La “thermosensibilité”
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La “thermosensibilité”
Sigeif la lettre d ’ information du syndicat intercommunal pour le gaz et l ’ électricité en île - de - france n ° 7 8 - fé v r i e r 2 0 12 c o n s o mm a t i o n La “thermosensibilité” des Français à l’épreuve glaciale – fournissent, en temps normal, plus des trois quarts de l’électricité consom mée, leur production n’est pas suffisante pour répondre aux pics de consommation entraînés par la rigueur des températures (au moins – 10 °C par rapport aux moyennes C’est un fait établi, la consommation française d’électricité est particulièrement sensible saisonnières). Le mercredi 8 février à 19 heures, elles ne contribuaient qu’à 63 % de à la baisse des températures. Mais pourquoi donc la France est-elle plus sensible que la production, le reste provenant de moyens les autres pays, et pourquoi les pics de consommation n’arrêtent-ils pas de progresser ? dits “de pointe”, d’un usage plus flexible : hydroélectricité (14 %), centrales thermi ques à charbon (5 %), au fioul (5 %), au gaz Les Français sont “thermosensibles”. Ce atypique. À elle seule, la France représente (4 %) ainsi que de l’éolien (2 %). S’ajou n’est pas leur moindre défaut. Une particu la moitié de la thermosensibilité (réaction à taient 7 % d’importations de Grande-Bre larité qui leur coûte cher, comme leur pro une température donnée) de l’ensemble de tagne (un inédit) et d’Allemagne, notam chaine facture d’électricité va d’ailleurs en l’Europe. En Grande-Bretagne, par exemple, ment, contrairement au reste de l’année, où témoigner. 101 700 MW : c’est le nouveau infiniment moins thermosensible, un degré la France est régulièrement exportatrice. La vague de froid de février a donné une touche nordique à l’Île-de-France : ici, promeneurs sur le lac, gelé, du bois de Boulogne... S o mmaire record de consommation électrique de l’Hexagone atteint mercredi 8 février 2012 à 19 heures. 1200 MW de plus que le pré cédent record, fraîchement battu la veille à la même heure. Et, surtout, 4990 MW de plus que le 15 décembre 2010... C’est devenu une habitude : à chaque vague de très grand froid, la consommation élec trique française s’emballe. Rien d’étonnant en soi à ce phénomène, qui est néanmoins Page 1 Consommation > La “thermosensibilité” des Français à l’épreuve Page 2 Énergie 2050 > Le rapport qui prolonge la durée de vie des centrales > Sondage : confiance mitigée des Français Constructions neuves : 60 % de chauffage électrique Malgré des logements de mieux en mieux isolés, la thermosensibilité du système élec trique français a augmenté de 50 % au cours des dix dernières années. L’explication tient à la progression continue du chauffage électrique : choisi pour environ 60 % des nouvelles constructions résidentielles, il équipe 32,5 % des résidences principales. En effet, explique l’Ademe, il semble plus avantageux d’acheter plusieurs convecteurs que d’investir dans une chaudière à gaz et tout un système de tuyaux et de radiateurs. Records gaziers aussi La consommation gazière n’est pas en reste : record battu cette année, selon le gestion naire de réseau GRTgaz, filiale de GDF Suez : 3405 GWh pendant la journée du 8 février. Une envolée liée aux usages in Celsius en moins fait seulement grimper la dustriels et domestiques, mais aussi à la consommation de 600 MW, et de 500 en fourniture de centrales à gaz, qui tournaient Allemagne. Un degré de moins chez nous, à plein régime pour satisfaire les besoins électriques de la France thermosensible. c’est 2300 MW consommés en plus. Du courant anglais importé pour la première fois Si les cinquante-huit centrales nucléaires françaises – dont cinquante-cinq fonction naient à plein régime pendant la quinzaine Page 3 Commission des services publics locaux > Le point sur les compteurs de nouvelle génération > Le Syndicat se joint à Énergies Posit’IF Page 4 Nouvelle adresse pour le Sigeif Le saviez-vous ? > Les prix du gaz gelés jusqu’au 1er juillet > La Cour des comptes épingle le “Grenelle” > EDF au secours de Photowatt > Tarifs sociaux rétroactifs (Lire page 3) > Électricité : moins de coupures en 2011 > Demande énergétique en 2030 : + 40 % > Le bois, EnR préférée des Français > La pollution de l’air coûte cher > La grande distribution ferme ses frigos > USA : les effets pervers du boom gazier Sigeif nr u bc rl éi ca -i àr -e b r a c R É S E A U X É N E R G I E • N ° 7 8 • f é v rier 2 0 1 2 > Énergie 2050 > Sous-rubrique Le rapport qui prolonge