelle
que la SGP a été créée par la loi du 3 juin 2010. Aujourd’hui, la SGP présente un projet concret
aux Franciliens, à travers ces réunions publiques. Tous les calendriers ont été tenus. Le dossier
d’enquête publique a été transmis au préfet de région en juillet dernier, comme prévu. L’autorité
environnementale a été saisie en juillet, comme prévu. En mars dernier, la SGP avait annoncé ces
réunions publiques. Elles se tiennent.
Isabelle RIVIÈRE explique que, concrètement, des comités de pilotage et des comités techniques
se tiennent régulièrement. Le Grand Paris avance. Pour les acquisitions foncières, SEGAT/SCET a
déjà contacté les propriétaires concernés. De plus, des sondages tous les 200 mètres ont été faits
pour avoir des compléments d’informations sur la nature des sous-sols. Les travaux vont démarrer
en 2014 avec des mises en service progressives à partir de 2018. Les attentes des populations
sont grandes (3150 personnes ont déjà participé aux précédentes réunions publiques). Ce projet y
répondra, notamment en désaturant les réseaux existants. Le Grand Paris Express est une réalité.
Sur le projet de prolongement de la ligne 4 du métro, Daniel FORGET souhaiterait avoir des
précisions sur la participation des collectivités locales.
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Étienne GUYOT confirme n’avoir jamais dit que les collectivités locales participaient au
financement du projet sur la ligne 4 du métro. Par contre, dans le financement du projet de Grand
Paris Express, l’accord État-région prévoit la participation de la région Ile-de-France, des 3
départements de la petite couronne et de la ville de Paris (à hauteur de 900 millions d’euros). Il n’y
a donc pas d’impact sur la fiscalité locale urbaine.
3.4
Exploitation ferroviaire
Claude LE MAGADOU, habitant de Bagneux, souhaiterait avoir des précisions sur le choix du
matériel utilisé.
Étienne GUYOT répond que le choix du matériel roulant fera l’objet d’un appel d’offres, en respect
de la réglementation européenne. Plusieurs critères (techniques, de coût, etc.) guideront le choix
final. Il est donc impossible actuellement de dire le matériel qui sera utilisé.
3.5
Foncier
Rodolphe VAUTRIN, étudiant, souhaite savoir si le Grand Paris Express (et en particulier la future
gare de Bagneux M4) va provoquer une augmentation des loyers, et à quel niveau.
Benoit LABAT, directeur de la valorisation et du patrimoine, indique que la SGP travaille à ces
Contrats de Développement Territorial. Dans ce cadre, elle a une mission de conseil auprès du
préfet, dans laquelle elle étudie les impacts en termes de logement notamment. Des études sont
menées pour déterminer ce qui pourrait être développé autour des gares, voire au-dessus des
gares le cas échéant. Ce travail est réalisé en concertation étroite avec les élus locaux. Il rappelle,
par ailleurs, que les loyers sociaux sont fixés par la loi. Ils évoluent en fonction de ce que décident
le ministère et les instances publiques. Ils sont donc très encadrés. Les loyers « libres » sont
également très encadrés (décision récente annoncée par la ministre en charge de l’Égalité des
Territoires et du Logement). Les locataires n’ont donc pas à attendre, aujourd’hui, d’évolution
particulière dans le cadre de leur bail actuel. Si la SGP étudie l’impact des créations de logements
sur l’évolution des prix de l’immobilier notamment, il n’y a par contre pas d’étude spécifique sur les
loyers à Bagneux. Enfin, il indique que l’objectif annoncé de 70 000 logements par an pourra servir
à stabiliser les loyers.
3.6
Travaux
François GUIDET, habitant de Bagneux et membre du Conseil syndical, évoque l’implantation du
puits d’entrée/sortie au parc Robespierre. Il voudrait savoir où passera le tunnel par rapport à sa
résidence (résidence « La Tannerie »), quelles seront les nuisances occasionnées et pour quelle
durée.
Jack ROYER rappelle que 7 tunneliers seront lancés en simultané. Sur ce secteur, un puits de
départ de tunnelier sera implanté dans le parc Robespierre (il creusera jusqu’à Villejuif Louis
Aragon). Il y aura donc 4 km de creusement, passant sous l’avenue Carnot à Cachan, sous la
Vallée de la Bièvre, sous l’autoroute A6, remontant sur le plateau de Villejuif Institut Gustave
Roussy pour sortir à proximité du pôle Villejuif Louis Aragon. Il a été recherché à échapper aux
fondations des immeubles de grande hauteur. C’est la raison pour laquelle le tracé s’est éloigné
des fondations de la résidence mentionnée.
