L`EVANGILE ET LA SANTE Créé à l`image de Dieu

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L`EVANGILE ET LA SANTE Créé à l`image de Dieu
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" Signes des temps ", n°1549
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L'EVANGILE ET LA SANTE
Créé à l'image de Dieu (Genèse 1.26), l'homme était le couronnement de la création, le roi
et le maître de la Nature. Ses facultés spirituelles, mentales et physiques parfaitement
équilibrées en faisaient un chef-d'oeuvre. Cette harmonie a malheureusement été troublée
par la chute, laquelle a entraîné des conséquences désastreuses dont la plus terrible est
la mort.
Bien que diminué, affaibli et dégénéré, l'homme reste cependant un chef-d'oeuvre. Son
corps est une merveille sur laquelle les savants se pencheront toujours avec curiosité et
admiration sans en épuiser tous les secrets. Aucune machine, si parfaite et si compliquée
soit-elle, n'arrivera jamais à rivaliser avec l'étonnante machine humaine. Encore faut-il que
cette machine soit bien entretenue et qu'elle remplisse fidèlement le rôle que Dieu lui a
assigné. Aussi n'est-on pas surpris de constater que la Bible, loin de considérer le corps
humain comme quantité négligeable, le compare au temple du Saint-Esprit.
" Ne savez-vous pas, dit l'apôtre Paul, que votre corps est le temple du Saint-Esprit qui est
en vous, que vous avez reçu de Dieu, et que vous ne vous appartenez point à vousmêmes ? Car vous avez été rachetés à un grand prix. Glorifiez donc Dieu dans votre
corps et dans votre esprit, qui appartiennent à Dieu. " (1 Corinthiens 6.19,20.)
LES LOIS DE LA SANTE
Ce serait une grave erreur, par conséquent, de croire que, dans l'oeuvre de
perfectionnement de l'être, le corps humain doive être négligé et que l'ascétisme soit une
forme de vie préférable à toutes les autres. L'attitude opposée, qui consiste à abuser de
son corps en en faisant un instrument de jouissance, est tout aussi dangereuse. " Le
dédain du corps, écrit Frédéric Godet, marche de pair avec l'abus du corps, tandis que le
respect du corps sera toujours le meilleur moyen de le dominer. Aussi l'Écriture tout
entière, depuis la première page de la Genèse jusqu'à la dernière de l'Apocalypse, rendelle hommage à la dignité du corps humain. "
Le corps mérite qu'on s'occupe de lui. Il ne faut pas que le développement de l'esprit se
fasse au détriment de celui du corps, ni que les soins du corps entraînent la négligence
des soins de l'esprit et du coeur.
Or, qu'est-ce que la santé sinon le résultat du fonctionnement normal des organes, de la
circulation abondante d'un sang riche régénéré par un oxygène pur, et une manifestation
concrète de bonnes dispositions psychologiques?
La santé n'est pas un état négatif qui se traduirait par l'absence de troubles physiques ou
mentaux; elle est un état positif caractérisé avant tout par un équilibre, par une harmonie
des fonctions, par une capacité de réaction, d'adaptation, de résistance et de
compensation.
Mais la santé n'est pas l'effet du hasard ni un don de la fortune. Aucun élixir ne la procure
comme par miracle. Elle se trouve dans le respect d'un certain nombre de principes et de
lois. Un médecin a dit: " La maladie est vraiment l'échéance naturelle des imprudences,
des erreurs, des fautes que nous avons accumulées. "
Il importe donc, pour se bien porter, d'accorder à toutes les facultés de l'être l'importance
qu'elles méritent.
