Compte Rendu UNA Peinture 2009 Clermont Ferrand
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Compte Rendu UNA Peinture 2009 Clermont Ferrand
Réf.> SATP Octobre 2009 COMPTE RENDU DE REUNION Journées Nationales d’Etude 2009 UNA Peinture-Vitrerie-Revêtements 1er, 2 et 3 octobre – Clermont Ferrand (63) SOMMAIRE 1• Ouverture des Journées Nationales d’Etude.............................................. 2 2• Rapport d’activité de l’UNA Peinture Vitrerie Revêtements .......................... 2 2.1. Composition de l’équipe............................................................ 2 2.2. La Formation.......................................................................... 2 2.3. Les dossiers techniques ............................................................. 2 2.4. Les calepins de chantier ............................................................ 3 2.5. La certification ....................................................................... 3 2.6. La communication ................................................................... 4 2.6.1. La campagne de promotion des métiers du peintre ....................... 4 3• Isolation Thermique par l’Extérieur (ITE) ................................................. 4 4• Les prestations complémentaires........................................................... 6 4.1. Les résines de sols coulées ......................................................... 6 4.2. Les peintures intumescentes ...................................................... 6 5• Formation ....................................................................................... 9 6• Les outils de la Prévention..................................................................10 7• La protection et la finition sur le bois ....................................................11 8• Assurances et procédures ...................................................................13 9• PRO-BTP ........................................................................................17 10• CNFA......................................................................................18 11• OPPBTP...................................................................................19 12• Compte–rendu table ronde ECO-Artisan............................................20 13• Intervention du Président Confédéral, M. Jean LARDIN.........................22 page 1/23 1• Ouverture des Journées Nationales d’Etude Après avoir accueilli chaleureusement les délégués, le président de la CAPEB du Puy de Dôme a remercié les 115 délégués et 13 accompagnateurs représentants 54 départements qui sont venus à CLERMONT FERRAND. Jean-Jacques CHÂTELAIN a, pour sa part, remercié toutes les personnes ayant participé à l’organisation de ces Journées et souligne la chance pour le département du Puy-de-Dôme de recevoir quatre UNA pour leurs Journées Nationales d’Etude. Enfin, il a encouragé les délégués à profiter de ce moment privilégié pour recueillir toutes les informations qui pourront être échangées afin de les diffuser ensuite dans leur département. 2• Rapport d’activité de l’UNA Peinture Vitrerie Revêtements Thème présenté par Jean Muller, conseiller de l’UNA PVR 2.1. Composition de l’équipe Le Président Jean-Jacques CHÂTELAIN Peintre en Ile de France 4 conseillers professionnels Georges BLERCY Jean MULLER Alain PLESSE Gilles CHATRAS Peintre Peintre Peintre Peintre en Midi Pyrénées en Alsace en Bretagne en Auvergne 2.2. La Formation L’actualité concerne la réforme finalisée du bac pro en 3 ans, dont on se doit de retenir les éléments positifs pour nos métiers, à savoir sa contribution à la revalorisation de l’image du métier. Concernant l’évolution du contenu des diplômes, la profession souhaiterait que les référentiels des diplômes intègrent des compétences en matière d’économies d’énergies et de développement durable. Concernant l’accès à la formation continue pour les actifs du BTP notamment pour les entreprises de moins de 10 salariés, l’amélioration récente de la prise en charge des actions de formation devrait faciliter dans l’avenir le déroulement des stages de formation. L’accès aux marchés lié à l’Eco construction, au-delà de la formation FEE bât module 3 : Isolation des parois opaques et des planchers bas, passe par une formation « Isolation Thermique par l’extérieur » qui, lorsqu’elle est possible, apporte le meilleur résultat et le meilleur confort. Des améliorations doivent se poursuivre, pour développer une offre de stages courts plus homogènes notamment en collaboration avec nos relais régionaux. 2.3. Les dossiers techniques La Normalisation le DTU mise en œuvre des peintures intumescentes Compte rendu - JNE 2009 - UNA Peinture Vitrerie Revêtements Clermont Ferrand - 1er, 2 et 3 octobre page 2/23 L’UNA Peinture-Vitrerie-Revêtements, associée au Groupement Technique Français contre l’Incendie (GTFI), a lancé les travaux de rédaction du DTU relatif à la mise en œuvre des peintures intumescentes sur les structures métalliques. Ce nouveau DTU doit apporter une information normative à ce secteur qui n’est doté à ce jour que d’une règle professionnelle. Les travaux de ce DTU sont d’ores et déjà bien avancés, avec l’appui technique des services « incendie » du Centre Technique Industriel de la Construction Métallique (CTICM). Les règles professionnelles pour l'entretien et la rénovation de systèmes d'isolation thermique extérieure (ETICS) Les ''Règles professionnelles pour l'entretien et la rénovation de systèmes d'isolation thermique extérieure", parues en décembre 2004 et présentes sur la liste des règles professionnelles acceptées par la Commission Prévention Produits (C2P), sont, à ce titre, considérées par les assureurs comme 'technique courante'. Or, ce texte est particulièrement inapplicable pour les entreprises artisanales qui travaillent sur de petits chantiers car il oblige à un diagnostic de la façade par une tierce partie, dès le premier mètre carré et le coût d'une telle prestation est rédhibitoire. Pour trouver une solution à cette situation, l’UNA PVR a fait pression pour que soit lancée la révision du texte de cette règle professionnelle et a obtenu une refonte de cette règle qui impose l’intervention d’un laboratoire que pour la rénovation d’ITE ayant une surface de plus de 250 m². 2.4. Les calepins de chantier «Revêtement de sol souple PVC» et « revêtement de sol souple textile, linoléum et caoutchouc» Après la rédaction du premier calepin de chantier relatif aux revêtements de sol plastiques collés, un second calepin consacré aux revêtements de sols souples textiles, linoléum et caoutchouc a été finalisé et distribué début 2009 sur l’ensemble du réseau CAPEB. «Imperméabilisation des façades» L’UNA PVR a participé à l’élaboration d’un calepin de chantier qui décline les règles du DTU 42.1 relatif à la protection des façades en service par revêtements d'imperméabilité à base de polymères. Le document donne aux professionnels de la peinture une information sur les techniques, les recommandations, les matériaux, et les produits utilisant des revêtements d'imperméabilité à base de polymères. «Revêtement de sol coulé en résine» Ce calepin de chantier s’appuie sur le DTU 54.1. Il définit l’ensemble des recommandations professionnelles nécessaires à la bonne mise en œuvre de ces résines, pour un marché qui est en plein développement y compris pour les artisans. 2.5. La certification Compte rendu - JNE 2009 - UNA Peinture Vitrerie Revêtements Clermont Ferrand - 1er, 2 et 3 octobre page 3/23 Après la rédaction du DTU sur les plafonds tendus, l’UNA Peinture-VitrerieRevêtements poursuit ce travail en participant à l’élaboration d’une certification pour la mise en œuvre des plafonds tendus. Si ce travail a été lancé à l’initiative du Syndicat National des Entreprises de Pose de Plafond Tendu (SNEPPT), l’UNA PVR assiste aux travaux en étant vigilante à ce que cette certification ne représente pas un obstacle, mais un signe de distinction pour certaines entreprises qui souhaitent se différencier. 2.6. La communication 2.6.1. La campagne de promotion des métiers du peintre La filière peinture regroupe les industriels (FIPEC), les distributeurs (FND) et les entreprises de peinture dont la CAPEB. L’association « Actions 3PF » a pour objet de promouvoir les métiers de la peinture, par tous les moyens, notamment par l’organisation d’événements promotionnels ponctuels. Ces manifestations sont organisées autour d’un bus publicitaire aux couleurs de 3PF, dans lequel un film promotionnel pour la profession de peintre est projeté. L‘UNA PVR participe, avec les équipes de 3 PF, au suivi du tournage d’un nouveau film promotionnel pour cette campagne de promotion des métiers de la peinture. 