Sur la durée des travaux, Jack ROYER annonce que le chantier durera 2 à 3 ans (lié à
l’évacuation des déblais, à l’organisation du puits de départ et de l’alimentation du chantier pour
créer le tunnel). La manière d’évacuer les déblais a également été étudiée. Au lieu de
congestionner un secteur en pleine mutation, l’objectif est de rejoindre la D920, permettant ainsi de
retrouver l’A86 puis l’A6. On sera donc en dehors du quartier de la ZAC Victor Hugo et en dehors
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de l’activité de la gare du Grand Paris et des emprises du chantier de la ligne 4 (qui devront se
faire dans la même temporalité).
Isabelle RIVIÈRE rajoute qu’il y a 3 tunneliers sur les Hauts-de-Seine : un à Bagneux, un à
Clamart et un sur l’île de Monsieur à Sèvres. De plus, 26 mètres de profondeur représentent à peu
près un immeuble de 8-9 étages. Donc il y aura beaucoup moins de nuisances que le métro
parisien actuel par exemple.
Nadir BENTOUTA fait référence à une question posée par écrit, demandant si le chantier sera
ouvert aux visites.
Isabelle RIVIÈRE indique que des visites seront organisées.
3.7
Socio-économie
Moussa N’DIAYE, habitant de Bagneux, s’inquiète de la problématique du financement. Par
ailleurs, il souhaiterait avoir des précisions sur les créations d’emplois que va favoriser la
réalisation du Grand Paris Express.
Étienne GUYOT indique que le chantier créera 20 000 emplois par an. Tous types d’entreprises
seront concernés, y compris les PME, par le biais d’une politique d’allotissement leur permettant de
s’allier entre elles (il prend l’exemple des marchés de reconnaissance géologique des sols qui ont
été répartis en 9 lots, permettant de retenir des PME). La même politique d’allotissement sera
adoptée pour les travaux. Il pourra donc y avoir de grandes entreprises, des entreprises
intermédiaires qui s’allient entre elles, et des PME qui seront soit en direct soit en sous-traitance.
Par ailleurs, sur l’Ile-de-France, 800 000 emplois devraient être créés à horizon 2030. Les études
d’impact socio-économiques ont évalué que l’impact de la création de ce réseau permettrait de
créer entre 115 000 à 300 000 emplois, en plus de la tendance naturelle. Le projet a donc un
impact régional, mais également national.
Claude LE MAGADOU revient sur la question de l’emploi. Il souhaite que ce projet favorise les
entreprises françaises et l’emploi des jeunes.
Étienne GUYOT assure que le projet aura un impact très fort sur l’emploi local. Pour cela, un
travail est mené avec la Direction régionale des entreprises, de la concurrence, de la
consommation, du travail et de l’emploi (DIRECCTE), pour identifier les types de métiers
nécessaires et les types de formation à promouvoir. Ce travail sera poursuivi et affiné avec les
collectivités locales, pour regarder au plus près du bassin d’emploi. De plus, des clauses
d’insertion sociale seront intégrées dans les marchés publics.
4. Conclusion
Henri WATISSÉE estime que les thématiques abordées ont été très nombreuses. Les
problématiques soulevées ont été à la fois d’ordre général, et d’ordre local. Par exemple, des
doutes ont été exprimés sur la réalité du projet et la durée de réalisation. Sur ce point, la SGP a
apporté toutes les garanties. D’autres interrogations sur l’enjeu important de l’emploi ont été
abordées. Le projet de prolongement de la ligne 4 a nourri également les débats. Enfin, d’un point
de vue plus local, les sujets évoqués ont porté sur le tracé, la durée des travaux, l’évacuation des
déblais, la tarification, la réfection du parc Robespierre et les accès.
Étienne GUYOT remercie tous les participants. Chaque réunion est différente, car les
problématiques et la sensibilité locales sont différentes. Toutes les remarques et observations
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serviront à l’amélioration du projet. Enfin, de nouvelles communications auront lieu notamment
avant le lancement des travaux.
Marie-Hélène AMIABLE remercie également les participants et les intervenants. L’envie du projet
de Grand Paris Express existe. Elle doit être confortée. Par ailleurs, sur les coûts du foncier, elle
explique que c’est une préoccupation forte de l’équipe municipale. C’est la raison pour laquelle une
charte des constructeurs et des promoteurs est en train d’être étudiée, précisant que ceux qui
souhaiteront construire à Bagneux (notamment des logements en accession à la propriété) devront
s’engager sur des prix de sorties. Ce sujet sera proposé au débat au conseil municipal du mois de
décembre. Enfin, les projets de Grand Paris Express et du prolongement de la ligne 4 du métro
sont des projets d’envergure pour la ville. Mme le maire invite donc les habitants à aller à la Maison
du projet pour se renseigner et participer aux débats. Elle remercie enfin les équipes de la SGP et
le garant de la concertation.
Nadir BENTOUTA annonce la tenue des prochaines réunions publiques : Montrouge le 17
octobre, Villejuif le 18 octobre et Clamart le 13 novembre.
…….
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