TOUT POUR LA GLOIRE DE DIEU
La vie est un don de Dieu. Elle nous a été accordée pour être mise au service de notre
Créateur et du prochain. Nous n'avons pas le droit d'en disposer à notre gré, en la
gaspillant dans des plaisirs égoïstes. Notre devoir est de la protéger. C'est dire que ce
capital précieux doit être soigneusement géré et que, pour en tirer le profit le plus
judicieux, il faut avoir en vue d'abord la gloire de Dieu. C'est un divin principe, énoncé par
saint Paul, et qui est susceptible de nombreuses applications : " Soit donc que vous
mangiez, soit que vous buviez, soit que vous fassiez quelque autre chose, faites tout pour
la gloire de Dieu. " (1 Corinthiens 10.31)
Du reste, Dieu prend plaisir à voir ses créatures en bonne santé. Il les entoure de sa
tendre sollicitude et de ses conseils. " Mon Fils, dit-il, sois attentif à mes paroles, prête
l'oreille à mes discours. Qu'ils ne s'éloignent pas de tes yeux; garde-les dans le fond de
ton coeur; car c'est la vie pour ceux qui les trouvent, c'est la santé pour tout leur corps.
" (Proverbes 4.2022; voir 3 Jean 2)
Cette sollicitude divine s'est surtout exercée en faveur d'Israël, qui avait été choisi entre
toutes les nations pour devenir un peuple à part, une nation saine moralement et
physiquement. Dieu lui donna des lois d'hygiène remarquables grâce auxquelles Israël
devait être protégé de toutes sortes de maladies et bénéficier d'une longévité
extraordinaire.
" Si tu écoutes attentivement la voix de l'Éternel, ton Dieu, si tu fais ce qui est droit à ses
yeux, si tu prêtes l'oreille à ses commandements, et si tu observes toutes ses lois, je ne te
frapperai d'aucune des maladies dont j'ai frappé les Égyptiens; car je suis l'Éternel qui te
guérit. " (Exode 15.26)
Ces lois d'hygiène ont préservé les Israélites de bien des fléaux à travers les siècles, et
aujourd'hui encore ils en tirent profit dans la mesure où ils les observent. Il faut dire que la
science a reconnu la valeur de ces lois et que, plus de trente siècles après leur apparition,
elle les a sanctionnées, ce qui est un éclatant hommage rendu par la science à la
Révélation.
AIR, SOLEIL, EAU
On sait que la santé dépend essentiellement de la pratique d'une hygiène active visant à
conquérir tout ce qui lui est indispensable: air pur, lumière, chaleur, exercice, repos,
propreté, vêtements appropriés, eau, alimentation rationnelle. Cela implique
nécessairement l'abstention de tout ce qui est nuisible, et plus particulièrement des
substances toxiques. L'homme soucieux de sa santé recherchera avant tout le secours
des grands agents thérapeutiques que la nature met à sa disposition et évitera l'usage
abusif des médicaments, se souvenant de la pertinente remarque du docteur W. Osler : "
Le malade qui absorbe des médicaments doit se rétablir deux fois; une fois de la maladie,
une fois des médicaments. "
Or, parmi les grands remèdes naturels, il en est trois qui jouent un rôle primordial et
auxquels il est relativement facile d'avoir recours, ce sont l'air, le soleil et l'eau.
Quoi de plus nécessaire que l'air pur? Un homme vivra quelques semaines s'il est privé
de nourriture, quelques jours s'il est privé d'eau, mais quelques minutes s'il est privé d'air.
L'oxygène, qui forme un cinquième environ de l'air, les quatre autres cinquièmes étant de
l'azote, est aspiré par les poumons et pénètre dans le sang. C'est l'élément actif des
échanges, sans lequel il n'y aurait ni combustion des matériaux de nutrition, ni chaleur
animale, ni énergie.
Aussi le corps a-t-il été pourvu d'un appareil respiratoire double, une véritable forge de
près de 100 mètres carrés de surface, qui permet, plus de 20 000 fois par 24 heures,
d'absorber l'air pur, de le mettre en contact avec le sang et de rejeter ensuite l'air vicié
chargé de gaz carbonique.