3• Isolation Thermique par l’Extérieur (ITE) Ce thème est traité sous la forme d’une table ronde, animée par Pierre Pichère, journaliste au Bâtiment Artisanal, accompagné de Georges BLERCY et Jean MULLER, conseillers professionnels de l’UNA PVR ainsi que Pierrick FROUIN, chef de marché ITE, ZOLPAN et Olivier MONTAGNE, directeur technique, TOLLENS L’objectif de cette table-ronde consacrée à la thématique de l’isolation thermique par l’extérieur et des Etics est de trouver des perspectives d’activité nouvelles pour les peintres dans une période de crise en leur donnant les éléments nécessaires pour mieux appréhender ce marché. En présence de deux conseillers professionnels de l’UNA PVR, Jean Muller et Georges BLERCY, porteurs de ces dossiers au sein de l’UNA, les intervenants représentant deux industriels concurrents (ZOLPAN et TOLLENS) sont sollicités en tant qu’experts pour témoigner de la croissance de ce marché et des particularités techniques de cette activité encore peu pratiquée par les peintres. Pierre Pichère lance le débat en positionnant l’aspect économique de ce secteur d’activité sur la maison individuelle, le petit collectif et le petit tertiaire. Selon Pierrick FROUIN, on compte à ce jour 30 millions de logements dont 20 construits avant 1975 (passoire thermique) qui seraient à rénover avec des solutions en isolation renforcée. La construction neuve est elle aussi concernée par l’isolation renforcée. Pour mémoire le nombre de logements construits par an en France oscille aux alentours de 400 000 à 450 000. Ceci impliquera aussi à terme tous les bureaux ; les ouvrages hors logement et le tertiaire. Le volume du nombre de maisons individuelles estimé pour la France est de 17 millions avec un complément annuel de 200 000 maisons neuves. Pierrick FROUIN insiste sur la dynamique apportée par les actions des pouvoirs publics, les crédits d’impôts et autres ECO PTZ. Compte rendu - JNE 2009 - UNA Peinture Vitrerie Revêtements Clermont Ferrand - 1er, 2 et 3 octobre page 4/23 Mais ce marché a aussi une dimension esthétique importante. Ainsi, Olivier MONTAGNE indique quelques tendances qui reposent sur une large gamme de couleurs, variant considérablement en fonction des régions, on note des palettes différentes entre le Nord et le Sud ou entre l’Est et l’Ouest de la France. Mais ces disparités ne s’arrêtent pas à ce niveau : Olivier MONTAGNE précise que, paradoxalement, les chantiers les plus importants se situent dans le Sud et non dans le Nord, et ce principe est accentué par l’évolution d’une nouvelle technique, la surisolation, qui se concrétise par une seconde couche d’isolant ajoutée à une première couche existante. Pierrick FROUIN fait le constat de l’évolution de ce marché qui était un petit marché dans les années 80 et 90, pour être frémissant à partir de 2000 et depuis 2004, ce marché est soumis à une progression de 50 % an. On peut penser que cette progression n’est pas arrivée à son terme, car elle est directement liée à toute forme d’inflation de l’énergie. Les techniques de l’ITE présentent de nombreux avantages : − Isolation thermique performante (matériaux éprouvés) − Traitement des ponts thermiques − Pas de perte de surface habitable (depuis 1975, 40 Millions de m² en trop, 2 m² pour un appartement de 100 m²) − Protection du gros-oeuvre (carbonatation des bétons, corrosion des fers à béton) − Durabilité du bâti (c’est la peau qui trinque !) − Confort été (Inertie thermique qui offre un meilleur rendement) − Lutte contre les dégradations dues aux transferts d’humidité Cas de la construction neuve : − BEPOS (bâtiment à énergie positive) possible à moindre coût − Economie de construction (réduction de l’épaisseur des murs) Pierre Pichère interroge les intervenants de cette table ronde : Pourquoi le peintre est-il concerné par l’ITE, alors que le marché est déjà doté de nombreux autres acteurs qui peuvent aussi revendiquer un positionnement privilégié pour ces prestations. Georges BLERCY et Jean MULLER répondent en rappelant que les peintres sont des professionnels qui gèrent quotidiennement des travaux à la fois en extérieur et en hauteur. S’ils ne sont pas majoritairement coutumiers de ces techniques liées à l’isolation thermique, ils commencent à se former en grand nombre. De plus, ils maîtrisent parfaitement trois autres atouts majeurs : la qualité des finitions, le conseil sur l’esthétique et les travaux en site occupés. Tous les intervenants participants ont indiqués que l’appui technique nécessaire au démarrage de ce type d’activité est assuré par les industriels qui, dans ce cas de figure, sont de véritables partenaires et soutien pour le développement. En conséquence, les peintres sont, en termes professionnels, parfaitement positionnés pour maîtriser, voire dominer ce marché. Pour clore cette table ronde, Jean MULLER a abordé un aspect du marché induit des ITE, celui de la rénovation des ces derniers, qui est soumis au respect d’une règle professionnelle, nommée ETICS, qui a été récemment établie sans prendre en considération les spécificités des ouvrages des artisans peintres : l’évolution et la révision des règles Etics étaient impératives et la réussite en revient à la Capeb. Compte rendu - JNE 2009 - UNA Peinture Vitrerie Revêtements Clermont Ferrand - 1er, 2 et 3 octobre page 5/23 L’assouplissement réglementaire a été obtenu, les règles ETICS ont été révisées, elles n’obligent plus à un diagnostic aussi approfondi pour des surfaces inférieures à 250 m². L’analyse du support existant (de l’ancien ITE) doit être néanmoins faite par le peintre, comme tout support avant application d’un produit de finition. Ainsi, deux formules sont envisageables : − Le support relève des cas répertoriés K1 & K2 dans les règles ETICS, cette analyse est réalisable par le peintre, il peut alors procéder à la préparation (indication ETICS) et à la rénovation de l’ancien ITE. − Le support relève des cas répertoriés K3 & K4 dans les règles ETICS, alors, une analyse de laboratoire ou un « pelage complet » du dispositif existant sont préconisés (indication ETICS). La table-ronde s’est terminée par l’annonce de cette « victoire syndicale » en incitant les artisans peintres à s’engager sur ce marché d’avenir. 4• Les prestations complémentaires Une présentation des techniques, parfois peu répandues, a été souhaitée afin de sensibiliser les délégués au vaste domaine d’intervention des peintres, mais aussi sur la nécessité de prendre des dispositions spécifiques pour ces marchés, en particulier concernant les assurances. L’UNA PVR travaillant sur deux de ces domaines spécifiques : les résines de sols coulées et les peintures intumescentes, une courte présentation de ces techniques est faite. 4.1. Les résines de sols coulées Thème présenté par Jean Muller, conseiller professionnel de l’UNA PVR Jean MULLER commence par définir ce type de prestation : le complexe d’épaisseur minimale 1 mm, est composé d’une ou plusieurs couches rapportées sur le support, par épandage, étalement, et / ou talochage d’un mélange constitué d’un liant résine et d’un durcisseur avec ou sans pigment. Ces systèmes sont mis en œuvre sur différents supports : le bois, les anciennes céramiques ou de nombreux autres produits, le plus répandu étant le béton. Comme pour tout revêtement de sol, le support libéré de toute forme de cure, doit être non-poreux et posséder une bonne cohésion de surface. Avant l’application des résines, les travaux préparatoires sont relativement conséquents puisque les supports à base de liants hydrauliques sont préparés mécaniquement à l’aide d’une grenailleuse, d’un rabot, par ponçage. Ces traitements sont suivis d’une élimination des particules détachées du support par aspiration intensive. 