la durée de vie des centrales “Prolonger la durée de vie des centrales existantes aussi longtemps que l’autorité de sûreté nucléaire le permettra” : c’est la conclusion du rapport des experts de la commission Énergie 2050, rendu public le 13 février. Détails. La parution de ce rapport intervient quelques jours après la publication de celui de la Cour des comptes sur les coûts de la filière électronucléaire, qui demandait que la stratégie énergétique nationale soit “for mulée de manière explicite, publique et transparente”. Les conclusions de la com mission Énergie 2050 répondent à ces cri > Repères 96 milliards d’euros C’est le coût de construction des 58 réacteurs du parc nucléaire actuel depuis 1950, selon la Cour des comptes. S’y ajoutent 55 milliards consacrés aux dépenses de recherche. tères. Elles émanent du groupe d’experts mis en place par le Gouvernement en oc tobre 2011, avec la mission d’établir une analyse comparative des scénarios énergé tiques pour la France à l’horizon 2050. Les critères : coût, émissions de CO2 et emplois Présidée par l’économiste Jacques Perce bois, professeur à l’université de Montpel lier, avec pour vice-président Claude Man dil, ancien directeur exécutif de l’Agence internationale de l’énergie, la commission a examiné quatre scénarios : une accélération du passage à la troisième génération de réacteurs, celle de l’EPR, qui remplace raient les réacteurs actuels au bout de leurs quarante ans d’exploitation ; une réduction progressive de la part du nucléaire, avec le remplacement de deux réacteurs actuels par un EPR et l’ajout d’un “mix” d’énergies renouvelables et de centrales thermiques fossiles ; une sortie complète du nucléaire ; enfin, une prolongation de la durée de vie des réacteurs en fonctionnement jusqu’à soixante ans. Cela, sous réserve du feu vert de l’Autorité de sûreté nucléaire (ASN), la quelle décide au cas par cas lors de la visite décennale des réacteurs. Sur les cinquante-huit réacteurs du parc ac tuel, vingt-quatre atteindront d’ici à 2050 la limite des quarante ans. Pour chaque scénario, les impacts, en termes de coût, de prix de l’électricité, d’émissions de CO2 et d’emplois, ont été comparés. Prix compétitif préservé Le quatrième scénario a été retenu, sans grande surprise. Ce qui lui vaut l’adhésion d’Éric Besson, ministre chargé de l’Indus trie, parfaitement en phase avec la conclu sion des experts selon lesquels la limitation de la durée d’exploitation à quarante ans “affecterait tout ou partie des piliers de la politique énergétique française : la sécurité d’approvisionnement, la préservation de l’environnement (notamment vis-à-vis du changement climatique) et la compétitivité économique”. La commission chiffre à “une centaine de milliards d’euros, voire plus”, la “perte de valeur” que représenterait “le non-prolon gement de la durée de vie de réacteurs po tentiellement capables de produire dix ou vingt ans de plus”. En outre, commente Éric Besson, l’extension de la durée de vie Vue du circuit secondaire de la centrale de Fessenheim lors de la seconde révision décennale du réacteur n° 1. du parc actuel “préserve un prix de l’élec tricité compétitif, qui passe de 40 à 50 euros par MWh”, alors qu’il atteindrait 60 euros par MWh dans le cas d’un passage accéléré à la troisième génération, 70 euros dans l’hypothèse d’une réduction de 75 % à 50 % de la part d’électricité d’origine nucléaire, et 80 euros dans l’option d’une sortie com plète du nucléaire. Moins d’émissions de CO2 Selon le rapport, les émissions de CO2 du secteur électrique avoisineraient les 25 mil lions de tonnes par an dès l’horizon 2030, dans le quatrième scénario, comme dans le premier, alors qu’elles passeraient à plus de 30 millions de tonnes dans le deuxième et qu’elles grimperaient de 45 à 120 millions de tonnes, en fonction du mix énergétique, dans le troisième. La commission conclut aussi que la prolon gation du parc actuel est la solution qui “maximise le PIB et l’emploi”, alors qu’une réduction progressive du nucléaire entraî nerait une perte “de cent à cent cinquante mille emplois”. Le rapport Énergies 2050 avait été com mandé en vue de la programmation plu riannuelle des investissements (PPI), qui sera présentée au Parlement en 2013. Sondage : confiance mitigée des Français “La confiance des Français dans l’action des pouvoirs publics pour les protéger des risques nucléaires est sévèrement écornée et ils sont de plus en plus nombreux à se préoccuper des risques associés aux centrales.” C’est ce que