Il est de toute importance que l'air soit pur, d'où la nécessité d'ouvrir les fenêtres, de fuir la
ville dès que cela est possible, de s'habituer à respirer profondément, et de prendre des
attitudes, pendant le repos ou pendant le travail, qui permettent le libre jeu des poumons. "
Apprenez à respirer, dit le docteur Pauchet, et vous vous transformerez physiquement et
mentalement. La respiration combat aussi la constipation, elle facilite les digestions; par
l'intermédiaire du diaphragme, elle réalise le massage des organes abdominaux, agit sur
le foie, la sécrétion biliaire, l'intestin et le rein. Elle détruit les toxines et les résidus. "
Selon le Dr Truman, nous respirons si mal que nous ne remplissons généralement que la
septième partie de la capacité de nos poumons.
Le corps humain a aussi besoin des rayons du soleil dont l'action, comme on le sait, est
calorifique, lumineuse et chimique.
Sans lumière, une plante jaunit, s'étiole et périt. Elle perd la faculté d'assimiler l'azote et le
carbone, ce qui a pour effet de rendre l'air irrespirable. " L'énergie de la lumière solaire, dit
le Dr Truman, permet aux plantes de transformer les éléments inorganiques du sol en
éléments organiques qui serviront à la nourriture de l'homme, elle permet également à
celui-ci de transformer ces éléments organiques en matière vivante ou de les éliminer par
oxydation en produisant l'énergie, source de chaleur et de travail."
On sait que la lumière du soleil est un puissant désinfectant. Elle tue les microbes et leurs
toxines et on utilise aujourd'hui les rayons ultraviolets, surtout en hiver, comme un moyen
thérapeutique efficace. Enfin, le soleil vient considérablement renforcer l'action de l'air
dans un grand nombre de maladies. Les bains de soleil sont très recommandés, bien
qu'ils doivent être pris avec prudence.
Lorsque l'on choisit une habitation, il est indispensable de veiller à ce qu'elle soit
spacieuse, claire, bien aérée et largement exposée aux rayons du soleil.
L'eau est le troisième grand agent que la nature met à la disposition de l'homme. Elle
devrait constituer notre boisson quotidienne pour laver nos reins et l'organisme en général
et faciliter l'élimination de toutes les impuretés de nos tissus. " Loin d'être un corps
inorganique et inassimilable, dit le Dr Carton, un liquide mort comme le prétendent
certains naturistes modernes, ou encore une boisson méprisable et débilitante comme le
croient tant d'individus, l'eau [...] est une boisson dynamo gène et minéralisante, parce
qu'elle est vitalisée et qu'elle contient des sels minéraux assimilables qu'elle a recueillis au
cours de son ruissellement à la surface du sol. "
" L'eau, dit à son tour le Dr Truman, est le grand dissolvant de la nature et le grand
purificateur de l'organisme humain. [...] Au moyen de l'eau, les poisons de l'organisme
sont éliminés soit par les poumons, soit par la peau, les reins, l'intestin. L'eau est au corps
humain ce que le système d'égout est pour les grandes villes, et bien plus même. " L'eau
des rivières n'est généralement pas potable. En toutes circonstances, lorsqu'on a des
doutes sur la pureté de l'eau, il faut la filtrer, la stériliser ou la distiller.
Mais l'eau est, de plus, un des grands remèdes employés en médecine. Elle sert dans les
enveloppements, les compresses, les douches et les bains et permet des guérisons
étonnantes. L'hydrothérapie est malheureusement méconnue dans de nombreux milieux.
Le Dr De Forest résume ainsi son opinion sur les bienfaits de l'eau : " Si nous devions
adopter une panacée pour tous les maux, c'est assurément l'eau que nous choisirions.
Une bonne hygiène, des soins appropriés et de l'eau suffiraient dans un grand nombre de
cas pour amener la guérison. "
EXERCICE ET REPOS
L'exercice constitue également un des moyens pour la conservation de la santé. Il est
d'ailleurs indispensable à l'entretien des forces physiques et mentales. Privé de
mouvement, un membre s'ankylose rapidement. Les cinq cents muscles du corps doivent
s'exercer sous peine de s'atrophier.
Pratiqué intelligemment, soit dans le travail en plein air, soit dans les sports, la marche en
particulier, l'exercice est un excellent producteur de chaleur animale, un purificateur du
sang auquel il apporte un excédent d'oxygène et un condiment digestif de premier ordre.