4.2. Les peintures intumescentes Thème présenté par Alain PLESSE, conseiller professionnel de l’UNA PVR Une explication s’impose sur la peinture intumescente : c’est une peinture spéciale dont l’unique raison d’existence est la protection des structures métalliques en cas d’incendie. En effet une peinture intumescente a la capacité de gonfler sous l’action de la chaleur, formant ainsi un « manteau protecteur contre la chaleur » pour les structures métalliques. Compte rendu - JNE 2009 - UNA Peinture Vitrerie Revêtements Clermont Ferrand - 1er, 2 et 3 octobre page 6/23 Alain PLESSE commence la présentation en expliquant l’objectif de l’engagement de l’UNA PVR sur ce DTU, qui était avant tout la volonté de combler les vides juridiques, éviter l’absence de réponse technique, ouvrir un marché de plus pour le plus grand nombre et assurer l’accès de ces techniques aux artisans. En effet, si nombreux sont ceux qui imaginent que ce type de prestation n’est mis en œuvre que sur les grands ouvrages et appliquées par des entreprises spécialisées. Or, La protection incendie ne concerne pas que les grands bâtiments, mais aussi de nombreux autres sites : • • • • • • Les écoles Les mairies Les salles communes Les musées Les bâtiments administratifs et tous les locaux recevant du public… Le constat est simple, l’application de peinture intumescente reste encore le domaine de quelques entreprises spécialisées. Un savoir-faire est attaché à ces prestations et si les normes des peintures intumescentes existent, il n’y a pas de norme de mise en œuvre de ces produits (uniquement quelques indications dans une règle professionnelle). Dans ce cadre, la position de la CAPEB est clair : il est nécessaire d’élaborer des DTU pour les techniques et les prestations « traditionnelles » (de plus de 20 ans) afin de créer un repère pour les professionnels et de permettre à certains d’engager une démarche qualité et c’est aussi la garantie d’ouverture de ces marchés. Ce DTU n’existant pas, il a fallu créer un groupe de travail composé de : • • • • • • Le GTFI : Groupement Technique Français contre l'Incendie La CAPEB Le CTICM : Centre Technique Industriel de la Construction Métallique Le BN Acier : Bureau de Normalisation de l’Acier Des laboratoires : EFECTIS… Des bureaux de contrôle technique : SOCOTEC Soit une Commission de Normalisation regroupant une quinzaine de personnes parmi lesquelles les plus grands spécialistes de ce secteur. Le DTU, dénommé DTU 59.5, consacré aux peintures intumescentes sur structures métalliques est en cours de rédaction, en voici les grandes lignes : Pour domaine d’application, le DTU donne les prescriptions de mise en œuvre des peintures intumescentes sur les éléments à caractère structural, quelle que soit leur forme et leur nature limitée au métal, acier ou fonte. Ce DTU s’applique au domaine de la construction neuve comme à celui de la rénovation. Les principes généraux s’appuient sur la justification de la satisfaction aux exigences de stabilité au feu à partir des performances consignées dans le procès-verbal du système intumescent, établi par un laboratoire agréé, ou dans le document d’accompagnement de l’attestation de conformité au marquage CE dont fait l’objet la peinture intumescente concernée. Le principe fondamental pour la peinture intumescente repose sur la détermination de l’épaisseur de peinture à appliquer, c’est ce qui détermine la qualité de la protection contre le feu. Les différents degrés de stabilité au feu des structures sont définis par la réglementation. Compte rendu - JNE 2009 - UNA Peinture Vitrerie Revêtements Clermont Ferrand - 1er, 2 et 3 octobre page 7/23 La peinture intumescente participe à la réponse apportée à cette exigence. Tous les éléments techniques sont regroupés dans un procès-verbal ou le document d’accompagnement du système Comme pour de nombreuses prestations spécifiques, les produits à appliquer sont regroupés au sein d’un système qui dispose d’un procès-verbal des produits qui précise : La composition du système et la préparation du support et le principe de détermination de l’épaisseur de peinture à appliquer pour les différents degrés de stabilité au feu, mais aussi la dénomination du primaire, la dénomination de la peinture intumescente, la dénomination de la couche de finition, la nature du support, les éléments permettant de déterminer les épaisseurs à appliquer pour atteindre la durée de stabilité au feu requise. Le matériel d’application pour les produits est la brosse, le rouleau ou le pistolet en fonction des conditions précisées dans les fiches techniques du produit utilisé. L’aspect final peut varier en fonction du mode d’application choisi. o Informations minimales nécessaires pour le choix de la peinture et à la mise en œuvre La stabilité au feu doit être précisée dans le dossier de consultation des entreprises ainsi que la nature et les caractéristiques des différents éléments qui constituent la structure métallique à protéger (facteur de massivité et température critique). o Préparation du support dans le cas de travaux neufs La préparation de surface est un élément déterminant du bon comportement du système lors d’un incendie. La préparation de surface dépend de la nature du support à traiter : acier brut, acier galvanisé et acier métallisé. La préparation du support sur ouvrages existants est importante : le support doit être totalement décapé quelle que soit sa nature et quelle que soit la nature des peintures ou protections existantes. Le phasage des opérations pour l’application implique une réception du support, puis l’application du système composé de couche primaire, de la peinture intumescente puis, éventuellement d’une couche de finition. Enfin, une phase importante pour l’application d’une peinture intumescente, c’est le contrôle de l’épaisseur de la peinture intumescente seule. Le contrôle doit être réalisé après séchage de la peinture intumescente et avant application de la couche de finition éventuelle. Dans le cadre de son obligation de moyen, l’entreprise est responsable de l’épaisseur de la peinture appliquée : à cet effet, des contrôles d’épaisseur de la peinture intumescente sont obligatoirement à réaliser jusqu’à l’obtention de l’épaisseur requise dans l’étude technique Seule l’épaisseur de la couche de peinture intumescente est ainsi contrôlée car les couches primaires et les couches de finition n’ont pas de rôle dans la protection incendie Pour cela une procédure précise est à respecter : les points de mesure sont à prendre en pleine tôle et non sur les arrêtes ou la tranche des profilés ; le contrôle des épaisseurs appliquées fait l’objet de fiches. Pour ce type de prestation, le contrôle de l’aspect de finition n’est pas une valeur importante car la fonction première d’une peinture intumescente est la protection incendie et non la décoration. Le niveau de finition C, défini dans le DTU 59.1, est au plus envisageable pour les raisons suivantes, la nature pâteuse du produit implique une finition d’aspect poché où les défauts issus des traces d’outils ne peuvent être qu’apparents, l’épaisseur requise, parfois importante, est source de défauts esthétiques incontournables. Compte rendu - JNE 2009 - UNA Peinture Vitrerie Revêtements Clermont Ferrand - 1er, 2 et 3 octobre page 8/23 Enfin, Alain PLESSE a encouragé les délégués à s’intéresser à ce type de prestation, qui est à leur portée et peut ainsi élargir leur domaine d’activité. 5• Formation Table ronde animée par Pascal Gires, rédacteur en chef du mensuel « Le Bâtiment Artisanal », et réunissant les conseillers de l’UNA PVR Gilles Chatras, Georges Blercy et de l’UNA MTPI Alain Galoger, Yves Labat et David Moralès. Etablir un Bilan de son entreprise en termes de compétences pour répondre aux futurs enjeux Lors de cette table ronde, a été proposée, une réflexion sur la formation, celle des artisans mais également celle des compagnons en utilisant les outils à disposition, pour permettre l’évolution et la prospérité des entreprises. Après une brève présentation des chiffres clés concernant ces 2 UNA, l’animateur a posé des questions aux conseillers professionnels présents autour de la table. • Quelles compétences pour répondre aux chantiers de demain ? Améliorer ses compétences et celles de ses salariés pour permettre d’assurer aux clients une prestation répondant à une obligation de résultat et non plus à une obligation de moyens comme cela fut encore par le passé. Par ailleurs, nos futurs salariés doivent pouvoir accéder à un niveau de formation initial suffisant pour évoluer dans leur métier et travailler en plus grande autonomie sur le chantier. • Comment s’assurer du renouvellement et de la fidélisation des actifs, dans nos métiers ? Communiquer sur notre métier, faciliter l’intégration des nouveaux entrants et accroître l’attractivité de nos entreprises par un accompagnement social. Assurer la transmission reprise de nos entreprises par tous les moyens. Assurer une réelle promotion de nos compagnons, éviter l’obsolescence de leur qualification en leur facilitant l’accès à la formation continue. • Comment répondre législateur ? aux