fait apparaître l’édition 2012 du baromètre de la perception des risques et de la sécurité de l’Institut de radioprotection et de sûreté nucléaire (www.irsn.fr) Après le “choc provoqué dans l’opinion” par l’accident de Fukushima, le 11 mars 2011, “les risques nucléaires grimpent au quatrième rang des inquiétudes des Français, derrière le chômage, la crise financière et l’exclusion”, alors qu’ils étaient habituellement rejetés aux dernières pla ces dans les enquêtes d’opinion. Selon ce sondage, les Français sont désormais 55 % à juger le risque des centrales “élevé” et 24 % seulement à “accorder leur confiance aux autorités” pour les prémunir contre ce danger. À plus de 80 %, ils “souhaitent que l’évaluation de la sûreté des installations nucléaires françaises se déroule de manière pluraliste”, avec des experts internationaux. A c t u a l i t é s d u > Commission des services publics locaux Le point sur les compteurs de nouvelle génération La commission des services publics locaux du Syndicat a reçu, le 25 janvier, les représentants des concessionnaires EDF-ERDF et GrDF venus présenter un état des lieux du chantier des “compteurs communicants”. Si, pour l’électricité, la cause est entendue, le procédé du futur comptage du gaz est encore à l’étude. Explication. Le compteur d’électricité communicant Linky sera donc progressivement installé à partir de l’année prochaine chez 35 mil lions de particuliers ou petits professionnels (Cf. RéseauxÉnergie n° 75). Chef de projet pour Linky en Île-de-France, Dominique Le compteur communicant Linky est définitivement adopté. Duval est venu rappeler que, sur un plan pratique, le compteur de demain met un terme aux factures estimées, ce qui donne satisfaction aux clients, qui réclament de puis longtemps leur suppression. Relève quotidienne à distance Cette amélioration sera rendue possible par une relève quotidienne à distance des index de consommation. Par ailleurs, la présence du client ne sera plus indispensable pour les petites interventions, comme une aug mentation de puissance sans renforcement : l’opération s’effectuera à la demande du client, via son fournisseur, sans déplacement d’un agent d’ERDF. Dans le cas d’habita tions inoccupées dont l’alimentation est coupée, la liaison CPL (courant porteur en ligne) sera maintenue avec ERDF. Quant à la liaison avec le système du four nisseur, elle permettra à ce dernier de pro poser des offres complémentaires, comme le pilotage à distance d’appareils électriques. Interrogé à propos du contrôle métrolo gique, Dominique Duval précise que cette responsabilité incombe à ERDF, qui s’en acquittera, comme d’habitude, en procé dant à des contrôles sur échantillon. Gérer sa consommation en direct Le client aura accès aux données le concer nant, comme la puissance maximale at teinte, soit en lisant l’information directe ment sur son compteur, soit via Internet. Il sera ainsi destinataire d’une information pertinente lui permettant de gérer au mieux ses consommations en périodes de pointe. Pour le gaz, contrairement à l’électricité, il n’existe pas de contrainte juridique obli geant le gestionnaire à relever les compteurs à distance. De ce fait, dans l’hypothèse où l’expérimentation en cours ne correspon drait pas aux attentes, GrDF aurait la latitude d’y mettre un terme. Cette expérimentation Le 22 février, le Sigeif s’est installé dans ses nouveaux locaux L’extension régulière de ses missions et le développement de ses effectifs au service de ses communes adhérentes (vingt-neuf agents aujourd’hui, contre onze en 1996) ont conduit le Sigeif à s’installer, depuis le 22 février dernier, dans des locaux mieux adaptés à ses activités, à des conditions les plus avantageuses possibles. Par chance, ces nouveaux locaux se situent juste à côté des anciens, dans l’immeuble voisin, au 64 bis, rue de Monceau, dans le 8e arrondissement. Sigeif s i g e i f De ce fait, les coordonnées téléphoniques du Syndicat et de l’ensemble de ses agents restent les mêmes. 