Si la pratique modérée et intelligente des sports est bienfaisante, en revanche l'abus
engendre de nombreux maux. Que d'athlètes disparus prématurément pour avoir " forcé "
leur machine, usé les poumons et le coeur à réaliser d'inutiles performances!
Il ne faut pas, évidemment, que les mouvements soient entravés ou le corps déformé à
cause de vêtements mal adaptés. Il serait dommage de sacrifier sa santé pour une mode
irrationnelle.
Aux femmes, souvent plus touchées par la mode, l'Écriture recommande la modestie, en
soulignant les implications psychologiques de la mode " Je veux aussi que les femmes,
vêtues d'une manière décente, avec pudeur et modestie, ne se parent ni de tresses, ni
d'or, ni de perles, ni d'habits somptueux, mais qu'elles se parent de bonnes ouvres,
comme il convient à des femmes qui font profession de servir Dieu. " (1Timothée 2.9,10;
voir 1 Pierre 3.2-4, Ésaïe 3.16-26) Il va de soi que ces conseils peuvent aussi s'appliquer
aux hommes!
Naturellement, l'exercice doit être suivi de repos. Il suffira, dans certains cas, de changer
d'occupation : l'intellectuel fera du jardinage, le manuel s'adonnera à l'étude. Mais il faudra
toujours accorder au sommeil le temps qui lui revient - huit heures en moyenne
(comprenant au moins deux heures avant minuit) et davantage pour les enfants et les
personnes âgées. On dit que deux semaines d'insomnie totale suffisent à faire perdre la
raison et, dans certains cas, à provoquer la mort. Rien ne remplace le sommeil naturel,
dans une chambre bien aérée.
Avant d'aborder la question de l'alimentation, disons qu'à la base de toute hygiène et de
toute prophylaxie se trouve la propreté la plus rigoureuse. Il faut enlever de la peau les
impuretés qui viennent du dehors et du dedans. Un bain chaud quotidien ouvre les pores
et débarrasse la peau de tous les déchets qui s'y sont accumulés. Des ablutions tièdes ou
froides, accompagnées de frictions, favorisent la circulation et facilitent les fonctions
cutanées.
MANGER POUR VIVRE
Combien de gens vivent pour manger au lieu de manger pour vivre! S'il est un domaine où
les excès sont nombreux, c'est bien celui de l'alimentation. Il y a, en effet, beaucoup plus
de gens qui meurent d'avoir trop mangé qu'il y en a qui meurent de faim. La gloutonnerie
est un mal du siècle.
Même parmi ceux qui " mangent pour vivre ", il en est beaucoup qui mangent mal, au
détriment de leur santé. C'est évidemment plus par ignorance des véritables besoins de
leur organisme que par gourmandise qu'ils commettent des erreurs. Ils suivent la routine,
ils mangent comme tout le monde.
Le Dr Osler a dit : " 90 % de tous les états maladifs, en dehors des maladies
contagieuses, épidémies et traumatismes [blessures], sont imputables aux erreurs de
l'alimentation. "
La science, qui pendant longtemps a négligé de vulgariser les rudiments de la nutrition,
s'intéresse à ce domaine. Ses découvertes les plus récentes, confirmées par des
expériences, ont établi la valeur réelle, supérieure à toute autre, de l'alimentation basée
sur les fruits, les légumes, les céréales, les oléagineux et les légumineuses (en particulier
le soja), et complétée par les produits laitiers, les veufs et le poisson (tout cela devant être
adapté selon les tolérances individuelles).
C'est le régime préconisé et/ou trouvé dans la Bible, auquel s'ajoutent à l'occasion
certaines viandes, préparées avec plusieurs précautions. Dans ce cadre, la viande n'est
jamais un aliment idéal, contrairement aux conceptions encore courantes.