contraintes techniques imposées par le Nous devons assurer une veille réglementaire : notamment par le biais d’internet et avec les outils mis à disposition par la CAPEB. Concernant la sécurité nous devons répondre à nos obligations notamment par des formations Concernant le développement durable, nous devons assurer la gestion de nos déchets, le choix de matériaux et de produits sains et le choix de systèmes isolants prenant en compte les économies d’énergies • Quelles sont les compétences de votre entreprise ? Comment les définissez-vous ? Compte rendu - JNE 2009 - UNA Peinture Vitrerie Revêtements Clermont Ferrand - 1er, 2 et 3 octobre page 9/23 Ce sont les femmes et les hommes qui la composent qui font la compétence de notre entreprise. • Quelle démarche envisagez-vous ? La démarche commence par une question préalable : mes compétences sont-elles obsolètes, me faut-il en développer de nouvelles ? Et ensuite concernant mes compagnons, il me faut procéder à un entretien annuel avec chaque salarié, avec prise de rendez vous pour un temps privilégié dédié à cette analyse. • De quels moyens disposez-vous pour remédier à un décalage entre le constat et les réels besoins en compétences de votre entreprise ? De la formation continue avec l’utilisation d’outils mis à disposition notamment par le FAFSAB : le plan, le plan collectif et une utilisation du Droit Individuel à la Formation… Le service de proximité de la CAPEB présent dans chaque département est à la disposition de l’ensemble des artisans pour faciliter l’utilisation de ces outils. • En conclusion Comme il est indispensable de le faire à la fin de nos chantiers, à la fin de notre exercice fiscal, prenons le temps de faire un bilan de la formation initiale et surtout de la formation continue dans nos entreprises, pour en tirer les enseignements indispensables et tracer ensemble la route, que devront suivre les artisans du bâtiment de demain. 6• Les outils de la Prévention Thème présenté par Régis ACCART de l’OPPBTP et Jean-Jacques CHÂTELAIN, Président de l’UNA PVR & vice-président de l’OPPBTP. Régis ACCART, chef de projet à l’OPPBTP, présente son organisme avec lequel la CAPEB a un contrat national ainsi que deux nouvelles règlementations européennes sur les produits chimiques : − REACH, entrée en vigueur depuis 2007, avec pour objectif d’assurer la protection des personnes et de l’environnement, de faciliter la libre circulation des produits et d’améliorer la compétitivité. REACH aura un impact important dans les métiers du BTP et surtout les métiers de la peinture avec une accélération de la mise sur le marché de produits de substitution. − CLP-SGH, qui rentrera en vigueur en 2010, a pour objectif d’harmoniser la classification et l’étiquetage des produits chimiques au niveau mondial. Cette harmonisation se fera par l’adoption d’un nouvel étiquetage. Ensuite, Régis ACCART insiste sur le fait que les produits de substitution restent des produits chimiques donc potentiellement dangereux, d’où l’importance de l’utilisation d’une protection adaptée. Compte rendu - JNE 2009 - UNA Peinture Vitrerie Revêtements Clermont Ferrand - 1er, 2 et 3 octobre page 10/23 Les gants de protection sont indispensables pour le maniement de tels produits. Ces gants doivent répondre à deux directives : sur l’utilisation (89/656/CE) et sur la conception (89/686/CE) et, bien-sûr, ils doivent posséder le marquage CE. A noter qu’il existe deux types de normes et performances : la EN 388 qui concerne la protection des mains contre les risques mécaniques et la EN 374 qui concerne la protection contre les produits chimiques et les micro-organismes. Toutes ces informations doivent être directement marquées sur les gants. Elodie CORRIEU, d’IRIS ST prend ensuite la parole pour présenter un outil pour les artisans sous forme de mémo santé réalisé par IRIS ST. Ce premier opus est consacré aux décapants. Ce dépliant présente succinctement la manière de décrypter une FDS, l’intérêt d’utiliser des produits de substitution et les bons réflexes à avoir lors de l’utilisation des produits dangereux. Ce document a été réalisé en collaboration avec l’OPPBTP. IRIS ST et l’OPPBTP souhaitent mettre en ligne sur internet une liste de produits de substitution qui serait consultable sur le site de la CAPEB et une mise à jour en fonction de l’utilisation des professionnels serait faite. Quelques questions et remarques de la salle − Un délégué s’étonne du dessin du pictogramme (robinet) pour les produits en phase aqueuse. Ce logo n’est pas très représentatif du risque vis-à-vis de l’environnement (nettoyage des pinceaux à l’eau du robinet) − Régis ACCART répond qu’en effet ce pictogramme n’est pas représentatif c’est une bonne remarque qu’il transmettra à ses collègues pour éventuellement procéder à un changement, si c’est encore possible. − Un délégué pense qu’il serait souhaitable d’ajouter qu’un pictogramme de protection de l’environnement. − Un délégué demande ce qu’il en est des déchets des machines à nettoyer les rouleaux ? − Régis ACCART répond que ces déchets doivent être traités dans des filières d’élimination qui existent en régions. − Jean-Jacques CHÂTELAIN précise que ces déchets sont minimes et ils sont acceptés dans la plupart des « éco relais peinture ». 7• La protection et la finition sur le bois Thème présenté par André MERLIN, chercheur au LERMAB et Alain PLESSE, conseiller professionnel de l’UNA PVR de la CAPEB Monsieur MERLIN, du laboratoire d’étude et de recherche sur le matériau bois est un universitaire, chimiste, professeur à l’Université Henry Poincaré de Nancy. Il aborde la problématique de la protection des bois dans les différentes applications qui nécessitent un traitement de surface : - Le bois massif pour les éléments de construction, parquets et ameublement, Le placage, Les panneaux de fibres ou particules Le bois composite. Compte rendu - JNE 2009 - UNA Peinture Vitrerie Revêtements Clermont Ferrand - 1er, 2 et 3 octobre page 11/23 Monsieur MERLIN fait ensuite un historique de la recherche sur les finitions pour le bois dont le but essentielle était de concurrencer les matériaux plus durables de la menuiserie extérieure comme le PVC qui détient 60 % du marché français et l’aluminium. Il aborde ensuite le marché du revêtement industriel pour le bois dont les polyuréthanes représentent la plus grande part. L’industrie de la seconde transformation du bois va être confrontée à quatre défis majeurs qui sont la concurrence avec les autres matériaux, la concurrence internationale, les changements de consommation et l’évolution du cadre normatif et règlementaire. En partant du constat que la finition est généralement le dernier poste d’une chaine de valeur ajoutée d’un produit à base de bois, il est indispensable que des efforts de recherche et développement soient réalisés. Les paramètres que sont les conditions climatiques, l’oxygène, la lumière, la température et l’humidité entrainent un vieillissement prématuré du matériau bois et une altération de la surface des bois. Ces phénomènes sont difficilement maitrisables. Par la protection, on ne modifie pas les propriétés structurelles du bois mais son aspect de surface dont la première appréciation est la couleur. On doit considérer deux cas de figure : la protection des bois en intérieur soumis à des phénomènes d’oxygène et de rayonnement solaire et la protection des bois pour l’extérieur soumis essentiellement à des phénomènes d’humidité. Pour garder l’aspect naturel du bois on utilise des finitions transparentes mais qui ont un rôle de protection limité dans le temps. En effet, on peut remarquer que les finitions transparentes agissent bien contre l’oxygène mais moins bien aux agressions des rayonnements lumineux. En effet, les rayons du soleil entrainent un jaunissement du bois, en conséquence, il faut donc stabiliser la couleur du bois avant l’application d’une finition. En utilisation extérieure, les bois vont être soumis à des variations climatiques importantes et à une forte présence d’humidité (eau à l’état liquide et sous forme de vapeur). Le risque majeur, face à ces conditions, est une variation dimensionnelle des bois, qui entrainera une fracture à l’interface du bois et de la finition. Afin d’obtenir une bonne durabilité du duo bois/finition transparente, les performances de la finition devront être optimisées et demanderont : − Un travail d’étude sur les performances des résines − Une connaissance approfondie des réactions de photodégradation du bois, stabilisation de l’aspect