8e Arrt 64 bis RUE DE MONCEAU Le Syndicat se joint à Énergies Posit’IF Le Sigeif participera, à hauteur de 10 000 euros, au capital de la SEM Énergies Posit’IF, créée par la région Île-de-France, qui a pour objet “la réalisation de prestations de services ou de toute forme d’investissement et/ou de financement en rénovation énergétique destinés à améliorer la performance énergétique des bâtiments à usage principal d’habitat“. Cette nouvelle société d’économie mixte associera des actionnaires publics (région Île-de-France, principal actionnaire de la SEM, ville de Paris, communautés d’agglomérations, conseils généraux et syndicats d’énergie, dont le Sipperec et le Sey) et des actionnaires privés (Caisse des dépôts et consignations, Macif...). est actuellement réalisée auprès d’industriels dans quatre régions françaises, avec des équi pementiers différents. Compteurs : tests satisfaisants Nathalie Mendoza, déléguée achemine ment livraison pour GrDF Île-de-France, et Claudie Bittard, chargée notamment du Ci-dessous, un des compteurs communicants testés par GrDF. projet AMR (Automated Meter Reading), ex pliquent que les résultats des tests de suivi suscitent jusqu’à présent un taux moyen de satisfaction de 90 %. L’information reçue par les clients sur leur consommation devrait permettre des ac tions sur la maîtrise de l’énergie. Certains clients se prononcent pour une mise à dis position de l’information sur un site Inter net, d’autres souhaitent être informés par mail ou par SMS. Quelques clients ont émis le souhait de pouvoir disposer d’une valori sation en euros, ce qui est toutefois impos sible à GrDF, dans la mesure où le gestion naire ne connaît pas le prix facturé par le fournisseur. En définitive, si les résultats s’avèrent concluants, GrDF pourrait étendre la télérelève des compteurs aux 11 millions de clients particuliers à l’horizon 2020. R É S E A U X É N E R G I E • N ° 7 8 • f é v rier 2 0 1 2 Les prix du gaz gelés jusqu’au 1er juillet GDF Suez ne demandera pas de hausse des prix du gaz d’ici au 1er juillet 2012, promet son PDG, Gérard Mestrallet. Mieux encore : à cette date, les prix – en augmentation de 4,4 % depuis le 1er janvier – pourraient même être revus à la baisse. Le groupe gazier a renégocié la “quasi-totalité” de ses contrats d’approvisionnement de gaz à long terme auprès de ses fournisseurs, dont le géant russe Gazprom et le Norvégien Statoil. Cette renégociation devrait se traduire par une “baisse significative” des coûts d’importation pour GDF Suez et bénéficier aux onze millions de ménages français clients de GDF Suez. Jusqu’alors, les consommateurs ne bénéficiaient pas de la chute des cours du gaz sur le marché mondial au comptant. Les contrats renégociés par GDF Suez seront désormais indexés à hauteur de 25 % sur des prix de marché, au lieu de 10 % précédemment. “Nous savons maintenant quel est le régime sur les six prochains mois, et, après, c’est la nouvelle formule qui s’applique (...). Le 1er juillet, ce peut être une hausse ou ce peut être une baisse”, ajoute Gérard Mestrallet. La Cour des comptes épingle le “Grenelle” Tarifs sociaux rétroactifs La Cour des comptes qualifie de “déséquilibré” le volet fiscal du Grenelle de l’environnement – deux cent soixante-huit engagements qui prévoient de réduire de 20 % les gaz à effet de serre d’ici à 2020 et d’abaisser sensiblement la consommation d’énergie. En cause : des recettes qui ne ren trent pas et des dépenses dommageables pour l’environnement qui n’ont pas été revues. La Cour vise particulièrement le système de bonus-malus appliqué aux achats d’automobiles, une des mesures “les plus coûteuses” du Grenelle, qui a coûté 1,25 milliard d’euros (sans tenir compte de la prime à la casse). Or, si les véhicules neufs sont moins polluants, la mesure a surtout entraîné un accroissement du parc automobile, ce qui est contradictoire avec l’esprit du Grenelle. “Les tarifs sociaux du gaz et de l’électricité sont appliqués automatiquement par les fournisseurs d’énergie, sans qu’il soit besoin de déposer un dossier de demande”, souligne un communiqué du ministère de l’Économie, qui précise que la non-publication au 1er janvier 2012 du décret d’application ne signifie pas que la mesure sera retardée au-delà de cette date. Le texte – qui prévoit égale ment l’augmentation de 10 % du tarif social du gaz – devrait être publié “dans les prochaines semaines”. Actuellement, environ six cent mille foyers bénéficient du ta rif social de l’électricité et trois cent mille autres du tarif social du gaz. EDF au secours de Photowatt EDF a déposé une offre de reprise de Photowatt, l’unique fabricant français de cellules photo voltaïques à base de silicium, via sa filiale EDF ENR Énergies nouvelles réparties. L’électricien national s’engage à reprendre les 345 salariés de l’entreprise de Bourgoin-Jallieu (Isère) et à en reclasser 85 autres en interne. En novembre dernier, Photowatt avait déposé son bilan en raison “d’une surproduction mondiale impactant les prix et un resserrement de ses marchés