Les aliments ingérés ont pour but de réparer les pertes de l'organisme, de produire
l'énergie nécessaire au travail quotidien et de fournir au corps les éléments fonctionnels
sans lesquels la vie est impossible. Par conséquent, il faut au corps des aliments
bâtisseurs, des aliments combustibles et des aliments vitalisants. Il faut y ajouter les
aliments nettoyeurs.
Cela revient à dire que le corps a besoin, par ordre quantitatif, de glucides (féculents et
sucres), de protides (aliments azotés à base d'acides aminés), de lipides (matières
grasses), d'éléments minéraux (calcium, phosphore, magnésium, sodium, potassium, fer,
iode, etc.) et de vitamines. Il ne faut pas oublier l'eau, qui aurait pu apparaître en tête de
ces éléments vitaux, et la cellulose.
LE REGIME IDEAL
Le régime idéal sera celui qui fournira à l'organisme tous les éléments dont il a besoin
sans y introduire de substances toxiques. Or, l'alimentation par les céréales, les légumes,
les fruits, le lait et les neufs est incontestablement celle qui répond le mieux aux exigences
du corps.
Le Dr M. Hindhede, éminent médecin danois, déclare: " Du résultat de toutes mes études
et expériences, je conclus que le meilleur régime alimentaire doit se composer
principalement de pain complet (froment ou seigle), d'orge, d'avoine, de pommes de terre,
de beurre ou de margarine, de certains légumes verts et de certains fruits. "
Le Dr E.-V. McCollum dit aussi: " Sans la moindre hésitation, j'affirme que le régime
végétarien complété avec une certaine quantité de lait constitue le régime alimentaire
idéal pour l'homme. "
La Bible déclare que dans le jardin d'Éden Dieu donna à l'homme pour nourriture les
légumes et les fruits : " Voici, je vous donne toute herbe portant de la semence et qui est à
la surface de toute la terre, et tout arbre ayant en lui du fruit d'arbre et portant de la
semence: ce sera votre nourriture. " (Genèse 1.29)
D'après la Bible, avant le déluge, les hommes vivaient plusieurs siècles (cf. Genèse).
LE REGIME CARNE
Le déluge obligea les hommes à consommer de la viande, à leur plus grand détriment. On
ne peut se défendre d'établir un rapport de cause à effet entre l'introduction de la viande
dans le régime et la chute de la longévité. Après le déluge, la durée de la vie des hommes
chuta rapidement.
Contrairement à ce que beaucoup de gens pensent, la viande est loin d'être un aliment
essentiel à la vie. Elle n'est qu'un produit de seconde main, insuffisant. Elle présente
l'inconvénient d'apporter de nombreux acides, d'augmenter les ptomaïnes et de favoriser
l'intoxication générale. Elle accélère le vieillissement.
Certaines viandes surtout sont nuisibles, la viande de porc par exemple. Aussi Dieu, se
proposant de faire d'Israël un peuple saint (" Vous serez saints, car je suis saint ",
Lévitique 11.44), établit dans l'intérêt des Israélites - et dans le nôtre - une distinction entre
les animaux purs et les animaux impurs (Lévitique 11, Deutéronome 14). De nos jours, où
les hommes sont moins résistants et les animaux plus mal nourris, cette distinction
s'impose, d'accord avec la raison et l'expérience
CE QU'IL FAUT PROSCRIRE
Notre corps étant le temple du Saint-Esprit, et le principe directeur de notre vie (Tout pour
la gloire de Dieu) nous invitant à veiller sur toutes nos actions, comment pourrions-nous
absorber un aliment ou une boisson qui porterait préjudice à notre santé? Si nous voulons
être logiques, nous devons nous abstenir de tout ce qui nuit à notre corps particulièrement des boissons alcoolisées, du tabac et des drogues - et user le moins
possible des stimulants (café, thé, cacao, cola).
Ceux qui prétendent que l'alcool est un aliment et qui insistent sur la valeur nutritive de la
bière et du vin font une affirmation que les faits ne sanctionnent pas.