du bois non traité − Une connaissance du processus de vieillissement du système bois-finition. Monsieur MERLIN fait ensuite le parallèle avec les études menées par l’industrie automobile sur la peinture des carrosseries. En pensant que cette expérience pouvait être transposée au bois par mesure d’économie, les formulations de peinture carrosserie ont été appliquées au bois. Cela n’a pas marché en raison des caractéristiques du bois qui sont différentes de la carrosserie métal des voitures. En effet, l’aspect de surface du bois n’est pas pérenne, le bois est un matériau poreux qui présente des variations dimensionnelles et est réactif (réactivité chimique au moment du séchage des finitions). Monsieur MERLIN aborde le problème de l’aspect de surface des bois, de sa couleur naturelle et de sa durabilité. Il présente les résultats d’une étude de différentes essences de bois soumises à 800 heures d’exposition à un rayonnement proche du Compte rendu - JNE 2009 - UNA Peinture Vitrerie Revêtements Clermont Ferrand - 1er, 2 et 3 octobre page 12/23 rayonnement solaire. On a constaté des modifications de couleurs dues aux lignines et aux extractibles. Après analyse de ces résultats, des propositions de photoprotection ont été faites. Pour protéger le bois en intérieur, on pourra soit limiter le nombre de photons UV par l’utilisation d’absorbeur d’UV dans les vernis ou en utilisant des charges qui réfléchissent la lumière (nano-réfléchisseur), soit travailler sur la lignine en la stabilisant ou en modifiant ces chromophores soit modifier le bois par traitement conduisant à une couleur stable. Pour la protection des bois en extérieur on aura deux approches : l’une consistant à formuler des finitions très souples mais ayant pour inconvénient d’augmenter le temps de séchage et d’être sensible à l’eau, l’autre à stabiliser dimensionnellement le support par traitements thermique et/ou chimique tout en ayant comme inconvénient un manque d’adhérence du film de protection. Monsieur MERLIN fait une proposition qui corrèle les deux approches ci-dessus. Elle consiste à interposer entre le bois et la finition une sorte de tampon, qui par sa flexibilité amortit les sollicitations du film de finition. Depuis plusieurs années, un autre paramètre est à prendre en compte c’est le facteur environnemental avec la mise en place d’une législation plus contraignante et la limitation des composés organiques volatils (C.O.V), directives européenne de 1999. Ces actions vont agir sur les procédés d’application, de nettoyage et sur les formulations en favorisant des procédés à faible taux d’émission des COV. Pour l’instant toutes ces recherches sont industrielles mais elles devraient très vite déboucher sur des applications dans le secteur du bâtiment. Une solution par utilisation de systèmes photoréticulables avec solvant en phase aqueuse est particulièrement séduisante. Il existe encore quelques limites à l’utilisation de ces finitions réticulants sous un rayonnement UV qui sont les difficultés techniques liées à la nature de l’amorçage photochimique et aux difficultés liées à la nature du bois. Pour conclure, il reste beaucoup de travail à la recherche de ces finitions du bois par la mise au point de formulations réticulant sous lumière solaire qui consiste à durcir à la lumière du soleil sans rejeter de COV. Questions de la salle : Existe-t-il d’autres méthodes de protection des bois ? Oui, une méthode qui consiste à modifier chimiquement le bois par des produits qui sature, mais elle difficilement maitrisable en fonction des connaissances actuelles. Peut-on stabiliser les bois en surface ? Il est possible de faire un vieillissement accéléré du bois, ça fonctionne bien sur le bois clair. 8• Assurances et procédures Table Ronde regroupant Jean Muller, conseiller professionnel de l’UNA PVR, Maître Stella BEN ZENOU du Barreau de Paris, Philippe MEUNIER, Expert Judicaire près la Cour d’appel de Paris, Jean-Jacques PINTON, de la MAAF et Annie-France LOGEZ, chargée de mission au service des affaires juridiques et sociales de la CAPEB, l’animation est confiée à Pierre PICHERE, journaliste au BÂTIMENT ARTISANAL, Cette table-ronde a pour objet de présenter aux délégués les grands principes de responsabilité et d’assurance pour les peintres, profession très spécifique dans ce domaine par rapport aux autres métiers du bâtiment. Non juristes, ils devront ressortir de cette séance de travail avec les idées claires sur les différents acteurs de Compte rendu - JNE 2009 - UNA Peinture Vitrerie Revêtements Clermont Ferrand - 1er, 2 et 3 octobre page 13/23 la procédure en cas de sinistre, ainsi qu’avec des conseils pratiques pour mieux gérer les quelques litiges qu’ils ne parviendront pas à traiter à l’amiable. Pierre PICHERE laisse la parole à Annie-France LOGEZ qui rappelle les règles en matière de garantie, de responsabilité et d’assurance. La base du système repose sur les notions d’installateur et de constructeur, l’installateur est, au regard de la loi du 4 janvier 1978, un constructeur, Il est tenu de la garantie de parfait achèvement ; garantie biennale de bon fonctionnement ; responsabilité décennale (c’est-à-dire tout le dispositif SPINETTA – Loi du 4 janvier 1978). Dans ce cas, il y a obligation de décennale ; facultative pour la biennale et la R.C. générale, mais indispensables. Le fabricant est légalement tenu par les garanties prévues par le Code civil, à savoir : − Article 1641 et suivant (vices cachés) ; − Loi n° 98-389 du 19 mai 1998 (article 1386-1 à 18) = Responsabilité du fait des produits défectueux ; − Article 1147, 1382 à 1384 éventuellement. − Enfin si l’assurance de RESPONSABILITE CIVILE PRODUITS n’est pas obligatoire, elle est indispensable, toujours avec des montants de garantie limités. Après le rappel des règles du code des assurances présentées par madame LOGEZ, Maître Stella Ben ZENOU a développé la responsabilité des peintres dans le cadre de leur exercice professionnel : Deux cas de figure sont susceptibles de se présenter, il peut s’agit de peintures extérieures ou de peintures intérieures Techniquement, ce ne sont pas les mêmes ouvrages et, juridiquement, les responsabilités engagées peuvent être différentes. Par ailleurs, le peintre est amené à exécuter d’autres types de travaux, accessoires ou non aux travaux de peinture, la pose de papiers peints ou de tissus tendus, etc. Ces activités diverses (qui doivent être déclarées par l’artisan à son assureur) mettent en jeu des responsabilités différentes dont la durée peut être soit de deux ans, soit de dix ans. Après réception, la responsabilité du peintre peut être engagée en cas de dommages à ses ouvrages. La nature et le délai de cette responsabilité sont différents en fonction de la nature des travaux exécutés. − Pour les travaux de peintures intérieures, la responsabilité sera de toute façon une responsabilité de droit commun et non la responsabilité légale des articles 1792 et suivants du Code Civil, c'est-à-dire qu’il n’y a pas d’application possible de la garantie décennale ou de la garantie biennale. − Conséquence importante : le délai de responsabilité est de dix ans à compter de la réception. − Cela résultait de la jurisprudence mais à présent, depuis la loi de Juin 2008, cela est inscrit dans le Code Civil (article 1792-4-3). − Pour les travaux de peintures extérieures, il faut distinguer selon la nature des travaux. − La peinture peut être simplement décorative ou elle peut constituer un véritable revêtement présentant des caractéristiques d’étanchéité et/ou d’isolation thermique, comme par exemple un système d’imperméabilisation comportant un isolant revêtu d’un enduit ou un RPE (revêtement plastique épais). La garantie décennale suppose une responsabilité de plein droit, c’est-à-dire qu’il suffit que les désordres existent pour que la responsabilité de l’entreprise soit Compte rendu - JNE 2009 - UNA Peinture Vitrerie Revêtements Clermont Ferrand - 1er, 2 et 3 octobre page 14/23 engagée. Elle ne peut s’exonérer de cette responsabilité que par la preuve d’une cause étrangère. Ceci a une conséquence pratique importante. La loi a en effet institué une obligation d’assurance pour la responsabilité décennale. Donc, si l’artisan réalise des travaux constituant un ouvrage, il sera garanti par son assureur si des désordres d’une certaine gravité surviennent (et pas des désordres purement esthétiques). Mais il n’y a pas d’obligation d’assurance pour la responsabilité de droit commun. Il est donc important pour le peintre de vérifier