Exposition au bruit : qui sera concerné

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Exposition au bruit : qui sera concerné
Actualité Loire-Atlantique
mardi 12 février 2008
Bien avant d'être soumis à enquête publique, le plan d'exposition au bruit du projet de Notre-Dame-des-Landes, qui
comprend quatre zones distinctes, est source d'opposition entre les porteurs de projet et des habitants du secteur.
Exposition au bruit : qui sera concerné ?
Les nuisances sonores de l'aéroport de Notre-Dame-des-Landes toucheraient 2 700 habitants à l'horizon 2050 selon
les porteurs de projet, beaucoup plus selon les opposants. Explications.
Les chiffres sont souvent au coeur de la bataille. C'est le cas pour les simulations du Plan d'exposition au bruit pour le projet
d'aéroport à Notre-Dame-des-Landes. Porteurs de projet et opposants ne sont pas du même avis.
« Les nuisances sonores concerneraient au maximum 2 700 personnes à l'horizon 2050 », rappelait la préfecture lors de la
dernière réunion sur le dossier d'aéroport fin janvier. « Beaucoup plus » selon les opposants, qui prennent en compte un
périmètre plus large.
Les hypothèses de bruit classées en quatre zones
Le Plan d'exposition au bruit (PEB) est notamment calculé selon le nombre de mouvements, la répartition du trafic entre jour,
soirée et nuit, les trajectoires de circulation aérienne. Ces hypothèses de bruit sont classées en quatre zones, selon l'indice
européen LDen (Level day evening night), validée par l'Acnusa, autorité de régulation des nuisances sonores.
Exemple, la zone C (en vert sur la carte) correspond à « une gêne modérée ». Elle s'étend sur les communes de Notre-Damedes-Landes, Vigneux-de-Bretagne, Grandchamp-des-Fontaines, le Temple, Malville, Treillières, Casson, Héric, Fay-deBretagne. Les zones A et B correspondant à la gêne la plus forte.
Un Plan d'exposition au bruit sous-dimensionné ?
Les avis divergent quant au nombre d'habitants impactés. Les opposants trouvent le plan d'exposition au bruit « manifestement
sous-dimensionné ».
« Une simple comparaison entre le projet de Notre-Dame-des-Landes et celui de l'extension de Lyon-Satolas comportant des
données comparables montre une différence évidente au désavantage de NDDL. Comment expliquer qu'à Satolas, la zone du
PEB soit de 90 km2 pour 120 000 mouvements alors qu'à NDL, elle n'est que de 79 km2 pour 150 000 mouvements ? », se
demande l'Acipa.
Selon les membres de l'association, la surface du PEB devrait être de 120 km2 et non de 79. Ils insistent aussi sur la forte
poussée démographique des communes situées en majorité dans la communauté de communes Erdre et Gesvres (50 000
habitants).
De leur côté, les porteurs de projet rappellent le nombre d'habitants impactés par Nantes-Atlantique et l'urbanisation freinée si le
transfert n'a pas lieu (exemple sur l'Ile de Nantes). Ils parlent de 41 000 personnes dans le PEB actuel.
Enquêtes publiques en 2009
Le Plan de gêne sonore du projet de Notre-Dame-des-Landes - qui donnera droit à des aides financières pour insonoriser les
logements -, doit être établi après la mise en service en 2015. Mais dès 2009, le Plan d'exposition au bruit va être soumis à
enquête publique.
Cette enquête publique sera liée à celle sur l'adoption des trajectoires. Et là encore, les opposants à l'aéroport ont des doutes :
« Il y a deux pistes convergentes dans le projet. Ce n'est pas possible. Pendant les enquêtes publiques, ils vont nous remettre
deux pistes parallèles et là, l'impact et les nuisances sonores seront encore pire ».
Le débat sur le projet d'aéroport n'a pas fini de faire du bruit...
Caroline Tréman
Presse-Océan
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