Voici ce que dit le Dr F. Elosu " L'alcool, un aliment! Ô dérision suprême, insulte à la
conscience humaine! Un aliment, cette chose qui brûle la gorge et le ventre, qui paralyse
muscles et cerveau, qui abêtit et rend fou, qui tue le corps et l'esprit! [ ... ] Les
propagateurs de cette opinion insensée peuvent être de grands savants, ils n'en sont pas
moins des malfaiteurs publics. "
" Quelle qu'en soit la forme, dit à son tour le Dr Legrain, l'alcool est un poison pour le corps
humain. Toute boisson, même naturelle, qui contient de l'alcool, contient du poison.
L'alcoolisme est l'empoisonnement par l'alcool. Cet empoisonnement résulte de
l'absorption du poison, quelle qu'en soit la quantité absorbée.
" Poison, l'alcool, pour le coeur, pour la respiration; poison pour la nutrition; poison pour le
foetus, poison pour l'enfant (travaux de Berthelot); poison pour les centres nerveux.
Stupéfiant, narcotique, paralysant, il tue la vie de l'individu et de l'espèce. Il ne produit ni
force physique, ni courage moral; il n'engendre ni chaleur ni énergie. Poison pour tout et
poison pour tous ! "
Le vin n'échappe pas à la règle. La Bible, d'ailleurs, le condamne : " Ne regarde pas le vin
qui paraît d'un beau rouge, qui fait des perles dans la coupe, et qui coule aisément. Il finit
par mordre comme un serpent, et par piquer comme un basilic." (Proverbes 23.31,32)
L'apôtre Paul s'élève avec vigueur contre l'ivresse et l'ivrognerie. (Éphésiens 5.18-, 1
Corinthiens 6.10.)
Parmi les stimulants, on peut mentionner le café, le thé et le cola, dont certains
ingrédients exercent une action qui peut nuire aux nerfs et au coeur. Il vaut mieux en
limiter l'usage au domaine médical.
Enfin, parmi les poisons les plus insidieux et les plus répandus, il faut citer le tabac.
Beaucoup de personnes fument, bien que fumer constitue, comme l'a dit Alphonse Karr, "
un des plaisirs les plus bêtes et les plus coûteux ".
Le tabac contient cinq poisons différents : la nicotine, la collodine, l'acide prussique,
l'oxyde de carbone et le furfurol. Ses effets sont lents, progressifs, terribles : perte de la
mémoire, vertiges, dyspepsie, angine de poitrine et artériosclérose comptent parmi ses
conséquences les plus communes.
" Le tabac, dit le docteur Legrain, est bien le type du poison parasite, purement
voluptuaire. Son usage n'admet aucune excuse. L'opium et la morphine possèdent des
propriétés thérapeutiques et c'est par leur intermédiaire qu'ils ont conquis nos habitudes,
[...] mais le tabac ne saurait, à aucun prix, leur être comparé. Ni médicament, ni aliment :
simple stupéfiant coûteux et dangereux. "
En conclusion, on peut dire que l'homme ne meurt pas, mais se tue. S'il voulait appliquer
en toutes circonstances les principes énoncés dans la Bible, pratiquer la tempérance (qui
compte parmi les vertus chrétiennes et les fruits de l'Esprit, 2 Pierre 1.6; Galates 5.22,23)
dans les bonnes choses et l'abstinence dans les choses nuisibles, non seulement il vivrait
plus longtemps, mais il vivrait plus heureux. Toutes ses facultés s'épanouiraient et ainsi se
réaliserait l'adage antique: Mens sana in corpore sano - une âme saine dans un corps
sain.
Or, l'idéal que Dieu nous propose est que nous permettions à sa grâce de nous aider " à
vivre dans le siècle présent selon la sagesse, la justice et la piété, en attendant la
bienheureuse espérance" (Tite 2.12,13). Ce que Dieu veut pour nous, c'est que nous
vivions pieusement, accomplissant nos devoirs envers notre Créateur et notre Sauveur;
justement, accomplissant nos devoirs envers notre prochain; sagement, accomplissant
nos devoirs envers nous-mêmes.
D'après Charles Gerber