auprès de son assureur que lorsqu’il exécute des travaux ne constituant pas un ouvrage. Les responsabilités encourues par les peintres lorsqu’ils réalisent d’autres travaux que des travaux de peinture sont nombreuses, certains exemples sont particulièrement intéressants : − La pose de papiers peints ne correspond pas à des travaux pouvant être assujettis à la responsabilité décennale, elle est applicable sous la responsabilité de droit commun. − Les travaux de carrelage font l’objet de débats : s’agit-il d’éléments d’équipement dissociables ou indissociables ? On s’est longtemps appuyé sur le mode de pose de carrelage pour trancher : s’ils sont simplement collés, ils sont dissociables, s’ils sont scellés à bain de mortier sur la dalle en béton par exemple, ils sont indissociables. En conclusion, au terme de ce panorama rapide des responsabilités attachées aux différents travaux que les artisans peintres peuvent être amenés à réaliser, il semble important de retenir que même si ces travaux sont considérés comme étant de second œuvre et n’ayant pas pour le bâtiment une fonction structurelle essentielle, ils sont néanmoins aujourd’hui la source d’une responsabilité qui peut, dans certains cas, apparaître disproportionnée. Monsieur PINTON, représentant une des grandes enseigne des assurances (la MAAF) indique que d’une manière générale, les compagnies pour couvrir les responsabilités des professionnels du bâtiment, proposent une offre comprenant une RC professionnelle, et une RC décennale à laquelle est adjointe entre autres, la garantie de fonctionnement de deux ans, appelée couramment biennale. Les offres proposées aux artisans sont en principe de type forfaitaire, et l’artisan n’a donc pas à déclarer a priori, ni d’ailleurs a posteriori, les travaux susceptibles de relever du domaine de l’assurance construction décennale ou biennale, de ceux qui relèveront uniquement du droit commun. Le principe peut paraître abusif, puisque finalement dans certains cas on va être amené à assurer « le plus pour le moins ». En clair, payer une assurance décennale ou biennale pour la totalité de son activité alors que certains travaux ne relèveront d’aucune de ces 2 responsabilités Cependant, le principe est sécurisant puisqu’il évite au professionnel de se poser des questions sur la portée juridique de ce qu’il va réaliser, domaine on l’aura compris, qui n’est pas forcément simple à apprécier pour un spécialiste, et donc encore moins simple pour un non spécialiste. Un principe de base à conserver à l’esprit, c’est qu’en matière de contrat d’assurance, et finalement comme dans tout contrat, lors de la mise en jeu du contrat, on appliquera ce qui a été écrit. En matière de responsabilité professionnelle au sens large, vous devrez donc vous attacher à déclarer à votre assureur l’ensemble des travaux que vous pouvez être amené à réaliser, que vous estimiez à tort ou à raison, qu’ils entrent bien dans le périmètre de votre activité de peintre. En fonction des travaux que vous allez déclarer réalisés, votre assureur retiendra les activités correspondantes, c’est ce qui fait que d’un artisan à un autre, on pourra Compte rendu - JNE 2009 - UNA Peinture Vitrerie Revêtements Clermont Ferrand - 1er, 2 et 3 octobre page 15/23 avoir des différences de prime puisque certains réaliseront par exemple de l’isolation thermique par l’extérieure, et d’autres pas. En cas de sinistre, l’assureur a comme obligation de se substituer à vous pour la gestion de cette situation particulière. Il va donc prendre contact avec votre client, il peut missionner un expert, voire un avocat en cas de procédure judiciaire. Son rôle consiste à défendre l’entreprise, et au final, si votre responsabilité est retenue, d’indemniser le client. Puis Philippe Meunier, expert judiciaire près la cour d’appel de Paris, explique le rôle de l’expert dans la procédure judiciaire : Qu’est-ce qu’une procédure judiciaire et un recours à l’expertise Lorsqu’une personne physique ou morale s’estime lésée par une autre, elle peut demander à la Justice d’évaluer le préjudice subi et condamner les responsables, en assignant les présumés responsables. Dans le domaine de la construction, la personne s’estimant lésée vient devant le Tribunal pour solliciter une audience en référé, soit devant le Tribunal d’Instance (TI) si le litige est inférieur à 10 k€, soit devant le Tribunal de Grande Instance (TGI) si le litige est supérieur à 10 K€. Si le litige oppose 2 sociétés, la procédure peut aussi s’engager devant le Tribunal de Commerce (TC). Le Juge saisi peut alors prononcer une ordonnance de référé, avant dire droit (avant jugement), et désigne un Expert de justice pour donner au Tribunal tous les éléments techniques nécessaires pour rendre son jugement. Le Juge des référés transmet alors le dossier au Juge chargé du contrôle des expertises. Dès que l’expertise est terminée et le rapport déposé, le Juge du contrôle peut transmettre le dossier au Juge du fond (celui qui va juger) dans l’hypothèse où la partie demanderesse le sollicite. Les intervenants peuvent être nombreux et ils sont dénommés, la partie demanderesse et son avocat, les parties défenderesses et leurs avocats, les assureurs des demandeurs et leurs avocats respectifs, les Experts de parties et d’assurance, l’Expert de Justice et le Juge du contrôle. L’Expert de Justice est un auxiliaire de justice qui n’a de compte à rendre qu’au Juge qui l’a désigné. Il ne faut pas confondre avocat de partie et avocat d’assureur, les intérêts de l’un ne sont pas nécessairement en phase avec les intérêts de l’autre. Le Juge choisit un Expert sur une liste éditée par la Cour d’Appel, qui reprend spécialité par spécialité les noms des Experts. L’artisan peut soit être partie demanderesse (cas par exemple d’un refus de paiement de la part de son client) ou partie défenderesse (cas par exemple de malfaçons alléguées par un client). A tout moment durant la procédure, les parties ont la faculté de se concilier entre elles, ce qui éteint alors ladite procédure après en avoir informé l’Expert. Le rôle de l’Expert est simple, il répond aux questions du Tribunal qui sont clairement précisées dans l’ordonnance de référé, qui reprend en général celles inscrites dans l’assignation présentée par la partie demanderesse. Il ne peut répondre à aucune autre question. Si le demandeur n’a pas rédigé son assignation conformément à ce qu’il souhaite, l’Expert ne peut aller au-delà de sa mission. L’Expert mène seul sa mission, il ne peut la déléguer, mais peut se faire assister par un autre Expert d’une spécialité différente de la sienne si les investigations le nécessitent. Le déroulement de l’expertise judiciaire est le procès des parties, et son principe repose sur le contradictoire. Compte rendu - JNE 2009 - UNA Peinture Vitrerie Revêtements Clermont Ferrand - 1er, 2 et 3 octobre page 16/23 Les parties sont convoquées par lettre recommandée avec accusé de réception. Les opérations d’expertise leur sont alors opposables, qu’elles soient présentent ou non. Le rapport de l’expert est un document qui répond à la fois aux questions posées dans l’ordonnance et aux arguments présentés par les avocats dans leurs dires récapitulatifs. Le rapport permettra au Juge du fond de forger son opinion au regard des éléments techniques développés, après examen des conclusions des avocats, avant de rendre le jugement. Le jugement est demandé par la partie demanderesse après le dépôt du rapport d’expertise. Ensuite, Philippe MEUNIER explique les différentes étapes qui mènent à la fonction d’Expert Judiciaire. L’expert exerce en profession libérale après une formation et une enquête qui dure au moins huit mois. Il doit justifier d’une grande expérience dans sa spécialité. Il existe différents experts, on trouve l’expert de partie qui assiste techniquement la partie représentée par un avocat, l’expert d’assurance qui représente une société d’assurance et l’expert de Justice nommé par un juge et qui n’a de compte à rendre qu’à ce même juge. L’expertise judiciaire est le procès des parties et son principe repose sur le contradictoire. Philippe MEUNIER détaille les différentes étapes de l’expertise qui vont du premier rendez-vous (accédits) jusqu’à la remise du rapport au Juge. La première réaction de la salle concerne les devis suite à dégât des eaux : les artisans reprochent à leurs clients et aux experts d’assurance de leur faire rédiger des devis pour calculer l’indemnité. Ces devis sont rarement suivis de la réalisation des travaux. Le Président Jean-Jacques CHATELAIN propose qu’une commission soit constituée afin de faire des propositions pour remédier à ces problèmes. Parmi les propositions envisagées : − l’artisan est payé directement par l’assurance : dans l’état actuel du droit c’est impossible, car les sociétés d’assurance versent une indemnité à leurs clients qui en disposent comme ils l’entendent. − Pourquoi ne pas faire payer les devis ? 