en France”. Sigeif ? Électricité : moins de coupures en 2011 Le temps de coupure électrique annuel moyen par client, toutes causes confondues, a diminué de 39 % en 2011, à 73 min, contre 119 en 2010, annonce ERDF, qui fait état d’une nette amélioration de la qualité de la distribution du courant. Ce résultat, indique le ges tionnaire du réseau électricité, provient de la poursuite de la reprise de ses investissements (2,82 milliards d’euros) pour l’amélioration, le développe ment et la modernisation du ré seau. ERDF précise aussi avoir enfoui 5300 km de lignes élec triques existantes et renouvelé près de 1000 km de câbles dans les zones urbaines. Demande énergétique en 2030 : + 40 % La grande distribution ferme ses frigos Selon le dernier rapport Energy Outlook 2030, du groupe pétrolier britannique BP, la demande énergétique mondiale devrait augmenter de près de 40 % d’ici à 2030. Cette croissance atteindrait 1,6 % par an, assurée principalement par les pays émergents. Les combustibles fossiles continueront d’occuper une place importante (81%). La période devrait également être favorable à une transition accrue vers d’autres sources énergétiques, comme le gaz et les énergies renouvelables, au détriment du charbon et du pétrole. Ensemble, les énergies renouvelables, nucléaires et hydro-électriques devraient représenter plus de la moitié de la croissance de la production énergétique en 2030. Les grandes surfaces de la distri bution alimentaire s’engagent à installer, d’ici à 2020, des portes sur les trois quarts de leurs meubles frigorifiques du rayon des produits frais. Motif : ré duire la consommation d’éner gie de ces rayons pour écono miser 2,2 TWh par an. Une convention a été signée en ce sens par le ministère de l’Éco logie et la Fédération du com merce et de la distribution. “Première source de consommation électrique, la consommation des rayons frais représente près de la moitié de l’énergie consommée par les magasins”, indique le minis tère de l’Écologie. Leur ferme ture par des portes devrait per mettre une réduction de 50 % de leur consommation éner gétique. Le bois, EnR préférée des Français Près d’un Français sur trois a l’intention de s’équiper en énergies renouvelables, contre un sur quatre en 2011, selon le baromètre Ifop/Qualit’EnR (organisme spécialisé dans la qualification des entreprises compétentes dans les énergies renouvelables). Cet intérêt pour des solutions énergétiques plus propres et moins chères tient au coût de l’énergie, jugé de plus en plus élevé, et au débat autour du nucléaire, après Fukushima. L’énergie renouvelable la plus appréciée des Français est le bois. La pollution de l’air coûte cher La pollution de l’air en Europe représente plus de 100 milliards d’euros de dommages sur la san té et l’environnement, d’après un rapport de l’Agence européenne pour l’environnement (AEE). Les coûts seraient de 200 à 300 euros par citoyen, selon l’étude, qui couvre les vingt-sept pays de l’Union européenne ainsi que la Norvège et la Suisse. La première source de coûts est le secteur de la production électrique, qui représente à elle seule 75 % des coûts totaux, du fait de l’émission de polluants atmosphériques tels que les métaux lourds, le dioxyde de soufre et le dioxyde de carbone. USA : les effets pervers du boom gazier Selon un rapport du Massachu setts Institute of Technology (MIT), les récentes découvertes de gaz de schiste aux États-Unis pourraient aboutir, d’ici à 2050, à une hausse de la consomma tion et à un bond des émissions de gaz à effet de serre. Le niveau de ces dernières pourrait alors être de 13 % plus élevé que celui de 2005, alors que, sans cet afflux de gaz à bas prix, le pays aurait pu réduire ses émissions de 2 % sur cette même période. Autre conséquence de cette ressource gazière abondante et bon mar ché : le développement de la technologie de la capture et du stockage de carbone pourrait s’en trouver retardé. Sigeif est édité par le Syndicat Intercommunal pour le Gaz et l’Électricité en Île-de-France 64 bis, rue de Monceau, 75008 Paris Tél. 01 44 13 92 44 - Fax 01 44 13 92 49 Directeur de la publication : Serge Carbonnelle Réalisation : Sigeif Dépôt légal : 1er trimestre 2012 Crédits photographiques : p. 1 : AFP Photo / Alexander Klein p. 2 : AFP / Damien Meyer p. 3 : ERDF / Alexandre Sargos PWP GDF Suez / Azmoun Hamid www.sigeif.fr Imprimé en France sur papier provenant de forêts gérées selon des principes conformes aux normes environnementales. lr eu b s r a i vc i - eà z- -b v r oa uc s