9• PRO-BTP Présenté par Philippe DONDANA, directeur en charge de la prévoyance et des assurances à PRO-BTP. Philippe DONDANA rappelle les missions de PRO BTP qui sont de développer la performance sociale des entreprises du BTP en leur proposant les meilleurs dispositifs de protection sociale, et d'apporter de vraies réponses aux risques personnels et familiaux des hommes et des femmes du BTP, tout au long de leur vie. Suite à cette présentation, certains délégués évoquent le fait que la « télétransmission » des informations ne fonctionne pas. Philippe DONDANA s’en étonne car il s’agit d’un service qui est en place depuis un certain temps. Toutefois, pour pallier ce problème, il prend les coordonnées des personnes concernées par cette difficulté et s’engage à leur donner une réponse rapidement. Une autre question concerne les contrôles médicaux et le régime social des indépendants (RSI), à savoir si les médecins du travail effectuent obligatoirement une visite chez la personne en arrêt maladie. Philippe DONDANA précise qu’il n’y a pas forcément un contrôle et une visite médicale. Compte rendu - JNE 2009 - UNA Peinture Vitrerie Revêtements Clermont Ferrand - 1er, 2 et 3 octobre page 17/23 Certains délégués souhaitent avoir des informations sur le contrat d’assurance « licenciement » notamment dans le cas de revente d’entreprise. Philippe DONDANA répond que ce contrat prend en charge l’indemnité de licenciement de l’ouvrier et s’applique à des entreprises de petite taille (de 10 à 12 salariés). En cas d’adhésion de l’artisan, l’indemnité est possible après les 5 ans qui suivent la souscription du contrat. Il s’agit d’un moyen pour éviter les abus. 10• CNFA Présentée par Roselyne LECOULTRE, Présidente de la CNFA et Catherine FOUCHER, conseillère de la CNFA. Cette intervention donne aux artisans quelques points de repère sur un sujet extrêmement complexe : les assurances. Quels sont ces points de repères ? Connaître la différence entre responsabilité et assurance Ainsi, dès que l’on cause un préjudice à autrui, on est responsable. On doit réparer le préjudice même si l’on n’est pas assuré ou mal assuré. Assurance et responsabilité ne correspondent pas forcément. Il existe des assurances facultatives et obligatoires Mais attention « assurances facultatives » ne veut pas dire se dispenser de ces assurances car elles sont indispensables. Les artisans face à la loi : ils sont réputés CONSTRUCTEURS. A quelles GARANTIES et RESPONSABILITES les artisans sont-ils tenus ? La garantie de parfait achèvement : L’entrepreneur y est tenu pendant un délai d’un an, à compter de la réception des travaux. La garantie de bon fonctionnement des éléments d’équipement : d’une durée minimale de deux ans à compter de la réception des travaux, elle concerne les seuls éléments d’équipement dissociables de l’ouvrage, c'est-à-dire ceux dont la dépose, le démontage ou le remplacement peuvent s’effectuer sans détérioration ou enlèvement de matière de l’ouvrage. La responsabilité civile décennale : la responsabilité de tout constructeur d’un ouvrage est présumée : responsabilité de dix ans à compter de la réception des travaux, ne concernant que certains dommages : ceux qui, • compromettent la solidité de l’ouvrage ; • le rendent impropre à sa destination ; • affectent la solidité des éléments d’équipement d’un ouvrage mais seulement lorsque ceux-ci font indissociablement corps avec les ouvrages de viabilité, de fondation, d’ossature, de clos ou de couvert. La responsabilité civile générale : concerne avant réception les dommages aux tiers et également l’effondrement de l’ouvrage après réception, notamment la garantie de bon fonctionnement, les dommages aux ouvrages existants et tous autres dommages causés tant au maître de l’ouvrage qu’aux tiers. Quelles assurances l’artisan doit-il souscrire ? • assurance obligatoire : LA DECENNALE Compte rendu - JNE 2009 - UNA Peinture Vitrerie Revêtements Clermont Ferrand - 1er, 2 et 3 octobre page 18/23 • Assurances facultatives (mais indispensables) Avant réception de l’ouvrage : o o Après réception de l’ouvrage : o o o Les dommages aux tiers, L’effondrement de l’ouvrage Garantie de bon fonctionnement, Dommages aux ouvrages existants, Autres dommages causés au maître de l’ouvrage ou aux tiers. Quel est le point de départ des délais de garanties et d’assurances ? Le PV DE RECEPTION, obligatoire et indispensable. Attention : les artisans doivent bien déclarer leur(s) activité(s) à l’assureur. (NB : le code NAF n’a aucune importance pour l’assureur). Le devoir de conseil : tous les artisans y sont tenus vis-à-vis du client, du maitre d’œuvre et corps d’état autre que le leur. 11• OPPBTP Thème présenté par Jean-Jacques CHÂTELAIN, Président de l’UNA PVR et Vice Président de l’OPPBTP, et Pascal MONTILLY de l’OPPBTP. L’OPPBTP évolue en termes de service aux artisans du bâtiment : - Plus de présence terrain - Plus au service de la petite entreprise - Complémentarité avec les acteurs de la prévention - Présence structurée en formation initiale - Une offre renouvelée, à l’écoute des entreprises Avec la CAPEB, le partenariat est renouvelé, suite à une forte volonté du président confédéral Jean LARDIN : des relations chaleureuses et constructives, et une dynamique de travail partagée, concrétisée par des actions communes : - Campagne des « 100 minutes pour la vie » - Une démarche pour les TPE : PREVAL - LARA pour les artisans - Accompagnement des conjoints. En ce qui concerne PREVAL, en particulier, démarche au service de la TPE pour une première évaluation des risques : encore trop d’entreprises artisanales n’ont pas fait leur évaluation des risques et leur Document Unique. Aussi, pour faire suite à une volonté de la CAPEB, un objectif ambitieux a été fixé : accompagner 3 000 adhérents de la CAPEB en 12 mois, par une méthode simple, courte, efficace. Il s’agit d’une démarche de deux heures maximum, ayant lieu sur le lieu de travail. C’est une observation à deux, avec une restitution immédiate et qui débouche sur trois actions concrètes. Deux actions pilotes ont été réalisées, dans la région Pays de la Loire et Compte rendu - JNE 2009 - UNA Peinture Vitrerie Revêtements Clermont Ferrand - 1er, 2 et 3 octobre page 19/23 dans le département du Doubs avec artisan ou conjoint. Aux dires même des stagiaires, cette démarche permet de « se rendre compte des risques qu’on banalise », de « faire un DU simplement », d’« identifier les actions de prévention qu’on fait déjà ». Le stage en trois étapes avec visite de l’entreprise ainsi que le suivi avec le formateur ont abouti à une très grande satisfaction des participants. En ce qui concerne les stages « conjoints d’artisans », il s’agit d’un partenariat déjà ancien, à la demande du groupe des conjoints. Un nouveau module a été fait pour 2009, testé à Reims début juin, préparé avec Roselyne LECOULTRE. En conclusion, les délégués sont invités à participer pleinement à ces programmes, et pour cela à contacter leur OPPBTP. 12• Compte–rendu table ronde ECO-Artisan Animée par Pascal GIRES, Rédacteur en chef du mensuel « Le Bâtiment Artisanal ». Les présidents font part de leurs impressions générales sur ces journées nationales d’études de Clermont-Ferrand réunissant 4 UNA. o Daniel Parent retient en particulier l’intérêt pour les sujets traités, comme par exemple celui de l’ECO PTZ. Il note la participation de quatre départements de plus, par rapport à l’édition précédente des JNE MTPI. o Jean-Jacques Chatelain évoque des journées d’intéressantes complémentarités peintre/plâtrier. o José Pereira témoigne de contacts fructueux entre délégués. Il adresse ses remerciements aux autres présidents d’UNA présents lors de ces journées, au bilan très positif. Il évoque la possibilité de réunir les huit UNA lors de prochaines JNE. o Jean-Marc Desmedt évoque la qualité de ces journées comme celles d’un « grand cru ». Il remercie les délégués pour les échanges constructifs qui ont eu lieu, qui ont démontré une fois de plus qu’on était « plus forts satisfaisantes, avec ensemble ». Pascal Gires lance le débat en interrogeant les présidents d’UNA sur la complémentarité entre les métiers. o José Pereira explique que les professionnels travaillent déjà bien ensemble : On a des objectifs communs de réduction des consommations énergétiques. Il ne s’agit pas de faire le métier des autres mais de mieux le connaitre afin de donner ensemble au client des solutions pérennes. Quand on perce un isolant, par exemple, il faut veiller à le reconstituer pour qu’il n’y ait pas de ponts thermiques. La formation est capitale. Jean-Marc DESMEDT souligne que le contrôle de ses propres interventions est indispensable. On s’appuie bien sûr sur les règles de l’art ; mais cela ne suffit pas. Il faut penser à des outils pour veiller à la qualité : fiches pense bête pour les compagnons, photos des différentes étapes du chantier. L’idéal, bien sûr, serait de disposer d’une caméra thermographique, comme les délégués ont pu le voir lors de la démonstration technique des MTPI. A ce sujet, des tarifs préférentiels sont en négociation pour les ECO Artisans. Il cite aussi l’usage de la « Blower door », illustré également lors des démonstrations techniques de Clermont. Jean-Jacques Châtelain aborde les formations FEE-Bat. Il interroge la salle à ce sujet : une majorité des artisans présents a fait une formation FEEBAT. Les modules 1 et 2 sont davantage destinés aux responsables d’entreprise. Jean-Jacques Châtelain invite les artisans à envoyer leurs salariés en module 3. Il insiste sur l’importance de concrétiser les formations acquises en devenant ECO Artisans. Compte rendu - JNE 2009 - UNA Peinture Vitrerie Revêtements Clermont Ferrand - 1er, 2 et 3 octobre page 20/23 Daniel Parent conclut : il est nécessaire de pouvoir travailler avec les autres corps d’Etat. Cependant, aller vers une offre plus complète nécessite de mieux connaitre ce que font les autres professionnels. Pascal Gires soumet aux présidents d’UNA un exemple concret de projet de rénovation d’une maison. Que faire pour travailler efficacement à plusieurs métiers dans ce cas présent ? Dans quel ordre faut-il agir ? Jean-Marc DESMEDT explique qu’un bon résultat passe par une bonne chronologie des travaux : un planning étudié. La complémentarité des métiers fait que chaque intervenant doit donner des détails sur son intervention, afin que les autres se préparent et adaptent leurs propres travaux. José Pereira ajoute que le client peut très bien choisir le corps de métier qu’il consultera en premier. Pour Daniel Parent, il faut comprendre les attentes du client. Souhaite-t-il s’engager dans un ensemble de travaux ? Accepte-t-il ou non des nuisances ? Il s’agit pour les intervenants de répondre aux besoins du client. Si l’artisan ne peut chiffrer certaines prestations, il ne doit pas hésiter à dire qu’il s’appuiera sur d’autres artisans; cela rassure aussi le client. Jean-Jacques Châtelain propose qu’après un premier état des lieux, les intervenants potentiels se contactent mutuellement, afin de définir ensemble des règles d’intervention. Il faut vérifier les assurances, et il faut réceptionner les supports. La possession d’une caméra thermique par l’un des intervenants serait un plus. Pascal Gires donne ensuite la parole à la salle. CAPEB 73 Le délégué conseille aux entreprises de faire faire à tous leurs salariés le module un, ne serait-ce que pour les sensibiliser. Le module 2 concerne d’avantage le personnel en contact avec la clientèle et les devis. En tant qu’ECO-artisan, on dispose des outils d’évaluation globale d’économies d’énergie, que pourra utiliser un des membres de l’équipe d’intervenants. Il faut travailler en collaboration avec nos collègues. Autre intervention Il faut aussi apprendre à apporter ensemble des solutions financières au client. Daniel Parent commente : on peut, bien sûr formaliser les choses. Mais l’idée c’est de travailler ensemble. José Pereira complète : travailler ensemble, on le fait depuis longtemps, et cela se passe très bien, si les entreprises sont compétentes. CAPEB 13 Il va falloir monter des formations professionnelles, d’un niveau élevé. C’est notre rôle de formateurs dans nos départements. CAPEB 21 Il est nécessaire, quand un fabricant développe un nouveau concept, de faire le point sur les conséquences de ces nouveautés sur les autres métiers. Autre intervention La formation est importante. Sinon, les différents lobbies de fournisseurs d’énergie ou de matériaux risquent de nous « manger » les marchés. A nous d’aller vers le client car Eco ARTISAN sera ce que l’on en fera. Les formations FEEBAT permettent de réfléchir à des solutions globales. Il ne faut pas avoir peur des logiciels, qui ne sont que des outils informatiques. Compte rendu - JNE 2009 - UNA Peinture Vitrerie Revêtements Clermont Ferrand - 1er, 2 et 3 octobre page 21/23 13• Intervention du Président Confédéral, M. Jean LARDIN Le président LARDIN salue les délégués et indique qu’il est très heureux d’échanger avec les professionnels des quatre corps d’état qui tiennent aujourd’hui leurs JNE (Equipement Electrique et Electronique, Charpente Menuiserie Agencement, Peinture Vitrerie Revêtements, Métiers, techniques du plâtre et de l’isolation). Il remercie les quatre présidents pour leur invitation et félicite Jean-Marc DESMEDT qui préside pour la première fois des JNE. Il remercie aussi pour sa présence Grégory Bernard, Conseiller municipal délégué à l’urbanisme et au foncier qui représente la Mairie de Clermont Ferrand. Il salue également tous ceux qui sont venus en voisins ou en amis (Serge BAGEL, André DEMAY, Gilles CHATRAS, Jean-Christophe REPON, Roselyne LECOULTRE, JeanVincent Boussiquet, Roger CALIGARIS, Dominique METAYER, Jean-Marie CARTON, …). Le président LARDIN aborde ensuite les actions menées par la Capeb en faveur du secteur de l’artisanat au niveau national : la Capeb est intervenue pour rappeler que le projet de loi de finances 2010 doit prévoir des améliorations pour que les entreprises artisanales continuent à vivre dignement de leur travail. Il souligne la vigilance nécessaire sur tous les dossiers d’actualités si les artisans ne veulent pas être des laissés pour compte. Il cite pour preuve, en ce qui concerne le Grenelle de l’environnement, le dossier des pompes à chaleur que Jean Marie Carton, vice président et animateur de ce groupe de travail, a dû défendre afin qu’elles continuent à bénéficier du crédit d’impôt. Il évoque le projet de loi sur la formation professionnelle en cours de discussion qui prévoit que les auto-entrepreneurs pourront bénéficier de formations financées par le fonds d’assurance formation des chefs d’entreprise. Sur ce dossier, le président LARDIN signale que lors d’un entretien, la Capeb a encouragé vivement l’UPA à exprimer clairement l’hostilité de la branche sur ce dispositif pour mettre fin aux rumeurs qui prétendent le contraire. Le président LARDIN précise que toutes ces actions sont menées non pas contre les auto-entrepreneurs, mais simplement pour éviter que dans un même secteur d’activité il y ait deux poids, deux mesures avec d’un côté des entreprises artisanales qui doivent satisfaire à toutes les obligations et de l’autre des autoentrepreneurs qui en seraient exemptés. Il informe les délégués des actions menées par la Capeb pour faire face aux préoccupations posées par les caisses de congés payées ; sujet évoqué également au cours de la CNGAS… Récemment, la Capeb a remis à Jean Arthuis, président de la commission des finances du Sénat, sa réponse sur ce projet de loi. Celui-ci a assuré que ce point de vue sera pris en compte dans sa communication et que les deux réponses y seront annexées. Les délégués ont profité du temps de parole réservé à la salle pour poser des questions plus précises sur les thèmes déjà abordés : Est-il nécessaire que les artisans passent obligatoirement par une caisse pour payer les congés payés à leurs salariés (le secteur de l’artisanat est la seule catégorie socioprofessionnelle qui ait à subir cette obligation) ? Compte rendu - JNE 2009 - UNA Peinture Vitrerie Revêtements Clermont Ferrand - 1er, 2 et 3 octobre page 22/23 Par une longue intervention en tribune, un délégué revient sur le statut tant décrié de l’auto—entrepreneur. Il pose notamment la question de savoir à quelle catégorie ils appartiennent et comment gérer les éventuelles demandes d’adhésion à la Capeb. Une demande d’information a été formulée quant à l’augmentation des cotisations des caisses de congés payés (médecine du travail). Compte rendu - JNE 2009 - UNA Peinture Vitrerie Revêtements Clermont Ferrand - 1er, 2 et 3 octobre page 23/23